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Le feu embrasera les plumes du cygne noir... ft. Alessander Desdaings.

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« If this is to end in fire, then we should all burn together, watch the flames climb high into the night.»
Le feu embrasera les plumes du cygne noir.
C'était une défaite.... Cuisante. Ce fût rude, une véritable claque. Une remise en question totale. Des pertes immenses. Melisandre avait vu bien des choses dans sa vie mais cette défaite était l'une des première depuis bien longtemps. Mais elle ne se considérait pas comme invaincue. Elle avait échappée de peu à la corde mais elle savait qu'elle devait prendre gare, Stannis ne lui permettrait pas une seule autre erreur. Celle-ci fût la première et pas la moindre. Melisandre avait vu dans ses flammes la capitale, Port-Réal. Elle avait vu que quelque chose d'important s'y trouvait, quoi, elle ne savait pas exactement, elle s'était dit que le dieu lumière lui en parlerait lorsqu'elle serait prête. Elle avait communiqué ce qu'elle avait vu à Stannis, il avait fait feu, lui et son armée, sur la capitale. Ils avaient été à Essos, elle avait réussi à avoir avec Stannis une armée pourtant digne de ce nom : les Dothraki. Mais ce fût cuisant. Fort heureusement, la prêtresse n'était pas sur le lieu, mais les nouvelles vont vite à Westeros, les corbeaux volent vite, les rumeurs aussi. Elle aurait presque pu craindre que Bronn ne lui tranche la gorge d'un commun-accord avec Stannis si les choses se passaient mal. Mais Stannis avait préféré pendre les autres personnes de son culte à la place. Mais au moins, elle vivait. À partir de ce jour, elle n'avait qu'une idée en tête : gagner du temps, toujours plus de temps pour comprendre où elle avait fauté, comprendre les flammes, voir ce qu'elle n'avait pas compris, peut-être aurait-elle de nouvelles visions. Il n'en fût rien. En soit, la perte de vie humaine n'était rien à ses yeux, ça n'était que de la chair vouée à périr un jour ou l'autre, tôt ou tard, c'était plutôt le fait qu'elle n'ait pas réussi là où elle aurait du qui la contrariait. Il devait y avoir une raison à cela, mais laquelle ? Elle avait toujours été l'une des lectrice les plus habiles des flammes, une croyante qui, pas à un seul instant, n'avait douté de R'hllor, pas un seul instant elle ne l'avait remis en cause. Il était venu à elle, il avait ses raisons, elle n'avait pas su les traduire. Mais elle gardait la tête haute, le dieu de la lumière avait forcément ses raisons pour cet échec, cela devait forcément mener à autre chose, et elle devait savoir quoi, elle devait trouver.

Elle était au Conflans en ces temps, c'était avant qu'elle ne reparte à la conquête de Port-Réal savoir où elle avait fauté, ce qu'il y avait à trouver. C'était quelque jours après avoir risqué la pendaison : quelle mort terrible cela aurait été, le feu était bien mieux, plus pure qu'une vulgaire pendaison. Elle avait tant cru en Stannis, elle l'avait tant aidé, poussé, lui et sa famille. Qu'il veuille la pendre comme si rien de toutes ses années s'étaient produite lui firent comprendre que, peut-être n'avait-elle rien de plus à faire avec Stannis Baratheon. Si. Beaucoup encore. Les flammes lui diraient quoi et quand lorsqu'il sera l'heure. Ça n'était pas encore l'heure.

Ce jour-ci, elle profitait de marcher seule. Du moins, seule avec ses deux gardes. Non pas qu'elle ait spécialement besoin qu'on la protège, c'était surtout pour dissuader les probables personnes trop franche venant la déranger lorsqu'elle n'en avait pas envie. Sa présence, sa prestance, les hommes la craignaient autant qu'il la désirait, mais parfois certains souhaitaient réaliser leur fantasmes, avoir des gardes l'aidait au moins à calmer les ardeurs des hommes lorsqu'elle n'avait pas envie de le faire d'elle-même. Elle n'était vouée qu'à R'hllor. Qu'avait-elle besoin de plus puisqu'elle avait la foi. Aider les autres à avoir cette même foi. Une idée lui vint alors. La plupart des prêtres rouge de Westeros n'étaient là que dans l'espoir de convertir de nouvelles personnes, peu importe leur titre. Mais plus le titre était prestigieux plus leur culte touchait de personnes. Il suffisait qu'un seigneur soit conquis et ses landes devraient suivre. Elle était au Conflans, non loin de Beaumarché, à balader, quand lui vint une idée. Elle n'avait rien trouvé à Harrenhall. Elle n'avait rien trouvé autour du Conflans mais quelque chose lui vint. Si R'hllor ne désirait pas lui adresser de nouveau message, il y avait une chose qu'elle pouvait faire : convaincre de nouveaux partisans. Elle avait perdu bon nombre de ses alliés après le siège, il fallait en avoir de nouveaux. Nul doute qu'un homme d'une grande importance serait nécessaire pour cela. Un chevalier, un seigneur, un héritier, un homme plutôt qu'une femme, bien que derrière tout homme se cache une femme, il serait intéressant de rallier des personnes à sa cause. Puisqu'elle devait encore rester au Conflans, autant mettre sa présence à profit. Ces lieux n'étaient pas ceux qu'elle préférait mais qu'importe, elle ne s'y éterniserait pas.

