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No one who wears a crown is ever safe (Taena)
queen of nothing
No one who wears a crown is ever safe
Margaery Targaryen & @Taena Merryweather
◊ ◊ ◊
Qu'il était étrange de retrouver cette vie qu'elle avait quitté presque deux ans auparavant. Etrange de retrouver des robes, laissées dans sa garde-robe avant le départ pour Hautjardin et l'arrivée de l'hiver. Des robes d'été, des vêtements lui rappelant la chaleur de ses premiers amours, l'émoi du début de sa vie conjugal, sa grossesse. Comme figé dans le temps, rien n'avait bougé: recouvert de draps blancs, le mobilier avait été protégé de la poussière en leur absence, et tout avait été épouse et remis à leur place avant leur arrivée. C'était comme si elle n'était jamais partie. Le berceaux de Gaemon, demeuré vide après sa fausse couche tardive, recevait à présent le petite Aemon Targaryen et il lui semblait avoir surpris Elinor dire à Megga et Alla son désir d'aller flâner dans les jardins pour observer la vue sur une Néra hivernale. Tout était redevenu comme avant. Ou presque. Elle était plus âgée, elle avait voyagé, éprouvé la souffrance de l'enfantement à nouveau, retrouvé la joie d'étreinte charnelle et spirituelle avec son mari. Elle était devenue mère et épouse bien plus qu'elle ne l'avait jamais été jusque là. Les lunes de ce qu'elle qualifiait comme son exil l'avait malmené mais elle en était ressortie plus forte, plus déterminée que jamais. Elle ne se laisserait pas abattre par le désintérêt que sa position déchue imposait, elle ne se laissait pas prendre de haut par quiconque. Elle ne serait peut être jamais reine, mais elle demeurait une princesse, une altesse royale et la mère d'un prince qui, lui, pourrait être amené à remplacer son Père sur le trône de fer. SA pensée n'avait été plus loin, cela aurait été trahison que d'imaginer la chose, mais elle demeurait pragmatique: l'hiver était rude et nul ne savait combien de temps il durerait, ni même ce que le futur pouvait leur réserver. Après tout, combien de monarque Viserys II avait-il vu passer avant que sur sa tête ne se pose la couronne ? Qu'importe ! Que son fils soit roi, chevalier ou même poète, il restait le plus beau des enfants et comblait son coeur.
Lorsqu'elle entra quitta la chambre du bébé, Aemon dans les bras, elle ne put retenir un sourire devant l'air concentré d'Aegon. Penché sur son livre, il semblait plongé dans des détails passionnant que même Jaelyx, gargouillant près de la cheminée, ne parvenait à distraire. « Es-tu trop occupé pour une promenade en famille ? Je me disais qu'il serait tant pour Aemon de découvrir le château de son grand-père. » Sur ces mots, la princesse laissa son doigt être emprisonné dans la poigne forte du petit, lui arrachant un petit rire tandis qu'il gazouillait joyeusement. « Qu'est-ce donc ? » Lui demanda-t-elle en désignant le livre, se rapprochant tout calant Aemon contre sa hanche. Un témoignage sur les derniers dragons. Elle écouta son mari lui exposer ses problèmes, son envie d'en savoir plus sur Jaelyx, sur sa croissance, ses besoins. Silencieuse, elle l'écouta, comprenant ce qui le tracassait tout en étant incapable de lui venir en aide. « Ton oncle était le mieux renseigné sur le sujet ... Il m'avait, une fois, cité les noms de tous les dragons de la famille Targaryen dans l'ordre alphabétique avec leur dragonnier et la date de naissance et de mort. Impressionnant. » dit-elle avant de se rendre compte de sa maladresse. Il était vrai qu'ils n'avaient jamais aborder le sujet Viserys. Mais Margaery refusait de voir celui qui avait été un ami sincère devenir le nom tabou d'un homme en exil. « Peut être que ta soeur pourrait t'en dire plus ? Elle a passé du temps avec ... Ton grand-père. Et elle a peut être explorer ces bibliothèques plus que toi. » Elle n'aimait pas insinue que Rhaenys en savait plus qu'elle mais sur le sujet des dragon, il n'y avait qu'un Targaryen pour comprendre l'obsession d'un autre. « Va ! Je me baladerai avec Aemon dans les jardins toute seule. » ajouta-t-elle avant d'embrasser le dessus de sa tête blonde tout en remontant la couverture d'Aemon.
Une petite demi-heure plus tard, Margaery avait enfilé un manteau de laine surmonté d'un col en fourrure et portant Aemon contre elle, déambulait dans les allées de ce parc autrefois emplis de fleurs, désormais bien vide. L'hiver ... Ce n'était décidément pas pour elle. Seules quelques survivantes, plantes d'hiver, fleurs rudes survivaient, caressant le tissus de ses jupes alors qu'elle se rendait vers une terrasse couverte donnant sur le soleil hivernal. D'ici quelques heures, il ferait nuit. Se posant contre le rebord du balconnet, elle reporta son attention sur le nouveau-né « Tu vois Aemon, c'est ici que maman et papa se donnaient rendez-vous. » lui dit-elle avec un gloussement. « Mon petit amour ... » chuchota-t-elle en embrassant son front et sa petite tête dépourvus de cheveux. Elle espérait que leur voyage ici ne leur cause pas plus de tort: elle ignorait tout de ce que le Roi pourrait décider vis a vis de son fils, tout ce qu'il pourrait décider la concernant. Qu'allaient-ils devenir ?
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Voilà près d’une lune que Taena Merryweather était revenue dans la capitale, après cette retraite à Peyredragon qu’elle avait tout de même trouvé longue. Oh bien sûr, elle s’entendait très bien avec la reine Alyria et les deux femmes s’étaient d’autant plus rapprochées d’avoir passé tout ce temps loin de l’agitation de Port-Réal, avec leurs fils respectifs. Mais, depuis toujours, la jeune femme préférait les relations sociales à l’isolement, les musiques et les danses des banquets au calme et à la tranquillité, la ville à la campagne c’est notamment pourquoi elle était tout de même ravie d’être de retour à la cour. Notamment car il y avait bien sûr également Orton et Russel qu’elle avait pu revoir. Il était normal que son fils passe du temps avec son père et apprenne du seigneur actuel de Longuetable ce en quoi consistait sa mission en tant qu’héritier. Mais, Taena était toujours très heureuse de revoir son fils, qui grandissait à vue d’œil, après qu’elle ait eu à en être séparée.Il se faisait tard mais Taena venait d’emmener Russel auprès du Grand Mestre Alaric pour sa leçon d'agriculture. Le Grand Mestre était un expert en la matière. Bieffois d’origine lui aussi mais également roturier, il avait beaucoup de choses à apprendre à un futur seigneur bieffois capricieux sur les bords, comme l’était le petit Russel. Cependant, le mestre était un homme important désormais et son agenda était parfois bien rempli. S’il se faisait un plaisir d’enseigner sa matière de prédilection au petit garçon, il fallait parfois aménager les horaires de leurs leçons, pour rendre cela possible.
