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Marche dans mon ombre | ft. Oberyn Martell

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Marche dans mon ombre

An 302, Lune 9, semaine 2



Oberyn Martell & Wayra Wyl

« Décidément, » songea-t-elle. « J’ai l’impression d’être plus venue ici que partout ailleurs. Triste constat. »

Cachée derrière les moucharabieh de sa chambre, Wayra observait en silence, sans être vue, la foule de nobles et de marchands qui se pressaient dans les cours et les jardins de Lancehélion. Un vautour toisant une carcasse fraîche n’aurait pas pu imiter le regard acéré de la jeune femme sur les promeneurs. Wyl était une petite ville côtière à côté de la capitale. Un port où la civilisation peinait encore à trouver ses marques. Elle l'aimait comme ça. Perdue au pied des montagnes arides, organisée en petites maisons éclatées sur le bord du fleuve gorgé de limons… Ici, tout grouillait. Ici, elle se sentait spectatrice d’un spectacle navrant. Comme lors du mariage de la Princesse Arianne et de Viserys. Néanmoins, cette fois, elle n’était pas l’escorte de son père et de sa cousine. Une demie seconde, son regard quitta les bandes de fourmis en contrebas pour couler vers son mari. Celui-ci, debout sur un petit escabeau ouvragé, finissait d’être habillé. Il surprit son attention. Comme à l’ordinaire, son visage peu expressif ne s’orna d’aucune émotion. Il ferma simplement les yeux pour se soustraire aux iris de sa femme. Il lui avait poliment demandé de sortir pendant qu’il se préparait, quittant ses vêtements de voyage ensablés pour d'autres plus seyants. La brune avait refusé. Albin avait uniquement haussé les épaules, complètement détaché. Ils partageaient la même couche désormais et la Wyl ne comprenait vraiment pas sa pudeur d’adolescent.

Parmi les nobles, elle reconnut par miracle l’emblème des Gargalen. Le futur mari de la fille de Doran dont le mariage était prévu pour bientôt. Elle ne l’aimait pas. Le blason, pas le garçon. Peut-être parce qu’un serpent noir, son propre emblème, était mangé par un poulet. « Au moins, ils sont dorniens, » pensa-t-elle. Une véritable amélioration par rapport au dernier mariage de la Princesse Arianne. Cela, elle ne pouvait pas le nier. N’avait-elle pas dit à Ellaria Sand que tous les mariages mêlant Martell et Targaryen étaient voués à mal se finir ? Ce Prince Viserys… bon débarras. Un dragon de pacotille et un empoisonneur ridicule. Il aurait dû mourir d’avoir si honteusement entaché la réputation de Dorne.

Le valet finit d’ajuster une dernière fois la tenue d’Albin qui descendit de son piédestal. Malgré tous ses défauts, le Noirmont ne pouvait pas être critiqué pour son excentricité vestimentaire. D’une nature simple, il arborait presque toujours la même tunique sombre. Aujourd’hui, la seule originalité permise était le col montant brodé de fils d’or et la broche en forme de vautour, les aile repliées, épinglée à côté de son coeur. Ils avaient au moins cela en commun.
En la regardant à son tour, il s’autorisa l’ombre d’un sourire, sans pourtant faire aucun commentaire. Peut-être pensait-il la même chose. Wayra, elle, ne sourit pas.

« Devrions-nous y aller ? Perros doit nous attendre. »
lui demanda-t-il.

La fille de Warden hocha la tête. Le neveu de son mari avait passé du temps aux Jardins Aquatiques. Sa sœur aînée, avant lui, avait également joui de ce privilège qui, semblait-il, n'était réservé qu'à une élite dont les contours étaient compliqués à définir. Pourtant, Wayra avait bien vite compris pourquoi ni elle, ni ses frères et ni sa sœur ne seraient jamais invités à s'amuser dans les fontaines des Martell. Les Wyl étaient les moutons noirs de Dorne. D'ailleurs, elle aurait probablement détesté cela… En revanche Wynn en aurait été ravie. Et que dire de Wasen qui se serait trouvé comme un poisson dans l'eau…
Elle aurait préféré rester à Noirmont. Elle aurait profité de l'absence de son nouvel époux pour rentrer à Wyl et voir sa famille qu'elle n'avait pas vu depuis son mariage. Mais Albin lui avait demandé sa présence et, pour ne pas envenimer leur relation déjà tendue, elle s'était pliée à sa demande. Malheureusement, cette tentative de rapprochement semblait vaine et la brune n'avait pas gagné en bonne humeur à mesure qu'ils quittaient les Montagnes Rouges. Finalement, l'idée d'Albin avait été mauvaise.

« Allons-y, » répéta-t-elle en se postant à ses côtés.

Il ne lui proposa pas son bras et les deux jeunes époux sortirent en silence de leurs appartements, le bruit seul de leurs pas sur le marbre claquant dans les couloirs.

Dans les jardins, point de silence cependant. Tous pépiaient à qui mieux mieux. Les marchands les plus renommés avaient quitté les marchés de la ville pour s'installer ici et ravir les jeunes dames et les jeunes hommes des tissus chatoyants et d'épices enivrantes. L'empoisonneuse ne leur accorda même pas un regard.  

« Ah, voilà Perros. »

La voix d’Albin lui fit tourner la tête vers l'adolescent. Dans sa voix, il n’y avait ni inquiétude, ni curiosité. Rien. La brune détestait cela.
Le garçon devait avoir le teint plutôt pâle des dorniens rocheux, mais son séjour aux Jardins Aquatiques avait coloré sa peau d'une jolie teinte châtaigne. Ses yeux couleur de bronze fondus étaient vifs d'intérêt. Il arborait une tignasse noire, semblable à celle de sa mère. Perros ne ressemblait en rien à son oncle. Il toisait sa nouvelle tante, curieux, avant de reporter son attention sur le Prince Oberyn avec lequel il discutait.

Malgré une rancoeur héritée des frustrations de l’autorité, Wayra n’avait rien contre les Martell. Elle questionnait leurs choix, certes, et écoutait le Roi Sauvage cracher son venin à leur égard, mais elle ne les haïssait pas. Ce qu’ils représentaient, en revanche… Mais elle aimait bien le prince Oberyn.

La quatuor se salua et après quelques minutes de badinages, les deux Noirmont prirent congés pour discuter plus tranquillement. Perros jeta une dernière oeillade interrogative à la Wyl. « Il ressemble un peu à Worian. »

Laissée seule avec le frère de Doran, Wayra ne savait vraiment quoi dire. Elle n’était pas douée pour faire la conversation. Elle n’était pas douée pour parler en général.

« Je me suis toujours demandée, » finit-elle par lâcher, « pourquoi votre frère invitait la moitié des enfants de Dorne aux Jardins Aquatiques pour s’amuser dans des flaques d’eau. »

Elle haussa les épaules, véritablement intriguée par le fait.

Peut-être parce qu’elle n’avait jamais été conviée.

 


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The Prince & Lady Wyl – Part 1


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Le temps paraissait si long. Pourtant, Oberyn était chez lui, à Lancehélion, à Dorne. Mais le temps s’étirait et cela lui pesait lourdement. Il savait que son séjour touchait à sa fin. Il était venu atténuer les rumeurs concernant Ellaria et également s’entretenir avec son frère. Cela avait été inévitable en rentrant chez lui. Le prince Doran n’avait pas été très clément avec lui mais leur conversation quelques jours plus tôt fut plutôt bénéfique. Les deux frères s’entendaient sur énormément de choses tout comme ils s’opposaient sur d’autres. Les relations entre la Couronne et Dorne n’étaient pas au beau fixe et ils étaient tous les deux d’accord pour dire qu’il fallait remédier à cela. Oberyn songea également à se rapprocher du Bief. Les tensions par sa faute n’avaient que trop duré. Il n’était pas homme à s’excuser mais plus les années passaient et plus il semblait devenir plus « sage ». Il regrettait bien évidemment la blessure infligée à Willos tout comme il trouvait regrettable cette histoire de duel il y a des années. Plusieurs sujets ressurgirent également mais la conversation resta toujours respectueuse et cordiale. Les deux frères n’étaient pas les meilleurs amis du monde mais ils n’en demeuraient pas moins des frères, partageant le sang des Martell. De plus, Oberyn était reconnaissant de la protection que son frère, le prince, apportait à son soleil et ses filles.

