[FB] the women of Essos - avec Talya de Tyrosh

Date d'inscription : 08/12/2019

# Ven 20 Déc - 18:17

the women of Essos

An 301, Lune 12, semaine 2

Avant de commencer le discours par lequel il donnerait officiellement le coup d’envoi au tournoi de Lestival, le roi Rhaegar venait de rendre hommage à son Grand Architecte, Lord Orton Merryweather, qui était assis non loin de la tribune royale, aux côtés des autres membres du conseil et proches de la Couronne.

En effet, comme Rhaegar venait de l’expliquer, c’était bien au bieffois Orton Merryweather que l’on devait la reconstruction du château de Lestival dans lesquels tant de nobles résidaient actuellement afin d’assister aux festivités. Une reconstruction qui ravissait le roi, qui ne regrettait guère d’avoir accordé sa confiance à Orton à ce poste.

Le trentenaire aux cheveux roux se leva pour recueillir les applaudissements qui lui était destiné et prendre à son tour la parole. Il remercia le roi pour sa confiance et l’assura de l’honneur que représentait pour lui l’occupation de cette fonction, offerte par sa Majesté. Il espérait que chacun passerait un bon moment dans ce château qui renaissait de ses cendres. A son tour, il adressa des remerciements ; à son épouse, Taena, pour le soutien qu’elle lui apportait quotidiennement. Il l’invita à se lever et à recueillir les applaudissements avec lui.

La belle myrienne d’origine, vêtue d’une délicate robe couleur vert d’eau, rejoint son époux et échangea avec lui un sourire fier et complice, de même qu’un baiser. Le couple resplendissait. Rares étaient encore ceux qui ignoraient qui était Orton et Taena Merryweather. Le seigneur de Longuetable avait choisi pour sa dame une myrienne de sept ans sa cadette qu’il avait rencontré alors que sa famille était toujours en exil. Taena Merryweather, que certains désignaient encore sous le nom de « Taena de Myr », était une sublime jeune femme aux cheveux noirs, au teint hâlé et au charme absolument hypnotisant. Pour les plus conservateurs, elle était une parvenue, une petite bourgeoise qui avait jeté son dévolu sur un jeune homme noble. Mais, la myrienne avait également réussi à se faire apprécier et estimer. Devenue dame de compagnie de la reine Alyria au lendemain du mariage de cette dernière avec le roi, Taena semblait bénéficier de toute la confiance et amitié de la reine. Il y a quatre lune de cela, elle avait d’ailleurs mis au monde son deuxième fils, Aubrey Merryweather, une lune seulement avant la naissance du petit prince Aerion. Cela n’avait eu pour conséquence que de rapprocher davantage les deux dames, qui élevaient désormais leurs petits garçons ensemble.

Ce jour-là à Lestival, le tableau qu’offrit Orton et Taena était celui d’un couple solide, uni et amoureux. Quant à Taena, elle semblait avoir réellement gagné sa place à Westeros et à la cour. Il était vraiment difficile d’en douter. Dans l’assemblée, elle fut ce jour là l’objet de questions. La jeune Talya de Tyrosh s’interrogea sur Taena. En effet, pour ceux qui ne la connaissaient pas du tout, il pouvait être étonnant de voir cette femme au teint hâlé au bras d’un lord bieffois et on pouvait se poser des questions quant à ses origines et son identité. Se pouvait-elle qu’elle soit dornienne ? Sûrement pas, étant donné les relations plutôt désastreuses entre Dorne et le Bief. Elle est donc d’Essos ? Et oui, Taena venait bien de l’autre continent. Ce qu’elle ignorait à cet instant, c’est qu’elle avait attiré l’attention de la jeune Talya, qui d’une certaine manière, s’apprêtait à faire face aux mêmes défis d’adaptions que Taena, lors de son arrivée dans le Bief en 292.

Le lendemain, après les premières manches du tournoi et les premières éliminations de concurrents, Taena revenait de ses appartements, où elle avait été vérifier si son petit dernier, confié au bon soin d’une servante, se portait bien. Elle aperçut alors la désormais princesse Talya de Dorne qui semblait se diriger vers elle et…vers ses appartements ? Se trompait-elle ou se pouvait-il que l’épouse du prince Quentyn veuille lui parler ?

