[FB] The last surviving son [Jorah]

Theon Greyjoy
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The last surviving son
little Theon Greyjoy & young Jorah Mormont
An 289, lune 6, semaine 1



☾☾  Il grelottait. C'était la seule chose à laquelle il parvenait à se rattacher depuis qu'on l'avait mis dans ce maudit bateau et embarqué pour le Nord. Il grelottait mais sans savoir pourquoi. Il revoyait, lorsqu'il fermait les yeux, le corps de Maron, son modèle mais aussi son pire cauchemar. Maron qui avait toujours quelque chose à dire, Maron qui n'hésitait pas à mentir pour obtenir ce qu'il voulait, Maron qui n'hésitait pas à le frapper si l'envie le prenait. Maron. Si fier. Etendu là, par terre, du sable dans ses cheveux châtains, son regard éteint qui le fixait, accusateur, comme s'il lui reprochait d'être vivant. Maron dont les vêtements était couvert d'un mélange d'eau, de sang et de sable autour d'une blessure qui donnait froid dans le dos. Il revoyait sa mère pleurer, son père fixer le corps de Maron, impassible. Et lui, immobile, paralysé, accroché à la manche de sa soeur. Sans Maron, il devenait le dernier fils vivant de Balon Greyjoy, l'héritier des Iles de Fer. Mais Theon n'était qu'un enfant. Un gamin timide qui n'avait jamais connu le champ de bataille bien qu'en ayant vu les morts et qui tremblait alors qu'on le débarquait du bateau qui l'avait emmener vers le Nord. Tout s'était passé si vite. Dans son esprit d'enfant, il revoyait son père et son frère boire à leur victoire prochaine. Et pourtant, l'image de son père, genoux à terre face aux armées du contient, ne le quittait pas. Comment cela était possible ? Comment avait-on pu battre son père ? Son père était l'homme le plus fort qu'il ait connu ! Les lieux rudes produisent les hommes rudes et ce sont les hommes rudes qui gouvernent le monde disait-il. Et rude, Balon Greyjoy l'était. On le secoua et il grogna: avant de monter sur ce maudit navire, son père avait posé sa main sur son épaule, comme pour lui confier le destin des siens alors qu'on l'emmenait vers sa captivité. Il se souviendrait toujours des yeux violets de ce roi dragon sur lui, le ton, autoritaire, avec lequel il l'avait confié au seigneur Stark. Winterfell. Il ne connaissait pas Winterfell et il ne voulait pas connaitre ! Il voulait rentrer chez lui, retrouver son père, retrouver sa mère. Il ne voulait pas aller au Nord. Il s'agita tandis qu'un homme de Stark lui attrapa le bras pour lui faire quitter le navire en direction des chevaux qui attendaient pour ramener le suzerain vers ses terres.  « Lâchez moi ! » ordonna-t-il de sa petite voix tandis que, dans sa cape en peau de phoque, le froid du port nordien lui faisait sentir que cela ne suffirait pas à le protéger des vents du continent. Et puis, il vint. Le premier pas sur les terres du Nord. Une terre comme une autre mais qui n'était pas la sienne, une terre où il était un étranger, un captif. On l'attrapa, le soulevant de terre, le plaçant sur le dos d'un cheval bien trop grand pour qu'il puisse y monter seul et Theon se crispa. Il n'y avait guère plus que des poneys là d'or il venait, il n'était jamais monté sur un cheval et cela se vit à sa posture. Agrippé à la selle, il tentait de garder le peu d'équilibre qui était le sien mais entre ses tremblements et sa peur, il demeurait aussi raide qu'un bout de bois. Ce qui est mort ne s'aurait mourir. chuchota-t-il. Ce qui est mort ne s'aurait mourir. Ce qui est mort ne s'aurait mourir. Ce qui est mort ne s'aurait mourir. Inlassable boucle dans sa tête qui finit par se demander qui était le crétin qui avait sortit une pareil annerie ! L'eau ne lui faisait pas peur, mais tomber de ce truc et se fracasser le crâne, pour sur que noyé ou non, cela le tuerait. « Laissez moi descendre ! »  dit-il alors qu'un homme grimpait derrière lui. « Y'a pas une mer où on peut n'viguer pour aller jusqu'à votr' château ? » grogna-t-il alors que la présence du nordien, derrière lui, lui permettait d'avoir plus d'assurance. Loin devant, Eddard Stark sur son cheval imposait le silence. Mais de là où il était, il pouvait râler à sa guise.