Parcourant les couloirs et jardins du palais, Oberyn avait finalement apprécié cette conversation, cette entrevue officielle. Il se dirigeait vers les quartiers du jeune Perros, un garçon que Doran avait pris sous son aile. Il était le neveu d’Albin Noirmont, fraîchement marié à Wayra Wyl. Les Martell et les Wyl n’étaient pas les meilleurs alliés du monde mais Oberyn les appréciait tout autant qu’il s’en méfiait. C’est l’une des nombreuses capacités du prince dornien. Il pouvait apprécier une personne tout en se méfiant de ce qu’elle pouvait faire à l’ombre du soleil. Les Wyl étaient comme étant une redoutable famille dornienne. Mais ils étaient dorniens et se situaient du côté des Montagnes Rouges. Ils étaient dans un coin plutôt stratégique non loin de l’Orage ainsi que de la mer. Il tint alors compagnie au jeune Perros sur ordre de Doran. Quelque peu fatigué, le prince régnant lui avait demandé de le représenter lors de la rencontre avec le couple Noirmont. Perros rentrait chez lui et le couple était venu jusqu’à Lancehélion pour venir le chercher. Il les vit arriver de loin. Lord Noirmont. Lady Noirmont. Il ne se souvenait pas avoir déjà rencontré le premier. Quant à la seconde, Oberyn l’avait probablement déjà croisé mais était trop préoccupé par ses pensées pour s’en rappeler. Après un échange très courtois, Wayra et Oberyn se retrouvèrent seuls et la jeune femme engagea la conversation tandis qu’Oberyn réfléchissait à la meilleure façon d’annoncer à Ellaria et ses filles qu’il devait repartir pour Port-Réal, auprès du Roi.

- Je me suis toujours demandée pourquoi votre frère invitait la moitié des enfants de Dorne aux Jardins Aquatiques pour s’amuser dans des flaques d’eau.

Portant son attention sur la jeune femme, l’invitant à suivre ses pas à travers les jardins puisqu’ils devaient être dans la compagnie de l’autre, Oberyn, affichant son plus beau sourire, se laissa un petit temps de réflexion. Les Jardins Aquatiques étaient un merveilleux endroit où il faisait bon vivre. Doran s’y rendait souvent quand il souffrait trop. Il avait l’impression d’aller mieux dans ce havre de paix. Il y emmenait en effet, comme le soulignait la dornienne, des enfants de Dorne. Cela lui arrivait très souvent. Les filles d’Oberyn y allaient régulièrement avec leur mère et leur oncle. Fixant l’horizon, le soleil réchauffant son visage, l’enveloppant d’une couverture invisible mais agréable et chaude, Oberyn répondit enfin.

- Les Jardins Aquatiques lui semblent bénéfiques pour le corps et l’esprit. J’aurai tendance à croire cela également. C’est un véritable havre de paix, tranquille, apaisant, reposant. Ne pensez-vous pas, Lady Wyl ? Y êtes-vous déjà allée ? C’est si magnifique…

Il n’y avait pas d’autre mot. Les Jardins Aquatiques étaient merveilleusement beaux. Oberyn les avait très bien décrits. Nul ne pouvait détester cet endroit et nul ne pouvait ne pas le trouver reposant. En voyant l’expression de Wayra, le prince se dit finalement qu’elle n’avait jamais eu l’occasion d’y mettre les pieds. Il trouvait cela dommage mais peut-être n’était-ce pas de sa faute. Doran ne permettait pas à tous les dorniens et toutes les dorniennes de se rendre aux Jardins Aquatiques – pour celles et ceux qui demandaient la permission… Quoiqu’il en soit, Oberyn apprécia la présence de Wayra. Cela lui permettrait sans doute d’éloigner ses doutes de son esprit.


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Marche dans mon ombre

An 302, Lune 9, semaine 2



Oberyn Martell & Wayra Wyl

À mesure que le duo s’enfonçait dans les jardins du palais de Lancehélion, le chaos ambiant des hommes s’atténuait. Bientôt, ils n’entendirent plus que des brouhahas, rapidement étouffés par le chant discret des oiseaux et du vent chaud entre les roseaux. La nature avait beau être sereine, elle était contrôlée sur cette terre. Les yeux de Wayra s’attardèrent sur les parterres parfaitement carrés, sur les fleurs hybrides forcées de cohabiter alors qu’elles n’auraient jamais dû se trouver côte à côte, sur les arbrisseaux exotiques qu’elle n’avait jamais vu nulle part ailleurs… Cet univers artificiel la désarçonnait, elle, trop bien habitée aux grands espaces et à la spontanéité sauvage de l’environnement des Montagnes Rouges. Il n’y avait pas de jardins à Wyl. Que de la roche.
Comme aux Jardins Aquatiques, il y avait des fontaines ici. La brune était incapable d’imaginer à quoi pouvaient bien ressembler celles-ci dans le palais favori du Prince Doran. Mais elle devinait qu’elles devaient être bien plus spectaculaires que celles qui s’étalaient sous ses yeux, une multitude de miroir reflétant le bleu d’un ciel sans nuage. Parfois, un oiseau glissait sur les surface plane et froissait l’illusion d’un tremblement délicat de plume. Le gargouillis discret des petites cascades berçait le labyrinthe maîtrisé de murmures. La fille du Roi Sauvage se surprit à apprécier les plans d’eau. « Si j’avais pris mon carnet, » pensa-t-elle, « j’aurais pu dessiner… » Peut-être pouvait-elle mémoriser le tableau. Elle tenterait de le reproduire sur le chemin retour jusqu’à Noirmont.

Le silence agréable fut brisé par la voix du Prince Oberyn. Il gardait la tête haute, tournée vers le soleil d’hiver qui, à Dorne, chauffait sans mal la peau et les coeurs. Dans les rayons dorés, sa peau se rehaussait de splendides couleurs cuivrées. Dans les Montagnes Rouges, peu de dorniens arboraient une carnation comme celle-ci. Et Wayra, qui ne mettait que rarement les pieds sur les côtes sud de la Principauté, aimait la diversité de sa région. Peut-être gribouillerait-elle son profil également.

Sa voix traînante avait des relents de mélancolie. Un sentiment que la Wyl connaissait, elle que l’on surprenait si souvent seule à ruminer des pensées sur lesquelles elle était incapable de mettre des mots. Il appréciait les Jardins Aquatiques, c’était évident. Cependant, elle ne s’autorisa pas à pénétrer dans sa rêverie. Après tout, elle n’en partageait ni le souvenir, ni les émotions.

« Si vous le dites, » répondit-elle. « Je dois vous croire sur parole. Je n’y suis jamais allée. »

Un Wyl y avait-il seulement été invité un jour ? Avait-il eu cette incroyable chance que d’être dans le cercle intime des Martell ? La brune retint un sourire ironique. Sûrement pas. Les Princes et les Princesses de Dorne n’installaient auprès d’eux que des coeurs tendres qui partageaient leurs idéaux, leurs personnalités et leur vision. Aucun Wyl, de souvenir d’homme, n’avait jamais hérité ne serait-ce qu’un de ces critères de sélection. Comment auraient-ils pu ? Condamnée à garder la frontière avec l’Orage et le Bief, la famille de la vipère noire est vouée depuis toujours au rôle du gardien violent. Terrifiants et cruels, les hommes et les femmes de Wyl doivent inspirer la crainte et la méfiance pour défendre des invasions, pour surveiller une région dangereuse, pour survivre… et pour permettre aux autres de vivre sereinement. Wayra ne s’en plaignait pas. Jamais. Elle avait embrassé cet héritage et en avait fait naturellement le sien. Même si cela signifiait qu’elle ne batifolerait jamais aux Jardins Aquatiques. Elle aurait détesté cela, de toute façon.

