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[ Flashback. ] Un peu de soleil à Lestival. ( avec Oberyn Martell. )

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Talya de Tyrosh
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Talya de Tyrosh

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[ Flashback. ] Un peu de soleil à Lestival. ( avec Oberyn Martell. )  4
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[ Flashback. ] Un peu de soleil à Lestival.

An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Talya de Tyrosh.


« Talya, veux-tu bien ralentir ? Je peine à te suivre... » susurra Shaïra, sur un ton des plus bas, essoufflée.

Talya, qui part miracle avait discerné les propos de sa cousine malgré le fait qu'elle se trouvait plusieurs pas devant elle, cessa nette sa folle marche. Suite à cela, la Princesse fit volte face, dans un concert de froissements de tissu. Tandis que sa cousine approchait, la jeune femme remit convenablement sa chevelure en place, ainsi que le fin bandeau d'étoffe rouge qui ceignait son crâne. Bien que rehaussé de fils d'or et de quelques perles, l'accessoire passait presque inaperçu dans la dense chevelure dont avait hérité la jeune femme. Il s'agissait d'un des nombreux objets que la Princesse avait emporté dans ses bagages pour Dorne. Tyrosh était connue pour ses colorants divers et variés, qui pouvaient aussi bien servir pour teindre des étoffes, que la chevelure de ses habitants. Aussi, de nombreuses pièces de tissus avaient fait partie du trousseau de la jeune mariée, qui n'avait pas tardé à en faire usage, afin de se faire confectionner des tenues adaptées à son nouveau rang, ainsi que ce voyage dans des terres bien moins clémentes que celles qu'elle avait toujours connues.

« Tu n'étais pas obligée de m'accompagner. commenta la jeune femme, sur un ton las et froid, une fois sa cousine arrivée à sa hauteur.
- Qui serais-je pour laisser ma cousine sortir dans une tenue pareille, au vu de l'étrange climat de ces terres ? » répondit calmement l'autre Tyroshi, dans sa langue maternelle.

Le fait que Shaïra ait quelques difficultés avec la langue qui était parlée en ces lieux n'était pas un fait inconnu de la cour Dornienne, au contraire. Si la jeune Tyroshi pouvait tout à fait tenir une conversation un tant soit peu construite, fort était de constater qu'elle avait toujours plus de facilités à s'exprimer dans la langue qu'elle avait apprise dès son plus jeune âge. Talya ne s'était jamais formalisée de ce fait, lorsqu'elles étaient seules. Shaïra lui semblait faire bien assez d'efforts en public le reste du temps. La Princesse ne se voyait pas la reprendre également en privé autrement que pendant les cours qu'elle pouvait donner à Shaïra.

Toujours est-il qu'au moment où sa cousine lui fit part de ses doutes au sujet de sa tenue, la jeune femme ne put s'empêcher de jeter un regard à cette dernière, bien que n'ayant nulle doute quant au fait que cette dernière était convenable. Il était vrai qu'elle ne correspondait guère à ce qu'elle aurait pu porter à Dorne, ou encore à Tyrosh. Ici, le climat était bien trop changeant et froid pour les étoffes vaporeuses et fines dont se paraient volontiers les nobles de sa patrie d'adoption. Aussi, la jeune femme avait vite eu fait de se changer une fois arrivée à Lestival. Elle retrouverait bien assez tôt les vêtements dont elle avait l'habitude, dans les faits. Pour le moment, cette robe rouge décorée ici et là de quelques motifs solaires d'or ici et là, et ce cafetan bordeaux à manches longues lui convenaient tout à fait, quoi que puisse en dire sa très chère cousine.

« Tu es partie si vite que tu n'as même pas pensé à emporter le nécessaire avec toi. » reprit l'autre Tyroshi, sur un ton mesuré, comme si elle craignait la réaction de sa cousine.

Sans adresser autre chose qu'un regard glacial à l'autre jeune femme, Talya récupéra la cape que cette dernière tenait. Il ne lui fallut que quelques instants pour la glisser sur ses épaules, avant de se remettre en marche, sans réellement prendre gare aux faits et gestes de Shaïra. Cette dernière sembla hésiter un moment, passant une main dans sa longue chevelure bleutée, avant de prendre une décision et de suivre à nouveau la Princesse, craignant sans doute qu'il puisse lui arriver quelque chose dans cet endroit pourtant grouillant de monde. Cependant, une fois qu'elle eut rejoint sa cousine, Shaïra se garda bien de reprendre la parole. Elle connaissait l'autre jeune femme, et savait qu'il ne faisait pas bon de lui adresser la parole dans de tels moments...

Ce manège silencieux avait duré un moment. Un trop long moment, sans doute. Lassée d'un tel jeu, Talya finit par renvoyer l'autre jeune femme. Sa cousine n'avait pas insisté, et s'était retirée, non sans esquisser une révérence. En temps normal, la Princesse s'en serait offusquée. Si en public, un tel protocole allait de soi, en privé, Shaïra était avant tout sa cousine avant d'être sa Dame de compagnie. Mais en cet instant, la jeune femme n'avait pas le cœur à rappeler ce fait à sa cousine. Cette dernière s'était rapidement esquivée, rejoignant sans doute ses appartements. Sur le moment, Talya se maudit de ne pas avoir songé à lui demander de prendre des nouvelles de son époux. Si elle ne pouvait pas l'approcher pour le moment, Shaïra n'était pas sous le coup d'une telle interdiction. La Princesse poussa un soupir, croisant ses bras sous sa coupe, au niveau de sa poitrine, afin de les protéger du froid.

Car oui, ici, il faisait froid en toute saison. Si la jeune femme avait prévu la situation et avait emporté des tenues plus chaudes que celles qu'elle portait en temps normal, elle ne pensait pas que le soleil et la lourdeur du climat de Dorne lui manquerait à ce point. Quand le vent ne la glaçait pas jusqu'aux os, l'humidité alourdissait sa chevelure ou son humeur. Au vu d'un tel climat, il n'y avait rien d'étonnant quant au fait que Quentyn se remette aussi mal de cette blessure... Comment le pouvait-il si les risques de maladie étaient si élevés ? Talya poussa un soupir, se frictionnant les bras avec ses paumes, afin de se réchauffer d'avantage. Il fallait qu'elle rentre. Dans le cas contraire, c'est elle qui finirait par tomber malade, et la jeune femme ne tenait pas plus que cela à se retrouver entre les mains de ce Mestre qui l'empêchait de faire son propre devoir...

C'est avec cette pensée à l'esprit que la jeune femme s'en retourna dans la direction de ses appartements, bien que le fait qu'elle ne pourrait pas y entrer lui était parfaitement connu. En réalité, Talya avait tout à fait le droit d'entre en ces lieux qui représentaient son foyer le temps des joutes. Seule la chambre en elle-même lui était interdite. Elle pouvait tout à fait vivre dans l'autre pièce, ce qu'elle avait fait un temps, faisait bien plus les cent pas qu'autre chose, certes... Jusqu'au moment où des râles l'avait alertée, et qu'elle avait décidé d'aller voir de quoi il en retournait. C'était à ce moment que le Mestre lui avait fait part du fait qu'il ne voulait plus voir personne entrer, pas même elle. Si la Princesse avait voulu répliquer, Shaïra l'en avait empêchée, et avait assuré à l'homme que ses paroles seraient respectées. Talya n'avait même pas eu le temps de répliquer, que déjà, la porte se refermait. C'était donc avec une colère à peine dissimulée que la Princesse avait quitté les lieux, en oubliant même sa cape, qui pourtant ne l'avait jamais quittée depuis son arrivée à Lestival.

Au fil des minutes et des pas, la colère s'était peu à peu estompée pour laisser place à de la tristesse, et à une profonde honte envers le comportement que la jeune fille avait eu aussi bien envers sa cousine, qu'envers le pauvre homme qui s'occupait de son époux. Au fond d'elle-même, Talya savait que le Mestre faisait de son mieux. Mais elle était bien trop aveuglée par ses propres sentiments pour accepter une telle réalité, malgré l'évidence de cette dernière... Comment se faisait-il qu'elle soit si inquiète ? Quentyn n'était son époux que depuis quelques lunes... Il y a encore peu de temps, elle se trouvait à Tyrosh, entourée de ses frères et de son père, et ce Prince a qui elle était désormais liée n'était qu'un presque inconnu, pour ainsi dire. Bien sûr, la jeune femme l'avait côtoyé aux Jardins Aquatiques durant sa jeunesse, mais elle avait plutôt partagé ses jeux avec la Princesse Ariane ou d'autres petites filles, qu'elles soient nobles ou non d'ailleurs. Elle n'avait apprit à connaître ce Prince que part ses lettres, qu'elle avait gardé précieusement, au demeurant. Pourquoi se sentait-elle responsable de lui ? Pourquoi craignait-elle pour sa vie ?