La bieffoise décida de passer par le parc. Pourquoi ne pas elle aussi faire une petite leçon de botanique à son fils, à l’aide des dernières fleurs et plantes survivantes de ce jardin ? Le petit Aubrey marchait lentement, calme, comme à son habitude, et curieux. Décidément, s’il avait hérité du physique exotique de sa mère, Aubrey semblait sur la bonne voie pour ressembler à son père en termes d’intérêt pour les choses intellectuelles. Le petit garçon aimait beaucoup apprendre et était très curieux. Son calme tranchait également avec le caractère parfois impétueux de son frère qui fut un bébé bien plus exubérant.
Le bambin au teint hâlé se tourna vers sa mère en montrant une fleur.
« Et ça ? », demanda-t-il, pour connaître le nom de la fleur. Taena se dit qu’à sa place et à son âge, Russel l’aurait sans doute arrachée pour venir la lui montrer de plus près. Les deux frères étaient décidément bien différents.
« C’est un perce-neige. C’est une fleur qui ne pousse qu’en hiver. Elle peut même pousser dans la neige quand il fait très froid. », dit-elle. Taena n’avait guère beaucoup de connaissances en matière de fleurs. Ce n’était pas une intellectuelle. Mais, étant devenue bieffoise par mariage, et veillant à l’éducation de son fils, elle avait appris bien des choses depuis son arrivée à Longuetable.
« Et celle-là ? », demanda-t-il en montrant une autre fleur.
« Mmh…Je ne sais pas. », avoua Taena lorsque son fils lui montra une autre fleur, rose cette fois. Il s’agissait en fait de viornes, mais la dame de Longuetable ne pouvait pas connaître tous les noms de toutes les fleurs. Contrairement au mestre, elle n’avait pas de formation de botaniste. « Elle sent bon ? », lui demanda-t-elle en se penchant vers la fleur. En effet, cette fleur était dotée d’un agréable parfum. Le petit garçon acquiesa. « Tu veux venir dans mes bras ? », lui demanda sa mère. Mais, le petit déclina d’un hochement de tête, préférant continuer à marcher tout seul et à observer les plantes du parc. Suivant son fils, Taena remarqua qu’ils n’étaient pas seuls dans le parc. En effet, la princesse Margaery se trouvait juste là devant, avec son nouveau-né.
« Princesse Margaery », la salua-t-elle d’une révérence appropriée lorsque l’on s’adresse à une princesse. « Avez-vous comme moi décidé de donner une petite leçon de botanique à votre fils ? », plaisanta-t-elle pour engager la conversation, étant donné que le petit prince Aemon n’était pas encore à même de parler. « Aubrey, tu dis bonjour à la princesse Margaery ? », demanda-t-elle ensuite à son fils. Taena savait que son second fils était un enfant tout simplement adorable. Beaucoup s’extasiaient devant son calme, sa politesse et également sur sa magnifique chevelure foncée, très fournie, et ses grands yeux noirs.
« Bonjour Princesse », dit le petit Merryweather, tout en prenant ensuite la main de sa maman. Ah vraiment, il n’existait pas de meilleur caractère pour être l’ami d’un prince que celui d’Aubrey. Comme quoi, les choses étaient bien faites. R’hllor, ou les Septs, n’avait jamais cessé de lui sourire.
*
Si tu ne voyais pas les choses ainsi dis moi et je changerais 
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Margaery Targaryen & @Taena Merryweather
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Elle avait beau se montrer assurée, Margaery n'avait jamais redouté l'avenir qu'en ce moment. Le regard glacial du Roi en disait long sur ce qu'il pensait de cette affaire. Elle ignorait s'il y croyait sincèrement, mais quelque soit son avis sur la question, il n'appréciait sans doute pas que la maison royale y soit affiliée. La Rose, quand à elle, tentait de se faire le plus discret possible. En d'autre temps, sans doute aurait-elle crier au mensonge, plaidant son innocence, cherchant des appuis pouvant témoigner de sa moralité et de son amour pour son père. Mais aujourd'hui, elle ne pensait qu'à Aemon. Elle ne voulait pas que son fils souffre de cette terrible histoire et cherchait qui aurait pu chercher à la descréditer de la sorte auprès des Sept Couronnes. Quiconque la connaissait de près savait combien le lien entre Mace et son unique fille était fort. Seule fille du seigneur de Hautjardin, elle avait toujours été traité comme une princesse, encouragée dans ce qu'elle entreprenait, choyé par l'affection paternelle et la présence de ses frères. Sa mort avait causé un choc à la jeune fille qui avait immédiatement quitté Port-Réal pour rentrer à Hautjardin. Plongée dans un mutisme de plusieurs semaines, elle avait mal vécu de perdre ce père qu'elle affectionnait tant. Suivi par la mort de Loras, les Tyrell enchainaient période de joie et de drame dont cette rumeur était le dernier évènement en date. Garlan avait bien tenté de la consoler, elle voulait connaitre l'avis de Willos à ce sujet avant d'envisager quoi que ce soit. Comment pouvait-on l'accuser d'une telle chose ? Certes, la mort de Mace avait aidé son désir d'épouser Aegon, mais jamais elle n'aurait pu orchestrer une telle chose ! Elle n'avait que seize ans à l'époque ! Caressant les rares cheveux blonds de son fils, Margaery regrettait qu'Aegon ne soit pas avec elle à cet instant ... Elle avait tant besoin de lui. Prise dans ses pensées, elle n'avait pas entendu les bruits de pas se rapprochant de cet endroit perdu dans les jardins du Roi. L'hiver n'était guère propice aux promenades et rares étaient cesx qui s'aventuraient jusqu'ici par plaisir. Elle fut donc des plus surprise en entendant la voix de Taena Merryweather s'adresser à elle, relevant les yeux pour observer la silhouette familière de la myrienne dont le fils semblait n'avoir conscience de qui elle était. « Lady Taena. » dit-elle d'une voix distraite, avant que la question de la dame de compagnie de la reine ne l'amène à baisser le regard sur son propre enfant. « Malheureusement, je crains qu'Aemon ne soit trop jeune pour tout cela. Mais il avait besoin d'un peu de calme. Après tant de temps à Lestival, nous ne sommes guère habitué au brouhaha de la cour, n'est-ce pas mon chéri ? » expliqua-t-elle tout en s'adressant autant à son fils qu'à celle venue troubler sa paix.
