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Diplomatie (Viserys)

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N’importe quel autre diplomate envoyé par un puissant de Westeros aurait séjourné à Port-Réal sans bruit. Mais Oberyn Martell était tout sauf un diplomate. Lorsque le prince Doran Martell avait choisis son frère pour parler avec le roi Viserys III, tout le monde avait craint que les choses dégénèrent et s’étaient demandé la raison d’un tel homme pour une affaire aussi importante. Il faut dire que pour un entretien aussi crucial, Doran préférait envoyer un de ses proches, quelqu’un de son propre sang, plutôt qu’un obscur mestre. Oberyn n’avait aucun talent pour cette besogne, mais il avait en revanche une chose que peu d’hommes possédaient : il avait la totale confiance de Doran.

Oberyn s’était rendu par bateau à Port-Réal en longeant le Detroit. Beaucoup d’envoyés de la maison Martell se seraient dépêchés d’aller directement à la capitale pour rencontrer Viserys Targaryen au plus vite. Mais Oberyn avait trainé en route, faisant escale dès qu’il le pouvait dans tous les ports des Terres de l’Orage et de celles de la Couronne. A chaque étape il profitait de banquets avec des petits notables qu’il offrait généreusement, joutaient par-ci par là avec quelques chevaliers qui partageaient ses beuveries, puis en compagnie de sa maîtresse, son amante de cœur comme on disait à Dorne, il visitait les bordels au su et au vu de tous. Cela augurait mal de la chose. Oberyn faisait un piètre ambassadeur. Alors que la guerre menaçait d’embraser tout Westeros, lui profitait de ses plaisirs, sans se presser d’arriver à destination, se fichant complètement de laisser attendre le roi Viserys. Le Targaryen audacieux qui s’était emparé du trône n’était réputé ni pour sa patience, ni pour sa modestie. On avait peur qu’il se sente insulté par le prince Oberyn. Non seulement il avait trainé en route avec une indolence qu’il ne cachait pas, mais en plus il amenait avec lui une bâtarde qui lui servait de maitresse. Dès son escale à Port-Réal, Oberyn ne s’était même pas précipité au Donjon Rouge pour présenter ses lettres de créances. Non il avait ripaillé dans une taverne de la place Crépin jusqu’à une heure avancé de la nuit, et complètement saoul, il avait provoqué 3 hommes d’armes en duel qu’il avait trouvé le moyen de terrasser avec sa lance prodigieuse même s’il titubait. Le jour suivant on attendait de pied ferme le prince au Donjon Rouge pour une audience. Mais Oberyn n’avait pas parut de la matinée. On apprit dans l’après-midi qu’il avait passé tout ce temps à s’attarder dans un bordel avec toute une troupe de danseurs et d’acrobates, des catins de Lys et bien évidemment son amante de cœur. C’est donc tardivement dans la soirée qu’Oberyn se présenta enfin au Donjon Rouge. Mestre Pycelle, offusqué par son retard le réprimanda. Oberyn rétorqua que s’il était venu dans la journée, il aurait du faire la queue des heures avec ceux qui voulaient présenter leurs doléances au roi. Aussi il avait préféré faire des choses plus « utiles » et se présentait maintenant alors que la nuit était tombée, car il était sûr qu’il n’y aurait plus personne et qu’il pourrait discuter avec le roi en paix. Il fallut encore une demi-heure avant qu’on introduise Oberyn dans la salle du trône car il était accompagné de son amante de cœur au bras. C’est finalement après maintes protestations de Pycelle, qu’Oberyn accepta qu’elle ne l’accompagne pas pour rencontrer Viserys.

Le flamboyant dornien pénétra donc dans la salle du Trône et s’avança d’un pas vif, comme en territoire conquis, le sourire moqueur aux lèvres, comme s’il avait l’impression que le maigrelet nouveau roi qu’était Viserys, n’était qu’une farce à ses yeux. Oberyn fit une parodie de révérence et salua Viserys par ces mots :

« Majesté, vous avez les salutations de Dorne et de son prince. Mon frère Doran ne cache pas son étonnement pour tout ce qui s’est déroulé dans la capitale ces derniers jours. Il m’envoie pour entendre ce que vous avez à nous proposer pour que Dorne vous jure allégeance. Sachez aussi que nous allons demander la même chose à votre frère Rhaegar. »
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« Diplomatie. »
Oberyn & Viserys




L a mise en place de mon règne n'a pas été de tout repos. Voila des années que je m'active à me faire des amis, des allier. Il faut sans cesse les rappeler à l'ordre, sans cesse leur montrer notre loyauté pour qu'ils vous donnent en échange la leur. Cette ronde infernale continue encore aujourd'hui. J'enchaine jour après jour les visites, les audiences. Je reçois des missives à toutes heures. Les demandes et les réclamations fusent dans tout Westeros. Je répond à chacun de mes interlocuteurs avec sagesse. Réfléchis, je ne dois faire aucune erreurs. Peut être suis je actuellement disposé à m'asseoir sur le trône, je crains chaque matin qu'un autre ne le fasse à ma place. Le château est en ébullition. Chaque recoins est précieusement gardé. La ville de Port Réal est en mon entière possessions. Elle m'appartient. Et ca ne fait que commencer.

