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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns - avec les invités
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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns
An 302, Lune 7, semaine 4
Le jour était arrivé plus vite que Tavish ne l’avait pensé. Après les arrivées successives de la délégation Lannister, de la famille Mertyns, des De la Noue et des Mervault, tout était fin prêt pour que l’union entre le faon et la chouette soit proclamée devant le Maître de la Lumière et ses chaleureuses flammes. Et dire qu’il y a quelques lunes encore, il n’avait jamais vu Shoren Mertyns, ni n’avait même entendu son prénom. Et pourtant, voilà qu’ils allaient s’unir pour la vie, jusqu’à ce que la mort les sépare.Contrairement à ce que certains invités avaient pu s’imaginer, la cérémonie n’avait pas lieu dans le temple de R’hllor, plus petit que ceux que l’on trouve en Essos, sans aucun doute, mais ravissant toutefois, surtout depuis la fin des travaux qui l’avaient vu naître. En effet, le rituel du mariage se faisait à l’extérieure étant donné la nécessité de creuser une fosse destinée à abriter les flammes que fiancé et fiancée devaient franchir pour se retrouver de l’autre côté de celle-ci en tant qu’époux et épouse. C’était donc dans ce froid hivernal que s’étaient installés les invités, sur les sièges disposés dehors, dans un alignement soignés, pour l’occasion. Le jardin des Cafferen leur faisait honneur, ayant été des plus soigneusement entretenus pour le mariage, malgré la saison peu propice à la beauté des espaces verts. Que les invitése rassurent cependant, c’était bien à l’intérieure, dans la salle de banquet, qu’aurait lieu le festin qui suivrait.
Le mariage se faisait en petit comité. Après tout, la noble famille Cafferen ne représentait qu’une maison mineure de l’Orage. Cependant, il était marqué par la présence d’invités de marques en la personne du futur seigneur de l’Ouest et de son épouse qui avait évidemment été placé à des places avantageuses, tout comme la famille de la mariée et celle du marié, cette dernière ne nécessitant cependant que deux sièges ; celui du seigneur et celui de sa fille. Deux invités seulement manquaient à l’appel, et cela n’avait rien d’anormal ; il s’agissait de Lady Shoren et de son père. Tavish, lui, se trouvait déjà debout près des flammes, face au prêtre tout de rouge vêtu qui se trouvait sous l’arche que le jeune homme avait tenu à décorer avec les fleurs choisie par sa fiancée. Malgré les températures négatives en ce jour d’hiver, les flammes si proches du marié avait le don de le réchauffer autant qu’elles avaient le don d’éclairer les détails minutieux de sa tenue. Le jeune homme savait que son épouse porterait des couleurs flambloyantes, son oncle ayant apparemment souhaité assortir la tenue de la mariée à celles caractéristiques de la religion qu’il souhaitait la voir épouser par le même biais. Tavish, lui, portait un habit vert foncé, décoré au niveau des épaules de faons brodés en blanc, dont les contours étaient agrémentés de perles. Le jeune homme portait également la traditionnelle cape aux couleurs familiales étant donné qu’il devrait, comme cela se faisait dans la religion des Sept, la détacher pour en revêtir son épouse, une fois leur union scellée devant le Dieu.
Alors que les invités attendaient l’arrivée de la mariée au bras de son père, Tavish croisa certains de leur regard. Il y avait Lord Mertyns, impatient de voir sa nièce devenir la future lady de Bourgfaon, qui lui adressait un sourire qu’il lui rendit évidemment. Il y avait sa sœur, resplendissante comme toujours, lui adressant un sourire doux et encourageant et son ami Tyrion, qui semblait lui aussi vouloir lui transmettre un encouragement silencieux dans son regard. Le jeune homme évita cependant de laisser se promener trop longtemps son regard du côté de ses invités bieffois ; Lord Elbois, son épouse, son fils, ses frères et sa sœur. Il savait que Clarysse était là, très jolie dans sa robe bleue, mais il ignorait s’il avait envie de croiser son regard en cet instant fatidique alors qu’il s’apprêtait à épouser Shoren.
Le jeune homme leva un moment les yeux et remarqua les silhouettes appuyés contre les diverses fenêtres du château. Cela ne l’étonnait guère ; de nombreux domestiques, curieux, s’étaient pressés pour observer discrètement la cérémonie. Cela le fit sourire. Certains d’entre eux étaient chers à son cœur. Après tout, il fut un temps où c’était à la table des serviteurs qu’il dînait, et non à celles des seigneurs.
Enfin, Shoren apparut au bras de son père. Presque simultanément de minuscules flocons se mirent à tomber, très lentement, du ciel. Pas d’inquiétudes toutefois ; il en faudrait bien plus que cela pour ne serait-ce que menacer le feu qui brûlait dans la fosse. Alors que la future épouse approchait au bras de son père, l’assistance se leva pour la regarder passer.
