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L'Antre du Dragon [Wynafryd Manderly & Torrhen Holt]

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L'Antre du Dragon

   
An 302 Lune 6 semaine 1 - Blancport

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Le Nord, demeurait le Nord. L'austérité de son charme n'était plus à prouvé, tout comme le froid qui le touchait. Pourtant cela faisait du bien fouler à nouveau le sol de cette région qui l'avait vu naître. Torrhen n'avait pas encore regagné la demeure familiale. Non loin de là. Il s'était d'abord étonné de la proximité de la jeune femme à ses côtés face aux marins puis s'en était accommodé. Au lieu de prendre directement la direction de la Sentinelle après avoir posé pied à terre, il s'était rendu dans la demeure des Manderly où on l'avait accueillit en fonction de son rang. Pourtant, il n'était pas resté longtemps dans la pièce qu'on lui avait alloué, tout juste celui de faire sa toilette. Tout au plus demeurerait il une journée ou deux à Blancport, le temps de récupérer de la fatigue du voyage et de préparer son voyage vers la Sentinelle.

La Manderly lui avait fixé rendez vous à l'Antre-du-Loup. Cette ancienne construction ne possédait plus son utilité d'antan, ne servant plus qu'à abriter un Bois Sacré ainsi qu'un lieu d'emprisonnement. Ce n'était pas le cadre le plus intéressant du monde. Pourtant, elle recelait pour le jeune homme un certain attrait. En effet, sa propre famille, la maison Holt avait un jour occupé cet antique lieu. Cela remontait à des siècles.

« Quelques heures ». C'était ce que Wynafryd lui avait dit. Il eut une pensée quelque peu nostalgique à cette pensée. Depuis sont départ de la Sentinelle pour rejoindre le cortège maritale, Torrhen s'était fortement rapproché de la petite fille de Lord Wyman. Leur amitié naissante s'étant transformée en passion plus intime. Et même si l'attaque des pirates consistait en un événement malheureux, l'avoir traverser avec elle avait encore plus renforcé leur lien. Lorsqu'il l'avait abandonné sur le port, la jeune dame était en compagnie de celle qui devait être sa sœur. Même si les deux jeunes femmes partageaient des traits communs, il ne lui avait pas trouvé le charme, ni le réconfort qu'il chérissait tant dans le regard de la Sirène.

Il faisait froid et la fourrure qu'il portait sur ses vêtements le réchauffait suffisamment. Elle avait quelque peu souffert des affres de l'air marin mais il n'avait pas jugé bon d'en changer. Cela ne l'empêcha pas d’arpenter les contours des murs extérieurs, comme pour chercher à s'occuper le corps pendant que son esprit vagabondait dans des réflexions plus terre à terre et pragmatique comme, ce qu'il ferait une fois de retour dans le foyer des Holt. Peut-être était-ce aussi pour cela qu'il préféra rester seul dans l'attente de la Sirène. Le fait de rentrer chez lui emplissait autant le cœur de joie que cela le rendait quelque peu bougon. L'attrait de retrouver les siens mais aussi ce sentiment d'être trop posé, de ne pas voyager qui reviendrait tôt ou tard. Et puis surtout, il n'y aurait plus Lady Wynafryd à ses côtés. Peut-être était-ce ce qui le dérangeait le plus ? Il n'arrivait pas vraiment à se décider.


- Oh et puis arrête de trop réfléchir, ça te réussi pas !

Si elle l'avait conviée à le rencontrer dans cet endroit, c'était dans un but précis et sûrement pas pour le pousser dans les geôles, ni pour une balade romantique. Il avait bien sa petite idée derrière la tête mais il n'y croirait qu'une fois que l'incroyable se serait exhibé sous ses yeux.
   

   
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L'antre du dragon


« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

A peine séparés, Wynafryd et Torrhen devaient déjà se revoir. Dans un autre contexte, les deux auraient très bien pu faire le chemin jusqu’au château ensemble depuis le port, puis Wynafryd aurait pu le présenter à sa famille comme son protecteur depuis Corneilla, mais la situation politique et leur voyage retour avait été tel qu’elle avait estimé plus prudent de voir son grand-père avant. Et puis il y avait eu Wylla, pressée de la retrouver. Oui, la Sirène avait eu besoin de retrouver sa demeure et de reprendre ses marques un instant, et cela, sans la présence du Holt à ses côtés. Au final, la discussion plus détaillée avec son grand-père devrait attendre le fin du dîner, mais elle avait pu profiter de sa soeur, prendre un bain et retrouver sa chambre. A présent, plus fraîche et plus reposée, elle avait hâte de retrouver Vraël qui s’était montré plus que discret malgré son retour. Est-ce que le dragon allait bien ? Ou avait-il simplement senti que la nordienne au regard de glace avait besoin qu’il soit discret quelques temps ? Quelque soit la bonne réponse, elle ne tarderait pas à le savoir. Elle devait juste discuter un peu avec Torrhen avant cela.

Elle lui avait donné rendez-vous à l’Antre du Loup parce qu’elle comptait lui dévoiler l’existence de Vraël, il était vrai, mais également parce que le lieu était bien plus calme, loin de sa mère, des gens de la maisonnée, des regards indiscrets. Sans compter le barral, le premier que Torrhen pouvait voir depuis des semaines. Le Holt ne lui avait jamais semblé très croyant, mais elle savait que sa foi était acquise aux Anciens, alors elle se disait que le lieu devrait lui être d’un certain réconfort, sans oublier qu’il s’agissait du château originel de Blancport, dont les Holt avaient été les maîtres fut une époque. Descendant les dernières marches qui lui permettaient de rejoindre la cour principale du donjon, Wynafryd aperçut alors son protecteur faire les cent pas, le visage préoccupé. Elle ne put s’empêcher de sourire, resserrant les pans de son manteau contre elle, alors que le soleil se couchait déjà, faisant baisser les températures. “Nerveux ?” l’interpella-t-elle avec un sourire en coin. “Promis, si tu te comportes correctement, tu pourras retrouver le confort de tes appartements plutôt qu’une cellule pour la nuit.” continua-t-elle alors qu’elle allait à sa rencontre.

Sans lui demander son avis, elle enroula son bras autour du sien et l’entraîna à l’écart, en direction du bois sacré. Si on venait à les voir, leur proximité n’était pas trop surprenante, ils venaient de voyager ensemble plusieurs semaines, et il faisait un froid de canard. “A qui parlais-tu ?” demanda-t-elle finalement, persuadée d’avoir vu ses lèvres bouger un peu plus tôt, mais sans avoir pu entendre ce qu’il racontait. Après quelque minutes, ils arrivèrent dans le petit jardin où s’élevait le barral de ses ancêtres. “Je me suis dit que l’endroit te plairait pour discuter un peu ?” Son esprit la ramena soudainement au barral du Donjon Rouge et à toutes les discussions qu’elle avait eu avec Robb sous ses ramages. Cela lui semblait si loin aujourd’hui, et pourtant si familier. “S’est-on bien occupé de toi ? Ta chambre est à ton goût ? Tu ne manques de rien ?” commença-t-elle à l’interroger comme une parfaite hôte. Des questions banales pour commencer, mais dont elle se souciait vraiment. Après tout ce que Torrhen avait fait pour elle ces dernières semaines, elle souhaitait sincèrement qu’on s’occupe bien de lui à Blancport.
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L'Antre du Dragon

   
An 302 Lune 6 semaine 1 - Blancport

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Ce qui le surprenait et l'effrayait, par moment, était la facilité avec laquelle la Sirène parvenait à lire en lui ou sur lui ses émotions. Son petit trait d'humour ne passa pas inaperçu et le Holt s'empressa d'y répondre d'un ton moins convaincant qu'à l'accoutumée.