« Princesse Talya », la salua-t-elle poliment accompagnant ses mots d’une révérence tout à fait de mise étant donné le titre porté par la demoiselle. C’était la première fois que Taena rencontrait la princesse mais elle connaissait l’identité de cette dernière, l’ayant aperçu assise aux côtés des autres Martell. Malheureusement pour Talya, son époux était déjà éliminé de la compétition. Propulsé de son cheval alors qu’il joutait contre l’orageois Ilyn Selmy, Quentyn Martell avait été blessé. Bien sûr, Taena comptait prendre des nouvelles du prince. Elle ignorait si la blessure du dornien était grave mais sa chute, en tout cas, avait été très impressionnante.

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# Dim 22 Déc - 23:07

the women of Essos

An 301, Lune 12, semaine 2

« Lady Taena. C'est un plaisir de vous rencontrer enfin, et de pouvoir échanger quelques mots avec vous ! »,lui répondit la princesse Talya.

Taena reconnut sans peine l’accent tyroshi dans la voix de son interlocutrice. Le myrien ressemblait beaucoup au tyroshi, étant donné que ces deux langues descendaient du très célèbre haut valyrien. Les cités libres avoir souvent été ennemies, dans l’Histoire, et l’être encore par moment sur des questions de géopolitiques, elles partageaient un héritage commun. Et lorsqu’ils se croisaient à l’étranger, tyroshis, myriens et lysiens avaient finalement plus d’atomes crochus à célébrer que de différences à pointer.

« Le plaisir est partagé, princesse. »,répondit poliment Taena. La jeune fille avait appris la langue commune en compagnie de ses précepteurs mais elle n’avait pas été une étudiante des plus attentives dans son jeune âge. C’était en myrien qu’elle avait commencé à parler à Orton et c’est à la suite de leur mariage seulement qu’elle s’était mise à retravailler la Langue Commune, pour transformer ses bases en maîtrise. Néanmoins, elle pratiquait toujours le myrien lorsqu’elle écrivait à son père ou même parfois avec son fils aîné, Russel, futur héritier de Longuetable.
« Veuillez m'excuser pour cette visite impromptue. Je n'ai pas pu m'annoncer comme je l'aurai désiré. Mon devoir m'a retenue auprès de mon époux, comme vous devez vous en douter. »

« Bien sûr, je comprends. Lorsque je suis arrivée à Westeros, je n’imaginais pas que les joutes pouvaient être aussi dangereuses mais elles ne sont clairement pas sans risques », répondit Taena qui devinait que cela devait être la première joute à laquelle Talya assistait. En effet, en Essos, où se tenaient toujours des combats de gladiateurs, l’image que l’on se faisait des joutes était celle d’un sport d’apparat. Pourtant, les blessures étaient plus fréquentes qu’on le pensait. « Comment se porte le prince Quentyn ? », s’enquit-elle. « J’ose espéré qu’il se remettra vite de sa chute. », ajouta-t-elle.

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# Mer 25 Déc - 23:39

the women of Essos

An 300, Lune 12, semaine 2

La Princesse Talya rejoingit Taena sur la violence des joutes. « Je ne peux que vous donner raison. De loin, une telle activité semble innocente, plus proche de l'équitation et des combats factices qu'il peut être donné de voir en Essos, et on ne peut se douter qu'elle est capable de faire tant de dégâts chez ceux qui la pratiquent... A moins de s'en rendre compte par soi-même, cela va de soi... »

Cependant, pour sa part, Taena n’avait pas de raison de s’inquiéter pour son époux. Orton n’était point un chevalier ou un jouteur né. Il n’était pas de ces hommes guerriers, mais plutôt de ces intellectuels, qui préfèrent observer le spectacle du tournoi sans y prendre part. Pourtant, la myrienne s’était toujours sentie attirée par ce type d’hommes ; forts et courageux, au corps sculpté et aux instincts de protection exacerbé…

« Mon époux se porte aussi bien que l'on puisse l'espérer dans la situation qui est la sienne. répondit la Princesse, un sourire aux lèvres, et sans prendre la peine de masquer son soulagement. Le Mestre n'a aucun doute pour ce qui est de ses chances de se remettre de sa chute, et si sa blessure peut sembler impressionnante, il n'y a pas de doute à avoir quant à sa guérison. Pour le moment, il est au repos, mais la situation devrait vite évoluer. Mais je vous remercie de vous inquiéter de sa santé. Quant à ma présence ici... Je dois avouer qu'elle vous est liée autant qu'elle est liée à votre époux. Bien que des félicitations publiques vous aient été faites, je tenais à faire de même. C'est une grande œuvre que votre famille a mise sur pieds ! »