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Theon Greyjoy & Jorah Mormont
An 289, lune 6, semaine 1



Quel étrange bonheur que de revoir le Nord. Alors que rien ne lui semblait aussi excitant que le départ et l’aventure l’attendant au bout du chemin, le retour lui causait toujours cette étrange chaleur au cœur. Une immense satisfaction de revenir au pays, sain et sauf, victorieux ainsi que retrouver la dureté de son climat et la rudesse de son peuple. Pourtant, le retour ne serait de courte durée. Il n’était que de passage, descendant au Sud pour Port-Lannis où était organisé un Tournoi en l’honneur de la victoire auquel il escomptait bien participer.

La rébellion Fer-née fut courte. Deux lunes furent suffisantes aux troupes venues des quatre coins du Royaume pour envahir les Îles de Fers et mater les rebelles. Le Seigneur Ours n’oublierait jamais l’intensité de la bataille de Pyk. Seize longues heures à patauger dans la boue et le sang, grimper les murailles, attaquer et se défendre corps et âme au point d’en oublier la sienne pour tuer sans vergogne. Oui, la bataille avait été rude mais il n’avait jamais failli. Était-ce du courage ou l’envie de prouver sa valeur ? Probablement un savoureux mélange des deux. Aujourd’hui, il lui semblait avoir atteint ce but. Il avait le sentiment d’avoir accomplit suffisamment pour honorer son statut de Seigneur, son peuple et sa famille. Désormais chevalier, il avait plié le genou face au Roi qui lui avait fait le plus grand des honneurs. Jamais il n’avait connu pareille fierté.

Alors que le convoi accostait, et qu’il aidait à décharger les nombreux matériaux nécessaire à leur campement, son regard tomba sur l’enfant. Jorah ignorait si le jeune Greyjoy semblait plus contrarié qu’il n’était terrifié. La façon dont il était traité ne l’aidait probablement pas à calmer les angoisses qui devaient l’étreindre. Fronçant les sourcils, Jorah l’observa se débattre sous la poigne d’un soldat avant de reporter son attention sur son propre destrier qu’un de ses hommes vint lui apporter. Remerciant l’homme d’un signe de tête, il entreprit de régler le scellage à sa convenance avant de rejoindre le jeune fer-né, guidant la bête par la bride. Le soldat Stark qui avait forcé l’enfant à mettre pied à terre s’occupait à présent d’autres chevaux non loin. Il semblait décidé à en accorder un à l’enfant mais Jorah s’approcha et lui fit signe qu’il s’en chargeait, devinant que le jeune Greyjoy ne devait probablement pas savoir monter seul. L’autre se contenta de hausser les épaules, certainement heureux d’être débarrassé de cette charge, et s’éloigna avec sa monture. Jamais il n’aurait montré pareille autorité si ses prouesses à Pyk ne lui avait conféré un statut proche de celui de héros de guerre. Il le savait et cela l’enchantait véritablement.

Le chevalier nordien attrapa l’enfant sans un mot et le hissa sur sa propre monture. Crispé, ce dernier entama un litanie qu’il ne voulait probablement pas partager avec lui mais qu’il entendit tout de même tandis qu’il rassemblait les rênes. Il retint un sourire, grimpant à son tour derrière l’enfant, mais les protestations qui lui parvinrent achevèrent de l’afficher.

