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Forgiving yourself is the hardest thing to do (Myrielle)

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AN 302, LUNE 6, SEMAINE 2 avec @Myrielle Lannister

FORGIVING YOURSELF IS THE HARDEST THING TO DO

J'avais la sensation d’avoir un trou dans la poitrine. Il s’était formé cette nuit où j’avais perdu la raison et étais entré dans la chambre de mon père pour mettre fin à ses jours. Je l’avais senti, dans mon coeur. Quelque chose s’était fissuré et continuait de se fissurer un peu plus chaque jour. En contemplant mon reflet dans le miroir, je voyais une étrangère, une femme qui certes me ressemblait mais qui avait une telle dureté sur le visage… Mes lèvres avaient perdu la notion du sourire et mes yeux ne renvoyaient rien de plus que de l’indifférence envers tout et n’importe qui. Seule ma fille parvenait encore à illuminer mes jours et, plus récemment, l’apparition de Kaerion.

Le dragon était une énigme pour moi et je dus ressortir mes livres d’enfant et ceux qui avaient servi à parfaire mon éducation, une fois plus âgée, pour trouver quelques réponses à mes questions. Que mange un dragon ? Aime-t-il la viande crue ou cuite ? De combien d’eau a-t-il besoin par jour ? A quoi passe-t-il son temps ? Combien d’heures dort-il ? Tant de questions et plus encore auxquelles il me faudrait trouver rapidement des réponses si je voulais qu’il aille bien. Dans notre bibliothèque, je trouvais même un vieil ouvrage comportant quelques mots, et leurs traductions, en valyrien. Je m’y étais essayé la veille et avais été ravie de constater que Kaerion était réceptif à cette langue, plus encore qu’à la langue commune. Pour l’instant, il était affectueux et cherchait sans cesse ma présence. Je me demandais combien de temps cela durerait et si, une fois adulte et bien plus dangereux, le lien sera toujours aussi fort. Les livres semblaient l’affirmer en tout cas.

Tels étaient donc mes sources de lumière et de soins dans ma vie obscurcie et ternie par mes propres actes. En-dehors de Diana et Kaerion, je ne trouvais nul réconforte, ni en ma famille, ni en mon époux, ni en ceux qui étaient venus me soutenir durant les funérailles de père, Desmera en tête, suivie de Patrek et de son épouse. Je m’étais révélée une hôte effacée, en retrait, renfermée soit dans une bulle de silence et de réponses aussi brèves que possible, soit dans mes appartements que je n’osais trop quitter, n’aimant guère laisser Kaerion livré à lui-même trop longtemps. Cependant, je devais malgré tout me montrer de temps à autre, si je ne voulais pas que l’on défile dans mes appartements et qu’on ne tombe sur cette petite créature ailée crème et or qui y vivait. Alors je me forçais à sortir, errant le plus souvent sans but dans les couloirs du château, âme absente dans un corps et un cœur vide, m’asseyant au coin du feu ou, lorsque le temps le permettait, j’allais marcher un peu à l’extérieur dans les jardins. Dans n’importe quel cas cependant, je voulais rester seule, n’acceptant aucune compagnie car parler me fatiguait plus que ne me changeait les idées. Ce jour-là, un pâle soleil d’hiver brillait sur le domaine. Je m’habillais donc chaudement et, après m’être assurée que Kaerion ne manquerait de rien pendant ma sortie, je quittais ma chambre en la verrouillant à clé derrière moi, clé que je glissais dans l’une des poches de ma robe puis je descendis les marches menant au hall d’entrée en appelant - ou plutôt en criant ! - le nom de ma femme de chambre :

Sara ! SARA !!!

Elle apparut de la porte qui descendait vers les cuisines en nouant à la hâte son tablier derrière son dos.

Lady Liane, dit-elle en exécutant une petite révérence maladroite.

Mon manteau, mon étole, mes gants, ordonnais-je. Et dépêchez-vous, vous êtes d’une lenteur affligeante…

Elle disparut après une nouvelle révérence gauche et revint les bras chargés de mes effets. Elle m’aida à enfiler tout ceci tandis qu’au bout du couloir, mes yeux tombèrent rapidement sur Patrek, en pleine discussion avec Myrielle. Patrek me regardait sans mot dire. Je leur lançais une légère inclinaison de la tête en guise de salut mais au lieu de les rejoindre, je tournais les talons et sortis dans le froid sec de l’hiver, me dirigeant vers le lieu où mes ancêtres étaient enterrés, derrière notre Septuaire. La pierre tombale de père se reconnaissait facilement ; elle était la plus récente, la moins enfoncée dans le sol et la moins atteinte par les dégâts du temps et des saisons, à comparer par exemple avec celle de mère, juste à côté de la sienne. Je me postais devant celles-ci, les mains jointes devant moi et contemplais d’un air absent le nom et les quelques mots gravés sur la pierre encore fraîche :

Ci-gît Lord Karyl Vance, très regretté Seigneur de Bel Accueil et bien aimé père.

Ma gorge se noua mais nulle larme ne quitta mes yeux. En revanche, j’entendis des pas approchés sur ma droite. Je tournais légèrement la tête vers ceux-ci et aperçut l’épouse de Patrek, Myrielle Lannister, venir dans ma direction. Je détournais rapidement le regard de sa vue et repris mon recueillement, non sans me crisper à l’idée d’avoir de la compagnie non désirée.

(c) crackle bones


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Forgiving yourself is the hardest thing to do
« Qu'est ce qui vous préoccupe exactement? »
« Elle n'a jamais été comme ça, cela ne lui ressemble pas. »*

Et je ne l'avais jamais vu ainsi. Lui. Ses traits étaient tirés et son visage pâle, signes qu'il n'avait pas bien dormi cette nuit, ni la précédente sûrement. Patrek Mallister m'avait accoutumée à être un homme pugnace et déterminé, mais je découvrais aujourd'hui une mine fermée et inquiète que je ne lui connaissais guère. Certes, les funérailles de Karyl Vance avait achevé d'enfoncer le clou déjà douloureux de la perte et du deuil. En l'espace de quelques lunes, le Conflans avait perdu presque toute une génération de seigneurs: d'abord son père, Jason Mallister, puis Tytos Nerbosc -tous deux enlevés à la vie avec brutalité et violence-, et enfin Lord Vance qui, des trois, avait tout de même eu la grâce d'un trépas paisible... Elle, c'était la fille de ce dernier, Liane, désormais Dame de Bel-Accueil de plein droit et amie de longue date de Patrek.