« Je suis rassurée d’apprendre que la guérison du prince est certaine. Cela reste bien dommage qu’il ne puisse plus profiter de la suite du tournoi. Mais, le principal est qu’il se remette de sa chute et qu’il prenne du repos. », répondit Taena. Contrairement à beaucoup d’autres bieffois, les Merryweather ne nourrissaient pas de fortes hostilités à l’égard des dorniens. Au contraire, le couple entretenait une amitié avec Oberyn Martell et Ellaria Sand, par exemple. Il faut dire que serviteur du roi et de la reine avant tout de par leurs fonction respectives, Orton et Taena étaient plus proche de la couronne que des Tyrell et de leurs avis éventuels.

Au compliment de la princesse Talya, Taena répondit humblement : « Je vous remercie, princesse, mais vraiment, le mérite revient à mon époux Orton. C’est lui, l’architecte, le créateur et le concepteur de ce nouveau Lestival. » Avec un sourire, elle ajouta cependant : « En tout cas, je pourrais lui transmettre votre compliment ; il sera pour sûr heureux d’apprendre que les lieux plaise à une princesse de Dorne. », dit-elle.

« Puis-je vous inviter à boire une tasse de café en ma compagnie, Lady Talya? » , proposa-t-elle à la tyroshi d’origine, devinant que si celle-ci était venue jusqu’à elle, c’était sans doute parce qu’elle espérait pouvoir discuter, sans doute de son expérience d’intégration dans ce continent étranger qu’était Westeros. Taena avait entrepris de venir vérifier si tout se passait bien avec son petit dernier, Aubrey, mais elle n’était pas pour autant attendue par son époux, Orton, qui discutait avec des bieffois de sa génération lorsqu’elle l’avait quitté. La discussion avec ces autres bieffois n’était guère des plus intéressantes et sans doute avait-elle plus en commun avec Lady Talya qu’avec eux…

HRP:

Spoiler:

Date d'inscription : 08/12/2019

# Dim 5 Jan - 20:26

the women of Essos

An 301, Lune 12, semaine 2

Taena n’avait aucune maîtrise en architecture ou en ingénierie. Enfant puis jeune adolescente, elle avait été une étudiante peu assidue, qui préférait s’amuser que de s’asseoir auprès de son précepteur pour sa leçon quotidienne. Cependant, comme Talya le devinait en fait, la myrienne joué tout de même son rôle dans la réussite familiale portée par son époux. Depuis qu’il l’avait rencontrée, Orton avait gagné en confiance en lui, en assurance et le soutien que lui offrait sa femme était essentiel à l’aboutissement de ses projets. D’ailleurs, il était arrivé qu’Orton consulte Taena au sujet d’aspect plus minimes de la reconstruction de Lestival, notamment en matière de choix de décoration.

« Je ne doute pas un instant du génie de Lord Merryweather », avait répondu Talya. Taena se contenta de répondre par un sourire. Elle invita ensuite la princesse dornienne à venir boire une tasse de café en sa compagnie, ce que la dame accepta avec joie.

Taena la guida donc vers ses appartements qu’elle venait de quitter. Etant donné qu’Orton y résidait souvent, pour les besoins des travaux, ceci était bien aménagé et personnalisé d’objets que l’on reconnaissait appartenir à la famille Merryweather. Plus tôt dans la journée, Orton s’était penché sur les plans du château et plutôt que de travailler dans son bureau, il s’était assis à la table de la pièce de séjour pour profiter également de la présence de son épouse et de son fils aîné. Mais, il semblait avoir oublié de ranger tout cela.

