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Le Blizzard Approchant

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Le Blizzard Approchant

L’homme avisé se prépare à l’Hiver, l’homme rusé y vit déjà



Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

An 302, Lune 8, Semaine 3

Les festivités étaient enfin terminées et Alaric n’en était que plus rassuré. Cela avait été long et il faut le dire, assez stressant pour le vieux Grand Mestre qui avait passé la nuit à récupérer de cette “fête” où il avait été plus un figurant qu’autre chose, ce qui ne le gênait pas, très loin de là. Il était ravi de savoir au moins que Sa Majesté avait fait le déplacement jusqu’au Val d’Arryn pour se présenter au nouveau seigneur du Val, chose qui n’avait pas été faites depuis 250 ans. Le Grand Mestre espérait sincèrement que cette visite permettrait d'apaiser des tensions, régler des questions épineuses et surtout affirmer l’autorité du Roi sur toute la région, face à l’Hiver approchant, et qui s’annonçait ô combien rude.

Le vieux Grand Mestre n’avait pas idée d’à quel point il était dans le vrai.

Ayant pris le temps de se réveiller dans un château encore calme et plongé dans une matinée grise, brumeuse et très fraîche pour ne pas dire froide, Alaric s’était permit une petite toilette dès son réveil comme à son habitude, avec eau sur les parties hygiéniques du corps, un bain de bouche et un éclaircissement des narines et des oreilles. Ceci fait, dressé dans ses habits gris et humbles avec sa chaîne autour du cou avec un manteau par-dessus bien plus large pour lui tenir chaud, Alaric se permit de sortir de la petite chambre qui lui était attribué afin de faire sa promenade matinale, pour être en forme d’esprit et de corps pour la journée s’annonçant.

Passant parmi serviteurs et gardes qu’il salua tous, le Grand Mestre arriva bientôt dans la cour du château, doucement bercée par un fil de neige s'accommodant parfaitement avec l’ambiance et la météo de la journée.

S’amusant tout en marchant à jouer avec la buée qu’il faisait à chacune de ses respirations, mains dans le dos, Alaric avançait seul dans une cour bien silencieuse, mais calme et sereine, ce qu’appréciait particulièrement le Grand Mestre surtout après les festivités du jour précédent. Il était clair que Sa Majesté souhaitait vite rentrer à Port-Réal, sa rencontre avec le seigneur du Val faites et Alaric comptait donc bien profiter de ces quelques instants tant qu’il le pouvait, observant avec fascination les formations rocheuses et montagneuses du Val d’Arryn dans lequel il venait pour la première fois de sa vie...et peut-être bien la dernière.

C’est une voix étrangère qui l'interrompit dans son observation et le fît s’arrêter :

- Grand Mestre ? Grand Mestre Alaric ?

Se retournant aussitôt, toujours les mains dans le dos, le sus-nommé Grand Mestre aperçu un homme approchant, avec une allure et des vêtements digne d’un vrai guerrier, voir d’un...marin ? Difficile à dire, mais quelque chose dans son apparence fît tiquer le Grand Mestre...mais dur de dire pourquoi à cette distance.
L’homme se trouvait à une quinzaine de pas du Grand Mestre quand il l’avait interpellé, et ce dernier ne tarda pas à répondre de manière douce et amicale comme à son habitude, bien que son visage trahissait une légère surprise et interrogation :

- Oui ? Qui le demande je vous prie ?

Recevant un flocon de neige sur le nez, Alaric garda le regard sur l’homme venant de l’interpeller. Que pouvait-on lui vouloir ? Il n’était pas un garde royal, ni un homme de la Princesse, alors qui pouvait le quémander, et surtout si tôt alors qu’une majeure partie du château dormait encore à poings fermés ?

Encore une fois, la curiosité du Grand Mestre s’en trouva vite piquée à vif. Et il adorait ça !

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Le Blizzard Approchant
ft. Alaric

Jacaerys ne se reconnaissait presque plus dans le bronze poli qui lui servait de miroir. Il avait apporté le petit objet dans le long trajet jusqu'aux Portes de la Lune. Frigorifié par ce froid si sec et prenant, il se tenait au bord de sa fenêtre et peinait à reconnaître son profil.

Cela tenait à son épaisse barbe, rongée par le sel et les intempéries, emmêlée par le temps et les heures d'éveil. Ses cheveux longs lui arrivaient presque aux épaules après près de trois mois en mer. Mais si Jacaerys était habitué à ces légers changements physiques lors de ses missions, c'était autrement qu'il ne se retrouvait plus. Ses yeux étaient aussi caves que ceux du roi fou tandis que ses pommettes saillaient de son visage à la chair fondue. Il se sentait aussi malingre qu'épuisé et les cernes sous ses yeux démontraient que le sommeil lui échappait. Pourtant il s'acharnait à porter une simple tunique par-dessus des braies et des solides bottes de cuir. Seule une lourde pelisse de fourrure noire l'enveloppait, cachant son corps amaigri.

Son expédition vers le Nord le hantait. Il n'avait pas cru prendre aussi sérieux les dires de la Garde de Nuit. A vrai dire dire, l'Amiral de Lamarck s'était attendu aux sempiternelles avertissements concernant les sauvageons, peut être aidés par des mercenaires avides de pillage ou quelques contrebandiers passés à la piraterie. Même lorsque le commandant de Fort-Levant lui avait rabattu les oreilles, Jacaerys avait eu dû mal à le croire. Même cet ivrogne de mestre n'avait su le convaincre. Jusqu'à la main.

Le chevalier jeta un coup d'oeil au bocal rempli à ras bord et frémit en voyant les doigts s'agiter. Cette main le hantait chaque nuit, il pouvait la sentir contre lui, le frôler de ses ongles morts. Se serrer autour de son cou. Il avait cessé de compter le nombre de fois où il s'éveillait en inspirant de grandes goulées d'air persuadé d'être étranglé par cette chose impie. Et les témoignages... Tout les hommes de la Garde parlait de la même façon de ce qui était arrivé, de la mort marchant. Jacaerys en était persuadé. Il devait avertir le roi, lui demander de lever le ban. Ou le Nord tomberait.

Lorsqu'en escale aux Trois-Soeurs, il avait appris que le roi se trouvait bientôt au Val pour se présenter au nouveau Lord-Seigneur de la couronne, Jacaerys n'avait pas hésité. Ses voiles le menèrent à Goëville, puis là les chevaux et les mules le poussèrent jusque dans les montagnes de la région et aux Portes de la Lune. Il n'aimait guère cette région. Ces hauteurs l'écrasaient, le vertige le guettait au moindre regard ses précipices au loin, à cette cascade gelée qui l'intriguait et l'effrayait. L'immensité des océans lui manquait. Et pourtant son devoir l'obligeait à se trouver ici. Et le roi le faisait languir. Encore et encore. Il n'avait oser demande plus d'une fois une entrevue mais son message écrit d'une main fébrile faisait lire son empressement.

