how it all went wrong ♒ tyrion&nymeria.

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HOW IT ALL WENT WRONG
TYRION & NYMERIA

i am tired of punching in the wind i am tired of letting it all in i should eat you up and spit you right out i should not care but i don't know how ✻✻✻ Avec un peu de chance, ils atteindraient certainement Vivesaigues dans tout au plus deux ou trois jours, à moins qu’une forte pluie ne les surprenne et ne les force de nouveau à s’abriter, le temps que le ciel s’éclaircisse, dans quelque ferme déserte des environs. La pluie, Tyrion Lannister s’en accommodait fort bien s’il avait un toit au-dessus de lui, du vin à portée de main et une pute à ses pieds, autrement c’était nettement moins agréable. Or, il n’avait eu droit à rien de tout cela depuis son départ quelque peu précipité de Castral Roc, voilà un peu plus d’une semaine. Ou plutôt, non, il avait eu droit à du vin durant les premiers jours, avant que sa réserve d’élixir de vie ne disparaisse à vue d’œil, sous le regard amusé des deux gardes Lannister qui le flaquaient sans un mot. Pas très bavards, ceux-là. S’il était idiot et vaniteux, Tyrion aurait pu croire qu’ils éprouvaient un respect nouveau et profond pour l’héritier de Lord Tywin et ne désiraient point le perturber ou l’agacer avec des paroles futiles, mais il ne se faisait pas d’illusion : ses gardes du corps momentanés devaient surtout ne pas avoir envie de discutailler avec le gnome de Castral Roc, tout simplement. Muets comme une tombe, peut-être, mais prudents, ça oui ! Alors le gnome en question s’était résolu à siffloter joyeusement pour passer le temps, tout en tenant fermement les rênes de sa monture de ses mains salies par le voyage.

N’empêche, c’était un vrai calvaire lorsque sa vessie pleine à craquer le pressait de descendre de cheval puis d’aller se soulager dans les bois. Il fallait alors qu’il se défasse de sa selle spécialement conçue pour ses jambes tellement courtes qu’on aurait dit celles d’un enfant en bas âge puis, une fois la besogne achevée, que l’un de ses compagnons de route daigne le jucher sur le dos de son cheval. Inutile de préciser que l’expérience était, en un mot, humiliante – raison pour laquelle Tyrion se retenait d’aller pisser le plus longtemps possible, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et qu’il gigote comme un bébé et vu sa courte taille, la comparaison n’était pas loin de la vérité. Il avait beau être le plus ridicule des Lannister, il n’en demeurait pas moins un Lannister, ce qui signifiait qu’une certaine fierté le caractérisait. Au diable ma fierté, rendu où j’en suis, songea avec morosité Tyrion en observant les arbres imposants de la forêt qui bordaient la Route de la Rivière. Ils suivaient cette fameuse route depuis leur départ et passaient leurs nuits dans des auberges, lorsqu’ils avaient la chance d’en dénicher, ou bien ils se contentaient de monter leur camp pas très loin du chemin, à la belle étoile. Le danger rôdait, bien sûr. Depuis que le seigneur son père avait proclamé son allégeance à Viserys Targaryen, le nom des Lannister n’était pas bien vu du côté des partisans du frère aîné, Rhaegar et si le trio se retrouvait entre de mauvaises mains avant de pénétrer dans l’enceinte de Vivesaigues, les choses pouvaient terriblement se corser, d’où l’importance capitale de ses deux muets. Avec eux à ses côtés, Tyrion avait une chance de survivre à un éventuel affrontement. Malgré cela, il fallait qu’il entre en communication avec Vivesaigues et le faire par corbeau lui semblait assez douteux et incertain. Le message pouvait se perdre avant de se rendre à destination ou, encore pire, être intercepté.