Quittant l'assise de pierre qui l'avait accueilli avant l'arrivée de la myrienne, Margaery se releva, Aemon dans ses bras, souriant devant le tout jeune fils Merryweather et sa salutation des plus polies et adorable. « Enchanté, Ser Aubrey. » lui dit-elle, l'affublant du titre honorifique dévolu aux chevaliers. Un titre qui plaisait souvent aux jeunes garçons et dont, elle en était certaine, siérait au petit lorsqu'il serait plus âgé. Après tout, il avait déjà un frère aîné pour être seigneur ... Elle accompagna ses quelques mots d'une révérence moins formelle en raison de la présence d'Aemon dans ses bras. Reportant son attention sur la mère, Margaery enchaina. « Bien que nous nous soyons déjà croisé rapidement depuis mon arrivée ... Je peux officiellement vous présenter mon fils à présent. Le prince Aemon Targaryen. » Le bébé n'appréciait guère d'être éloigné de la poitrine de sa mère, dans laquelle il avait trouvé refuge. Aggripant le tissus de sa robe, il tira dessus de ses petites mains, pour retrouver la chaleur disparue. Margaery repositionna la couverture d'Alla pour le protéger du froid et offrit à la bieffoise un sourire fatigué. Si Aemon était un enfant plutôt calme, sa naissance n'avait pas été simple et, couplé au voyage depuis Lestival et à ce qu'elle affrontait depuis son arrivée, elle était tout simplement épuisée.
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Lady Margeary semblait pensive, voir même inquiète. Si elle ignorait la cause exacte de l’inquiétude de la rose, Lady Taena n’en fut pas surprise. Plus tôt, la reine Alyria lui avait appris que des rumeurs circulaient sur la princesse. Lesquelles ? Taena l’ignorait, comme Alyria d’ailleurs. Le roi y avait apparemment fait allusion en présence de son épouse sans pour autant poursuivre sa phrase ou donner de plus amples explications. Mais, probablement ces rumeurs étaient-elles nuisible à la rose et sources de son inquiétude vainement dissimulée.« Je comprends. », répondit Taena. Elle aussi, venait de quitter un endroit très calme ; la forteresse de Peyredragon, pour retrouver l’agitation de la cour. Néanmoins, elle n’y était pas hostile. Peut-être que le petit Aubrey préférait pour sa part le calme de Peyredragon ? Difficile à dire. Il semblait s’y être plu mais il aimait également retrouver son frère aîné et son père ici, à la capitale.
La princesse née Tyrell salua ensuite le jeune fils de Taena, le gratifiant d’un titre qu’il ne possédait point encore, mais qu’il arborerait probablement un jour. Puis, elle présenta son propre fils à la dame de compagnie de la reine. Taena avait eu l’occasion d’entrevoir le visage, et surtout les cheveux typiquement valyrien du petit Aemon, mais brièvement. Elle s’approcha pour regarder l’enfant. Lady Taena avait envoyé un courrier, au nom de la famille Merryweather, pour féliciter le couple Targaryen de cet heureux événement. Elle se répéta pourtant : « Mes félicitations, Lady Margeary. C’est un beau petit prince que vous avez là. », dit-elle. « Un vrai Targaryen », ajouta-t-elle en souriant en faisant allusion aux rares cheveux argentés du petit garçon. Certes, il était aussi à moitié Tyrell, mais il semblait avoir hérité du physique valyrien de son père.
La myrienne se tourna vers son fils qui tirait doucement sur sa robe, réclamant son attention. « Je peux voir ? », demanda-t-il en chuchotant. Taena sourit à son petit garçon et acquiesa. « Aubrey aimerait voir le prince Aemon, lui aussi », expliqua Taena à Margeary, avant de prendre dans ses bras. Elle aurait peut-être été plus prudente avec Russel, à l’époque, qui aurait risqué de déranger le nouveau-né en voulant le toucher. Mais, avec Aubrey, point de risque. Le petit garçon se contenta d’observer, du haut des bras de sa mère, le dernier-né Targaryen, qui lui aussi adressa un regard curieux à cet autre bébé, plus âgé que lui, qui le regardait.
« Bonjour Prince Aemon », dit le petit Merryweather, mais le fils de Margeary Tyrell coupa le contact visuel avec Aubrey pour se blottir à nouveau contre sa mère. « Ne t’en fais, il ne peut pas encore parler », lui expliqua Taena. « Tu veux redescendre ? », lui demanda-t-elle et son fils, indépendant, acquiesça.
« Avez-vous apprécié votre séjour à Lestival ? », demanda ensuite Taena à la princesse. Après tout, c’était tout de même son époux qui signait de sa main la reconstruction de ce château, autrefois marqué par une mystérieuse tragédie. Etaient-ce ces mystérieuses rumeurs qui affectaient autant la princesse ? Car Margaery Tyrell semblait aussi épuisée que peu ravie d’être de retour à la capitale.
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Margaery Targaryen & @Taena Merryweather
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Aemon était son rayon de soleil, sa bouffée d'oxygène dans cette ville qu'elle avait si ardemment désiré retrouver mais qui, à l'évidence, n'éprouvait à son égard que méfiance. Que n'aurait-elle donné pour finalement retrouver la quiétude de Lestival et la bonté des Cole. Lanna Cole et son époux, si bienveillant à leur égard, Melara si rafraîchissante dans sa conversation. Elle qui avait tant aimé la cour avait la sensation de se retrouver au piège d'un nid de serpent, plus seule que jamais. Elle ne voulait trop peser sur Garlan, séparé de son épouse et de leurs enfants pour venir la soutenir et la protéger. Toutefois, parler d'Aemon lui faisait oublier le tracas de son arrivée discrète, l'embarras d'être la cible d'histoires mensongères se répandant plus vite qu'une trainée de poudre. « Je vous remercie, Lady Taena. » dit-elle en caressant la tête de son fils, les yeux empreint d'un amour que seules les mères peuvent comprendre. « Il est vrai qu'il tient énormément de son père ! Mais je vous assure qu'il a la gourmandise des Tyrell. » ajouta-t-elle dans un éclat de rire tandis qu'elle devait se rendre à l'évidence que, aussi jeune, les ressemblance entre son fils et les siens étaient pour le moins subtiles. C'était dans l'appétit de l'enfant que Margaery aimait rire à y reconnaitre les tendances affectueuse de son défunt père ou de Garlan pour la nourriture. Sa grand-mère, ayant vu naitre des générations de petites roses avait déclaré que si le petit prince arborait la jolie couleur lavande des Targaryen, il possédait cependant les yeux en amande et les longs cils de Margaery. Un autre enfant réclama alors de l'attention et observa avec un sourire la myrienne prendre dans ses bras le petit garçon pour l'approcher d'Aemon. Aubrey était trop jeune pour comprendre les subtilités d'une étiquette qui distanciait la couronne du reste de la noblesse mais à cet instant, Margaery fut ému de voir un si petit être braqué sur son fils un regard si curieux. Aubrey avait l'âge qu'aurait du avoir Gaemon et la Tyrell ne pouvait qu'en être troublée. Aemon, lui, grimaça d'être ainsi dérangé par les voix des deux femmes mais la proximité du visage du jeune Merryweather le coupa dans son envie de pleurer, se prêtant à observer le petit bieffois tout en faisait des bulles avec sa bouche. Le teint pâle d'Aubrey contrastait avec ses cheveux sombre, une différence de couleur qui attirait sans nul doute l'attention du nouveau-né dont la vision n'était pas des plus affinée.