- Ce ne sera pas ma première nuit en cellule, quoi que la saison ne s'y prête guère, j'en ai bien peur.

Excepté si la geôlière était aussi attirante qu'elle, ce dont il doutait fortement. La jeune femme lui attrapa le bras d'un façon naturel et il se laissa faire sans résister. Il ne se posa même pas la question de savoir si c'était bien ou mal. Il faisait froid et la proximité de la dame de Blancport possédait quelque chose de chaleureux et de réconfortant. La jeune femme lui posa deux question. Si la première aurait pût lui susciter de la honte, il n'en ressentit pas.

- Je discutais avec ... moi même. A voix haute ! Ça m'évitait de penser à la dureté de la température.

Elle l'entraîna vers le bois Sacré. Le jeune homme avait l'impression de ne plus avoir vu de Barral depuis maintenant des lunes et des lunes, si on exceptait celui de Corneilla qui ne possédait plus aucune feuille, malgré sa taille gigantesque. Sans sa chevelure naturelle, l'arbre perdait tout de même quelque peu de sa majesté.

- Nous avons déjà discuter dans des endroits bien plus inconfortables que celui-ci. Le barral reste néanmoins plus beau que celui des Nerbosc.

Le jeune homme eut une petite pensée pour la jeune Sansa avant de se demander si les Anciens Dieux avaient assistés aux nuits d'amour qu'il avait partagé avec Wynafryd et s'ils avaient posés un jugement sur cette question. Cette idée s'éclipsa pourtant très rapidement de son esprit pour qu'il puisse se concentrer à nouveau sur la situation. Il hocha de la tête pour répondre à sa question suivante qui se voulait plutôt anodine dans le fond : l'hôte s'adressant à son visiteur.

- La chambre me va. J'ai été plutôt bien accueillit ce qui n'est pas anormal. Après tout nous sommes quasi voisins. Je n'ai vraiment pas eut le temps de m'interroger sur mon confort. Et toi ? Heureuse de retrouver Blancport et ta famille ? Tu as déjà pu discuter avec ta petite sœur, je me trompe ?  As tu rencontré ton grand-père ?

Une question anodine que la dernière a avoir franchie ses lèvres. Il se souvenait qu'elle lui avait parlé de Lord Wyman et des craintes qu'elle ressentait à son égard si jamais il apprenait les moments que le natif de la Sentinelle avait partagé avec la Sirène. Une chose qui ne l'effrayait point mais qui semblait inquiéter la jeune femme. Peut-être en apprendrait-il plus à ce sujet au cours de leur discussion ? Sa main se posa quelques instants sur le bras de Wynafryd qui tenait le sien, une simple pression, affectueuse mais qui avait le mérite d'exister. Continuant d'avancer d'un pas lent en sa compagnie, le jeune homme prit de nouveau la parole.

- Bien que je trouve l'endroit plutôt sympathique, m'as tu emmené ici seulement pour discuter ? Y avait-il trop d'oreilles indiscrètes dans votre demeure ?

Il se doutait que ce n'était pas seulement l'aspect nostalgique qui avait guidé la dame à le rencontrer ici. C'était un endroit à la fois loin des regards mais également plutôt froid. Pas forcément de par sa température mais par l'aspect rugueux et ancestral des lieux. A l'image que les sudistes se faisaient du Nord en quelque sorte. Laissant son regard parcourir le Barral, le jeune homme se laissa pénétrer par son regard quelques instants, se demandant si ses yeux pouvaient réellement voir ou s'ils étaient clos à jamais.
   

   
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L'antre du dragon


« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

Wynafryd n’avait pu s’empêcher de plaisanter sur la nervosité qu’elle avait senti chez Torrhen en le rejoignant. S’il lui avait semblé que le lieu était approprié pour leur rencontre loin d’oreilles et d’yeux indiscrets, elle s’inquiétait finalement d’avoir créer un crainte chez le Holt de finir en cellule. Il était vrai que le nordien n’avait pas été de retour dans la région depuis longtemps et ne pouvait pas vraiment savoir la teneur spéciale du lieu pour la Sirène de Blancport. Néanmoins, comme à son habitude, Torrhen entra dans son jeu, coupant aussitôt le sifflet à Wynafryd alors qu’il avouait avoir déjà connu l’intérieur d’une cellule de prison. Son air taquin disparut aussitôt, remplacé par la surprise. “Ah bon ?! Il va falloir que tu me racontes cette anecdote. Mais si possible pas durant le dîner de ce soir face à mon grand-père…” A la fin de sa réplique, elle avait retrouvé un sourire plus léger. Quelque chose lui disait que l’histoire tournerait peut-être autour d’un mal entendu, Torrhen se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Ou peut-être une bagarre trop alcoolisée, ou tout simplement pour les faveurs d’une jolie jeune femme.

Les deux nordiens avancèrent en direction de l’Arbre Coeur, guidés par les pas décidés de la jolie brune. L’après-midi bien remplie lui avait permis d’oublier sa fatigue et son choc encore très récent lié aux fer-nés. Sa première nuit à Blancport aurait tout le loisir de le lui rappeler, mais en cet instant, elle se sentait apaisée d’être chez elle, de reconnaître chacun des moindres détails et d’avoir Vraël à quelques mètres d’elle. Il était évident que la présence de Torrhen à ses côtés ne faisait que la conforter dans ce sentiment. Elle ne fut cependant guère convaincue par la réponse du Holt à sa question, mais se contentant de pincer les lèvres en articulant un bref “Hum.” sans pour autant chercher à lui tirer les vers du nez. S’il ne souhaitait pas en parler, c’était son droit. “Évidemment, il est encore en vie lui !” finit-elle par répondre à son commentaire sur leur barral. Wynafryd avait renoncé aux Anciens Dieux en même temps qu’à son avenir à Winterfell, mais elle n’en restait pas moins une fière Manderly, prête à défendre tout Blancport, y compris ce lieu sacré, même si elle ne le fréquantait presque plus depuis son retour de la Capitale. Alors évidemment, elle sortait les griffes lorsque l’on comparait l’arbre à celui sans vie qui trônait au centre du jardin de Corneilla. Il était assez glorieux en un sens, immense, si blanc, et gesticulant et coassant dès que les corbeaux venaient s’y poser au coucher du soleil. Un barral unique en son genre, mais Wynafryd préférait encore le sien.

La Sirène à l’épaisse tresse retrouva un peu plus de sérieux dans son rôle d’hôte, questionnant son invité sur son confort depuis son arrivée. Elle fut satisfaite de savoir que Torrhen n’avait rien à reprocher aux Manderly pour l’accueil qu’il recevait à Châteauneuf. Mais alors que le Holt enchaînait avec ses propres questions, elle ne put s’empêcher de rougir légèrement, alors que ses yeux se précipitaient en direction du sol. Elle était honteuse que son plaisir de retrouver les siens soit aussi visible, mais elle ne pouvait s’en empêcher. “Oui, j’ai passé presque chaque minute jusqu’à maintenant avec Wylla. Et je compte bien la retrouver après notre entrevue.” ajouta-t-elle avec un doux sourire. Elle ne savait pas comment Torrhen avait fait pour être aussi loin de sa famille aussi longtemps. “J’ai vu mon grand-père, mais plutôt rapidement pour le moment, nous prendrons le temps de mieux discuter après dîner et nul doute qu’il tiendra à te remercier en personne pour avoir sauver la vie de l’héritière de son héritier.” dit-elle, tentant d’ajouter une touche d’humour à ce qu’ils venaient de vivre, mais il était peut-être encore trop tôt.

