Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €


Dans les bois | Myranda

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

Geneva avait les genoux endoloris et, malgré la lourde cape en peau de loup qui recouvrait son corps, elle tremblait de froid. Depuis l’aube, elle se tenait au pied du barral du château et priait les Anciens pour le repos de ses deux fils. Ses yeux étaient rougis d’avoir trop pleuré et sa mine blême et défaite ne mentait pas quant à son état de fatigue avancé.

La veille, Ramsay lui avait appris de qu’il avait enlevé la vie à Brandon et Bëor. Il le lui avait annoncé de sang-froid, comme s’il ne s’agissait qu’un d’un bête événement ne méritant même pas d’être mentionné. Pour toute raison, il avait évoqué le fait qu’elle pensait encore à son défunt époux, Brenton Lake, et qu’elle devait mettre son ancienne vie derrière elle pour mieux se concentrer sur sa nouvelle vie avec lui.

La jeune femme essuya les larmes qui roulaient sur ses joues et leva le regard vers la cime de l’arbre. La brise, quoique glaciale, caressait son visage doucement. Elle aima croire qu’il s’agissait d’un encouragement, d’une preuve qu’on avait entendu ses prières et que les âmes de ses fils reposeraient en paix.

« Merci. » murmura-t-elle presque imperceptiblement.

Elle se releva ensuite, les jambes complètement engourdies d’avoir été repliées pendant d’aussi longues heures. À en juger par la position du soleil dans le ciel, Geneva estima qu’il devait être près de l’heure du goûter. À cette seule pensée, son estomac se révulsa. Son chagrin prenait trop de place; elle n’avait pas faim.

Plutôt que de retourner vers le château, la blonde entreprit de s’enfoncer un peu plus dans le boisé, le pas lent et le regard vide. Rien ne l’attendait plus à Fort-Terreur. Ses enfants – sa raison d’être – n’y étaient plus; elle n’était donc pas pressée de rentrer…

Elle marchait depuis quelques minutes déjà quand une branche craqua tout près d’elle. Geneva, qui était totalement prise par ses pensées et ne portait aucune attention au monde extérieur, sursauta violemment. La jeune femme fit un tour sur elle-même, cherchant à trouver l’origine du son entendu. En temps normal, elle aurait été nerveuse, voire apeurée par la menace potentielle. Pourtant, c’est un regard sans éclat, tout au plus curieux, qui cherchait la source de cette distraction.

Si une bête se tapissait guère loin, elle désirait au moins la voir avant qu’elle ne lui prenne sa vie.

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

Le bruit strident d’une flèche qui fend l’air s’était fait entendre, tuant d’un trait dans l’œil un malheureux écureuil qui passait par là sans savoir qu’il passait sur une branche pour la dernière fois de sa vie. La servante prenait l’air, quittant les remparts de Fort-Terreur pour profiter d’un peu de calme et de silence pour profiter de cette journée. Elle avait un sourire sur le visage, les Anciens et les Nouveaux l’avaient entendu, et Lady Bègue était en train de souffrir tout autant que sa présence faisait souffrir la servante de Ramsay Bolton. Enfin, son maitre la voyait telle qu’elle était : un ventre qui n’était autre qu’un cimetière. Incapable d’enfanter, elle qui avait été souillée par la semence impure de Lake, elle ne pouvait donner enfant fort et courageux tel que devait l’être un Bolton.

Puis, son amant avait prit la décision de libérer les enfants de Geneva, les libérer à sa façon, et il faut dire qu’elle aurait voulu y participer, pourtant il l’avait tenue à l’écart. Selon les rumeurs, Lady Bègue avait passé sa journée dans les bois, priant pour l’âme perdue de ses enfants. Pourquoi ? Après tout, Ramsay les avait juste libéré, il avait juste agi pour leur bien parce qu’ils n’avaient pas leur place dans ce monde. S’ils n’avaient pas trouvé la mort, que se serait-il passé ? Geneva aurait du les regarder partir sur le Mur, et alors toute sa vie elle se serait inquiété pour des êtres qu’elle aurait enfanté mais qui n’auraient plus jamais été ses enfants.

Myranda continuait sa petite partie de chasse, profitant de quelques rayons de soleil, et très vite ce dernier déclina. Elle n’avait vu le temps passer, tant la chasse et les nouvelles de la matinée avaient égayé sa journée. La servante en sautait presque de joie, ravie de savoir que Lady Bolton souffrait de tout son âme, et c’est avec un grand sourire qu’elle avait récupéré l’écureuil tombé à terre, enlevant sa flèche de son œil avant de ne déposer dans une besace qu’elle portait autour de son cou.

Sans le savoir, ses pas l’avaient emmené droit dans la direction que prenait l’épouse de son maitre, elle n’entendait qu’un bruissement léger sur le sol, sans se douter qu’il s’agissait des pas léger de Geneva ou du frottement de sa cape sur le sol. Rapidement, Myranda s’était avancée, préparant la flèche qui allait tuer la bête, faisant craquer malencontreusement une branche sous son pied ce qui fit arrêter la course de l’animal.

Et quel animal … Geneva Bolton. Elle se tenait à quelques mètres d’elle, et il aurait été si simple d’endiguer le problème qu’elle représentait aux yeux de Myranda. Un trait bien placé, un corps enterré, et d’ici quelques jours on penserait que l’ancienne Lake avait fuit Fort-Terreur en apprenant la mort de ses enfants. Le visage de la servante se crispait, comme si elle réfléchissait à ce dilemme qui la soulagerait, avant de laisser sa flèche partir et finir à moins d’un mètre au dessus de la tête blonde de Geneva, la pointe s’incrustant dans le bois de l’arbre derrière elle dans un bruit caractéristique.

Lentement elle s’avançait, scrutant Geneva, hochant négativement la tête comme décue d’avoir pris cette décision. « Fort-Terreur est dans la direction opposée Lady Geneva. » Si elle devait souffrir, alors que la femme qui lui avait tout prit également. Elle souffrirait de l’absence de ses enfants comme la servante souffrait de celle de Ramsay. Pourquoi aurait-elle le droit à la délivrance de la mort ? Parce qu’elle était noble ? Myranda eut un sourire mauvais, avant de montrer d’un geste de main le chemin à la femme en face d’elle.

Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton



Geneva promena son regard autour d’elle en cherchant d’où provenait le craquement qui l’avait fait sursauter. Rapidement, elle rencontra celui de Myranda. Celle-ci se tenait à quelques pas d’elle seulement, l’arc armé en sa direction.

« M-Myranda? »

La blonde savait que la servante l’avait reconnue. La distance qui les séparait était trop courte pour qu’elle puisse s’y méprendre. Pourtant, elle continuait de la tenir en joue, manifestement indécise quant à l’action à poser. Geneva haussa un sourcil en prenant un air de défi et pivota légèrement, de façon à faire directement face à la brune, s’offrant ainsi comme cible parfaite. S’il s’agissait de sa dernière heure, pas question qu’elle prenne la chance de ne se retrouver que grièvement blessée…

La brune décocha, mais son tir passa au-dessus de la tête de la lady avant d’aller terminer sa course dans le bois de l’arbre derrière elle. Geneva détailla Myranda un moment. Elle l’avait déjà vu tirer; si elle avait manqué une cible aussi offerte, c’est qu’elle n’avait pas voulu l’atteindre de prime abord. C’était donc d’avouer qu’elle était sauve pour le moment.