Je suis fièrement assis sur le trône de fer. Tandis que les lames de ce dernier se portent au dessus de ma tète, telle une couronne éveillant ma splendeur. Si je suis maigrelet, comme nombre de personne aime le dire, mon charisme surpasse cet handicap. Aussi surprenant que cela puisse paraitre, j'incarne l'allure d'un roi à la perfection.
Tandis que j'observe en rêvassant le monstrueux crâne de Balerion, non loin de moi, mon attention est brutalement attiré sur les portes de la grande salle. Mes yeux d'améthystes se posent sur l'individu qui entre. Il s'avance d'un pas assuré aux milieux des colonnes. Oberyn Martell. Son arrogance et son tempérament moqueur se lisent dans ses yeux comme dans un livre ouvert. Cet audience s'annonce a être mouvementé. Je lui souris poliment, sans toutefois lui montrer toute mes dents.

    « Je crains avoir attiser l'étonnement de beaucoup de monde, et j'admet que cet effet était recherché. Mais j'ai simplement repris ce qui me revenait de droit. » Dis je naturellement avant de froncer les sourcils, quelques peu gêné par son audace. « Me prenez vous pour un marchand de tapis prince Oberyn? Sachez que Rhaegar est aujourd'hui considéré comme un traitre... et de ce fait, tout ceux qui n'apporteront pas d'aide à la couronne pour sa capture, seront également considéré comme tel. Je me permet de vous rappeler cette anodine précision, puisque l'une de vos filles est au prêt de lui. A ce qu'on dit, plus que jamais. Mon frère semble apprécier les Dornienne... Prenez garde a ce qui ne lui arrive pas la même chose qu'à la précédente. » Dis je, non sans ironie.

Je me lève alors. Même si je ne montre pas mon offuscation, il faut que cet homme me prenne au sérieux car, à vrai dire, il n'y a jamais eu plus sérieux roi que moi. Je suis, ne l'oublions pas, fils d'Aerys le dément. Je semble lui ressembler, mais je suis bel et bien différent. Ce masque n'est pas encore brisé.

    « On m'a dit que Dorne souhaitait son indépendance. Je vous l'offrirais si, et uniquement si, vous participez au bon déroulement de mon règne. Et j'ajouterais, mon bon prince, qu'aucun mal ne sera fait à votre fille. Elle vous sera restitué... si évidement, à l'avenir, vous la tenait un peu mieux en laisse. »



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Oberyn essaya de dissimuler son hilarité face aux paroles de Viserys le roitelet. Ce cadet ambitieux se formalisait des paroles provocantes de Martell. Oberyn tentait de ne pas rire et son visage était parcouru par un rictus plus que provocateur. Celui-ci s’offusquait d’être prit pour un marchand de tapis. Or aux yeux d’Oberyn, c’est ce qu’était tous les nobles dès qu’il s’agissait de diplomatie à propos d’influence ou de pouvoirs. Oberyn aurait bien voulut lui signifier que si Rhaegar était considéré comme un traitre officiel, lui-même était considéré comme tel par le camp d’en face et que son argument ne tenait pas. Mais il jugea qu’il serait bien inspiré de garder de tels paroles pour lui afin de ne pas rendre encore plus susceptible cet espèce de vaniteux souverain. Il ne put en revanche dissimuler son froncement de sourcil meurtrier lorsqu’il compara le destin de l’une de ses filles à celui de sa sœur. Oberyn s’en voulut après coup d’avoir exhibé facilement son émotivité, mais dès qu’il s’agissait des femmes de sa famille (et même des femmes en général) il ne savait pas faire preuve de modération ou de recul.

Oberyn allait lui expliquer le sentiment de Doran à propos de toute cette situation confuse dans les 7 Couronnes lorsque Viserys le prit de cours en proposant ni plus ni moins l’indépendance de Dorne. Oberyn le regarda avec un sourire entrouvert l’air de dire : il se fout de moi ? Il a vraiment prononcé ça ? Et il s’esclaffa. Il gloussa comme un gamin et manqua de s’étouffer. Il s’appuya d’un bras contre l’une des colonnes de la salle du trône pour reprendre son souffle, l’autre main sur sa poitrine, à essayer de s’en remettre.

« Vous êtes sérieux ? C’est très généreux de votre part majesté, mais soyez réaliste un instant. Encore faut-il que vous soyez vraiment en mesure de nous offrir l’indépendance. Que se passera-t-il si vous perdez la guerre et que votre royal frère envahit nos terres pour nous apprendre à passer ce genre de marché ? Je connais déjà la réponse de mon frère Doran, il vous dira que ça ne vaut rien, juste des mots. »

Oberyn essaya de retrouver son sérieux mais il s’esclaffa à nouveau en s’imaginant Rhaegar lui offrir la même chose. Dorne n’aurait plus qu’à attendre que les 2 souverains s’entretuent pour assurer son indépendance.