Dans l'aube du matin, seul son entraînement à regarder les voiles au loin lui permit de reconnaître la silhouette qui s'avançait solitaire dans les jardins des Portes. Le Grand Mestre. Alaric était son nom croyait se rappeler Jacaerys. Il n'avait pour ainsi dire jamais parler à cet illustre homme de sagesse. Peut être tenait-il la sa chance ? Sans hésitation, le chevalier se drapa dans sa pelisse, attrapa le bocal qu'il tint contre lui et bondit. Dévalant les escaliers, il faillit se rompre le cou en percutant un pauvre serviteur qui l'envoya bouler avant de s'excuser. Mais Jacaerys avait déjà disparu au détour d'un couloir. Ce fut essouflé et rouge de son effort qu'il finit par rejoindre le Grand Mestre et l'interpeller.

Grand Mestre ? Grand Mestre Alaric ?

Lorsque le vieil homme se retourna, l'Amiral fut aussitôt frappé par son âge mais également l'aura douce qu'il dégageait. Là où feu Pycelle semblait presque arrogant dans le port de sa chaîne, le Grand Mestre Alaric semblait tout d'un professeur à l'écoute. Il ressemblait dans ses manières à Tobias, son mestre personnel au service de la flotte, que Jacaerys hésita avant de se reprendre. Il courba les épaules et se présenta rapidement :

Pardonnez ma tenue et mon allure Grand Mestre. Je ne viens que d'arriver d'un long périple. Je me nomme Jacaerys Velaryon, Amiral de Lamarck. Et envoyé royal auprès de la Garde de Nuit pour enquêter sur leurs étranges missives. Il faut que je vous parle de ce qui s'y passe Grand Mestre. L'hiver vient. Et les Sept savent que je ne suis pas un Stark.


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L’homme avisé se prépare à l’Hiver, l’homme rusé y vit déjà



Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

L’homme s’était approché avant de se présenter au Grand Mestre qui le fixait calmement, petit sourire présent sur le visage, permettant à ce dernier d’enfin détaillé l’homme qui se posait face à lui. Outre son aspect...pour le moins négligé avec ses longs cheveux en bataille et non-entretenus et sa barbe sauvage, l’odeur de sel et de mer qui se dégageait de l’homme ne fît que convaincre la première pensée d’Alaric concernant le fait qu’il était en face d’un marin, au minimum.

Et la présentation de l’homme lui donna raison, et plus encore qu’il ne l’aurait jamais imaginé.

Jacaerys Velaryon, amiral de Lamarck. Un des derniers haut-valyrien de Westeros, à l’appartenance d’une ancienne, ancestrale et ô combien historiquement et importante maison de Westeros, liée intrinsèquement à l’histoire du continent et de la dynastie des Targaryen depuis les tout débuts, depuis la fuite de l’ancienne Valyria.

Maintenant qu’il s’était présenté et que le Grand Mestre connaissait l’identité de son interlocuteur, le détail qui le faisait tiquer juste avant lui sautait enfin aux yeux, surtout que maintenant l’amiral était juste en face de lui. Yeux violacés, la peau pâle et des cheveux couleur argent -bien que la saleté ternissait grandement le dernier point-, Alaric avait bel et bien en face de lui un authentique haut-valyrien, “sang pur”, ce que n’était pas par exemple la Princesse actuellement présente aux Portes de la Lune, aux côtés de son père.

Jacaerys Velaryon donc. Nommé comme le premier fils -supposément- de Rhaenyra Targaryen et de Laenor Velaryon, également descendant d’Alyn Velaryon, dit “Poingdechêne” et lié par le sang sur des générations à l’actuelle famille régnante des Targaryen, Jacaerys Velaryon traînait un très grand héritage derrière lui, un héritage aussi unique qu’incroyable, chose que savait toute personne cultivée et intéressée par l’histoire et les nobles maisons de Westeros.

Et le Grand Mestre faisait partie de ces personnes, et la simple mention du nom de son interlocuteur amena dans son esprit tous ces détails, toutes ces lectures sur cette famille et ses illustres membres, et Alaric s’en retrouva sincèrement intimidé. Ce n’était pas tout les jours après tout que l’on croisait un tel personnage, avec un tel héritage et une telle statute si particulière au sein de Westeros, partagée uniquement par quelques rares autres personnes et une seule autre réelle maison -voilà bien longtemps que les Celtigar avaient eux perdus leur “pur sang”-.

Face à tout cela, la réaction du Grand Mestre fut assez prompte. Il s’inclina très respectueusement devant l’amiral juste après qu’il se soit présenté, bafouant un peu sous le coup de la surprise et du stress l’ayant prit en à peine un battement de coeur :

- M-Messire Velaryon ! Q-Q-Quel honneur que de rencontrer un illustre personnage comme v-vous ! J’ai tant lu sur votre famille, vos hauts-faits et vos glorieux ancêtres, je n’en suis qu’honoré que de rencontrer un membre de cette i-i-illustre maisonnée-ée !

Le Grand Mestre se redressa ensuite, ayant de regrouper ses esprits, la confusion et le stress soudain bien visibles sur son visage, qu’il esseya de combattre en se forçant à sourire et en gardant de son sérieux. Il était le Grand Mestre par les Sept ! Il avait une tenure à respecter, et un respect à faire preuve auprès des seigneurs et gentes dames de Westeros !

- Vous n’avez pas à vous excuser Messire ! Je suis à votre service, il en est donc de mon devoir d’écouter vos paroles et demandes ! Et puis, je ne suis sans doutes pas non plus un bel élément de décor à mettre parmi les grands du Royaume, je ne me permettrait donc nul jugement sur votre personne !