« Comment choisit-il les privilégiés ? » reprit-elle sans détour. « Ma soeur et mon frère auraient adoré en faire partie. »

L’espace d’un instant, elle se sentit désolée pour Wynn et pour Wasen. Si son unique soeur avait fini par révéler le caractère retorse de sa famille, son frère en revanche restait hermétique aux moeurs des Wyl. Il était né dans la mauvaise fratrie. De cela, Wayra n’avait jamais eu le moindre doute depuis son retour de son escape mystérieuse de plus de deux ans.
Néanmoins, il n’y avait aucune amertume dans sa question. Les choses étaient faites ainsi et il ne servait à rien de se torturer pour ce qui était déjà passé. Elle était simplement curieuse de cette coutume qu’elle considérait comme étrange à bien des niveaux.

« Si les Jardins Aquatiques sont si reposants, peut-être devriez-vous vous y rendre ? Vous me semblez troublé. »

Le Prince était d’ordinaire bravache, enjoué et bavard. C’était ce qu’on disait de lui. Aujourd’hui cependant il apparaissait silencieux et introverti. Pas besoin d’être un champion de l’observation pour le remarquer.

Wayra leva les mains en guise de reddition et finit par secouer la tête. De quoi se mêlait-elle ?

« Vous n’avez pas besoin de m’en parler, » rajouta-t-elle. « Et je me garderai bien de vous donner le moindre conseil. On ne peut pas dire que je sois une spécialiste. »

Elle finit par laisser échapper un râle rauque, mécontente d'elle-même.

« Laissez tomber. Je suis bizarrement curieuse aujourd'hui. » 



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The Prince & Lady Wyl – Part 2


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- Si vous le dites, » répondit-elle. « Je dois vous croire sur parole. Je n’y suis jamais allée.

La réponse de la jeune Wyl ne s’était guère faite attendre. C’est là qu’Oberyn put se remettre en mémoire le caractère de la jeune femme. La réputation des Wyl les poursuivait dans tout Dorne mais Oberyn ne semblait pas méfiant. Ils n’étaient pas la famille la plus appréciée de Dorne mais ils étaient dorniens et gardaient depuis bien des années la frontière avec l’Orage et le Bief. Cela les plaçait sur un poste plutôt stratégique et il fallait tout de même les considérer. De plus, Oberyn n’avait que faire de ce qu’il se disait. Il jugeait ce qu’il voyait. Certes, les Wyl n’étaient pas les meilleurs amis du monde mais ils ne semblaient pas desservir les intérêts de la région la plus méridionale de Westeros et c’est tout ce qu’il fallait pour le prince. D’autant qu’aujourd’hui, ses pensées étaient tournées vers la direction opposée. Il appréciait la compagnie de Wayra car cela lui permettait de chasser ses pensées mais elles revenaient au galop. Port-Réal. Le Roi. La rumeur. Les relations inter-régionales. Tout ceci grouillait dans son esprit et il pouvait en effet paraître changer. C’est ce qu’avait remarqué sa jeune fille, Obella, lors de son arrivée une lune plus tôt. Ses filles l’avaient en effet trouvé changer et il n’avait été absent que six lunes pourtant. Le changement est plus visible quand on s’éloigne que lorsqu’on le vit jour après jour.

- Comment choisit-il les privilégiés ? Ma sœur et mon frère auraient adoré en faire partie.

En voilà une bien bonne question qui fit sourire le prince de Dorne. Toujours le regard fixant l’horizon, Oberyn fit mine de réfléchir à la réponse avant de finalement stopper le suspense et répondre dans un grand sourire.

- Pour tout vous dire, je me le demande également.

En effet, il se demandait bien quels étaient les critères de son frère, Doran. Tout le monde n’était pas invité aux Jardins Aquatiques. Il n’y avait, heureusement, pas uniquement les Wyl. Cela serait suspect dans le cas contraire. Doran choisit ses invités. Peut-être a-t-il un don pour lire en eux, percevoir la bonté ou une bonne impression. Oberyn n’en savait vraiment rien, lui avait pu bénéficier de l’invitation familiale. Et quand bien même il n’était pas invité, il pouvait tout à fait s’y rendre comme bon lui semblait. Il était un Martell autant que Doran. C’est alors que la conversation tourna vers Oberyn. Wayra sembla percevoir les inquiétudes du prince et suggéra à ce dernier de se rendre aux Jardins pour prendre un peu de repos. Cela étonna Oberyn qui jeta un regard vers Wayra, voulant sauver les apparences bien qu’elle voyait juste. Les tensions palpables, les rumeurs, les voyages le fatiguaient. La vie à la capitale était des plus épuisantes. Pourtant, Oberyn n’en dirait mot à Wayra Wyl. Ce n’était pas entièrement de la méfiance quant à la sincérité de la jeune femme mais il ne pouvait décemment pas dire certaines choses. Il voulut répliquer mais la jeune dornienne leva les mains et ajouta quelques mots.

- Vous n’avez pas besoin de m’en parler.

Oberyn hésita et tandis que Wayra venait de lui dire de laisser tomber, le prince dornien se tourna vers elle, tout sourire et répliqua.

- La curiosité a parfois du bon. Il n’est pas obligatoire de la refouler tout le temps, lady Wayra.

Il laissa échapper un petit rire. Il est vrai que le prince était très curieux. Cela lui rappelait sa jeunesse. Oberyn était partout à la fois. Il était curieux de tout. Il se souvient de sa mère lui faisant plusieurs fois la leçon de ne pas écouter aux portes. C’était une grande dirigeante, digne de Nymeria Martell. Oberyn l’admirait beaucoup et Elia lui ressemblait. Il la voyait désormais en la princesse Rhaenys, sa nièce. Pour Oberyn, la curiosité n’était pas un défaut. Et cela le fit rire que Wayra se qualifie de « bizarrement curieuse ». Cela avait du bon d’être curieux parfois. Il pensa alors au fait que le prince dornien était assez connu pour voir quand il n’était pas dans son état normal. Cela l’impressionna d’autant que lady Wayra et lui ne se sont guère côtoyés depuis leur rencontre il y a bien des années.

- Sans forcément vous embêter avec tout ce qui peut me troubler en ce moment, vous avez bien raison. On va dire que retrouver Ellaria et mes filles étaient quelque chose que j’attendais depuis leur départ de la capitale et que mon départ étant proche, j’ai du mal à rester éloigner d’elles.

Oberyn se livrait rarement à la confidence, encore moins avec une personne, certes qu’il connaissait, qui venait juste récupérer son neveu et ne s’attendait pas forcément à être embêté par ce genre de discussion. Il finit par s’asseoir sur un des bancs du jardins, invitant Wayra à faire de même. Quitte à attendre lord Albin et le jeune Perros, autant le faire dans un cadre idyllique et qu’ils aient de quoi discuter. Il surenchérit alors officialisant donc la conversation sur ses propres troubles.

- Il n’est pas chose facile de vivre seule, loin de votre famille alors que pendant deux ans, elles étaient à mes côtés. La famille a toujours été quelque chose d’important pour moi. Qu’en pensez-vous, lady Wayra ?


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An 302, Lune 9, semaine 2



Oberyn Martell & Wayra Wyl

Le caractère taciturne de la brune ne semblait pas ennuyer le prince Oberyn. Elle surprit même un sourire qui jaillit soudainement sur ses lèvres fines. Elle ne s’était certainement pas attendue à une telle réaction. Avait-elle posé une question naïve ? Avait-elle fait preuve de bêtise ? Elle avait bien conscience de ne pas être la plus rusée des Wyl. Son frère Wasen le lui répétait assez et elle n’était pas sourde. Elle entendait bien les domestiques de la forteresse se moquer quelques fois d’elle lorsque, à table, elle ne comprenait pas un trait d’esprit ou une blague. Elle les laissait pourtant dire. Après tout, ils n’avaient pas forcément tort. « Tu prends tout au pied de la lettre, » lui avait gentiment dit sa mère, un jour. Une manière de dire qu’elle n’était certainement pas la plus futée de l’assemblée. Néanmoins, dans les Montagnes Rouges, lire des livres et se délecter d’une bataille verbale ne suffisait pas pour survivre. Bien au contraire. Wayra avait naturellement appris à cultiver son personnage de bourreau sanguinaire pour s’adapter à un environnement où les apparences sont cruciales pour affronter la nature sauvage des hommes. De toute façon, son père pensait bien assez, lui.