« Si vous voulez obtenir le soutien de mon frère, ce qui n’est pas gagné, il faudra lui proposer des choses plus consistantes et plus réalistes. Je ne sais pas moi, des espèces sonnantes et trébuchantes par exemple… »

Grand sourire narquois du dornien.

« A moins que les coffres royaux ne soient vide ? »

Oberyn s’approcha de Viserys en le rejoignant sans honte près du Trône de Fer, au mépris total de toute étiquette et de toute bonne conduite. Il approcha son visage de celui de Viserys dans le seul but de le mettre le plus mal à l’aise possible.

« Et inutile de menacer l’une de mes filles, c’est la dernière chose à faire si vous voulez mon soutien. Vous savez bien que comme pour vos ancêtres tel que Daeron, vous n’obtiendrez rien des dorniens par la contrainte. »

Oberyn fit alors ce que peut de gens auraient osé faire, il prit Viserys contre lui en enveloppant ses épaules de son bras et l’engagea à marcher avec lui le long des têtes de dragons trônant dans la salle. Une telle familiarité aurait horrifié tous les nobles des 7 couronnes et fait sauter au plafond septons et mestres. Mais Oberyn l’inconscient était incapable de se formaliser d’un tel geste. N’arrivant toujours pas admettre que ce pâle freluquet de Viserys s’était bien emparé de tout Port-Réal par les armes. Non, le prince de Dorne n’arrivait toujours pas à prendre la situation au sérieux.

« Je vais être sincère avec vous Viserys, très sincère. Voilà, je n’ai aucun respect pour votre frère Rhaegar, absolument aucun. Il couche avec ma fille après ma sœur. C’est un abruti indécis, indolent et une véritable nullité en tant que dirigeant. Il faut dire les choses comme elles sont. Mais voilà je l’aime bien. Il a mon affection. Il sait y faire avec les femmes ! Quel séducteur romantique ! Regardez : il a dompté ma sœur et ma fille, kidnappé Lyanna Stark au su et au vu de tous pour visiter son canal d’amour. Faut le faire quand même. Et puis quel prodigieux chef de guerre et chevalier ! Les fer-nés comme les Baratheon s’en souviennent encore ! Moi aussi j’ai perdu contre lui par 3 fois en tournoi, il m’a ridiculisé et vaincu dans les grandes largeurs, ma pire honte au combat, ce sont les défaites qu’il m’a infligé. »

Oberyn lâcha Viserys et se posta en face de lui :

«Vous comprenez mon problème ? Je n’en veux plus pour roi, je veux le voir en exil au fin fond d’un coin oublié, qu’il n’approche plus jamais de ce foutus Trône. Cet incapable j’ai tellement envie de le voir définitivement sortir de l’histoire de votre maison. Mais en même temps je l’adore, un homme prodigieux, un homme selon mon cœur, un grand, une pointure, un vrai de vrai. »

Oberyn observa négligemment un crâne de dragon en tournant la tête.

« Et mon problème c’est que je pense l’inverse de vous. J’ai le plus grand respect pour vous. Mais je n’ai absolument aucune affection pour votre personne. Vous êtes encore plus fourbe et sournois que moi ! Votre goût de l’intrigue, de la tromperie, du complot et de la tricherie, j’admire ! »

Oberyn se mit à applaudir de façon puérile.

« Je vous préfère vous sur le Trône que n’importe quel autre ma-tu-vu engoncé dans les convenances, l’honneur, la foi des 7 et toutes ces fariboles. Je vous préfère 100 fois à n’importe quel preux chevalier honorable avec qui on va s’ennuyer jusqu’à plus soif. J’ai tellement envie de vous aider à garder ce foutus trône le plus longtemps possible, vous n’avez pas idée. »

Oberyn planta son index dans la poitrine de Viserys.

« Mais voilà, je vous le redis, je n’ai aucune affection pour vous. Vous ne savez pas y faire avec les femmes, vous êtes encore puceau j’en suis certains. Vous êtes un lâche pas foutus de se défendre une épée à la main. Vous êtes bien le dernier avec qui j’aurais envie de passer une nuit d’ivresse à la taverne tellement vous ne correspondez pas à l’idée que je me fais d’un homme. Je ne vous reconnais aucune qualité à part votre capacité de nuisance. »

Oberyn se remit à sourire et enveloppa à nouveau les épaules de Viserys avec son bras pour reprendre leur marche :

« Donc voilà ma question : comment on fait ? Qui dois-je soutenir ? Rhaegar ou vous, il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Doran non plus n’est pas foutus de choisir. Mais lui il fait toujours ça et il aime le faire en plus. »
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« Diplomatie. »
Oberyn & Viserys




L e rire sournois d'Oberyn est aussi violent qu'un poignard planté dans le cœur. Les sourcils quelque peu froncés, dépité, je l'observe s'esclaffer à en perdre l'équilibre. Je me racle la gorge, comme pour le rappeler à l'ordre, mais s'est en réalité pour libérer le juron qui pend a ma langue. Aujourd'hui, je ne suis plus l'enfant impulsif qui exclame ses sentiments à tout va.