Quentyn était un ami, voilà tout. Un ami qui partageait son goût pour les livres et les savoirs. Un ami qui avait commencé à lui apprendre les arcanes du cyvosse. Un ami avec qui elle avait partagé quelques discussions qui auraient sans doute semblé étranges pour un couple. Car ils n'étaient un couple uniquement devant les Sept. Et pourtant, cela n'avait pas empêché Talya de crier au moment où le Prince avait chuté de sa monture, lancée au galop. Sans doute aurait-elle hurlé, si elle n'avait pas été étranglée par la surprise. Shaïra s'était même inquiétée de son état, tant elle avait pâlit. Aurait-elle pu défaillir ? Talya n'aurait pas su dire. Le fait de voir Quentyn se relever, bien que cela soit avec de l'aide, l'avait rassurée et l'avait empêchée d'en arriver à une telle extrémité. Il lui arrivait parfois de revoir cette chute, bien malgré elle... A cette pensée, la jeune femme frissonna. C'était un miracle que Quentyn n'ait été blessé qu'au bras, au vu de ce qu'il s'était produit...

La jeune femme écrasa une larme qui s'était frayée un chemin de l'un de ses yeux jusqu'au milieu de sa joie droite. Reniflant discrètement, Talya jeta ensuite un regard en direction des cieux. Elle avait l'impression que ces derniers étaient gris en permanence. Arrivait-il seulement aux rayons du soleil du toucher la terre, en ces lieux ? La Princesse baissa la tête. Elle ne pouvait pas rester dehors plus longtemps. Cette maudite grisaille jouait sur son humeur n'apaisait en rien les craintes qui assaillaient son esprit... La chaleur aurait sans doute de meilleurs effets sur elle, avec un peu de chance...

C'est ainsi que Talya rebroussa chemin, passant à nouveau devant les mêmes tentes aux toiles plus ou moins colorées, jetant parfois un regard aux armoiries qui accompagnaient certaines. Si le fait de les observer pendant un moment pour ensuite se renseigner sur les familles qui arboraient de telles couleurs, de tels symboles, avait été l'une des activités de la Princesse durant les premiers jours du Tournoi, la jeune femme ne s'attarda pas, cette fois. L'envie de retrouver un peu de chaleur s'était faite plus importante que le reste. Aussi, la jeune femme pressa le pas. Si ses pas la menèrent jusqu'à ses appartements, Talya hésita à y entrer au dernier moment. Voulait-elle vraiment rester enfermée, enchaînée dans une longue et douloureuse attente ? Voulait-elle frémir à chaque bruit sortant de l'ordinaire, sans pouvoir rien y faire ? Les épaules de la jeune femme s'affaissèrent légèrement à ces pensées. Si des nouvelles il y avait, Shaïra viendrait la trouver... Mieux valait qu'elle se dégourdisse les jambes, au lieu de faire les cent pas...

Talya s'éloigna donc de la porte, non sans saluer d'un léger mouvement de tête les gardes qui se trouvaient non loin de cette dernière. La jeune femme déambula un moment, sans savoir réellement où elle allait. Elle se contentait de laisser ses pas la guider. Les couloirs étaient sûrs, de part le nombre de gardes qui s'y trouvaient. Après tout, de nombreuses familles d'importance vivaient en ces lieux, et ces présences particulières n'allaient pas sans un certain nombre d'hommes armés portant les couleurs de leurs seigneurs. Aussi, la Princesse ne s'inquiétait pas de sa protection, ou du fait qu'une personne mal intentionnée puisse se trouver en ces lieux. Le cas échéant, elle disposait également de sa propre lame pour se défendre. Une petite lame bien cachée dans les plis de ses vêtements. Une petite lame dont le maniement n'était plus un secret pour elle, depuis que ses frères avaient prit le soin de lui enseigner les rudiments de l'utilisation d'un tel objet.

A cette pensée, la jeune femme posa sa main droite sur la garde de son arme, comme pour s'assurer de sa présence. Ses bras étant toujours masqués par sa cape, son geste était resté invisible pour quiconque se serait trouvé à plus d'un mètre d'elle. Lentement, la paume de la Princesse quitta le pommeau de la courte lame, pour se retrouver le long de sa cuisse. Tout cela ne s'était passé qu'en quelques secondes, alors que Talya marchait toujours, appréciant toute l'ingéniosité du lieu dans lequel elle se trouvait. Lady Taena devait être fière de l’œuvre de son époux. N'était-ce pas un peu la sienne, d'une certaine façon ? Certaines épouses avaient une grande emprise sur leur compagnon, et la jeune femme ne doutait pas de l'influence que pouvait avoir la Myrienne sur le Westerosi qu'elle avait épousé.

C'est alors que Talya fut tirée de sa contemplation par de nouveaux bruits de pas. Le couloir étant calme depuis plusieurs minutes à présent, la jeune femme ne put s'empêcher de jeter un regard dans la direction d'où provenait le bruit qui l'avait tiré de ses rêveries et de son inquiétude. Si la Princesse avait croisé de nombreuses personnes au sang noble en ces lieux, elle ne s'attendait pas à tomber sur une personne de sa propre maisonnée. Esquissant un fin sourire afin de dissimuler les grises pensées qui assaillaient à nouveau son esprit depuis que sa contemplation avait été brisée, la jeune femme inclina poliment la tête dans la direction du nouveau-venu, avant de le saluer de vive voix.

« Oh, Prince Oberyn, quelle bonne surprise de vous voir par ici ! commença la Tyroshi, avec cet accent qui lui était propre et qui trahissait sans mal ses origines. Permettez-moi de vous dire que votre dernière prestation était impressionnante, tout à l'heure ! La jeune femme se tut quelques instants, son sourire s'agrandissant légèrement. Du moins, aux yeux d'une spectatrice aussi peu avertie telle que moi ! »

En temps normal, la jeune femme aurait laissé échapper un petit rire. Hélas, si la prestation de l'oncle de son époux avait été des plus impressionnantes, le Dornien avait fait partie des favoris du tournoi, Talya ne pouvait s'empêcher de rapprocher la joute à l'accident qui clouait son époux au lit en ce moment-même. Si la plaie avait été guérie et pansée, pourquoi mettait-il tant de temps à se remettre sur pieds ? Que se passerait-il si son corps ne se remettait pas totalement de l'épreuve qu'il avait traversé ? Et si sa plaie s'infectait sur le chemin pour rentrer à Dorne, ou à leur retour à Lancehélion ? Comment ne pas s'inquiéter dans une telle situation ? C'était plus fort qu'elle, malheureusement... Et pourtant, la jeune femme était plutôt fière de la tournure du tournoi, dans les faits. Si le Prince Oberyn remportait la victoire, Dorne gagnerait également ce qui mettait du baume au cœur de la jeune femme.

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We meet, at last ! – Part 1


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Lestival avait été son moment de gloire. Après la bavure envers le bieffois, l’échec face au prince à Harrenhal, Oberyn ressortait victorieux d’un tournoi, le tournoi de Lestival qui se tint au cours de la deuxième semaine de la douzième lune de l’an 301. Oberyn était alors membre du Conseil Restreint du Roi et maître des lois. Il avait remporté toutes ses joutes et notamment contre le jeune chevalier du Val, ser Harrold Hardyng. Il avait bien évidemment couronné Ellaria reine de la beauté et de l’amour. Cela avait dû faire jaser dans les tribunes ou dans les rangs de la cour royale. De son côté, Oberyn savourait son moment de gloire, se pavanait sur sa monture devant les acclamations de la foule. Son sourire charmeur en avait fait rougir plus d’une mais seule Ellaria Sand comptait pour le prince de Dorne. Elle était son soleil, son amante, son unique amour fidèle et sincère. Il fila ensuite confier la jument qu’il montait à un jeune palefrenier. Puis, il se débarrassa de son armure légère, aidé par un jeune écuyer dont le visage lui était familier. À en juger par le regard de celui-ci, nul doute faisait qu’ils avaient dû se côtoyer de plus près quelques soirs plus tôt. Oberyn ne se souvenait guère de tous les visages qu’il croisait, même s’il s’offrait leur plaisir et partageait leur désir. Quelques visages lui restaient en mémoire bien sûr mais il ne pouvait tous les retenir. Après avoir revêtu une tenue plus légère, il décida d’aller se rendre auprès de son neveu, Quentyn Martell. Il ne l’avait pas vu depuis son arrivée et il semblerait qu’il ait été blessé durant sa joute.