Malgré l’anxiété inévitable à l’idée de s’unir pour toujours à une jeune fille qu’il connaissait si peu, Tavish ne put retenir un léger sourire sincère à la vue de sa fiancée. Si la demoiselle n’appréciait guère les couleurs choisies par son oncle pour son mariage, pour la raison évidente de ce qu’elles représentaient, celles-ci lui allaient pourtant à ravir.
Le père de la ravissante mariée retourna rejoindre sa place après que cette dernière se soit postée face aux flammes, aux côtés de son époux, comme le voulait le protocole. Tavish la regarda et tâcha de capter son regard pour lui offrir un léger sourire réconfortant. Il aurait pu, et l’idée lui avait d’ailleurs traversé l’esprit, signaler à sa future épouse qu’elle était sublime dans sa robe de mariée. Mais déjà, alors que l’assemblée se rasseyait, le prêtre commençait la cérémonie par un première phrase rituelle chantée.
« R'hllor, tu es la lumière dans nos yeux, le feu dans nos cœurs, la chaleur dans nos ventres.
À toi le soleil qui réchauffe nos jours, à toi les étoiles qui nous gardent dans le noir de la nuit. »
« Louons tous R'hllor, le Maître de la Lumière. », répondirent une partie des Mertyns ainsi que les Cafferen, dont Tavish qui s’attendait bien sûr à ce que sa jeune fiancée garde le silence.
La cérémonie avait officiellement commencé. Le prêtre entamait les premières litanies. Dans certains mariages, en Essos, celles-ci pouvaient être bien longues. Mais, les Cafferen avaient demandés à leur prêtre de ne pas être long ; la plupart de leurs invités vénéraient les Sept et la saison n’était pas propice à tirer la cérémonie en longueur. Cela ne serait donc pas le cas ici.
*
@Shoren Mertyns, @Mary Mervault, @Blurd Mervault, @Tyrion Lannister, @Walda Lannister, @Ashter Yarwyck, @Clarysse Varnier, @Elbois De la Nouë.
Il n'y a pas d'ordres passages
Que les festivités commencent 
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The Wedding of Tavish Cafferen & Shoren Mertyns
Part 1 :The Lord of Light
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- Brave to death ! -
C’était le grand jour. Tavish Cafferen et Shoren Mertyns allaient se marier aujourd’hui, s’unissant dans la foi de R’hllor, le maître de la Lumière. Ashter n’y connaissait pas grand-chose en religion. Il vénérait les Sept comme la plupart des gens dans l’Ouest. Il connaissait bien évidemment les différentes confessions mais aucunement leurs spécificités. Il n’avait d’ailleurs rien contre, il était même curieux à l’idée d’assister à un mariage dans la foi de ce maître de la Lumière. Il se prépara pour la cérémonie qui était sur le point de débuter. Il revêtit son armure et attacha son épée à sa ceinture tandis que dehors, les invités commençaient à arriver. Il faillit bien être en retard mais en se dirigeant vers l’endroit où se déroulerait la cérémonie, il croisa Lady Walda qu’il suivit bien évidemment. Ainsi, Ashter Yarwyck se présenta au mariage suivant Lady Walda et son mari. Il ne faisait clairement pas parti des invités prestigieux mais étant avant tout le protecteur des Lannister – pas tous par ailleurs – il resta un rang derrière le couple seigneurial. Tavish était élégant dans son habit vert foncé. Il tenta de capter un regard mais le futur marié semblait ailleurs. Cela était compréhensible. Aussi, il ne lui en porta pas rigueur et regarda à son tour la petite assemblée réunie pour ce mariage.
L’intimité était de mise. Ce n’était pas comme à Corneilla où pleins de gens étaient présents, venus des quatre coins de Westeros. Cela faisait du bien, d’autant qu’Ashter ne connaissait quasiment personne cette fois. Il se doutait qu’il y avait la famille du marié et celle de la mariée mais il ne saurait dire qui était qui. C’est alors que son regard se posa sur Clarysse Varnier. Il ne la reconnut pas de suite. Elle semblait par ailleurs ne pas l’avoir remarqué. Le chevalier eut alors un moment de doute et reportant son attention sur Tavish, il se dit qu’il avait peut-être imaginé. Il était pourtant très physionomiste mais il restait humain. Il avait le droit à l’erreur. C’est alors que la mariée arriva, sûrement au bras de son père. Elle était magnifique tout comme le lui avait dit Tavish quelques jours plus tôt. Tout le monde la suivit des yeux au fur et à mesure qu’elle avançait jusqu’à ce qu’elle rejoigne son futur mari. La cérémonie commença. Le prêtre prit alors la parole avec une voix solennelle et chantée.
- R'hllor, tu es la lumière dans nos yeux, le feu dans nos cœurs, la chaleur dans nos ventres.
À toi le soleil qui réchauffe nos jours, à toi les étoiles qui nous gardent dans le noir de la nuit.