Arrivés au pied de l’arbre sacré, Wynafryd pris place sur le banc qui se trouvait à côté, invitant à Torrhen à faire de même à côté d’elle. Sa question sur la raison de leur entretien lui tira un sourire amusé. “Toujours aussi impatient à ce que je vois…” commenta-t-elle à demi-mots. “Tu ne le sais peut-être pas, mais Châteauneuf a aussi son lot de passages secrets. Et tu l’auras remarqué, notre maisonnée n’est pas comme qui dirait… modeste. Il y a tout le temps quelqu’un, quelque part pour écouter ou regarder. J’avais envie de profiter du calme… Parce qu’on parle de ma famille, mais la tienne ? J’imagine qu’elle te manque aussi ? D’ici quelques jours tu nous quitteras pour retrouver la Sentinelle, parce que telle est ta place. Mais ensuite ? Je suis juste curieuse de savoir ce que tu veux faire ?” Et de ce que cela pouvait signifier pour eux, mais elle ne pouvait pas encore le formuler de la sorte, elle ne voulait pas forcer la main du presque chevalier en une quelconque façon, pas quand elle était celle qui lui disait ne pouvoir rien lui promettre, et presque rien lui offrir.
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An 302 Lune 6 semaine 1 - Blancport

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Comme tous le monde, Wynafryd était friande d'anecdote. Peut-être qu'il la lui raconterait un soir, au coin du feu, une chope de bière à la main. Pour l'heure, il se contenta de lui faire un clin d’œil et de garder le mystère de cette histoire pour lui. La réponse suivante de la jeune femme ne lui donna pas grande matière à réflexion et le natif de la Sentinelle ne s'attarda pas trop dessus, préférant observer plus calmement son visage. Bientôt, il ne jouirait plus de ce luxe. Il était naturel que la jeune femme cherche à passer du temps avec sa sœur après tant de lunes de séparation et les épreuves qu'elle avait traverser. Se faire remercier par Lord Manderly, lui semblait trop étrange par contre. En effet, Torrhen avait assuré la protection de la jeune femme, mais ce n'était pas sa vie qui avait été offerte aux lames en guise de sacrifice. Ce genre de remerciements, bien que capables de flatter sa fierté, lui semblerait trop excessifs.

- Me remercier parce que j'ai accomplis mon devoir ? Ce n'est pas moi qui ait laissée ma vie pour que nous puissions rejoindre la mer. Il serait plus juste, d'envoyer de quoi nourrir la veuve du capitaine, si tant est qu'il en possédait une.

Tout en ignorant probablement tout de ses origines, ce qui ne rendrait pas la tâche aisée mais au moins, sa mort ne serait pas demeurée totalement injuste. C'était grâce à lui, qu'il se tenait l'un et l'autre debout, en ce lieu aujourd'hui. La Sirène le questionna ensuite sur sa famille et son avenir. Voilà des questions qui n'avaient jamais franchies ses lèvres. Pourquoi les posaient-elles ? Que cherchait-elle à savoir ?

- Elle me manque oui, à sa façon. Nous avons été longtemps séparés. Je ne suis pas aussi proche de mes frères que tu sembles l'être de ta cadette. Si je devais dire la vérité, je gère plutôt bien cette distance sur de si longues périodes. Ceux qui me manquent le plus au final, ce sont leurs marmots. Sont attachants l'air de rien.

C'était ce qu'il ressentait vraiment. Il entretenait une relation cordiale, normale avec ses frères mais pour ce qui était de leurs garnements, il s'en était rapidement pris d'affection. Quant à la question sur son avenir, le Holt l'avait repoussée bien trop souvent dans son propre esprit. Il préféra néanmoins répondre sincèrement à la Manderly.

- Je vais rentrer et me poser quelques jours. J'ignore ce que mon père a prévu pour moi mais je ferais certainement quelques sorties à l'extérieur. Je n'ai pas eu l'occasion de profiter du Nord, réellement en profiter. Les routes ne sont pas les plus praticables mais peut-être me rendrais je jusque Winterfell ou peut-être le Mur. Peut-être que mes pas me conduiront de nouveaux à Blancport. Il se peut néanmoins que mon père ait d'autres projets pour moi, comme lorsqu'il décida de m'envoyer rejoindre le cortège marital. La seule chose dont je suis sûr, c'est que nous nous reverrons un jour.

Et comme pour appuyer sa conviction, il s'installa à ses côtés, sur le banc. Le décor était paisible. Plus que tout ce qu'ils avaient traversés récemment. Cela lui faisait du bien, d'être là, simplement là, sans se poser mille et une questions. Pourtant, le sourire aux lèvres et son air taquin familier, reprirent possession de visages l'espace de quelques secondes lorsqu'il posa lui même une question sur les projets de la Sirène.

- Tu vas rester à Blancport je suppose ? Si jamais l'envie de partir de nouveau à l'aventure sur les routes, pense à m'envoyer un corbeau. Je ne serais pas contre d'autres escapades où j'assurerai ta protection. Et si la folie des grands voyages ne te pique plus, mais que tu dois quand même te déplacer à proximité, passe nous rendre visite à la Sentinelle.

C'était  sa façon à lui de lui dire qu'il demeurait à ses côtés même éloignés et que ce n'était pas parce que leurs routes se séparaient, qu'elles étaient obligées de ne plus se recroiser. Il lui prêterait encore sa lame en cas de besoin et ses bras lorsque le désir s'en ferait de nouveau ressentir.
   

   
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L'antre du dragon


« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

La bouche de la Sirène de Blancport s’entrouvrit légèrement, alors que ses sourcils se fronçaient face à la surprise du Holt. “Ne récompensent-on pas les chevaliers qui sortent vainqueurs d’un tournoi ? Les vassaux qui se sont démarqués lors de conflits ? Alors que dans les deux cas, c’est bien ce qu’on attend d’eux de toute manière ? Ne sous-estime pas ce que tu as fais pour moi, pour les Manderly la semaine passée Torrhen. Ca n’était pas rien. Ca n’est pas mon quotidien habituellement. Mon grand-père ne t’avait rien demandé à l’origine, c’est moi qui ait fait appel à ton aide et tu as fait bien plus que le nécessaire. Je ne comprends pas ta réticence ?” Elle baissa les yeux un instant, poussant un léger soupir, avant de les relever pour reprendre d’une voix plus neutre. “J’écrirais aux Cox de Salins pour qu’ils se renseignent sur le bateau que nous avions emprunté. Nous ferons évidemment un geste pour la famille du Capitaine, tout comme seront remerciés les Froideseaux. Mais s’il n’y avait eu que lui, sans toi, je pense qu’à l’heure actuelle, je serais au fond de l’océan, non sans être passée entre les mains de tout l’équipage de ce maudit navire fer-né.” Il ne la ferait pas changé d’avis, sa modestie mal placée ne trouverait pas grâce à ses yeux.