Oberyn était prince de Dorne, aussi, il avait pu convaincre le mestre de le laisser aller voir son neveu. Il était hors de question qu’Oberyn Martell, frère du prince régnant, reste planter devant la porte de la chambre de son neveu. Après avoir pris de ses nouvelles, Oberyn reprit le chemin de ses propres appartements où devaient l’attendre son amante et ses quatre merveilleux petits soleils. Mais en empruntant le couloir qui menait à sa chambre, il tomba sur une charmante jeune femme. Oberyn reconnut immédiatement le charme de Tyrosh, une des neuf cités libres d’Essos. Il se demandait bien ce que pouvait faire une Tyroshi à Lestival, si loin de sa contrée. C’est alors qu’il se fit la réflexion que lui-même était bien loin de Dorne. Néanmoins, cela était curieux et il s’arrêta devant elle, la salua et n’eut même pas le temps de dire quoique ce soit que la jeune femme le salua et lui dit quelques mots en introduction à leur rencontre.

- Oh, Prince Oberyn, quelle bonne surprise de vous voir par ici !

Visiblement, la Tyroshi le connaissait et c’est à ce moment-là qu’il percuta. Faisant un pas de recul, il se mit à sourire jusqu’aux oreilles. Talya de Tyroshi. Il s’agissait de la femme de son neveu Quentyn Martell. En tant que membre du Conseil restreint, il n’avait pu assister au mariage de son neveu à Lancehélion quelques lunes plus tôt. Il était donc plus que ravie d’enfin faire sa rencontre même si celle-ci s’effectuait au détour d’un couloir et de façon officieuse. Non pas qu’Oberyn appréciait toute l’étiquette et les cérémonies officielles mais c’est sûr que les présentations auraient été plus sympathiques et conviviales autour d’une table bien fournie – et pas qu’en vin – en présence de la famille Martell. Mais il devait se contenter d’une rencontre impromptue dans un couloir de Lestival. Heureusement, le prince était présentable, s’était vêtu d’un long manteau aux couleurs de Dorne. La jeune femme enchaîna par ailleurs en le complimentant, ce qui commençait très bien cette rencontre entre eux deux, faisant rallonger le sourire d’Oberyn.

- Permettez-moi de vous dire que votre dernière prestation était impressionnante, tout à l'heure ! Du moins, aux yeux d'une spectatrice aussi peu avertie telle que moi !

Se tenant droit, fier et victorieux, Oberyn lui répondit avec enthousiasme tout en s’inclinant quelque peu pour la saluer et se présenter à elle.

- Princesse Talya…merci de vos compliments qui me vont droit au cœur et veuillez me pardonner…

Il s’interrompit, se relevant et affichant toujours un sourire assuré. Observant plus attentivement la princesse, il acheva sa phrase.

- Je ne vous avais pas reconnu. Il faut dire que nous n’avons pu malheureusement pas nous rencontrer plus tôt. Je suis donc ravi de vous rencontrer enfin, Talya.

Voyant l’expression de ses yeux qui ne trompaient guère et ne pouvaient se cacher d’Oberyn, un fin observateur, le prince se permit alors de surenchérir en posant une question à la princesse qu’il trouvait très charmante et dont le portrait qu’en avait tiré son neveu dans une lettre était très fidèle à la réalité.

- Vous allez bien, Talya ?


#C82605 : Oberyn Martell
#ff9966 : Talya de Tyrosh

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Oberyn Martell & Talya de Tyrosh.



Aux mots du Prince Oberyn, le sourire de la jeune femme s'étira d'avantage. Comment pouvait-elle se formaliser d'un tel aveu ? Pour tout dire, Talya aurait même pu rire de bon cœur, bien qu'une telle réaction aurait sans doute pu être des plus malvenue ! L'oncle de son époux avait pour lui une notoriété des plus impressionnantes, là où elle-même n'avait que son statut de presque-étrangère pour intriguer ! Toujours est-il que la Princesse était fort aise de rencontrer enfin cet homme dont on lui avait tant parlé... En bien comme en mal ! Quentyn n'avait pu lui brosser qu'un portrait des plus particuliers au sujet de son oncle, là où son avis au sujet de d'autres personnes était des plus tranchés. Une telle rencontre permettrait à la Tyroshi de se faire son propre avis au sujet du Dornien, ce qui n'était pas pour lui déplaire !

« Je ne vous avais pas reconnu. Il faut dire que nous n’avons pu malheureusement pas nous rencontrer plus tôt. Je suis donc ravi de vous rencontrer enfin, Talya.
- Oh n'ayez aucune crainte à ce sujet, vous êtes d'ores et déjà totalement excusé ! assura la jeune femme, un franc sourire aux lèvres. Le plaisir de la rencontre est partagé, bien que je dois avouer que je ne m'attendais pas à vous croiser ici ! »

Dans les faits, Talya se pensait seule. Si elle avait rencontré quelques personnes au cours de sa déambulation, ces dernières s'étaient évanouies quelques instants après avoir croisé son regard. Pour beaucoup, les couloirs n'étaient que des lieux de passage, et les bâtisses, de simples lieux de vie. De telles personnes passaient à côté de nombreux détails, qui faisaient pourtant le charme de pareils endroits. Les choses étaient faites ainsi. Certaines personnes étaient plus sensibles que d'autres au charme de certaines créations humaines. La jeune femme chassa cependant ces pensées de son esprit, reportant totalement son attention sur son interlocuteur.

« Vous allez bien, Talya ?
- Oh... Eh bien... » bredouilla Talya, sous le coup d'une vive et réelle surprise.

La question du Prince désarçonna la jeune femme, qui en perdit son sourire. Bien sûr, Talya avait été élevée au sien d'un cour qui n'avait rien à envier à celles des riches demeures de cette partie du monde. Ce fait était aussi bien vrai pour ses fastes, que pour les viles créatures qu'il était possible d'y voir louvoyer... Aussi, la jeune femme avait du apprendre à masquer ses desseins, pour faire office d'hôtesse idéale. Mais à cet instant, la Princesse n'en avait ni la force, ni l'envie... Tout le monde était conscient de l'inquiétude qu'elle pouvait éprouver depuis ces derniers jours... Que le Prince Oberyn ait pu discerner son mal-être n'aurait pas du étonner la Tyroshi, au fond...

Instinctivement, la jeune femme croisa à nouveau ses bras sous sa lourde cape. A croire que Talya cherchait à se protéger d'elle-même... Allait-elle bien ? Ce n'était pas elle qui était alitée, en ce moment. Elle pouvait encore arpenter ces couloirs, danser, courir même si l'envie lui en prenait. Quentyn ne pouvait plus faire de pareilles choses avant que le Mestre ne lui en ait donné l'autorisation... Bien que la Tyroshi devait avouer qu'elle ne l'avait encore jamais vu jouer sur une quelconque mélodie... La Princesse chassa ces pensées de son esprit. Physiquement, elle allait bien. Mais ses pensées étaient embrumées en permanence, grises comme le ciel de ces lieux...  