« Je peux toujours te laisser descendre jeune Greyjoy, mais tu finirais alors la route à pied sur des centaines de lieux. A moins que tu ne veuilles monter à cheval seul … ? » proposa-t-il d’un air goguenard, signifiant clairement son avis sur la question, « A toi de voir. »

Il était évident au vue de la façon dont il se tenait sur la selle qu’il ne parviendrait jamais à rester assis sans chuter. Sa crispation, qui s’était malgré tout apaisée lorsque Jorah s’était installé derrière lui, en était le signe flagrant. Winterfell était encore bien loin de leur position et le froid glaçant du Nord ne semblait pas lui réussir. Il était peu probable qu’il tienne le coup d’une telle route à pied. Autant profiter du bout de route qu’ils feraient ensemble pour le laisser s’habituer à sa monture avant qu’ils ne soient confiés à des soldats bien moins conciliants. Donnant l’ordre à son cheval de prendre la route, ils rejoignirent la file du convoi au pas.

« Winterfel se trouve dans les Terres. Nous sommes non loin de la route royale, mais le chemin sera encore long d’une quinzaine de jours pour toi. Il te faudra affronter le froid et la fatigue d’une longue chevauchée. » expliqua-t-il en réponse à sa dernière réflexion avant d’ajouter avec désinvolture : « Tu t’habitueras vite. »

Aurait-il seulement le choix ? Il ne quitterait pas le Nord de sitôt, c'était désormais sa maison qu'il le veuille ou non. Il n’avait d’autres choix que de s’y faire au risque de dépérir bien vite. Jorah ignorait encore si la dureté que l’on attribuait à la sèche valait celle d’une vie dans le froid glacial du Nord. Ils le découvriraient tous bien assez tôt.