Il se permit un petit rire, technique habituelle de sa personne pour évacuer le stress, avant de se racler la gorge, d’avoir un petit regard circulaire, puis de revenir sur l’amiral Velaryon et de répondre quand à ses dernières paroles :

- Pardi Messire, l’Hiver arrive pour sûr ! Voyez vous ces flocons, cette neige et cette fraîcheur ? Je ne suis jamais venu au Val par avant de ma vie, mais je doute que cela soit ce qui attends la région en plein Été ! Et puis les Eyriés sont inaccessibles, donc…

Sentait qu’il était parti pour faire un cours d’histoire et un débat en monologue comme il en avait trop la mauvaise habitude depuis son entrée dans la Citadelle des décennies d’avant cela, Alaric se reprit et toujours en souriant reprit la parole :

- Nous savons pour le Nord et les sauvageons franchissant le Mur. Cela est très regrettable je dois bien l’admettre, mais cela n’est point la première fois qu’un tel événement arrive et à chaque fois cette peuplade de par-delà le Mur a été repoussée, par la Garde, par le Nord, et par le Trône de Fer si besoin. Je suis certains que le seigneur Stark malgré sa jeunesse saura faire preuve du comportement et des réactions adéquates pour mettre fin à ce problème, et si grand besoin vient à se faire, en tant qu’ancienne pupille de notre bien-aimé Roi, je suis certains que Sa Majesté répondra présent si un appel à l’aide lui est émis depuis Winterfell ! Donc rien de particulièrement alarmant, ne pensez-vous pas ?

Il se permit alors un autre rire...qui s’éteignit bien vite quand son visage prit une allure bien plus sérieuse et inquiète en voyant la tête absoluement et totalement sérieuse qu’était en train de faire l’amiral Velaryon, lui rappelant que trop étrangement ce même regard que pouvait avoir Sa Majesté ainsi que sa fille, la Princesse. Le "Regard du Dragon" comme l’appelait Alaric dans ses écrits et pensées.

Et ce regard n’annonçait jamais rien de bon.

-...Ah moins qu’il n’y est autre chose. De plus grave.

Dit alors le Grand Mestre à la manière d'une affirmation, qui témoignait de sa grande prise de gravité face à Jacaerys avec sa tête devenue instantanément sérieuse, le stress toujours là mais remplacé par l’impératif de son statut et rôle de Grand Mestre des Sept Couronnes, conseiller du Roi Rhaegar et membre du conseil restreint.

La curiosité d’Alaric était désormais bouillante, prête à exploser. Quel pouvait être cet impératif, ce danger, pour qu’un Velaryon vienne jusqu’aux Portes de la Lune dans un tel état malmené et si pressé ?

Il craignait déjà d’entendre la réponse à son affirmation.

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ft. Alaric

Jacaerys cligna bêtement des yeux. Ces longs cils d'argent ne semblèrent pas prendre conscience de leur battement effréné et sa bouche s'affaissa légèrement. Le Grand Mestre bégayait-il vraiment ? Le chevalier se sentit gonflé d'importance lorsque le débit de parole du vénérable homme retrouva enfin un rythme effréné. Après ces longs mois passés en mer auprès de ses marins et frères de mer, Jacaerys en avait presque oublié la douceur d'être traité à l'égard de son sang.

Mais avant que l'Amiral de Lamarck n'ai pu reprendre la conversation, ce fut une pluie de mots qui chercha à le noyer. Aussi terrible qu'une vague scélérate, le discours - si l'on ne pouvait appeler de cette façon le monologue - submergea Jacaerys qui ne sut comment réagir. Il faillit faire glisser son bocal de stupeur en essayant d'absorber les informations au fur et à mesure qu'elles atteignaient son oreille pour être aussi remplacer par une nouvelle. Puis enfin il comprit. Les sauvageons avaient attaqué le Nord, ils avaient passé le Mur. La Garde de Nuit avait failli à sa tâche. Et...

Par les Sept ! Les sauvageons étaient sensés être resté discrets. Aux dires de Cotter Pyke, ils avaient totalement disparu même les amis de la Garde de Nuit ! Le valyrien serra les mâchoires et se retint de justesse de jurer devant le Grand Mestre. Le commandant de Fort-Levant ne lui avait pas menti et ce malgré sa haine de la noblesse. Même les corbeaux du Nord n'aurait osé s'attirer la ire royale en mentant à son émissaire. Non quelque chose avait dû pousser les sauvageons à attaquer le mur en masse. Et Jacaerys craignait de deviner quoi...

Le chevalier ramena contre lui le bocal et frémit à cette idée. Le Grand Mestre Alaric sembla ressentir son trouble et demanda s'il y'avait plus grave. Jacaerys tourna son visage fermé vers le vieil homme. Il n'avait pas encore parlé au roi et il était son émissaire. Annoncer la nouvelle au premier venu, même un membre du Conseil Restreint, ne serait-il pas une trahison ? Voir un crime de lèse-majesté. L'Amiral ne pouvait montrer la main frémissante. Mais le vieil homme devait bien avoir connaissance des lettres de la Garde, des rumeurs qui circulaient et des menaces auxquels ils faisaient face. Il devait tirer les ficelles et essayer de comprendre mieux ce qu'ils affronteraient.

Je ne sais pas Grand Mestre. Je n'étais pas au courant des attaques de sauvageons... Lorsque j'ai quitté Fort-Levant, le peuple libre n'avait pas fait parler de lui depuis plusieurs lunes. J'ai enquêté selon les ordres de Sa Majesté. Et je me demandais à quel point les dires de la Garde pouvaient être vrais ? Ces légendes de vivants revenus de la mort, ou plutôt de cadavres ambulants et agressifs. Pensez-vous qu'elles puissent être réelles ? Tout mythe ne trouve t-il pas au moins un élément de vérité auquel se raccrocher Grand Mestre ?


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Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

Le Grand Mestre observa très attentivement l’amiral de Lamarck, son regard intrigué et inquiet étant porté sur l’amiral des marées qui selon lui avait bel et bien besoin d’un bon bain et d’un bon décrassage en règle, l’odeur en restant à son contact commençant à devenir très forte, rappelant à Alaric parmi les plus horribles encens et concoctions qu’il avait pu avoir à sentir à la Citadelle.

A l’entente des paroles, le Grand Mestre sembla brièvement soulagé et se permit une brève réponse :

- Et bien, il est dommage que vous n’ayez peut apprendre plus tôt les mésaventures secouant le Nord, mais comme dit il s’agit de simples sauvageons…

Et sa voix resta en suspens au travers de la gorge du Grand Mestre alors que ce dernier semblait avoir comprit la teneur des paroles que venait d’avoir le Velaryon pour lui et qu’il sembla bloquer, bouche ouverte, avant de rapidement se secouer mentalement la tête, se racler la gorge et reprendre, son très bref sourire de soulagement s’effaçant pour reprendre cette mine intrigué et inquiète.

- La Longue Nuit ? Les Marcheurs Blancs ? L’Âge des Héros ?

A l’entendre, même le Grand Mestre ne semblait y croire, et cela se voyait à la stupeur et la décontenance de son visage, faisant ressortir ses rides et des traits marqués par une soirée de festivités qu’il n’avait pas encore totalement eut l’occasion de récupérer.