Finalement, Aemon se détourna, revenant vers elle et sa chaleur rassurante, son odeur familière. Le petit dragon n'était guère habitué à rencontrer tant de monde: Lestival avait été un cocon protecteur où seul ses parents, Jaelyx et en de rares occasions, les Cole ou les Tyrell l'approchaient. Ici, à Port-Réal, il avait déjà été dans les bras de quelques servantes, de son grand-père et avait rencontré maintes et maintes personnes en moins de 24 heures. Elle accorda à Taena une mine désolée tandis que cette dernière expliquait à Aubrey qu'Amen était trop jeune pour lui répondre. Alors que la myrienne le reposait par terre, Margaery s'adressa une nouvelle fois à l'enfant. « J'espère que vous serez aussi ami avec lui, Aubrey. Il a hâte de pouvoir jouer avec vous et le prince Aerion. » Aemon devait se sociabiliser: bien que très jeune, Margaery ne voulait pas qu'il reste à l'écart et devienne un enfant timide, craintif ou, au contraire, tyrannique et égoïste. À Hautjardin, elle avait grandit entourée de ses cousins, de ses frères. Loras n'avait que quelques mois de plus qu'elle mais ils avaient toujours agit en duo. Aegon non plus n'avait jamais connu la solitude: malgré les années qui le séparait de sa soeur aînée, il avait eut Rhaenys et Robb Stark pour animer ses journées au Donjon Rouge. Reportant son attention sur Taena, elle hocha la tête sans grande conviction: bien qu'elle en regretta le calme et la bienveillance de ses hôtes, elle ne supportait plus d'être si loin de tout, comme exilée suite à la décision d'Aegon. Le statut étrange qu'ils avaient aujourd'hui la mettait mal à l'aise, l'inquiétait pour l'avenir. Elle tâcha toutefois de faire bonne figure, dissimulant une partie de la détresse ressentie durant son long séjour au palais d'été. « Et bien, votre époux a fait un travail remarquable je vous assure. Et bien que l'hospitalité des Cole ait été grandement apprécié, je ne peux qu'être heureuse de retrouver les appartements que mon époux et moi même avons laissé. » Un joli compris dans ce qu'elle ressentait. Car bien qu'elle soit tout à sa joie de retrouver ce qu'elle avait considéré comme son "chez elle" elle devait admettre être quelque peu déçue de n'y trouver ce qu'elle avait tant idéalisé à Lestival. « Quel dommage que notre séjour se soit déroulé en plein hiver. Bien que j'ai prié pour le retour d'un été chaud, la neige est tout ce que j'ai pu obtenir des dieux. » Et par les Sept que cette région maudite pouvait avoir une météo désagréable !!
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Ce fut Taena et non son fils qui répondit à la princesse Margaery. Elle ressentait sans peine dans ses paroles l’anxiété d’une mère qui craignait que son fils ne soit pas intégré dans la société de cour, et surtout au sein de la famille royale, après la renonciation au trône de son père. De son point de vue, il n’était pas idéale pour une princesse de montrer ainsi ses fragilités, ses vulnérabilités, surtout dans son cas…« Oh, Aubrey est un petit garçon sociable. Il se fera un plaisir de jouer avec le prince Aemon », dit-elle. Elle avait préféré répondre à la place de son fils afin d’éviter une maladresse de sa part. Après tout, Aubrey était encore bien trop jeune pour comprendre toutes les subtilités de l’étiquette et de la diplomatie. Après tout, Aubrey aurait pu répondre que le prince Aemon avait l’air trop petit pour jouer…
Le deuxième né de Lady Taena ne contredit cependant pas sa mère. C’était un enfant sage et contrairement à son frère, il ne ressentait pas le besoin de parler sans cesse.
« Et bien, votre époux a fait un travail remarquable je vous assure. Et bien que l'hospitalité des Cole ait été grandement apprécié, je ne peux qu'être heureuse de retrouver les appartements que mon époux et moi même avons laissé. », dit Margeary.
« Je vous remercie pour lui. », répondit Taena. « Je suis très fière de lui et de son travail. C’est un architecte de grand talent. Mais, le principal secret, je pense, est qu’il fait ce qu’il aime. », dit-elle. Orton avait en effet très tôt éprouvé un intérêt pour l’art et l’architecture. Russel, leur héritier, semblait pour sa part plus attiré par les arts de la guerre. Orton partageait toutefois avec lui sa passion pour l’ingénierie et l’architecture et Russel y montrait de l’intérêt. Mais, il semblait toutefois montrer plus d’attachement à l’épée et au bouclier. Quoi qu’il en soit, il serait seigneur, un poste qui lui plairait tout autant. Aubrey, sans doute, suivrait la voie de la chevalerie.
« Vous avez donc rencontré Lady Lanna et Lady Melara. », s’enthousiasma Taena. « Ne sont-elles pas charmantes, toutes les deux ? », ajouta-t-elle. « Lady Lanna et moi nous connaissons depuis de longues années. Nous étions amies à Myr. Lord Tylan et Lady Lanna ont même assisté à mon mariage avec Orton, avant notre arrivée à Westeros. Nous avons entretenu une correspondance toutes ces années…Mais quelle joie cela a été de se revoir en chair et en os, enfin ! », expliqua Taena. Elle pourrait en effet désormais voir de temps à autre son amie, à Lestival ou à Port-Réal. Quant à Orton, nulle doute qu’il aurait de nombreuses occasions de croiser à nouveau Tylan, étant donné les travaux qui l’amenait souvent à Lestival.