« Bronn, vous me seriez très utile si vous me trouviez un membre de la famille Desdaings. »
« Pourquoi faire ma dame ? »
« J'ai quelque projets pour cette personne. »

La famille Desdaings gouvernait dans le Conflans. Il lui serait donc des plus utiles de connaître précisément leur position quant à Stannis Baratheon, et si l'un d'eux pouvait être convaincu que la présence de la prêtresse était bénéfique.

« Mais évitez Criston Desdaings, je vous prie. Amenez moi son fils. »
« Bien m'dame. »

Elle le jaugea quelque instant puis lui offrit un sourire narquois. Il saurait où le trouver, il valait mieux pour lui, elle ne connaissait pas encore très bien les méthodes de Bronn pour trouver qui il désirait et elle ne s'en préoccupait pas tant, du moment qu'il trouvait. Il serait plus aisé de discuter avec un jeune homme qu'avec un homme comme Criston dont la réputation n'était plus à faire, si elle voulait discuter, ça n'était sans doute pas avec Criston Desdaings qu'elle y parviendrait. Son fils, en revanche...

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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L'odeur du souffre se mêlaient à celui de la pluie. Le cygne noir chevauchait, laissant les sabots de sa monture s'enfoncer dans le sol détrempé. Alessander sentait l'avancer de l'étalon qu'il montait, les antérieurs qui semblaient attaquer l'herbe et la boue en giclée qui s'acharnaient sur le monde. Le cygne noir sentait contre sa peau ses longs cheveux s'attacher en trainées noirs contre le derme doré par le soleil qui semblait refuser de montrer le bout de son nez pour les jours à venir. Le temps était aussi sombre que l'esprit de son peuple. La guerre était aux portes du monde et le chevalier fuyait pourtant avec amertume. Le château des Desdaings était devenu invivable. L'air saturé de peur, les hommes sur le pied de guerre et l'odeur de peur qui remontait de chaque lieu. Tout était en suspens.

Alessander était partie. Non pour fuir éternellement comme il aurait pu le faire voilà des années, avant qu'il ne comprenne que son peuple avait besoin de lui. Non. Il était partie en vagabond, s'offrant une liberté vide d'étiquette et d'obligation. Quelques heures de liberté. Quelques heures sans que revienne à sa gorge tout ce qu'on tendait devant lui. Le cygne noir sera ses reines et sa monture quitta son galop mesuré pour un trot bien moins fatiguant. L'étalon avait perdue de sa brulure de flamme, sa robe semblant presque noire sous l'eau qui s'infiltrait entre ses poils.

Le cygne noir, lassé de l'eau qui le transformait petit à petit en une chose à l'apparence vaguement humaine s’arrêta dans la première auberge qui passait. Reçu comme un moins que rien, il ne perdit pas une seconde pour dévoiler sa véritable identité et pour voir les visages changer à la simple mention de son nom de famille. Entre hargne et rage, il ne s'attendait pas vraiment à un accueil aussi glacial. Les suzerains du Conflans subissaient avec douleur la guerre. Coupables à moitié, coupables d'avoir trahit. Les petites gens croyaient si facilement le moindre menteur un peu doué. Pendant une heure, l'héritier défendit avec acharnement le moindre geste de sa maison. Jusqu'à ce que le monde se calme et que le couvert lui soit offert avec les compliments de la maison.

Vous ne d'vriez  pas manger ça. Quelque chose me dit que vous manèges ne les ont pas total'ment convaincu.

Alessander arrêta sa fourchette juste avant qu'elle ne touche ses lèvres et fronça un sourcil interloqué. Reposant le couvert, il tourna le visage jusqu'à la voix qui le mettait en garde et ouvrir des yeux encore plus surprit. L'homme semblait entre deux âges, ni vieux ni jeune. Il le détailla quelques minutes avant de demander, les sourcils toujours légèrement froncés

Et que me vaut l'honneur de vos conseils messir... ?
Suivez moi, j'vous expliquerai mieux.