Prête à se rembrunir, le dornien lui répondait pourtant avec le plus grand naturel qu’il ignorait, lui aussi, comment son frère choisissait ceux qui auraient l’incroyable honneur de séjourner aux Jardins Aquatiques. Derechef, elle se sentit plus à l’aise.

« Peut-être qu’il devrait revoir ses critères, alors. Histoire d’avoir des membres de son entourage qui le contrediraient. Rien qu’un peu, » trancha-t-elle.

Il était évident que la tête pensante de Dorne ouvrait ses portes exclusivement aux familles proches de lui. Géographiquement tout d’abord, bénéficiant donc directement du rayonnement princier de la famille et moralement, ensuite. Des familles qui soutenaient les Martell depuis des générations. Des bénis oui-oui, prêts à se rouler dans la fange si cela plaisait aux princes et aux princesses… Rien d’étonnant donc à voir les mêmes schémas familiaux se reproduire. Des Wyl amers de s’échiner à défendre les frontières et à toujours être mis de côté et qui ne comprendraient jamais la manière de gouverner des Martell et des Martell méfiants et suspicieux à l’égard des vipères noires, famille lointaine à la réputation sulfureuse. Une cohabitation aurait du bon. Peut-être pourraient-ils même apprendre les uns des autres. Mais cela, Wayra ne pouvait se l’admettre. Pour elle, il était trop tard, son éducation était faite.

L’homme sourcilla à sa proposition, visiblement surpris d’avoir été percé à jour. Il n’y avait cependant pas de quoi. Il masquait mal son inquiétude. Malgré l’intention de la Wyl de ne pas poursuivre cette conversation, le frère aîné d’Elia semblait hésiter. Il se laissa cependant embarquer dans un rire sonore et la vipère fut gagnée par son attitude légère.

« La curiosité peut vous faire tuer. Je connais les histoires qu'on raconte à ce sujet… » commença-t-elle. « Peut-être que vous avez un couteau derrière votre dos et que vous me ferez la peau si je découvre vos secrets. »

Dans les Montagnes Rouges, il était courant de se méfier de tout. Même de son ombre. Derrière un simple rocher pouvait se cacher une horde de hors-la-loi ou le plus mortel des serpents. Et l’âme trop curieuse qui oserait s’imaginer un trésor caché risquait fort de tomber sur un os.
La Wyl fit mine de regarder rapidement dans le dos du Prince. Aucune lame ne brillait dans les plus de ses tuniques. Évidemment, il cachait ses armes mieux que cela.

Ce fut pourtant à son tour de se renfermer un peu. Ils cheminèrent en silence quelques secondes, leurs pas crissant sur le gravier rouge des allées.
Il se laissa quelque peu aller à la confidence et livrait ses inquiétudes sur l’avenir. Wayra ne put qu’acquiescer, sans un mot, alors qu’il l’invitait à s’asseoir à côté de lui. Ainsi assis, il aurait pu sembler abattu et incertain, mais en dépit de ses doutes, il conservait l’aura fière qui enveloppait tous les Martell.
La brune pouvait comprendre ce qu’il ressentait. Elle avait quitté les siens pour épouser Albin Noirmont. Elle allait désormais vivre avec la famille de son époux, loin des Wyl et de sa maison. Elle l’avait fait pour eux, bien sûr. Parce que son père lui avait demandé. Mais, en dépit de sa façade imperturbable, elle se languissait des paysages de Wyl. Et sa fratrie lui manquait.

« Je suis loyale à ce qui est important, »
affirma-t-elle. « Je tuerai pour eux. »

Et elle l’avait déjà fait. Bien sûr, assassiner des hommes et des femmes n’était pas moralement acceptable. Mais elle le faisait pour protéger sa famille. Pour porter le respect des siens. Pour asseoir leur place dans les montagnes. Elle devait le faire et elle le faisait sans rechigner.

« Si ça vous rend si malheureux, pourquoi devriez-vous repartir ? »
lui demanda-t-elle sans le regarder. « Port-Réal pourrait survivre sans vous, je pense. »

Un oiseau plana un instant dans le bleu du ciel avant de se poser sur une branche à l'ombre. L'arbre, encore jeune, frissonna tout entier sous le poids du petit animal.
Lancehélion était loin d’être la ville que la brune préférait. Loin de là. Mais lorsqu’elle pensait à la capitale de Westeros, des frissons d’horreur levaient les cheveux sur sa nuque. Et tout le monde savait que les dorniens ne faisaient pas long feu au nord…
Voilà qu’elle se montrait curieuse à nouveau ! Mais le prince l’avait encouragée en ce sens, alors cette fois, elle ne se retenait pas.

«  Sans vouloir vous offenser, » termina-t-elle simplement.



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The Prince & Lady Wyl – Part 3


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- La curiosité peut vous faire tuer. Je connais les histoires qu'on raconte à ce sujet… Peut-être que vous avez un couteau derrière votre dos et que vous me ferez la peau si je découvre vos secrets.

Oberyn lui adressa un sourire malicieux. Jamais le prince de Dorne ne délivrerait ses secrets et il n’y avait aucune chance pour lady Wyl d’en découvrir. Tout ce qu’Oberyn voulait qu’on sache de lui faisait l’objet d’une rumeur. S’il ne pouvait décemment dire qu’il avait le contrôle sur elles, il les utilisait à bonne escient. Sa réputation, il n’en avait que faire. Ses plus profonds secrets étaient bien gardés. Mais la jeune dornienne avait raison. La curiosité en Westeros était signe de problème. La curiosité peut tuer. Certains en avaient déjà fait les frais par le passé. Puis Oberyn orienta la conversation sur la famille, ce qu’elle représentait pour lui. Ses filles étaient la chose la plus importante à ses yeux. Il en avait perdu une et il était hors de question que cela se reproduise de sitôt. Même Sarella qui était loin de lui, il gardait un œil sur elle. Il espérait que le mariage d’Arianne, qui se préparait en grande pompe, ramène la plus instruite de ses filles à la maison. Replongeant son regard dans celui de Wayra, il perçut alors ce que la jeune dornienne pouvait ressentir envers sa famille. Ils se comprenaient et se rejoignaient sur ce point. La famille primait avant tout. C’est là qu’il pensa que Wayra était désormais une Noirmont et qu’elle ne demeurait plus chez les Wyl. Cela avait dû opérer un sacré changement pour elle. Quitter son fief, sa famille, son foyer n’était jamais une chose facile. Oberyn en était pleinement conscient. Pour un homme, se marier signifiait ramener de l’argent pour sa famille. Pour une femme, cela signifiait bien plus de choses. Cela assurait un avenir prometteur pour une alliance familiale mais aussi pour la position sociale de la femme mais cela devait dire tout abandonner. Une femme devait tout quitter pour aller vivre auprès de son mari. Telle était la tradition ouestrienne.

- Je suis loyale à ce qui est important. Je tuerai pour eux.

- Tout comme je tuerai pour mes filles. Comme je vous comprends.

Protéger sa famille. C’était quelque chose d’important pour les dorniens. Tuer n’était pas un problème. Il faisait avec ça. Oberyn l’avait déjà fait. Wayra l’avait probablement déjà fait. On ne touche pas à la famille et c’est l’une des valeurs que partageaient le prince et la dame. C’est pour leur protection qu’Oberyn avait renvoyé Ellaria et sa fille Loreza. Les tensions à la capitale, les rumeurs qui circulaient, tout ceci menaçait la vie de son amante et sa fille. Il ne voulait pas risquer leur vie. Elles étaient en sécurité désormais auprès de ses autres filles et de son frère, le prince régnant Doran. Les deux Martell n’étaient pas les meilleurs amis ni frères du monde mais ils partageaient ce goût pour les valeurs familiales, chères à leur cœur. Il ne se remerciera jamais assez Doran d’assurer la protection de son amour de toujours et de ses six filles. Admirant les jardins magnifiques du palais princier, Oberyn accueillit la question de Wayra avec un large sourire, un de ces sourires qu’il savait si bien faire.