La Route de l’Or lui était infiniment plus familière, puisque c’était l’itinéraire qu’il privilégiait lorsqu’il désirait se rendre à Port-Réal, cela dit l’emprunter pour se rendre vers le nord-est était non seulement une décision stupide, mais aussi une perte de temps et d’énergie. Il serait bien bête de tenter le destin et de tomber sur des gens à la solde de Viserys s’il avait l’intention de se rendre chez des alliés de Rhaegar, tout de même. Le voyage se passait jusqu’à présent sans anicroche, fort heureusement. Non, la vraie difficulté serait de se faire prendre au sérieux une fois rendu là-bas. Ça, puis de survivre à sa visite, au cas où une tête brûlée aurait envie de voir de quelle couleur est le sang du nain de Castral Roc, histoire de se venger de l’affront que les Lannister avait osé commettre en ployant le genou devant l’Usurpateur, comme le surnommaient ses ennemis. Oh, usurpateur, il l’était, sans le moindre doute, seulement c’était son cul qui se trouvait maintenant sur le trône de fer. Le chemin vers Vivesaigues était peut-être un long fleuve tranquille, mais au bout du fleuve se trouvait une chute énorme et bruyante et la descente ne serait pas de tout repos, il n’y avait aucun doute là-dessus.

Alors que son ventre commençait à sérieusement gargouiller, Tyrion envisagea la possibilité de s’arrêter pour casser la croûte, quand des oiseaux s’envolèrent bruyamment à quelques pas de là. Cela alerta vivement la trio vêtu des couleurs rouge et or, qui s’arrêta un instant, l’oreille tendue. « C’est probablement une quelconque bête sauvage qui les aura fait décamper, » conclut Tyrion en haussant les épaules. « Non, messire. Nous ne sommes pas seuls, » répondit le garde à sa droite. Malgré la peur qui noua son ventre, réduisant à néant l’appétit vorace dont il était affligé depuis quelques heures, le nabot parvint à commenter avec sarcasme : « Ah, je savais que vous n'étiez pas dépourvu d'une langue, vous. » Des formes sombres et inquiétantes se mouvaient à présent parmi les hauts arbres et les fougères. Ils n’étaient effectivement pas seuls. « Voilà le comité d’accueil, apparemment, » fit remarquer à voix basse Tyrion, une moue sur les lèvres.

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« And so he spoke, and so he spoke, that lord of Castamere.»
How it all went wrong
Pour savoir comment tout avait mal tourné, pour qu'une aspic puisse se reclure dans un endroit si loin de chez elle, il fallait remonter à plusieurs semaines. Tout avait commencé il y a des mois de cela lorsque le Roi Rhaegar Targaryen s'était rendu à Dorne pour -sûrement- la première fois et avait rencontré Nymeria Sand, l'une des nombreuse fille de son ancien beau-frère Oberyn Martell, le pauvre roi n'avait pu passer sa seule nuit aux Jardins Aquatique seul et en paix que l'aspic lui avait rendu visite tout au long de la nuit pour longuement échanger. Quelque semaines après cette rencontre, Nymeria apprit le siège de la capitale et la défaite de celui qui avait tenté d'assiéger : Stannis Baratheon. Mais elle avait aussi appris le mariage à venir de Rhaenys Targaryen à l'un des heureux guerriers ayant énormément apporté à la capitale Rowen Hightower. C'est sa soeur Obara qui avait pesté en apprenant la nouvelle, sa cousine qui allait épouser "de la vermine de Villevieille" il était clair qu'elle ne se rendrait pas au mariage, Nymeria, elle, voyait là l'enjeu politique et n'avait pas de réel avis sur le sujet, quand bien même elle ne portait pas le Bief dans son coeur.

Suite à ce siège et cette nouvelle de mariage à venir, il allait de soi que les grandes maisons - et quelque petites - envoyaient des messagers, certains noms se rendaient à la capitale pour montrer leur soutien et féliciter les victorieux soldats tandis que d'autres venaient pour le plaisir de se montrer et rappeler leur existence. Nymeria fût la personne envoyée pour représenter Dorne, comme ambassadrice. A la capitale, certains avaient été outré que Dorne aient envoyés une bâtarde du Prince Oberyn comme ambassadrice, d'autres comprenaient que Doran n'avait pas pu se déplacer lui-même à cause de sa maladie et qu'il n'était guère choquant de la part de dorniens d'envoyer une bâtarde pour représenter une des 7 famille. Ce dont peu avaient conscience, c'était de qui était réellement Nymeria Sand sous ses beaux vêtements et ses airs de parfaite Lady. Ils la sous-estimaient, et elle en avait énormément joué. Personne, donc, ne savait qu'elle était une redoutable guerrière ainsi qu'une personne avec une grande conscience politique. Ce fût là l'occasion pour l'aspic de recroiser Rhaegar Targaryen, et à son tour, à peine la première nuit arrivée, il ne l'avait pas laissé en paix, ni seule. Une nuit, puis une seconde, puis chacune. Il allait de soi que Nymeria Sand n'en avait pas dis un seul mot ni laisser qui que ce soit penser que cela pouvait être vrai, pas même devant Petyr Baelish, ni Varys, encore moins devant Aegon son cousin et Rhaenys sa cousine. D'une part car cette relation était mal vue -incestueuse pour certains- car Nymeria était plus jeune de 16 années que Rhaegar, qu'elle était encore sous les yeux de la foi sa nièce, qu'elle était une bâtarde dornienne, en soit, tout indiquait que si cela c'était su, ils auraient couru à la catastrophe.