Wynafryd prit ensuite place sur le banc sous une des branches du barral non loin du tronc. La Manderly était curieuse de savoir quel avenir Torrhen voyait pour lui. Elle était incertaine de ce qu’elle entrevoyait pour eux, mais les désirs du Holt entrait aussi grandement en jeu. Sa réponse sur la famille ne l’étonna guère, elle devait le reconnaître, sinon elle aurait recroisée la route du Holt bien avant cette délégation pour Corneilla. Mais elle ne put retenir un sourire à l’évocation des enfants, imaginant Torrhen en oncle gâteau l’espace de quelques instants. Elle retint son souffle sans même s’en rendre compte alors qu’il se confiait sur son rôle au sein de la Sentinelle. Elle se rendit alors compte qu’elle craignait qu’il ne quitte à nouveau le Nord. Elle sentit plus nettement le froid de l’hiver et son estomac se noua à l’idée de la séparation. Il fallait dire qu’avec la fameuse attaque, Torrhen était devenu synonyme de sécurité pour elle et devoir s’en passer ne la rendait pas des plus sereines. Et il ne fallait pas se le cacher, son appréciation du Holt jouait également. Alors son visage poupon retrouva son sourire et sa lueur lorsqu’il précisa que ses voyages seraient cantonnés au Nord pour le moment. Au moins, il ne serait pas loin si elle avait envie de le revoir. Elle baissa les yeux vers mains nouées sur le haut de ses jambes, dissimulant un sourire plus prononcé alors qu’il affirmait qu’ils se reverraient. “À moins que tu ne sois décidé à retraverser le Détroit, je n’en doutais pas trop de cela.” répondit-elle simplement en relevant son visage diaphane vers lui.

Torrhen sembla enfin décidé à s’asseoir à côté d’elle et la jeune femme se détendit un peu plus. Elle pouffa discrètement alors que le Holt lui retournait ses questions avec le même intérêt. “Oui. On va dire que je ne suis pas pressée de quitter à nouveau ma maison. Je te rappelle que je n’étais pas revenue ici depuis la fin de l’année précédente, pour pouvoir assister au mariage de Lyra Mormont sur l’Île-aux-ours…” dit-elle d’une voix soudainement absente. L'événement avait eu lieu six lunes plus tôt et pourtant tant de choses s’étaient passées depuis qu’il lui semblait que cela faisait plusieurs années. “Je pense que Wylla m’enfermera dans une de ces cellules si je commence à évoquer un nouveau départ.” continua-t-elle d’une voix amusée alors que d’un mouvement de menton elle désignait le chemin des geôles. “Mais promis, si jamais l’occasion se présente, je t’écrirais immédiatement pour te proposer de m’accompagner. Et il n’est pas impossible que si mon grand-père veuille parler avec les Holt, je me porte volontaire pour le représenter oui.” Non, ils n’étaient pas loin, ça n’était pas des adieux, simplement des aux-revoirs. La Sirène baissa à nouveau les yeux en direction du sol alors qu’elle sentait son rythme cardiaque s’accélérait alors que les mots lui brûlaient les lèvres. Mais quelque chose sembla se passer, comme si son esprit venait de toucher celui de Vraël, la première fois depuis des lunes, et elle en fut soudainement plus apaisée. Alors elle releva le visage d’un air décidé. “Aussi tu sais… par ici, c’est Gyles Ardoise, le fils de notre maître d’armes, qui a toujours assuré ma protection. Je ne sais pas si tu te rappelles de lui ? C’est avec lui que je partageais ces entraînements que tu moquais tant à l’époque. Ma soeur s’est beaucoup reposée sur lui depuis que le Lézard de l’Est a cherché à l’empoisonner, lui laissant moins de temps pour ma protection. Si tu es intéressé, c’est une place que tu pourrais occuper…” proposa-t-elle enfin, son regard bleu glacial plongé dans les siens. Ses doigts se dénouèrent pour venir poser une main sur sa cuisse. “Tu n’es pas obligé de répondre tout de suite. Retourne à la Sentinelle, prends le temps d’y réfléchir, entre deux missions de ton père. On en reparlera la prochaine fois qu’on se verra ?” Elle voulait simplement qu’il sache que c’était une possibilité. La plus sérieuse qu’elle était en mesure de lui faire pour le moment.
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Wynafryd lui offrit un véritable laïus sur le mérite de sa récompense. Elle semblait vraiment tenir à ce point. Peut-être y avait-il un peu de politique derrière ? Torrhen n'arrivait pas à comprendre cet entêtement.

- J'estime juste avoir fait mon devoir sans rechercher une quelconque récompense mais puisque tu insistes, je la recevrais avec honneur.

Il ne voyait pas quoi dire d'autres. La Sirène semblait tellement convaincue qu'il en méritait une qu'il préféra laisser couler. Puis la suite lui confirma qu'il avait bien fait. Wynafryd lui annonça qu'elle souhaitait que les Froideseaux ainsi que la famille du Capitaine soient remerciées.

- Et ce sera à moi de te remercier pour cette attention. Cet homme, tout comme les Froideseaux, le mérite vraiment.

Un homme qui ne rentrerait pas chez lui et qui n'apporterait pas d'argent à sa famille. Voilà qui  risquait peut-être de les mettre tous en péril. La jeune femme commenta ensuite les envies de bougeotte du natif de la Sentinelle. « L'autre côté du  Détroit ? » Pour l'heure, il n'en était pas question. Lys lui manquait parfois mais pas au point de tout plaquer sur le champ pour aller offrir son épée dans cette partie du monde connu.

- Essos, ne me manque pas tant que cela en réalité. Lys, un peu plus. Je crois que quelque part, je me sens à peu près partout chez moi mais vient un moment où l'envie de bouger devient plus forte que celle de rester ha ha ha.

La jeune femme lui parla ensuite de ses projets et il se trouva quelque peu attendrit face à son attachement à Blancport et à sa famille. Ce n'était pas parce qu'il ne partageait pas pleinement ce sentiment qu'il n'arrivait pas à le comprendre. La Sirène avait bien mérité de profiter de son cocon familial après ce qu'elle avait traversé ces dernières lunes.

- Et si tu ne dois pas partir, tu m'écriras tout de même ? Je serais ravi de t’accueillir à la Sentinelle. Je suis sûr que mon père te réservera la plus belle chambre du château, en tant qu'invitée de marque. Elle ne vaut pas celle que j'occupe actuellement à Blancport, mais je gage que tu t'y sentiras bien.

Son amie lui expliqua ensuite le rôle que Gyles Ardoise avait joué pour elle et qu'il jouait à présent pour sa cadette Wylla. Une place de protecteur était donc libre auprès de la Sirène et ce fut sans avoir la moindre hésitation qu'elle lui proposa de l'occuper. Il sentit une main se poser sur sa cuisse au même instant et il n'eut pas le temps de répondre que la jeune dame ajouta qu'il devait prendre son temps, y réfléchir et lui répondre la prochaine fois qu'il se verrait. A brûle pourpoint, il était prêt à lui répondre oui mais il devait peut-être d'abord en discuter avec son père, ce qui à son humble avis, ne poserait pas de problème. Il était trop loin dans l'ordre de succession. Il jouissait d'un poil plus de liberté que les deux premiers dans l'ordre. Il s'agissait néanmoins d'une décision difficile à prendre car cela le priverait quelque peu de liberté puisqu'il devrait se trouver au même endroit que la Sirène. Mais sa présence lui était plus qu'agréable et elle était sans aucun doute une des seules personnes de ce monde pour qui il pouvait envisager de briser quelque peu sa liberté.