Ce à quoi certains répondirent « Louons tous R'hllor, le Maître de la Lumière. ». Ashter était un peu perdu, plongé dans quelque chose de nouveau mais il écoutait et regardait attentivement comme un enfant apprenant une nouvelle leçon, désireux d’en savoir plus. Ils étaient beaux tous les deux. Et il eut une pensée pour Tavish. Les deux mariés ne se connaissaient guère certes mais ils allaient sûrement apprendre à se connaître, à s’apprivoiser. Cela était bizarre pour l’ouestrien de penser cela lui qui était contre l’idée de se marier avec Melleah. Il fallait croire qu’il changeait d’avis, par défaut ou par choix. Il comprenait désormais l’importance du mariage pour les familles des mariés. Qu’importent qu’ils s’aiment du moment qu’ils peuvent servir. Il avait entendu cela plus d’une fois dans la bouche de son père et c’était sûrement ce que les familles de Westeros pensaient quand un mariage était organisé, arrangé, fixé. En attendant le sien, qui allait arriver plus tôt qu’Ashter ne le croyait, il se concentra sur celui auquel il assistait tout en espérant que cela ne soit pas interminable.
silver : Ashter Yarwyck
#cc3300 : le prêtre
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L'union du faon et de la chevêchette
Bourgfaon, 302, Lune 7, semaine 4
« The meeting of two personalities is like the contact of two chemical substances: if there is any reaction, both are transformed. »
Carl Jung
Elle se tient là, devant le miroir, et pourtant, celle qui depuis ce dernier la jauge lui semble parfaitement inconnue. Cette femme- fille dotée de sévères traits que même la couronne de fleurs posées sur ses longues boucles brunes ne semblent pouvoir adoucir. Non, elle n’est point heureuse la fille du miroir – et finalement est-ce là le point sur lequel la chevêchette se retrouve, car voilà bien des mois où chaque jour, elle espère enfin de se réveiller. De réaliser que toute cette histoire n’est point réelle. Qu’elle n’est point encore obligée à se voir liée à vie à un homme, un renégat, de plus est – et sans doute est-ce là ce que la fille des chouettes a le plus de mal à accepter. Plus encore que la puanteur d’armes trop récemment resoudées. Car comment peut-on faire confiance à un homme prenant ses promesses – même sacrées – si peu à cœur qu’il puisse les changer aux grès de ses envies, sans la moindre hésitation ? Sans parler même de l’effet que les confessions de l ‘aînée des chouettes a eu sur l’esprit de la cadette. Au point que depuis quelques temps déjà, la peur est son compagnon quotidien. Peut-être est-elle reluctante à l’avouer, la chevêchette, mais la crainte est inscrite dans chacun de ses mouvements, dans chacune de ses cellules. La peur de voir le regard que pose sur elle son aînée définitivement se transformer en ce mélange de mépris et déception si elle épouse cet homme qu’a choisi pour elle le rapace. La peur qu’en rejoignant les faons, elle perd pour de bon cette fière chouette à laquelle elle tient tant, et dont le support lui est si précieux. Mais quel autre choix a-t-elle, si ce n’est celui de se plier aux volontés de son oncle ? Il est bien trop tard pour agir. Elle a raté son unique chance lorsque celle-ci s’est présentée devant elle à Bosquebrume. Et désormais, elle ne peut que prier qu’elle ne le regrettera pas toute sa vie. Et puis, si mêle également cette crainte face à ce fanatisme rouge qu’habite ceux qui bientôt seront sa nouvelle famille – par nom, du moins. Certes, l’héritier des faons lui a-t-il promis qu’il ne la forcerait point à se convertir – une promesse en laquelle tant elle aimerait croire, sans pour autant en être capable. Pas après les confidences de la chouette aînée. Ce qui finalement l’amène à sa plus grande peur : ce fiancé qui ne portera ce titre pour plus qu’une heure à peine. Cet inconnu qu’elle doit épouser – enfin, en quelque sorte, car est-ce que cette mascarade de cérémonie peut-elle réellement compter comme mariage ? Devant ses dieux à elle, ils ne seront point homme et femme – et pourtant, ne l’obligera-t-on pas à devenir épouse plus que seulement en nom ? Ses lèvres pâles tremblent, alors qu’elle s’efforce de contenir désespoir et colère. On attend d’elle qu’elle respecte les traditions d’une croyance qu’elle méprise, et qu’elle soit une épouse docile – mais sa croyance à elle, personne ne la respecte. Personne ne semble se soucier qu’après cette soirée, si elle se soumet aux attentes du jeune faon, et de sa belle-famille en générale, elle risque de devoir traverser les Sept Enfers pour cela. Et si elle ne s’y soumet pas… et bien, sa vie risque bien de devenir un enfer. Les yeux rivés vers le Ciel, elle adresse une silencieuse prière à la Juvencelle, la suppliant une fois de plus d’être miséricordeuse. Mais une fois de plus, le silence est sa seule réponse – du moins, jusqu’à ce que la voix de son père ne finisse par la rompre. Voilà plusieurs minutes déjà que, dans un élan de désespoir et colère, elle a mis tous le monde à la porte – mais ce court moment en tête à tête avec ses idées est désormais pour de bon arrivé à sa fin. « Tu es magnifique. » laisse-t-échapper