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☾☾  A ses yeux, tous les nordiens se ressemblaient. La mine austère de Lord Stark se détachait des autres par son regard froid et son visage impassible quand ses hommes, du moins l'escorte qui venait d'accoster en sa compagnie, semblait plus enjouée à l'idée de rentrer. Aussi, le regard de Theon se posa sur chacun d'entre eux. Père avait beau dire que les hommes des Iles étaient rudes, ne disait-on pas que sur l'île de Skagos, sous protectorat du Nord, les hommes se dévoraient entre eux ? Cela le terrorisa. Y en avait-il parmi les soldats barbus, engoncés dans leurs fourrures, épées au poings, qui étaient de ceux là ? L'idée de servir de déjeuner à l'un de ces barbares l'effleura et il se remis à trembler de plus belle. Lui qui n'avait jamais quitté la sécurité des Iles, s'éloignant occasionnellement de Pyk pour visiter Harlon et sa famille maternelle, se retrouvait à des milliers de lieues de chez lui, dans un pays inconnu, avec aucun fer-né, personne de sa connaissance. Il apprendrait à connaître ceux qui entouraient Eddard Stark mais à l'heure actuelle, Theon se sentait seul au monde: son avenir incertain résonnait en lui d'autant plus fort qu'il se rendait compte, pas à pas, de l'inconnu dans lequel il avait été jeté par ce Roi Dragon venu du continent, et par son propre Père qui n'avait pas chercher à discuter sa punition. En selle, l'enfant ne pouvait qu'accepter l'idée que sa vie d'insulaire était derrière lui: la créature qu'il montait étant, elle même, une nouveauté pour lui. Les Iles n'étaient pas un lieu de vie confortable: le confort y était relatif, le mode de vie souvenant rustique. La place des prêtres noyés était importante et il connaissait suffisamment son oncle pour avoir entendu parler des pendants extrémistes de l'Antique Voie: une vie déjà peu confortable mais qui l'était toujours plus que ce que prêchait certains religieux de Pyk. Les terres n'était guère plus féconde qu'apte à élever du bétail: Père ne lui enseignait guère ce genre de choses - il n'était qu'un troisième fils et avait déjà fort à faire avec les deux premiers - mais ses oncles ou Asha lui parlait parfois de ce qui se trouvait au delà de Pyk, au delà de la mer. De rares champs, peu de bétails, des poneys plus que des chevaux mais une richesse en minerais assez importante. Tout était rudimentaire, mais parvenait à assurer leur subsistance. Le cheval était bien plus grand que n'importe quel poney qu'il avait pu monter sur Harloi et il peinait à y trouver de la stabilité. Inconsciemment, il se crispait et sa rigidité soudaine n'aidait en rien son équilibre précaire. Il crut qu'il allait tomber pour de bon lorsque l'homme grimpa derrière lui et, d'otage important, de fils de seigneur, il eut l'impression d'être juste un enfant. La voix du nordien, moqueuse et rocailleuse, lui proposa une alternative qui ne semblait pas plus plaisante: le château Stark était-il donc si loin ? Quand à monter seul, il n'y pensait pas ! Ce serait le meilleur moyen que l'on se moque de lui et qu'on l'oublie, tête dans la neige, s'il venait à s'en faire désarçonné. « Nan, c'bon ! » grogna-t-il, baissant la tête pour laisser ses boucles châtains cacher ses yeux. Laissant au nordien le dernier mot, il tenta de se détendre malgré le signal du départ, donné par les seigneur en tête du convoi. L'animal se mit en marche et Theon se cramponna à sa crinière. Au bout de quelques mètres, il finit par remarquer que la présence de l'homme derrière lui lui permettait d'être calé: coincé entre la selle de l'animal et le corps de son accompagnateur. Sa prise sur la crinière du cheval se détendit et le gordien en profita pour lui parler de leur destination. Winterfell. Une quinzaine de jours ? Autant dire une éternité. Et s'il n'était pas mort de froid avant d'y arriver, sans doute le cheval aurait-il raison de lui ! « Pour moi ? » releva-t-il, s'interrogeant sur cet ajout volontaire. « V'z'êtes pas du coin non plus, vous ? » lui demanda-t-il, son ton oscillant entre agressivité et curiosité. Il savait que les armées du roi dragon venait d tout le continent et, à imaginer qu'il faille quinze jour pour rejoindre Winterfell, qu'on disait pas si loin de Pyk comparé au chateau du Roi, il n'osait pas imaginer la taille des terres plus au sud. Sur le bateau, il avait entendu parler de Port-Réal, Castral Roc ou Corneilla, des noms qui ne lui disait que peu de choses mais qu'il se souvenait avoir lu sur des cartes, et remarquait par l'héraldique que lui enseignait sa mère. Des royaumes différents et cet homme dont il ne savait plus, au final, s'il venait du Nord ou d'ailleurs. Il frissonna et entoura ses bras de ses mains, cherchant à se réchauffant en les frottant, renonçant bien vite car cela mettait en péril son équilibre primaire. « C'ment on peut s'bituer à c'froid ? » demanda-t-il sans attendre particulièrement de réponse, marmonnant dans sa non-envie de rester ici. « J'rest'rais pas ici longtemps ... J'suis l'dernier fils du seigneur des Iles de Fer ... Peuvent pas me garder loin d'Pyk. » continua-t-il de marmonner, se rendant compte qu'il parlait fort mal contrairement à l'homme qui guidait le cheval à la suite de Lord Stark. Un instant, il se rendit compte du pourquoi il était là et il tourna légèrement la tête, regardant l'homme d'une petite trentaine d'années avec une pointe de frayeur. « N'est-ce pas ? » Il avait bien vu comment Père s'intéressait à Maron après que leur frère aîné soit mort, il avait comprit qu'être l'héritier, c'était important à la fois pour Père et à la fois pour son fils. Et maintenant, l'héritier, c'était lui. S'il s'imaginait que cela ne durerait pas, il prit soudainement conscience de sa position délicate: dernier fils, héritier oui, mais ici, Père ne savait pas ce qu'il advenait de lui. Et s'il ne respectait pas les demandes du Roi Dragon ... Il songea au corps de Maron, sans vie, et soudain, il eut l'impression que le froid n'était pas le plus grand des ennemis qui l'attendait sur ces terres.

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Theon Greyjoy & Jorah Mormont
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Si la durée de voyage put l’inquiéter, le jeune Greyjoy n’en montra rien. Il choisit à la place de ne retenir qu’une information -du moins en apparence- parmi les autres : leur destination différente. Sa curiosité arracha un maigre sourire au chevalier nordien. L’évidente désapprobation dont il faisait preuve à l’égard de sa présence parmi eux n’était de toute évidence par totale, puisque qu’il prenait le temps de s’intéressait à sa vie future malgré tout. Ou bien était-ce l’hypothèse d’être actuellement en présence d’une personne inconnue qui le mettait si mal à l’aise ? Jorah ne sut interpréter l’agressivité dans le ton de sa voix, mais le jeune garçon en semblait empli. Et il comprenait aisément que cela puisse être le cas. Arraché à ses racines, son peuple, sa famille pour servir d’otage à une guerre qu’il n’avait pas choisi, et qu’il avait malgré tout perdu bien qu’il n’y ait pas participé part son âge, il y avait là de quoi nourrir rancœur.