« Oh, je vois qu’Orton a oublié de ranger ses plans. », s'excusa t elle. Elle s’occupa d’enrouler soigneusement le parchemin et de le ranger ensuite au-dessus de la garde-robe, bien à l’abri d’une éventuelle tasse de thé qui se renverserait malencontreusement. Orton pourrait s’occuper de le ranger plus tard à sa place habituelle, dans son bureau.
Une servante réalisait une couverture en tricot tout près du berceau du petit Aubrey, qui pour l’heure dormait tranquillement. Taena lui demanda de préparer du café pour son invitée et elle. La servante posa son tricot et s’exécuta.
« J’ai de la chance, mon deuxième fils est beaucoup plus sage et amateur de sieste que mon premier né. », dit Taena, voyant qu’évidemment, Talya avait remarqué le berceau du bébé endormi. Le petit Aubrey Merryweather avait hérité du physique de sa mère. Il était né avec une tignasse d’épais cheveux noirs sur la tête, avait le teint hâlé des myriens et les yeux foncés. « Il s’appelle Aubrey. Il a un an, déjà. », ajouta-t-elle pour faire les présentations.

« Je vous en prie, prenez place princesse », proposa-t-elle une fois la table débarrassée. Rapidement, la servante revint déjà avec quelques biscuits, joliment présentés sur un plat en verre qu’elle disposa sur la table. « Cela fait peu de temps que vous vivez à Westeros, si je ne me trompe ? », demanda Taena. « Comment trouvez-vous Westeros ? », lança-t-elle pour démarrer la conversation. La jeune femme avait elle aussi connu ce déménagement étrange qui l’avait amené de Myr à Longuetable, dans le Bief. Et si Dorne ressemblait sur certains points aux cités libres, le Bief…C’était vraiment autre chose !

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# Dim 12 Jan - 23:03

the women of Essos

An 301, Lune 12, semaine 2

En effet, le deuxième né du couple Merryweather avait entièrement pris ses traits du côté de sa mère, tandis que le premier-né, nommé Russel, avait hérité du teint de porcelaine et des cheveux clairs de son père. « C’est vrai, il a l’air d’un myrien, n’est ce pas ? », dit-elle avec le sourire. « Quant à son frère aîné, c’est l’inverse, il a tout pris du côté bieffois », ajouta-t-elle. Sauf peut-être le caractère enflammé qu’il tenait de sa mère. Taena ignorait si Lady Talya avait eu l’occasion d’apercevoir son aîné, qui se trouvait à ses côtés dans la tribune d’honneur lors de l’ouverture du tournoi. En tout cas, elle n’avait sûrement pas pu rater Orton, qui avait reçu les félicitations du roi pour son travail.

Lady Taena prit un biscuit sur le plateau apporté par la servante tout en attendant que le café soit prêt pour accompagner ces petites douceurs. Elle écouta la princesse lui expliquer qu’elle avait en fait passé une partie de son enfance à Dorne, sous la protection du prince Doran, chose que Taena ignorait.
« En effet, la beauté des Jardins Aquatiques est bien souvent vantée. Je n’y suis jamais allée mais j’imagine que cela doit être un endroit vraiment magnifique pour posséder une telle réputation », dit Taena. Et oui, même si elle ressemblait plus à une dornienne qu’à une bieffoise, Taena était dame de Longuetable, épouse et mère de bieffois. Elle ne mettrait donc peut-être jamais les pieds à Dorne. Pourtant, cela ne l’empêchait pas d’entretenir des amitiés avec les dorniens, tout comme son époux. Etonnant, peut-être, mais après tout le couple Merryweather était davantage proche de la couronne que de la seigneurie Tyrell. « Aviez donc déjà eu l’occasion de rencontrer le prince Quentyn dans votre enfance ? », demanda Taena.

La princesse Talya expliqua ensuite que Westeros était bien différent des souvenirs qu’elle avait gardé de son enfance aux Jardins Aquatiques. Cependant, elle restait curieuse de ce continent dont elle ne connaissait que peu de régions. Et en quatre lunes, elle avait déjà visité bien plus que Taena au début de son arrivée. Enceinte de Russel à l’époque, la dame de Longuetable était restée bien sagement dans le Bief. Ce n’était que plus tard qu’elle avait découvert d’autres fiefs du Bief, les Terres de la Couronne, l’Orage du fait des travaux entrepris par Orton à Lestival, et enfin le Conflans lorsqu’elle avait accompagné la reine au mariage de la princesse Daenerys.