- Si ça vous rend si malheureux, pourquoi devriez-vous repartir ?

- En voilà une excellente question.

- Port-Réal pourrait survivre sans vous, je pense.

Oberyn fit mine d’y réfléchir. Cela pouvait se tenir. Après tout, Port-Réal se portait bien actuellement. La Reine était à Peyredragon, le Roi, le Grand-Mestre et la princesse étaient dans le Val. Il ne restait guère grand monde de puissant à la capitale. Wayra avait probablement raison et suggérait là une idée intéressante. Après tout, que pourrait-il arriver de grave si Oberyn restait à Lancehélion ?

- Sans vouloir vous offenser.

Oberyn fit un signe de la main, signifiant qu’elle ne l’avait nullement offensé et tout en pensant au fait que de toute façon, il n’aurait d’autres choix que de rentrer, il lui répondit tout simplement.

- Je n’ai pas le choix. Même si l’idée de rester était tentante, j’ao des responsabilités à Port-Réal. Je sers mieux les intérêts de Dorne là-bas qu’ici.

Le roi ne devrait pas tarder à rentrer du Val et Oberyn savait qu’il devait faire de même. Il avait quand même décidé de rester jusqu’au mariage d’Arianne, sur demande de cette-dernière. Le prince ne pouvait rien refuser à ses filles ni à ses nièces. C’était incroyable pour lui. Il était faible face à ces chipies. Mais ils les aimaient tellement. Certaines ressemblaient à Elia, sa sœur dont le souvenir était indestructible pour le prince qui se dirigeait vers ses quarante-cinq ans. Ce n’était guère un âge vieux mais au vu de l’espérance de vie à Westeros, Oberyn rentrait dans une certaine catégorie d’âge. Quoiqu’il en soit, la compagnie de Wayra sembla le ravir plus qu’il ne l’aurait pensé. Il posa une nouvelle les yeux sur elle. Tant de choses transparaissait. Un vécu. Une force. Wayra avait l’admiration d’Oberyn et qui enchaîna alors.

- Mais je partirai plus tard que prévu. Le mariage d’Arianne approche et je lui ai promis de venir. Et vous ? Il me semble que les Wyl y sont conviés, non ?


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Marche dans mon ombre

An 302, Lune 9, semaine 2



Oberyn Martell & Wayra Wyl

Ils se comprenaient, visiblement. Son affirmation, à la fois splendide et glaciale récolta un écho similaire dans la voix du Prince Oberyn. Il ne faisait aucun doute qu’il croyait en ce qu’il disait. Qu’il l’avait probablement déjà vécu. Que du sang avait été versé pour la protection des siens. Les Martell et les Wyl étaient différents. Les uns étaient auréolés de lumière, de gloire et d’une réputation sans tâche. Les autres étaient violents, sournois et vivaient dans l’ombre… Pourtant, leur objectif était le même. Défendre leur famille. Défendre leur région. Cela, personne ne pouvait le nier. Néanmoins, les vipères faisaient preuve de moins d’hypocrisie, aux yeux de la fille de Warden, lorsqu’il s’agissait du deuxième point. Quant au premier… étaient-ils vraiment si différents que cela ? Pour la première fois, la Wyl pensa aux deux familles comme les deux faces d’une même pièce. Aux antipodes, mais liées…
Ses doigts plissèrent la peau de sa tempe gauche. À quoi pensait-elle ? Voilà qu’elle se faisait des noeuds au cerveau.

Maintenant qu’elle y songeait, Wayra ne savait guère ce qui retenait Oberyn à Port-Réal. Qu’y faisait-il vraiment ? Épaulait-il les Targaryen ? Cette question contrariait la brune. Après tout, n’était-ce pas un Targaryen qui avait jeté la honte sur la famille princière de Dorne ? Le Prince Viserys avait empoisonné une nordienne et avait presque attiré sa femme dans sa chute… Bien qu’elle n’éprouvait pas une profonde affection envers les Martell, elle était attachée à sa région et bien que cela lui déplaise, Doran et sa famille la représentaient. Entacher leur réputation revenait à entacher la réputation de la Principauté. Pourquoi donc, par les septs enfers, le Prince Oberyn se sentait-il si dévoué envers la couronne ? Certes, les enfants de sa soeur y demeuraient et portait ce nom maudit, mais les connaissait-il vraiment ?
Les pires mots circulaient sur Ellaria Sand, en ce moment. Il ne faisait aucun doute qu’elle générait suspicion et méfiance. Oberyn ne souhaitait-il pas rester pour la soutenir ? Il semblait tourmenté, après tout.

Il sourit pourtant, une fois encore et réfléchit posément à la question. Depuis toujours, Wayra avait entendu toutes sortes de fables sur le prince. Une personnalité haute en couleurs, fantasque et dangereuse. Un noble à la répartie acérée, à l’ironie mordante et au caractère tempétueux. Un homme qu’elle n’aurait jamais imaginé assis sur un banc, inquiet, et ouvert à la conversation avec elle.
Lorsqu’il mentionna qu’il était obligé d’y retourner, elle tourna le visage vers lui. Un plu contrarié s’était formé entre ses épais sourcils noirs. Il était tiraillé, c’était évident. Il essayait d’être deux personnes en même temps. Un instrument politique pour Dorne, visiblement - le prince Doran n’était-il pourtant pas réticent à le renvoyer à la capitale ? - et un père de famille aimant et présent.

« Faites juste une chose ou l’autre, » commença-t-elle de sa voix grave. « N’essayez pas d’être deux personnes à la fois. »

Facile à dire. Pour Wayra, la question ne s’était jamais réellement posée. Avait-elle un jour été déchirée entre deux décisions ? Elle ne se rappelait pas. Pour elle, les choses étaient simples. Elle ne faisait que suivre les ordres de son père et les moeurs des Wyl. Elle se fichait bien de tricher, de voler, d’assassiner… Elle le faisait pour sa famille. C’était là la base de son code moral. Elle n’avait pourtant pas abandonné son libre arbitre. Elle était tout simplement d’accord avec tout ce qu’on lui demandait de faire. Du moins, s’en persuadait-elle. La fin justifiait les moyens.

« Je n’ai pas l’esprit politique, » railla-t-elle en tapotant son front avec son index. « Je n’y comprends pas grand chose. Quels sont les intérêts de Dorne à Port-Réal ? Cette ville ressemble plus à un coupe-gorge pour les dorniens qu’autre chose… Avons-nous encore quelque chose à faire avec les Targaryen ? »

Ces questions étaient honnêtes. Vraiment, tout cela la dépassait. Pourquoi le prince s’infligeait-il tout cela ? Il y avait probablement une raison qui expliquait cela. Une raison qu’il ne partagerait probablement pas avec elle. Wayra s’en rendit compte après avoir posé la question. D’office, elle se sentit stupide.

Elle manqua de grimacer à la mention du mariage d’Arianne. Elle avait appris cela récemment. Et à cause de cette future union, elle était condamnée à demeurer à Lancehélion. Un calvaire.

« J’y serai, » admit-elle. « Nous demeurons à Lancehélion en attendant la cérémonie. »

Damné soit Albin de l’avoir trainée ici avec lui ! De penser à son mari la fit d’instinct scruter les barrages d’herbes et d’arbres tout autour d’eux. Il était probablement encore là, à discuter avec son neveu. Certes, il n’aurait pas pu deviner que la princesse se marierait à nouveau maintenant. Mais elle préférait lui en vouloir injustement.

« Oui, ils viendront. »

À défaut d’être invités aux Jardins Aquatiques, ils étaient pourtant toujours conviés aux mariages de la fratrie Martell. Généralement, leurs cadeaux de félicitations n’étaient que des broutilles. Après tout, pourquoi se décarcasseraient-ils ? Elle espérait y voir son père. Sa mère également. Cette dernière lui manquait. Elle n’avouerait jamais cela au prince, cependant.