    « Ce que votre frère ne sait pas, c'est que la guerre est déjà finis pour Rhaegar. L'ombre de la mort s'avance discrètement dans son dos, et chacun pourra déplorer sa disparition d'ici peu. »

A nouveau, mes sourcils se froncent. Voici une personne qui s'ajoute a la liste de celle qui me croit capable de vider les coffres en si peu de temps.
Je le regarde se hisser sur les marches en s'approchant de mon trône. Mon regard s'améthyste fixe ses yeux sans aucun sentiment. Le voila qui me provoque au corps a corps. Des frissons me parcours lorsqu'il me touche. Le geste me parait si surprenant, si irréel, que je ne réagis pas tout de suite et que je me laisse faire. Cela jusqu'à ce qu'il finisse son long discours dont je n'ai pas raté une miette.
Cet homme croit être invincible, il croit qu'il ne craint rien entre mes murs. Il se trompe amplement. Je me dégage agilement de son bras et me poste devant lui, sans menace physique. Avec sérieux, mon regard se fixe à nouveau dans le sien.

    « Première chose sire Martell, touchez moi encore une fois et je vous ferais arracher les ongles des mains avant de les entailler et de les faires manger a mes chiens. » Menaçais je assurément. « Ensuite, mon bon prince, n'oubliez pas que la première force n'est pas celle du physique mais celle de l'esprit. Le pouvoir. » Dis je alors en croisant les mains dans mon dos et en faisant quelques pas pour m'éloigner de lui. « Garde! » Criais je en direction de la porte avant même d'attendre une quelconque réaction de sa part.

Les grandes portes s'ouvrent tandis que des bruits sourd de pas rythmées sur le sol retentissent dans toute la pièce. Une dizaine d'hommes de la surprenante garde royale s'approchent de nous.

    « Encerclez le. » Dis je d'une voix parfaitement calme. Ce qu'ils exécutent sans poser de question. « Sortez vos épées. » Ajoutais je tandis que la musique des lames sortant de leurs fourreaux s'envolent dans l'air. « ...Tuez le. » Dis je enfin dangereusement en posant mes yeux sombres sur l'homme de Dorne.

Même si mon apparence physique laisse a désiré en tant qu'homme virile, mon regard n'en est pas. Aussi puissant que celui du pire bourreau, du pire tyran. Aussi ténébreux que les entrailles de l'enfer. La flamme ardente de la folie s'acharne à y jaillir. Personne ne sait de quoi je suis capable. Mais aujourd'hui, à cet instant, je suis capable de le regarder mourir ici, au pied de l'estrade du trône de fer.
Sans une seconde d'hésitation, les hommes ont brandies leur épées en s'avançant vers Oberyn.

    « Arrêtez. » Lançais je au dernier moment. « Reculez de deux pas, et rengainez vos épées. Tournez vous. » Ordonnais je en souriant tandis que je m'avance doucement vers le cortège. Sans m'aventurer dans le cercle de garde poster dos au prince comme des colosse de marbre. « Voyez vous. Peut être que je n'ai pas la force physique pour vous asséner un coup d'épée, ni pour battre mon frère en duel. Mais j'ai sans aucun doute la force d'influencer volontairement un homme pour qu'il se soumette à moi. Cette force est celle du pouvoir prince Oberyn. » Dis je avant de marquer une très courte pause et de reprendre. « Je suis navré que vous ne m'appréciez guère. Je suis d'autant plus navré que vous n'ayez pas une seule seconde souhaité me connaitre d'avantage pour réussir à m'apprécier. Car, pour ma part, je vous apprécie. Vous êtes franc, et d'une arrogance redoutable. J'ai besoin d'homme comme vous à mes cotés. Voila d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle vous êtes encore en vie à cette instant. Mais prenez garde à votre manque de respect envers moi. Je suis de bonne humeur aujourd'hui, peut être ne le serais je pas demain. »

Je souffle alors en l'observant et lui souris gentiment.

    « Bien. Ne nous égarons pas d'avantage et revenons à nos affaires. Si ca ne concernait que vous, je vous offrirais boissons et catins à foisons puisque c'est ce qui semble vous plaire. Mais je doute que votre frère sera du même avis. De ce fait, je suis prêt a lui offrir une étendu supplémentaire pour Dorne. Mon armée, ainsi que celle des Tyrell, tomberont d'ici peu sur l'orage. Si vous nous suivez, je vous confirais ces terres. Elles seront à vous. Et bien entendu, si vous manquez de ressources pour cette guerre, je suis prêt à vous fournir le nécessaire. »