son père, mais même si un sourire est dessiné sur les lèvres de ce dernier, le regard grave que ce dernier affiche ne laisse que trop facilement deviner que de cette situation, il en est aussi peu ravi qu’elle. « Et même si je serais l’incarnation même de Meria Martell il m’épouserait. » laisse-t-elle échapper en fronçant du nez. Après tout, lors de sa visite à Bourgfaon, ce si cher fiancé n’a-t-il pas été des plus clairs sur le fait qu’il est loin de la trouver jolie ? Ou pour quelle autre raison aurait-il tant hésité en la complimentant, si ce n’est par manque de sincérité de ces paroles ? « Et il serait tout de même chanceux. Plus qu’il le mérite, certainement. » Pendant un instant, le père des chouettes reste silencieux, comme si sa langue lui refuse service. Mais point de mots ne sont nécessaires pour que la chevêchette comprenne ce qu’il cherche à lui dire. « Je sais. » murmure-t-elle. Cet époux n’est point le choix de son père. Jamais ne l’aurait-il donné à un de ces fanatiques rouges. Jamais. Et pourtant, ces valeurs qui tant sont chère aux cœurs de – presque – toutes les chouettes l’empêchent d’entrer en ouverte rébellion contre son aîné. La famille avant tout, voilà ce que la grande Chouette a eu pour l’habitude de dire. Voilà encore le credo de la branche cadette des Mertyns du moins. Avec délicatesse, le père des chouettes referme ses doigts sur le bras de sa cadette dans un de ces gestes affectueux qu’il se permet si rarement, visiblement soulagé de ne point entendre. « Tu… tu n’es donc pas déçu ? » laisse-t-elle échapper, surprise par ce geste affectueux. Et devant le haussement des sourcils de ce dernier, elle s’empresse à ajouter : « Que j’ai pas réussi à me défaire de cette alliance. Que j’ai pas été assez forte pour faire face à oncle… » Une fois de plus, ses lèvres tremblent, et cette fois, elle est bien incapable de retenir ses larmes. « Je sais que Mary ne me parlera plus après cette soirée… » Après tout, son aînée n’a-t-elle pas exprimé assez clairement sa déception à son égard pour ne point se battre d’avantage ? « Shoren… » avec délicatesse, il essuie les larmes de la chevêchette avant de la tirer dans ses bras, un geste qu’il ne s’est plus autorisé depuis la tendre enfance de cette dernière. « Tu connais Mary, fière et dure dans ses paroles, mais au coeur doux lorsque les membres de sa famille sont concernés. Peut-être n’aimera-t-elle pas le manteau des faons dont tu te revêtira après ce soir, mais tu ne resteras pas moins sa petite soeur. Une chouette de coeur, si ce n’est pas de nom. Et en tant que telle, jamais tu pourras me décevoir. » Avec douceur, les lèvres du père des chouettes se posent sur le front de la chevêchette. Et puis, comme gêné par cette expression d’affection tant à l’opposé de son caractère, il ajoute : « Allez, finissons avec cette ridicule mascarade. » Pendant un bref instant, les regards des deux chouettes se frôlent, et même l’angoisse lie toujours la langue de la chevêchette, elle sait que son père a compris ce qu’elle cherche à lui dire. Parfois, bien inutiles sont les mots pour se comprendre. « Peux-tu me promettre une chose ? S'il te plait ? » Un hululement qui s'échappe des fines lèvres de la chevêchette, alors qu'au bras de son père, elle s'apprête à franchir le seuil de la demeure si peu familière, et qui pourtant après ce soir, sera également la sienne. Et devant le regard interogateur de son père, elle finit par ajouter : « Ne me laisse pas trébucher. » Si déjà elle est contrainte à assister à une telle farce de cérémonie, au moins espère-t-elle pouvoir échapper au ridicule que d'embrasser la neige alors que tous les yeux sont rivés sur elle... « Jamais.» laisse échapper la chouette en retour. Blanche de stress et les machoires serrées d'angoisse, c'est pourtant la tête haute qu'elle s'avance, la chevêchette. Après tout, est-elle c'est le fier sang des rapaces qui court dans ses veines, et non pas celle d'une petite proie appeurée - et pourtant, ce masque de fierté et de sureté dont elle espère dignement se revêtir trop rapidement se fissure lorsque son regard se pose sur la silhouette de son aînée. Mary lui parlera-t-elle encore après cette soirée ? Sa fière soeur pourra-t-elle lui pardonner de ne pas partager sa force de caractère et ainsi ne pas être parvenue à échapper à cette alliance ? Elle l'ignore, et pourtant ne peut s'empêcher de lui lancer un regard suppliant. Aujourd'hui plus que jamais, elle a besoin de savoir sa soeur à ses côtés... pendant un bref instant, son regard frôle également la silhouette de son beau-frère Blurd - mais trop rapidement, c'est son oncle et son sourire insupportable qui attire son attention. Le regard noir, elle lève d'avantage son menton vers le ciel, alors qu'elle s'efforce de garder une mine impasible. Et puis, il y a tant de visage que jamais elle n'a vu au préalable... de parfaits inconnus pour elle, venus pour célébrer le mariage du futur seigneur de Bourgfaon. Et puis, il y a le faon en personne, cette personne qu'aujourdh'hui, elle redoute sans doute le plus. Enfin, avec le prêtre, peut-être...