« Ce mariage est une bonne idée. Meilleur que le précédent. En même temps, difficile de faire pire, » maugréa-t-elle.



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What about the new groom ? – Part 1


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- Je n’ai pas l’esprit politique. Je n’y comprends pas grand-chose. Quels sont les intérêts de Dorne à Port-Réal ? Cette ville ressemble plus à un coupe-gorge pour les dorniens qu’autre chose… Avons-nous encore quelque chose à faire avec les Targaryen ?

Oberyn la regarda en souriant, la regardant tapoter son front. La chose politique n’était en effet pas donnée à tout le monde et il pouvait aisément comprendre que certaines choses échappent à lady Wayra. Il resta silencieux quelques secondes, regardant cette fois l’herbe présente dans les jardins où ils se trouvaient. Si quelques minutes auparavant il s’était laissé à quelques confidences, il se tut sur ses dernières questions. D’autant qu’il ne voulait guère l’embêter avec ce genre de choses inintéressantes. Reportant son attention sur la jeune femme, il lui répondit alors.

- Sans vous embêter avec tout ça, sachez que Dorne a, en effet, encore quelque chose à faire avec les Targaryen.

Après quoi, il rajouta.

- Mais je partirai plus tard que prévu. Le mariage d’Arianne approche et je lui ai promis de venir. Et vous ? Il me semble que les Wyl y sont conviés, non ?

- J’y serai. Nous demeurons à Lancehélion en attendant la cérémonie.

Pas de bol pour lady Wayra. Elle devait rester à Lancehélion jusqu’au mariage la lune suivante. Oberyn pouvait lire dans ses yeux que pour elle, c’était un calvaire. Le prince espérait tout de même qu’elle n’allait pas vivre ce séjour comme un véritable enfer. Ce n’était pas idéal de rester dans un endroit où on ne désirait pas demeurer. Oberyn pouvait très bien le comprendre. Sa vie à Port-Réal était parfois difficile et les questions et réflexions de Wayra avaient soulevé bien des choses dans l’esprit du prince. Port-Réal ne réussissait pas aux Dorniens. C’était un fait. Elia, à la santé fragile, avait succombé à la maladie. Nymeria, elle, avait été assassinée. Oberyn avait toute une collection d’arguments pour quitter cet endroit horrible mais les intérêts de Dorne passaient avant ses propres intérêts. Il ne pouvait se résigner à quitter la capitale définitivement, à faire cet affront au roi quand bien même les relations entre leurs deux régions étaient tendues. Quitter le Conseil ferait d’Oberyn le messager d’un conflit entre Dorne et la Couronne. Le prince ne voulait pas cela. Cela ne l’empêchait pas de réfléchir à tout ce qui pouvait se passer en ce moment et, qui sait, peut-être que, dans les lunes à venir, la situation allait s’améliorer.

- Oui, ils viendront.

Oberyn garda tout de même son sourire, ne voulant guère montrer son tracas. Il resta assidu aux réponses de Wayra et fut heureux d’apprendre que les Wyl viendraient pour le mariage d’Arianne. Toute leur petite troupe ne venait pas souvent à Lancehélion – n’étant pas non plus tout le temps invités… - mais quand ils y étaient invités, ils répondaient toujours à l’appel. On ne peut pas dire que le prince apprécie toutes les familles dorniennes. Il eut, par le passé, des contentieux avec certaines comme les Ferboys qui doivent aujourd’hui encore le fustiger et lui prêter des cornes tel un taureau en rut. Mais, d’autres familles, dont les Wyl font partie, avaient son respect et sa considération. Par ailleurs la famille de Wayra n’était nullement de simples vagabonds paresseux. Si la méfiance était parfois de mise avec eux, Oberyn avait la présence d’esprit de reconnaître que les frontières étaient bien gardées et qu’il valait mieux avoir les Wyl de son côté qu’en tant qu’adversaire. Quoiqu’il en soit, il était ravi de compter les Wyl parmi les invités. Cela sera l’occasion, peut-être, de rapprocher encore plus les liens avec les Martell. Le prince était convaincu qu’il fallait resserrer les liens entre les différentes maisons dorniennes à une heure où les tensions devenaient de plus en plus grandes. Il avait peur pour l’avenir. Il était même saisi de tremblements lorsqu’il y songeait dans ses appartements à Port-Réal. La guerre avait toujours placé sur Westeros, c’était un fait avéré. Mais le jour où cela explosera, cela risque de mal se finir. Chassant cette idée de la tête, le dornien reporta toute son attention sur la dame.

- Ce mariage est une bonne idée. Meilleur que le précédent. En même temps, difficile de faire pire.

Il se mit alors à rire. Il ne s’attendait pas du tout à cette remarque. Et tandis qu’il apercevait dans son champ de vision, au loin, Lord Albin et son neveu en pleine discussion, Oberyn riait aux éclats. Le sujet n’était guère drôle. Le mariage d’Arianne avec Viserys avait été une catastrophe. Cela avait rajouté du sel sur la vision des Targaryen d’Oberyn. Il avait dans le viseur le Dragon, désormais exilé. Indigne de confiance, fourbe, malhonnête. Oberyn avait même plus de considération pour Rhaegar que pour Viserys, c’est dire. Il reprit son sérieux, s’éclaircit la gorge et répondit à Wayra.

- Pardonnez-moi. Je ne devrai pas rire de cela. Mais vous avez complètement raison. Il est bien difficile de faire pire que le précédent mariage de ma chère nièce.

Il marqua une courte pause, pensant alors à Nymor Gargalen, jeune dornien charmant qu’il connaissait depuis quelques années. Même si Oberyn était un oncle très – trop ? – protecteur et que sa méfiance grandissait au fur et à mesure que le mariage approchait, il devait reconnaître que le jeune homme ferait sûrement un meilleur mari que Viserys. Il avait malheureusement perdu sa première femme mais il avait ainsi ce point commun avec Arianne d’avoir déjà connu l’expérience d’un mariage. Certes, ce mariage-ci était purement diplomatique. C’était plus que courant en Westeros. Oberyn n’était pas pour le mariage mais se pliait aux traditions. Tant qu’on ne l’oblige pas, lui, à se marier. C’était une chose qu’il avait toujours assumé et dit à son frère. Il ne voulait pas se marier. Mais, depuis, il avait rencontré Ellaria. Si celle-ci n’était pas une bâtarde et s’il était plus attiré par le mariage, le prince l’aurait épousé et ce, sans hésiter une seule seconde. Regardant Wayra, il se dit soudainement que ce serait probablement l’occasion de savoir quelle réputation Nymor pouvait avoir. Il était absent de Dorne depuis trop longtemps pour être au courant de tout ce qui avait pu se passer et de tout ce qui pouvait se dire çà et là.

- Dîtes-moi, lady Wayra. Que pensez-vous de ser Nymor ? Que dit-on sur lui du côté des Montagnes Rouges ?


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An 302, Lune 9, semaine 2



Oberyn Martell & Wayra Wyl

Au travers des hautes herbes, des feuilles en forme de bol et des oranges mûres, la haute stature d’Albin apparaissait et disparaissait. Il entrait dans la lumière, vulnérable et aux yeux de tous, silhouette sobre et austère au milieu de toute cette végétation chamarrée, avant de se dérober aux yeux curieux et d’être avalé par les ombres mystérieuses des jardins de Lancehélion. À ses côtés, Perros, trop petit, était invisible. Le Noirmont semblait paisible. Après tout, il arborait toujours cette mine affable et d’une neutralité effarante. Wayra ne parvenait pas y à s’y habituer. À leur mariage, aucun des deux n’avait souri. Pourtant, il était clair que la Wyl était contrariée. Agitée et mécontente, elle ne l’épousait que parce que son père le lui avait demandé. Pourtant, elle avait bu, elle avait dansé - mal -… Le frère de lady Noirmont était resté poli, lisse et nonchalant. Impossible de savoir ce qu’il pensait réellement de tout ça. D’ailleurs, la vipère n’était guère plus avancée aujourd’hui. « Le moins d’expressions possibles pour le maximum d’effet. » C’était ce qu’avait dit lady Noirmont à propos de son frère. La soeur de Wasen s’était montrée dédaigneuse, mais peut-être n’avait-elle pas tout à fait tort. Après tout, elle y pensait.
De loin, Wayra les observa un instant avant qu’ils n’échappent à sa vue.