- Je ferais selon ta volonté mais cette proposition m'honore. Je te le jure sous le regard des dieux.

Son regard se posa dans le bleu glace de celui de Wynafryd puis sur la main sur sa cuisse et il se rendit seulement compte à quel point, elle se montrait de plus en plus tactile avec lui. Le risque d'être surpris était faible mais elle semblait plus sûr d'elle, comme si elle acceptait la situation entre eux avec de plus en plus d'aisance.
   

   
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L'antre du dragon


« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

Le presque chevalier finit enfin par céder aux assauts gracieux de la Manderly et il cessa de la contredire sur les remerciements et les récompenses qu’il méritait au même titre que le Capitaine ou que les Froideseaux. Elle accueillit ce répit par un sourire satisfait et ne dit rien de plus pour ne pas lui offrir l’opportunité de revenir sur ses mots. “C’est la moindre des choses.” confirma-t-elle simplement avec un mouvement de tête décidé lorsque Torrhen la remercia à son tour pour ce qu’elle comptait faire au nom des Manderly, pour ceux qui leur étaient venu en aide. Elle tint ensuite à évoquer l’avenir qu’entrevoyait le Holt pour lui-même et pris plaisir à l’entendre parler uniquement du Nord et non pas de contrées lointaines, aux langues différentes. “J’espère simplement que cette fois-ci, si l’envie te reprend, tu me tiendras au courant…” souffla-t-elle doucement. A l’époque, Torrhen et Wynafryd étaient tout sauf proche, alors il n’y avait rien eu de surprenant à ce qu’elle apprenne son départ derrière Pat le Chevalier par le Seigneur de la Sentinelle, mais si quelque chose de similaire devait se reproduire aujourd’hui, après ce qu’ils avaient partagé ensemble, les sentiments de la Sirène de Blancport serait tout autre face à une nouvelle disparition silencieuse. De son côté, avant même qu’il ne le lui demande, la jolie brune s’était prêtée à la même promesse si jamais l’envie lui prenait de bouger, mais pour lui demander de l’accompagner. La répartie de Torrhen la prit cependant de court et elle échappa un petit rire gêné, avant de porter un regard attendri sur son protecteur. “Je ne vous imaginez point un homme de plume ser Holt.” commença-t-elle à répondre d’un air taquin. “Mais j’imagine que oui, nous pouvons nous écrire, même sans voyage en vue, si l’envie nous en prend.” Après tout, ça ne serait pas la première choses à laquelle ils s’adonneraient simplement parce qu’ils en avaient eu envie tous les deux. “Je ne l’accepterais que si elle ne vous oblige pas à déloger quelqu’un pour moi… Tu as bien vu lors de notre périple que je parvenais à me contenter même des petites auberges. Tant qu’il y a un feu dans la cheminée, un peu de ragoût dans mon assiette et un baquet d’eau, même tiède, pour y dégourdir mes muscles, je serais une femme heureuse.” Non la vie à Blancport n’était pas aussi rustique que celle sur l’Île-aux-Ours, et évidemment, Wynafryd appréciait le raffinement de sa demeure, mais elle était bien capable de s’en passer pour des périodes plus ou moins longues. Elle demeurait une nordienne après tout, Sirène ou non !

Prenant son courage à deux mains, cette dernière avait finalement osé évoquer la possibilité d’un futur à Blancport pour Torrhen, en assurant sa protection de manière permanente. Mais elle ne voulait pas qu’il prenne sa décision immédiatement, seulement qu’il l’envisage durant les prochaines semaines, alors elle accepterait une réponse. “Merci.” répondit-elle simplement à sa promesse, n’en attendant pas moins de lui. Elle resta un instant avec son regard plongé dans le sien, apaisée, avant de détourner le visage sur le paysage. Le soleil avait déjà disparu depuis plusieurs heures, mais il se maintenait cette étrange pâle lueur dans le ciel, comme une aube qui durait pendant des heures. Plusieurs lanternes brûlaient vivement non loin du barral, et elles se faisaient de plus en plus nombreuses en se rapprochant de l’Antre du Loup. Après ces quelques instants de calme, Wynafryd se releva d’un coup, lâchant la cuisse du Holt. Elle fit volte face pour à nouveau voir son visage. “A présent, j’ai quelque chose à te montrer. J’ai choisi l’Antre du Loup pour plus de tranquillité il est vrai… Mais aussi parce que ces murs renferment mon dernier secret…” Un air malicieux et fier rayonnait sur son visage. Elle se rappelait de la fois où Torrhen avait évoqué la rumeur sur son dragon, au tout début où ils s’étaient mis à passer du temps ensemble, alors qu’il était encore loin d’avoir gagné sa confiance mais le sujet n’était plus revenu sur le tapis depuis. “Je crois que ça devrait te plaire…” ajouta-t-elle sur la même intonation avant de tourner les talons pour ouvrir la voie en direction de l’espace qui avait été aménagé pour Vraël.
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An 302 Lune 6 semaine 1 - Blancport

   


   
Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Leur divergence d'opinion était à présent réglée. Le conflit n'avait point duré longtemps et la Manderly n'avait pas jugé bon d'en rajouter une couche supplémentaire ce qui signifiait que cette partie de la discussion était close. Le jeune homme se mit ensuite à rire pour répondre à la jeune femme et la gratifia d'un clin d’œil. Elle n'avait pas à s'en faire. Il la préviendrait. La Sirène serait même une des premières personnes au courant de ses envies de départ. Elle semblait partante pour l'idée de s'écrire. Lui n'avait jamais été du genre à gratter le papier avec assiduité mais cela restait un moyen sûr de communiquer.

- Je ne possède sans doute pas la plume d'un mestre ou d'un poète  mais tu es déjà habitué à ma façon d'être. Puis cela nous permettra de garder le contact quand l'envie nous prendra et de briser un peu la monotonie qui risque de nouveau de s'installer dans nos vies de sédentaires.

C'était à présent au tour de la Lady de jouer la fausse modeste. Faire preuve d'autant de retenue et de modestie était louable. Il avait d'ailleurs pût juger que la dame était capable de vivre sans un grand confort mais cela ne voulait pas dire qu'elle devait le refuser quand il se présentait à elle.

- Nous ne sommes pas une grande maison. Nous ne recevons pas régulièrement de la visite. Cela ne devrait pas poser problème. Et puis le fait de me voir quitter le château le soir pour traîner dans une auberge, ce qui n'est pas dans mes habitudes risquerait d'éveiller les soupçons.