« Oh, ne m’en parlez pas, je n’en peux plus de cette saison qui n’en finit pas ! », dit la myrienne. « Je ne sais pas comment font les nordiens ou même les conflanais et les valois. Je n’ai jamais connu de telles températures de ma vie ! » En effet, à Myr, l’hiver ne se faisait pas autant ressentir. Le premier hiver que la jeune femme avait connu, enfant, avait donc été bien loin de celui-là.
« Alors, votre petit prince a-t-il déjà fait la connaissance de son royal grand père ? », osa-t-elle demander, avec le sourire et avec bienveillance. Alyria et Taena étant très proches, la myrienne savait très bien que la reine n’avait pas encore rencontré Aemon. Cependant, malheureusement, Rhaegar ne disait pas toujours tout à Alyria…
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Margaery Targaryen & @Taena Merryweather
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Bien que sa question n'appelait réellement de réponse, Margaery darda son regard perçant sur Taena alors que celle ci prenait la parole à la place de son fils. Il était évident que les mots de la myrienne étaient polis en raison de son titre mais la jeune femme avait la désagréable impression que cela était tout. si elle gardait de la Dame de Longuetable de bons souvenirs, l'ancienne Tyrell n'était pas stupide pour autant: leur perte soudaine d'influence, la rumeur la concernant ... Ce qu'elle percevait dans la voix, dans le regard de Taena Merryweather ne lui étaient pas étrangers. Ainsi donc, même elle ? Songea la jeune femme tandis que son visage quittait le sourire habituel qu'elle arborait en public pour une mine plus neutre. Se détournant du petit Aubrey, Margaery reprit Aemon contre elle, dissimulant à nouveau son teint pâle et ses yeux mauves au regard de la myrienne en ajustant sa couverture. Poser son regard sur son fils l'aida à reprendre contenance, à chasser les sombres pensées qui l'habitaient. Changer de sujet était encore pour le mieux. Et Lestival était le meilleur de tous: Margaery savait combien Taena était fière de la réussite de son époux et la jeune femme le prouva en s'extasiant du succès qu'Orton Merryweather avait acquis suite à sa nomination au poste de Grand Architecte et au dévoilement de Lestival. « J'imagine qu'il doit être fortement sollicité à présent ? Une telle réussite que celle de Lestival a du éveillé les désirs de bien des nobles seigneurs présent au tournoi. » questionna la princesse, imaginant mal comment avec ce rôle et celui de son épouse, le couple pouvaient trouver le temps de rentrer sur leurs terres. Ceci dit, cela n'avait jamais semblé être ce qui l'attirait: Longuetable, le Bief ... A présent dans l'ombre de la reine, elle tenait là une place que bien des femmes devaient lui envier et la charge de son époux auprès du Roi ne la forçait pas à s'éloigner de la Cour comme d'autre devaient le faire. Lestival était également l'occasion de parler des Coles, ayant prit possession des lieux peu après le royal entretien de Lord Tylan et la grâce du Rhaegar Targaryen envers sa famille. « Oh j'ignorais que vous vous connaissiez si bien ! J'oublie parfois que vous n'êtes pas originaire de ce continent. » lui dit-elle avec un sourire quelque peu crispée, encore agacer de son constat précédent. La pique était subtile rappelant les années de Taena sur Westeros, suffisamment pour que Margaery ne souvienne pas du choc bieffois autour de l'arrivée de cette femme venue d'Essos. Pique qui se voulait gentille. Margaery ne parvenait à oublier l'affection qu'elle avait pour Taena suite à sa réaction impulsive. Il fallait qu'elle passe à autre chose: Taena était la dernière personne sur qui évacuer la frustration des regards en coin. « Ce sont des personnes absolument charmantes. Je regrettais presque de devoir les quitter, toutefois nous ne pouvions abuser de leur patience. Et puis, Lady Melara et sa mère ont un mariage a préparer. Vous souvenez vous du mien, Lady Taena ? » Elle gardait en tête une soirée mémorable quelques semaines avant le mariage lorsqu'accompagnée de sa mère et de sa grand-mère, elle était revenue à Port-Réal pour organiser l'évènement. Une union était une chose merveilleuse, surtout lorsque les parties en présence éprouvaient, à défaut d'amour, dz l'attirance. Et Margaery avait vu l'oeil de Godric Manning sur sa promise. Ce mariage, prévu pour la fin d'année, promettait d'être une belle journée et, ayant déjà trop tarder à rentrer à Port-Réal, la princesse ne voulait pas risquer de perdre le lien longuement construit avec les femmes Cole durant son séjour. C'était une bonne chose qu'elles restent ensemble pour ces dernières lunes si spéciales. Poussant un soupir, Margaery, caressa le front de son fils, nostalgique. « Cela me semble si loin ... Toujours est-il que leur présence était des plus sympathiques. Bien qu'elles aient été absente quelques temps, je dois admettre que Lord Cole a une épouse des plus exotiques avec une conversation très agréable. Quand à Lady Melara ... Bien qu'elle connaisse déjà Westeros, sa présence était d'une fraicheur ! J'adore mes cousines mais vous savez combien la famille peut être souvent source de désagrément. » Elinor n'était pas connu pour avoir le caractère le plus simple de Hautjardin et les quelques lunes de vie commune à Port-Réal, avant leur grand voyage, avaient permit à bien des gens, notamment des intimes de la couronne, de s'en rendre compte. Après la mort de Loras et Gaemon, il n'était pas rare d'entendre les deux Tyrell élever la voix, bien qu'en définitive, Margaery obtenait toujours le dernier mot. Mais revenant au sujet des Cole, la princesse reprit. « J'imagine que nous vous verrons souvent à Lestival ? Cela ne serait guère étonnant que notre reine préfère le palais d'été lorsque les beaux jours reviendront. Et je peux assurer que Lestival est bien plus calme que ne l'est Port-Réal, et ce bien que le Donjon Rouge m'ait quelque peu manqué. » C'était un euphémisme: les journées avaient parfois parut longues lorsque Aegon la laissait pour rejoindre Lord Tylan, d'autant plus pendant le voyage de Lanna et Melara ! Toutefois, la transition était toute trouvée et elle partageait l'avis de la myrienne sur l'hiver déjà bien installé. « Je me souviens avoir eut une telle conversation avec Lady Sansa il y a plusieurs années ! Mais je vous rejoins, j'étais bien jeune lors du dernier hiver et j'ai l'impression que celui ci est bien plus mordant ! Je n'ose imaginer ce qu'il doit en être à Winterfell ! » Elle sentait ses os gelés dans son corps à cette idée. Pauvre Robb, comme il devait regretter le temps estival de Port-Réal, désormais soumis à ses obligations de suzerain du Nord. « En avez-vous beaucoup souffert à Peyredragon ? » Demanda-t-elle alors, évoquant le séjour de la reine et du nouvel héritier dans la demeure ancestrale des Targaryen durant le voyage du Roi vers le Val. Peyredragon était une étrange forteresse qui ne plaisait pas à tout le monde. Et bien qu'appartenant aux terres de la Couronne, le climat y était souvent morose et capricieux. « Oui ! Le lendemain de notre arrivée ! Nous avions hâte de présenter notre petit prince au Roi. Aemon a été des plus sages, un véritable petit ange. » répondit-elle a la question de la Merryweather, songeant à la rencontre officielle tant attendue et pourtant la figeant encore au souvenir des tensions de l'instant.