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Oberyn ne put s’empêcher de sourire devant l’affirmation de Viserys comme quoi Rhaegar ne manquerait pas de mourir bientôt. Ce  pâle roi s’imaginait que la mort de son rival résoudrait toutes ses affaires. Savait-il seulement que même mort, toutes les grandes maisons qui s’étaient opposés à lui continueraient à faire de même, et se contenteraient de choisir un nouveau champion à mettre sur le trône ? C’était ce qu’ils avaient tenté par le passé avec Robert Baratheon. Ça n’avait pas marché la fois dernière, mais depuis, l’idée avait fait son chemin. Oberyn assista ensuite à la démonstration de force de Viserys avec ses gardes. Dans un premier temps il fut interloqué. Ce roi était fou, s’il le faisait tuer là dans la selle du trône, Dorne entrerait en guerre contre lui. Etait-il inconscient à ce point-là ? Puis la stupeur laissa place à la résignation. Oberyn resta étrangement calme. Il avait la placidité de ceux qui ont réchappés à trop de duels et trop souvent frôlés la mort pour essayer d’y fuir en paniquant. C’est donc ainsi que je vais mourir ? Fut la seule pensée qui traversa son esprit. Puis un sourire à nouveau, rien qu’à l’idée qu’il allait se faire trucider dans la prestigieuse salle royale, face au Trône de Fer. Un privilège, une bonne sortie pour un être comme lui. Même s’il aurait largement préféré mourir dans les sables de Dorne.

Bizarrement Oberyn cessa de sourire et fut indigné quand il constata que le coup de force du roi n’était qu’une intimidation carnavalesque et une boutade pour l’humilier. Oh il n’allait pas s’en tirer à si bon compte. Mais comprenant que ce roitelet capricieux n’était pas comme son frère en terme de bon sens et de finesse, Oberyn décida de jouer son jeu. Oui autant être diplomate et subtil. Ce type sans aucun titre de valeurs au combat ou en politique (si ce n’est son récent coup d’état) n’avait rien pour lui en termes de notoriété. C’est sans doute pour ça qu’il défendait son semblant de prestige avec autant de rage et de maladresse.

« De nouveaux territoires mon roi ? Voilà une chose bien plus consistante que mon frère appréciera, plutôt que la simple indépendance de Dorne qui sera renié par tout le monde. »

Oui l’appelez mon roi, lui faire croire que son intimidation avait marché. Le poussez à parler.

« Mais je doute que les forces de Dorne soient assez forte pour contrôler toutes les terres de l’Orage une fois qu’elle seront en votre possession, et connaissant les Tyrell, ainsi que vos bannerets des terres de la Couronne, je suis sûr que tous voudront aussi la dépouille après l’avoir conquise. Je crois qu’on se dirige vers un partage de la contrée. A mon sens mon frère le prince de Lancehélion exigera les marches de Dorne. Ces montagnes devront être intégrées à nos frontières. Ces châteaux stratégiquement situé serviront à étoffer notre cordon défensif, pour nous préserver de nos remuants voisins à l’avenir. Mais majesté, si vous pouviez faire en sorte que le bois de la pluie et ses places d’importances comme le port de Pierreheaume ou la forteresse de Castelpluie, soient sous notre protection. Bien sûr nous ne toucherons pas à leurs lois et leur indépendance mais disons que… si nous pouvions faire mains basses sur leurs revenues… les guerres coûtent cher et mon frère Doran aime rentrer dans ses fonds. »

Oberyn savait très bien que les dorniens n’iraient nullement se risquer à soumettre les terres indomptables de l’Orage, mais autant faire croire à ce foutus Targaryen qu’il était vivement intéressé.

« Bien entendu avec l’ordre nouveau qui arrivera sous peu à Westeros, il faut que vous accordiez à un de mes neveux une place dans votre conseil restreint. Est-ce que l’affaire est entendue ? »

Oberyn, estimant qu’il avait bien baladé Viserys en lui faisant croire que le soutien dornien était acquis, décida de la manœuvrer pour obtenir ses confidences. A commencer sur un point sensible.

« Nous savons que vous avez deux femmes Targaryen dans vos murs. Que vous avez retirés à leurs époux pour traitrise. La maison Martell pourrait s’engager plus activement, si elle est de nouveau liée fortement à votre maison comme par le passé. Mon frère Doran n’a plus de femme et mes neveux, ne sont pas marié. Pourquoi ne pas unir vos deux femmes aux miens ? Je vois là d’avantageux mariage en perspective. Nous pourrions dire Daenerys à Doran et Rhaenys à Quentyn ou Trystan. Qu’en dîtes-vous ? »

Là encore il savait que jamais Viserys n’accepterait ça, mais Oberyn affectait d’en parler sérieusement pour savoir ce que ce maudit blond comptait faire d’elles.
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« Diplomatie. »
Oberyn & Viserys




Je n'ai jamais affirmé que la mort de Rhaegar résoudrait toute mes affaires. Au contraire, ça ne fera que les compliquer. Cependant, le poids que je porte sur mes épaules depuis toutes ces années sera plus léger. Moins douloureux a supporter. Je suppose, je l'espère. Tout Westeros ignore que ma principale motivation est la vengeance. Venger mon père. Tuer mon frère pour ne serais ce qu'avoir souhaité sa mort. Je ne lui souhaite pas une mort soudaine et douce. Je veux qu'elle soit brutale. Je veux qu'il sente la fraicheur glaciale de ma faux frôler son dos. Je dois le torturer de l'intérieur et pour cela, il n'y a rien de mieux que de m'en prendre à ses proches.