Sans trop savoir pourquoi, le cygne noir se décida à emboiter les pas de l'homme qui n'avait décliné son identité, qui n'avait rien fait d'autre que de mettre en doutes les gestes de gérants de l'auberge. Mais Alessander le crut, sans comprendre qu'est ce qui le décidait dans ce visage qu'il n'arrivait à cerner. Sans un mot, il regarda se dessiner devant lui les prémisses d’un avenir incertain. Jusqu’à croiser le regard de rubis d’une femme à la prestance inimaginable. Qui était-elle ? Les sept seuls le savaient.
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« Sovereign of fire, down on your knees. You must know you can't run. »

Le feu embrasera les plumes du cygne noir.
Le but de la prêtresse était simple, convaincre le plus de monde à Westeros que sa religion était l'unique, la véritable et ainsi les sauver des ténèbres qui approchaient peu à peu mais que tous préféraient ignorer. On lui avait appris cela à Essos et il fallait presque croire que pendant un instant elle avait oublié son but principal, convertir le plus de monde possible. Si ses "collègues" suivaient leur route dans les petites villes pour convaincre les petites populations, Melisandre était bien, bien plus déterminée. Après avoir échoué avec Stannis Baratheon, après avoir vu ses prêtres et fidèles mourir pendus, il fallait se faire d'autres alliés. Elle était au Conflans et donc qui de mieux pour convaincre que la famille suzeraine. Peut-être était-elle trop impatiente de convertir pour s'attaquer aux gros poissons mais qu'avait-elle à perdre désormais ? Au moins, dans le pire des cas se disait-elle, on aurait entendu ce qu'elle avait à dire. Dans le meilleur des cas le Conflans suivrait les conseils de Melisandre et prierait pour le maître de la lumière.

Fatiguée, elle ne l'était jamais. Mentalement oui, certes. C'était une lutte constante de prouver la valeur d'un dieu dont nous connaissions bien l'existence et qui pour nous n'était plus à prouver, et pourtant, il fallait bien. Les Andals étaient bien compliqués à convaincre, tous persuadés de leur dieux inexistants, ces purs fables, ces histoires que l'on contait aux enfants avant qu'ils ne s'endorment. Sottises. Il n'y avait qu'un seul vrai dieu et elle devait, encore, le prouver tout en gardant la tête haute.

Bronn lui apportait cet homme. Alessander Desdaings. Il était un peu plus grand qu'elle, au premier regard, elle sut qui il était. Au premier regard, elle sut à quel type d'homme elle avait à faire. Non pas qu'il était marqué sur son front mais elle le pressentait.

« Vous devez être Alessander Desdaings, fils héritier du Lord Criston Desdaings. J'ai beaucoup entendu parlé de vous. »

Les affaires politiques ne la concernant pas, elle se permettait de se dire que cela lui passait au dessus. Elle se tenait informé par instinct de survie, sachant que malgré tout elle n'était plus à Essos mais sur une terre constamment en guerre et gouvernée par des rois peu aimable ou sympathique, mais cela n'entrait pas immédiatement dans ses préoccupations, pas les principales. Sa seule préoccupation à l'heure actuelle hormis survivre pour connaître les raisons de son échec, était de rallier des membres à sa cause. Il lui semblait que les Desdaings avaient encore beaucoup à prouver, beaucoup à faire pour être reconnu, que les Frey ne leur avaient pas forcément rendu la tâche facile ni leur voisins. Peut-être pourrait-elle en jouer avec cet homme.

« Auriez-vous quelque minutes à m'accorder ? Tout comme vous, mon voyage a été long et je ne désire pas m'encombrer avec les affaires trop longtemps, surtout lorsque les choses ici bougent constamment. »

Si elle avait eu à parler avec Criston Desdaings, elle se serait tout d'abord agacée puis aurait ris intérieurement de l'idiotie de certains nobles qui se pensaient trop haut dans la société, trop élevé pour écouter ce que les autres avaient à dire, ou ce que les femmes avaient à dire. Les femmes n'étaient pas chanceuses en ce monde, c'était un monde d'homme et elle était consciente qu'il fallait s'y faire, mais ça n'était pas pour autant qu'elle désirait rester en retrait. Elle était bien contente de ne pas avoir à aller en guerre contre d'autres hommes, mais ses guerres étaient en interne et ne se réglaient pas avec le fer mais avec les mots. Elle comptait presque sur la fatigue du combat du jeune Desdaings pour être plus à son écoute.

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