Le coeur bat de plus en plus fortement alors que ses nerfs se font de plus en plus sentir. Et lorsque les pas de son père s'arrêtent, et que dans un geste de tendresse, le père des chouettes pose une fois de plus ses lèvres sur le front de la chevêchette, cette dernière appuie ses mains contre son corps, espérant ainsi masquer ces tremblements trahissants de ces dernières. « Sois forte, ma petite chouette.» Des mots prononcés si bas qu'elle ne peut être sûre si ils ont réellement été prononcés, ou s'ils ne sont que le fruit même de son imagination. Et avant qu'elle ne puisse réellement saisir l'étendue de ces mots, ce doux contact rassurant est pour de bon rompu. Désormais, elle est seule. Seule avec cet inconnu avec lequel elle est censée partager le reste de sa vie. Seule avec ce fou de rouge vêtu - et comme si ce dernier a lu ses pensées provocatrices, c'est ce moment précis qu'il choisit pour entamer cette masquarade de cérémonie. Les lèvres pincées et la tête haute, la chevêchette garde le regarde rivé au loin, refusant de prononcer ces mots que pourtant elle n'a que trop souvent entendu de la part de certains membres de sa famille. Dans cette masquarade de cérémonie, elle tacherait de faire bonne figure pour ne point embarasser sa famille - mais qu'on ne lui demande point plus que cela. Jamais ne prendrait-elle part aux prières pour R'hollor. Jamais ne trahirait-elle sa croyance, son honneur. Que son fiancé s'en offense, mais était-ce bien là un point non-négociable pour elle. Elle ne prétendrait pas - et la fierté des chouettes jamais ne se plie.
- Spoiler:
- désolée pour le temps mis et la longueur
je ferais mieux la prochaine fois ( et moins long) 
(c) DΛNDELION
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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns
Assister à une telle cérémonie angoissait légèrement la jeune femme.
Les paroles de Tyrion Lannister, juste avant la cérémonie du mariage, avaient remis en perspective sa vision de l’évènement. Elle avait corrigé sa tenue qui avait subi les quelques larmes qui n’avaient pas pu s’empêcher de couler avant ce grand moment.
Clarysse se souvenait de son mariage. Cachée sous son voile, elle savait que personne n’avait pu observer son visage marqué par la terreur alors qu’elle s’avançait vers le colossal Ethan Varnier. Seul ce dernier avait pu observer la peur dans le regard de sa promise lorsqu’il avait soulevé le voile pour découvrir la mariée. Il savait Clarysse belle, blonde, au visage angélique et au regard chaste. Pourtant, c’était une jeune fille terrorisée qu’il découvrait alors que le prêtre donnait la cérémonie. Des yeux perdus et impuissants. Puis, lorsqu’elle s’était tournée pour recevoir la cape de protection, c’est une tête baissée et humble qu’elle avait montré aux invités. Quel sera le visage de la future mariée ? Sera-t-elle fière ? Apeurée ? Timide ? Joyeuse ? D’après les rumeurs à Bourgfaon, elle faisait partie des membres de la famille Mertyns qui n’avait pas embrassé cette nouvelle religion d’outre-mer. Bien qu’elle ait l’impression que cette jeune Shoren Mertyns participe à l’élaboration de son chagrin, à apprendre cette nouvelle, la Bieffoise n’avait pu s’empêcher d’éprouver un pincement au cœur, touchée par la situation dans laquelle elle devait se trouver. Clarysse savait pertinemment qu’une femme n’avait pas son mot à dire en matière de mariage. Du moins, peut-être que cette rencontre avec son promis avait changé la donne. Peut-être était-elle heureuse de se marier… Peu importait la religion de cet homme. L’hermine fleurie secoua la tête. Elle se rendait compte qu’elle confondait ses propres sentiments avec ceux de l’inconnue qui allait faire son apparition dans quelques minutes.
En attendant, la belle blonde observa ces flammes hivernales qui semblaient irréelles. A vrai dire, elle avait cette fâcheuse impression que de la magie pénétrait l’air de l’Orage. Comment dans ce froid glacial les flammes du prêtres rouges pouvaient être si vivaces. Malgré ses différents avec son frère, elle se sentie intimidée face à cette religion qu’elle ne comprenait pas. Alors, machinalement, elle se blottit un peu plus vers lui. Sa famille allait être tout ce qui lui restait. Clarysse redoutait le moment où elle demanderait à son frère les raisons de son opposition à son union avec Tavish. Néanmoins, face à ses flammes montant vers le ciel, habitant une fosse chthonienne, elle était heureuse de se trouver à sa place et non pas à celle de la mariée. Ce dieu lumineux ne devait pas être un dieu de bien, se dit-elle en regardant ses flammes.