« Peut-être parce qu'elle n'a jamais perdu de père auparavant. Le deuil prend du temps et peut transformer l'être le plus jovial en ombre de lui-même. Laissez-lui donc ce temps-là... »

Patrek secoue la tête: « Ce n'est pas ça. Pas que ça. Vous ne comprenez pas, elle et moi... »

Voyant que mon regard se rembrunit et que je me raidis à l'évocation de ce pluriel, Patrek se ravisa et abandonna. Il n'en dira pas plus. Perdu entre ces sensibilités féminines auxquelles il ne comprenais plus grand chose. Il s'était sûrement attendu à ce que Liane s'accroche aux liens fraternels qui les avaient toujours unis pour traverser cette épreuve. Et il n'en était rien. Elle ne recherchait pas sa présence. Pis encore, elle semblait l'ignorer et se renfermer. Impuissant à trouver une brèche pour faire s'ouvrir la coquille, Patrek n'était pas tranquille. Il rechignait à quitter ses murs, guettant un signe de sa part, craignant de ne plus être là lorsqu'elle en témoignerait le besoin.
Mon opinion sur le sujet était beaucoup pragmatique car dénuée de tout affect. Les gens, même ceux auxquels on tient, réagissent rarement comme on pourrait s'attendre à ce qu'ils le fassent. Peut-être que Liane n'avait affectivement pas besoin de lui. Et peut-être que c'était très bien ainsi. Mais voyant son air contrit et préoccupé, je gardais mes conclusions pour moi. Il était vrai que je ne nourrissais aucune affection particulière pour Liane Vance, sans pour autant lui souhaiter aucun mal. Il était vrai aussi qu'elle m'irritait souvent par ses manières, donnant l'impression de se trouver chez elle partout où elle posait le pied. Y compris chez moi, à Salvemer. Ce chez moi dans lequel je continuais pourtant, moi, la dame des lieux, à me sentir si étrangère.
Je n'aurais su être de mauvaise foi au point de ne lui reconnaître aucune qualité: en d'autres circonstances j'aurais pu m'enticher de ce fort caractère en lequel je reconnaissais volontiers mon égal. Elle m'avait également adressée une missive à mon retour de captivité, un geste que je reconnaissais comme courtois. Quant à moi, je lui avais répondu tout en faisant parvenir une poupée pour sa fille, alors âgée de quelques mois et née durant ma captivité, ainsi qu'un petit bonnet que j'avais réalisé au crochet. Nos échanges s'en étaient tenus là et si nous avions eu quelques occasions de nous revoir depuis, jamais nous n'avions eu le désir d'échanger davantage en tête à tête.

Nous en étions là de nos considérations, lorsqu'un bruit de pas reconnaissable entre tous fit écho à l'autre bout du couloir. Lady Liane s'interrompit en nous voyant, puis poursuivit sa route en ajustant son gant. A mon côté j'ai senti Patrek se tendre et esquisser un pas en sa direction, il fut coupé net dans son élan. Pour seul salut à notre égard, un léger signe de tête. Comme un soupir s'échappait de la gorge de mon époux, je prenais conscience de cette distance qui s'installait entre eux. Irais-je jusqu'à dire que cela ne me déplaisait pas? J'aurais pu oui, si je n'avais lu dans le regard et sur le visage la peine que cela infligeait à celui que le Destin m'avait choisi pour compagnon de vie. Il ne méritait pas de subir une telle froideur... Tu dois me trouver, lecteur, bien de mauvaise foi considérant le mur de glace digne de son avatar du Nord que je mettais entre lui et moi depuis plus d'un an... Mais nous y reviendrons plus tard, je te prie.
Gardant pour moi mes remarques, je l'encourageais à aller donner ses ordres à notre escorte pour les préparatifs de notre départ. Etant données les circonstances, notre absence de Salvemer n'avait que trop duré -presque 2 lunes complètes - elle ne pouvait demeurer sans son seigneur plus longtemps. Il était grand temps pour les Mallister de reprendre la route. De mon côté, déjà vêtue chaudement de ma promenade matinale, et lorsque Patrek disparut au détour du corridor, je prenais  la direction opposée, emboîtant le pas à lady Vance déjà loin.
Je la cherchais un moment, puis croisait sa femme de chambre, aperçue en sa compagnie quelques minutes plus tôt, qui m'indiqua les sépultures familiales. Sa silhouette m'apparut, digne et sombre, drapée dans son deuil, sa prestance en rien diminuée, bien que les épaules moins droites me semblait-il. Je m'approchais doucement, n'oubliant pas le tact requis en cette délicate situation:

« Lady Liane? Veuillez excuser mon irruption dans votre recueillement. J'étais venue vous prévenir de notre départ demain matin, nous prendrons la route dès l'aube. Patrek m'a demandé de vous renouveler tout son soutien. Et j'en fais de même. »

Le ton s'était fait aussi cordial que la dame de Bel Accueil pouvait me l'inspirer, empreint d'une gravité de circonstance. Je ne peux cacher  que j'espérais qu'à travers mon intervention, elle se trouvât piquée. Piquée de notre départ. Piquée surtout que Patrek ne m'envoie à sa place, eût égard à la proximité de leur lien. Certes je ne portais pas Liane Vance au plus profond de mon coeur, notamment de par ces liens qui se voulaient fraternels avec mon mari et qui m'irritaient grandement, mais, plus que tout j'espérais provoquer en elle une réaction qui lui permettrait de renouer avec Patrek.
Parce que j'étais capable de dépasser mes propres états d'âme pour cet homme à qui nous étions supposées porter chacune de l'affection. Et parce qu'après toutes les épreuves traversées ces derniers mois, il ne méritait pas qu'on lui infligeât celle-ci en plus.
‹c› Vanka


*Patrek est PNJisé avec l'aval du staff
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Forgiving yourself is the hardest thing to do
@Myrielle Lannister & Liane Vance


« We must develop and maintain the capacity to forgive. He who is devoid of the power to forgive is devoid of the power to love. There is some good in the worst of us and some evil in the best of us. When we discover this, we are less prone to hate our enemies. »
Mes doigts se resserrèrent entre eux, faisant légèrement crisser le cuir de mes gants. Mes mains jointes devant moi, toute à mon recueillement sur la tombe de mon père, j’aurais souhaité qu’on me laisse en paix, que nul ne me dérange. Car ici, j’avais l’impression qu’il était toujours en vie, que je pouvais lui parler, lui expliquer mon geste, la sourde colère qui m’avait saisi ce soir-là et m’avait métamorphosé en une meurtrière ayant commis un parricide. Mes mains étaient couvertes de son sang, même si pas mon père n’en avait pas perdu une seule goutte ce soir-là. Qu’importe, la nuit venue, lorsque je fermais les yeux et tentais de retrouver le sommeil, je me voyais devant ma coiffeuse, à me frotter énergiquement les mains avec de l’eau et du savon. Mais le sang qui s’était incrusté dans ma peau ne partait pas. J’avais beau frotter, mes mains restaient rouges de sang, et l’eau de ma toilette translucide. Au matin, je n’avais qu’une envie ; passer le reste de la journée couchée, Kaerion somnolant tranquillement contre moi, son souffle m’apaisant et me permettant à mon tour, de trouver un semblant de repos. Mais, désormais à la tête de ma maison et de ma demeure, gérant non seulement des terres mais aussi des hommes et des familles, il me fallait m’extraire du confort et de la sécurité que m’offrait mon lit et me montrer, marcher, parler, manger…En un mot, vivre. Et l’arrivée de Myrielle Lannister me rappelait que j’avais encore des invités sous mon toit, des invités venus rendre un dernier hommage à feu Lord Karyl Vance et qui se trouvent être désormais sur le départ pour rentrer chez eux. Et cette perspective me fit lâcher un long soupir de soulagement. Enfin j’allais peut-être pouvoir retrouver un semblant de calme… !