- Mais cela était il y a 8 000 années au moins Messire Velaryon, bien avant...tellement de choses. C’est un âge mythique, un âge de légendes, les écrits sont si rares, et les histoires si...rocambolesques, si enfantines, si...magiques !

Il joignit ses mains, comme pour chercher à se calmer. Il n’était pas en colère, mais un tourbillon de sentiments était en train de s’emparer du Grand Mestre qui était pourtant d’habitude si posé et maître de lui -sauf face à de nobles et honnêtes Dames-, et il en était déstabilisé, son coeur s’accélérant rien qu’à l’idée de penser qu’un seul instant que toutes ses histoires d’antans, ces légendes, ces mythes d’un autre temps, glorifiés et mystifiés par le temps, pouvaient être pour qu’une seule once êtres infiniment vrais. C’était impossible.

- C’est...C’est impossible, ce que vous dites est complètement fou Messire, je…

Il eut un nouvel arrêt, son regard fuyant dans son tourbillon de sentiments revenant sur Jacaerys, semblant calmer le Grand Mestre.
Reprenant alors la parole, sa voix sembla reprendre un ton plus posé et son bref excitement semblait être retombé, mais la consternation et l’hésitation était fichée droit sur le front d’Alaric, visible pour tous.

- Quoi donc Messire Velaryon ? Qu’est-ce qui par les Sept et les barbes des Archimestres peut vous faire penser une telle chose ? Que les...Marcheurs Blancs et des “morts-vivants” sont là, par-delà le Mur ?

Un air glacial sembla frapper le Grand Mestre qui prit un air brièvement choqué.

- Les auriez-vous...vus ?!

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ft. Alaric

Jacaerys s'était attendu à une réaction pareille. A vrai dire, il avait eu la même réaction lorsque Cotter Pyke et Mestre Harmune lui avaient expliqué d'un ton des plus calme ce qui était advenu à Fort-Levant. Il avait lui même aussitôt pensé à la Longue Nuit et à l'Âge des Héros, soigneusement classifiés comme de simples contes et légendes pour lui. Mais Tobias lui avait ouvert les yeux ainsi que les répétitions des récits de presque chaque membre de la Garde de la Nuit stationnés dans le port. Comment des hommes capable de vivre dans un environnement si rude durant tant d'années et combattant férocement les sauvageons pouvaient-ils trembler à une telle idée ?

L'Amiral de Lamarck sentait son devoir le pousser à faire de même avec le Mestre. Il insultait presque son intelligence à le traitait comme un enfant bien qu'il y mit les manières. Jacaerys saisit le coin du tissu qui recouvrait le bocal serré contre lui puis se retient. Il aurait pu parler de ce qu'il avait et ce que l'on lui avait raconté. Le roi n'en aurait jamais rien su et Alaric aurait pu se préparer à la tempête que le chevalier pensait déclencher en annonçant ses morbides nouvelles à Sa Majesté. Mais le Grand Mestre était incapable de mentir, la sincérité même transpirait à travers ses yeux et même Jacaerys, pourtant fort peu doué à la tromperie, se sentait un maître Machiavel face au vieil homme. Non il ne pouvait dire la vérité, ni montrer les preuves à Alaric. Mais il pouvait confirmer ce que l'homme savait déjà.

Je ne puis vous répondre sincèrement Grand Mestre ou même aller dans le sens de votre question. Le roi m'a mandé et seule Sa Majesté a le droit à la primeur des informations que je rapporte de Fort-Levant. dit Jacaerys en baissant lentement les cils, espérant que le vieil homme comprendrait ce que sa voix tendue et plus grave de quelques octaves sous-entendait. Permettez moi de vous rappeler que la Garde de Nuit racontait avoir perdu des hommes, massacrés au-delà du Mur. Mais que leurs cadavres se sont levés d'entre les morts et n'ont finalement rejoint l'Etranger que par le feu. Voilà ce sur quoi j'enquêtais mestre.


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Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

Alaric resta très circonspect face à la réponse de l’amiral de Lamarck. Sa curiosité en prenait un coup, mais cela n’était rien. Il comprenait. Sa Majesté l’avait mandaté, très probablement pour une excellente raison, et ce jusqu’au Mur voir peut-être même au-delà. Le roi savait donc t-il pour tout cela ? Avait-il donc eut ces rumeurs de morts revenants à la vie, de marcheurs blancs ? Si cela était bien le cas, alors ce n’en était que plus inquiétant. Même si Sa Majesté montrait des signes évident de grande paranoïa et d’un manque de confiance aveugle envers pourtant de nombreuses personnes prêtes sincèrement à l’aider -dont Alaric- s’il avait été prêt jusqu’à envoyé Messire Velaryon jusque au Mur et que ce dernier en revenait avec de telles paroles, l’importance n’en semblait que plus grande.

Tout comme le danger.

Le cœur d’Alaric se serra et il dut reprendre un grand souffle. Il fixa alors à nouveau Jacaerys et l’invita alors d'un lent et large mouvement de la main vers le restant de la cour :

- M’accompagneriez vous Messire Velaryon ?

Puis ce faisait, le Grand Mestre se mit en marche, de manière très lente, bras dans le dos et mains enlacées, le regarde perdu vers le sol avançant lentement sous son regard, ses pensées chamboulées et son cœur commençant à perdre tout contrôle. Mais il n’en montrait pas grand chose sur son visage, si ce n’est une grande inquiétude et sévérité dans le regard et dans ses traits tirés par la vieillesse. Sa voix trahissait cependant une bonne part de son ressenti :

- J’ai environ soixante années le savez-vous amiral de Lamarck, et c’est la première fois que j’entends de telles choses. De telles choses qui me…

Ses mots se perdirent quelques instants, avant de finalement trouver la force de sortir, emplis d’inquiétude et de peur, en accompagnement du regard du Grand Mestre :

-...Qui me terrifie.

Après quelques instants de silence, le Grand Mestre s’arrêta et se tourna vers Jacaerys, le fixant dans ses yeux violacés, les admirant au passage, mais ses rides marquant la peur sur son visage, marquant encore plus son grand âge :

- La Garde de Nuit est juste et honorable. Je pense leurs mots, comme les vôtres, honorable amiral. Si...Si…

Cela le tuait intérieurement que d’avoir à dire ça, et il ne semblait -et n’était pas- encore en mesure de pleinement saisir toute la vérité et la teneur même de ses propres paroles, tant pour lui cela semblait...impossible :

- Si les morts se relèvent, et que quelque chose approche par le Nord, faisant fuir les Sauvageons en tel nombre et pouvant relever ceux tombés…

Son regard ne pu supporter plus longtemps celui de l’amiral, et le Grand Mestre se tourna, admirant la neige douce commençant à tomber à nouveau sur les monts du Val, dignes et silencieuses, qu’importe les dangers, qu’importe les hommes, qu’importe les magies et les dieux. Sa voix sembla se fracasser en cet instant, dans cette phrase qu'il prononça :

- Que pouvons-nous faire…? Ohhh...les Sept soient priés, que pouvons-nous faire ?