Une ride profonde se creusa entre les deux yeux sombres du Prince. Les mots de la Wyl le faisait visiblement réfléchir sur la précarité des dorniens lorsqu’ils se rendaient à Port-Réal. Pensait-il à sa soeur et à sa fille ? Probablement. Wayra n’avait aucunement eu envie de lui faire de la peine ou de ressasser de mauvais souvenirs. Ni de le mettre en garde d’ailleurs. Elle souhaitait simplement comprendre pourquoi il s’échinait à laisser derrière lui les siens pour une cause nébuleuse.

Les questions qu’elle se posait ne trouveraient jamais de réponses. Le Prince Oberyn ne s’aventura guère plus loin dans ses actions à Port-Réal. Il coupa court à la question en lui affirmant que Dorne avait toujours des intérêts auprès des Targaryen. La jeune femme en doutait fortement, mais enfin, ce n’était pas elle qui se tenait auprès d’eux. Elle haussa les épaules.

« Si vous le dites, » lâcha-t-elle en levant les mains. « Je ne vais pas discuter de choses auxquelles je ne comprends rien. »

Elle rendit les armes sans même les avoir prises. Parler des dragons était la dernière de ses envies et le frère de Doran semblait du même avis. Pour différentes raisons, probablement, mais enfin ils s’accordaient sur ce point. S’il s’était trouvé en face de Warden, et non pas d’elle, les choses auraient été différentes. Il aurait insisté, subtilement, serait retourné à la charge… mais sa fille n’était pas faite du même bois.

Le mariage de sa nièce lui sembla être un sujet plus plaisant. Il s’esclaffa bruyamment en rejetant sa tête brune en arrière. Était-ce si drôle que cela ? La née Wyl ne s’attendait pas - une fois encore - à une telle réaction de la part de la Vipère Rouge. Pourtant, sa bonne humeur, toute superficielle qu’elle était, fit naître un vague sourire sur les lèvres pleines de la jeune femme.

« Mieux vaut en rire qu’en pleurer… » soupira-t-elle. « Je n’ai toujours pas compris pourquoi le Prince Doran a choisi d’unir son héritière à un chien pareil. Je ne m'excuserai pas pour ça, » fit-elle en référence à l'insulte. Elle haussa les épaules à nouveaux. « Non, je ne comprends pas... Comme beaucoup de choses visiblement. Mais je me répète. »

Après tout, Elia Martell avait eu un mariage si malheureux avec le Roi Rhaegar… Pourquoi donc s’infliger une double peine ? Bien que cela la répugnait, la princesse Rhaenys et le prince Aegon avait du sang dornien, les deux familles étaient déjà - plus ou moins - alliées… Alors pourquoi, par les sept enfers, renouveler cette désastreuse expérience ? La princesse Arianne avait même porté des cornes pendant les quelques temps où elle était unie à Viserys. La tromperie n’était pas réellement considérée comme telle à Dorne, mais il s’agissait tout de même là du couple princier.

Les choses se reproduiraient-elles avec Nymor Gargalen ? Wayra en doutait fortement. Elle ne connaissait que peu le futur époux de l’héritière, mais assez pour savoir qu’il ne ressemblait en rien au frère du Roi. Là où le dernier était paresseux, arrogant et vicieux, le premier était discret, appliqué et profondément attaché à sa région. Cette dernière qualité brillait particulièrement aux yeux de la brune.

« Du côté des Montagnes Rouges ? » répéta-t-elle. « Je ne veux pas parler pour toutes les familles. J’ignore ce que pensent les Poulet ou les Ferboys… si on les considère comme appartenant aux Montagnes, j’entends. »

La Wyl ne portait guère ces deux familles dans son coeur. Depuis leur organisation autour de la route commerciale des Osseux sans les consulter ni eux, ni les Forrest, elle leur vouait un sentiment d’amertume tout particulier. Les mains de son père avaient été prises de tremblements lorsqu’il avait appris cette histoire de la bouche d’un messager. N’avaient-ils pas compris que sans les vipères et ceux ayant assassiné un roi bieffois, leurs projets étaient voués à échouer ? Les Wyl se seraient fait un malin plaisir à embaucher des vagabonds pour harceler les marchands itinérants… mais la petite Gwyneth Ferboys était désormais fiancé à Worian. La paix était donc maintenue jusqu’à nouvel ordre.

« Pour ce qui est de moi… je l’aime bien, » avoua-t-elle. « Il a battu mon frère, une fois. Je ne suis pas quelqu’un de compliqué, il suffit de ça. »

Le souvenir agrandit quelque peu le sourire sur ses lèvres, jusqu’à dévoiler une collection de dents blanches. Comme elle avait ri alors, de voir Wasen manger la poussière ! Lui qui était toujours si sûr de lui lorsqu’il s’agissait de ses talents de bretteur…

« Je ne sais pas si mon avis compte pour grand chose. Mais je ne crois pas que vous devriez vous inquiétez pour Nymor. Il m’a tout l’air d’être quelqu’un de bien. Vous le connaissez un peu ? »

Serait-il un mari idéal ? Cela, la vipère l’ignorait. Mais oui, il ne pouvait pas être pire que Viserys.

Au loin, une petite troupe de jeunes gens s’était rapprochée pour discuter autour des fontaines. Les gouttes tapotaient sereinement sur la surface plane de l’eau. Le chant léger d’un oiseau s’envola et un souffle tiède agita la végétation, dans un chuchotement de feuilles.
Wayra s’étonna de sympathiser avec le Prince Oberyn. Voilà encore une chose à laquelle elle ne s’était pas attendue en venant ici.



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What about the new groom ? – Part 2


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- Mieux vaut en rire qu’en pleurer…

Et en cela, lady Wayra avait tout à fait raison. Elle soupira soudainement clamant qu’elle ne comprenait pas la décision de Doran de faire épouser sa fille au frère du roi. Son regard se porta sur la jeune dornienne lorsqu’elle qualifia Viserys de « chien ». Il ne pouvait pas lui en vouloir ni lui donner tort sur cela. Aussi, il ne dit rien et la laissa poursuivre. Il ne dirait pas son avis sur la question, tenant à la réputation de sa nièce mais il n’en pensait pas moins. Il finit même par diriger la conversation sur Nymor Gargalen. Oberyn le connaissait depuis quelques années déjà mais il voulait tout de même savoir ce qu’on disait de lui à travers Dorne. Il ne lui semblait pas être un mauvais homme, bien au contraire mais on n’était jamais à l’abri de quelques secrets ou rumeurs en Westeros, même au pays ensoleillé. Oberyn était peut-être trop protecteur avec sa nièce, l’héritière, mais le premier mariage, ils venaient d’en parler, avait été catastrophique. Le prince ne voulait pas que ce nouveau mariage soit de nouveau un échec. Mais néanmoins, il avait bon espoir. Cela ne pouvait pas être pire que Viserys Targaryen, le Faux Dragon, le prince exilé, le fourbe. Mais c’était de l’histoire ancienne. Dans quelques semaines, Arianne allait se remarier à ser Nymor Gargalen, au demeurant droit et sympathique. Mais l’esprit surprotecteur du prince faisait ressortir sa méfiance. Voulant le bien de sa nièce, même dans un mariage purement politique, il se devait de connaître plus en profondeur ce dornien qu’elle allait prendre pour époux. C’était plus forte que lui.

- Du côté des Montagnes Rouges ? Je ne veux pas parler pour toutes les familles. J’ignore ce que pensent les Poulet ou les Ferboys… si on les considère comme appartenant aux Montagnes, j’entends.