« Votre sollicitude vous honore, Prince Oberyn... reprit la jeune femme, avec un soupir et en baissant légèrement la tête. Je mentirai si je vous affirmai que tout allait bien pour moi... Il semblerait que l'état de votre neveu me fasse également du mal, bien qu'il soit évidemment le plus à plaindre... »

Et que son inquiétude paraisse feinte aux yeux de certains était comme un nouveau coup qu'on portait à son moral, voire à son honneur... Talya devait avouer qu'elle n'y voyait pas très clair, à ce sujet... A son grand dam. Il est vrai que son comportement avait du paraître étonnant aux yeux de certains, et leurs regards ne pouvaient que rendre plus amère encore la Princesse... Qu'une épouse soit inquiète pour son compagnon était une chose normale, mais éprouver de tels ressentiments après quelques lunes d'union seulement semblait être une bizarrerie, une comédie... La jeune femme prit une inspiration, relevant la tête par la même occasion, faisant en sorte d'afficher à un nouveau un sourire. Que ces langues de vipère médisent dans son dos... Après tout, personne ne pouvait faire l'unanimité...

« Mais je sais que le Prince Quentyn est entre de bonnes mains, bien que je ne puisse nier le fait que je ne suis que peu habituée à la présence de ce Mestre, malgré ses compétences indéniables. »

La précédente colère de la jeune femme s'était apaisée, envolée. Son esprit devenu plus clair, elle ne pouvait que déplorer son précédent comportement. Ce pauvre homme faisait de son mieux, et bien qu'elle ne se soit pas laissée aller à la colère contre lui, Shaïra en avait fait les frais, et personne ne pouvait savoir ce qu'il se serait produit si sa cousine n'était pas intervenue... Bien que Talya avait quelques idées sur la question, hélas... Malgré les remords que la jeune femme pouvait ressentir, elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver toujours un peu d'amertume... A croire que ce Mestre la pensait incapable de se tenir tranquille auprès d'un blessé... Si Tyroshi en avait été capable alors qu'elle n'avait qu'elle n'était encore qu'une adolescente, réitérer cet '' exploit '' aujourd'hui n'aurait pas été un problème pour elle...

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Finally, we meet each other – Part 2


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- Oh... Eh bien...

Oberyn avait vu juste. Sa nièce par alliance, qu’il appréciait déjà bien qu’ils venaient de se rencontrer, ne semblait pas aller bien. La famille était importante pour Oberyn, lui qui chérissait ses filles et les protégeait en toutes circonstances. Aussi, il voulait s’assurer que Talya, la femme de son neveu, allait bien. Cela pouvait être déroutant d’être un environnement étranger. Talya venait de Tyrosh, une des neuf cités libres d’Essos. Ce n’était donc pas la même culture même si Dorne semblait proche du continent oriental. Là, ils étaient à Lestival, dans l’Orage. Les us et coutumes étaient bien différents, ainsi que le climat à en juger par la cape dans laquelle était emmitouflée la jeune princesse. Tout sourire, il se voulait rassurant, protecteur. Il connaissait Westeros, avait voyagé maintes fois à travers plusieurs régions. Certes, il ne connaissait guère le Nord, le Val ou bien le Conflans mais quel dornien ou quelle dornienne oserait s’aventurer dans des contrées si froides et si septentrionales. L’Orage avait son charme, encore plus maintenant qu’il avait gagné le tournoi de Lestival. Il porta de nouveau son attention sur la jeune femme affichant un sourire amical. Oberyn appréciait énormément son neveu et rencontrer sa femme, enfin, le mettait en joie. Il était désolé qu’elle ne soit pas en grande forme pour cette rencontre officieuse.

- Votre sollicitude vous honore, Prince Oberyn... Je mentirai si je vous affirmai que tout allait bien pour moi... Il semblerait que l'état de votre neveu me fasse également du mal, bien qu'il soit évidemment le plus à plaindre...

Le prince de Dorne s’était bien douté que les inquiétudes de la princesse étaient tournées vers le prince Quentyn, son mari. Il était en effet alité et Oberyn revenait justement de la chambre. Il ravirait sûrement Talya en lui disant l’état du jeune prince. Attentif à ses mots, Oberyn était réellement compatissant envers la jeune femme. Il voyait en elle une fidèle épouse pour Quentyn et cela le rassurait et le ravissait. Si ses propres filles étaient bâtardes et donc inaptes à être mariées à de bons partis, il souhaitait tout de même le bonheur à ses nièces et neveux. La question du mariage était si importante dans les mœurs ouestriennes. Rhaenys était mariée à Robar, rien qu’en y pensant, Oberyn se dit que ce n’était guère un exemple. Il préféra penser à Aegon qui s’était marié à Margaery Tyrell. Le mariage était prolifique et avait déjà donné naissance à un jeune garçon. Son autre nièce, Arianne, quant à elle, avait déjà contracté un mariage avec le prince Viserys. Encore un mauvais exemple. Oberyn chassa alors ses pensées et se recentra plutôt sur la princesse. Son mariage avec Quentyn, auquel il n’avait pu participer, semblait être une bonne chose, avait plutôt été bien accueillie et semblait bien se passer. Quoiqu’il en soit, l’impression d’Oberyn était plutôt bonne et espérait que sa relation avec sa jeune nièce par alliance serait positive.

- Mais je sais que le Prince Quentyn est entre de bonnes mains, bien que je ne puisse nier le fait que je ne suis que peu habituée à la présence de ce Mestre, malgré ses compétences indéniables.

Oberyn osa poser une main amicale sur l’épaule de la jeune femme comme pour la rassurer, montrer une présence qui était là pour elle. Son inquiétude pour Quentyn était plus que normale. La blessure n’était pas grave mais il fallait tout de même surveiller. Ce n’étaient guère des blessures superficielles lors des tournois, Oberyn en savait bien quelque chose. Il se souvient de tous les tournois auxquels il avait participé depuis qu’il était en âge et en capacité. Il en avait blessé des concurrents, et parfois même involontairement, ce qui lui avait valu la foudre des Tyrell il y a bien longtemps, foudre encore bien présente aujourd’hui. Il avait lui-même été blessé une fois et s’en était tout à fait bien remis. Il espérait que Quentyn soit mieux bâti que son père, Doran, à la santé fragile. Mais il avait bon espoir. Il s’était entretenu avec le mestre et les blessures allaient guérir. Il fallait juste être sérieux sur la convalescence et ne pas faire d’excès durant les prochaines semaines voire lunes. Oberyn afficha alors un grand sourire. N’étant pas pressé, il pouvait bien tenir compagnie à Talya, d’autant que maintenant il voulait faire connaissance avec la belle. Il l’invita à suivre ses pas pour une promenade improvisée puis répliqua.

- Votre inquiétude est normale, Talya. Mais soyez rassurée, je sors justement de la chambre de mon neveu. Il ne se porte pas trop mal. Le mestre a bon espoir qu’avec une convalescence sérieuse, le prince se remettra sur pieds assez vite. Je peux totalement comprendre vos réticences concernant les mestres mais soyez assurée une nouvelle fois que le prince est entre de bonnes mains.

Il se laissa alors ensuite à une petite pique ironique comme il savait si bien les faire. Son sourire était plus large et un petit rire pouvait presque être perceptible.

- Certains mestres sont exécrables et incompétents. Mais ils sont rarement envoyés à la cour royale.

Et il se mit à rire. Quelques secondes. Reprenant son sérieux, il dirigea la conversation vers Talya elle-même. Il voulait vraiment apprendre à la connaître. Le prince connaissait Essos et avait eu l’occasion une fois d’aller jusqu’à Tyrosh. Il était donc intrigué par les origines orientales de la jeune femme et voulait tout savoir de ce qu’elle pensait des ouestriens. Cette conversation les aiderait probablement à oublier le temps peu clément. L’hiver était installé désormais et il fallait en effet s’attendre à ce que le climat se refroidisse. Tout comme le reste de Westeros, surtout au Sud, Oberyn espérait que ce nouvel hiver ne dure pas trop longtemps. Le soleil de Dorne lui manquait.

- Alors, Talya de Tyrosh, dîtes-moi tout. Vous avez vécu combien de temps à Essos avant de nous faire l’honneur de votre présence auprès de mon cher neveu ? J’espère que vous vous plaisez à Lancehélion et que votre vie ne soit pas trop insupportable parmi nous, ouestriens ?


#C82605 : Oberyn Martell
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[ Flashback. ] Un peu de soleil à Lestival.

An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Talya de Tyrosh.