La servante se mit à approcher lentement et la blonde fit de même, la rage dans le regard. Si elle pensait pouvoir s’amuser à ses dépens, elle faisait fausse route! La blonde en avait assez de vivre constamment dans la peur et la douleur. Ramsay avait ce pouvoir sur elle et arrivait à la faire trembler de la tête aux pieds. Pas question que Myranda se mette de la partie.

Un sourire mauvais bordait les lèvres de la brune alors qu’elle montrait à la lady le chemin à prendre afin de retourner au château.

« Fort-Terreur est dans la direction opposée Lady Geneva. »

La jeune femme voulut répliquer, mais décida plutôt de contenir la colère qui l’habitait et de simplement tourner le dos à la servante. Cette dernière ne valait pas qu’elle se détourne de ses prières. Lors de leur dernière rencontre, elle avait réussi à réellement la faire sortir de ses gonds. Elle devait, cette fois, faire preuve de retenue et s’empêcher d’atteindre un tel état d’énervement. Geneva fit un mouvement de la main en direction de la servante, sans même la regarder, lui signifiant ainsi qu’elle n’était pas intéressée par sa compagnie. Puis, elle expira sa colère et continua à s’enfoncer dans les bois sans un regard vers l’arrière.

Pour qui se prenait-elle de venir la troubler alors qu’elle pleurait la mort de ses fils? Et, qui plus est, en pointant une arme sur elle! Mieux valait qu’elle s’éloigne si elle souhaitait parvenir à contenir toute sa colère, cette émotion qui ne la quittait pas depuis la veille…

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

Myranda avait scruté ce visage bien fait mais qu’elle détestait tant. Tout lui était devenu insupportable, ce bégaiement qui n’en finissait plus, ces yeux immenses qui la scrutaient, ses cheveux blond qui ne signifiaient que le sud pour la servante. Tout ce que représentait Lady Bolton était devenu de plus en plus détestable à ses yeux. Il ne lui aurait fallu qu’un trait, qu’un seul tir pour lui transpercer l’œil et faire ressortir la flèche à l’arrière du crâne. Une exécution sans douleur, rapide et nette, après tout Myranda n’avait même plus besoin de l’entendre hurler sa douleur, ses lamentations suite à la mort de ses deux fils étaient suffisantes. L’acte de Ramsay avait été explicite : elle ne serait jamais chez elle ici ! Pourtant, elle s’attachait à rester à Fort-Terreur, à subir les volontés perverses d’un époux qui ne pouvait lui vouloir que du mal.

La voix bégayante de Geneva résonna et les deux femmes s’étaient toisés quelques secondes. Lâcher le fil … voir la flèche fendre l’air … les pieds de la noble quitter le sol tandis que son corps se tordrait en deux, cambré en arrière dans une chute silencieuse. Myranda sentait ses yeux devenir plus humide, sa mâchoire se serrer et elle pensa à son amant. Il lui avait demandé d’être sage, de ne rien faire contre ce ventre qu’il tentait d’engrosser tous les soirs, alors elle avait légèrement remonté la pointe de sa flèche, et cette dernière avait terminé au dessus de la tête de Geneva qui lui avait fait face.

Elle se détestait de son élan de gratitude, mais elle se rassurait en se disant qu’abattre Geneva aurait été lui rendre service, l’envoyer rejoindre ses enfants bien que son corps aurait pourri dans la terre sans sépulture décente. Les deux femmes s’étaient rapprochées, et à ce moment même il était difficile de savoir laquelle était le plus déçu. Myranda pour ne pas avoir enlevé de cette terre sa plus grande rivale ? Ou Geneva de ne pas avoir rejoint les ténèbres éternels ?

Les Anciens n’auraient pu dire qui entre Geneva et Myranda détestait plus l’autre, le regard qu’elles se lançaient l’une à l’autre démontrait toute cette colère qu’elles avaient. En d’autres circonstances, peut-être auraient elles pu avoir des rapports cordiaux, mais la servante dégageait l’image de son maitre, et la noble de cette femme que la fille du maitre du chenil ne pourrait être. Alors, Myranda avait montré Fort-Terreur, d’un geste de main, lui indiquant les remparts de ses geôles dorées.

Mais Geneva n’en fit rien, pire, elle tourna le dos à Myranda, faisant un geste de main pour la congédier, et la servante la regarda se dérober pendant quelques pas, s’enfonçant dans la forêt. Myranda inspira, avant de prendre une autre flèche, et de la décocher avec moins d’écart que la première. « Prier ne les fera pas renaitre. Vous auriez dû savoir que jamais Ramsay n’aurait accepté en son sein des enfants qu’il considérait comme des bâtards. Vous espériez quoi ? Qu’il les prenne sous son aile bienveillante ? Qu’il les envois devenir des chevaliers aguerris dans d’autres familles ? Sur le Mur peut-être ? Prendre le risque que l’histoire de Lonlac se répande, ce n’est pas dans sa nature, vous deviez y être préparé Lady Geneva. »

Myranda fit quelques pas en avant, observant ce dos qui lui faisait face, son nez retroussé par la colère, son visage devenant moins agréable à regarder lorsqu’elle était ainsi. « Donnez lui un fils, il n’a que faire de vos bâtards qui auraient pu revendiquer une place forte, remettre en cause son autorité. Donnez lui ce fils qu’il espère, et ainsi on sera débarrassé vous et moi de cette histoire. »


Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

Geneva avait mis une certaine distance entre elle et Myranda. Elle s’enfonçait davantage dans les bois, en quête d’un moment de solitude et de piété et elle crut que la servante avait compris son besoin, puisque seuls ses pas faisaient désormais craquer la fine couche de neige qui recouvrait le sol. Satisfaite, la lady expira et ses épaules se libérèrent de la pression qu’elles avaient accumulées.

Toutefois, un sifflement tout près de son oreille lui confirma ses tords. Myranda n’avait peut-être pas bougée, mais elle n’en avait pas moins abandonné l’idée de la tourmenter. Une fine branche s’était cassée nette en recevant la nouvelle flèche, ralentissant cette dernière qui alla terminer sa course en se fichant superficiellement dans l’écorce d’un arbre situé à quelques pas au devant de la blonde.

« Prier ne les fera pas renaitre. Vous auriez dû savoir que jamais Ramsay n’aurait accepté en son sein des enfants qu’il considérait comme des bâtards. Vous espériez quoi ? Qu’il les prenne sous son aile bienveillante ? Qu’il les envois devenir des chevaliers aguerris dans d’autres familles ? Sur le Mur peut-être ? Prendre le risque que l’histoire de Lonlac se répande, ce n’est pas dans sa nature, vous deviez y être préparé Lady Geneva. »

Geneva expira à nouveau, mais de rage cette fois-ci. Myranda était donc au courant pour la mort de ses fils. Depuis quand l’était-elle? Geneva elle-même ne l’avait appris que la veille. Se pouvait-il que la brune ait même participé à leur exécution? La lady de Fort-Terreur se raidit et résista à l’envie de se retourner, tout en fixant la flèche qui se trouvait à quelques pas d’elle, le regard rempli de colère.