Il secoua alors délicatement la tête, malmené par sa conversation avec Messire Velaryon.

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Jacaerys était venu trouver le Grand Mestre pour se rassurer pour entendre la sagesse de ses aînés. Il avait espérer être sermonner pour son imagination et qu'on lui explique une nouvelle fois l'empirisme, la voie de l'expérience. Voir le mestre aussi inquiet le terrifier et le peu de paix qu'il avait réussi à retrouver depuis son retour à la civilisation s'effilochait au fil des rides qui se formaient sur le visage du vénérable homme de savoir. Les mâchoires du chevalier se serrèrent et ce fut le visage triste qu'il suivit Alaric.

Si un homme tel que le Grand Mestre, un des meilleurs archimestres que l'ordre eut porté, était horrifié par les nouvelles de Jacaerys... L'Amiral perdit pied devant l'aveu de faiblesse de son interlocuteur et il serra le bocal contre lui. C'était la preuve ultime mais il n'avait pas besoin de l'exhiber au mestre pour être cru. Ô par les Sept qu'il était terrifiant et soulageant de ne pas avoir à se battre pour sonner l'alarme et allumer les feux de détresse. Puisse-t-il en être de même avec le roi. Car en demandant ce qu'ils devaient faire, Alaric mettait un lourd poids sur les épaules de Jacaerys. Le valyrien était celui qui allait annoncer les nouvelles à Sa Majesté et qui devrait convaincre Rhaegar de leur vérité.

Nous devons nous préparer n'est-ce pas Mestre Alaric ? s'avança Jacaerys. Les renseignements sur la Longue Nuit devraient être collecté, les bans levés, les fer-nés matés pour subjuguer leurs flottes. Nous devons envoyer des hommes... Je ne sais que vous dire. Je suis prêt à vendre navires et couleurs pour mener ma propre troupe au Nord si le roi refuse de m'écouter. Comment se porte Sa Majesté ? Est-elle prête à entendre de telles nouvelles, même de la part d'un valyrien et d'un homme de confiance ? Pensez-vous qu'il croirait de telles fables ?


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Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

Il fallut de longs instants -du moins à son échelle du ressenti- pour que Alaric calme son anxiété montante ne serait-ce que pour un peu, son sens du devoir et de son statut de Grand Mestre des Sept Couronnes lui donnant des coups de fouet symboliquement parlant pour qu’il garde ses esprits en place et ses idées claires. Il était en pleine discussion, ô combien importante, et il ne pouvait juste pas décemment perdre ainsi pied !

L’annonce était un immense choc, et il allait falloir un certains temps pour le digérer -et peut-être ne le digérait t-il jamais vraiment-, encaisser l’idée qu’une chose si...lointaine, vieille et légendaire, s’avère être réelle, une menace présente, approchant à grands pas de Westeros, menaçant tous ses habitants, sans aucune distinction de classe, de situation, de richesse ou de lieu. Tous seraient -ironiquement- égaux face à ce qui approchait de par-delà le Mur, tous connaîtraient le même sort, qu’importe celui soit-il.

Alaric n’était nul fervent croyant, mais était-ce là un projet des Sept ? Une punition ? Ou quelque chose d’autre ? De la magie…? Il l’avait étudié après tout, son maillon d’acier valyrien était l’une de ses plus grandes fiertés -et à vrai dire peut-être vraiment la seule qu’il approuvait et mettait en avant- mais cela ne devait être que théorique, un Mestre ne travaille pas de la magie, il l’étudie en approfondissement, en connaissance générale, pas pour qu’il y est un jour sujet à appliquer autre que de la dissertation ou des spéculations. Et cela revenait aujourd’hui, après 8000 années de silence complet ?

La devise de la maison Stark vint alors à l’esprit d’Alaric. “l’Hiver vient”. Oui, en effet, il venait, et cette fois il se pouvait que ce soit le dernier et-

Alaric se secoua mentalement la tête. Assez de rêvasseries, assez de déviations, vieil homme ! L’amiral avait parlé, et attendait des réponses de la part du servant de Sa Majesté ! On ne fait point attendre un sang de dragon !

Se tournant vers Jacaerys, le Mestre prit quelques instants pour ordonner ses esprits puis répondre :

- Oui...nous devons nous préparer. “L’Hiver vient”, pour nous tous et de manière indéfinie cette fois, j’en ai bien peur, si vos dires se confirment comme malheureusement attendu.

Il porta ensuite ses mains devant lui comme pour calmer métaphoriquement les ardeurs -compréhensibles- de l’amiral de Lamarck :

- Je comprend votre envie et votre volonté de bien tout faire mais malheureusement...il faut se rendre à l’évidence que cela prendra du temps. Combien exactement ? Je ne saurais dire mais...si vous parvenez à expliquer au Roi comme vous me l’avez expliqué, alors l’on pourra commencer à préparer l’Hiver approchant...enfin, je l’espère. Mais...ceci est inédit, et tombe tellement mal...je…

Il se tut quelques instants, avant de répondre aux dernières interrogations de Jacaerys :

- Je ne saurais dire...la pérégrination royale a été épuisante pour Sa Majesté et il n’a que peu de repos avant que l’on ne reparte rapidement -et à son souhait- pour Port-Réal et aux vues du déroulé des festivités de la précédente soirée je dirais que...l’air du Val d’Arryn lui réussit moins bien que celui de Port-Réal.

Le Grand Mestre fît une petite moue, comme pour accepter lui-même le fait qu’il était impuissant face à cela malgré toute sa bonne volonté :

- Mais si, mais si vous avez un quelconque moyen concret de lui prouver de manière véridique que vos paroles et celles de la Garde de Nuit sont véridiques et que une terrible et incommensurable menace approche de par-delà le Mur et que cela n’est point que les enfantines fables que nous connaissons depuis notre enfance...alors peut-être, peut-être qu’il vous écoutera et qu’il pourra se mettre à agir en conséquence, et si possible avec la vivacité et la rapidité d’un faucon.