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Ce sourire quittant le visage de la princesse Margeary ne passe pas inaperçu pour la bieffoise de mariage. Taena Merryweather devinait très bien les craintes que devait nourrir la princesse à l’égard de l’avenir de son fils. Celui d’Aubrey, qui n’était qu’un second fils Merryweather, paraissait bien plus prometteur et brillant que celui du petit Aemon. Cet enfant qui aurait dû naître pour être roi été amené à n’être rien. Un enfant qui pourrait aisément devenir jaloux et convoiter le trône ou même, dans le cas où son si jeune oncle le prince Aerion serait un jour la cible de critiques, faire office de rival. « J'imagine qu'il doit être fortement sollicité à présent ? Une telle réussite que celle de Lestival a du éveillé les désirs de bien des nobles seigneurs présent au tournoi. »
Y avait-il une pique déguisée dans les dires de Margeary ? Après tout, si Orton était grand architecture du roi, il n’en demeurait pas moins un noble et n’allait pas tout à coup commencer à assumer contrat sur contrat, comme un simple marchand. Taena ne s’en offusqua cependant pas.
« Oh peut-être mais Orton a déjà bien assez de travail avec les projets de sa Majesté. », répondit-elle simplement.
Margeary expliqua ensuite qu’elle ignorait que Lanna Cole et Taena se connaissaient si bien, ajoutant qu’elle oubliait parfois que Lady Merryweather n’était pas du continent.
« Oh voyons, ne vous sentez pas obligée de dire cela, princesse. Je sais que je ne ressemblerais jamais à une vraie bieffoise. Il suffit d’observer la couleur de ma peau et celle de mes cheveux pour s’en rappeler. Mon petit Aubrey aura le même problème. Et pourtant, c’est bien un vrai petit bieffois. », dit-il en riant légèrement, sur le ton de la plaisanterie. Elle ne semblait pas prendre cela au sérieux ou s’en soucier à outrance. Aubrey aurait certes l’air d’un dornien mais il n’en mourrait pas pour autant. Ses garçons seraient des hommes forts, il en faudrait plus pour les mettre à terre. Si cela était une pique que Margeary lui avait lancée, Taena ne l’avait en tout cas même pas remarquée. La myrienne n’avait décidément aucunement honte de ses origines étrangères ou de ses origines sociales. Il en fallait bien plus pour l’offusquer.
« Ce sont des personnes absolument charmantes. Je regrettais presque de devoir les quitter, toutefois nous ne pouvions abuser de leur patience. Et puis, Lady Melara et sa mère ont un mariage à préparer. Vous souvenez vous du mien, Lady Taena ? »
« Oh c’est vrai, quelle joie pour Lady Melara, son futur époux semble parfait pour elle ! », répondit Taena avec le sourire. « Bien sûr que je me souviens de votre mariage !. Personne parmi les invités n’est près de l’oublier. C’est un superbe événement et vous étiez une mariée des plus ravissantes », dit la myrienne. C’était la vérité. Le mariage d’Aegon Targaryen et de Margeary Tyrell avait été des plus somptueux. Après tout, à l’époque, il s’agissait du mariage d’un prince héritier…
Margeary lui confia d’ailleurs que ce temps lui paraissait bien loin et Taena ne pouvait que comprendre pourquoi elle pensait ainsi. Elle qualifia la présence de Melara à Lestival de rafraichissante car même si elle aimait beaucoup ses cousines, la famille pouvait être source de désagrément…
« Bien sûr, je comprends. », répondit Taena avec un léger sourire, elle qui pour sa part, n’avait pas eu la meilleure des relations avec sa sœur Wenera et n’appréciait pas particulièrement la cousine de son époux, Lady Jeyne.
Margaery se demanda ensuite s’ils se verraient souvent à Lestival. Ainsi, le couple princier était-il bien parti pour continuer à y résider ? Pour sa part, Taena n’était pas certaine qu’en présence d’Aegon et de Margaery, la reine Alyria décide de déménager vers Lestival lorsque l’Eté ferait à nouveau son apparition. Après tout, l’abdication d’Aegon avait propulsé Aerion au poste d’héritier et engendré une situation délicate qui l’était devenue encore plus maintenant qu’Aegon lui-même était père d’un enfant qui pour sa part, n’avait pas choisi d’abandonner les prérogatives qui auraient dû lui échoir.
« Peut-être bien. En tout cas, là où la reine décidera d’aller, je la suivrais. », répondit Taena. « Et puis, dans tous les cas, il se pourrait que j’ai à rendre visite à Orton là-bas. Après tout, pour sa part, il risque d’y passer encore pas mal de temps. Et Russel l’accompagne souvent maintenant ; il a neuf ans déjà, il a besoin d’apprendre de son père. » expliqua Taena. La conversation s’orienta ensuite sur l’Hiver et son climat bien difficile pour une myrienne.
« En avez-vous beaucoup souffert à Peyredragon ? » Demanda Margeary, évoquant le séjour de la reine et du nouvel héritier.
« Je vous avoue qu’entre les pluies diluviennes et le vent incessant, Peyredragon ne semble guère une île idéale pour une myrienne comme moi. », répondit Taena avec le sourire. « Cependant, j’imagine que prendre un peu congé de la capitale et de son agitation de temps en temps ne peut qu’être bénéfique. », déclara-t-elle. Cela l’avait sûrement été pour Alyria, en tout cas. Taena, elle, n’avait pas spécialement besoin de se trouver loin de l’agitation, étant une fille de la ville. « Et Aubrey s’est bien amusé à découvrir cette nouvelle forteresse avec le Prince, n’est-ce pas Aubrey ? », dit-elle en regardant son fils.