Cela l’amusait malgré tout. L’évidente volonté du jeune garçon à montrer sa désapprobation avait quelque chose de comique. Non, Jorah n’était pas cruel, mais ainsi allait la vie. La guerre, la mort, le froid, la maladie. Tout cela était l’apanage des hommes. Le jeune fer-né était en vie et serait bien traité, c’était plus que ce que pouvait espérer le fils d’un traître à la couronne. Et même si l’innocence conférée par son âge jouait en sa faveur, beaucoup n’avait pas eut cette chance. Il aurait très bien pu rejoindre ses frères auprès de leur Dieu. Westeros avait connu des Roi bien moins clément.

« Je suis Seigneur de l’Île-aux-Ours. » lâcha-t-il pour toute réponse à sa question, « Les Mormont descendent des Premiers Hommes et ont toujours vécu au Nord d’aussi loin que les mémoires d’hommes peuvent le dire. »

Il choisit de ne pas en révéler plus. Après tout, il n’avait aucune obligation de lui exposer ses projets pour les semaines à venir, et d’ailleurs, il ne les lui avait pas demandé. Il choisit donc de garder le silence tandis qu’il menait leur destrier parmi le convoi, zigzaguant entre les chariots et les chevaux rejoignant inconsciemment un espace plus dégagé pour progresser confortablement. Se faisant, il fut une nouvelle fois distrait par le jeune pupille qui, tentant de se réchauffer, pestait contre le froid glacial qui s’infiltrait dans ses vêtements. Comme il le lui avait dit plus tôt, il saurait s’habituer ou, dans le cas contraire, périrait. Il eut malgré tout une pointe de compassion pour ce gamin, se rappelant à ses propres souvenirs lors des périodes d’hiver de son enfance où le froid était si insupportable qu’il peinait alors à en détourner son attention. Heureusement pour le Greyjoy, ils étaient actuellement en été.

Alors que l’enfant continuait de marmonner, sa voix montant pourtant distinctement à son oreille de par leur positionnement, il baissa son regard pour rencontrer le sien. L’interrogation qu’il posa alors le laissa songeur et la détresse qu’il put lire dans les yeux du garçon acheva de le laisser mutique. Que répondre au espoir feint d’un enfant qui n’avait plus que cela à quoi se raccrocher ? La cruauté de l’existence était telle pour lui qu’il lui était difficile de trouver les mots pouvant le rassurer. Était-ce son rôle ? Absolument pas, mais son instinct l’avait poussé à prendre le jeune garçon sous son aile le temps du trajet qu’ils feraient ensemble. Ce même instinct le poussait actuellement à chercher les mots adéquats pour lui répondre. Plusieurs secondes passèrent pendant lesquels ils eurent tous deux le temps de réfléchir à ce qu’impliquait cette situation. Finalement, la voix grave de Jorah rompit le silence :

« Un pupille est généralement voué à rester dans sa famille d’accueil jusqu’à ce que son éducation soit complète. Alors seulement, il peut retourner auprès de sa famille afin de remplir les responsabilités qui incombent à sa naissance. » expliqua-t-il avant de laisser planer un bref silence, « Dans ton cas, ton pupillage est forgé suite à la reddition de ton Seigneur et père. Ton retour parmi les tiens ne dépendra que de l’évolution des relations entre la Couronne et les Iles-de-Fer. Si la Sieche reconnaît la souveraineté des Dragons et s’y soumet, alors peut-être rentreras-tu chez toi un jour … Seul l’avenir te donnera la réponse à cette question. »