Le mariage de la princesse Rhaenys avait néanmoins marqué beaucoup d'esprit. Nymeria y avait rencontré nombre de gens, dont deux qui la marquait plus particulièrement. Daenerys Targaryen - Arryn, ce petit bout de femme fragile qu'elle avait adoré au premier regard, cette petite soeur douce et tendre qu'elle n'avait pas - et pourtant, elle avait 6 petites soeurs. Et Tyrion Lannister, celui que tous surnommaient le gnome, le lutin, le petit monstre. Nymeria avait aussi adoré ce bout d'homme. Elle était, il fallait le dire, le genre de femme à écouter les rumeurs mais à faire la part des choses. Toutes les rumeurs n'étaient pas bonne à entendre, toutes les rumeurs n'étaient pas vraies, mais il était toujours bon de se tenir au courant. Elle même n'aimait pas les rumeurs qui avaient couru sur elle et sur le roi, une leçon qui lui avait servie dans sa vie. Ainsi donc, avec ce Lannister, elle avait aussi appris que les Lannister n'étaient pas tous des personnes rustres et distants comme l'était -selon les rumeurs- Tywin Lannister et comme elle avait pu le constater avec Cersei Lannister. C'est quand Nymeria avait eu le coeur lourd d'avoir quitté son roi après un bref échange que tous avaient vu, après qu'elle lui ait tenu la main en public - malgré qu'ils aient été dans un endroit reculé du mariage - et qu'elle ait du retourner à sa place qu'elle avait fait plus ample connaissance avec cette personne assise à côté d'elle. Elle avait été fort bien placée à ce mariage, elle avait été très étonnée d'être aux côtés d'un Lannister, un des très grand nom de Westeros, de l'héritier, notamment. Il fût l'un des seul ce jour là à lui remonter le moral, à la faire rire et lui donner de quoi penser à autre chose. Elle avait décidé à ce moment là de balayer toutes les rumeurs sur Tyrion Lannister et le considérer certes comme un nain lubrique mais aussi avec beaucoup d'humour, de charme, une très grande culture et une façon de parler bien à lui qu'elle avait grandement apprécié, au fond, c'était un grand homme - à ses yeux - malgré sa taille, elle aurait aimé seulement avoir plus de temps pour lui parler qu'un mariage. Mais ce fût une très belle rencontre et elle l'avait bien vite considéré comme un ami.

Quelque temps encore après ce mariage, Nymeria s'était rendu en voyage aux côtés de Rhaegar Targaryen. Ceux-ci se montraient un peu plus inconscient sur la fin du règne officiel de Rhaegar - et quelle chance ce fût que Rhaegar ait désiré qu'elle l'accompagne lorsque l'on avait vu comment cela avait terminé. Viserys Targaryen, le jeune frère de Rhaegar, avait pris la ville, tué les partisans de Rhaegar dans la Couronne, kidnappé des personnes importantes. C'est donc à cause de cela que Nymeria, éprise de Rhaegar, avait accepté de s'exclure au fin fond du Conflans. Par amour, par loyauté, par sens du devoir elle avait suivi Rhaegar dans cet endroit froid, humide, grisâtre... Et cette loyauté avait payé, cette loyauté avait été récompensée par un titre des plus honorables : capitaine de la garde royale. Une femme, une bâtarde, la maîtresse du roi, une aspic était chargée de sa sécurité constamment, un titre à vie. C'était une bonne chose, s'était-elle dit. Elle pouvait veiller sur lui au quotidien : c'était son rôle d'être à ses côtés à chaque instant, cela n'était en rien contraignant d'avoir ce titre car elle n'avait jamais compté se marier ni s'appeler Martell un jour - car si honorable ce titre soit, il privait de tout autre titre, dont elle n'avait dans tous les cas pas besoin.