Elle entendit ensuite les pas de Myranda qui s’approchaient lentement d’elle. La blonde, même si elle ne la voyait pas, pouvait parfaitement entendre dans la voix de la servante combien elles partageaient toutes deux la même animosité l’une envers l’autre.

« Donnez lui un fils, il n’a que faire de vos bâtards qui auraient pu revendiquer une place forte, remettre en cause son autorité. Donnez lui ce fils qu’il espère, et ainsi on sera débarrassé vous et moi de cette histoire. »

Cette fois, s’en était trop! Geneva se retourna vivement pour faire face à ce monstre au visage d’ange enlaidit par toute cette colère qui déformait ses traits. Le courroux était tout aussi présent dans le regard de la blonde.

« Laisse-moi tranquille! Retourne te cacher aux pieds de ton maître, en bonne chienne que tu es, et LAISSE. MOI. TRANQUILLE! »

Geneva avait exploser. Malgré toute la retenue dont elle avait voulue faire preuve, elle n’avait pas pu retenir ses cris. Et, quand elle s’exprimait ainsi, submergée par ses émotions, aucun bégaiement ne venait gêner son élocution. La blonde ne s’était pas non plus embourbée dans les formules de politesse dont elle faisait normalement preuve. Il y avait longtemps que Myranda n’avait plus droit à cette élan de bienséance de sa part. Elle avait accentué la fin de sa phrase en pointant à son tour le château de Fort-Terreur dont les remparts pointaient au loin.

Elle devait reprendre le contrôle de ses émotions. Elle ne pouvait pas perdre une nouvelle fois contenance devant cette servante qui ne lui voulait définitivement aucun bien... La jeune femme, après avoir soutenu un moment le regard de Myranda alors que le silence s’étirait entre les deux, se retourna à nouveau pour continuer sa marche.

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

On dit souvent que de l’amour peut découler la haine, et pourtant entre les deux femmes, il n’y avait jamais eu ne serait-ce une once d’affection. Dès le début la noble et la servante n’avaient pu s’apprécier, pour Myranda, Geneva représentait tout ce qu’elle ne serait pas, et si elle avait su trouver un terrain d’entente avec Lady Aubelia Locke si cette dernière devenait Lady Bolton, elle se doutait bien que celle qu’elle appelait Lady Bègue n’aurait jamais donné son accord. Quelle femme aurait voulu savoir que son époux avait une maitresse et encourageait même cette relation ? De toute évidence, Geneva ne devait pas en faire partie aux yeux de la servante. Mais qu’est ce que Myranda pouvait représenter aux yeux de Geneva ? Surement ce qu’elle ne voulait surtout pas devenir, une femme fidèle à Ramsay, une femme qui pouvait donner même sa vie pour cet homme aux yeux gris de glace.

La seconde flèche avait filé lorsque la noble s’était détournée d’elle, et Myranda sentait la colère prendre le dessus, elle sentait cette haine viscérale qui la prenait aux trippes, cette envie de découcher et de transpercer ce petit corps indigne d’être une Dame du Nord ! Effectivement prier ne ferait pas renaitre ses deux fils, elle lui crachait les vérités, le regard noir. Comment une femme aussi cultivée que l’ancienne Lady Lake n’avait pas eu la présence d’esprit de réfléchir et d’analyser le comportement de Ramsay ? Toute personne saine d’esprit se doutait bien que jamais Lord Bolton n’aurait jamais pu accepter une concurrence, accepter que des bâtards deviennent des chevaliers aguerris qui pourraient raconter le sac de Lonlac, ou même sur le Mur pour devenir des frères jurés de la garde de nuit.

Oui, Geneva aurait dû être préparé à cette éventualité. Puis après tout, ce n’était que perdre deux enfants, les femmes du peuple avaient l’habitude de perdre bien des enfants dans leur vie, elles les pleuraient, mais offraient à leur mari d’autres enfants plus forts et vigoureux. Myranda avait comblé un peu plus l’écart, observant le dos de Geneva, lui intimant de faire ce que leur amant lui demandait depuis tant de jours afin que l’une comme l’autre trouve un peu de repos.

D’habitude calme, Lady Geneva s’était tournée vers Myranda qui la regardait sans sourire, juste avec de la haine. Les deux femmes se détestaient, se lançant des éclairs avec le regard. La noble avait explosé, sans bégayer, et la servante leva ses sourcils. L’entendre crier, la voir en colère, voila qui était surprenant, et la servante laissa se dessiner sur son visage un rictus alors que du doigt Lady Bolton pointait Fort-Terreur. Myranda la laissa la défier du regard puis s’éloigner. Pourtant, était-ce fini ? Non, pas pour la maitresse de Lord Bolton.

« Impressionnant, pas un seul bégaiement Lady Bolton ? Savez-vous qu’à Fort-Terreur, on vous appelle régulièrement Lady Bègue ? Etait-ce ainsi à Lonlac ? Non ? Attendez, je tente de me faire le décors … un époux aimant, des enfants qui courent et s’amusent … puis une place à feu et à sang … » Myranda avait eu un sourire, se délectant de ce souvenir avant de prendre la suite des pas de la noble.

Elle la suivait, se souvenant que Ramsay ne voulait pas qu’elle égratigne ce joli minois ou ce joli corps. Bien dommage, son amant semblait trouver que la faiblesse avait du bon dans cette relation, pourtant ce corps frêle pouvait il donner un enfant courageux et fort ? Digne des Bolton ? « Vous pourriez aussi fuir, mais visiblement vous aimez vos chaines, vous aimez penser que je suis la chienne de mon Maitre et je suis d’accord avec vous, je suis sa chienne. Je suis au service de Lord Bolton, au service de Ramsay. Mais vous ? Vous êtes pareille que moi Lady Bègue. Ce soir, vous irez vous coucher dans son château, dans son lit, et vous écarterez vos cuisses pour son plaisir afin de lui donner son enfant. » Myranda affichait encore son sourire, un léger rictus de délectation sur le visage avant de hausser les épaules. « Je me demande ce qu’il a fait de vos deux bâtards … y penserez-vous lorsqu’il vous la mettra et qu’il s’agitera en vous … Geneva ? »

Si la noble avait laissé les formules de politesses, la servante lui montrait qu’elle pouvait aussi le faire dans l’intimité de la forêt, là où les familiarités étaient plus simples.


Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

Malgré sa demande plus qu’explicite, Myranda continuait de la suivre et de la narguer. La colère ne tombait pas en Geneva. Au contraire, elle ne faisait que monter davantage à chaque nouveau mot prononcé par la servante. Elle allait arriver à la rendre complètement folle si elle continuait ainsi!