Quelque chose d’effrayant se dégagea de l’arrivée de la mariée. Tout pris une autre perspective pour Clarysse, elle était, finalement, bien heureuse de se trouver à côté des de la Nouë à ce moment précis. La Bieffoise ne s’attendait à voir arriver une aussi frêle créature. Un air décidé sur le visage, pourtant, trahissait une force occultée dans son être. Une force qui pouvait s’ébranler à tout instant… Ce type de force qu’elle n’avait pas pu avoir le jour de son mariage, mais qu’une si jeune fille, au corps noué dans un apparat rouge, qui semblait être un déguisement sur elle, -un déguisement imposé, - puisse l’avoir, effrayait Clarysse. Pauvre sœur se dit-elle. Aussi magnifique, qu’effrayante, qu’imposante, que fragile, qu’épatante, qu’ébranlante, dans cette robe rouge qui la transcendait. Tout se confirmait quand elle ne prononça pas ses mots : « Louons tous R’hllor, le Maître de la Lumière ». La Bieffoise attrapa la main de son frère et la serra. Son sort était bien plus enviable que celui de cette enfant, sortant à peine de l’âge d’innocence, qui se trouvait devant ses flammes. Pauvre sœur, nouvelle mariée de force.. A son grand étonnement, Clarysse n’avait pas d’yeux pour Tavish, à ce moment précis. Mais son regard était obnubilé par l’aussi vulnérable qu’incroyable, Mertyns.
Les paroles de Tyrion Lannister, juste avant la cérémonie du mariage, avaient remis en perspective sa vision de l’évènement. Elle avait corrigé sa tenue qui avait subi les quelques larmes qui n’avaient pas pu s’empêcher de couler avant ce grand moment.
Clarysse se souvenait de son mariage. Cachée sous son voile, elle savait que personne n’avait pu observer son visage marqué par la terreur alors qu’elle s’avançait vers le colossal Ethan Varnier. Seul ce dernier avait pu observer la peur dans le regard de sa promise lorsqu’il avait soulevé le voile pour découvrir la mariée. Il savait Clarysse belle, blonde, au visage angélique et au regard chaste. Pourtant, c’était une jeune fille terrorisée qu’il découvrait alors que le prêtre donnait la cérémonie. Des yeux perdus et impuissants. Puis, lorsqu’elle s’était tournée pour recevoir la cape de protection, c’est une tête baissée et humble qu’elle avait montré aux invités. Quel sera le visage de la future mariée ? Sera-t-elle fière ? Apeurée ? Timide ? Joyeuse ? D’après les rumeurs à Bourgfaon, elle faisait partie des membres de la famille Mertyns qui n’avait pas embrassé cette nouvelle religion d’outre-mer. Bien qu’elle ait l’impression que cette jeune Shoren Mertyns participe à l’élaboration de son chagrin, à apprendre cette nouvelle, la Bieffoise n’avait pu s’empêcher d’éprouver un pincement au cœur, touchée par la situation dans laquelle elle devait se trouver. Clarysse savait pertinemment qu’une femme n’avait pas son mot à dire en matière de mariage. Du moins, peut-être que cette rencontre avec son promis avait changé la donne. Peut-être était-elle heureuse de se marier… Peu importait la religion de cet homme. L’hermine fleurie secoua la tête. Elle se rendait compte qu’elle confondait ses propres sentiments avec ceux de l’inconnue qui allait faire son apparition dans quelques minutes.
En attendant, la belle blonde observa ces flammes hivernales qui semblaient irréelles. A vrai dire, elle avait cette fâcheuse impression que de la magie pénétrait l’air de l’Orage. Comment dans ce froid glacial les flammes du prêtres rouges pouvaient être si vivaces. Malgré ses différents avec son frère, elle se sentie intimidée face à cette religion qu’elle ne comprenait pas. Alors, machinalement, elle se blottit un peu plus vers lui. Sa famille allait être tout ce qui lui restait. Clarysse redoutait le moment où elle demanderait à son frère les raisons de son opposition à son union avec Tavish. Néanmoins, face à ses flammes montant vers le ciel, habitant une fosse chthonienne, elle était heureuse de se trouver à sa place et non pas à celle de la mariée. Ce dieu lumineux ne devait pas être un dieu de bien, se dit-elle en regardant ses flammes.