Alaric se serra alors les mains, mordant sa lèvre inférieur tout en fixant la cour après avoir parlé à Messire Velaryon, sachant que la discussion qu’aurait après à avoir Jacaerys ne s’annonçait clairement pas évidente, si tant soit peu qu’il avait un quelconque moyen choc de convaincre le roi. Alaric n’était point du tempérament de Sa Majesté, plus ouvert et facile à convaincre, il croyait les mots sincères d’un cœur de dragon et de l’honorable et respectable Garde de Nuit, mais le roi ? Cela était bien plus à mettre en doute…

- Vous avez mon soutien, en tout cas, Amiral Velaryon, pour le peu que ça représente. Je verrais pour en parler avec le roi, après vous bien sûr. J’espère que vous saurez...réussir. Il se pourrait bien, j’en ai peur, que cette discussion décide...du sort de Westeros tout entier. De nous tous.

Le regard du vieux Mestre se releva alors vers le haut valyrien, difficile à décrire, autant pour Jacaerys que le Grand Mestre lui-même qui peinait à maintenir ses idées en place. A vrai dire, seul le fait d’être en face d’une telle personnalité si unique et si importante -aux yeux d’Alaric en tout cas- qu’était Jacaerys empêchait le vieux Grand Mestre d’être tombé dans les pommes sous le choc de tout ce qu’il avait à digérer. Sa voix trahissait cependant cette certaine détresse :

- Je ne doute point de vous, Messire, mais je me dois de demander en ma qualité de Mestre : est-ce que ça va aller ?

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Le Blizzard Approchant
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Jacaerys se sentit enfin gourmander comme il s'y attendait par le Grand Mestre. Calmant ses ardeurs, l'homme lui expliqua d'un ton plus calme, bien que toujours passionné et un peu inquiet, que même la plus simple des actions prendrait du temps. Le chevalier ne le savait que trop bien. Le temps d'analyser la situation et de décider de la stratégie à adopter prendrait bien trop de temps. Sans compter le temps de mobiliser les bans, les équiper et les déplacer vers le Nord. Qui sait si les landes désolées des Stark ne seraient-elles pas tomber sous la coupe d'une ou l'autre des factions envahissant le Mur...

Mais pour cela il faudrait que le roi agisse. Et Jacaerys craignait que Rhaegar ne refuse à le rencontre ou ne le croit pas. Oh, il y avait bien cette preuve irréfutable qu'il tenait serrée contre lui et dont Mestre Alaric avait parfaitement compris l'existence. Mais l'histoire que rapportée l'Amiral pourrait bien sembler pâle face aux défis que devait affronter le roi chaque journée de sa vie. Jacaerys croyait ses mots lorsqu'il avait parlé de tout abandonner pour partir aider le Nord s'il le fallait. Il espérait simplement que ce ne serait pas seul mais à la tête d'une flotte pour déplacer l'armée de secours du roi.

Merci pour ses mots Mestre. Je ferai de mon mieux pour convaincre Sa Majesté. Prenez bien garde à ne pas aborder le sujet avant qu'il ne le fasse de lui même. Je ne voudrai m'attirer des ennuis, ou bien vous voir disparaître aussi vite. Vous semblez un homme bien Mestre Alaric.

Il était même un homme bon comme en témoignait son altruisme envers Jacaerys en lui demandant s'il tenait le coup. Le chevalier hésita un instant puis sentit des larmes gelées coulaient le long de ses joues. Un lourd sanglot éclata entre ses lèvres et il se détourna de l'homme pour cacher sa détresse. Croisant ses bras autour de lui, l'Amiral respira profondément à grandes reprises puis reprit enfin la parole : Je suis terrifié Grand Mestre. Je ne sais que croire, ce sont que des fables pour moi et pourtant... La vérité se lisait dans les yeux de ses hommes endurcis, sans compter les preuves qu'ils m'ont montré. La Mort vient nous chercher et je ne sais que faire. Je n'ai qu'à prier pour le Père porte notre épée au firmament, que le Ferrant nous forge un destin paisible et que l'Etranger nous garde des dangers de cette marée aussi noire que la nuit...


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Le Blizzard Approchant

L’homme avisé se prépare à l’Hiver, l’homme rusé y vit déjà



Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

Les premiers mots du valyrien sonnèrent comme un nouvel avertissement de la dangerosité de la position dans laquelle était Alaric, au service d’un roi qui n'avait pas hésité à se débarrasser de manière bien peu...cérémonieuse son prédécesseur quand Sa Majesté avait estimé qu’il n’était plus d’aucune utilité ou bon service. Le né paysan déglutit à cette pensée, qui n’arrangeait pas sa situation si on y ajoutait ce qu’il venait en plus d’apprendre…

Alaric n’était point un consommateur d’alcool invétéré, un poivrot, mais là maintenant de suite il se dit qu’une bonne pinte ne lui aurait fait aucun mal, bien au contraire.

Et la réaction suivante de Jacaerys suffit à lui glacer le sang et le coeur. C’est la première fois de sa vie qu’il voyait en entendant pleurer un valyrien, un sang de de dragon. Le roi n’était point prompt à montrer ses sentiments les plus profonds et mélancoliques, ni comme sa fille la Princesse à l’esprit rebuté et déterminé comme le Grand Mestre en avait si peu vu dans sa vie, et c’était...troublant, d’autant que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu quelqu’un pleurer, hormis lui-même. Il faut dire que Port-Réal n’était pas exactement le genre de lieu où quelqu’un pouvait se permettre de verser ainsi des larmes, à la vue de tous. Alaric n’était de très loin un expert en politique, mais il savait que procéder à une telle chose revenait à du suicide, une preuve de faiblesse irrécupérable.

Et cet effet était d’autant plus troublant que c’était le descendant de Poingdechêne qui était ainsi dans un état de détresse, marqué par ce qui devait être un stress et une fatigue intense. Le Grand Mestre resta ainsi quelques instants éberlué, incapable de bouger, avant de finalement sentir son sens du devoir et de la dévotion reprendre le dessus, le faisant se porter auprès de l’amiral, de manière amicale, touchant délicatement avec sa main gauche son épaule droite :

- Venez Messire, vous ne pouvez voir quiconque dans cet état. Je vous en prie, accompagnez moi dans ma chambre, j’aurais de quoi vous aider, bien que ce soit peu, ça sera mieux que rien.

Et l’invitant ainsi à poursuivre en chemin retour, le Grand Mestre accompagné de l’amiral quitta la cour afin de rejoindre la chambre du Grand Mestre. Le château était encore très tranquille et ainsi ils ne croisèrent que quelques servants et gardes sur leur chemin, que Alaric s’efforça de saluer, cachant autant que possible son trouble intérieur qui était très fort, en témoigne son coeur continuant sans cesse de marteler dans son torse.