« Impressionnant, pas un seul bégaiement Lady Bolton ? Savez-vous qu’à Fort-Terreur, on vous appelle régulièrement Lady Bègue ? Etait-ce ainsi à Lonlac ? Non ? Attendez, je tente de me faire le décors … un époux aimant, des enfants qui courent et s’amusent … puis une place à feu et à sang … »

À ces derniers mots, Geneva arrêta brusquement son mouvement de marche. Elle pinça les lèvres tout en inspirant profondément par le nez afin de retrouver un semblant de calme dans ce mélange de douleur, de tristesse et de colère qui l’habitait. Si elle savait qu’on l’appelait Lady Bègue? Mais, bien sûr qu’elle le savait... Laura, sa servante personnelle, le lui avait appris dès ses premiers jours au château. Elle savait surtout que ce surnom n’était que majoritairement utilisé par Myranda... Mais cette dernière n’en resta pas là. Il lui fallait tourner le couteau dans la plaie en lui faisant revivre le massacre de Lonlac et la brûler vive avec ces images de cette famille heureuse qui avait autrefois été la sienne. Toujours en présentant son dos à la brune, Geneva encaissa sans répliquer, fixant du regard cette deuxième flèche envoyée plus tôt par Myranda et qui s’était superficiellement fichée dans l’arbre qui lui faisait face.

« Vous pourriez aussi fuir, mais visiblement vous aimez vos chaines, vous aimez penser que je suis la chienne de mon Maitre et je suis d’accord avec vous, je suis sa chienne. Je suis au service de Lord Bolton, au service de Ramsay. Mais vous ? Vous êtes pareille que moi Lady Bègue. Ce soir, vous irez vous coucher dans son château, dans son lit, et vous écarterez vos cuisses pour son plaisir afin de lui donner son enfant. »

La blonde était restée immobile pendant qu’elle entendait la servante d’approcher d’elle à pas lents, la moquerie facilement perceptible dans son timbre de voix. Cette fois s’en était trop. Elle en avait assez. Elle ne pouvait plus supporter cette attaque avec ces piques toutes plus cruelles les unes que les autres. Dans un mouvement vif, sans même réfléchir à ce qu’elle faisait et complètement aveuglée par la rage, Geneva tendit le bras pour se saisir de cette flèche qu’elle ne lâchait pas du regard depuis quelques minutes. Sans effort, elle retira la flèche de l’écorce avant de faire face à Myranda. Une lueur de furie (et peut-être de folie aussi) brillait dans les iris bleutés de la blonde.

Les traits déformés par la hargne, la lady avait appuyé la pointe acérée de la flèche contre le cou de la servante. Le tout s’était passé en une fraction de seconde. Elle planta ensuite son regard dans celui de Myranda et lui souffla, la voix tremblante d’une rage qu’elle avait peine à contrôler :

« Je c-crois que tu m’as mal c-comprise. Je n’ai p-plus rien à perdre, m-maintenant… Et je n-ne suis pas d’humeur à j-jouer. »

Elle enfonça davantage la flèche dans cette peau tendre qui se situe à la naissance de la mâchoire jusqu’à ce qu’une goutte de sang perle.

« Je vais d-donc te le redire u-une dernière fois… Laisse. Moi. T-Tranquille. »

Les deux femmes se fixaient avec animosité. En cet instant précis, Geneva ne se reconnaissait plus. Elle devait se faire violence pour ne pas enfoncer encore plus profondément l’arme qu’elle tenait. Elle voulait voir Myranda souffrir. Souffrir comme elle aimerait faire souffrir Ramsay. Souffrir comme ses enfants avaient probablement souffert. Souffrir comme elle souffrait elle-même en ce moment.


HRP:

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

Qui avait dit que Myranda était une peste ? Parce que la personne qui avait un jour osé dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas ne pouvait pas avoir plus raison qu’en ce moment même. Et encore, le mot peste était surement bien trop faible pour exprimer toute la méchanceté qui sortait des pores de la peau de la servante ! Tout ce qu’elle faisait actuellement n’était que pure méchanceté, une envie de nuire à celle qui était devenue Lady Bolton et qui ne méritait pas à ses yeux un tel privilège. Quel était le but de lui rappeler cette vie passée si ce n’est pour la détruire à petit feu ? Myranda voulait la pousser à la faute, elle voulait la voir se briser en milles morceaux, être vulnérable. Comment Ramsay pouvait-il accepter une telle femme dans sa couche ? Elle avait ce sourire remplit de méchanceté, suivant la plus noble des deux qui pourtant stoppa ses pas assez rapidement, et la servante la voyait tenter de garder son calme. Les épaules de Lady Bolton montraient qu’elle tentait de contenir sa respiration, surement que son cœur se brisait mais Myranda en tirait un plaisir malsain.

Il y avait quand même une chose à ajouter, le calme dont faisait preuve Geneva forçait le respect ! Elle scrutait seulement l’arbre alors que Myranda reprenait la parole, appuyant ses propos pour lui faire comprendre qu’à ses yeux, elle n’était pas la seule chienne au service de Ramsay. Elle se pensait meilleure parce qu’on l’appelait Lady Bolton ? Pourtant, il sifflait et elle s’exécutait tout autant qu’elle ! Si elle se voulait aussi indépendante qu’elle aimait le penser, pourquoi ne pas fuir ? Qu’est ce qui la retenait ici ? Ses fils étaient morts, et elle savait qu’elle devrait une vie de servitude à Lord Bolton ! Pourquoi ne pas tenter sa chance ? Partir au sud ou sur Essos ? Myranda approchait à pas de loup, souriante car elle savait qu’elle appuyait là où Geneva souffrait le plus, et enfin elle lui parla de ses deux bâtards, allant jusqu’à pousser la perversion pour lui demander si elle y penserait lorsque Ramsay la prendrait le soir même.

Myranda fut surprise de voir la rapidité dont fit preuve Geneva pour prendre la flèche plantée dans l’arbre, mais elle ne recula pas pour autant, qu’allait lui faire la noble ? Lui lancer dessus ? Elle avait un arc pour tirer dans ce cas là ! Mais non, Lady Bolton s’était rapprochée d’elle, son regard avait changé et ses traits aussi tandis qu’elle appuyait la pointe de la flèche dans son cou et qu’elle approchait son visage du sien pour reprendre la parole sous le sourire goguenard de la fille du maitre du chenil. Cette dernière sentait la flèche entrer dans sa peau, approchant même son visage de celui de la noble en se mordant la lèvre inférieure. « On bé-bé-bégaie de nou-nouveau Geneva ? » Myranda leva ses sourcils, son visage à seulement quelques centimètres de celui de la blonde, avant d’avoir un léger rire sans joie, posant sa main sur celle de la noble.

« Je me demande, s’il les a tué avant de les faire cuire. » Myranda plissa son regard, avant de serrer la main de Geneva afin que la flèche n’entre pas plus dans son cou. « Pourquoi ne pas rendre service à tout le monde ? Prenez vos jambes à votre cou, et quittez le Nord. Allez prendre un bateau et naviguez vers Essos sans jamais vous retourner. Après tout, qu’est ce qui vous retient parmi nous ? » D’un geste brusque, Myranda fit baisser la main de Geneva, et elle les rapprocha pour ne pas prendre le risque d’offrir une grande amplitude de mouvement qui aurait permis à la noble de planter la flèche dans son ventre.