Si l’enfant n’était pas idiot, il comprendrait. Dans le cas contraire, il s’enfoncerait dans le déni et n’accepterait jamais sa présence en ces lieux. Le chevalier espérait pour lui que tel ne serait pas le cas. Il savait combien il était difficile de faire face à la dureté et l’injustice de l’existence quand on en acceptait pas la fatalité. Il fallait apprendre à vivre avec, et en tirer son partie. Lui-même l’avait apprit très jeune au décès de sa mère, lors de son mariage dont il ne voulait pas, et surtout lors du départ de son paternel Seigneur pour le Mur. Tout cela constituait les propres épreuves qu’il avait du affronter et il lui avait fallu les digérer, avec plus ou moins de facilité, pour continuer d’avancer. Le jeune Greyjoy devrait faire de même. Le chevalier eut cependant un mot qu’il voulait rassurant à son égard.

« Lord Stark est un homme juste. Il te traitera bien. »


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☾☾ S'il était une chose que Theon pouvait dire sur son compagnon de voyage, c'était qu'il n'était guère bavard. Il avait remarqué les blasons des différents soldats sur le bateau, les fanions s'agitant au vent, échos des voix sur les bateaux. Et le loup gris du seigneur du Nord était loin d'être le plus jovial ! Les nordiens étaient-ils tous comme ça ? Bon, s'il songeait à son père, ils n'avaient pas le monopole du "tirage de gueule" comme pouvait le dire Maron, mais tout de même ! « L'Iles aux Ours ? J'crois avoir entendu un d'mes oncles en parler u'jour. » dit-il espérant trouver dans ce sujet, un point commun. Il tentait de se remémorer ce qu'oncle Victarion et oncle Euron racontait sur l'Ile aux Ours. Une Ile du Nord, une île avec une histoire intimement liée aux raids que son peuple faisait depuis toujours sur les côtes westerosi. Une vieille histoire contant l'arrivé d'une horde de fer-nés sur l'île, profitant du départ des hommes pour il ne savait quelle besogne sur le continent. Surpris, ils avaient été repoussé par les femmes des lieux, loin d'être de fragiles jouvencelles, qui avaient prit fourches et rapières pour repousser l'envahisseur. Il n'était pas certain, au final, que ce soit la meilleure des histoires à raconter au seigneur des lieux finalement. Ses doigts, fermement accrochés aux crins du cheval, il tenta de se tourner pour réagit aux propos du chevalier. Le premiers hommes ? Ce n'était pas tout récent !! « Oncle Aeron dit qu'les fer-nés bah y viennent du Noyé. Qu'y s'rait u'jour s'ti d'l'eau comme ça ! » Il accompagna ses derniers mots par ses mains, lâchant sa prise sur l'animal pour s'écarter à la manière d'une explosion. Craignant de tomber, il se raccrocha tout aussi vivement alors que l'homme lançait l'animal à une allure plus vive, dépassant les chariots en slalomant entre les groupes disparates de nordiens se hâtant vers leurs demeures. Le silence était pesant pour l'enfant qui avait, enfin, trouvé quelqu'un à qui parler. En dehors de quelques hommes lui apportant de quoi se sustenter sur le navire, il n'avait dit mot depuis ses adieux à Asha et Alannys, n'accordant au Roi Dragon et à l'homme tout en barbe et poilue loup qui l'accompagnait, qu'une mine triste. Malgré ses marmonnements qui n'obtinrent qu'un silence encore plus frappant, l'homme finit par reprendre la parole à sa question clairement et distinctement annoncé. Il espérait vivement ne pas avoir le temps de rentrer à Winterfell, de voir Père venir le chercher comme si tout ceci n'était qu'une vilaine tape sur la main, qu'un simple rappel à l'ordre comme ceux que Mère lui faisait lorsqu'il tentait de chipper des biscuits aux cuisines. Mais au lieu de le rassurer, les mots du nordien l'achevèrent. « Ah ... » dit-il sans vraiment savoir quoi ajouter. Combien de temps faudrait-il alors ? Car il n'y avait plus d'héritier à Pyk ! Il était de sa responsabilité de prendre la place de Maron, de soutenir Père dans son devoir, Mère dans sa tristesse. Et Asha ? C'était une fille, elle avait besoin qu'on la protège maintenant qu'elle était toute seule là bas !  « C'parce qu'j'sais d'jà plein d'truc ? » tenta-t-il dans une volonté humoristique qui ne prit pas même dans son propre coeur. Le Mormont n'était pas idiot et ne le prenait pas non plus pour un idiot, mais ils n'étaient rien l'un pour l'autre: ils n'appartenaient ni à la même famille, ni au même peuple. Malgré le léger intérêt qu'il lui portait, rien ne garantissait à Theon qu'il le reverrait un jour. Un nouveau silence s'imposa, loin des marmonnement enfantin qui avait rythmé le précédent. L'un comme l'autre, silencieux sur la monture, observait le paysage dans un brouhaha lointain. « Qu'est-qu'y a fait d'mal mon père ? » finit par demander l'enfant qui, finalement, ne comprenait les réels enjeux de tout ceci. Il savait que Père aimait la maison, les Iles et leur culture, il savait qu'il voulait qu'elles soient indépendantes. Mais qu'y avait-il de mal dans cela ? Ils n'étaient pas rattachés au continent, ils n'avaient guère beaucoup de lien avec la couronne ... Alors pourquoi ? « J'ai d'jà deux frère q'sont morts y'a pas longtemps. C'une grosse punition. J'ai rien fais moi. » Sa petite voix trahissait son émotion, sa tristesse d'être déjà si loin des bras rassurant de sa mère, de tout ce qu'il connaissait. Si c'était Père qu'on voulait punir, pourquoi c'était lui qui se trouvait sur le dos du canasson ? C'était à y rien comprendre. C'était injuste.  »