« Votre inquiétude est normale, Talya. Mais soyez rassurée, je sors justement de la chambre de mon neveu. Il ne se porte pas trop mal. Le mestre a bon espoir qu’avec une convalescence sérieuse, le prince se remettra sur pieds assez vite. Je peux totalement comprendre vos réticences concernant les mestres mais soyez assurée une nouvelle fois que le prince est entre de bonnes mains. »

Talya esquissa un sourire, d'abord discret, lorsque l'oncle de son neveu lui assura que son inquiétude était des plus normales. La jeune femme ne pensait pas entendre ses propres pensées dans la bouche d'autrui. Combien d'autres personnes devaient penser le contraire, qu'elle ne faisait que feindre, que ses questions n'étaient posées que dans le but de tenir un rôle, celle de la parfaite épouse ? Sans doute un certain nombre. Un certain nombre qui ne pouvait pas connaître son passif avec Quentyn. Certaines personnes avaient l'occasion de faire connaissance avant leurs épousailles, et cela avait été leur cas. Quel mal y avait-il à ce qu'elle se sente inquiète et qu'elle souhaite rester au chevet de ce jeune homme pour qui elle éprouvait une grande affection ? L'oncle de son époux semblait avoir un avis totalement différent sur la question, ce qui ne pouvait que conforter Talya dans son comportement. Son inquiétude était normale, il avait raison. Elle était normale.

Le sourire de la jeune femme s'agrandit visiblement lorsqu'elle eut enfin connaissance de la réalité de l'état du Prince. C'était exactement ce qu'elle avait besoin d'entendre ! Que tout se passerait pour le mieux et que tout rentrerait dans l'ordre prochainement ! Que cette mauvaise blessure ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir, et qui sait, peut-être qu'un jour il leur serait possible d'en rire ! Talya n'avait sans doute pas conscience que Shaïra avait tenté de faire de même,  tout comme Myria. Hélas, la Princesse était ainsi. Aveuglée par sa colère, les gestes d'apaisement qu'on pouvait avoir à son égard passaient souvent inaperçus à ses yeux, malgré l'amitié qu'elle portait à Myria et l'affection qu'elle pouvait avoir pour sa cousine.

« Vous ne pouvez pas imaginer à quel point ces mots peuvent apaiser mon cœur. commença la jeune femme, son sourire aux lèvres. J'aurai aimé en apprendre d'avantage, mais il semblerait que ma curiosité ait semblé déplacée aux yeux de ce Mestre. La Princesse se tut quelques instants, visiblement songeuse. Pourtant, je peux vous jurer que je me suis montrée aussi courtoise que faire ce peut. La Tyroshi rit quelques instants, de bon cœur. Mon charme ne peut pas fonctionner à chaque fois, après tout ! »

Les réticences de Talya au sujet du Mestre étaient réelles, c'était un fait. La jeune femme ne le cachait pas. Sans doute se serait-elle sentie plus en confiance si un praticien Essosi s'était trouvé à la place de ce Mestre. Bien sûr, l'homme faisait de son mieux, la Princesse n'en doutait pas un seul instant, mais cela ne l'empêchait pas d'éprouver quelques inquiétudes quant aux connaissances de ces hommes. Si ces dernières étaient sans aucun doute réelles et nombreuses, pouvaient-elles être aussi étendues que celle d'une personne qui aurait passé sa vie à étudier la médecine et les arcanes du corps ? Bien sûr, le dernier praticien que la jeune femme avait rencontré n'avait pas été capable de mener sa mission à bien, mais l'aurait-il pu ? Seul Trios pouvait le savoir, et la rancœur qu'éprouvait Talya à son égard quant à son incapacité à sauver sa mère s'était peu à peu atténuée avec le temps... La jeune femme pouvait s'estimer reconnaissante qu'il n'ait pas laissé la défunte souffrir inutilement et que cette dernière s'était éteinte paisiblement dans son sommeil après avoir fait ses adieux aux siens... Une pareille chose se serait-elle produite si un Mestre s'était trouvé au chevet de sa mère ? Talya savait très bien qu'il n'existait pas de réponse à cette question... Et pourtant, son cœur semblait déjà avoir trouvé la voie qu'il préférait suivre, à ce sujet...

« Certains mestres sont exécrables et incompétents. Mais ils sont rarement envoyés à la cour royale.
- Si c'était le cas, vous pensez bien que je l'aurai fait renvoyer sur le champ pour m'occuper de mon époux par moi-même ! répliqua Talya, sur le même ton ironique, tout en accompagnant le Dornien. Les artifices des Essosis auraient sans doute eu plus d'effets, comme semblent le penser certains ! » termina la jeune femme, avec un rire franc, tant l'idée lui semblait fantasque, même pour elle.

Et dire que les seules '' potions '' que la jeune Tyroshi savait préparer se résumaient à des mélanges de teintures afin de créer les teintes idéales pour sa chevelure... En songeant à nouveau aux rumeurs qui couraient au sujet de ses terres d'origine et des personnes qui pouvaient y vivre, la jeune femme ne retint que difficilement un nouveau rire, ce qui eu le don d'agrandir d'avantage encore son sourire si cela était possible. Qu'est-ce que les gens ne pouvaient pas inventer, pour essayer d'expliquer des choses qu'ils ne comprenaient pas ou qui leur arrivaient déformés par des rumeurs, des on-dits ou encore de simples contes ! L'imagination de certaines personnes ne semblait pas connaître de limites, dans de telles circonstances !

« Alors, Talya de Tyrosh, dîtes-moi tout. Vous avez vécu combien de temps à Essos avant de nous faire l’honneur de votre présence auprès de mon cher neveu ? J’espère que vous vous plaisez à Lancehélion et que votre vie ne soit pas trop insupportable parmi nous, ouestriens ?
- Je suppose que vous savez un certain nombre de choses sur ma famille. remarqua Talya, tout en conservant son sourire. Du moins connaissez-vous mon père, Ardar. D'aussi loin que je me souvienne, il a toujours été très proche de votre frère. J'ai passé une grande partie de ma vie à Tyrosh, avec mes trois frères, tous plus âgés que moi ! Le ton de la jeune femme s'adoucit à la mention de sa fratrie. Au grand dam de ma tante, ils ont sans doute déteint de trop sur moi ! Rendez-vous compte, à ses yeux, une jeune fille de bonne famille ne pouvait point se comporter comme un homme et quitter sa demeure comme bon lui semblait ! Imaginez sa tête lorsque mon père m'a laissé accompagner mes frères en mer ou dans d'autres Cités ! »

Talya ne put retenir un rire à ces mots. Si sa défunte mère lui avait toujours laissé un certain nombre de libertés, n'hésitant pas à la rabrouer lorsqu'elle dépassait de trop les limites que lui imposaient son rang, il n'en avait pas été de même avec sa tante Saëlle. L'épouse de son oncle s'était montrée bien plus ferme à son égard, jugeant sans doute qu'il était grand temps que quelqu'un mette de l'ordre dans la vie de la seule fille de l'archonte, chose que la propre mère de celle-ci n'avait jamais su faire, au demeurant ! Talya s'était pliée à ses volontés, comme Shaïra l'avait fait bien avant elle. Mais c'était sans compter le goût que la jeune fille éprouvait désormais pour la liberté. L'en priver ne serait pas si simple, et dans les faits, cela ne s'était jamais révélé possible. Sous ses airs de parfaite dame Tyroshi, la fille de l'archonte avait conservé nombre de ses '' travers '', qui, fort heureusement, n'étaient jamais remontés aux oreilles de son père ! Dans le cas contraire, la jeune femme aurait pu faire une croix sur ses voyages fraternels ainsi que sur les découvertes qu'elle avait pu faire en de telles occasions !

« Lancehélion et Tyrosh restent assez proches, à mon humble avis. reprit la jeune femme, souriante. Il y fait bon vivre dans les deux cas, et la chaleur ne se trouve pas uniquement dans les rayons du soleil mais aussi dans l'âme des gens qui y vivent ! Talya se tut quelques instants, frictionnant ses bras sous sa cape. Bien qu'il faille avouer que l'hiver commence doucement à y prendre la place qui lui revient ! Et pour ce qui est des ouestriens... La jeune femme rit quelques instants. Mis à part à Dorne, ils ne semblent pas être aussi colorés que peuvent l'être les Essosis ! Si vous vous êtes déjà rendu en Essos, vous devez voir où je veux en venir ! » acheva la jeune femme, avec un nouveau rire.