Je souris doucement en l'entendant prononcer "mon roi". S'est un début mais je ne suis pas dupe. Je sais très bien que rien n'est gagné avec cette énergumène. Je le laisserais donc croire que je suis aveugle, au point de penser l'avoir soumis.

    « Quoi que vous pensiez, l'indépendance de Dorne sera remise en jeu. J'y tiens. Mais je préfère de loin en discuter en personne avec votre frère. » Dis je malicieusement.

Les libérer pour mieux les écraser par la suite, comme un prédateur jouant avec sa proie. Croire à l'indépendance est futile. Il n'y croit pas aujourd'hui, peut être aura t'il changé d'avis demain.

    « Souhat, mais ne vous occupez pas des Tyrell mon bon prince, ils ne vous poseront aucun problème. Quand à mes banneret, je tâcherai de les tenir a distance. » Répondis je à ses réclamations.

J'ai d'autres projets en ce qui concerne les ronces que sont les Tyrell. Des projets bien plus grand à mon humble avis. Ils n'auront que faire de l'Orage.

Un léger sourire moqueur apparait sur mes lèvres. Un de ses neveux? Je ne veux guère de gamin incompétent dans mon conseil. Déjà que je n'ai confiance en aucun d'entre eux, je ne veux pas non plus assumer des enfants.

    « Je ne veux guère de vos neveux dans mon conseil prince Oberyn... » Dis je, l'air dédaigneux avant d'ajouter en le regardant droit dans les yeux. « ... Je vous veux vous. Evidement, je vous laisse le temps d'y réfléchir et d'en parler à votre frère. »

A sa requête suivante, je me retiens d'éclater de rire. En homme respectable que je suis, seul un léger rictus apparait en coin de lèvre. Ma splendide Daenerys avec ce sénile Doran? Hors de question! Et je ne laisserai certainement pas Rhaenys entre les mains de n'importe qui. J'ai déjà des projets bien plus glorieux pour elles.

    « Les femmes Targaryenne, comme vous dites, ont un avenir déjà tracé dans ma maison. Voyez vous, je souhaite perpétuer les coutumes de notre famille, comme mes ancêtres avant moi... L'annonce de mon mariage sera faites le jour de mon couronnement officiel, vous êtes donc l'un des premiers à le savoir. » Dis je. « Criez le sur tout les toit si l'envie vous en dis, je ne vous en voudrais pas. » Ajoutais je en souriant amicalement.

Mon souhait de perpétuer les coutumes de ma famille est réel, mais je ne cache pas qu'il m'arrange également. Deux femmes pour un seul homme. Deux reines pour un seul roi. Que rêver de mieux? Et qu'importe les avis. Je suis les lois, je suis au dessus de tout.



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Oberyn songea que Viserys manquait cruellement de sens politique. Ce roitelet dédaignait la présence d’un de ses neveux dans son conseil restreint. Mais exigeait celle d’Oberyn. N’importe quel autre roi se serait empressé d’accueillir un jeune et influençable Martell pour le manipuler et empêcher Dorne de supplanter quelques unes de ses initiatives. N’importe quel autre roi aurait au contraire refusé fermement la présence d’une vipère aussi douteuse qu’Oberyn. C’était une occasion pour lui de rester près du pouvoir à Port-Réal afin de favoriser sa maison. Oberyn n’allait pas manquer le coche. Mais l’étonnement vint lorsque Viserys soutint qu’il allait rétablir les traditions targaryennes d’incestes et de polygamie. Oberyn ne sut décrire son sentiment. Il était partagé par l’amusement, sachant très bien que cet abruti allait se mettre la Foi à dos avec une telle provocation et donc affaiblir sa position. Il était aussi partagé par l’horreur, rien qu’à l’idée de voir ces deux femmes contraintes et humiliées d’épouser un parent si proche. En particulier sa nièce qui lui rappelait énormément sa propre sœur défunte.

« Voyez-vous mon roi, mon frère sera déçu que vous n’accueillez pas l’un de ses deux fils dans votre conseil restreint. C’est sa fille qui héritera du pouvoir à Dorne à sa mort, mais il a de grands espoirs pour ses fils et il espérait qu’ils pourraient trouver une place digne de ce nom à la capitale. Vous pourriez peut-être songez à faire de l’un d’eux l’un de vos gardes royaux ? »

Encore un pieu mensonge, Oberyn insistait pour faire croire au vaniteux Viserys que Doran portait un réel intérêt à sa personne et son pouvoir. Oberyn joua alors la comédie pour faire croire au roitelet que lui-même était en mauvais terme avec son frère et jaloux de son aîné qui avait hérité de tout. Oberyn espérait que si Viserys entrevoyait la possibilité de le manipuler pour se servir de lui, il se confierait avec plus de franchise et lui en révélerait plus.