Quelque chose d’effrayant se dégagea de l’arrivée de la mariée. Tout pris une autre perspective pour Clarysse, elle était, finalement, bien heureuse de se trouver à côté des de la Nouë à ce moment précis. La Bieffoise ne s’attendait à voir arriver une aussi frêle créature. Un air décidé sur le visage, pourtant, trahissait une force occultée dans son être. Une force qui pouvait s’ébranler à tout instant… Ce type de force qu’elle n’avait pas pu avoir le jour de son mariage, mais qu’une si jeune fille, au corps noué dans un apparat rouge, qui semblait être un déguisement sur elle, -un déguisement imposé, - puisse l’avoir, effrayait Clarysse. Pauvre sœur se dit-elle. Aussi magnifique, qu’effrayante, qu’imposante, que fragile, qu’épatante, qu’ébranlante, dans cette robe rouge qui la transcendait. Tout se confirmait quand elle ne prononça pas ses mots : « Louons tous R’hllor, le Maître de la Lumière ». La Bieffoise attrapa la main de son frère et la serra. Son sort était bien plus enviable que celui de cette enfant, sortant à peine de l’âge d’innocence, qui se trouvait devant ses flammes. Pauvre sœur, nouvelle mariée de force.. A son grand étonnement, Clarysse n’avait pas d’yeux pour Tavish, à ce moment précis. Mais son regard était obnubilé par l’aussi vulnérable qu’incroyable, Mertyns.
Codage par Libella sur Graphiorum
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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns
An 302, Lune 7, semaine 4
les mariés et les invités
Walda adorait les mariages. C’était toujours une occasion pour danser et discuter avec plein de personnes différentes. Il y avait toujours une atmosphère légère et enjouée pendant un mariage. Même les plus renfrognés se déridaient. Même aux Jumeaux. Dans sa jeunesse, Walda était timide mais lors des festivités elle acceptait toutes les invitations à danser. Car elle adorait danser et car elle se laissait emportée par la liesse générale. Hélas le dernier mariage auquel elle avait assisté connu une fin tragique. Elle en restait fortement ébranlée. Avoir vu un homme aussi puissant et estimé que Tytos Nerbosc empoisonné sous son propre toit… C’était terrifiant. Que les dieux les protègent, ce ne serait qu’une exception, une terrible exception. Ce jour serait un jour de fête. Elle en était intimement convaincue. La nouvelle lionne sourit à son propre reflet pour se rassurer.
Elle portait une robe en soie couleur or pâle, agrémentée de motifs végétaux brodés au fil d’or. D’or bien sûr était sa tenue puisqu’elle était la dame de Castral Roc. Du moins en titre. La mariée serait en rouge, une couleur de sa maison mais Walda était une dame bien élevée et elle ne fera pas l’affront de porter la couleur de la mariée. Des mèches frontales étaient tressées et attachées à l’arrière de sa tête. Pour cette coiffure elle s’était inspiré de son amie lady @Sansa Nerbosc qui avait un véritablement don pour lancer des modes capillaires. Sur sa tête elle portait une tiare d’or et de perles. Pour se protéger du froid hivernal elle se couvrit d’un manteau de fourrure noire qui contrastait magnifiquement avec la teinte pâle de ses vêtements. Elle était ravissante. Il lui faudrait au moins cela pour affronter les regards. Depuis plusieurs semaines elle faisait l’objet de rumeurs écœurantes. Une liaison adultère avec Tavish. Lorsqu’elle en avait eu vent, elle avait pleuré. Comment pouvait-on proférer de tels mensonges ? Et surtout comment pouvait-on y accorder le moindre crédit ? Elle aimait son époux et quiconque les avait vus croyait en cet amour. La rumeur enflait malgré tout et elle portait cette honte, cette souillure indélébile sur son visage.
Pourtant ce fut avec le sourire qu’elle rejoignit son époux. Elle prit la main qu’il lui tendait et il l’embrassa. Par les Sept que ferait-elle sans lui ? Il lui donnait tant de courage, tant de force et tant de bonheur. A ses côtés elle pouvait tout surmonter. Pourtant ses compliments lui firent perdre son sourire.
« En ai-je trop fait ? » lui demanda-t-elle.
Ce n’était qu’une cérémonie en petit comité pour une union entre deux maisons mineures. Tyrion portait une tenue élégante et sobre comme lui seul savait le faire. De toute façon il était trop tard pour changer, ils étaient attendus. Elle aimait cette robe, elle était fière de la porter. Ser Ashter arriva derrière, elle se retourna pour le gratifier d’un large sourire.
« C’est encore plus impressionnant en vrai ! » s’exclama-t-elle, faisant référence aux flammes que les futurs époux devaient franchir.
La religion du Maître de la Lumière lui était très méconnue. Sa grand-tante Alyssa Vanbois lui en avait expliqué les grands principes. Plusieurs maisons de l’Orage avaient suivi leur suzerain dans cette foi. D’une révérence légère mais non moins gracieuse, la lionne salua les faons et les chouettes.
« Non tout va bien mon aimé. Et vous ? » répondit-elle à son mari.
Puis elle prit sa main pour accueillir la fiancée. C’était une très jolie jeune fille qui ressemblait beaucoup à sa sœur. Ses traits étaient encore plus délicats que ceux de son aînée. Les paroles prononcées par adeptes de R’hllor lui étaient inconnues mais elle y accordait une attention respectueuse.
DRACARYS
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Mariage de Shoren Mertyns et Tavish Cafferen
Les mariés et les invités
“Side by side or miles apart, sisters will Always be connected by heart.”