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Theon Greyjoy & Jorah Mormont
An 289, lune 6, semaine 1



L’enfant semblait désireux de faire la conversation et ne surtout pas laisser le silence s’installer trop longtemps. Déjà très jeune, Jorah avait été un enfant peu bavard, plutôt réservé et calme. Élevé par le vieil Ours, et en l’absence de figure maternelle, il avait très rapidement apprit à apprécier le silence. Ce n’était pas le cas de celui-ci qui semblait chercher à le combler à tout prix, répondant au moindre de ses mots pour faire la conversation. Était-ce le désir d’être rassuré, celui de ne point penser à ce qui l’attendait ou juste la résultante d’un caractère bavard ? Le Nordien l’ignorait mais cela lui importait peu. Il avait prit l’habitude de supporter les pépiement de voix d’enfants et leurs questions insatiables. En effet, les Mormont n’étaient pas en reste à ce sujet. Il eut une pensée pour ses quatre cousines qu’il reverrait bientôt et retint à sourire tendre à cette idée. Aussi étrange que cela pouvait paraître aux yeux de ses hommes, elles lui avaient manqué.

Curieux d’entendre le jeune Fer-né commenter son île d’origine, il avait attendu la suite de ses propos avec intérêt tandis qu’il continuait de mener son destrier. Les antécédents entre les Îles-de-fer et l’Île-aux-Ours étaient nombreux et les relations entres les insulaires demeuraient tendues, pour ne pas dire carrément conflictuelles. Le peuple du Seigneur Ours avait connu de nombreux raids fer-nés, et principalement dans un contexte pareil, alors que les hommes partaient à la guerre et laissait l’île aux mains des femmes, des enfants et des vieillards. Sans doute auraient-ils put s’attendre à une nouvelle attaque si ils n’étaient pas justement partie en guerre contre eux afin de mater la rébellion de leur suzerain. Heureusement, l’île n’avait connu aucun trouble alors qu’il combattait au côté des Stark, et de toute façon, leur épouses étaient loin d’être frêles et incapables de se défendre. Jamais l’Île-aux-Ours n’avait été prise et jamais elle ne le serait. Curieusement, l’enfant sembla réaliser qu’ils approchaient d’un sujet sensible et laissa passer un blanc avant de changer de sujet. Sans doute avait-il compris qu’aborder un sujet tel que celui-ci le mettrait dans l’embarras et ne lui apporterait nulle sympathie, aussi choisit-il de comparer la culture de ses ancêtres à celle de son éphémère protecteur. Le culte du Dieu noyé ne parlait pas le moins du monde à Jorah. La religion ne l’intéressait pas outre mesure. Il n’avait que faire des us et coutumes de ce peuple ennemi.