L’adorable petit Merryweather hocha la tête. « Et aussi, on a joué à se cacher. », commenta-t-il. En effet, le petit Merryweather et son meilleur ami s’étaient beaucoup amusé à jouer avec leurs mères à caches caches dans cette forteresse inconnue. Bien sûr, Alyria et Taena avaient surtout fait semblant de ne pas les voir et de les chercher en vain, car du haut de leurs deux années de vies, les petits garçons n’étaient encore très au fait des règles de bases pour trouver une bonne cachette.
« Ah oui c’est vrai ! Et le Prince Aerion et Aubrey sont très doués à ce jeu, Lady Margeary. La reine et moi avons eu grande peine à les trouver. », dit Taena, en regardant d’un air complice sa compatriote bieffoise, lui signalant évidemment qu’en réalité, les deux petits n’étaient pas encore si doués que cela à ce jeu.
queen of nothing
No one who wears a crown is ever safe
Margaery Targaryen & @Taena Merryweather
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La réussite des Merryweather était un exemple pour toute la noblesse westerosi: d'exilé, il était devenu Grand Architecte Royal et restaurait l'un des palais les plus beaux des Sept Couronnes, effaçant le drame qui s'y était produit le jour de la naissance de Rhaegar Targaryen. La tragédie de Lestival ... Triste épisode dans l'histoire de la dynastie au dragon trycéphale puisque la plupart de ses membres avaient trouvé la mort ce jour là. Hochant la tête répondit « J'imagine. Je vous en prie, transmettez lui tous mes encouragements. Lord Orton est la fierté de notre région. » Il mettait tout le Bief et son savoir à l'honneur. Car la région avait avait tout la réputation d'être le grenier de Westeros: ses vastes champs permettaient une vaste agriculture et les échanges commerciaux de la route de la Rose avait aidé les Tyrell et les familles alentours à s'enrichir rapidement. Aujourd'hui, Hautjardin était la seconde maison la plus prospère des Sept Couronnes, laissant la tête aux Lannister. Les Targaryen, de part le nature royale, jouaient hors compétition. Amener une renommé via des taches plus intellectuelles était une bonne publicité pour le Bief et elle espérait que la confiance royale perdurerait encore longtemps. Seul ombre au tableau de la perfection des Merryweather, le mariage d'Orton et Taena de Myr: véritable scandale à l'époque. Trop jeune pour en avoir comprit les enjeux, Margaery en oubliait presque les origines myrienne de son interlocutrice bien que son exotisme se ressente dans chacune de ses paroles. « Et pourtant, je me plais à croire que c'est tout comme. » Lui assura-t-elle, considérant Taena comme une bieffoise à part entière et non une étrangère parvenue. Son regard se posa sur le petit Aubray dont la peau hâlée serait peut être un jour sujet à discrimination parmi ses compatriotes avant de le reporter sur son propre enfant. « J'espère que la nouvelle génération saura être plus sage que ses prédécesseurs en matière d'acceptation. En tout cas, sachez que je mettrais un point d'honneur dans l'éducation de mon fils pour qu'il n'y ait nulle différence de jugement entre Aubrey et les autres enfants du Bief de sa part. Et je suis certaine que mes neveux sont élevés de la même manière. » Aemon était un exemple de perfection Valyrienne: cheveux d'argent et regard mauve, peau pâle et traits fins. Des caractéristique du contienet de l'Est eux aussi mais qui avait été accepté, valorisé. Le sang du dragon, appelaient-ils ça. La pureté valyrienne. L'arrivée des maisons Valyrienne dans le chaos des Sept Couronnes avaient du être un choc. Andar, Roynars ou Premiers hommes ne possédaient pas de physique si typique.
Alors que venait le sujet des Cole, que Lady Taena connaissait de longue date, Margaery se replongea dans le souvenir de son propre mariage, obtenant compliment de la part de la myrienne. Elle eut un rire et un regard entendu « Oh tenteriez vous de me flatter ? Je vous remercie ! Si seulement ... Nous n'étions pas en proie à tant de ténèbres, je me serais fais un plaisir d'apporter mon soutient à ce mariage. Mais j'en conviens, ils formeront un très joli couple. » Malheureusement, elle n'était pas en position de faire quoi que soit en dehors de prodiguer des conseils et d'assister à la noce. Elle ne doutait pas, cependant, que l'affection des Cole pour leur fille, et l'importance de ce mariage pour les Manning rende l'évènement magnifique malgré tout. Se profilait alors le propre séjour de la bieffoise d'adoption à Peyredragon et les projets qu'elles avaient pour la suite. Elle nota, à nouveau, une certaine retenue dans la réponse de la brune mais tenta de ne pas s'y attacher, se contentant de constater. « Votre loyauté à son Altesse est admirable. Et bien, prions pour un été prochain ! Lestival demeure bien plus agréable que Peyredragon et je suis sur qu'ici ou là-bas, retrouver les vôtres doit être une source de satisfaction. » Après tout, cela ne devait pas être évident de vivre si loin de son époux tout ce temps et la princesse ne doutait pas que les travaux de finitions du palais orageois iraient bien plus vite avec un peu plus de chaleur et un peu moins d'obscurité. Toutefois, le quotidien de Peyredragon semblait mouvementé. Bien que le nouvel héritier soit jeune, et son camarade de jeu tout autant, ils semblaient donner du fil à retordre à leurs mères. Margaery se tourna a nouveau vers le petit. « Oh ? Et bien, Ser Aubray, voilà un talent que vous possédez sur moi. » lui dit-elle en rigolant avant de redonner son attention à Lady Taena. D'un ton plus bas, presque un chuchotement, elle demanda « Ne craignez vous pas les couloirs du Donjon Rouge ? Il parait que l'on peut s'y perdre si rapidement ... » Son regard dévia à nouveau vers le petit garçon à l'air angélique. C'était parfois les plus sages qui se montraient les plus diabolique, lui avait dit sa mère lorsqu'avec nostalgie, elles avaient évoqué les frasques d'enfant de Loras. « En tout cas, Lady Taena, j'espère que la reine et vous accepterez de le gratifier de vos conseils en matière de maternité. Ma soeur, Lady Daena, est à nouveau enceinte et ma très chère mère est rentré à Hautjardin pour lui venir en aide. Quand à ma grand-mère ... Je crains que le climat hivernal ne lui convienne guère. » affirma-t-elle poliment tout en berçant doucement un Aemon s'endormant.