La Lionne m’annonça qu’ils étaient, avec son époux, sur le point de partir ; leur départ étant prévu pour le lendemain matin. Et lorsqu’elle me réaffirma leur soutien commun à mon égard, je ne pus m’empêcher de détourner la tête de la pierre tombale de mon père pour la contempler, le regard froid, à la frontière entre l’indifférence et la méchanceté :

Epargnez-moi votre politesse Lady Myrielle ; nous savons toutes les deux que vos paroles et vos actes à mon encontre ne sont que le fruit d’une obligation en raison de l’affection que me porte votre époux…et que vous n’aimez guère.

Au loin devant moi, je voyais notre jardin, recouvert de givre et de neige, fondue et boueuse par endroit. N’était-ce pas là que je m’étais promenée il n’y avait pas si longtemps que cela ? Au bras de mon meilleur ami qui m’enjoignait de donner une chance à Myrielle de la maison Lannister ? Et je le lui avais promis…Que j’essaierais d’aller vers elle. Mais maintenant, dans cette situation, je n’y arrivais pas et n’y arriverais plus. Tout ce que je désirais, c’est d’être seule. Absolument, totalement et désespérément seule. Néanmoins, je ne l’étais pas encore. Il fallait donc que je prenne encore sur moi. Je finis donc en silence ma prière, m’inclinais légèrement en avant face à la pierre tombale une fois celle-ci terminée puis fis un pas en arrière et deux autres en direction de l’épouse de Patrek :

Que me voulez-vous ? Pourquoi êtes-vous venue me voir pour me dire une chose que votre époux aurait très bien pu me dire à votre place ?

Mes yeux se plissèrent. J’aurais aimé sonder son esprit, voir ce qu’elle pensait réellement de moi et comparer le contraste entre ses pensées et les mots qu’elle prononcerait.

Ne me dîtes pas que vous avez de la…pitié…pour moi ? demandais-je en accentuant le mot pitié, question que j’accompagnais d’un petit rire sarcastique.

(c) DΛND ELION
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Forgiving yourself is the hardest thing to do
La réponse de Liane Vance claqua comme un coup de fouet dans l'air gelé et la surprise me coupa un instant le souffle. Ce ton... Un frisson parcourut mon épine dorsale, depuis la nuque jusqu'au creux des reins. Tandis qu'elle s'avançait vers moi, chaque pas réduisant un peu plus la distance qui maintenait la courtoisie entre nous, je me redressais davantage en signe de défi. Ce ton... Nos yeux s'ancrèrent dans une lutte silencieuse. Emeraude contre onyx.
Femme de fort caractère en temps de paix, je l'imaginais redoutable en temps de guerre, or il semblait que notre entente cordiale venait de prendre un coup dans l'aile dont il n'était pas certain qu'elle se remette un jour. Ses paroles n'étaient qu'aigreur à mon égard et je n'étais pas bien certaine de comprendre ce qui me faisait mériter une telle volée de bois vert. Bien sûr nous n'étions pas dupes, nous ne nous tolérions que pour cet homme, mais nous étions des dames. Et quel art maitrisent mieux les dames que celui de la dissimulation et des faux semblants? C'est un jeu qui se jouait bien souvent à deux, seules ou en public, mais il semblait que lady Vance n'était plus en mesure de jouer ce jeu avec moi désormais. Plus rien ne me retenait donc de continuer la partie seule.

Mes lèvres se descellèrent et se retroussèrent pour lui asséner une réplique cinglante à la mesure de l'affront, mais tandis que le grondement montait de mes entrailles, je resongeais à Patrek. Bien que cela m'échappait en cet instant plus encore qu'auparavant, il tenait cette femme en haute estime, il n'avait eu de cesse de me vanter ses mérites et leurs souvenirs communs. Si je répliquais maintenant, avec la verve de mon sang de Lannister, je risquait de franchir une limite plus franche encore que celle de Liane, un point de non-retour dans lequel je n'étais pas certaine qu'il me suivrait. Et n'étais-je pas venue ici pour tenter d'apaiser ses tourments? Certes pas pour lui en causer de nouveaux... Aussi, le grondement resta confiné dans le creux de ma gorge et une grande inspiration me fut nécessaire pour conserver mon sang froid:

« Je pourrais dire bien des choses sur ce que vous m'inspirez, lady Liane, mais assurément la pitié n'en fait pas partie... »

Un mince sourire sibyllin sur les lèvres, je laissais ma phrase volontairement en suspend, libre d'être interprétée de toutes les manières que ce soit. Si le ton était provocateur, il n'outrepassait pas les limites de la bienséance. Pas encore... Ils laissaient à la dame des lieux une chance de faire marche arrière et d'étancher son amertume. Les propos n'en demeuraient pas moins: la dame de Bel-Accueil n'était pas femme à inspirer de la pitié.
Je ne croyais même pas que ce fût possible. Du plus loin que mes souvenirs d'elle remontaient, elle ne ressemblait en rien à un oisillon tombé du nid. Et si la mort de son père devait être une épreuve aisément compréhensible, qui pouvait lui mettre un genoux à terre pour un temps, elle saurait s'en relever avec aplomb et diriger son domaine d'une main de fer. De cela je ne doutais point. Point de pitié non... De l'irritation, de l'exaspération, de l'agacement pour ma part, certes. De la jalousie aussi, mais je n'étais pas prête à le lui laisser entendre, ni à elle, ni à quiconque.
Je ne pouvais pas ignorer ses sous-entendus à peine voilés quant à nos relations et j'imaginais qu'il en allait de même pour elle depuis toujours, aussi je ne voyais pas la nécessité de nier :

« Et... oui, ce que vous venez de dire est tout à fait exact. Cependant, nous ne sommes plus des enfants n'est-ce pas? Devons-nous vraiment compter tout ce que nous faisons par obligation plus que par envie sincère...? Reste que ma compassion à votre égard l'est, mais je ne peux vous forcer à la recevoir et encore moins à l'accepter. »

Si j'avais dû feindre tout le reste, cela je ne le feignais pas. Je savais ce qu'il en était de perdre un parent cher, de le mettre en terre, de voir sa bouche et ses yeux pour toujours scellés dans un silence abyssal, son teint de cire déserté des expressions de la vie. Je ne pouvais pas dire que je m'étais accoutumée à cette douleur qui peut rendre fou et elle se ravivait sans cesse à chaque funérailles.
Cependant, si j'étais prête à compatir à la peine de Liane, ça n'était pas à n'importe quel prix. Pas au prix de ma dignité. Si la fille de Karyl s'évertuait à me montrer les griffes, que les Sept lui viennent en aide... Car Ils savaient comme les Lions du Roc sont prompts à user des leurs.