Puis, il lui avait fallu répondre à l’interrogation de l’enfant concernant son devenir. Si il se montra honnête, et se voulu malgré tout rassurant, il ne put s’empêcher de constater la cruauté de ses mots devant sa réaction. Le jeune fer-né n’était au final qu’un otage -une victime collatérale- des ambitions politiques avortées de son paternel. Peut-être avait-il été trop brutal de le lui annoncer ainsi … ? Mais sans doute valait-il mieux qu’il le comprenne et se fasse à l’idée maintenant, afin de l’accepter et s’endurcir, plutôt qu’à Winterfell sous les yeux de la noblesse nordienne. Cela paraissait moins cruel au chevalier, plus acceptable pour sa dignité. Il pouvait se tromper. Il n’était pas un fer-né. L’enfant tenta l’humour, une vaine tentative pour garder contenance, mais le silence se réinstalla de nouveau. Cette fois-ci, il ne bougonna plus, gardant la bouche close. Jorah lui jeta un œil, constatant son trouble alors qu’il faisait mine d’observer le paysage. Il choisit de n’en dire plus, le laissant digérer cette nouvelle vie qui s’imposait à lui. Qui était-il pour cet enfant après tout ?

Pourtant, le jeune Greyjoy était désormais seul, presque livré à lui-même, Jorah s’était montré assez sensible à son sort pour décider de s’en occuper pour un bout de trajet. Inconsciemment, il s’était posé en bienfaiteur, une sorte de référent transitoire, sans doute poussé par un instinct protecteur à l’idée qu’un père ou une mère, quelque part, espérait qu’on traiterait son enfant correctement, comme lui aimerait que soient traitées ses jeunes cousines dans une situation similaire, à défaut d’avoir sa propre descendance. Aussi le garçon rouvrit-il la bouche pour obtenir des réponses à des questions qui semblaient le dépasser. S’adressant à lui, Lord Mormont, la seule personne ici qui semblait se préoccuper suffisamment de sa personne pour lui accorder un peu de son temps et de son attention. Jorah ne sut pourtant que répondre à ces confidences. Que pouvait-il dire à un garçon qui venait de perdre deux frères, et qu’on arrachait à ses racines comme punition pour les actes d’un autre ? Il supposa qu’il devait le vivre comme une terrible injustice, et d’ailleurs, le ton larmoyant de ses paroles le confirma. Oui, tout cela n’avait de sens que pour les adultes, les hommes de guerre et les ambitieux politiques. Qu’y comprendrait un jeune enfant ? Que lui avait-on seulement expliqué à ce sujet ?

« La vie est injuste. » eut-il pour seule réponse, « C’est la première leçon qu’il te faudra apprendre pour y faire face.  »

Sans doute cette réponse était-elle tout aussi nébuleuse pour le jeune Grejoy que les questions auxquelles elle était censé répondre. Etait-il censé expliquer les tenants et les aboutissants de cette guerre au jeune héritier ? Et de quelle façon, lui qui était dans le camp des gagnants contre ces infâmes fer-nés qu’il n’avait jamais apprécié ? Jorah eut un léger soupire. Il aurait maintenant préféré que l’enfant se taise et que le chemin se fasse en silence. Ce n’était pas son rôle. Mais il n’était pas cruel. Il reprit la parole :

« Si cela peut répondre à ta question, et si tu acceptes un conseil de la part d’un étranger, voici le mien : ne fait pas l’erreur de ton père et restes à ta place, c’est là que tu y courras le moins de risque. Il y a un ordre dans ce monde, au sein de ce Royaume, et le bousculer ne peut que t'apporter les problèmes. »

De bien sages paroles pour un homme ayant participé à la rébellion de son propre suzerain. Il en avait parfaitement conscience. La décision ne lui revenait pas, cependant. Et il en avait d’ailleurs tiré des leçons, les partageant aujourd'hui avec le jeune fer-né. Si cela allait en contradiction avec l’essence même de son peuple, peu importait. Il n’était plus un fer-né désormais. Il vivrait en nordien et devrait se conformer à leur philosophie.


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