En chemin, le Grand Mestre se permit de répondre aux dernières paroles qu’il avait entendu de l’amiral :

- Je suis-moi même terrifié Messire, je pense que cela est bien visible me concernant, mais si cela peut vous rassurer je pense que tout le monde le serait à votre place, et le sera quand la nouvelle se répandra...même le roi ne pourra rester...insensible à une telle annonce, si vous parvenez à le convaincre.

Ils arrivèrent devant la porte de la chambre du Grand Mestre, éloignée des lieux de repos des seigneurs et dames nobles, et ce dernier commença à déverrouiller cette dernière tout en continuant de parler, essayant de maîtriser sa langue et ses mots :

- Des fables oui vous disiez, mais...si l’honorable Garde de Nuit cherche ainsi à avertir, alors je pense bien que nous pouvons -et devons- les croire.

Il ouvrit alors la porte, invitant l’amiral dans la petite chambre du Grand Mestre, étrangement très ordonnée et contenant peu d’éléments, Alaric ne s’étant permi de voyager qu’avec le strict minimum.

- Installez-vous sur le lit je vous prie Messire Velaryon, je vais vous donner quelque chose à boire qui permettra d’aiguiller et calmer vos esprits. Cela vous aidera, sans nuls doutes. Mais en tant que Mestre, je puis-je dors et déjà vous conseiller du bon et tendre repos, afin de pouvoir évacuer tout ce que vous contenez en vous et accorder du temps à vos esprits pour se reprendre.

Et tandis qu’il fouillait dans une grande mallette remplie de diverses concoctions préparées par ses soins avant le départ pour le Val, Alaric s’arrêta un instant, frapper par une certaine illumination, sa mémoire venant le frapper en lui rappelant une...certaine connaissance qu’il avait, qu’il associa à quelques-uns des mots qu’avait eut précédemment l’amiral. Une connaissance qui...hum...oui, peut-être...a voir. Il faudrait qu’il la contacte, pour voir.

Se redressant avec une petite fiole entre les mains, Alaric s’approcha de l’amiral et lui tendit la fiole, le regard confiant, son sourire naturel revenant malgré tout au galop à chaque fois qu’il rendant service :

- Tenez Messire. Mélangez quatre à cinq gouttes dans la quantité d’eau d’une gourde, et cela devrait aider à vous apaiser pour quelques bonnes heures. Mais n’en abusez pas cependant, ses effets s’estompent vite si une accoutumance est acquise, ce qui peut être...rapidement le cas, surtout dans votre situation. Ou la mienne.

Le Grand Mestre se permit un petit soupir et se trouva une chaise pour s’asseoir dessus, se malaxant très rapidement le visage avec ses mains. Plongeant dans son palais mental quelques instants, il en ressorti rapidement, fixant l’amiral de Lamarck et lui répondit à nouveau :

- Nous pouvons prier les Sept, oui. Après je me doit de le reconnaître, je ne suis point homme de grande foi, mais…

Il fit un léger mouvement étrange mouvement avec son index gauche, comme si il cherchait à saisir une idée invisible.

- Pour ma part j’ai...peut-être quelqu’un de ma brève connaissance qui...hum...oui, peut-être. Mais à voir avec le roi avant tout, vous avez bien raison. Je vous soutiendrais Messire Velaryon, amiral de Lamarck, vous en avez ma parole de Grand Mestre.

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Le Blizzard Approchant
ft. Alaric



Ce fut le regard voilé que Jacaerys suivit le Grand Mestre Alaric. Il était soudainement pris de l'épuisement typique des soldats qui avaient trop poussé sur leurs capacités physiques et morales au coeur de la bataille. Cette chape de plomb n'était ni reposante, ni angoissante. Ce n'était qu'une pure fatigue. Aussi il n'écouta que d'une oreille désintéressée le monologue du vénérable vieillard. L'esprit hanté par les souvenirs et les cauchemars qu'il s'était fait lors de son voyage de retour, il étreignait contre lui son bocal sans s'en rendre compte. Ses pieds traînant au sol, il ne se rendit compte qu'avec quelques secondes de retard qu'ils avaient pénétré l'antre du mestre.

Clignant des yeux, le chevalier ne put s'empêcher de remarquer qu'il s'était attendue à quelque chose de plus mystique. Sans comparer les maîtres du savoir de Westeros aux sorciers impies de l'Est, Jacaerys voyait en eux de grands alchimistes des connaissances. Peut être s'était-il par trop habitué aux flacons, cartes et autres maquettes qu'aimaient bâtir Tobias. Sa réaction accumulant du regard, il se morigéna lui-même et atteignit enfin le lit sur lequel il s'allongea. Mal à l'aise, l'amiral se mit assis, glissa le bocal entre ses cuisses, le recouvrit de sa cape et posa sa main dessus. Avec son air épuisé, son profil de rapace et son regard inquiet, Jacaerys incarnait à la perfection la mère aigle veillant sur ses petits.

Lorsque le Mestre lui tendit le flacon, il l'attrapa maladroitement et le regarda fixement. Ses lèvres sèches ne demandaient qu'à mélanger le liquide à de l'eau et du vin pour se désaltérer à la source de l'oubli et sombrer dans le sommeil réparateur. Mais l'idée d'être droguer, même en le sachant parfaitement, l'horrifier. Il n'avait que trop vu des marins téter béatement une pipe à épices ou tremblaient en attendant leur prochaine rasade de rhum pendant leur quart. Indécis, Jacaerys ne sut que faire l'espace de longues seconds, à nouveau coupé du monde. Puis soudainement sa main décharnée jaillit de son perchoir et s'accrocha à l'avant-bras du pauvre Mestre. Eût-il causé la perte du conseiller de Sa Majesté par un arrêt cardiaque que le chevalier ne s'en serait pas rendu compte.

Une connaissance dites-vous ? Quelle personne ? Qui pourrait nous aider ? Dites moi Mestre ? J'ai partagé à mi-mots un secret. Faites moi part de vos pensées. Rassurez moi. Pitié.. finit-il par souffler.

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L’homme avisé se prépare à l’Hiver, l’homme rusé y vit déjà



Grand Mestre Alaric & Jacaerys Velaryon

L’état de l’amiral inquiétait grandement le Grand Mestre. Encore plus lorsque ce dernier se saisit de son avant-bras, tel un homme au bord de la mort plaidant un septon de prier son âme auprès des Sept pour l’au-delà. Alaric fut surpris par le geste et son coeur manqua un autre battement, mais il resta maître de lui-même et voyant Jacaerys dans un tel état, se porta auprès de lui, se permettant de palper son front derrière sa myriade de cheveux sales et emmêlés, digne d’un vrai marin. Au moins, cela était indéniable.