« Puisqu'il me faut vous le dire alors, Patrek aurait pu venir, en effet. Je pense qu'il espérait sincèrement pouvoir vous faire ses adieux lui-même, et qu'il l'espère toujours. Mais je voulais précisément lui épargner ceci... »

J'accompagnais cette dernière phrase d'un geste désinvolte de la main qui nous désignait, une moue amère sur le visage. Ceci c'était la froideur et la distance qui implosaient, incapables d'être contenues plus longtemps. Ceci c'était la violence aveugle de la colère de Liane.
Mes pensées s'arrêtèrent sur ce qui préoccupait Patrek quelques instants auparavant, dans les couloirs de Bel-Accueil: le deuil pouvait être brutal, pouvait métamorphoser les êtres, mais était-ce suffisant pour expliquer le comportement de son amie? Tout dans son attitude respirait la provocation: elle voulait me heurter, me faire mal, mais elle semblait surtout chercher ma réaction, attiser les braises pour que le feu prenne et la brûle.
Pour que je lui fasse mal.
‹c› Vanka


@Liane Vance
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Forgiving yourself is the hardest thing to do
@Myrielle Lannister & Liane Vance


« We must develop and maintain the capacity to forgive. He who is devoid of the power to forgive is devoid of the power to love. There is some good in the worst of us and some evil in the best of us. When we discover this, we are less prone to hate our enemies. »
La vie fait parfois très mal les choses. Pourquoi avait-il fallu que Patrek écope de pareille épouse ?! L’entente aurait été bien différente s’il avait eu une épouse dont le caractère soit moins semblable au mien. Car là résidait le nœud du problème ; Myrielle et moi nous ressemblions bien trop pour que nous puissions nous apprécier mutuellement sans faux semblants ni efforts que nous faisions, l’une comme l’autre pour ne pas froisser le Seigneur de Salvemer. Qui aime être confronté à soi-même ? Bien que différentes physiquement, nous étions toutes deux des femmes de caractère, peu habituées à ce qu’on nous dise quoi faire. Fières, nous savions ce que nous voulions et ce que nous ne voulions pas, en termes de biens comme de relations, nous refusant la compagnie de personnes qui nous ennuyaient ou que nous trouvions tout simplement indignes de recevoir une once de notre intérêt et de notre temps. Ainsi faisais-je face à mon propre reflet et tout comme se dut être le cas pour elle, je n’aimais pas ce que je voyais et encore moins ce que j’entendais.

La Lionne ne bougea pas lorsque je réduisis la distance polie entre nous. Elle resta fermement ancrée sur ses pieds, me considérant froidement. A sa grande inspiration, je ressentais tous les efforts qu’elle faisait pour ne pas rentrer de suite dans mon jeu de provocation. Elle voulait me montrer qu’elle était plus maline que moi et qu’elle ne s’abaisserait certainement pas à se comporter comme moi. Le sourire qu’elle afficha après m’avoir assurée que non, elle n’éprouvait aucune pitié pour moi mais néanmoins bien d’autres choses me firent serrer les poings de colère. Plus encore que ses mots, se fut ce sourire qui m’irrita le plus.

A la bonheur…, lui rétorquais-je sèchement en me détournant d’elle un instant tant je ne supportais plus sa vue.

En tout cas, nous étions tombées d’accord sur un point ; le manque d’appréciation entre nous était mutuel. A nouveau, il me fallut lui faire face, voir son air suffisant et…apprendre que la Lannister avait de la compassion pour moi. Cette fois, si je détournais le regard, ce ne fut pas par énervement ni agacement, mais pour lui cacher les larmes qui m’étaient soudain montées aux yeux. NON. Je ne lui ferais pas le plaisir de lui montrer mon chagrin, ma colère et le dégoût pour ma propre personne qui m’habitait depuis ce que j’avais fait. Je laissais échapper un long soupir et fermais un instant les yeux, me concentrant pour en faire ainsi disparaître l’humidité.

Je doute que vous puissiez seulement comprendre ce que je ressens réellement, murmurais-je en secouant doucement la tête. Dussiez-vous avoir vous aussi perdu quelqu’un de cher, et je ne dis pas cela pour minimiser cette perte ou ce chagrin qui fut le vôtre.

Sentant que mes yeux étaient redevenus plus secs, je me tournais à nouveau vers elle et plantais mon regard dans le sien juste au moment où elle m’avoua la raison de sa présence à elle au lieu de celle de Patrek. Ses mots, le ton qu’elle employa, ce geste qu’elle fit en nous désignant toutes les deux. Ma mâchoire s’en crispa si fort que lorsque je parvins à la desserrer, j’en eux mal aux dents.

Ceci…sifflais-je, imitant son geste. Ceci…répétais-je d’un ton moins cassant. Lady Myrielle, ceci est la colère, le chagrin, la douleur d’une femme, d’une enfant, en deuil de son père tant aimé face à une autre femme qui dit avoir de la compassion pour elle. Vous savez, pendant un temps, je m’étais dit que peut-être, nous pourrions arriver à nous comprendre et à nous entendre, vous et moi. Cette pensée avait même été encouragée par Ser Lucas Nerbosc, que vous connaissez sûrement. Mais regardons les choses en face ; nous sommes toutes deux bien trop fières pour s’abaisser à faire le premier pas vers l’autre. Autant donc restez chacune de notre côté car même pour votre époux, je n’ai plus aucun désir de faire le moindre effort vous concernant…et vous visiblement non plus de votre côté.

(c) DΛND ELION
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Un soupir s'échappa de mes narines accompagné d'un sourire à la fois triste et désabusé à l'évocation de Ser Lucas. J'enviais sincèrement son idéalisme, cette capacité qu'il semblait avoir de ne distinguer que le bon dans tout un chacun et à croire fermement en son triomphe. Pour ce qui nous concernait, Liane et moi, cet idéalisme confinait à la naïveté. Lorsque deux brasiers en viennent à se rencontrer, ils ne s'éteignent pas l'un l'autre, mais s'en nourrissent au contraire. Et deviennent immaitrisables.
Alors que sèchement elle actait, comme moi, la stérilité de notre comédie mutuelle et de cette entrevue, je faisais fi de mes intentions de conciliation entre Patrek et elle. Qu'il se débrouille donc avec cette furie, j'en avais assez entendu... Je concédais donc finalement avec un claquement de langue irrité:

« Et c'est pourtant bien dans cette intention que j'étais venue... Avec le succès que nous lui connaissons... Vous êtes ici chez vous, j'ai dis ce que j'avais à dire, vous de même, et je ne saurais vous imposer ma présence plus longtemps. »

Nous nous étions tout dit, et peut-être même plus encore. Je terminais donc par un salut tout juste courtois de la tête, lèvres et mâchoires serrées, désireuse d'en finir avec cette entrevue déplorable et de laisser lady Vance se consumer de chagrin toute entière. En mon for intérieur, furieuse, je rugissais. Patrek ne perdait rien à se faire ignorer de cette femme. Peut-être même était-ce la meilleure chose qu'elle pouvait faire pour lui. Quelle pitié qu'il faille attendre le lendemain matin pour déserter cet endroit de malheur...
A peine avais-je tourné les talons, et je ne lui présentais pas encore mon dos, que j'arrêtais mon mouvement. Règles de l'hospitalité ou pas, elle ne me ferait pas taire. Je pris une longue inspiration et lâchait enfin ce que ma langue brûlait trop de dire:

« Il n'est personne ici qui ne respecte pas votre deuil et votre souffrance, vous ne comptez aucun ennemi, pas même moi. Allons, admettons, je veux bien endosser ce rôle si cela vous sied! Mais Patrek? Votre époux? Méritent-ils votre froideur et vos offenses? Qu'ont-ils bien pu faire pour que vous vous détourniez d'eux de la sorte? Et que vous leur refusiez jusqu'à l'empathie qu'ils ne souhaitent que vous témoigner en pareilles circonstances? »

Je lui faisais face de nouveau et sans lui laisser le temps de répondre, je poursuivais, car je pressentais qu'elle ne me laisserait pas l'occasion d'aller jusqu'au bout:

« Ils vous chérissent trop pour se taire et pour accepter... C'est une chance pour vous que ce ne soit pas mon cas. Nous ne sommes pas amies, sans doute ne le serons-nous jamais, pourtant je vous livre ce conseil comme je le pense et comme je pourrais le dire à quelqu'un que je considère comme tel: prenez garde, lady Liane, car à trop chercher l'isolement vous pourriez bien parvenir à vos fins. Mieux que vous ne l'espérez. »

Parfois, à trop vouloir nous protéger, nos proches nous étouffent. Je savais quelle violence cela pouvait représenter pour l'objet de ces attentions trop pressantes. Je savais aussi comme cela pouvait s'avérer inefficace et provoquer tout le contraire de l'effet escompté. Je faisais partie de celles que la douceur ou la tendresse n'apaisaient pas, mais enfermaient encore un peu plus dans la douleur. Insupportable pour quiconque voulait en sortir. La solitude, couper le lien, n'était pourtant pas une meilleure solution et cela je le savais depuis mon retour de Pyk. La fuite ne m'apportait rien et finirait par tout me prendre, c'était une certitude. Et c'était forte de ce constat que j'avais terminé mes propos à l'égard de Liane.
Tant pis si cela devait faire de moi un être détestable, haïssable, mais il fallait bien que quelqu'un ait le courage de ne plus la ménager, de ne plus la considérer comme une petite chose fragile, pour la mettre enfin face à ses dérives. Que quelqu'un lui pointe du doigt le mur vers lequel elle semblait résolument se diriger. Pour qu'elle comprenne avant qu'il ne soit trop tard, avant d'être dépouillée à jamais des seules véritables richesses de ce monde.
Car c'était ce que j'aurais aimé que quelqu'un fasse pour moi.
‹c› Vanka


@Liane Vance Forgiving yourself is the hardest thing to do (Myrielle) 1320365323
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@Myrielle Lannister & Liane Vance


« We must develop and maintain the capacity to forgive. He who is devoid of the power to forgive is devoid of the power to love. There is some good in the worst of us and some evil in the best of us. When we discover this, we are less prone to hate our enemies. »
Je lui adressais une légère inclinaison de la tête, à peine visible, lorsqu’elle m’annonça prendre congé de moi. Elle avait fait sa besogne, elle m’avait informé qu’elle et Patrek s’en iraient demain pour Salvemer. Bien.

Lady Myrielle, lui lançais-je sans la regarder, mes yeux ne pouvant se détacher de la pierre tombale de mon père. Enfin…Enfin je me retrouvais seule. Maintenant, je pourrais à nouveau tenter de trouver père, de sentir sa présence près de moi. Maintenant, je pourrais essayer de mettre des mots sur mon acte abject envers lui et qui l’a conduit à rester, pour l’éternité, enseveli sous terre. Mais c’était sans compter sur la nouvelle attaque de la Lionne. Elle n’avait fait que se détourner de moi. Sans quitter sa position, elle était restée là, proche, à rugir près de mon oreille, rendant en cela hommage et justice à la devise de sa maison. Néanmoins, en avais-je réellement besoin ? Avais-je besoin qu’on me jette cette affreuse vérité au visage ? En fine observatrice, elle avait remarqué que je me montrais froide envers tout le monde alors que tous ne cherchait qu’à m’aider et à me soutenir. Peut-être même elle, à sa curieuse manière de Lionne, était en train de le faire en m’assenant ce cruel état de fait. Je n’allais pourtant pas lui octroyer la victoire aussi facilement et donc, je me tournais à nouveau vers elle et lui fit face, lui rendant son regard. Mes lèvres restaient hermétiquement closes et même si j’avais voulu lui répondre quelque chose, elle ne m’en aurait pas laissé le temps car elle poursuivit sur sa lancée…et c’est la suite et fin de son monologue qui me surprit plus que je ne l’aurais pensé.

Ainsi donc, à travers tous ces mots transpirant de vérité à mon égard - je devais au moins lui reconnaître qu’elle m’avait bien cerné - elle m’octroyait un conseil, comme, pourtant, une amie l’aurait fait. Nous étions d’accord sur ce point ; elle et moi ne serions jamais amies, plus maintenant, plus après ce que nous venions de nous dire l’une à l’autre. Et pourtant, elle se permettait malgré tout de me mettre en garde ? Pourquoi ? Etait-ce cette part d’elle-même qui pensait, malgré tout, au lien fort que je partageais avec son époux et qu’elle ne voulait pas mettre à mal par son propre comportement ? Ou alors, était-ce pour une autre raison ? Voilà qui me plongeait dans le doute et je restais là, interdite, à la contempler, à observer ce qu’il lui restait de fureur après que j’eus l’audace de blesser son orgueil et sa fierté de Lionne. Mais elle ignorait tout…Rien ne peut plus m’atteindre désormais… pensais-je en levant mon regard vers les fenêtres de mes appartements, où dormait tranquillement Kaerion.

Ils ne m’ont rien fait, finis-je par lui répondre à mi-voix, mes yeux quittant les murs du château de Bel Accueil pour rechercher le regard de Myrielle Lannister. Ni vous non plus, malgré ce que vous avez osé me dire…sous mon toit, en tant que mon invitée, rajoutais-je sur un ton plus cinglant. Je…

Les mots affluèrent dans ma gorge, si nombreux qu’ils s’en retrouvèrent tous bloqués au même niveau. J’avais l’impression de suffoquer. Je posais ma main droite sur ma poitrine et me mit à genoux devant la pierre tombale de mon père, ma main gauche posée au sommet de celle-ci, pour m’éviter de basculer en arrière. Mon cœur se mit à s’accélérer et je sentis monter les larmes et les sanglots. Non, je n’allais pas me mettre à pleurer…Pas devant elle ! Je lui offrais la victoire sur moi trop facilement et nul, nul ne peut m’atteindre ! Au prix d’un effort surhumain, je parvins à ravaler larmes et sanglots mais je les sentais encore trop proches ; les premières au bord de mes yeux, les seconds près à envahir ma gorge et à me secouer violemment au moindre signe de faiblesse de ma part.