« C’est bien cela. Mon époux Orton est le seigneur de Longuetable. C’est un fief situé à l’est du Bief, pas si loin d’ici d’ailleurs, qui tire son charme notamment dans les nombreux vergers qu’il abrite. Nous cultivons beaucoup de variétés de fruits à Longuetable, d’où nos armoiries qui représentent une corne d’abondance remplis de fruits. Un parfum tout à fait délicieux y règne en Eté, c’est une chose qui m’a tout de suite frappé à mon arrivée. Le château est d’une grande beauté également. Et je ne dis pas cela parce que je suis la dame des lieux ! », précisa-t-elle avec humour.

La dame de Longuetable se trouvait en effet plus proche de son fief ici à Lestival, qu’à Port-Réal. Depuis l’an 299, durant laquelle son époux était devenu Grand Architecte du Roi et durant laquelle elle était devenue dame de compagnie de la reine, Taena passait peu de temps dans le Bief. Sa place était désormais surtout à proximité de la reine Alyria, que leurs grossesses simultanées avaient rapprochées.

« Me tromperais-je, Princesse Talya, ou puis-je percevoir chez vous un intérêt pour les voyages ? », demanda Taena à Talya avec un sourire. Cela leur ferait un point en commun ; la myrienne avait aujourd’hui une fonction à occuper à la capitale mais adolescente, elle avait pu donner vie à son goût de l’aventure, satisfaisant sa curiosité en découvrant les cités de Lys et de Tyrosh, dont Talya était d’ailleurs originaire.

« Kirimvose ! », répondit Taena dans sa langue maternelle. Le myrien et le tyroshi étaient deux langues provenant à l’origine du haut valyrien. Un mot aussi basique que « merci » était donc similaire et intelligible pour les locuteurs des trois langues qui se comprenaient d’ailleurs assez facilement. C’était un clin d’œil mais aussi une manière tout en délicatesse de laisser à la princesse la possibilité de continuer la conversation dans une langue plus familière, au cas où la difficulté de Talya à effacer son accent exotique, par rapport à l’aisance de Taena, la mettrait mal à l’aise. Pourtant, Lady Talya parlait très bien la langue commune et n’avait guère de honte à avoir. Mais, Taena savait se montrer à la fois polie et charmante, tout en délicatesse.
« Cela fait environ neuf ans que je suis ici. Oui, je sais vous allez sûrement me dire « Déjà ? », mais je me suis mariée assez jeune. J’avais quinze ans lorsque j’ai épousé Orton et seize ans lorsque nous sommes arrivés à Westeros, alors que j’étais enceinte de mon fils. », expliqua-t-elle. La dame de Longuetable ne tentait pas de cacher l’exil passé des Merryweather. Après tout, tout Westeros en avait connaissance et si Talya, qui était nouvelle sur ce continent, l’ignorait peut être, Taena n’en avait pas honte. Après tout, l’exil des Merryweather avait été provoqué par le grand-père d’Orton, qui ne s’était pas montré à la hauteur de son rôle de main du roi. Mais, Orton, lui, n’avait rien à ne se reprocher. Et depuis leur retour à Westeros, la famille de Longuetable avait tout à fait réussi à remonter dans l’estime royale. Pour ce qui était du mariage de Taena, ce n’était contrairement à ce que pouvait laisser penser la mention d’un jeune âge de la fiancée, il n’était pas question d’un mariage forcé. Le sourire de l’épouse bieffoise permettait de le comprendre. Orton et elle s’étaient rencontrés à un banquet donné par un magistrat de Myr. Taena avait séduit le jeune homme, plus âgé qu’elle, et le charme avait opéré. Très vite, il l’épousait, convaincu qu’elle était parfaite pour lui. « Ne vous inquiétez pas pour votre accent, princesse. En neuf ans, j’ai eu beaucoup de temps pour m’améliorer tandis que vous n’êtes là que depuis quelques lunes. Et votre maîtrise de la langue est tout à fait parfaite. Vous ne me faites vraiment aucune erreur, c’est impressionnant ! », lui dit Taena.

*

HRP : J'espère que ma réponse n'est pas trop nulle, je l'ai écrite en plusieurs parties pendant mes pauses entre deux moments d'études ^^

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# Jeu 30 Jan - 11:35

the women of Essos

An 301, Lune 12, semaine 2

Après lui avoir décrit les Jardins Aquatiques, Talya confirma à Taena qu’elle avait déjà rencontré le prince Quentyn lorsqu’elle était encore une enfant. La myrienne lui décrivit ensuite son fief de Longuetable, ce à quoi Talya répondit qu’il devait y faire bon vivre.