Si Talya était vêtue de manière à se fondre plus aisément dans ses terres d'adoption, elle devait avouer que sa nouvelle apparence l'avait quelque peu dérangée, dans un premier temps. Il semblait manquer quelque chose, dans son reflet. Avec les années, la Princesse avait fini par s'habituer à sa chevelure tantôt rouge, tantôt bleue et aux étoffes tout aussi colorées qu'elle pouvait porter. Pour ce qui était des étoffes, le changement avait été bien moins visible, il est vrai. Dans les faits, la jeune femme n'avait fait qu'adapter la coupe de ses vêtements, rien de plus. Le plus grand changement résidait dans sa chevelure. A Tyrosh, le brun naturel de ses cheveux faisait d'avantage penser au deuil qu'à une jeune femme qui avait accepté de lier sa vie à quelqu'un récemment !

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Finally, we meet each other – Part 3


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- Si c'était le cas, vous pensez bien que je l'aurai fait renvoyer sur le champ pour m'occuper de mon époux par moi-même ! Les artifices des Essosis auraient sans doute eu plus d'effets, comme semblent le penser certains !

Talya riait et Oberyn ne put s’empêcher de suivre le mouvement. Cela faisait à peine quelques minutes qu’il l’avait rencontré qu’il appréciait déjà Talya. Et il voulait en savoir plus sur elle, ce qu’il finit par faire après quelques secondes. Il lui demanda combien de temps elle avait vécu à Essos. Il savait que la jeune femme venait de Tyrosh. Lui-même avait été sur Essos et il appréciait toujours croiser quelqu’un qui avait vécu ou était passé par Essos au cours de sa vie. Pour Oberyn, ces deux séjours là-bas furent de véritables révélations dans plusieurs domaines. Il retiendra à jamais sa présence auprès de mercenaires parmi lesquels il perfectionna son art du combat et du maniement de plusieurs armes : épée, hache mais surtout lance. Il poursuivit en parlant de Lancehélion. Cela faisait un moment qu’il n’y avait pas mis les pieds et il espérait que sa nièce par alliance s’y plaisait bien. Le prince de Dorne affichait un large sourire, voulant mettre en confiance l’épouse de son neveu. Il espérait tellement cette rencontre, lui qui n’avait pu être présent à leur mariage. Il découvrait Talya au fur et à mesure de cette conversation et jusqu’ici, on peut dire qu’il ne semblait guère déçu, loin de là. Elle était jolie, souriante, agréable et très avenante. Quentyn avait de la chance et Oberyn espérait que le mariage serait heureux et donnerait pleins de petits dorniens assurant la descendance de Doran et la pérennité des Martell.

- Je suppose que vous savez un certain nombre de choses sur ma famille. Du moins connaissez-vous mon père, Ardar.

- Ah, Ardar.

- D'aussi loin que je me souvienne, il a toujours été très proche de votre frère.

Oberyn a en effet connu Ardar de Tyrosh. Comme Talya le soulignait, il était proche de Doran et malgré cela, le prince en avait un très bon souvenir même si, finalement, il l’a peu côtoyé comparé à son frère. Lors de ses voyages à Essos, il avait eu l’occasion, une fois, de passer par Tyrosh. Oberyn était émerveillé à chaque ville qu’il découvrait. Essos a vraiment été pour lui une révélation et a remis en question beaucoup de choses dans sa vie. En revenant sur Westeros, ce n’était plus ou presque le même homme. Connaissant néanmoins peu Tyrosh, là où Braavos ou encore Pentos n’avaient plus de secret pour lui, il voulait en savoir plus et qui de mieux qu’une native de cette ville pour en apprendre davantage.

- J'ai passé une grande partie de ma vie à Tyrosh, avec mes trois frères, tous plus âgés que moi ! Au grand dam de ma tante, ils ont sans doute déteint de trop sur moi ! Rendez-vous compte, à ses yeux, une jeune fille de bonne famille ne pouvait point se comporter comme un homme et quitter sa demeure comme bon lui semblait ! Imaginez sa tête lorsque mon père m'a laissé accompagner mes frères en mer ou dans d'autres Cités !

Le prince et la princesse rirent ensemble. La liberté. C’était quelque chose d’important en Essos et dans n’importe quelle contrée mais particulière à Essos. Ce n’est pas pour rien que neuf de ses villes sont appelées couramment les Cités Libres. Vivre dans ces cités permettait d’être, en quelque sorte, libres mais cela restait de la théorie. Oberyn avait pu se rendre compte qu’on n’était jamais vraiment libre. Le prince se considérait étonnamment chanceux. Il avait usé de sa liberté pour voyager, découvrir le monde, apprendre, connaître, savoir. Mais il était un homme. Et en ce monde, un homme était forcément plus libre qu’une femme. Même si Talya semblait avoir eu une enfance à Tyrosh plutôt heureuse, elle était destinée à remettre sa liberté dans les mains d’un homme auquel elle se marierait et devrait obéir. Une chance donc, peut-être, pour elle qu’elle soit mariée à Quentyn Martell. Les Martell n’étaient guère contre la liberté de ses sujets et de ses membres. Reprenant son sérieux, attentif aux paroles de Talya, il l’écoutait avec plaisir. Il était heureux, vraiment, que Quentyn ait trouvé une épouse comme la jeune tyroshi. Cela présageait un bon mariage bien qu’Oberyn ne soit totalement pour ce genre de pratique.

- Lancehélion et Tyrosh restent assez proches, à mon humble avis. Il y fait bon vivre dans les deux cas, et la chaleur ne se trouve pas uniquement dans les rayons du soleil mais aussi dans l'âme des gens qui y vivent ! Bien qu'il faille avouer que l'hiver commence doucement à y prendre la place qui lui revient !

- Et en cela, je ne peux que vous donnez raison.

Le climat de Dorne était le seul en Westeros à ressembler à celui d’Essos. C’est pour cette raison qu’Oberyn ne fut jamais dépaysé entre ses allers et venues entre Dorne et Essos. Le soleil était généreux et même s’il arrivait, dans certains coins, que la pluie ou qu’un ciel sombre pointe le bout de son nez, le climat restait agréable. Mais l’hiver s’était installé depuis un peu plus d’un an maintenant et il commençait à se faire ressentir. Lestival n’était pas un exemple en la matière. Le climat orageois était déjà plus froid que celui de Dorne. Mais Talya, qui vivait à Lancehélion désormais, pouvait attester que l’hiver était bien là.

- Et pour ce qui est des ouestriens... Mis à part à Dorne, ils ne semblent pas être aussi colorés que peuvent l'être les Essosis ! Si vous vous êtes déjà rendu en Essos, vous devez voir où je veux en venir !

Oberyn lâcha un petit rire amusé. Son regard plongeant vers l’horizon, à ce ciel orageois, cette vie orageoise, cette bâtisse orageoise. Dorne lui manquait et il fut pris d’un sentiment fort nostalgique. Essos également lui manquait. Cela faisait plusieurs décennies qu’il n’avait mis les pieds à Braavos ou à Pentos ou à Lys ou encore Myr. Reprenant ses esprits, ne voulant guère replonger dans ses souvenirs, ses regrets et sa nostalgie bien présente, Oberyn s’éclarcit la gorge, garda en façade un grand sourire et répliqua.

- Westeros et Essos. Deux mondes à part si je puis dire. Je vois totalement où vous voulez en venir, princesse Talya. Essos a ce côté merveilleux, vivant et coloré que Westeros n’a pas, sauf à Dorne bien sûr. Et c’est par ailleurs ce manque comparé à Essos que Westeros peut parfois paraître merveilleux.

Oberyn marqua une pause. Oui, c’est bien Oberyn Martell qui venait de dire que Westeros pouvait être merveilleux. Pourtant, certaines régions ne semblaient guère être très accueillantes. Entre le climat très froid du Nord, les montagnes valoises infestées de tribus barbares ou encore la barbarie des Îles de Fer. Heureusement, le Bief fleuri et l’ensoleillé Dorne pouvaient contrebalancer ces inconvénients. Tout n’était pas à jeter sur ce continent. Le jeu du trône faisait de l’ombre à bien des choses bonnes ici. Mais il en convenait que pour Talya, le dépaysement devait être léger entre Tyrosh et Dorne. Cela devait être plus visible à Lestival, le climat est moins tendre et la population bien différente. Cela n’en demeurait pas moins un lieu illustre et célèbre que tout ouestrien devait connaître.