- Chaud. Votre front. Installez-vous messire Velaryon, mettez vous à l’aise, vous avez besoin de repos et d’un peu de soin, j’ai ce qu’il faut, mais je vous en prie, malgré tout ça...détendez vous. Ne serait ce qu’un peu, sur l’instant présent.

Alaric savait cela grandement demandé. Lui-même avait encore le cœur palpitant, son esprit imaginant déjà des scènes d’horreurs, tentant de définir l’ennemi qui approchait par le Mur, cette menace ancienne et tellement...irréelle. Et s’il avait peur rien qu’à cette pensée, il n’osait imaginer l’état de peur et de stress dans lequel devait se trouver l’amiral, lui qui revenait du Nord, n’avais pas vu civilisation ni terre accueillante durant des semaines voir plus d’une lune et qui devait annoncer au Roi toute cette histoire...Alaric ne sait pas si à sa place son cœur aurait tenu. Mais l’amiral lui avait tenu, il était ébranlé, mais bien entier et prêt à avertir les Sept Couronnes de ce qui approchait. Il méritait bien un peu de repos.

Se levant tandis que l’amiral s’installait, le Grand Mestre répondit à ses interrogations tandis qu’il fouillait parmi ses affaires parfaitement rangées et étiquetées dans la chambre :

- Ce n’est qu’une idée, mais...j’ai rencontré quelqu’un, à Accalmie, quelques temps avant que je ne devienne Grand Mestre. Une Dame-Prêtresse, une prêtresse rouge, une “envoyée” de R’hllor. Celle qui a, selon de nombreux dires, stoppé la peste rouge frappant le royaume grâce à ses “pouvoirs” et sa connexion avec le Dieu Rouge. Une personne fascinante...qui pourrait nous aider.

Il se pencha alors pour prendre une petite fiole, la secouant pour bien en vérifier son contenu, reniflant et perdu dans ses pensées, avant de reprendre :

- Je vous l’ai dit Messire Velaryon, je ne suis point un homme de zèle et de ferveur, mais de ce que j’ai pu discuter avec elle, elle m’a semblé mystique, fascinante, mystérieuse...en parfait enclin avec ce que vous dites qui approche de par delà le Mur.

Un écho de la voix de la dame-prêtresse vint alors frapper son esprit : "Les Ténèbres sont les Ténèbres pour tout le monde, à nous de nous protéger dans la Lumière." Sortant de sa pensée, il prit alors une petite gourde, y glissa deux gouttes de la fiole qu'il referma, puis mélangea le tout, avant de s’approcher du lit où reposait l’amiral :

- J’en parlerais avec le Roi. Cela peut sembler fou, mais...avec les marcheurs blancs, si toute cette folie est vraie, alors...nous nous devons d'élargir nos horizons d'actions, pour le bien du royaume et de ses habitants.

Il tendit alors la gourde :

- Tenez, pour calmer les nerfs. Le seigneur Penrose gigotait tout le temps fut-il un temps, croyez-moi, cela devrait vous apaiser ne serait-ce qu’un peu ! Mais vous avez surtout besoin de repos, Messire Velaryon. Vous pouvez en prendre ici si tel est votre souhait, mais je vous en prie, prenez en avant d’aller voir Sa Majesté. Il renifla alors brièvement, se permettant de sourire. Et je vous en prie par votre ancêtre Poingdechêne, prenez les avenants nécessaires pour vous laver et vous purifier de tout ce sel et cette odeur de mer !

Il eut alors un petit rire, tel un grand-père, sa technique favorite pour évacuer le stress, même envers un noble ce qui n’était pas toujours la chose la plus sage à faire...mais le Grand Mestre espérait également par cette action aider à détendre un peu l’amiral qui semblait au bout de sa vie. Après tout, c’était son devoir de le servir, et il se devait de l’aider ! Et puis, ce n’est pas tout les jours que l’on pouvait converser avec un haut-valyrien, tout de même !

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Le Blizzard Approchant
ft. Alaric



Jacaerys n'aimait guère les contacts physiques et il sursauta légèrement lorsque la main fraîche du Mestre se posa sur son front. Le chevalier ne pensait pas avoir contracté une fièvre ou s'être attiré la disgrâce des Sept. Si sa tête était chaude c'était par l'effet de son zèle et sa folie. Sanguin qu'il était, ses humeurs le poussaient parfois à se laisser dominer. Il décida d'office de ne pas prendre les médications d'Alaric. Le vieil homme ne cherchait qu'à l'aider certes mais il ne voulait pas être dépendant à la drogue. Il craignait trop sa propre faiblesse pour simplement prendre ce risque.

Un frisson hérissa les poils de Jacaerys à l'idée du mestre conversant avec une prêtresse du Dieu Rouge. Il n'appréciait guère le pouvoir et la fascination qu'inspirait cette religion dans le sud du royaume. Le prosélytisme qu'elle incarnait était presque inquiétant. Le chevalier, en tant que sang du dragon, pensait parfois qu'il aurait être naturellement incliné vers la puissance des flammes. Mais son coeur appartenait aux Sept et il s'était toujours arrangé pour éviter de converser avec un des prêtres de R'hllor. Les débats théologiques ne l'intéressaient pas. Et, secrètement et sans se l'avouer, il craignait de succomber à de beaux arguments.

Une prêtresse rouge ? Vous croyez vraiment qu'elle a pu contribuer à aider à sauver la population de la Peste Rouge ? Grand Mestre, vous vous dites vous même peu religieux ! ricana Jacaerys, pris d'un doute malgré tout. J'aimerai la contacter. Je la contacterai, une fois le roi au courant. Je suis curieux. Pas sûr que ça soit l'idée du siècle...

Plongé dans ses pensées, le chevalier ne prit même pas conscience de la gourde que lui tendait le mestre et il but sans réfléchir. Ce ne fut qu'à l'étrange goût frappant son palais que les paroles du vieil homme s'inscrivirent enfin dans son esprit. Il l'avait drogué ! D'un bon sentiment certes, et sans le tromper, mais tout de même ! Jacaerys gémit tout bas. Pris au piège, il ne put qu'acquiescer, promette à l'homme de prendre un bain bouillant dès que possible et de se tailler la barbe. Il craignait de se couper tant celle-ci était fournie et l'hiver bien installé il ne put s'empêcher de trouver l'idée bonne de la garde.

Ce ne fut qu'une fois calmé que Jacaerys prit congé du Mestre.

Le Blizzard approchait.

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