Longuetable était un endroit magnifique en effet et les Merryweather étaient des hôtes de talents, plus ouverts et tolérants que la plupart des bieffois. En revanche, pour ce qui était du reste du Biet, Taena était certaine que la mentalité dornienne lui aurait davantage plu. D’ailleurs, ce n’était pas pour rien qu’elle était l’une des seules « bieffoises » à bien s’entendre avec la princesse Rhaenys, qui avait hérité de sang dornien par sa mère. En effet, des femmes comme la cousine de son époux, Jeyne, fleurissaient de toutes parts dans le Bief. Des femmes fermée d’esprit, prudes, bien trop à cheval sur certains principes inutiles et finalement, bien trop ennuyantes…

« Longuetable est un endroit superbe, oui. Le Bief aussi, c’est vrai, mais vous savez ce qui le rendrait plus agréable encore ? », demanda-t-elle avec un sourire malicieux et complice. Elle se pencha légèrement vers la princesse Talya, comme si elle s’apprêtait à lui dire un secret : « Plus de femmes d’Essos ou plus de dorniennes ! », lâcha-t-elle en riant légèrement. Une plaisanterie en apparence innocente mais qui trouvait sa source dans une réalité ; le Bief n’était pas l’endroit le plus familier de Westeros pour une femme d’Essos. Dorne, en revanche, l’était probablement.

Talya lui parla ensuite de ses voyages. Comme la tyroshi devenue dornienne, Taena avait toujours éprouvé une vive curiosité pour les cités et les autres contrées existant au-delà de sa précieuse Myr. Voyant son père, marchand, disparaître de longues semaines en mer, explorant les diverses cités, Taena n’avait pu que l’envier et lui réclamer, parfois, de l’emmener avec lui. Sa première grande expédition avait toutefois été celle qu’elle avait entreprise en embarquant, jeune adolescente, dans le même navire que son tout premier amant. Mais, toutes les femmes ont leurs secrets, n’est ce pas ?

« Les îles d’Eté ? », répéta Taena. « Alors, comment est-ce ? Elles sont si mystérieuses et on les dit si magnifiques… », dit la myrienne, curieuse. « Pour ma part, j’ai déjà vu Lys ainsi que votre belle cité, Tyrosh. Et puis, les vents m’ont portés ici, à Westeros. », expliqua Taena.

La myrienne semblait avoir vu juste en supposant qu’échanger quelques mots dans leurs dialectes respectifs dérivés du haut valyrien plairait à la princesse Talya qui se demanda ensuite si la famille de Taena avait déjà pu lui rendre visite. Etant donné que sa mère était décédé et que les relations avec sa sœur n’était point au beau fixe, sa famille, c’était surtout son père, Vergaro.

Mon père est marchand et ses voyages sont longs et chronophages, alors je le vois surtout plus régulièrement depuis que mon mari et moi vivons à la capitale. Longuetable était un peu loin pour lui. », expliqua-t-elle. La dame de Longuetable n’avait point honte de ses origines bourgeoises et encore moins face à une tyroshi, qui comme elle, ne devait pas prêter autant d’importance à tout cela que certains bieffois ou conflanais. Pour ce qui était du père de Taena, il arrivait en effet à Vergaro de devoir se rendre à Port-Réal, pour le commerce, et cela lui donnait une occasion de plus de rendre visite à sa fille devenue Lady. De plus, il était plus aisé pour lui de s’arrêter dans un port que de devoir entrer dans les terres.

La princesse Talya expliqua ensuite à Taena qu’elle avait débuté son apprentissage de la Langue Commune très jeune et qu’elle avait bénéficié de l’aide de très bon professeurs.