HRP:


Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

Geneva aurait voulu voir la peur ou la douleur s’afficher dans les traits de la servante. Pourtant, malgré le sang qui roulait le long de la gorge de cette dernière, la moquerie et le dédain étaient toujours aussi présents.

« On bé-bé-bégaie de nou-nouveau Geneva ? »

La colère se mit à luire de plus belle (si cela pouvait être possible) dans le regard de la blonde quand la maîtresse de Ramsay se permit de lui manquer aussi ouvertement de respect. Pour toute réponse, la noble ne put réprimer un mouvement ayant pour but d’enfoncer davantage la pointe de la flèche dans la peau de la servante. Elle devait souffrir, elle aussi. Myranda n’avait pas le droit de la narguer de la sorte; pas alors qu’elle n’avait plus de force; pas alors qu’elle avait tout perdu…

La brune vint toutefois poser sa main sur celle de la lady, arrêtant ainsi son geste.

« Je me demande, s’il les a tués avant de les faire cuire. Pourquoi ne pas rendre service à tout le monde? Prenez vos jambes à votre cou, et quittez le Nord. Allez prendre un bateau et naviguez vers Essos sans jamais vous retourner. Après tout, qu’est-ce qui vous retient parmi nous? »

Alors que Geneva était sur le point de répondre, Myranda avait abaissé sa main qui tenait l’arme et avait comblé la distance qui les séparait. Sa main tenait toujours fermement la sienne, probablement pour éviter une récidive. Les deux femmes restèrent immobiles un moment, se jaugeant l’une l’autre en se fusillant du regard. Les mains ainsi jointes et la proximité qui les unissait auraient facilement pu tromper un œil externe. De loin, on aurait pu croire voir deux amies qui partageaient un moment d’intimité. L’émotion qui imprégnait l’air était pourtant tout autre.

« L-Le Nord est chez m-moi. Jamais j-je ne le quitterai. Pas même pour f-f-fuir ce monstre que tu sembles tant ai-aimer… »

La jeune femme avait soufflé ces mots au visage de la brune, la mâchoire toujours serrée par la rage qui ne semblait pas vouloir la quitter. Aucune Nordienne digne de ce nom ne quitterait le royaume qui l’avait vu naître. La blonde fit à son tour un mouvement brusque pour se défaire de l’emprise de Myranda, puis elle recula d’un pas, les iris fièrement braqués dans celle de son opposante.

Geneva avait beau tourner la situation dans tous les sens, jamais elle n’arriverait à comprendre pourquoi Myranda était à ce point enticher de Ramsay. Comment pouvait-elle lui être aussi fidèle? Pour la lady, il était clair que son époux ne possédait pas la faculté d’éprouver une quelconque émotion qui ressemblait de près ou de loin à de l’amour (ou même à de l’affection). Il tolérait et utilisait ceux qui l’entouraient, rien de plus.

Toutefois, la servante, probablement sans même s’en rendre compte, avait semé une graine d’espoir dans l’esprit de la jeune femme : si elle n’avait plus rien à perdre, l’idée de fuir pouvait désormais être envisageable. Dans le meilleur des cas, elle serait libérée des sévices que Ramsay réservait à son endroit; dans le pire, elle irait rejoindre ses fils. L’un comme l’autre était mieux que l’état de chagrin infini dans lequel elle se situait présentement.

Si elle réussissait, ce ne serait pas pour quitter le Nord, mais bien pour le soulever et faire payer Ramsay pour tout ce qu’il lui avait arraché.

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

Le regard était mauvais, teinté d’une légère lueur de perversité à voir le visage pourtant charmant de Geneva se défaire avec la colère. Oui, elle avait été surprise de la rapidité de la jeune femme, et pourtant, la noble n’était pas habituée à tenir les armes, ses seules armes étaient mes aiguilles pour faire les tricots, des passe-temps de noble, alors que Ramsay lui avait apprit à elle comment se battre avec un arc. Moins avec une épée, même si la jeune Myranda avait déjà été contrainte de s’en servir, puis elle préférait l’arc, la flèche qui fendait l’air pour se planter dans l’orbite d’un homme qui avait surement abusé de sa position mille fois, le faisant vaciller en arrière et ses pieds décoller du sol.

Toujours aussi peste, Myranda avait eu un rire sans joie, pourtant, au fond d’elle, elle était presque sûre qu’elle aurait pu la tolérer si seulement elle n’était pas venue lui prendre son Ramsay. Aubelia elle au moins, lui avait promis qu’elle lui laisserait en partie, mais non, Geneva avait tout prit. Alors pourquoi lui témoigner du respect ? Qui donc viendrait la blâmer ? Elles étaient seules, personne ne pouvait les entendre ni même les voir ! Leurs visages proches, Myranda lui avait manqué de respect, l’appelant par son prénom comme pour lui montrer qu’en dehors des mûrs de Fort-Terreur, elles étaient égales. Il n’y avait que la protection de Geneva qui la rendait plus puissantes qu’elle, sinon en quoi pouvait elle être supérieure ?

Continuant de la narguer, la fille du maitre du chenil lui avait mis la main sur la sienne afin que la flèche cesse de pénétrer son cou, laissant sortir de ses lippes une nouvelle vacherie avant de lui suggérer de prendre la fuite et enfin d’enlever de sa gorge cette flèche si dangereuse, se rapprochant d’elle dans ce qui aurait pu paraitre de loin à une étreinte amicale. Elles se toisaient, sachant l’une comme l’autre qu’elles avaient des raisons de se haïr, et la haine venait presque déformer le visage de Myranda pourtant belle de nature. « Dommage … » Oh oui, c’était là bien dommage que Geneva considère le Nord comme sa maison et qu’elle ne voulait pas fuir Ramsay, surtout qu’elle le considérait comme un monstre alors que Myranda ne voyait que le bon qu’il y avait en lui.

Geneva s’était défaite d’un geste brusque, reculant d’un pas et Myranda se passa la langue sur les lèvres légèrement sèches, sentant l’adrénaline accélérer la cadence de son rythme cardiaque. Le silence s’était installé, faisant retrouver un certain calme à la servante qui fit un pas en avant, son visage retrouvant de la douceur. « Je ne savais pas pour vos fils Lady Bolton. » Pour la première fois, sa voix fit résonner quelques tons de peine et de compassion, elles avaient beau se détester, un enfant restait un enfant, et la servant savait qu’elle n’aurait pas du profiter de cette faiblesse là.

« Vous le savez tout aussi bien que moi, jamais votre vie ne changera ici. Je vois dans votre regard que vous aimeriez vous venger, mais tous vos espoirs ne serviront à rien. Partez prendre un bateau au port le plus proche, et rejoignez Qarth. Repartez dans une nouvelle vie. Si vous restez … vous connaissez déjà votre quotidien. » Une vie de servitude, à subir les mécontentements répétés de Ramsay.


Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

L’attitude de Myranda avait changé. Les traits de son visage s’étaient apaisés et son ton s’était aussi fait plus doux.