« Je suis en tout cas ravit que contrairement à… certains, vous m’estimez à ma juste valeur. C’est un plaisir pour moi d’entrer dans votre conseil restreint si tel est votre souhait sire. Voilà trop longtemps qu’à Lancehélion, on m’a écarté de la responsabilité des affaires. »

Oberyn envoya à son hôte un regard plein de sous entendus, essayant au passage de déceler si Viserys avait mordu à l’appât.

« Je n’irais pas jusqu’à revendiquer le siège de main du roi, mais sachez que j’ai étudié à la citadelle de Villevieille, assez pour forger les 3 premiers maillons d’une chaîne de mestre. Je peux donc assumer une tâche d’importance. Que diriez-vous de maître des lois ? Si vous avez déjà quelqu’un pour ce poste, et que vous souhaitez me garder comme simple conseiller, sachez que je peux exceller en tant que spécialiste des questions d’Essos et diplomate en chef pour ce continent. J’ai longuement visité Essos dans ma jeunesse…»

…surtout ses bordels…

« …Je suis apte à négocier en haute main avec la banque de Braavos… »

…s’ils ont oublié l’esclandre que j’ai provoqué avec ces femmes lors de ce bal fastueux…

« …je connais aussi personnellement l’archonte de Tyrosh… »

… qui m’en veut encore d’avoir prit la virginité de sa fille…

« …Et je n’ai pas mon pareil pour ce qui concerne les nobles de Volantis… »

…vu qu’elles me sont toutes passées dessus…

Oberyn évidemment ne convoitait pas le moins du monde une place au conseil. Mais si Viserys le croyait, il serait amadoué à l’idée que la Vipère Rouge était aisément corruptible, donc contrôlable.

« Voilà où en sont les choses mon roi. Assurez-nous que Dorne bénéficiera de la mise ne couple réglé des terres de l’Orage et Doran sera des vôtres. Donnez moi une place digne de ma position et vous n’aurez pas affaire à un ingrat, je m’assurerais que Dorne ne vous fasse jamais faux bond. Et sinon à quand vos épousailles ? Il me faut rencontrer vos fiancées pour que je leur rende hommage. Notamment Rhaenys, vous n’ignorez pas que je tiens à elle à cause du sang Martell qui coule aussi dans ses veines. »
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« Diplomatie. »
Oberyn & Viserys




Oberyn ignore que je ne suis pas "n'importe quel autre roi". Je suis Viserys III, le démon Targaryen. Voila ce que je suis. Mon but n'est pas de régner sans risque. Mon but n'est pas de régner longtemps, pas forcement en tout cas. La vengeance est ma maitresse. La discorde est ma meilleure amie. Et même si un dragon est chaque seconde observé par le danger, par les êtres qui l'entourent, il ne ploiera pas. Il n'abandonnera pas. Je joue chaque jour avec le feu et c'est quelque chose qui me plait... Ou quelque chose qui plait au démon...

Je ne manque pas le rictus d'étonnement apparu sur le visage du prince lorsque je lui annonce mes fiançailles. Je souris doucement lorsque, à mon tour, je finis par être étonné par sa réclamation. Un Martell comme garde royal? Serais ce vraiment prudent? Je considère mes gardes royaux comme l'unique barrière entre la mort et moi. La faux glaciale. Le néant. Ils ont de ce fait toute ma confiance, chacun d'eux. Je les connais et les ai jugé apte à me protéger. - Car il faut dire que nombreuse sont les personnes voulant ma mort. - Je ne souhaite guère être poignardé par l'un d'eux durant mon sommeil, ou pire, dans la salle du trône, comme l'a été mon défunt père. Trahi.

    « Et bien... » Dis je, hésitant, l'air pensif. « Si vous jugez que l'un d'eux est capable de rejoindre ce poste, je ne peux que lui laissé une chance. » Répondis je enfin.

Mais il sera sans aucun doute surveillé par mes vicieux petits serpents.
Mes yeux douteux se plissent a son discours suivant. Voila un changement de situation assez surprenant. Je souris néanmoins, amusé. On ne me dupe pas aussi facilement. Je suis le roi, et qui plus est, le roi perfide du mensonge. De la trahison. Je le laisse présenter ses atouts sans dire un mot.

    « Venez au prochain conseil voulez vous? Nous discuterons de cela dans les détails... . » Dis je avant d'ajouter, l'air satisfait. « Voila une conclusion d'audience satisfaisante. Reste a voir si vos paroles sont sincère ou non. Ce qui est sur, prince Oberyn, c'est qu'il est hors de question que je vous accorde une audience avec Rhaenys. Vous m'en voyez navré. » Lançais je calmement, mais aussi brutalement qu'un pique. « Je vous ai proposé une place dans mon conseil, cela ne veut pas dire que j'ai confiance en vous... » Ajoutais je malicieusement.