Et par cela il entendait bien sûr qu'il ne pourrait pas résister à la rejoindre pour passer du temps avec elle, en la sachant si proche. Le Holt n'avait pas besoin de lui faire un dessin. La Sirène était suffisamment perspicace et subtile pour comprendre. Wynafryd remercia ensuite le natif de la Sentinelle pour ne pas avoir formuler de réponse à sa demande particulière trop rapidement. Elle se leva ensuite pour se tourner vers lui et leur parler de ce qui semblait être la réelle raison de leur présence ici. Elle avait évoquée son « Secret » ? Était-ce quelque chose dont il ignorait tout jusqu'ici ? Ou quelque chose dont il avait déjà entendu parler ? L'air malicieux de la jeune femme eut le don de ranimer en lui une petite flamme de curiosité, alors, il se leva et la suivit tout en réfléchissant. Serait-il possible qu'elle parlait de la rumeur qui lui tournait autour ? Qu'elle possédait un dragon ? Non cela ne se pouvait pas. Pas réellement !

- Et comme tu commences à me connaître trop bien, je pense que je vais te faire confiance. Je te suis !

Néanmoins, il lui laissa quelques mètres d'avance, juste le temps de l'admirer avant de la rejoindre en quelques foulées, laissant derrière lui le regard du Barral. Si elle comptait lui montrer son « secret », cela signifiait qu'il comptait réellement pour elle, plus que la plupart des gens qui n'étaient pas liés avec elle par le sang. Il prenait cette marque de confiance avec fierté et aussi respect. Même s'il était convaincu qu'il n'allait rien découvrir de si spectaculaire que cela. Tout ceci continuait de l'intriguer. Le Holt se permit donc de la taquiner quelque peu pour qu'elle lui mette l'eau à la bouche.

- Ai je au moins le droit à recevoir un indice sur ton secret ?.
   

   
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« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

Comme à son habitude dès que Torrhen lui tendait une perche, Wynafryd ne résistait pas à l’envie de le taquiner. Peut-être était-ce pour toutes les moqueries dont elle avait été la victime de sa part dans l’enfance, mais cela allait à présent de paire avec la confiance qu’elle lui accordait. C’était parce qu’elle l’appréciait et qu’il la faisait rire qu’elle se permettait de faire des touches d’humour de temps à autre. Elle cherchait également à se rassurer en se disant que si elle parvenait à faire quelques plaisanteries, c’était que finalement, elle n’allait pas si mal que ça et tout espoir était bon à prendre. Et heureusement, Torrhen ne s’offusqua pas de sa remarque, répondant sérieusement à son propos. Elle lui répondit par un sourire. “Je dois avouer qu’après ces dernières semaines éreintantes, la monotonie me semble très séduisante. Mais je me doute que pour toi, habitué à tant de périples, ça doit être assez différent.” finit-elle par ajouter. Oui, elle n’aspirait qu’à une vie tranquille pour plusieurs lunes au moins. Après elle se connaissait, sa curiosité et sa passion pour la politique reviendraient frapper à sa porte de plus belle. “Je ne t’abandonnerais pas à ton sort alors.” conclut-elle avec un nouvel éclat de rire.

Ils évoquèrent ensuite la possibilité d’une visite de Wynafryd à la Sentinelle et cette dernière voulut faire promettre à Torrhen qu’une venue de sa part ne devrait pas causer de dérangement dans la maisonnée habituelle, elle ne voulait pas être un fardeau. Mais la réponse de Torrhen la surpris légèrement, évoquant la possibilité d’aller coucher dans une auberge, mais que cela serait suspicieux. “Je suis certaine qu’un de tes frères te laissera bien partager sa couche.” dit-elle avec un air amusé, alors que tout dans le positionnement du corps de Torrhen trahissait son désir pour elle. S’il y avait une couche qu’il voulait partager, nul doute qu’il s’agissait plutôt de la sienne que celle d’un de ses frères. Mais la Sentinelle n’était pas Froideseaux, il ne s’agissait pas d’inconnus autour d’eux. Et ils ne pourraient pas mettre leur rapprochement sur le dos du traumatisme qu’ils venaient de vivre. Mais Wynafryd n’y accorda pas plus d’attention que cela, finalement, le sujet n’était pas d’actualité, elle avait fini comprendre et accepter qu’elle ne pouvait prédire ce qu’il en serait une fois dans la situation précise, alors il était bien inutile pour elle de se fatiguer à se questionner de la sorte.

Après quelques instants dans le calme, elle l’invita finalement à le suivre. Torrhen ne se leva pas tout de suite, mais lui accorda sa confiance et trottina jusqu’à se trouver à nouveau à ses côtés. Elle lui offrit un sourire, plus que jamais amusée par la situation. Elle avait hâte de voir son visage lorsqu’il découvrirait Vraël. Non pas un bébé dragon pas plus gros d’un chaton ou un chiot, mais bien un dragon de trois ans à présent… d’autant plus qu’il devait encore avoir grandi depuis la dernière fois qu’elle l’avait vu ! “Un indice ?” demanda-t-elle en se perdant soudainement dans ses réflexions. “Je suis prête à mettre ma main à couper que tu n’as jamais rien vu de tel. Mais je ne t’en dirais pas plus, je ne veux pas ruiner l’effet de surprise !” Un nouvel éclat de rire résonna et sans même sans rendre compte, le pas de Wynafryd se fit plus rapide pour arriver jusqu’à son dragon. Lorsque enfin elle fut devant la porte des cellules qui avaient été réaménagés pour accueillir le reptile magique, Wynafryd s’arrêta, posant une main sur le battant de bois et sentant la présence de son compagnon de l’autre côté. Elle ferma les yeux quelques secondes, cherchant à communiquer avec lui par la pensée, pour le prévenir de son arrivée. Elle ne savait pas si cela marchait vraiment, mais elle avait envie d’y croire. Alors elle se retourna vers Torrhen pour le prévenir une dernière fois. “J’espère que ton coeur est bien accroché.” Puis sur un dernier sourire, elle ouvrit grand la porte qui lui permettait d’accéder à la tanière. Il semblait à la Manderly que le dragon l’attendait puisque son regard trouva tout de suite le sien et il vint à sa rencontre rapidement pour poser le bout de son museau sur sa paume ouverte. Elle le gratifia de quelques mots complices, incluant quelques mots de Haut Valyrien comme à son habitude. Il ne semblait nullement intéressé par son autre visiteur, simplement heureux de retrouver sa dragonnière comme en témoignait l’agitation de sa queue et le frémissement de ses ailes. Enfin elle se retourna vers le Holt, toujours proche de la porte. “Torrhen, je te présente Vraël.” Annonça-t-elle fièrement.
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Torrhen la gratifia d'un sourire sincère et franc. Il comprenait parfaitement ce dont elle parlait. Avec les épreuves qu'ils avaient traversés dernièrement, la vie à Blancport allait ressembler à un conte au coin du feu, paisible. Et à la réplique de la jeune femme sur le fait qu'il partage sa couche avec son frère eut le don d'éclater de rire. Il se permit donc de surenchérir à son tour.

- Je ne suis point convaincu que ma belle-sœur apprécie le geste, elle risquerait surtout de vous en vouloir ha ha ha.

Elle lui donna un indice à la fois vague et précis ce qui le conduisit à réexaminer sa pensée sur la rumeur reptilienne. Il se souvenait que la petite Marthe lui en avait parlé comme si elle avait vraiment vu l'animal. Sur le coup, il avait prit tout cela pour de l'exagération d'enfant.  La jeune femme accéléra le pas et le conduisit jusqu'à une porte. Elle le prévint une dernière fois avant d'ouvrir et de révéler ce qui se cachait derrière tout ce mystère. Il en resta quelque peu bouchée bée face au spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Un dragon, un véritable dragon se tenait là, peut-être pas aussi grand qu'il l'aurait imaginé. Les légendes avaient peut-être tendance à enjoliver les choses. L'exagération n'était jamais bien loin. Là par contre, il ne savait pas quoi dire et il eut des frissons dans le dos lorsqu'il vit la créature venir poser son museau contre la main de la Sirène. Il avait l'impression d'être de trop dans cette pièce, comme si l'animal avait attendu la venue de Wynafryd et vice-versa. Pourquoi se trouvait-il là ? Pourquoi voulait-elle lui montrer « Vraël » ? Il ignorait quoi dire ?