« En effet ! », répondit Taena lorsque Talya lui dit qu’elle avait bien fait de suivre son instinct et de poursuivre ses efforts dans l’apprentissage de cette langue qui était désormais celle de son époux. « J’ai moi aussi appris la Langue Commune avec un précepteur mais j’avoue ne pas avoir toujours été très assidue.. », commença-t-elle avec un sourire faussement coupable. « Mon époux parle très bien le myrien mais j’ai vite compris qu’il serait mieux que je me remette à pratique ma langue commune, au cas où nos pas nous guideraient un jour vers Westeros. Je pense pouvoir dire que j’ai bien fait, moi aussi ! », dit-elle en riant légèrement. « D’ailleurs, pensez-vous enseigner également le tyroshi à vos futurs enfants ? », demanda Taena. Pour sa part, Taena, qui venait d’arriver à Longuetable lorsqu’elle avait mis au monde Russel, s’était efforcée de parler le plus souvent en Langue Commune, afin de s’intégrer. Tout petit, Russel avait toujours entendu quelques mots de myrien par ci et par là et savait exprimer ses besoins de base dans cette langue cependant, le temps passant, ses connaissances en la matière s’étaient amoindries. Par la suite, Taena avait repris avec son fils l’apprentissage de cette langue mais elle regrettait un peu de ne pas avoir tout simplement continué de lui parler de temps à autre en myrien au cours des années, afin d’entretenir davantage sa maîtrise. Après tout, connaître une langue n’était jamais inutile, la vie le lui avait bien montré. Avec Aubrey, la myrienne d’origine avait donc pris la décision de s’exprimer dans les deux langues, afin que le petit garçon n’ait point d’efforts à faire plus tard pour pouvoir comprendre et s’exprimer en myrien. Cela lui viendrait aussi naturellement que la langue commune, qui resterait bien sûr la première langue de ce petit bieffois !

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# Mer 12 Fév - 23:58

the women of Essos

An 301, Lune 12, semaine 2

Par son mariage, Taena était une bieffoise et plus encore, une dame du Bief. Pourtant, il est vrai qu’elle était bien différente de la plupart de ses compatriotes, dont Jeyne, la cousine d’Orton, était sans doute la représentation modèle. Longuetable était un endroit superbe et Taena était heureuse d’en être la dame, mais indéniablement, elle pouvait affirmer préférer les réceptions données à Port-Réal, avec des invités de toutes régions et de toutes cultures, que les banquets internes au Bief, beaucoup moins amusants et souvent trop sévères.

« Oh, si vous saviez ! », répondit Taena, avec humour. « Heureusement, certaines bieffoises savent réfléchir par elle-même et gardent une certaine ouverture d’esprit, comme la Princesse Margaery par exemple. Mais, elles sont nombreuses à se montrer très attachées à de bien sévères principes. », dit-elle plus sérieusement. En tant que dame de Longuetable, elle ne pouvait pas non plus ne dire que du négatif à propos des demoiselles de sa région. « Enfin ! », soupira-t-elle. « Le Bief possède une culture très différente de celles des Cités Libres, c’est certain, et j’ai dû m’y habituer. Mais, c’est une région charmante et je suis très heureuse et honorée d’être la dame du fief de Longuetable et de ses habitants. Et puis, nous Merryweather gardons le regard tourné vers l’extérieur. » Elle parlait surtout pour Otto, Orton, Gyles et elle, excluant bien entendu Jeyne de ce raisonnement. « Malgré les anciennes rivalités de guerre, nous ne nous fermons pas aux autres. Et c’est une tradition qui semble se poursuivre… », dit-elle. Elle baissa légèrement la voix comme si elle allait confier à la princesse un secret qui n’en était pas un. « Savez-vous qui est l’amie la plus proche de mon fils Russel dernièrement ? La petite Loreza Sand ! », lâcha-t-elle en riant légèrement. Et peut importe ce que certains bieffois pourraient penser de cette amitié, Taena n’irait certainement pas empêcher Russel de jouer avec une petite dornienne. D’ailleurs, Orton et elle étaient eux même ami avec Oberyn et Ellaria. Comme quoi, une entente était possible entre le Bief et Dorne.

Sirotant son café, Taena écouta ensuite Talya lui parler des îles d’été, tâchant d’imaginer les vêtements de ces étrangers. Elle pensa également aux temples dont elle avait entendu des descriptions magistrales.
« Vous entendre me donne envie d’y voyager ! », répondit Taena avec le sourire. « Mais qui sait, peut-être un jour ! Mon mari m’a beaucoup parlé de leurs temples sur lesquels il a eu l’occasion de lire. Je suis certaine qu’en tant que passionné d’architecture, il aimerait les observer de ses yeux un jour. Il parait qu’ils sont tout à fait impressionnants… », dit Taena.