Rhaegar avait du reconstruire son propre conseil restreint... Qui était pour l'instant très restreint. Nymeria avait donc demandé à certains de ses propres gardes dorniens de veiller au grain autour de Vivesaigue. L'on disait les châteaux du Conflans imprenable, mais elle ne prenait aucun risque.

Mais ce jour là, Nymeria avait eu envie de sortir respirer, de voir les alentours, voir ce qu'elle pouvait faire, si elle pouvait trouver quelqu'un, quelque chose, quoi que ce soit lui permettant d'avoir des nouvelles de la capitale, de sa soeur Tyerne restée là bas, ou pourquoi pas abattre des partisans de Viserys se mettant sur son chemin avant que ces même partisans n'aient l'idée de l'abattre, elle - chose qui serait arrivée si elle était restée au Donjon Rouge lors de la prise de pouvoir de Viserys. Elle était accompagnée de nombre de ses propres gardes, ceux qui n'étaient pas occupés avec Rhaegar ou à veiller ça et là dans Vivesaigue, des hommes venus avec Obara Sand. Elle portait son armure en cuir, avec toujours cette même longue tresse noir qui la caractérisait. Elle était sortie depuis peu lorsqu'un de ses guerrier accouru pour la trouver, essoufflé " Un Lannister, ma dame, un Lannister est sur nos terres, que devons-nous faire?" elle se raidit. Elle avait certes peu de nouvelles de la capitale mais l'allégeance de Tywin Lannister à Viserys, ça, elle le savait bien.

« Montre moi, mon ami. Nous allons trouver ce lion et lui offrir une nouvelle coiffe. »

C'est donc en courant que Nymeria et ses gardes suivirent le garde, armes aux poings. Près de ce lieu, ils se firent néanmoins discrets dans la mesure du possible. Nymeria tentait tant bien que mal d'observer entre les feuilles, peu habituée à ce genre de lieu. Attaquer d'elle-même ? Elle n'était pas si folle que ça, ça n'était pas son rôle. Ses gardes en revanche... C'est lorsqu'elle allait faire signe à deux de ses gardes de s'occuper des gorilles qu'elle vit enfin le nain. Tyrion, ce fameux gnome qui lui avait semblé si amicale et qui pourtant lui avait ouvertement tourné le dos. Son fouet la démangeait. Que pouvait-elle faire, dans ces cas là ? Le tuer ? Le kidnapper ? Le tuer provoquerait la colère de Tywin Lannister, Rhaegar avait déjà fait tuer son autre fils, voilà que sa maîtresse tuerait son dernier fils héritier. Le kidnapper ? Cela risquait de faire envoyer une troupe de Tywin ou Viserys sur Vivesaigue et ils n'avaient clairement pas besoin de cela à l'heure actuelle. Elle se mordait la lèvre quelque instants. Ils étaient repérés, tant pis les réflexions. Nymeria envoyait ses gardes s'occuper des deux grands hommes et pendant qu'ils eurent le dos tourner, elle se permit d'arriver derrière Tyrion et de l'attraper pour le tirer plus loin. Tout s'était passé assez vite, alors qu'ils avaient presque bondis des arbres. Elle avait posé sa main sur sa bouche, son autre main tenant une dague prête à lui trancher la gorge.

« Bouge, petit lion, cri, et je t'égorge... Tu as beaucoup à me dire. »

Elle retirait sa main de sa bouche, rangeait sa dague et attrapait le petit homme à l'aide d'un autre de ses garde, se doutant qu'il ne serait sans doute pas très coopératif, elle espérait - peut-être naïvement - qu'elle n'aurait pas à lui faire du mal pour qu'il la suive. Seule, elle ne pouvait pas le forcer à bouger, il était peut-être un nain mais elle restait une femme de taille moyenne sans grands muscles, c'est donc avec l'aide du dernier garde non-occupé à attaquer les deux géants qu'elle l'entraînait plus loin dans ces arbres.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia