[ Flashback. ] De sable et de poussière. ( PV Boadicée Sand. )

Date d'inscription : 08/12/2019

# Sam 11 Jan - 15:03

[ Flashback ] De sable et de poussière.

An 301, lune 12, semaine 2.

Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

Le tournoi de Lestival toucherait bientôt à sa fin. Avec les récents événements, Talya ne s'en rendait compte qu'aujourd'hui, alors que les réjouissances ne dureraient plus très longtemps. Certains participants avaient déjà quittés les lieux, le chemin les séparant de leurs fiefs étant bien trop long pour qu'on puisse s'attarder à Lestival plus de temps que nécessaire. Ces petites différences n'étaient cependant pas discernables par tous, les tentes étant toujours fort nombreuses, au demeurant. Sans doute faudrait-il encore attendre un peu avant que le plus grand nombre ne se rende compte du spectacle qui était en train de se jouer. Ici et là, on pouvait parfois rencontrer, ou discerner, des groupes de voyageurs qui quittaient les lieux seuls, ou en groupe. Pour autant, Talya ne doutait pas un seul instant que la majorité de la population qui s'était amassée en ces lieux ne disparaîtrait pas avant la fin du tournoi en lui-même. Il en irait ainsi pour la plupart des Dorniens, dans les faits. Comment songer à quitter les lieux alors que l'un des favoris du tournoi représentait également leurs terres ?

Malgré le fait que certaines personnes manquaient à l'appel, les entraînements battaient toujours leur plein, sur le terrain prévu à cet effet. Les participants à une telle activité étaient de rangs aussi divers que variés. Talya était certaine d'avoir remarqué écuyers s'entraînant en compagnie de leur mentor, bien qu'elle puisse tout à fait faire erreur à ce sujet. Une telle manière d'apprendre le combat n'était pas courante dans les Cités Libres. La Princesse était d'ailleurs certaine que cette pratique n'existait pas, pour ainsi dire. Il était bien plus fréquent de demander les services d'un professeur, qui enseignerait à son élève les arcanes du maniement de l'épée, du sable ou encore de la lance. Les maîtres les plus réputés pouvaient d'ailleurs vendre à prix d'or leurs enseignements !

En plus de ces écuyers en compagnie de leurs mentors, la Princesse avait également remarqué plusieurs plus petits groupes, qui semblaient être composés de guerriers plus aguerris. La jeune femme les avait observé un court moment, intriguée par ces techniques de combat qui étaient très différentes de celles dans lesquelles ses frères excellaient. Sans doute leur en parlerait-elle dans ses prochaines lettres ! La jeune femme se devait de parler d'un tel tournoi à sa fratrie, et de ce qu'elle avait pu y voir ! L'autre but de ces missives était également de rassurer sa famille restée au pays. Talya n'avait jamais oublié le fait qu'elle était la seule femme de sa fratrie, et que bien qu'elle ne se soit rapprochée que tardivement de ses deux frères aînés, ces derniers n'avaient jamais eu de mauvaises intentions à son égard. Bien au contraire. Ils s'étaient toujours montrés prévenants à son égard, malgré les disputes inhérentes à la plupart des fratries, et ses premières larmes après leur départ avaient été causées par bien plus de choses que part leur simple départ...

Perdue dans ses pensées suite à cette idée, Talya ne sortit de cet état second qu'au moment où son regard se posa sur un visage qui lui était familier, pour ainsi dire. Avec sa longue chevelure rousse et ses vêtements dorniens, il n'était pas malaisé de savoir d'où venait l'autre jeune femme, bien que la pâleur de sa carnation pouvait poser quelques questions. D'un autre côté, nombreux étaient les dorniens rocheux à posséder des carnations fort pâles, et des cheveux qui pouvaient l'être tout autant. Toujours est-il que la Tyroshi n'eut aucune difficulté à remettre un nom sur cette jeune femme qui s'entraînait avec au moins autant d'ardeur, si ce n'est d'avantage, que les hommes présents. Boadicée Sand, la garde du corps de Lady Allyrion. Au vu de cette fonction, il n'y avait rien d'étonnant quant au fait que la Dornienne s'entraîne ainsi !

Toujours est-il que la Princesse ne se rendit compte de son étrange comportement qu'après quelques instants. Si de nombreux passants s'arrêtaient volontiers pour observer les entraînements, plus encore lorsqu'il s'agissait de guerriers prestigieux et reconnus, que dire du fait qu'une femme en observe une autre ? Talya était tout simplement intriguée de voir la garde du corps de Lady Allyrion à l’œuvre, et ne comprenait que trop bien désormais pourquoi une noble dame avait demandé à la garder à ses côtés. Aussi, la Princesse resta accoudée à la barrière derrière laquelle un petit public s'était réuni pour observer les entraînements. Après tout, elle n'était pas la seule à s'intéresser à une telle activité. Boadicée Sand n'y verrait sans doute pas un mal. Du moins, la Tyroshi l'espérait. Mieux valait éviter de déranger une personne au cours de son entraînement, plus encore quand des armes réelles étaient utilisées.

DRACARYS

Date d'inscription : 11/09/2016

# Sam 11 Jan - 17:20

De sable et de poussière.

Je fis tourner mes dagues entre mes doigts et je repris l’entraînement. Je virevoltai souplement sur le sable du terrain d’entraînement. C’était agréable de dénouer ses muscles, je m’entraînais tous les jours bien sûr, mais c’était toujours un vrai plaisir. Cela me faisait oublier mes problèmes ou tout le reste. Ce n’était plus des souvenirs psychiques, mais des souvenirs physiques, alors c’était beaucoup plus facile pour moi. Je laissais juste mon corps se souvenir des gestes et je suivais le mouvement. En même temps… Quand on s’entraînait physiquement ! C’était Logique. Je souris et tirais une dague d’entre les plis de mes vêtements. C’était toujours plus facile pour moi l’arc, mais ce n’était pas pour ça que je devais arrêter les dagues, au contraire, je devais m’entraîner longuement avec. Deux fois plus qu’avec l’arc.

Je rangeais vivement mes dagues entre les plis de mes tissus. Les dagues secrètes. Le seul qui pouvait savoir où elles étaient sans aucune hésitation c’était Edwyn. Vu le nombre de fois où il me voyait me déshabiller et le nombre de fois où il venait m’aider à les mettre ou les enlever… Il devait bien les connaître par cœur à force. Enfin c’était tout à fait un autre sujet. Je sentais des regards sur moi, mais c’était habituel, c’était rare de voir une femme se battre, moi je m’en fichais, j’aimais m’entraîner et puis cela me détendais. Je pris mon arc et me mis à enchaîner les tirs les plus précis les uns derrières les autres. Cela me faisait plaisir de me voir toujours aussi précise. Je n’étais clairement pas la plus forte ou quoi, mais je me faisais plaisir à m’entraîner. Je me dépensais et cela me permettait d’être prête pour défendre Lady Ynys. Je me retournais en entendant mon prénom être prononcé.

Edwyn me fit signe, il était debout près d’une lady, et tenai Sarelya assise sur la barrière. Je me précipitai vers eux en tenant mon arc. Je m’arrêtai presque en glissant sur le sable en reconnaissant la lady brune à côté d’Edwyn. Avait-il discuté ensemble ? Sans aucun doute. Edwyn parlait à tout le monde, et avec Sarelya… qui babillait avec tout le monde ce n’était pas difficile. Je m’inclinais devant la princesse Talya. Pour une fois que je me souvenais d’un nom. Je m’inclinai donc avec respect devant elle.

« Altesse. »

Je lui souris et m’approchais pour embrasser ma fille qui gazouilla avant de se tourner vers la princesse et de tendre la main vers ses boucles brunes en gazouillant. Je souris à la princesse en attrapant la petite menotte de ma fille pour qu’elle ne tire pas les cheveux de la princesse. Edwyn m’embrassa la joue, attrapa mon arc et disparu rapidement en me laissant ma fille. Il ne voulait pas attirer l’intention. Je passai juste avant de l’autre côté de la barrière pour récupérer ma petite dans mes bras. Je souris à Sarelya.

« J’espère qu’elle ne vous a pas tiré les cheveux Altesse. Sarelya adore cela. »

Elle était d’une curiosité incroyable, je l’installai dans mes bras et observai la dame brune.

« Je peux vous aider Altesse ? »

Si elle avait besoin de quelque chose je pouvais bien le faire non ?

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Date d'inscription : 08/12/2019

# Dim 26 Jan - 16:56

[ Flashback ] De sable et de poussière.

An 301, lune 12, semaine 2.

Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

Absorbée par les entraînements qui se déroulaient non d'elle et des autres spectateurs, Talya ne se rendit pas immédiatement compte que quelqu'un avait prit place à côté d'elle. Ce n'est qu'en entendant les gazouillis et les babillements de l'enfant qui avait été assise sur la barrière, pourtant juste à côté d'elle, que la jeune femme tourna la tête. Adressant un petit sourire à la petite fille qui se trouvait-là, la Princesse ne put que s'étonner de son apparence. La Princesse pouvait se targuer d'avoir beaucoup voyagé, dans sa vie pourtant courte. De ce fait, elle avait pu découvrir avec un ravissement certain les merveilles que ce vaste monde avait à leur offrir, qu'il s'agisse d'objets ou de l'apparence de certaines personnes ! Pourtant, malgré ses connaissances, la jeune femme n'arrivait pas à déterminer les origines de la petite... La seule chose que la Tyroshi pouvait dire au propos de l'enfant était qu'elle ne semblait pas être Orageoise. En se faisant cette réflexion, Talya l'affirma même par la suite.

En effet, un jeune homme se trouvait derrière l'enfant, l'empêchant de chuter de la barrière. Au vu des traits physiques qu'ils partageaient, sans doute s'agissait-il de son père, ou de son oncle peut-être. Une fois de plus, Talya ne parvint pas à dire quelles pouvaient bien être les origines de l'inconnu, bien que son instinct lui murmurait que des traits aussi fins ne pouvaient pas être uniquement originaires de ce continent... Toujours est-il que la jeune femme cessa d'observer le duo, quand bien même son comportement semblait intriguer la petite fille. Reportant son attention sur la Dornienne, la Princesse remarqua alors que celle-ci semblait avoir achevé son entraînement. Son arc à la main, la Sand se dirigeait désormais vers la partie de la barrière derrière laquelle elle se trouvait en compagnie de l'enfant et de l'adulte qui l'accompagnait. Ainsi, l'autre jeune femme partageait certains liens avec le duo... Des liens familiaux, semblait-il !

« Boadicée. » répondit Talya, avec un léger sourire, avant d'incliner légèrement la tête, pour saluer l'autre Dornienne.

Le sourire de la Princesse s'agrandit d'avantage encore lorsqu'elle vit la jeune femme embrasser sa fille, ce à quoi cette dernière répondit par de nouveaux gazouillements. Les enfants avaient une innocence qui ne pouvait que laisser les adultes songeurs... Pour cette petite, son monde se résumait sans doute à sa mère, pleine de douceur semblait-il, ainsi qu'à celui que la jeune femme considérait être son père ! Père qui semblait avoir disparu, au demeurant, tandis que Boadicée était passée de l'autre côté de la barrière. Talya ne put que s'interroger sur la raison de ce comportement, bien qu'elle n'osa pas formuler une telle observation de vive voix. Sans doute avait-il ses raisons... A moins que sa présence n'entre en ligne de compte à ce sujet ?

Plongée dans ses pensées l'espace d'un instant, Talya ne remarqua pas le fait que l'enfant semblait porter un intérêt tout particulier à sa chevelure. Quand l'autre jeune femme lui fit part de ce détail, la jeune femme ne put que rire quelques instants. Ainsi, même aussi ternes, ses cheveux pouvaient encore intriguer ! La situation aurait sans doute été plus amusante encore pour la petite Sarelya si la Princesse avait conservé sa teinture habituelle ! Surtout en gardant à l'esprit que seules les teintes les plus vives, plus encore lorsqu'il s'agissait de rouge ou de bleu, étaient au goût de la Tyroshi !

« Je crois qu'elle n'en a pas eu l'occasion. avoua la jeune femme, en offrant un petit sourire amusé à l'enfant. Mais je suis contente qu'ils te plaisent, petite Sarelya. Tu sais, jusqu'à récemment, ils étaient rouges comme les flammes, ou bleus comme l'océan ! Sans doute t'auraient-ils intrigués d'avantage encore ! »

Talya ponctua sa phrase d'un petit rire, avant de reporter son attention sur Boadicée. Si la jeune femme n'avait pas côtoyé énormément d'enfants, elle se souvenait encore des mots que sa mère pouvait avoir pour Shaïra, quand sa tante la lui confiait. En grandissant, la mère avait ensuite expliqué à sa fille que parler aux enfants était important, que cela leur permettait de mieux comprendre le monde qui les entourait, quand bien même ils ne savaient pas encore parler. Selon les propres mots de la désormais défunte cela '' Ouvrait les horizons des tous petits '' ! Bien sûr, un tel comportement pouvait sans doute sembler idiot aux yeux de certains. Pour autant, cela n'empêchait pas Talya d'en faire preuve, pour amuser l'enfant quelques instants !

« Pour être totalement franche avec vous, j'étais ici pour profiter du spectacle. avoua la jeune femme, en indiquant d'un mouvement de menton les guerriers qui s'essayaient encore aux armes. D'ailleurs, je dois avouer que vos performances sont des plus impressionnantes ! Sarelya a toutes les raisons d'être fière de vous ! »

Si les mercenaires étaient fréquents à Tyrosh, au point qu'il s'agissait souvent d'une carrière envisageable pour bon nombre de cadets issus de familles trop nombreuses, la Princesse devait avouer qu'elle n'avait jamais vu de femme guerrière dans un tel environnement. En y réfléchissant bien, les seuls moment où des rencontres entre femmes avaient lieu dans un milieu armé était sans doute les arènes. En ces lieux, tout était bon pour attirer la foule, qu'il s'agisse de combat d'homme à homme, de femme à femme, ou encore avec des bêtes sauvages...

« Je n'aimerai pas abuser de votre temps plus que nécessaire. Pour ne rien vous cacher, je comptai m'aérer encore un peu l'esprit. C'est la première fois que je vois l'Orage et j'ai encore beaucoup de choses à apprendre à son sujet ! De plus, vous me semblez fort occupée et je n'aimerai pas abuser de votre temps avec mes pérégrinations ou encore avec mes questions. avoua Talya, un fin sourire aux lèvres. N'est-ce pas votre compagnon, qui se trouvait avec cette petite ? Je comprendrai tout à fait que vous souhaitiez le rejoindre ! Et si c'est le cas, peut-être pourrions-nous faire quelques pas ensemble, si cela vous en dit ? »

Si l'état de Quentyn n'était plus aussi inquiétant qu'il avait pu l'être auparavant, Talya ne voulait pas rester enfermée dans ses appartements pour autant. Il lui arrivait encore de faire les cent pas, ne sachant que faire pour s'occuper l'esprit dans une telle situation, et l'air pur semblait être le seul moyen d'apaiser un temps soit peu ses craintes, bien que le Prince Oberyn avait également été d'un grand secours à ce sujet. La Tyroshi avait eu beaucoup de chance de tomber sur lui au moment où elle en avait eu le plus besoin ! Toujours est-il que si Boadicée souhaitait l'accompagner le temps de quelques pas, la Princesse n'y verrait aucun inconvénient ! Avoir un peu de compagnie ne faisait de mal à personne, après tout !

DRACARYS

Date d'inscription : 11/09/2016

# Dim 26 Jan - 19:45

De sable et de poussière.

Oh… La princesse se souvenait de moi. Je n’y avais pas pensé honnêtement. Je pensais que j’étais surtout invisible. Juste une garde comme une autre, ce n’était pas grand-chose bien sûr, mais c’était mon métier et il me convenait bien. J’étais discrète comme fille, je n’aimais pas spécialement être au centre de l’attention, pas du tout même. Alors être une garde était plus agréable pour moi, surtout au service de Lady Ynys avec qui j’étais plus qu’heureuse. J’étais bien à La Gracedieux. C’était comme ça, malgré les tensions entre Edwyn et Ynys, mais c’était tout à fait autre chose. Du coup, j’étais bien surprise que la princesse se souvienne de moi. Quoi que je doive malgré tout détonner au milieu des dorniens avec mes cheveux roux.

Sarelya se glissa dans mes bras et gazouilla plus fort peu gênée par l’odeur que je devais dégager après l’entraînement. Je laissais mes armes à Edwyn qui disparu après un baiser sur la joue avec un sourire. Il devait être occupé à quelque chose, surtout avec son petit clin d’œil discret. Je pariais sur aller chanter un peu, ou aller voir sa famille. Mais il faisait surtout très attention en public à ne pas trop être proche de moi. Il savait la haine de Dorne et du Bief… Et malheureusement on avait dû se mettre d’accord pour qu’il ne reconnaisse pas sa fille de peur qu’il lui arrive quelque chose… On ne savait jamais quoi penser avec les autres surtout avec des enfants. Si bien qu’il me laissa et je le laissai filer avec tristesse. Pas le choix… C’était comme ça. Je le suivis des yeux jusqu’à ce que Sarelya se rappelle à moi.

Je restai surprise du rire de la princesse et hissai Sarelya plus haut dans mes bras avant de la regarder avec de grands yeux. ROUGES ?! Elle avait eu les cheveux rouges et bleu ? Mais par les anciens ?! Comment était-ce possible ? Elle venait d’Essos soit, mais quand même. Je clignai des yeux, surprise et Sarelya attrapa une mèche sauvage et tira un coup dessus en gazouillant ce qui me ramena à la réalité.

« Sarelya ! On a déjà dit non. »

Je fronçai les sourcils en résistant face à sa bouille d’ange. Elle leva la tête vers la princesse pour essayer de la prendre en témoin en gazouillant plus fort comme-ci elle râlait. Entre moi et papa… Ce n’était pas toujours facile quand on la grondait on essayait de se soutenir mutuellement. Pour lui donner une bonne éducation comme on le pouvait. Déjà que papa était pas toujours là pour nous, mais quand il était là… il était présent ouvert, toujours avec nous. Mais c’était autre chose également. J’écoutai avec attention la princesse en tournant Sarelya vers les guerriers pour qu’elle puisse regarder avec attention. Je les observai également. Je rougis jusqu’aux oreilles de son compliment.

« Je… Je ne fais pas grand-chose, je ne suis pas la meilleure. Mais je vous remercie du compliment. Je fais de mon mieux pour m’améliorer. Et j’espère qu’elle sera fière de moi. »

Je passais mes doigts dans les cheveux de ma fille qui se mit à sucer son pouce tranquillement en s’installant contre moi. Elle commençait doucement à fatiguer, Et oui… C’était dur les tournois aussi pour les petites filles. J’embrassais tendrement ses cheveux qui commençait à drôlement pousser. Il faudrait que je les attache bientôt.

Je me souviens brusquement que l’époux de la princesse, Quentyn avait été blessé. Mais de ce que ma mémoire accepta de me fournir, la blessure n’était pas si grave. Du moins, moins grave qu’on aurait put le penser… La princesse ne serait pas là sinon. Je lui souris, comprenant très bien son sentiment. Edwyn partait souvent, et je m’inquiétais souvent pour lui, mais il me revenait toujours. Elle elle l’avait vu blessé devant ses yeux. Je souris à la princesse et inclinai la tête vers elle. Oh… Elle avait remarqué Edwyn… En même temps on ne pouvait que le remarquer. Je souris doucement.

« J’ai du temps libre justement altesse, c’est ma journée de repos. Pour ma part c’est la deuxième fois, il y a quelques années j’ai fait un voyage dans les sept couronnes et j’avais passé quelques jours dans l’Orage. Cela serait un honneur de faire quelques pas avec vous. Ne vous inquiétez point pour Edwyn, il devait aller faire quelque chose je pense. Sinon il ne serait pas venu me confier Sarelya. Hein ma puce ? »

Elle babilla doucement en tentant les bras vers la princesse. Je ris doucement en caressant sa tête.

« Tu n’es pas sauvage ma puce… N’embête pas la princesse. »

Je la soulevais plus haut dans mes bras en basculant ma natte à l’opposé en lui embrassant tendrement le front. Je sentais qu’elle allait s’endormir dans mes bras. Je suivis la princesse en regardant autour de nous.

« Comment va le prince Quentyn ? Mieux ? Se remet-il bien de sa blessure ? »

Je ne lui avais jamais parlé réellement, juste vu de loin. Puis… il ne s’intéresserait pas forcément à une bâtarde. J’observai à nouveau la princesse avec attention.

« Pardonnez-moi, vous avez dit que vous aviez les cheveux bleus ? Ou rouge ? Mais… Comment faisiez-vous ? Je sais que certains se teignent les cheveux, mais j’ai du mal à vous imaginer en bleu avec vos beaux cheveux sombres. »

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 08/12/2019

# Dim 9 Fév - 23:26

[ Flashback ] De sable et de poussière.

An 301, lune 12, semaine 2.

Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

Talya avait saisit l'étonnement de la Sand à l'instant où elle avait parlé de ses excentricités capillaires. La jeune femme se contenta de conserver son sourire, se retenant de rire. Essos était un monde à part, c'était un fait ! Si les couleurs vives qu'arboraient les Tyroshi n'étonnaient en rien leurs voisins, il n'y avait sans doute rien de plus étonnant pour les habitants de cette partie du monde, où les teintures utilisées étaient sans doute bien plus... basiques ? Il était vrai que les Tyroshi usaient rarement de couleurs qui auraient pu être considérées comme naturelles. La fabrication de telles substances était d'avantage vouée à un commerce lointain, qu'aux étales locales !

La jeune femme n'eut pas le temps d'alerter la Dornienne lorsque la fille de celle-ci tendit la main vers sa propre chevelure, se saisissant de l'une des mèches de sa mère. La réaction de cette dernière ne se fit pas attendre, bien que la punition ne sembla pas avoir grand effet sur la petite fille. Talya ne put qu'esquisser un sourire penaud devant cette scène. Ce que cette petite Sarelya pouvait être espiègle ! L'incident fut rapidement clos cependant, Boadicée tournant sa fille dans la direction des guerriers qui s'exerçaient toujours. L'enfant semblait très intéressée par ce spectacle. Il était vrai que de tels entraînements étaient sans aucun doute bien moins violents que les joutes !

La Princesse se contenta d’acquiescer aux propos de la Dornienne. Sarelya trouverait sans doute un modèle en sa mère. Les Dorniennes n'étaient pas des femmes ordinaires, c'était un fait. Talya doutait même d'être à leur hauteur un jour. Si toutes n'étaient pas des guerrières, elles avaient des armes que la majorité des femmes de ce monde ne possédaient sans doute pas ! La jeune femme adressa un dernier regard à Sarelya, qui semblait à deux doigts de tomber dans le sommeil. Leur promenade suffirait sans doute, à cet effet.

« Oh, vous avez déjà visité déjà l'Orage ? s'étonna Talya. Et même les autres Couronnes ? Vous en connaissez sans doute bien plus que je ne pourrai en apprendre en toute une vie à ce sujet ! » commenta la jeune femme, avec un léger rire.

Edwyn... Ainsi c'était là le nom du compagnon de l'autre jeune femme. Talya jugea bon de ne pas revenir sur son sujet. Elle ne pouvait s'empêcher de songer que sa disparition avait quelque chose à voir avec elle, et le ton que Boadicée avait adopté à son sujet ne faisait que renforcer cette idée. L'attention de la jeune femme se détourna d'autant plus rapidement du compagnon de la Sand quand la fille de celle-ci sembla oublier sa fatigue. La jeune femme se contenta d'adresser un nouveau sourire à l'enfant, tandis que sa mère la prenait à nouveau contre elle, après lui avoir demandé de ne pas la déranger. Le dérangement aurait été des plus dérisoires, bien sûr, mais ce n'était pas la question...

« Le Prince se remet de sa blessure aussi bien qu'il est possible de l'espérer ! avoua la Princesse, avec un fin sourire. Il lui faut encore un peu de repos, mais ses jours ne sont pas en danger. »

La jeune femme était rassurée par le tour que prenait les choses. La blessure de son époux ne serait bientôt plus qu'un mauvais souvenir, et jouter lui reviendrait sans doute l'esprit assez rapidement ! Il avait fallu un certain temps à Talya pour être totalement rassurée, au sujet de la santé de son jeune époux. Elle devait son calme revenu au Prince Oberyn, qui lui avait prêté une oreille attentive lorsqu'elle en avait eu le plus besoin et l'avait même divertie dans leurs discussions afin qu'elle oublie son mal-être. En ajoutant à cela les mots qu'avaient eu le reste de son entourage à ce sujet... Si Talya ressentait toujours une pointe d'inquiétude, fort était de constater que cette dernière n'était plus aussi importante qu'auparavant.

Talya ne pouvait que s'amuser de la question de la Sand. Comment pouvait-elle lui en vouloir pour sa curiosité, ou même s'en offusquer ? Au moins, la jeune femme se montrait franche au sujet de ses pensées, contrairement à ceux et celles qui étaient à l'origine des bruits de couloirs qui courraient parfois à Lancehélion au sujet de l'étrange, et étrangère, épouse du Prince Quentyn. Talya s'y était faite, préférant en rire, bien qu'il lui arrivait également de ne point comprendre de quels faits en particulier provenaient certaines rumeurs... Certaines d'entre elles étaient peut-être d’avantage liées à sa chère cousine, et déteignaient naturellement sur elle par la suite... Aux yeux de certains, une Tyroshi en valait une autre, sans doute.

Toujours est-il que la jeune femme était toujours heureuse de parler de sa propre culture, plus encore après une question si innocente. C'était un véritable plaisir, qui lui permettait de retrouver le goût de sa Cité d'origine, un goût qui lui manquait atrocement par moment. Talya ne pouvait pas nier qu'elle avait été bien accueillie. Si elle avait mesuré ses premiers pas à Dorne, cela n'avait pas duré longtemps. Les habitués des lieux avaient fait en sorte qu'elle soit à son aise, et la nouvelle Princesse ne pouvait que leur en être reconnaissante. Mais il lui arrivait tout de même d'avoir le mal du pays, au point d'espérer voir ses frères apparaître au détour d'un couloir, ou de s'attendre à ce que son père la fasse mander pour une raison ou pour une autre, avant de revenir à la réalité... Un bras de mer la séparait des siens... Aussi, la présence de Shaïra était revigorante, de même que ces discussions qui auraient pu sembler anodines pour le commun des mortels...

« Et pourtant, il ne s'agit-là que de la stricte vérité ! répondit la jeune femme, son habituel sourire aux lèvres. Si un jour vos pas vous mènent jusqu'à Tyrosh, vous pourrez vous rendre compte par vous-même que nous avons une culture de la couleur. Pauvres comme riches se teignent les cheveux. Les hommes se teignent également la barbe, qu'ils coiffent de multiples façons, et la moustache, bien sûr. Telle est notre culture et y couper est généralement signe de deuil. Les couleurs les plus vives sont l'apanage des plus puissants, et il est vrai que ma chevelure sombre m'a souvent posé quelques problèmes à ce sujet. La Princesse se tut quelques instants, jouant avec l'une de ses mèches pendant quelques instants. Mais les Tyroshi ont toujours su comment éclaircir légèrement leurs chevelures, afin que la teinture y ressorte d'avantage. Pour être totalement franche avec vous, je n'ai jamais eu les cheveux aussi sombres qu'à présent ! »

Talya n'exagérait que peu la réalité. Les traitements laissaient toujours des traces, et il fallait généralement attendre la repousse des cheveux pour que celles-ci disparaissent. La jeune femme avait du prévoir ce fait, avant ses noces, cessant les teintures plusieurs mois à l'avance, et prenant soin de sa chevelure pour s'assurer qu'elle serait en bon état pour ces réjouissances qui l'attendaient. Depuis cette période, Talya n'avait pour ainsi dire plus touché à ses pots de teinture, à moins que cela ne soit pour aider Shaïra. Même son deuil n'avait pas suffit pour en arriver à un tel résultat...

DRACARYS

Date d'inscription : 11/09/2016

# Lun 10 Fév - 13:47

De sable et de poussière.

Je souris à l’étonnement de la princesse. Au moins nous nous étonnions mutuellement tous les deux. Ce n’était pas si mal que ça. L’étonnement comme forme pour se rapprocher. Chacun son truc, au moins nous étions toutes les deux étonnées pour de bonnes raisons. Je souris à sa remarque et haussais les épaules.

« J’ai passé une année à visiter les autres couronnes. Exception faîtes des îles de Fer. »

Non curieusement, ce n’était pas spécialement une région que je souhaitais visiter… J’eus un sourire amusé. Non… ce n’était pas du tout ce que j’aimais comme ambiance. Et j’étais passée par les Îles du Val… Presque toutes les couronnes. Mais c’était toujours bien ce voyage. Enfin bien… Il y avait eut des moments plus dur que d’autres, notamment la mort de Loki, mais cela était totalement autre chose. La chute et la perte de ma mémoire, ou du moins en partie avait été plus dur. Je pris soin de demander des nouvelles du prince et époux de la jeune femme. J’eus un nouveau sourire, il allait bien et se remettait. Tant mieux. Les blessures, je savais ce que c’était.il ne fallait pas plaisanter avec. C’était bien pour cela que je faisais une confiance aveugle en Edwyn pour me soigner.

« Tant mieux. Je suis soulagée. »

Quand bien même qu’il n’était pas l’héritier, il restait un homme bon que j’appréciais bien que je ne le connaissais pas personnellement. Il semblait un homme doux et bon, même si, encore une fois je ne le connaissais pas du tout.

Tout en me mettant à marcher souplement en gardant ma fille contre moi. Je l’installais confortablement dans son écharpe que j’avais finis par porter en permanence sur moi. Histoire de pouvoir installer ma fille contre moi en quelques instants et d’avoir les mains libres. C’était toujours mieux. Je l’y installai en écoutant la jeune femme me parler de coloration de cheveux. Et bien ! Il faudrait que je dise à Edwyn de se rendre à Essos quelque temps pour explorer cette région ! J’étais presque sûre qu’il y découvrirait mille et une merveille. Je plissai légèrement le nez quand elle évoqua le fait de ne plus le faire.

« Pourquoi ne plus le faire ? Je me doute bien que vous êtes princesse de Dorne et qu’avec des obligations viennent… Mais si vous ne teignez plus entièrement vos cheveux, peut-être garder des mèches colorées ? »

Je continuai de bercer légèrement Sarelya que je sentais lentement se détendre à chaque pas. Je caressai doucement son crâne avec un sourire tendre.

« J’ai beau être une Sand, j’ai passé les premières années de ma vie dans le Nord, j’ai adopté les coutumes de Dorne, mais j’ai conservé mon adoration des Anciens dieux. »

Je couvris de l’écharpe ma fille pour qu’elle n’attrape pas froid alors qu’elle baillait et luttait pour ne pas dormir. J’eus un sourire tendre en la regardant. Elle n’allait pas tarder à faire la sieste. Tant mieux, avec toute cette agitation, ce n’était pas toujours facile pour elle. Je repris la parole en regardant autour de nous.

« Je trouve cela dommage de sacrifier toute votre culture pour vous fondre dans un seul rôle… »

Surtout si ses cheveux sombres pouvaient aussi signifier le deuil… C’était très triste quand même.

Codage par Libella sur Graphiorum

Date d'inscription : 08/12/2019

# Mer 26 Fév - 22:50

[ Flashback ] De sable et de poussière.

An 301, lune 12, semaine 2.

Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

D'après ce que Talya avait pu saisir de l'histoire de Westeros, certaines Couronnes avaient toujours eu un lien particulier avec les souverains Targaryens. Conquête tardive, différences culturelles très marquées... De nombreuses raisons pouvaient expliquer ce fait. D'un autre côté, il était vrai que les Îles de Fer semblaient avoir une réputation qui leur était propre et sur bien des aspects, leurs habitants semblaient plus proches des pirates que les Tyroshis affrontaient de temps à autre, que des chevaliers qu'il était possible de croiser en ces lieux... Aussi, Talya ne comprenait que trop bien l'autre jeune femme quant au fait qu'elle n'ait pas souhaité pousser ses observations jusqu'à cette partie du monde !

« Une décision qui se comprend aisément. » affirma la Tyroshi, son sourire s'affinant légèrement.

La piraterie faisait partie intégrante de la vie des marins des Cités Libres. Combien de familles pouvaient conter de semblables récits, où certaines personnes avaient trouvé la mort à cause d'une escarmouche orchestrée par des bandits des mers ? Si l'optimisme de la Princesse n'était plus à prouver, fort était de constater qu'elle avait toujours ressentit une certaine crainte lorsque ses frères tardaient à rentrer de leurs voyages. Il était arrivé plusieurs fois à la jeune femme d'attendre fébrilement un messager dans ses appartements, de jouer les vagabonds dans les rues de Tyrosh pour tromper son inquiétude, ou de prier de toute son âme pour entendre les pas familiers des autres membres de sa fratrie. A force de vivre longuement en compagnie de d'autres personnes, il était si aisé de reconnaître une démarche ou des bruits de pas...

Fort heureusement, ses frères étaient toujours revenus. Alors, toute son inquiétude s'envolait, comme si elle n'avait jamais existé ! C'était le moment des embrassades et des discussions, ainsi que le moment où la jeune femme agrémentait souvent sa collection des objets glanés par ses aînés ! Talya chassa ces heureuses images de ses pensées, reprenant réellement contact avec la réalité. Lorsque Boadicée lui fit part de son soulagement quant à l'état du Prince son époux, le sourire de la Tyroshi s'agrandit à nouveau. Sa quiétude nouvellement retrouvée était palpable, réelle.

La réaction de Boadicée ne passa pas inaperçue, Talya marchant toujours à sa hauteur. Si la Tyroshi avait détourné son attention quelques instants de l'autre jeune femme, posant son regard sur la petite Sarelya, cette réaction lui fit reprendre sa position initiale. La Princesse aurait pu se formaliser de ces paroles. Talya se contenta cependant de se plonger quelques instants dans ses pensées, ne sachant que répondre. S'adapter à Dorne lui avait semblé être la chose la plus naturelle qui soit. S'adapter était la clef, comme lui disait si souvent sa mère. N'avait-elle pas fait son devoir, en agissant de la sorte ? Quelle vision Dorne aurait eu d'elle, si elle se comportait comme Shaïra pouvait le faire malgré le rang qui était le sien désormais ? Tant de questions et si peu de réponses...

« Je ne puis nier que certains aspects de ma vie passée me manquent. avoua la jeune femme en haussant légèrement les épaules, comme s'il s'agissait-là d'une évidence. Mais la vie à Dorne a aussi ses charmes et je me plaît à songer qu'ils seront miens un jour ! » termina-t-elle, souriante.

Au fond d'elle-même, Talya savait qu'elle restait une Tyroshi. S'adapter ne signifiait pas pour autant étouffer tout ce qui faisait ce qu'elle était à présent. Les couleurs vives avaient toujours sa préférence, ses chants, ses danses et ses notes étaient issus de sa Cité d'origine, de même que la plupart des souvenirs. Elle avait été forgée à Tyrosh, c'était un fait. Un fait que Talya ne nierait jamais. Pour autant, elle ne pouvait pas refuser ce que Dorne avait à lui offrir. N'était-ce pas vers ces lieux que Trios l'avait guidée, afin qu'elle puisse y prospérer ?

« Ainsi, vous êtes originaire du Nord ? s'étonna la jeune femme, pour qui cette région semblait si lointaine. Est-ce vrai qu'il y neige souvent ? Avez-vous eu l'occasion de voir le Mur lors de votre voyage ? »

Talya ne pouvait qu'être intriguée au sujet du Nord. A Dorne et plus encore à Tyrosh, il ne neigeait jamais, pour ainsi dire. Ce que la jeune femme savait du froid et de la neige, elle l'avait apprit dans les livres. Du Nord, elle connaissait aussi ce Mur si long et si haut qu'il était impossible d'en voir la cime ou les extrémités ! Un véritable bijou d'architecture, disait-on ! Ce n'était pas sans raison que Lomas Grandpas le citait parmi les Neuf Merveilles bâties de la main de l'Homme !

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# Jeu 27 Fév - 10:00

De sable et de poussière.

Tout le monde pouvait comprendre qu’on ne visite pas les îles de fers. C’était… étrange comme on pouvait se douter que les Îles de fer n’étaient pas une bonne destination, surtout qu’elles avaient étaient à l’opposé de mon voyage. Pour moi les îles de fer étaient une sorte d’enfer pour moi. Je préférais largement la verte herbe du Bief. Bien que maintenant la collection de mes souvenirs était très… incomplète, à cause de la chute. Mais, on s’y faisait, Edwyn ne se lassait pas de me raconter encore et encore notre voyage. Enfin, j’étais presque sûre qu’il les racontait surtout à Sarelya qui aimait que son vagabond de papa lui raconte ses voyages.

J’écoutais avec attention la princesse m’affirmer qu’elle préférait s’adapter à Dorne que de rester entièrement dans un style de Tyrosh…C’était son choix après tout. Je n’allais pas juger. Si elle était heureuse ainsi… Pourquoi pas ! C’était son choix à elle ! Je n’allais pas lui imposer un idéal de la princesse. C’était à elle de choisir ! Je lui souris gentiment en déposant un baiser sur le front de ma fille.

« Du moment que vous êtes heureuse Princesse, c’est le plus important. »

Je lui souris à nouveau gentiment avant de confier mon origine. Je clignais un peu des yeux face à toutes ses questions… Mais soit ! Il fallait que je lui réponde ! Me voilà devenue messagère pour faire briller le Nord. Je me massai doucement la nuque en fronçant les sourcils. Que dire de plus ? Comment l’expliquer ? Je sentis Sarelya devenir plus calme et je jetai un œil à ma fille qui commençait à s’endormir tout doucement. Je la couvris un peu plus pour qu’elle n’ait pas froid avant de répondre.

« J’y ai vécu six ans lorsque j’étais enfant… De ce que je parviens à me souvenir… Il y avait des neiges d’été… Mais quand j’y suis retournée, il y en avait beaucoup plus. Je n’ai pas poussé jusqu’au mur avec mon compagnon. C’était trop loin et nous devions rentrer. »

Je sentis un léger tremblement dans ma main. Je n’aimais pas parler de ce qui nous avait obligé à renoncer à aller au-delà de Winterfell.

« Nous sommes allés jusqu’à Winterfell avant de revenir dans le sud. »

C’était mieux pour tous, nous n’étions que deux et pas une troupe conséquente. Alors nous laissions nos envies décider pour nous. Envie ou nécessitée pour d’obscures raisons dont je ne voulais pas réellement parler. C’était trop privé et je ne voulais pas inquiéter la princesse. Je caressai tout doucement la tête de ma fille qui s’était agrippée à ma tunique.

« Et bien… en voilà une qui dort comme une souche. »

Il valait mieux qu’elle dorme un peu maintenant elle dormirait à nouveau ce soir après avoir joué un petit peu. Et mangé. Qu’est-ce qu’elle pouvait manger !

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# Jeu 26 Mar - 0:14

[ Flashback ] De sable et de poussière.

An 301, lune 12, semaine 2.

Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

Heureuse... Talya ne s'était jamais demandée si elle était profondément heureuse. Sa situation était des plus enviables, il est vrai. Idéale, même. Elle avait épousé un Prince de Dorne. Beaucoup d'autres jeunes femmes auraient sans doute voulu se retrouver dans sa position, jugeant l'herbe plus verte ailleurs. Et que dire de ses comparses qui pouvaient vivre l'enfer en compagnie d'époux qui ne leur seyaient guère ? Ou celles qui avaient à se plaindre que leur compagnon avait pour lui une collection de conquêtes aussi diverses que variées, leur faisant porter les cornes dans cette union qu'elles n'avaient pas plus désirée qu'eux...