Je me retourne alors pour a nouveau franchir les marches et rejoindre mon trône. Je m'y assois alors en posant mon regard sur Oberyn, resté immobile un peu plus loin.

    « Bien, avez vous d'autres réclamations mon bon prince? » Demandais je. « Je suis navré de vous brusquer de cette manière mais j'ai encore beaucoup a faire aujourd'hui. »



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Oberyn ne pu s'empêcher de froncer les yeux en écoutant Viserys, bien qu'il ait tenté l'obséquiosité et la duplicité en jouant faussement les arrivistes avides de faire carrière à Port-Réal, ce maudit rejeton Targaryen n'avait pas mordu à l'hameçon. Non seulement il lui opposait une fin de non recevoir par rapport à sa nièce, mais en plus il lui affirmait clairement qu'il n'avait aucune confiance en lui et remettait au lendemain les charges qu'Oberyn faisait semblant de convoiter. Chose qui ne l'offusqua même pas puisque de toute façon, il ne convoitait en vérité aucun poste auprès de ce roitelet et ne comptait désormais pas s'attarder plus longtemps dans cette maudite ville, maintenant qu'il était sûr qu'il n'y avait plus rien à tirer de cet énième souverain vaniteux dans une liste de rois qui en comptaient beaucoup chez cette famille d'incestueux.

Lorsqu'il serait de retour à Dorne, Doran ne manquerait pas de lui demander à quoi ressemblait Viserys III, quel genre d'homme il était, allait-il être favorable aux intérêts dorniens ? Oberyn comptait lui répondre par la vérité : Viserys n'était pas inutilement cruel comme Maegor le terrible, il n'était pas non plus insensé comme Baelor, ni naïf comme Daeron Ier, en revanche il était capricieux, superficiel et inconstant comme Aegon IV l'indigne et son père le roi fou. Viserys n'obéissait qu'à ses obsessions du moment, était très sensibles aux critiques personnels et complotait on ne savait quoi en rapport avec ses obsessions, sur la polygamie, le feu et sa guerre civile. Quand à la Vipère Rouge, il ne lui restait plus qu'à réclamer avec insistance à son frère qu'on fasse délivrer leur nièce par tous les moyens possibles. Elle était captive, il en avait maintenant la certitude. A quoi bon avoir une dornienne comme reine, si elle n'avait aucun moyen d'influence sur ce maudit Targaryen. Quand à Oberyn, il ne manquerait pas de décamper vite de la ville sans jamais se rendre au conseil du roi de Port-Réal, cela ne manquerait pas d'énerver Viserys qui allait y voir une insulte et une fourberie après toutes les belles paroles d'Oberyn. De toute façon il était déjà interdit de séjour dans certaines villes libres d'Essos et dans le Bief, alors si on lui interdisait aussi de remettre les pieds à nouveau dans la capitale de Westeros pour crime de lèse-majesté, il n'en avait cure.

Le roi montra sa lassitude et mit fin à l'audience, laissant à Oberyn la possibilité d'ajouter une dernière chose. Évidemment Oberyn songea à le provoquer à nouveau en lançant des commentaires déconcertant sur les liens entre Martell et Targaryen, lui rappeler les guerres du passé qui en avaient coûté au Trône de Fer pour les soumettre, ou encore l'humiliation d'Aegon le conquérant qui terrassa le fou d'un noble dornien, qu'on lui avait présenté comme le champion de Dorne par pure farce. Mais Oberyn abandonna l'idée, réalisant qu'une nouvelle menace allait juste offusquer encore plus Viserys et lui offrir une nouvelle déconvenue. Ce fou était encore capable de le mettre à mort ici s'il se sentait insulté, même si tout Dorne devait entrer en guerre contre lui pour ça. Aussi Oberyn préféra lancer des paroles plus subtiles.

« Avant de prendre congé, j'aimerais juste vous rappelez à quel point nous avons soutenus votre famille ces 100 dernières années. Une fidélité sans failles qui nous as valu pour récompense qu'une dornienne devienne reine, ma sœur, qui était aussi votre belle-sœur. Ne l'oubliez pas, Dorne a été d'un grand secours à votre dynastie quand elle a manqué de se faire renverser il y a quelques années. Nous avons envoyé nos troupes pendant la rébellion de Robert. Sans les dorniens vous n'auriez pas pu remporter la bataille du Trident. Vous auriez alors finis exilé en Essos à l'heure actuelle. Sans nous, vous en seriez réduit à réclamer l'aide des dothrakis pour qu'ils rendent un jour le trône à votre famille. Qui sait, vous auriez même été obligé de leur donner votre sœur en mariage pour avoir leur soutien, et je n'ose même pas imaginer la seule couronne qu'ils auraient été en mesure de vous offrir. »

Et après une révérence exagéré et à peine sérieuse, il se retira sur un pas désinvolte, en songeant que si un douteux comme Viserys était capable de devenir roi, alors son frère Doran lui serait capable de forger un empire.
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