- Lestival doit vous paraître moins chaleureux, comparé à Lancehélion. De plus, l’hiver s’installe doucement mais sûrement dans nos contrées comme vous le souligniez, cela peut nous rendre nostalgique de notre belle et ensoleillée Dorne voire même, pour vous, du climat de Tyrosh.


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Oberyn Martell & Talya de Tyrosh.



Au fil de leurs pas et de leur discussion, Talya ne pouvait que se rendre compte du fait que le Prince Oberyn était tel que son époux avait pu le lui décrire. Sa description était d'ailleurs quelque peu en-dessous de la réalité ! Qu'il était plaisant de rire de bon cœur, de discuter sans se soucier des oreilles indiscrètes ou du fait que son accent était encore si présent sur sa langue ! D'un autre côté, il est vrai que si le Dornien avait autant voyagé en Essos, l'accent Tyroshi que la nouvelle Princesse de Dorne arborait ne devait pas être la chose la plus étonnante qu'il avait entendu jusqu'à ce jour...

Au moment où le Prince évoqua les différences entre Essos et Westeros, Talya laissa son esprit jouer les vagabonds. Essos lui manquait. Ses couleurs, la senteur de ses herbes et de ses plantes, ses troupes de personnages venus de tous horizons, ses animaux rendus paresseux par le soleil... Ses frères lui manquaient, tout comme son père... Même son oncle, pourtant si absent, et sa tante, qu'elle avait pourtant qualifiée de sorcière tout droit venue de l'Enfer alors qu'elle était prise de par la colère, lui manquaient... Était-ce donc cela le fardeau des femmes de ce monde ? Jouer les messagères auprès de d'autres familles et s'y fondre ?

« J'espère pouvoir me rendre compte de tout cela par mes propres yeux ! remarqua la jeune femme, faisant taire ses inquiétudes. Dans la mesure du possible, cela va de soi ! » ajouta-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres.

Si la jeune femme avait toujours éprouvé une envie viscérale de voyages et de découvertes, sa collection pouvait aisément en témoigner, elle n'en oubliait pas moins le rang qui était désormais le sien. En cela pouvait-elle remercier sa tante, qui avait prit tant de soin à lui rappeler l'épouse idéale qu'elle serait un jour, de la préparer à devenir la princesse qu'elle était désormais, quand bien même ce titre dont elle était désormais affublée lui semblait encore si vague. Combien de fois Talya s'était imaginée se mettre au service de Trios, ou pire encore celui du Dieu Ivre, pour lui échapper une bonne fois pour toutes et lui faire ravaler ses remontrances... Mais jamais les choses ne s'étaient passées ainsi. La voilà désormais princesse de Dorne. Trios avait décidément prévu d'étranges desseins à son sujet... Ces derniers l'empêcheraient-elle de découvrir ce continent et ses trésors ? Comment le savoir ?

« Il est vrai que l'hiver arrive toujours tardivement à Tyrosh qu'en ces lieux, semble-t-il. concéda la jeune femme, en conservant son sourire. Cependant, je crains ne pas pouvoir vous renseigner à ce sujet. Du dernier hiver, je n'ai que peu de souvenirs. Sans doute n'a-t-il pas réellement touché ma Cité d'origine. La jeune femme se tut quelques instants, visiblement songeuse. Mon premier hiver à Dorne... Rendez-vous compte, je l'ai évité de peu lors de mon premier séjour parmi vous, et quand le Destin frappe à nouveau à ma porte pour m'y ramener, c'est pour découvrir la morsure froide du vent et d'avantage de nuits que de jours ! »

La jeune femme rit à nouveau quelques instants, croisant à nouveau ses bras sous sa cape, laissant la pointe de ses doigts tapoter la chair de ses avant bras, comme pour les réchauffer eux aussi. S'il faisait plus froid sur les Terres de l'Orage qu'à Dorne, Talya savait qu'elle ne serait pas prise de tremblements. La chaleur ne se trouvait pas uniquement dans les tissus et les fourrures, dans un bol d'infusion, ou dans les bras d'une tierce personne. Elle pouvait se trouver dans certains gestes, dans certaines paroles, dans un sourire. Dans un rire. Telles seraient leurs armes pour espérer voir le prochain été. Pour ne pas se laisser assassiner par les griffes de l'hiver, se faire transpercer par ses cornes acérées. A Dorne, le soleil n'était pas seulement le maître des cieux ou l'emblème de l'illustre famille à laquelle Trios avait décidé de la lier. Il coulait dans les veines des habitants de ces terres parfois desséchées, animant leurs âmes de brasiers.

« L'hiver s'installe, le soleil faiblit, mais les Dorniens trouveront toujours un peu d'été en eux pour ne pas souffrir du froid ! reprit Talya, tout sourire. Qu'en pensez-vous ? »

Talya ponctua son interrogation d'un nouveau sourire malicieux. Dans les livres, bien des érudits s'accordaient sur le fait que la durée des saisons ne semblait pas avoir d'explication rationnelle, quand bien même certains d'entre eux pensaient que le cycle du soleil, ainsi que celui de la lune, avaient quelque chose à voir à ce sujet. Si la Tyroshi ne pouvait pas savoir combien de temps durerait le présent hiver, comment ne pas s'empêcher de songer qu'il serait d'égale longueur par rapport aux précédents ? A moins que sa méconnaissance du sujet, et sa jeunesse, ne jouent en sa défaveur...

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L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

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Finally, we meet each other – Part 4


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- J'espère pouvoir me rendre compte de tout cela par mes propres yeux ! Dans la mesure du possible, cela va de soi !

Oberyn lui sourit en retour. Et tandis qu’ils avançaient à leur rythme parmi la troupe de gens qui se trouvait çà et là, ils continuaient leur conversation, apprenant à connaître l’autre. Ils étaient de la même famille désormais et qui sait combien de temps encore Oberyn resterait à la capitale. Lancehélion lui manquait terriblement. Il ne côtoyait ses filles que par messagers qu’étaient les corbeaux qu’ils s’envoyaient. Mais la vie d’Oberyn à la capitale n’était pas non plus un véritable enfer. Sans être idéale, elle demeurait simple, moins reposante qu’à Lancehélion. Heureusement, il pouvait compter sur celle qu’il avait élu reine d’amour et de beauté : Ellaria Sand. Loreza, leur petite dernière, et elle étaient présentes avec lui, à ses côtés. Cela était réconfortant. Il ne s’imaginait pas seul à la capitale et elles loin de lui. Être maitre des lois et membre du Conseil Restreint n’était pas de tout repos pour le dornien. Il avait le sommeil léger, la fatigue s’accumulait, les jours se ressemblaient et les semaines passaient à une vitesse. Il n’avait guère le temps de faire le paresseux. Et le tournoi de Lestival fut le bienvenu, marquant une pause dans les affaires de l’état. C’était l’occasion pour Oberyn de briller et de briller encore plus qu’il gagna le tournoi, affichant sa première victoire dans la longue collection de tournois auxquels il participa. De plus, cela lui permettait donc de rencontrer sa nièce par alliance, ce qui le ravit grandement et profitait donc de sa charmante compagnie, changeant des putrides vagabonds qui avaient pu l’accoster avant d’aller voir son neveu. La conversation se poursuivit alors sur le climat de l’Orage, beaucoup plus rude que celui de Dorne, cela va s’en dire.

- Il est vrai que l'hiver arrive toujours tardivement à Tyrosh qu'en ces lieux, semble-t-il. Cependant, je crains ne pas pouvoir vous renseigner à ce sujet.

Ce n’était pas de bol pour Oberyn. Il voulait vraiment en apprendre plus sur Tyrosh. À vrai dire, ce n’était pas forcément le climat qui l’intéressait le plus. Écoutant attentivement sa nièce par alliance, Oberyn souriait.

- Du dernier hiver, je n'ai que peu de souvenirs. Sans doute n'a-t-il pas réellement touché ma Cité d'origine. La jeune femme se tut quelques instants, visiblement songeuse. Mon premier hiver à Dorne... Rendez-vous compte, je l'ai évité de peu lors de mon premier séjour parmi vous, et quand le Destin frappe à nouveau à ma porte pour m'y ramener, c'est pour découvrir la morsure froide du vent et d'avantage de nuits que de jours !