Talya était chanceuse. C'était un fait. Très chanceuse même. Trios semblait y avoir veillé. Elle avait épousé un ami. Cette union, qu'elle avait tant crainte, qui avait même était source de tremblements pour elle lorsqu'elle avait appris qu'elle devrait quitter sa si chère Tyrosh... Cette union la rendrait heureuse. Quentyn avait su assassiner certaines de ses peurs au fil de leurs lettres. La jeune femme s'était même surprise à attendre avec impatience les messagers en provenance de Dorne ! La Princesse esquissa un fin sourire à cette pensée. Elle n'avait pas manqué de chance, de bol comme pouvait le dire certains... Heureuse, si elle ne l'était pas encore tout à fait, elle le serait par la suite.

Après avoir interrogé Boadicée sur ses origines, la jeune Tyroshi s'en voulu pour toutes ces questions et d'avoir sans doute mis mal à son aise l'autre jeune femme. Il était vrai qu'elle avait la fâcheuse manie de s'emporter, lorsque quelque chose attirait son attention ! Si le monde regorgeait de troupes de créatures plus dangereuses les unes que les autres ou encore de vagabonds qui pouvaient l'être tout autant, Talya avait toujours eu cette soif de découvertes, et ce, dès son plus jeune âge. Sans doute s'était-elle mise en danger inutilement de nombreuses fois ou était-elle passée pour une folle aux yeux de certains. Mais cela, la jeune femme n'en avait cure. Elle préférait grandement cela à l'idée d'être perçue comme une paresseuse !

Alors que Boadicée lui glissait quelques mots au sujet de ses origines si lointaines, Talya l'écouta avec la plus grandes des attentions, dans un silence presque religieux, les mains jointes au niveau de son ventre. De temps à autre, ses doigts tapotaient l'étoffe de sa robe, sans que la jeune femme ne s'en rende compte. La neige... La Tyroshi avait connu d'avantage de chaleur qu'un pareil phénomène, c'était un fait. Mais quelque chose semblait clocher dans ce récit... Ainsi, la première impression de la Princesse se confirmait. Mieux valait en rester-là au sujet du Nord. Elle se renseignerait à ce sujet autrement, voilà tout.

« Il semblerait que votre récit et vos pas l'ait bercée. remarqua Talya, avec un fin sourire, avant de se taire quelques instants. Je vous prie de m'excuser si mes questions vous ont semblé indiscrètes. Mon but n'était pas de vous plonger dans l'embarras. Ma curiosité me jouera sans doute des tours un jour. » termina-t-elle, sur un ton un peu plus léger.

Ajoutant un petit rire à sa tirade, afin de détendre un peu l'atmosphère, le regard de la Tyroshi se posa à nouveau sur la petite Sarelya qui dormait désormais à poings fermés. Même les bruits inhérents au tournoi ne semblaient plus à même de la sortir du monde des rêves. Peut-être était-il préférable d'aller la coucher ? La jeune Tyroshi devait avouer qu'elle n'avait qu'une maigre expérience, pour ce qui était de s'occuper d'enfants. La différence d'âge qu'elle pouvait avoir avec sa cousine ne lui permettait pas réellement d'avoir pu s'occuper d'elle à une époque plus ancienne... Mieux valait laisser la mère de l'enfant seule juge de ce qu'il convenait de faire.

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# Jeu 26 Mar - 10:41

De sable et de poussière.

La nouvelle princesse avait beaucoup de question. Cela ne me dérangeait nullement. Elle avait bien le droit d’être curieuse de ma situation ou de ce que j’avais vécu ! Question contre question. Cela ne m’ennuyait pas. C’était amusant après tout, on apprenait à se connaître tranquillement sans trop se presser sans oublier les convenances et ce genre de chose. En tout cas je sentais Sarelya tout doucement se ramollir et s’endormir contre mon sein. Elle devait être fatiguée avec toutes ses émotions, je caressais tout doucement sa tête, déjà couverte de boucles rousses. Mon petit trésor. J’eus un sourire attendri en la regardant solidement agrippée à moi. Je souris à la remarque de la princesse. Avant de faire une mine étonnée. Indiscrètes ? Mais pourquoi ? Il n’y avait rien d’indiscret ! Je répondis d’un ton léger :

« Oh ! Il n’y a pas de mal ! Si cela m’aurait gêné je n’aurais pas répondu. Et oui, cette petite qui ne fait que s’agiter vient de partir au pays des rêves. Je crois que je vais rentrer dans les quartiers qui nous ont été attribué pour la coucher. Je préfère qu’elle dorme dans son lit que contre moi. Sinon c’est impossible de la poser après, elle ne veut que les bras cette petite puce. »

Je fis un sourire à la princesse en tapotant du bout des doigts tout doucement le dos de ma fille. Je n’aurais pus rêver enfant plus idéal qu’elle. Elle faisait certes des caprices parfois, mais elle restait un enfant foncièrement indépendant, active et éveillée. Elle ressemblait autant à son père qu’à moi. Si un jour elle posait les questions sur comment nous nous étions rencontrés, avec Edwyn nous étions bons pour lui conter la période de nos vies où nous étions des vagabonds. Je souris à la princesse avec amitié.

« Si vous avez d’autres questions, allez-y je tenterais d’y répondre de mon mieux. »

Dans tous les cas je rentrais vers les quartiers de Dorne, j’imaginais qu’on pouvait bine discuter encore un peu. Du moins si ma mémoire ne faisait pas sa paresseuse ! J’en avais perdu des collections de souvenirs que des carnets manuscrits finissaient par remplacer doucement pour toujours avoir quelque chose à relire. Je notais tout ce dont je pouvais me souvenir, même de la couleur de l’herbe. C’était sans doute stupide, mais c’était tellement important pour moi, c’était un travail long… mais il fallait le faire. Edwyn complétait parfois avec des dessins ou des annotations.

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# Lun 30 Mar - 1:18

[ Flashback ] De sable et de poussière.

An 301, lune 12, semaine 2.

Boadicée Sand & Talya de Tyrosh.

Talya ne put s’empêcher d’esquisser un franc sourire en attendant les mots de la Dornienne. La Tyroshi savait qu’elle avait toujours eu la langue bien pendue, c’était un fait ! Cela avait autant d’avantages que d’inconvénients ! En effet, la jeune femme avait toujours eu une facilité déconcertante pour entretenir une conversation avec les invités de sa famille, une capacité des plus importantes pour devenir une hôtesse idéale ! Dans les faits, Talya devait avouer qu’elle avait toujours pris grand plaisir quand il s’agissait de prendre soin des convives et des partenaires commerciaux que son père avait pu accueillir par le passé. Et pour cela, elle avait toujours du se monter énergique, et non pas paresseuse ! Toujours est-il que la jeune femme ne pouvait qu’être rassurée en entendant de pareils mots de la part de celle qui l’accompagnait.