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« J'imagine. Je vous en prie, transmettez-lui tous mes encouragements. Lord Orton est la fierté de notre région. », avait dit Margeary.Taena inclina humblement de la tête pour remercier la princesse. « Il sera très honoré de les recevoir », dit-elle. La carrière d’Orton était certes synonyme de réussite mais dire qu’il était la fierté de la région était sans doute une gentille flatterie de la part de la princesse. En effet, on n’oubliait guère dans le Bief le passé d’exilé des Merryweather et le mariage inhabituel fait par Orton. Port-Réal était sans aucun doute plus ouverte d’esprit que les vertes prairies du Bief…
La princesse Margaery, pourtant, faisait figure d’exception. Unique fille de feu Garlan Tyrell, la demoiselle était intelligente et savait voir au-delà des préjugés de sa région. Polie en toutes circonstances, agréable et sympathique avec les nobles de toutes origines et avec les plus démunis aussi, la jeune femme avait tout pour être une parfaite princesse, et même plus tard, une parfaite reine. Mais, les lubies d’Aegon en avaient décidés autrement…
La née-Tyrell poursuivit d’ailleurs en soutenant un discours tout à fait inclusif, expliquant qu’elle élèverait son fils de sorte à ce qu’il ne fasse point de différence entre un petit garçon au teint hâlé comme Aubrey et un bieffois au physique plus classique.
« Je ne peux que vous soutenir en ce sens, princesse. », répondit Taena avec un humble sourire. « Je sais cependant que cela ne sera point le cas de tous, car certaines choses mettent bien du temps à changer... Mais, je tâcherais d’élever mon fils de sorte à ce qu’il sache faire face aux potentiels regards sans en être trop affecté. », dit-elle. En tout cas, pour ce qui était de Russel, il n’y avait point à s’en faire. Le jeune garçon était certes doté du physique tout à fait bieffois de son père mais il était visiblement bien parti pour ne point être homme à se laisser dicter sa conduite. Son amitié avec Loreza Sand le montrait bien, même si elle était rythmée par quelques conflits d’enfants. « Et puis, pour l’heure, et surtout ici, Aubrey n’a pas à se soucier de cela. C’est une chose que j’apprécie beaucoup avec la vie à la capitale ; nous pouvons y rencontrer des personnes de toutes origines, aussi différentes et intéressantes les unes que les autres. », dit-elle.
« Votre loyauté à son Altesse est admirable. Et bien, prions pour un été prochain ! Lestival demeure bien plus agréable que Peyredragon et je suis sur qu'ici ou là-bas, retrouver les vôtres doit être une source de satisfaction. », dit ensuite Margaery quand la conversation dériva sur la demeure de Peyredragon, où Taena avait suivi sa reine il y a peu.
« Oh, la reine est une grande dame, elle mérite amplement que je brave la pluie incessante de Peyredragon pour elle. », plaisanta Taena, qui appréciait vraiment sa reine, malgré leurs grandes différences. « Evidemment, ça l’est. Mais, lorsque je suis avec la reine Alyria et le prince Aerion, je suis loin de me sentir seule au contraire, je suis bien entourée », dit-elle. La grossesse simultanée des deux femmes les avaient beaucoup rapprochées et c’était tout naturellement que l’éducation de leurs deux fils, - un premier né pour Alyria, un second pour Taena -, s’était faite de concert.
Le petit Aubrey prit alors timidement la parole pour rappeler à sa mère les parties de cache-cache qu’il avait aimé mener avec Aerion.
« Oh ? Et bien, Ser Aubray, voilà un talent que vous possédez sur moi. Ne craignez vous pas les couloirs du Donjon Rouge ? Il parait que l'on peut s'y perdre si rapidement ... », lui demanda la princesse Margaery en chuchotant, comme si cela était un secret. Le petit Aubrey réfléchit un court instant puis secoua doucement la tête de droite à gauche.
« En tout cas, Lady Taena, j'espère que la reine et vous accepterez de le gratifier de vos conseils en matière de maternité. Ma soeur, Lady Daena, est à nouveau enceinte et ma très chère mère est rentrée à Hautjardin pour lui venir en aide. Quand à ma grand-mère ... Je crains que le climat hivernal ne lui convienne guère. »
Taena sourit poliment à la princesse. La reine Alyria était encore très blessée par la décision de son beau-fils Aegon de renoncer à son trône, décision qui avait propulsé Aerion au titre d’héritier. L’épouse Merryweather doutait donc sincèrement que Lady Alyria ne souhaite passer beaucoup de temps en compagnie de Margaery et d’Aegon prochainement… Si Lady Merryweather ne doutait pas du fait que Margeary ferait une bonne mère, elle s’inquiéterait surtout, à sa place, de la situation politique délicate de leur petite famille. Et voilà qu’en plus la demoiselle était seule, sans sa mère et sa grand-mère, restées dans le Bief… Bon, Taena n’avait elle non plus jamais pu compter sur de précieuses figures féminines au sein de sa famille. Mais, elle avait veillé à connaître son époux. Jamais Orton n’aurait pris une décision politique importante sans la consulter avant. Sur ce point, elle ne pouvait que plaindre la princesse Margeary et demeurer pleine d’incompréhension devant le geste d’Aegon, qu’elle ne pouvait que qualifier mentalement de stupide. Enfin ! Et dire que beaucoup voyait en lui le héros de R’hllor…N’était-ce pas aller contre le Dieu Rouge que de fuir ainsi devant son destin ?
« Oh quelle joie pour notre suzeraine ! », dit Taena à propos de Lady Daena Tyrell. « J’espère que sa grossesse se passera sans encombres. », ajouta-t-elle. Elle poursuivit : « Et bien sûr, c’est avec plaisir que je vous ferais profiter de mon expérience. Mais, je ne doute pas une seconde que vous ferez une bonne mère pour votre fils, Lady Margeary. », dit la bieffoise d’adoption, souriante.
« Je pense qu’il est l’heure pour Aubrey d’aller se coucher. », dit-elle ensuite. En effet, le petit garçon n’avait encore que deux ans et à cet âge, il était préférable de ne pas trop varier les heures de coucher. Taena comptait mettre son fils au lit avant d’aller chercher son premier-né à la sortie de sa leçon particulière en compagnie du Grand Mestre Alaric, au sujet de l’agriculture. De plus, cela faisait un moment déjà que Taena et son fils se promenaient dans le par et elle ne voulait pas qu’Aubrey prenne froid. « Je vous souhaite une bonne promenade, Princesse. Et un très bon retour parmi nous. », ajouta-t-elle avec le sourire, avant d’incliner poliment la tête pour prendre congé.
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