« Je ne savais pas pour vos fils Lady Bolton. »

Geneva fit prise de court par la remarque de la servante. Ses sourcils se froncèrent sous l’incompréhension devant un tel revirement de situation, la rage n’ayant toutefois pas quitté ses yeux. S’agissait-il d’une nouvelle tactique pour mieux la faire souffrir plus tard? Sa voix avait pris un timbre compatissant que la lady ne lui avait jamais connu. Même si elle pouvait y entendre des notes de sincérité, la blonde n’arrivait pourtant pas à accepter les propos tenus par la fille du maître du chenil. Si elle pouvait imaginer que Ramsay ait pu agir seul dans l’accomplissement d’un geste aussi monstrueux et détestable que la mise à mort de ses deux fils, Geneva avait toutefois beaucoup plus de difficulté à croire que ce dernier ne s’en soit pas immédiatement vanté auprès sa maîtresse…

« Oh, v-vraiment? » ironisa-t-elle en prenant un ton sarcastique. « P-Permet-moi d’en d-douter… » ajouta la lady en toisant rageusement la servante, crachant son venin au visage de cette dernière tout en mettant toujours toute forme de politesse de côté. En prononçant ces mots, Geneva s’était à nouveau rapprochée jusqu’à ce que leur nez ne soit qu’à quelques millimètres l’un de l’autre. La lady était peut-être dotée d’une frêle carrure, mais elle n’en savait pas moins se montrer imposante.

« Vous le savez tout aussi bien que moi, jamais votre vie ne changera ici. Je vois dans votre regard que vous aimeriez vous venger, mais tous vos espoirs ne serviront à rien. Partez prendre un bateau au port le plus proche, et rejoignez Qarth. Repartez dans une nouvelle vie. Si vous restez … vous connaissez déjà votre quotidien. »

À ces mots, un rire jaune vint ourler les lèvres de la lady de Fort-Terreur alors qu’elle mettait à nouveau une certaine distance physique entre elle et la servante. Myranda ne comprenait donc rien… Elle n’avait aucune envie de prendre la fuite pour se faire une nouvelle vie. Désormais, elle n’avait qu’une chose dans la tête et dans le cœur : faire du mal à Ramsay (et à tous ceux qu’il appréciait ou qui le soutenaient). Elle voulait lui faire payer pour toutes ces tortures qu’il lui avait imposées. Elle voulait qu’il souffre enfin, lui aussi. Pas question, toutefois, de confirmer le tout à voix haute et risque que la maîtresse rapporte tout à son maître…

« Je p-pensais pourtant avoir été c-claire dans ma réponse… » répondit-elle simplement, accompagnant sa remarque d’un haussement d’épaules. « Le Nord a vu n-naître, vivre et mourir m-mes fils; il en f-fera de même avec moi. »

Le regard de la jeune femme était fier. Ramsay ne lui arracherait pas son essence, sa maison, en plus de sa raison de vivre…

Après avoir détaillé un moment la jeune brune qui la toisait toujours, Geneva se détourna afin de mettre fin à cette conversation qui tournait en rond.

« Maintenant, l-laisse-moi pleurer la m-mort de Brandon et Beör en p-paix... »

Son ton n'était plus qu'un murmure. Elle n'avait plus d'énergie; elle avait besoin d'être seule pour mieux se recueillir et commencer son processus de deuil.

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

« Vous pouvez en douter, vos doutes ne changeront rien Geneva. J’avais soumis l’idée de les envoyer au Mur, après tout, ce n’était pas leur faute d’être nés du mauvais père n’est ce pas ? » Même si elle avait de la compassion pour la mort de deux enfants, il n’en demeurait pas moins qu’elle aurait voulu les envoyer loin de Fort-Terreur afin de faire souffrir cette blonde qui lui avait prit son amant. Puis, loin d’ici, devenant frère juré de la garde de nuit, ils n’auraient jamais pu nuire à Ramsay, ils n’auraient jamais pu revendiquer la place forte qu’ils avaient conquit ensemble. Les deux visages étaient proches, le bout de leurs nez se touchant presque, et Myranda n’avait pas baissé ses yeux même devant le regard rageur de Lady Bolton. Elle ne craignait qu’un seul regard, il était de glace, c’était celui de Ramsay.

La voix calme, elle lui avait dit de quitter le Nord, après tout rien ne changerait. Elle subirait les coups de reins frénétiques de Ramsay qui se ficherait de ses larmes, son seul but étant de lui mettre un enfant dans le ventre. Pourquoi ne pas fuir à présent que plus rien ne la retenait ici ? Quel était son but si ce n’est de voir le meurtrier de ses enfants s’activer en elle tous les soirs ? Prenait-elle un malin plaisir à vivre sous son toit ? Peut-être qu’elle en était même tombé amoureuse … voilà une pensée qui faisait presque pâlir Myranda, ce serait là la pire chose qu’elle aurait à vivre. A sa place, Myranda aurait fuit, Qarth était une ville où les importants pouvaient vivre en tout quiétude, elle y serait allée. Mais en faite, jamais la fille du Maitre du Chenil n’aurait été dans sa situation.

Malheureusement, Geneva avait eu un rire jaune, remettant de la distance entre les deux femmes, et Myranda plissa légèrement son regard, la voyant faire, se doutant que finalement les choses n’iraient pas dans le bon sens de si tôt. La servante profita de cet écart pour remettre bien ses habits de fortunes sans jamais la quitter du regard, l’écoutant bégayer encore et toujours. « Qu’il en soit ainsi alors … » La fille du maitre du chenil avait soupiré, comme lassée de la voir tenter de lutter alors que n’importe qui aurait profité de l’occasion pour fuir, mais la blonde voulait garder son regard fier, et elle la regarda avec un léger sourire en coin lorsqu’elle se détourna.

« N’oubliez pas d’en garder quelques unes pour Ramsay, il sera tellement fier de vous flatter lorsque la larme à l’oeil vous lui direz qu’il a agit pour une noble cause. » Myranda néanmoins se recula de quelques pas, rajustant son carquois avant de finalement s’arrêter quelques mètres plus loin. « J’attendrais de vous voir retourner au château avant de reprendre la chasse, je n’aimerai pas devoir expliquer à mon maitre qu’après m’avoir vu, vous avez filé, donc je vais attendre. Sagement. » La servante avait un léger sourire en coin, profitant de cette torture psychologique avant de s’asseoir sur une branche de bois tombé à terre, scrutant le dos de la blonde.

Elle ne quitterait cette forêt que lorsque la noble serait de retour à Fort-Terreur, et si elle parvenait à écourter ses prières, ce ne serait que mieux.


Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

Myranda n’avait peut-être pas désiré la mort des deux fils de Geneva, mais elle avait voulu, elle aussi, les lui arracher. Envoyer de si jeunes enfants au Mur? Il s’agissait là de l’option des paresseux. Aussi bien dire qu’elle aurait aimé les assassiner de ses propres mains, mais n’en avait simplement pas le courage!