C’est d’une autre cité que les deux étrangères parlèrent ensuite ; celle de Tyrosh que Taena avait déclaré avoir visité. Elle acquiesa vivement quand Talya lui demanda si elle avait apprécié Tyrosh. « Oh oui, j’ai beaucoup aimé découvrir Tyrosh. D’ailleurs, j’avais à l’époque cédé à l’appel de la mode de votre cité, en me teignant les cheveux en rouge », déclara la myrienne, avec le sourire. « Au fait, vous ne vous teignez pas les cheveux, princesse ? », demanda Taena, curieuse. Elle avait cependant une hypothèse de réponse ; Talya avait probablement renoncé à cette pratique pour mieux s’intégrer. Après tout, les westerosi n’étaient guères habitués à voir des cheveux teints, encore moins dans des couleurs aussi farfelues que celles privilégiées à Tyrosh !

C’est ensuite d’apprentissage de langues que les deux femmes parlèrent. Taena demanda à Talya si elle pensait enseigner le tyroshi à ses futurs enfants. La jeune femme répondit que l’idée était plaisante mais qu’il faudrait bien sûr l’approbation du prince Quentyn. Evidemment, Taena comprenait que la princesse ne puisse s’avancer sans l’approbation de son époux. Cependant, Dorne et les cités libres étaient proches, autant géographiquement que culturellement, et leurs liens étaient plutôt bons alors que le Bief n’avait aucun lien avec ces cités étrangères…Et que pourtant, Taena avait bel et bien fais le choix d’enseigner sa langue à ses fils.
« Cela va peut-être vous paraître étonnant, mais oui, j’ai décidé de leur apprendre le myrien. », répondit Taena. « Avec Russel, j’ai repris l’apprentissage récemment. Voyez-vous, afin d’être certaine de bien m’intégrer j’ai très vite cessé de lui parler un peu myrien. Cependant, j’ai réfléchis ensuite ; cela n’est pas parce que mes fils connaissent la langue d’origine de leur mère qu’ils ne sont pas élevés en jeune bieffois et qu’ils ne sont pas attachés à leur région. Je sais que cela sort de l’ordinaire, pour un bieffois, de maîtriser une langue d’Essos…Mais, je pense que connaître une langue n’est jamais inutile. Regardez-moi, je ne pensais pas avoir vraiment besoin d’employer la langue commune un jour, et pourtant c’est bien dans cette langue que je m’exprime au quotidien désormais ! Et puis, certains savants vantent les bienfaits de l’apprentissage des langues sur la mémoire et la concentration. Alors, j’essaie de parler à Aubrey en myrien parfois, afin qu’il grandisse en connaissant une autre langue que sa langue maternelle. », expliqua Taena. L’intégration de la myrienne à Westeros était en effet plutôt réussie, comme le démontrait sa fonction de dame de compagnie de la reine. Et pour s’intégrer, nul besoin de tenter de cacher ses origines. De toute façon, dans son cas, cela se voyait bien qu’elle n’était pas originaire de la région de son époux. Et pour son petit Aubrey, bien que baptisé d’un prénom tout ce qu’il y avait de plus bieffois, cela serait pareil. D’ailleurs, comme si le petit garçon venait de réaliser que l’on parlait de lui, il se mit à gémir pour avoir l’attention de sa mère, alors qu’il venait de se réveiller. Taena s’excusa auprès de la princesse et alla chercher son fils dans son petit lit. Elle revint rapidement et installa son fils sur ses genoux après lui avoir tendu un des biscuits présentés avec le café et qui semblait attirer sa convoitise. Fidèle à lui même, le petit Aubrey commença à manger son biscuit calmement, tout en regardant cette inconnue qu'était pour lui la Princesse Talya. « Tu te demandes qui est là Aubrey ? C'est la princesse Talya de Dorne. Tu lui dis bonjour ? », lui demanda Taena. Aubrey, qui continuait d'observer la princesse de ses grands yeux noirs, semblait trop occupé à manger son biscuit que pour dire bonjour. Et puis, il venait de se réveiller. Le petit garçon savait pourtant déjà parler, même s'il ne faisait pour l'heure que de très courtes phrases et qu'il n'était pas un grand bavard. Le petit leva cependant timidement sa main pour faire un petit signe à la princesse, de quoi faire fondre n'importe quelle jeune femme appréciant les enfants, surtout lorsqu'il s'agissait d'Aubrey, un adorable bambin aussi sage que mignon !

HRP :

Spoiler:

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