Je dois être seule, finis-je par articuler, relevant mon visage vers elle. Vous comprenez ? Je ne mérite pas leur amour ni leur empathie, ni même vos paroles dures et pourtant criantes de vérité, lui lançais-je en me remettant debout. Je ne mérite rien de vous tous. Je mérite d’être seule. Telle est ma punition que m’ont réservé les Sept pour avoir été une fille si peu digne de cet homme, fis-je en désignant la tombe de Karyl Vance. C’est là mon fardeau et je le porterais jusqu’à ce qu’à mon tour, j’aille le rejoindre. Est-ce que cela arrive à faire son chemin dans votre esprit Lady Myrielle ? Vous avez été honnête envers moi - par bien des égards, trop honnête - à mon tour de l’être envers vous et de vous dire que la solitude est et sera ma seule compagnie, pour les jours, semaines et longues Lunes et années à venir. C’est tout ce qu’une femme comme moi peut espérer avoir, après avoir perdu celui qui était son pilier…

(c) DΛND ELION


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Oh je ne connaissais que trop bien cette attitude que Liane Vance affichait pour tenir les autres à distance. Voilà des mois que je l'arborais comme une armure. Il en certains que le poids du destin accable, d'autres au contraire se trouvent endurcis par les épreuves. Impénétrables. Comme si ce qui était autrefois de la chair s'était mué en pierre ou en acier. Qu'elle était réconfortante cette forteresse... Cette certitude, que jamais plus rien, ni personne, ne pourrait nous atteindre ou nous faire souffrir. Non, rien ni personne n'y pénétrerait plus. Et c'est ainsi que ce fort devenait peu à peu une cage. Je n'avais pas trouvé la clé de la mienne, je n'allais certainement pas prétendre avoir celle de Liane... Mais ce que je savais, c'était que ce repli nous coupait inexorablement de ceux qui nous portaient de l'affection et tandis que nous leur échappions, comme du sable fin coulant entre leurs doigts impuissants, cela leur causait une souffrance atroce. Celle dont nous cherchions précisément à nous prémunir. Et si j'étais bien incapable de la reconnaitre ou d'arrêter le trait lorsque je l'infligeais, la constater chez autrui m'était insupportable.

Soudain, alors que je la pensais sur le point de m'asséner une nouvelle charge, sans doute la moins déméritée de toutes, Liane vacilla. La superbe, l'orgueilleuse, Lady Vance flancha. Une seconde, mon souffla se coupa et  je crains de lui avoir causé un malaise, car je savais comme le deuil pouvait éprouver. Nous venions certes de donner libre cours à nos ressentiments réciproques, pourtant je ne pensais pas lui avoir asséné de coup si fort qu'elle dût en perdre les sens... Malgré la colère et même si j’avais mesuré la portée de mes paroles, ma verve n'était que le reflet de mon orgueil bafoué et il n'y avait pas de malice. Je ne reniais rien de mes propos, mais face à la véhémence dont elle avait fait preuve quelques instants auparavant, cette faiblesse soudaine me troubla. Peut-être un rare instant de sincérité qu’il me fut donner de voir de la si flamboyante lady Vance. D’entrevoir enfin cette femme que Patrek disait si bien connaitre. Je n’eus qu’à peine le temps d’esquisser un geste pour la retenir et la soutenir qu’elle semblait déjà se reprendre.

Je sus dire ce qui m'ébranla dans la suite de son propos et qui me fit reculer d'un pas, tant je n'y étais pas préparée: était-ce de la douleur qui transpirait dans chaque parole, dans chaque soupir, dans chaque silence même? De la haine, mais cette fois dirigée contre elle même? Etait-ce du désespoir? De la résignation? Quant elle eût fini, je marquais un long temps d'arrêt. Interdite face à cette intime confession que je n'attendais pas. Je soupirais finalement, d'une voix dénuée de dureté ou de passion, mais pas moins de rigueur qu'auparavant:

« Les fantômes font de bien piètres compagnons, laissez-moi vous le dire… Ils ne vous étreignent pas, ne réchauffent pas votre lit, ne vous font ni rire ni danser. J'ignore quel père fut le votre, mais cette vie que vous me décrivez je ne peux imaginer aucun parent la souhaiter pour son enfant. »

J’ignorais tout de ce qui pouvait l’avoir rendue indigne aux yeux de ce père tant aimé, mais ce que je voyais moi de cette femme ne m’inspirait aucune honte. N’était-elle pas une femme, mère et épouse accomplie ? N’était-elle pas éduquée et bien faite d’esprit ? Ne saurait-elle pas gérer son domaine et ses affaires aussi bien que n’importe quel héritier né mâle ? Patrek m’avait dépeint les relations entre son amie et son père confinant à l’adoration, je ne pouvais imaginer ce qui aurait pu le faire changer d’avis au soir de sa vie... Pour appuyer mon propos, j’avançais une question qui était, à mes yeux, purement rhétorique :

« Vous, la souhaiteriez-vous pour votre propre fille? »

Je n'évoquais pas l'enfant sans raison. Mon intention n'était pas de blesser, mais je pensais bien toucher un nerf, cette brèche entre le flanc et le cœur dans l'armure de Liane, en évoquant sa fille. J'avais été un témoin parmi d'autres de l'amour maternel qui débordait de la dame de Bel-Accueil à l'égard de la petite Diana. Je pouvais lui trouver bien des défauts et des attitudes sujettes à critique, mais là-dessus elle était inattaquable. Peut-être qu'en se pensant plus mère que fille, Liane comprendrait où était véritablement son avenir. Peut-être verrait-elle aussi combien il était sordide de songer élever une enfant dans cette noirceur qu'elle se réservait, mais dans laquelle elle allait inévitablement attirer aussi tous ses proches.
‹c› Vanka


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@Myrielle Lannister & Liane Vance


« We must develop and maintain the capacity to forgive. He who is devoid of the power to forgive is devoid of the power to love. There is some good in the worst of us and some evil in the best of us. When we discover this, we are less prone to hate our enemies. »
Lentement, je me ressaisissais mais, par ultime sursaut de fierté, je n’osais encore croiser le regard de la Lionne. Je crois même que, quelque part, je m’y refusais. J’avais honte de moi ; honte de ce que je lui avais montré de moi, de cet instant si rare de faiblesse chez moi, honte de ce que j’avais dit et surtout, honte de ce que j’avais fait à l’homme dont le nom était gravé sur la pierre tombale que je contemplais. C’était la seule chose que je pouvais regarder. Et comme je la fixais du regard depuis un moment, mes yeux commencèrent à s’assécher d’eux-mêmes, faisant disparaître ces larmes honteuses que je me refusais catégoriquement de dévoiler à Myrielle Lannister. Non…Hors de question que je lui fasse ce plaisir.