- Euh ... salut Vraël.

Bah quoi ? Pas étonnant qu'il ne savait pas quoi dire ! Ce n'était pas tous les jours qu'on se retrouvait face à un dragon en écaille et en os. Il préféra se taire quelques instants, laissant, la symbiose entre les deux êtres s'opérer et aussi pour reprendre quelques peu ses émotions. C'était quelque chose d'incroyable. Jusqu'à maintenant, il pensait sincèrement que ces rumeurs étaient juste des fariboles, imaginées dans un quelconque but politique afin de nuire ou de servir la cause des Manderly.

- C'était donc vrai ... j'ignore comment ... mais c'est à la fois magique et effrayant.

Elle qui lui avait parue si douce, si tendre, se trouvait maintenant nez à nez avec une créature qui pouvait s'avérer dangereuse, comme si de rien n'était. Est ce que cela changeait ce qu'il ressentait pour elle ? Non, pas vraiment. Il comprit alors, par déduction logique, pourquoi elle avait choisi de lui montrer son dragon. C'était une façon de plus, une manière subtile de lui montrer qu'elle lui faisait réellement confiance. C'était plus profond qu'une demande protection comme elle avait émise quelques minutes plus tôt.

- Il te comprend ? Il t'obéis ? Je ne risque rien en m'approchant ?

Loin de lui l'idée de ressentir réellement de la peur mais il préférait ne pas finir le corps à moitié brûlé s'il pouvait l'éviter. Si on pouvait s'épargner des souffrances on ne crachait pas dessus. Il avait mille et une questions à poser mais aucune n'arrivait à s'extirper de ses lèvres. Il préférait la laisser dévoiler son secret à son rythme et ce qu'elle voulait bien en dire. Néanmoins l'existence d'une telle créature faisait naître un tas d'interrogations et remettait quelque peu ses propres croyances  à propos de la magie. Même à Essos, il n'avait jamais rien vu de tel.
   

   
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« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

L’émotion de Wynafryd était palpable alors qu’elle retrouvait son dragon. La bête avait bien grandit et était encore plus majestueuse qu’au moment où elle l’avait quittée à Winterfell, la confiant à Wylla pour retourner à Blancport. La Sirène ne put s’empêcher de remarquer que Vraël, long de plusieurs mètres, était à présent probablement assez grand pour qu’elle puisse le monter, influencée par ses dernières nuits, baignées de rêves aériens, lorsqu’elle ne songeait pas aux fer-nés. La Manderly aurait pu rester dans cet état de plaisir et béatitude bien plus longtemps si elle n’avait pas été accompagnée, mais elle mourrait d’envie d’observer les réactions du Holt, alors elle ne tarda pas à se retourner en sa direction, une main sur le cou du dragon, pour le lui présenter officiellement. L’air choqué de Torrhen lui tira un éclat de rire qui poussa Vraël a secouer légèrement sa tête. La jolie nordienne pouvait clairement voir toutes les questions qui se succédaient dans l’esprit de son ami. Il y avait également un peu de frayeur, cela ne faisait pas trop de doute. Néanmoins il ne manqua pas de politesse et répondit aux présentations par une salutation. Étonnamment, Vraël sembla seulement se rendre compte à ce moment qu’ils n’étaient pas seul et tourna sa tête soudainement dans sa direction. Wynafryd avait bien remarqué que son dragon était du genre prudent et pu à nouveau le constater en le voyant fixer ses pupilles d’émeraude et de bronze sur le nouveau venu pour le jauger silencieusement.

La Manderly ne put retenir un petit rire amusé en entendant les mots choisis par Torrhen pour décrire son expérience. “C’est exactement ce que j’ai ressenti en le découvrant vivant dans les morceaux de sa coquille.” Expliqua-t-elle. Et c’était toujours ce qu’elle ressentait lorsqu’elle le voyait, passait du temps avec lui et continuait de renforcer le lien qu’elle partageait avec lui. Il y avait tant de choses si difficiles à expliquer, c’était incroyable tout simplement. “Rien d’aussi palpitant dans tes cités d’Essos, hein ?” ajouta-t-elle, taquine, avec un petit haussement d’épaules, avant de rire une fois de plus. Pour une fois, c’était elle qui avait été aventureuse et qui avait vu des choses que Torrhen n’aurait jamais pu soupçonner. Les questions du Holt se firent ensuite plus précises et techniques, mais leur fréquence tira un nouveau gloussement amusée chez la dragonnière. “Alors il ne parle pas, évidemment, il ne m’a jamais répondu, mais jusque là, tous ses comportements me font dire que oui, il me comprend. On se comprend oui. J’aurais du mal à t’expliquer comment précisément. Je crois que c’est un peu ce que l’on raconte pour les jumeaux, parfois on sent quelque chose et on sait que cela vient de l’autre…” En disant cela, elle avait quitté son ami des yeux pour se tourner vers Vraël et lui caresser le cou. “Quant à son obéissance, ça n’est pas comme un chien ou un cheval que tu peux dresser. Il faut plus imaginer cela comme un partenariat entre deux personnes égales ? Je lui demande des choses, et s’il est d’accord alors oui, il fera ce que je lui ai demandé.” Il était cependant vrai qu’elle n’avait quasiment jamais eu à se plaindre du saurien qui s’était toujours montré réceptif à ses demandes. “Il ne s’en est jamais pris à personne à ce que je sache. Par contre, il est assez craintif, donc je ne te conseillerais pas de t’approcher brusquement de lui alors qu’il ne te connaît pas. De même lorsque je ne suis pas là. Ce sont des créatures intelligentes mais aussi imprévisibles qui ne sont pas faites pour être domptées. On ne peut jamais vraiment être sûr des risques que l’on prend, c’est pour cela qu’il faut l’écouter.” expliqua-t-elle avec un sourire, faisant référence à ce qu’elle venait de dire sur leur alliance silencieuse.