La servante avait ensuite poursuivi en l’incitant de nouveau à s’enfuir et à quitter le Nord pour de bon. Décidément, la chienne était d’une jalousie sans borne pour l’enjoindre ainsi à fuir cette situation, tout en sachant très bien que cela irait à l’encontre des plans de son maître. Geneva ne lui fit toutefois pas le plaisir de lui donner raison, expliquant plutôt pourquoi, au contraire, elle se devait de rester. Échapper à Ramsay n’était pas une option. L’herbe n’était pas plus verte ailleurs; elle le savait. Les troupes de l’Écorcheur auraient tôt fait de la retrouver de toute manière.

« Qu’il en soit ainsi... » fut la seule réplique à laquelle elle eut droit, le ton utilisé par la servante étant le messager idéal de la lassitude qui peignait désormais ses traits.

Geneva plissa le regard en la détaillant rageusement avant de se détourner pour poursuivre sa progression dans le boisé, évitant ainsi d’être témoin du sourire en coin qui vint ourler les lèvres de la brune. La lady demanda pour la énième fois qu’on la laisse tranquille, ce à quoi Myranda lui répondit, comme pour la narguer :

« J’attendrai de vous voir retourner au château avant de reprendre la chasse, je n’aimerais pas devoir expliquer à mon maitre qu’après m’avoir vu, vous avez filé, donc je vais attendre. Sagement. »

Des cornes auraient bien pu pousser sur la tête de la servante que Geneva n’en aurait pas été surprise. Cette dernière avait assurément été mise sur cette terre pour jouer avec ses nerfs et lui faire vivre un enfer. À ces paroles, Geneva se mit à fulminer de plus belle. Ses poings se serrèrent si fort que ses ongles s’enfoncèrent profondément dans la chair de ses paumes.

La lady se retourna brusquement, toisant Myranda d’un regard rempli d’une collection de haine et de colère. Ne pouvait-on pas la laisser tranquille un seul instant?

« Il y a qu-quelques secondes à peine, t-tu m’exhortais à f-fuir. Et voilà m-maintenant que tu dis vouloir r-rester au cas où j-justement je mettrais ce conseil à exécution? Sans c-compter que ton œil t-tellement observateur n’a pas remarqué qu-que je n’ai ni m-mon cheval ni de v-vivres avec moi… »

Le ton de la jeune femme s’était à nouveau rempli de sarcasme. Elle en avait vraiment raz-le-bol qu’on la suive à la trace. Elle venait d’apprendre la mort de ses fils. Ne pouvait-elle donc pas faire son deuil en paix? Pendant qu’elle parlait, Geneva était revenue sur ses pas.

Quand elle arriva à la hauteur de Myranda qui était maintenant assise sur une branche, elle s’accroupit pour être à sa hauteur et posa sa main sur la joue de la vagabonde. Son regard se souda à celui de la servante et, bien que le geste soit doux, ses yeux n’exprimaient rien d’autre que du dédain et de la rage envers celle qui agissait comme la pire des pestes à son endroit. Dire qu’elle la haïssait eut été un euphémisme. Geneva voulait la voir souffrir pour tout ce qu’elle lui avait apporté de malheurs depuis Lonlac.

« Rentre au ch-château. » Sa main tapota la joue de Myranda, comme une mère le ferait à son enfant, avant de remonter lentement pour s’engouffrer dans sa crinière désordonnée.

Geneva était la lady de Fort-Terreur. L’épouse de Ramsay Bolton. Une servante ne pouvait prétendre avoir une quelconque emprise sur elle. La blonde était terrifiée à la simple idée de son époux, mais elle en avait terminé d’avoir peur de tout un chacun. Que pourrait faire Myranda contre elle de toute façon? Certainement rien de pire que ce que Ramsay avait déjà fait…

« Et laisse-moi pleurer mes fils en paix. » avait-elle ajouté en chuchotant à l’oreille de brune, tout en enroulant les cheveux de cette dernière dans sa main et en tirant de plus en plus fort à chaque mot qui franchissait ses lèvres.

Sa voix, sous l’influence de la colère sourde qui régnait en elle, était prise de tremblements. Elle n'en pouvait plus; elle allait craquer. Geneva ne savait plus comment faire passer son message à Myranda et n'était plus maître de ses actions. De tels agissements ne lui ressemblaient pas. La jeune femme relâcha son emprise sur la chevelure de la servante en réalisant la portée de son geste. Voulait-elle réellement répandre la souffrance autour d'elle?

Codage par Libella sur Graphiorum
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 


♫ Dans les bois ♫

La lassitude n’était pas feinte, Myranda ne pouvait pas cacher cette légère forme d’agacement qui existait devant l’entêtement de Lady Bolton. Celle-ci s’était détournée, fuyant les méchancetés de la servante, cherchant un endroit où elle serait en paix pour pleurer ses enfants, un endroit où elle pourrait trouver du calme et du repos bien mérité. Une attitude qui faisait doucement sourire Myranda, fière de voir toute cette douleur dans l’esprit de la noble, elle qui souffrait tout autant de la situation que la fille du maitre du chenil. Plus ? Pourquoi ? Pour la mort de deux bâtards ? Si ses deux enfants étaient morts, c’est parce qu’ils n’étaient pas assez fort pour vivre dans leur monde ! Alors elle lui avait dit de garder quelques larmes pour Ramsay, le maitre de Fort-Terreur serait ravi de les voir couler sur ses joues alors qu’elle lui donnerait raison de tous les sévices qu’il avait pu commettre à son encontre.

Myranda s’était reculée, rajustant son carquois, laissant penser qu’elle accédait à la requête de Lady Bolton et pourtant la servante n’avait pas rejoint les remparts de Fort-Terreur. Son postérieur avait trouvé place sur un bout de bois se trouvant à terre, et ses yeux scrutaient le dos de la blonde, prenant un malin plaisir à continuer de la faire souffrir. Elle pouvait voir ses poings blanchirent, presque trembler avec l’envie folle de se jeter sur la servante pour la battre, rendre son corps emplit d’ecchymoses. Lorsque Geneva se retourna brusquement vers elle, Myranda leva ses sourcils, comme dans une demande tacite de savoir ce qu’elle pouvait faire pour l’aider. Elle l’écouta parler avant de hausser sa tête. « Je ne fais que prendre soin de vous Lady Bolton. » Et Myranda fit papillonner ses yeux après avoir pris une petite voix, telle une servante réellement docile. Foutaise. « Vous avez laissé passer le bon cheval, que voulez-vous … » Eh oui, à présent si Geneva restait à Fort-Terreur, c’était bien pour pâtir de la présence de Myranda également, non ?

Geneva était revenue sur ses pas, venant se mettre accroupit à sa hauteur, posant une de ses mains sur sa joue et Myranda fronça les sourcils. Qu’est ce qu’elle voulait encore faire ? Si les gestes étaient doux, les regards n’étaient pas trompeur, et le bégaiement de Geneva lui extirpa un soupire. « Je ne peux pas Lady Bolton. » Un soupire faux, alors que la noble lui tapotait la joue avant de prendre la crinière en broussaille de Myranda, tirant de plus en plus fort alors qu’elle lui chuchotait de la laisser pleurer ses fils en paix.