Tapotant ses doigts le long de sa tunique, Oberyn regardait çà et là au fur et à mesure de leur marche. Il souriait aux dires de Talya. En effet, le froid orageois était peu accueillant et il fallait y être préparé avant de l’affronter. Oberyn avait plus l’habitude. Cela faisait maintenant deux ans qu’il foulait l’herbe des terres de la Couronne, et plus particulièrement de Port-Réal. Ce n’était pas gagné d’avance mais il ne pouvait se dérober de sa fonction auprès du roi, même lorsque sa Nymeria se fit assassiner. C’était quelque chose qui le pesait encore aujourd’hui. Il y pensait régulièrement et imaginait la vie qu’elle aurait pu avoir à ses côtés, à la capitale. Calmant le tremblement incontrôlé de sa main, Oberyn se concentra sur sa nièce. C’était le plus important sur le moment. Ils faisaient connaissance et appréciaient cette promenade improvisée partagée ensemble. Deux dorniens qui se baladaient dans Lestival par ce froid mordant mais supportable. La place où ils marchaient regorgeaient de denrées en tout genre. Lestival était une véritable corne d’abondance de produits venant des quatre coins de Westeros et d’ailleurs. La princesse poursuivit alors sur l’hiver, déjà bien installé dans les contrées oustriennes depuis un peu plus d’une année.

- L'hiver s'installe, le soleil faiblit, mais les Dorniens trouveront toujours un peu d'été en eux pour ne pas souffrir du froid ! reprit Talya, tout sourire. Qu'en pensez-vous ?

Le prince ne répondit pas tout de suite, se laissant un petit temps de réflexion. Sa remarque le faisait sourire et il partageait cette pensée. Les dorniens avaient le sang chaud, le cœur chaud. La chaleur du Soleil, blason des Martell mais symbole universel de Dorne, se sentait jusque dans leur vêtement, leur coutume, leur regard, leur charme. Ainsi, Oberyn alla dans ce sens et répondit à la jeune tyroshi.

- Vous avez raison. Le Soleil est notre élément. Nous faisons corps avec lui et il fait partie de nous, à chaque instant. C’est pourquoi les temps peu cléments de l’Orage ou bien de Port-Réal, j’arrive à mieux les supporter. Il suffit de s’y habituer… et d’être un dornien au sang chaud.

Il ria à sa propre remarque. Et tandis qu’ils s’avançaient un peu plus sur la place, Oberyn s’arrêta. Il ne voulait guère aller plus loin. L’heure avançait et il venait d’avoir une idée qui nécessiterait de faire demi-tour. Aussi, il se positionna face à Talya et lui fit une proposition avec un grand sourire.

- Que diriez-vous d’aller rendre visite à votre époux, mon neveu ? Je sais qu’il doit se reposer mais nul doute que le mestre nous laissera le visiter… si j’insiste.


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Talya de Tyrosh
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[ Flashback. ] Un peu de soleil à Lestival. ( avec Oberyn Martell. )  4
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[ Flashback. ] Un peu de soleil à Lestival.

An 301, lune 12, semaine 2.



Oberyn Martell & Talya de Tyrosh.



Alors que la conversation se poursuivait de la manière la plus naturelle qui soit, les pas des deux Martell les avaient mené jusqu'à retrouver l'air libre. Malgré le fait que la journée continuait de s'égrainer, laissant les plus paresseux déjà se reposer, alors que les vagabonds profitaient des troupes d'illustres voyageurs pour trouver leur propre fortune, il y avait encore foule, sur les chemins et entre les étals. Tout en continuant de discuter avec cet oncle qu'elle découvrait pour la première fois, Talya ne pouvait s'empêcher de jeter quelques regards intrigués de temps à autre en direction de ce que les vendeurs présents avaient à proposer. En plus des marchands d'armes qu'on pouvait s'attendre à voir au vu de l'événement qui se produisait en ces lieux, d'autres personnes s'évertuaient à vendre toute sorte de nourritures, afin de rassasier les visiteurs. Fruits colorés délicatement présentés dans de larges bols, qui ne pouvaient que rappeler à Talya la corne présente sur les armes des Merryweather, viandes fumées ou poissons séchés... Il semblait y avoir pour tous les goûts et pour toutes les bourses !

Détournant le regard après avoir observé quelques instants les étalages disposés ici et là et les collections d'objets qui y étaient exposés, Talya le reporta sur les personnes qui les entouraient. La foule était telle que le duo qu'elle composait désormais avec le Prince de Dorne qui l'accompagnait était souvent séparé quelques instants, le temps que tout deux fendent la foule pour se rejoindre à nouveau, reprenant par la suite leur conversation comme si rien ne s'était passé. Si la foule était bien plus terne que celle de Tyrosh, la jeune femme devait avouer qu'elle se sentait dans son élément, à cet instant. L'affluence qu'il avait à Lestival à cet instant précis ne pouvait que lui rappeler les marchés dont Tyrosh pouvait s’enorgueillir, bien que la toute nouvelle Princesse n'y retrouvaient pas les senteurs des herbes aromatiques qu'il était si simple de trouver dans sa si chère Cité ! Et que dire du froid ? Certaines bourrasques étaient telles que Talya ne pouvait qu'être prise de légers tremblements lorsque le vent se comportait d'une pareille manière ! Si le climat ne lui donnait tout de même pas l'impression d'être en enfer, il était loin d'être idéal pour autant aux yeux de la jeune Essosi, c'était un fait. Le soleil semblait avoir déserté ces lieux pour un moment, ne laissant que pour seuls messagers, deux oiseaux colorés aux milieux de cette foule de merles et de moineaux plus sombres.

« S'il suffit de si peu de choses, je n'ai aucune inquiétude pour vous ! commenta la jeune femme en riant à son tour. Pour ma part, il me manque sans doute encore quelques rayons de soleil avant de pouvoir me faire à son absence ! » reprit-elle, toujours sur un ton rieur, joignant ses mains sous sa cape afin de les réchauffer un peu.

Alors qu'Oberyn s'arrêtait en face d'elle, Talya l'interrogea, cherchant à comprendre la raison de son geste. Si la jeune Tyroshi fut surprise par la proposition de celui qui était désormais son oncle, elle ne put qu'esquisser un large sourire par la suite. Comment refuser une telle idée ?! La jeune femme devait avouer que l'idée de retenter sa chance plus tard dans la soirée lui avait effleuré l'esprit, bien qu'elle eu finalement préféré rebrousser chemin, ce qui l'avait finalement amenée jusqu'ici. Ce pauvre Mestre ne méritait sans doute pas de nouvelles paroles assassines... Pas plus que Shaïra, par ailleurs... Toujours est-il que l'aide de  l'oncle de son époux ne pouvait pas se refuser. Si la jeune Tyroshi savait qu'elle devait faire confiance au Mestre, bon gré mal gré il est vrai, elle se devait de s'assurer par elle-même de l'état de son époux.

« Une telle offre ne peut se refuser ! Aussi, je ne peux que l'accepter avec plaisir ! » convint Talya, son sourire toujours aux lèvres, tapotant délicatement de la pointe de ses doigts l'étoffe de sa robe pendant quelques instants.

Talya pouvait s'estimer heureuse quant au fait que son époux se remettrait rapidement de ses blessures. Sa forme physique habituelle et sa bonne santé générale ne pouvaient que présager le mieux, plus encore s'il était bien entouré. Aussi, la jeune Tyroshi ne doutait pas du fait que son époux soit en état de les recevoir. Dans le cas contraire, et si la présence du Prince Oberyn ne jouait pas en leur faveur... L'Essosi serait sans doute contrainte de déclarer forfait pour cette fois... Mais rien n'était encore joué ! C'est ainsi que le Prince Dornien et la Tyroshi rebroussèrent chemin. Si Talya avait apprécié cette promenade, fort était de constater que plus le temps passait et plus les températures semblaient baisser... Et que dire de la situation à la nuit tombée ? Heureusement que le Prince de Dorne et la toute récente Princesse seraient déjà à l'abri quand la lune prendrait la place du soleil.

DRACARYS




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

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