Ah les Ferboys… Le passif qu’il avait avec eux était peu glorieux et il préféra ne pas s’en rappeler. Il voyait bien que la jeune Wyl, désormais Noirmont, ne portait guère ces deux familles dans son cœur. Elle avait ses raisons et Oberyn ne voulait guère s’immiscer dans ce genre de jeu. Mais il était bien conscient que la route commerciale autour de laquelle gravitent ces deux familles n’avaient pas facilité les affaires des Wyl. Déjà qu’ils étaient assez reculés dans Dorne, cette voie commerciale ne les arrangeait guère. Mais quoiqu’il en soit, c’était l’avis précis de Wayra, ce qu’elle s’empressa de donner.

- Pour ce qui est de moi… je l’aime bien. Il a battu mon frère, une fois. Je ne suis pas quelqu’un de compliqué, il suffit de ça.

Cela fit afficher un léger sourire au prince. Il se souvenait d’un jeune Nymor valeureux et très bon au maniement des armes lors des divers tournois qu’ils firent en présence de l’autre. C’était une qualité que le dornien pouvait se vanter d’avoir. Ce bref souvenir semblait par ailleurs ravir Wayra. Il est vrai que son frère Wasen était assez sûr de lui quant à ses capacités guerrières. Cela avait dû être agréable de voir le jeune Wyl se faire battre par Nymor. Oberyn pouvait comprendre cela. Il avait eu plaisir à battre ses différents adversaires et à regarder des personnes qu’il appréciait peu.

- Je ne sais pas si mon avis compte pour grand-chose.

- Il compte, lady Wayra, il compte pour moi.

- Mais je ne crois pas que vous devriez vous inquiétez pour Nymor. Il m’a tout l’air d’être quelqu’un de bien. Vous le connaissez un peu ?

Pas de suspicion du côté de la jeune dornienne. Nymor semblait avoir une bonne réputation autre que d’avoir défait Wasen Wyl. Il lui sourit et regardant au loin les personnes qui se regroupaient autour des fontaines pour parler entre eux, il lui répondit.

- Oui, je le connais depuis un moment déjà. Lors des tournois, nous nous sommes plusieurs fois croisés. C’est un excellent jouteur. Je me demandais quelles pouvaient-être les choses qu’on raconte sur lui, qu’on pensait de lui à l’autre bout de Dorne.

Il remarqua alors au loin Albin et Perros. Ils semblaient revenir vers l’endroit où se trouvaient actuellement Wayra et Oberyn. Le prince se leva alors. Il ne voulait pas retenir plus que de raison la jeune dornienne. Même si cette-dernière avait tout le temps puisqu’étant invité au mariage d’Arianne, il était plus logique de rester à Lancehélion que de faire l’aller-retour jusqu’à Noirmont. Quoiqu’il en soit, le prince avait apprécié ce moment partagé avec la dame et lorsqu’Albin et Perros arrivèrent à leur niveau, il les accueillit avec un grand sourire. Il espérait que leur long séjour à la capitale serait des plus convivial et agréable. Il s’en assurerait à tous les coups. Portant un regard vers le seigneur, il lui adressa quelques mots.

- Lord Albin, je ne voudrais pas abuser de la présence de votre femme. Je vais vous laisser. Merci pour cette petite conversation et pour vos réponses franches, lady Wayra.

Il porta ensuite son regard vers le jeune Perros affichant un grand sourire.

- Perros, au plaisir de vous revoir durant votre séjour parmi nous.

Un dernier signe de tête accompagné d’un sourire et le prince dornien prit congé des Noirmont. Il se dirigea alors vers le palais retournant ainsi aux affaires qui l’attendaient.


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Oberyn Martell & Wayra Wyl

Ses yeux mauves se posèrent sur le profil du Prince, ce profil si particulier qu’elle s’imaginait déjà croquer dans son carnet depuis le début de sa conversation.
Cette phrase… Il l’avait prononcé naturellement, comme s’il ne s’agissait de rien. Une évidence. Pourtant, Wayra en restait coite. Le visage boudeur, comme d’ordinaire, mais pour des raisons toutes autres que sa présence ici, cloîtrée à Lancehélion. Elle ne savait tout bonnement pas quoi en penser.

« Il compte, lady Wayra, il compte pour moi. »


Lui avait-on un jour dit ceci à propos de son opinion ? Elle avait beau réfléchir, elle ne se souvenait pas. Oh bien sûr, elle donnait des ordres, elle commandait les hommes de son père et veillait à la poigne ferme des Wyl sur les versants orientaux des Montagnes Rouges. On lui obéissait comme elle obéissait à son père. Mais son avis… Non, c’était autre chose.
Depuis toujours, elle confiait sa morale, ses exactions et sa ligne de conduite à son géniteur. Il était celui qui la guidait sur le chemin tortueux de la conscience. Sa parole était d’or. Ce qu’il faisait, il le faisait pour le plus grand bien. Pour sa famille. Pour les tradition. Pour l’avénement d’un homme changé. Pour un monde plus juste, moins hypocrite… Peu importait qu’assassiner la répugne, peu importait que collecter des dettes à des affamés la révulsait. Elle le faisait parce qu’on le lui avait demandé.
Elle se considérait comme la moins futée des Wyl. Alors, expliquer ses opinions ? Elle n’était pas légitime. Bien sûr, elle était franche et lorsqu’une chose ne lui plaisait guère, elle le faisait savoir. Brutalement, parfois. Sans aucun tact, ni aucune diplomatie. Mais jamais au Roi Sauvage. Jamais. Elle ne s’était jamais aventurée à hausser le ton ou à le contredire. Pourquoi l’aurait-elle fait ? Elle lui était entièrement dévouée.

Et pourtant, ce qu’elle pensait comptait pour ce prince appartenant à une famille que la sienne méprisait. À ce prince qu’elle ne connaissait pas. Ne devrait-il pas se méfier ? C’était ce que elle ferait à sa place. Mais Oberyn était quelqu’un d’intelligent. N’essayait-il pas de la berner en lui offrant des miettes de confiance ? Wayra avait l’habitude qu’on se serve d’elle sans qu’elle ne s’en aperçoive. Et elle détestait cela. Derrière ses mauvais airs et la froide violence qu’elle dégageait, elle était empreinte d’une incroyable naïveté dont elle ne se rendait elle même pas compte.

Dans la sérénité des jardins luxuriants, dans la tiédeur de l’après-midi rythmé par les bavardages étouffés derrière les herbes et les palmiers, elle avait cependant envie de croire le Martell.
Elle détournait son regard, soudainement intimidée par la force que venait de lui conférer son interlocuteur.
La réalité la rattrapa bien vite cependant.

« Vous ne me connaissez pas, » conclut-elle. « Si c’était le cas, vous n’y accorderiez pas tant d’importance que ça. »

Elle acquiesça sans piper un mot de plus.

Le futur mari d’Arianne ne semblait pas être le mauvais bougre, visiblement. Personne n’était parfait et il devait bien couver quelques traits de caractère peu reluisants. Mais cela était le lot de tous. Certains étaient simplement plus habiles pour les dissimuler que d’autres.

Les iris noires du Prince fixèrent un point au loin. Avant que la vipère n’ait le temps d’identifier le nouvel objet de son attention, il se redressa avec la souplesse d’un chat, faisant à peine bruisser la soie de sa longue tunique. Elle l’imita lorsqu’elle reconnut Albin et Perros.

« À votre service, » termina-t-elle avec une pointe de sarcasme.

Le cynisme, la seule forme d’humour dont elle était capable, une barrière pour masquer la fragilité qu’elle avait ressenti face au frère du prince Doran. Celui-ci tourna les talons après un dernier salon avant de disparaître entre les orangers.

Albin la toisait avec un drôle d’air tandis que Perros, curieux de rencontrer véritablement cette nouvelle tante, l’observait avec de grands yeux ébahis.

« De quoi avez-vous parlé ? » lui demanda-t-il d’une voix guillerette.

« Allons-y, » fit-elle sans lui répondre.

Elle même n’en savait trop rien, au final.
Il n’en prit pas ombrage et le trio quitta les jardins à son tour.



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