Un grognement sourd sorti d’entre les lippes de Myranda qui se tordit légèrement en tentant de se défaire de l’emprise, puis lorsque la noble la lacha, la servante pointa une flèche dans sa direction. Son visage était emplit de haine, son regard sombre, elle tremblait elle aussi de presque tout son corps, sauf sa main restait stable, la flèche pointée dans la direction de la gorge de la blonde. « Vous me l’avez pris … » Sa voix était chevrotante, comme brisée par un sanglot que ses yeux laissaient transparaitre. « Avant Lonlac tout allait si bien …. Et vous … vous êtes … là. Vous ne pensez qu’à vous, sans vous soucier de la souffrance des autres, et vous voudriez que je vous laisse pleurer en paix ? Le monde n’est pas ainsi fait, vous avez perdu deux être cher mais le soir, quand l’obscurité s’abat, vous pouvez vous blottir contre lui. Moi … qu’est ce que j’ai moi ? Mis à part une peau de bête qu’on ne laisserait même pas à un chien ! »

Myranda laissa filer la flèche, les yeux clos, le tremblement la faisant viser trop à droite. D’un geste rageur elle s’essuya quelques larmes avant de prendre une autre flèche, visant une fois de plus Geneva. « Je vous déteste … je vous hais … je n’aspire qu’à une chose c’est vous faire souffrir, vous faire du mal … et pourtant j’ai de la peine de vous voir pleurer vos enfants morts. Pourquoi …. ? Pourquoi vous n’êtes pas parti quand vous en aviez l’occasion ? Quel est votre but Lady Geneva ? » La servante laissa une larme couler le long de sa joue avant de jeter son arc à terre. « Vous ne méritez aucune compassion … que les Anciens vous mènent à vos fils. » Et cette fois ci, ce fut la fille du maitre du chenil qui se détourna, rageuse.




Codage par Libella sur Graphiorum

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Dans les bois
@Myranda & Geneva Bolton

Le sourire rempli d’hypocrisie de la servante de résorba bien vite quand la lady se mit à tirer de plus en fort sur la tignasse de cette dernière. Le grognement qu’elle n’arriva pas à refouler de même que le mouvement qui vint cambrer son dos afin d’espérer se soustraire à cette douleur qui se faisait de plus en plus criante eut pour effet de tirer un sourire mesquin sur les lèvres de Geneva. Voir Myranda souffrir, même qu’un peu, lui apporta un réel contentement.

Sa colère légèrement apaisée, la jeune femme réalisa l’ampleur de son geste et relâcha vivement son emprise sur la chevelure de la vagabonde, reculant même d’un pas afin de mettre une certaine distance entre elle et son opposante. Elle la détestait, certes, mais il n’en demeurait pas moins qu’un tel acte ne lui ressemblait pas. Elle se doutait que Ramsay – tout comme Myranda d’ailleurs – savait faire sortir ce qu’il y avait de pire en elle. C’était une tout autre chose, toutefois, de réaliser qu’elle-même était capable, tout comme ces êtres qu’elle souhaiterait voir assassinés, d’infliger la douleur à une autre personne – et même d’en ressentir une certaine satisfaction! Complètement déboussolée par le tumulte d’émotions qui tournait rageusement en elle, la lady fit un nouveau pas vers l’arrière.

Myranda tira avantage de ce moment pour se relever et pointer son arc armé dans sa direction. Geneva déglutit, mais releva le menton en prenant une posture fière. Si sa colère n’était guère au niveau où elle était quelques instants plus tôt, la rage n’en illuminait pas moins toujours son regard. Ses iris bleutés se braquèrent dans ceux beaucoup plus foncés de la servante, la défiant ouvertement d’oser lui tirer dessus. La haine était tout aussi visible dans le regard de l’une que dans celui de l’autre. La tension était à trancher au couteau.

« Vous me l’avez pris … »

La voix qui s’adressait à elle n’était plus la même. Elle était pleine de tristesse, de rancune aussi, mais la colère n’était plus l’émotion qui primait. Geneva fut prise de court par ces mots, pressentant que cette brèche mènerait à une ouverture encore plus grande. La jeune femme détailla la servante et, voyant ses yeux se remplir de larmes, elle fut prise d’un malaise.

« Avant Lonlac tout allait si bien …. Et vous … vous êtes … là. Vous ne pensez qu’à vous, sans vous soucier de la souffrance des autres, et vous voudriez que je vous laisse pleurer en paix ? Le monde n’est pas ainsi fait, vous avez perdu deux être cher mais le soir, quand l’obscurité s’abat, vous pouvez vous blottir contre lui. Moi … qu’est ce que j’ai moi ? Mis à part une peau de bête qu’on ne laisserait même pas à un chien ! »

Avant que Geneva ne puisse dire quoi que ce soit, Myranda décocha sa flèche. Heureusement, le tremblement qui affectait son corps lui fit rater sa cible. La lady, voyant la servante encocher une nouvelle flèche, tendit les bras vers l’avant dans un geste dérisoire de protection.

« Je vous déteste … je vous hais … je n’aspire qu’à une chose c’est vous faire souffrir, vous faire du mal … et pourtant j’ai de la peine de vous voir pleurer vos enfants morts. Pourquoi …. ? Pourquoi vous n’êtes pas parti quand vous en aviez l’occasion ? Quel est votre but Lady Geneva ? »

Geneva fut prise de compassion devant tant de souffrance. Voir Myranda dans un tel état la laissait perplexe quant à ses propres sentiments. Autant elle haïssait celle qui avait tout fait pour lui rendre la vie difficile depuis son arrivée à Fort-Terreur, autant elle la plaignait d’être à ce point éprise du lord des lieux.

« Quand j’en ai eu l-l’occasion? Et quand ça? » Geneva interrogea la servante du regard un moment, comme si elle s’attendait réellement à une réponse. « D-Dans la nuit d’hier, p-peut-être? Alors qu-que je venais d’apprendre le décès de mes d-deux seuls enfants? Ou alors, qu-quand ils étaient en-encore en vie? Je me vois bien, t-tenter de fuir Fort-Terreur avec deux jeunes g-garçons de sept et qu-quatre ans dans les bras! Les c-conditions n’étaient pas des p-plus idéales pour fuir… » Le ton de la lady avait monté, déversant son venin sur la servante qui voulait absolument la voir partir, peu importe les conséquences.

Pour toute réponse, Myranda jeta son arc dans la neige. La rage contenue dans son geste et la larme qui roula sur sa joue n’auraient pu être un meilleur messager relativement aux émotions qui habitaient la jeune femme : un explosif mélange de colère, d’impuissance et de tristesse.

« Vous ne méritez aucune compassion … que les Anciens vous mènent à vos fils. »

Sur ces mots, la brune se détourna avec fureur. Geneva la regarda s’éloigner pendant un moment, avant d’elle-même tourner les talons et poursuivre sa marche. Il n’y avait rien à ajouter. Au final, la lady aura eu ce qu’elle désirait, à savoir un moment où elle pourrait être seule pour prier et entamer le deuil de ses fils. Myranda n’aura qu’été un obstacle à franchir avant d’accéder à ce pour quoi elle s’était originalement enfoncée dans les bois.


HRP:

Codage par Libella sur Graphiorum
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#