“Mais on peut essayer si tu veux, si tu n’as pas trop peur.” lui dit-elle finalement, encourageante. “Vraël, je te présente Torrhen Holt. Il a longtemps été absent du Nord, c’est pour ça que tu ne le connais pas. Mais c’est un ami. Zūgagon daor, ñuhys raqiros.” récita-t-elle finalement, une des premières phrases qu’elle avait appris par coeur en Haut-Valyrien. Après une dernière caresse sur le museau de Vraël, elle s’éloigna de lui pour rejoindre Torrhen. Elle saisit la main de ce dernier, enroulant ses doigts dans les siens puis l’entraîna à la rencontre de la créature magique. Ils avancèrent doucement et elle s’arrêta à une distance où Vraël pouvait tendre le cou pour renifler le dit nordien. “Tout va bien Vraël, tu vois, on ne risque rien.” Elle laisse le dragon observer puis inspecter le Holt sous toutes les coutures, vigilante de la moindre de ses réactions pour écarter Torrhen si nécessaire, mais le dragon semblait véritablement de bonne humeur et bien disposé pour cette rencontre. “Tu es prêt ?” demanda-t-elle en tournant un visage encourageant vers le beau brun. Puis sans trop lui laisser le choix, elle leva doucement la main qu’elle s’était appropriée en direction du dragon. Vraël, reconnaissant l’odeur de sa maîtresse vint y frotter le bout de son museau. L’instant ne dura que quelques secondes, mais nul doute qu’elle était assez sensationnelle pour le Holt. “Wylla m’a dit qu’il était peu sorti ces dernières semaines, voyons s’il s’agit d’une hibernation, ou si c’était simplement une petite déprime à cause de mon absence.” Elle recula un peu, entraînant à nouveau Torrhen avec elle, puis libéra sa main pour se diriger vers l’immense porte coulissante à quelques mètres de là pour l’ouvrir. Elle s'arc bouta pour déclencher le mécanisme, puis la porte se mit doucement mais sûrement à glisser sur ses rails. L’air frais de l’hiver s'engouffra dans la tanière, faisant frissonner la nordienne. Le dragon ne sembla pas trop impacté par les températures puisqu’il sortit rapidement une tête, puis tout entier. “Viens voir, vite !” dit-elle pour appeler Torrhen en resserrant sa cape sur ses épaules.. Vraël allait prendre son envol, elle reconnaissait son rituel, et nul doute que cela aussi, le Holt voudrait le voir...
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Wynafryd Manderlyt & Torrhen Holt

   
Il avait l'impression de voir une mère parler de son enfant. C'était l'émotion qu'il ressentait lorsqu'il écoutait la Manderly évoquer son dragon. Il hocha de la tête en signe de négation quand elle lui demanda s'il avait déjà vu quelque chose de similaire à Essos. Par les Anciens Dieux, que nenni ! La Sirène essaye de lui expliquer leurs relations mais cela semblait tellement irréel qu'il ne pensait pas arriver à comprendre ni ressentir cette alchimie si particulière. Il n'avait pas de jumeau donc c'était une conception un peu étrange à réaliser. Par contre, il comprenait que Vraël demeurait un animal, une créature douée d'intelligence mais pas de paroles et que ses réactions dépendaient uniquement de son caractère. De ce qu'il en avait appris, le reptile était craintif. Il ne comptait donc pas trop l'approcher pour ne pas risquer de finir défiguré ou pire.

- Je n'ai pas vraiment peur, je suis juste tendu mais, oui, essayons.

C'était plus une réaction de son cerveau reptilien, une réaction animale qui le faisait rester aux aguets. Cependant par fierté masculine et égoïsme, il accepta. Elle prit sa main et s'avança avec le Holt à la rencontre de la créature qui dévisagea le nouvel arrivant dans son espace vital. Il l'observa, le détailla, renifla si et là, l'auscultant de haut en bas, de gauche à droite et vice-versa. Le natif de la Sentinelle essayait de manifester le moins de crainte possible. Il se souvenait que les chiens ressentaient ce genre de sensations chez l'être humain. En était-il de même pour les dragons ? Lorsqu'elle lui demanda s'il était prêt, il murmura un simple mot.

- Oui !

Wynafryd leva leurs deux mains conjointes vers le dragon qui vint les caresser du museau, reniflant sans doute par la même occasion l'odeur du nordien. Il écarquilla les yeux lorsqu'elle lui parla de sortie de la créature à l'extérieur. Elle n'était pas sérieuse ? Et bien si ! La Sirène ouvrit la porte et appela le Holt pour qu'il la rejoigne et observe le spectacle. Le jeune homme s'exécuta et il vit le dragon s'avancer, se cambrer puis s'élancer en avant et commencer à battre des ailes pour prendre son envol. C'était un spectacle à la fois effrayant, majestueux et plein d'émotions. Quelque chose que peu de gens avaient dû voir au cours de cette année. On devait les compter sur les doigts d'une main. Le genre de chose qu'il ne verrait peut-être qu'une fois dans sa vie. Trop de sentiments se mêlaient en lui et l'émotion était forte, à son comble. Sans même s'en rendre compte, sa main s'était glissée dans celle de la Manderly. Vraël décrivit des petits cercles en volant avant de prendre de l'altitude et de disparaître de son champ de vision. Il se retourna alors vers la Manderly et prononça un simple mot, pourtant lourd de sens.

- Merci !

Puis comme pour ponctuer ce moment emplit d'émotions fortes et puissantes, il se pencha vers elle et déposa ses lèvres sur les siennes, voulant faire perdurer toutes ces sensations et lui montrer qu'il partageait entièrement cet instant avec elle et uniquement elle.
   

   
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« Blancport | 302, lune 6, semaine 1 »

La Manderly était heureuse d’offrir quelques instants de magie à Torrhen. Après ce qu’il avait fait pour elle et la loyauté dont il avait fait preuve, cela lui semblait important de partager cela avec lui. Parce qu’elle avait vécu dans cet émerveillement continuel en découvrant Vraël en chair et en os, ou ailes et écailles, puis en l’observant grandir. Elle aimait toujours voir la surprise et la fascination dans le regard des gens qui comptaient pour elle. Naïvement, elle espérait également que Vraël se montrerait aussi aimable avec Torrhen qu’il avait pu l’être avec Wylla, Sybelle ou bien Gyles ou n’importe quel autre membre de leur famille. Après tout, si le Holt venait à accepter sa proposition d’ici quelques lunes, ils seraient amenés à se côtoyer et la Sirène de Blancport tenait qu’aucun ne se sente pas menacé par l’autre. Alors après avoir établit un premier contact guidé, Wynafryd proposa à Torrhen d’admirer l’envol du saurien, tout en puissance mais aussi majesté. La Manderly ne sursauta pas alors que le quatrième fils de la Sentinelle glissait sa main dans la sienne tant le contact paraissait naturel à cet instant, alors que tous deux avaient le visage rivé sur le ciel étoilé, suivant la silhouette noire du dragon. Wynafryd se sentait soudainement plus légère et apaisée, elle se trahit d’ailleurs par un léger soupir d’aise. Elle ne revint sur terre que lorsque Torrhen apparut dans son champ de vision et se penchant pour l’embrasser. Bien que surprise une fraction de seconde, elle se laissa aller dans l’étreinte, bien consciente de toutes les émotions fortes qui devaient traverser le presque chevalier en cet instant. Elle ferma alors les yeux et répondit au baiser en glissant une main dans le creux de son dos. “De rien.” prononça-t-elle doucement avec un sourire amusé alors que leurs lèvres se séparaient. Elle fit un pas sur le côté pour mieux l’observer. “Rentrons au chaud, je crois qu’on ne va pas tarder à venir nous chercher pour le dîner de toute manière. Laissons Vraël se dégourdir les ailes et se faire les dents sur une vache sauvage ou un mouton égarer. Je reviendrais fermer plus tard.” Elle lui offrit un sourire encourageant puis tira sur la main qu’elle tenait toujours entre ses doigts et l’emmena à nouveau dans ses traces, mais en direction de Châteauneuf cette fois ci. Elle profita d’une zone un peu moins éclairée sur le chemin pour embrasser Torrhen à l’abris des regards, mais ne lâcha sa main qu’une fois à l’intérieur du château.
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