« Vous m’en voyez rassurée ! avoua Talya, son sourire toujours aux lèvres. C’est juste que j’ai l’impression d’avoir encore tant à apprendre sur ce continent ! Et ce, même si à chaque lever de soleil, j’apprends de nouvelles choses ! Sans doute n’en aurais-je jamais fini ! La jeune femme rit quelques instants. Permettez-moi de partager encore vos pas quelques instants. Le ciel semble moins gris qu’à l’accoutumée et il serait fort dommage de ne pas en profiter encore un peu ! »

Talya ne niait pas qu’elle appréciait cette promenade. Il y a encore quelques années, elle se plaisait à jouer les vagabonds dans les rues de Tyrosh. C’était-là un fait connu de ses frères, plus encore d’Aryos qui l’avait déjà accompagné à plusieurs reprises. Sous d’autres atours, Tyrosh changeait totalement de visage. Si les dangers étaient sans doute plus présents, plus prégnants cela ne rendait les choses que plus intéressantes encore ! Tout était bon pour éviter l’enfer de l’ennui ! Aussi, cette discussion informelle ne pouvait que lui faire le plus grand bien ! L’espace de quelques instants, la jeune femme avait l’impression d’être redevenue cette jeune fille qui s’aventurait dans les rues de sa Cité natale, sa lourde chevelure rougeâtre masquée par ces voiles que les femmes portaient si souvent pour se protéger du soleil, déambulant entre les étals aux herbes et aux encens capiteux en riant, mais surtout, en observant et en agrandissant sa collection de souvenirs. Et tout cela en évitant les troupes de gardes qui s’assuraient que les différentes tractations se passaient pour le mieux ! Si ce n’était qu’ici, les gardes avaient sans doute été remplacé par des membres de sa suite, bien qu’aucun d’entre eux ne se soit changé en messager pour venir à sa rencontre et lui rappeler qu’il était temps pour elle de reprendre ses activités habituelles.

Toujours est-il que la princesse appréciait cette bouffée d’air frais que lui apportait la guerrière. Si Quentyn allait bien mieux, la jeune femme devait avouer que cette première sortie officielle en tant que princesse de Dorne, fusse-t-elle simplement l’épouse d’un cadet de la famille Martell, avait été éreintante. Bien sûr, Talya avait rencontré de réels rayons de soleil, qui avaient rendu cette fatigue moins perceptible. Mais à présent… Talya profitait de ces quelques instants de liberté. Elle y goûtait comme s’il s’agissait de ses derniers moments de calme avant de replonger dans cette vie qui était la sienne. Une vie qu’elle aimait, mais qui, il fallait l’avouer, lui causait parfois quelques tremblements, il est vrai.

Au fil de leurs pas, Talya remarqua qu’un changement s’était opéré autour d’elles. Les tentes s’étaient faites moins ternes, des bannières aux couleurs chaudes ornaient les quelques bâtiments des alentours, de même que les vêtements et parures que portaient les personnes qui vaquaient à leurs occupations. Dorne en taille réduite, et sans doute en légèrement plus terne également ! Le quartier dornien. Talya y était déjà venue plusieurs fois au cours du tournoi, en compagnie de Myria et de Shaïra. Les trois jeunes femmes s’y étaient amusées à reconnaître les blasons affichés ici et là ou encore à flâner parmi les quelques marchands qui s’étaient installés là. Se rendant compte qu’elle se trouvait désormais dans un lieu familier, Talya redressa la tête, reportant son attention sur Boadicée et sa fille.

« Il semblerait que nous soyons arrivées. remarqua la jeune femme, non sans un sourire. Je vous remercie pour cette promenade, Boadicée. Elle fut des plus enrichissantes ! J’espère que votre petit ange ne vous posera pas de problèmes à son réveil. » ajouta Talya, avec un regard attendri dans la direction de Sarelya.

Il semblait à Talya que leurs chemins se séparaient ici. Du moins, pour le moment sans doute. Dorne était une région tournée sur elle-même d’après ce que la jeune femme avait pu en voir, quoiqu’en dise les ressortissants des autres régions. Dorne était un cas à part, vivant sans doute d’avantage de son commerce interne, composé aussi bien de fruits exotiques, de cornes et de peau d’animaux divers et de bien d’autres choses encore. Toujours est-il que la jeune femme ne doutait pas de recroiser la chevelure rousse de l’autre jeune femme un jour, bien que Trios était sans doute le seul à avoir des certitudes à ce sujet !

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Date d'inscription : 11/09/2016

# Lun 30 Mar - 10:11

De sable et de poussière.

Je ris à la remarque de la jeune femme. Il y avait toujours à apprendre sur toutes les couronnes, du coup nous étions toujours en train d’apprendre même les mestres. Mais c’était autre chose. Je levai les yeux vers le ciel. L’Orage. Je détestai cette région. Trop de tempête à mon goût. Beaucoup trop. Enfin c’était pas trop le débat pour l’instant. Je hochais doucement la tête.

« Il y a toujours à apprendre Princesse. Même en vivant des siècles on découvrira toujours de nouvelles choses sur tout. L’Orage et ses tempêtes… Je n’ai jamais trop aimé cette région.»

Il fallait doucement prendre ses marques. Je berçai doucement ma fille sans rien dire en marchant. Elle dormait profondément ça faisait plaisir. Peut-être qu’elle dormirait jusqu’à la fin d’après-midi ? Sûrement. Elle dormait bien… Peut-être même aurais-je un moment calme avec Edwyn ? J’observai autour de nous sans rien dire. L’ambiance autour de nous changea pour les teintes vives de dorne. Je souris doucement en observant avec attention autour de nous. Je ne pouvais pas me souvenir de tout, merci ma mémoire, du coup c’était un perpétuel renouveau, une rédécouverte… C’était tellement agréable parfois. Il fallait bien trouver un aspect positif à chaque chose. Je souris à la princesse avant de m’incliner devant elle avec un sourire attendris quand elle évoqua ma fille.

« C’était un plaisir princesse. Tout l’honneur était pour moi. Je crois qu’elle est partie pour dormir jusqu’à la fin d’après-midi. »

Je pris la petite menotte de ma fille pour faire un au revoir à la princesse avant de la quitter après mettre inclinée. Je retrouvai les quartiers des Allyrion ainsi que ma tente. Sarelya trouva son berceau et je la bordais avec soin avant de m’installer pour me reposer tranquillement en attendant que Edwyn revienne ou que ma fille se réveille..

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