Pourtant, je l’avais vu, du coin de l’œil, esquisser un léger mouvement vers moi lorsque je m’étais effondrée au sol. Je m’étais redressée avant qu’elle ne puisse tenter de faire quoi que ce soit pour m’aider mais elle avait voulu faire un pas, un geste envers moi. Etait-ce simple politesse envers son hôte ou quelque chose de plus ? Je n’aurais su le dire car je ne lui avais pas laissé le temps d’aller au bout de son idée. A présent debout, après avoir avoué toute ma honte et mon déshonneur face à cette femme qui était à des lieues d’être mon amie, il me fallait me ressaisir. Je levais légèrement la tête vers le ciel, fermais les yeux et tentais de retrouver une respiration calme en posant ma main droite sur ma poitrine. Peu à peu, je sentais mon cœur se calmer et mon souffle reprendre un rythme normal. C’est alors que j’entendis la voix de l’épouse de Patrek me parvenir à nouveau. J’ignorais d’abord ce qu’elle entendait par là, si elle savait seulement de quoi elle parlait. Mais je me souvins alors qu’elle avait elle aussi vécu une épreuve douloureuse, retenue en tant qu’otage sur les Iles de Fer. Tout comme ce temps a bouleversé mon ami Lucas Nerbosc, il n’épargna sûrement pas la femme qui se trouvait à mes côtés. La mention de ma relation avec mon père me fit sourire d’un air triste et pourtant, je restais silencieuse. Je n’avais plus la force d’évoquer mon père. Plus après ce que j’avais dit et ce que je lui avais fait. Cela sonnait désormais si faux…si malhonnête…si hypocrite même. Mais ce fut son ultime question que me fit tourner la tête vers elle. Je la contemplais en silence et, en la regardant, je vis, au loin, nos époux respectifs nous contempler depuis le pas des portes d’entrée du château. Mes yeux retombèrent sur le visage impassible de la Lionne et je me retournais alors totalement vers elle :

Certes non, répondis-je d’une voix à peine audible. Ma fille est mon trésor, même vous, vous le savez. Je l’aime de tout mon cœur, tout comme j’aime les miens, mon époux et le vôtre. Oh rassurez-vous, j’aime Patrek comme une sœur aime son frère. Mais…

Mes yeux se portèrent sur les fenêtres de mon appartement où dormait tranquillement Kaerion.

Mais j’ai le sentiment que le décès de mon père marque un tournant dans nos vies à tous, surtout la mienne. Cela m’effraie comme je ne l’ai jamais été auparavant.

Mon regard croisa celui de Myrielle. Si je ne ressentais plus d’animosité pour elle, je savais que désormais, nos relations ne seront plus les mêmes, plus après ce que nous nous sommes dits l’une à l’autre. Et pourtant, il y avait encore une chose que je devais lui demander :

Nous savons vous et moi que nous ne serons jamais amies. Et cependant, je ne peux que reconnaître en vous ma semblable sur bien des points. En cela, vous avez mon respect Lady Myrielle. Puis-je en abuser et vous demander une faveur ma chère ?, fis-je en joignant mes mains devant moi, attendant sa réponse.

(c) DΛND ELION
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Oui, Liane était une bonne mère. De cela je n'avais aucun doute. Aussi je la pensais capable de surmonter cette épreuve et toutes les autres, sinon pour elle, son époux ou le reste de ses proches, au moins pour sa fille. Cependant, le deuil l'avait ébranlée au point de s'en penser changée irrémédiablement et là dessus je ne pouvais que lui donner raison. Non, sans doute ne serait-elle plus jamais la même. Il aurait été vain et illusoire de tenter de la convaincre du contraire. Et je ne voulais même pas le prétendre, je ne le savais que trop.
Depuis ma captivité, je n'étais plus tout à fait la même et je ne le serais plus jamais. Les Fer-Nés n'avaient pas mis la main que sur ma liberté, ils avaient ouvert une brèche en moi sur laquelle j'avais mis des soieries et des bijoux pour la dissimuler au reste du monde, mais dont je doutais de pouvoir un jour guérir. Le voulais-je seulement? Car je ne voulais ni oublier, ni pardonner. Et n'était-ce pas là, pourtant, un préalable à la guérison? Je ne voulais pas voir s'éteindre ce brasier qu'ils avaient allumé en mon sein.

Dénuée de toute superbe, elle fit preuve d'une honnêteté dans ses mots que je ne lui avais jamais connu jusqu'alors. J'appréciais, d'abord, qu'elle prit la peine de préciser son affection pour Patrek. Il l'avait déjà fait maintes fois mais j'étais satisfaite qu'elle mentionne elle-même la nature de cette amitié, dans le souci qu'il ne demeure aucune ambigüité entre nous. Liane était une intrigante, à n'en point douter, mais je pensais sa parole fiable malgré tout et je m'efforcerai de ne pas montrer de mauvaise grâce dans la poursuite de leurs relations. Patrek tenait à cette femme et je ne le forcerai pas à choisir entre une épouse et une amie de toujours. Pourvu qu'elle soit toujours cette amie-là... Ce dont, voyant son visage empreint d'une gravité soudaine, je venais à douter. J'étais prête à aider leur réconciliation mais je n'étais pas certaine que Liane l'était, elle. Pas aujourd'hui certainement, et peut-être même pas demain.

Tandis qu'elle me certifiait son respect, j'hochais la tête signifiant que je le recevais de bonne grâce. L'honnêteté dont nous avions fait preuve, pour aussi périlleux que fût l'exercice, semblait avoir fait tomber une barrière entre lady Vance et moi, ce jour. Il y en aurait sûrement bien d'autres à abolir à l'avenir mais, pour l'heure, la trêve était signée, nous ne nous quitterions pas fâchées. Aussi, je lui concédais sa dernière requête simplement, bien que fronçant les sourcils d'interrogation:

« Je vous en prie. »

Que pouvait-elle bien attendre de moi désormais?
‹c› Vanka


@Liane Vance C'est plutôt court, mais comme Myrielle je suis suspendue à tes lèvres! Forgiving yourself is the hardest thing to do (Myrielle) 3103746308 Forgiving yourself is the hardest thing to do (Myrielle) 508272068
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@Myrielle Lannister & Liane Vance

Nous avions, semblait-il, signé une sorte de trêve toutes les deux. Après les paroles dures que nous avions eu autant l’une que l’autre, l’orage entre et au-dessus de nous s’était dissipé pour finir par disparaître totalement. Nous avions sensiblement le même caractère ; ou nous nous entendions à merveille, ou notre relation pouvait faire des étincelles, et c’est vers cette perspective-là que nous nous étions toujours lentement dirigées, peut-être sans le savoir vraiment, depuis ce jour où je fis sa connaissance, à son mariage à Salvemer. Dieux qu’elle m’avait semblé hautaine, à regarder tous ses invités de haut, elle, la fière Lionne Lannister autrefois dame de compagnie de la Princesse Rhaenys Targaryen. Nos présentations avaient pourtant été chaleureuses ; Patrek s’en était chargé lui-même, m’introduisant devant son épouse comme sa sœur de coeur. Un échange de politesses, de félicitations et de vœux de bonheur, un sourire ou deux et puis Desmond et moi avions tourné les talons et nous étions retournés à notre place, à la table d’honneur vu qu'en qualité de cousin du futur Seigneur de Salvemer qu’était encore à cette époque Patrek et qu'en ma qualité de son épouse et fille d’une femme d’une branche secondaire de la maison à l’Aigle d’Argent, c’était là qu’était notre place. Je me souviens encore de la remarque de Desmond, lorsque nous nous fûmes assis :

Décidément, les Dieux s’amusent à nous faire suivre le même chemin, à Patrek et à moi.

Que veux-tu dire ? lui avais-je demandé, ne voyant pas où il voulait en venir.

L’as-tu regardé ? m’avait-il dit en se penchant vers moi pour me chuchoter : Excepté le physique, elle semble avoir la même attitude et le même caractère que toi !

Je fronçais les sourcils et la regardais à nouveau de loin, en train de remercier les convives qui continuaient à patienter pour les féliciter :

Et bien si elle me ressemble tant que ça, rétorquais-je légèrement vexée par la comparaison, Patrek sera habitué à ce genre de caractère.

Serais-tu jalouse mon amour ? m’avait-il susurré, d’un air amusé.

D’une Lannister ?! Certainement pas !

Puis il avait ris, m’avait attiré contre lui et m’avait embrassé sur la joue. Ensuite, Jason nous avait rejoint et j’avais finis par oublier cet instant…Jusqu’à aujourd’hui. Là, debout devant elle qui accueillait mon aveu de respect à son encontre avec un léger hochement de tête entendu, je voyais effectivement mon reflet. Desmond avait raison ; nous nous ressemblions plus que nous ne le pensions et cette conversation entre nous eut au moins le bénéfice, si s’en est un, de nous avoir fait nous en rendre compte. Cependant, je lui avais dit certaines choses que je ne souhaitais pas qu’elle répète à son époux. Je le connais…Il m’avait vu sortir puis il avait envoyé son épouse pour me signifier leur départ prochain. Cela ne me faisait aucun doute qu’il lui demanderait comment notre conversation s’était passée, lorsque nous serions rentrées. Et si elle lui rapportait ce que nous nous sommes dit et mon état brisé que je lui ai malheureusement montré, il ne partirait pas…Ou alors, il partirait, mais viendrait souvent me rendre visite, ou m’écrirais plus que d’habitude…Patrek était Seigneur désormais et il était marié. Sa place était à Salvemer, auprès de ses gens et de son épouse, pas auprès d’une femme que le chagrin et les actes ont détruit et qui peine à se reconnaître. Je rendais déjà Desmond malheureux…Il était hors de question qu’un autre Mallister souffre ou s’inquiète à cause de moi :

Ne dîtes rien à votre époux de notre conversation je vous prie…Ni de l’état dans lequel vous m’avez vu, déclarais-je. Je le connais fort bien vous savez. Il serait capable de faire de moi et de mon bien-être sa priorité, une bonté que je ne peux le lui permettre. Salvemer requiert toute sa présence et il vous a vous, ajoutais-je en la regardant avec attention. Qui plus est, j’ai déjà un Mallister pour veiller sur moi, fis-je avec un faible sourire. Puis-je compter sur votre silence, Lady Myrielle ? demandais-je, presque anxieuse à l’idée qu’elle puisse refuser.

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Liane les souffle enfin, ces mots, qui dessinent la faveur requise. Mon silence. Parce que nul ne doit savoir, nul ne doit s'inquiéter. Des paroles qui font écho en moi comme aucune autre. Cette faveur, elle la motive par le souci de ménager Patrek et je ne peux qu'acquiescer lorsqu'elle m'évoque ses craintes. Oui, assurément, par affection pour elle et pour son cousin, il ne se contenterait pas de cette distance et de cette froideur qu'elle lui imposerait, certain de pouvoir l'atteindre, briser ses défenses, comme il l'avait toujours fait. Mais cette fois était différente. Peut-être n'était-ce que passager ou durable, quoiqu'il en soit, il ne nous appartenait pas d'en décider.
Son regard s'était perdu quelque part au dessus de mon épaule et, faisant pivoter mon buste à mon tour, intriguée, pour voir ce qui a ainsi attiré l'attention de Liane, je vis Desmond et Patrek nous regarder dans le lointain en s'échangeant des paroles. S'interrogeant sûrement sur ce que nous pouvions bien nous dire. Nous, que tout rassemblait, mais que tout opposait aussi.
Alors qu'elle attendait anxieusement ma réponse, humectant mes lèvres, je prenais un ultime instant de réflexion. J'étais prête à le lui accorder, mais s'il était question dans son propos d'épargner Patrek, je ne me sentais pas tenue personnellement par une telle promesse. Pour lui, je me tairais. Mais pour lui aussi j'étais prête à endosser ce rôle qu'elle lui refusait et garderait autant que possible un œil affûté sur le devenir de la dame de Bel-Accueil. Parce que je ne voulais pas avoir à regretter un jour ce silence qu'elle me réclamait aujourd'hui.

Finalement, je me saisis de ses mains dans les miennes et m'approcha doucement, tendant ma joue pour la poser contre la sienne. Le baiser de paix de deux sœurs, c'est cela qui devait rassurer le mieux nos spectateurs improvisés, un en particulier qui espérait ce rapprochement entre deux femmes qui comptaient tant dans sa vie. Et, si bien des questions agiteraient les cousins Mallister, je savais que geste seul ferait qu'ils sauraient respecter le fait que nous n'y donnions pas de réponse. Je profitais donc de cette proximité soudaine pour lui glisser à l'oreille, simplement:

« Vous le pouvez, oui...»

Nos yeux se croisèrent une dernière fois et nos regards se soutinrent. Rivales au début de cet entretien, il semblait que nous nous quittions alliées de circonstances. Il ne m'appartenait pas de questionner plus avant les raisons de sa décision. Peut-être était-ce suffisant, dans l'immédiat, que Liane sache qu'elle avait, quelque part, cette oreille prête à recevoir ses confessions et ses tourments le moment venu. Il y a des verrous que l'on ne peut forcer au risque de les voir se briser à jamais et des batailles pour lesquelles il ne faut pas avoir honte de battre en retraite.

Je lui adressais un dernier salut courtois, un fin sourire sibyllin sur les lèvres, avant de tourner pour de bon les talons et de m'en retourner vers mon époux qui m'attendait. J'éprouvais un léger pincement au cœur en considérant Desmond à ses côtés. A le voir lui, je pouvais mesurer la solitude de celui qui ne comprend pas, ou plus, l'être aimé. Aussi, un geste instinctif me fit poser une main sur son bras. Un geste d'au revoir en apparence, un geste de compassion en réalité. S'il y avait à espérer que quelqu'un l'eusse, cette clé, cela devait bien être lui. Et j'espérais qu'il ait assez de vaillance pour ne pas fuir ce combat-là.
‹c› Vanka


@Liane Vance Voilà pour moi, je te laisse demander l'archivage si jamais tu ne veux rien y ajouter? Forgiving yourself is the hardest thing to do (Myrielle) 2462070376 Merci pour ce fantastique sujet ensemble, la belle! Forgiving yourself is the hardest thing to do (Myrielle) 2414428499
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