Bourgfaon, 302, Lune 7, semaine 4Tout ceci ne ressemblait à rien d’autre qu’à une mascarade. Une scène tout droit sortie des méandres d’un auteur probablement alcoolisé et inconstant, mettant en évidence des idioties prises de-ci de-là des diverses formes exubérantes qu’il avait pu croiser dans ses voyages. La jeune femme ne voyait ici qu’une supercherie à ce qui aurait dû être un mariage respectable pour l’honneur de sa sœur. Tout mettait en évidence la fourberie de son oncle et la chute effroyable des Chouettes. Leurs ailes se brûlaient aux rythmes de ses flammes qui dansaient devant les yeux de chacun et laissaient présager d’une fin à toute chose. Comme elle avait pu le songer bien amont de cette cérémonie, le feu n’engendrait rien, il n’était que destructeur. Comment pouvait-on lui conférer la naissance d’une union alors qu’il était le plus à même d’entraîner cendres et poussières sur son passage ? De toutes les façons, Mary n’était pas résolue à vouloir en entendre la réponse, puisqu’il n’y avait que blasphème et hérésie devant elle. Les Sept seraient témoins de cela et finiraient par faire entendre leur vengeance d’une manière ou d’une autre. La Chouette espérait que cela arrive rapidement et se présage bien avant cette cérémonie. Pourtant elle du bien admettre que ses prières ne donnaient pas l’impression de vouloir s’exaucer. Feu sa grand-mère n’auraient pu tolérer un tel affront. Son héritage se brisait en éclat, s’écrasait à même le sol et se consumait à mesure que le brasier grandissait en plongeait les convives dans cette atmosphère échaudée. Les yeux de la jeune femme s’attardaient bien volontiers sur le visage de son oncle. De cet homme qu’elle aurait tant voulu répudier pour que son frère prenne une place légitime et rétablisse l’ordre de sa famille. Cela l’énervait davantage que de constater les mines enthousiastes des quelques invités, qui, chuchotaient, tels des moineaux heureux pour la chevêchette. « Tout ceci est tellement… » ses lèvres frémirent avant qu’elle ne les pince. Cependant, son bec acéré ne pu retenir bien longtemps le fin fond de ses pensées. «…scandaleux. » Son regard se planta cette fois-ci sur la silhouette du futur marié, de cet opportuniste dont elle en maintenait l’attribut pour le respect de feue son amie. Ce jeune homme paraissait si sûr de lui, si fier de cette stature qu’il allait revêtir grâce à cette union. Ce bâtard ne méritait en rien les mascarades qui l’entouraient et encore moins la main de sa pauvre sœur. Comment son père avait-il pu rester blême devant les attentes de Michael ? Lui qui avait toujours prétexté vouloir le bien de sa famille et le respect de son héritage, voilà qu’il avait rabattu son plumage pour laisser filer le ramage du fourbe. « Ne place pas cela sur mon état, cette union est scandaleuse. » rapporta t-elle en signe de justification à Blurd à ses côtés. Certes, ses humeurs étaient assez variantes en raison de sa grossesse bien avancée et sa colère ne tardait jamais à l’emporter dès que l’occasion s’en dégageait. Chose qui arrivait à amuser énormément son Capitaine et qui entraînait, par ce biais, de nouveaux énervements. Ses yeux perçaient davantage le nouvel héritier du domaine de Bourgfaon, désireux que sa silhouette se fonde dans ses flammes si chéries pour ainsi libérer sa sœur.
Trouvant rapidement la main de son époux afin de calmer ses colères, Mary s’enquit de détourner ses yeux vifs du jeune homme dans l’espoir de trouver du réconfort dans les onyx du Capitaine. Elle ne tarda pas à lui confier cette moue si teintée de son désaccord et son impuissance devant la situation avant de finalement rapprocher sa main libre sur le pendentif qu’elle portait fièrement depuis leurs retrouvailles. Comme elle le lui avait promis, elle avait fait monter ce coquillage de manière à ce qu’elle puisse le porter en pendentif. Pourquoi les choses n’avaient-elles pas pu être aussi simples que leur union à eux ? Certes, aussi bien Blurd qu’elle n’avait pas désiré cela, mais ils n’avaient pas eu à se convertir pour quoi que ce soit afin de prononcer leurs vœux. Elle avait besoin de lui aujourd’hui. Qu’il la soutienne devant cet affront duquel elle ne pouvait être que témoin. D’autant plus qu’elle ne savait réellement si elle devait se réjouir ou non pour sa sœur, tant cette dernière paraissait incertaine concernant ses sentiments. Etait-elle réellement entichée de celui dont on ne cessait de vanter les aventures et dont certaines de ses courtisanes se trouvaient ici ce jour ? Parviendrait-elle à outrepasser ses défauts pour savoir tenir sa place d’épouse ? L’aimerait-elle pour la personne qu’il était ? Et lui, lui serait-il bénéfique alors qu’il se dévoilait au grand jour comme le plus ambitieux de l’Orage ? Tout se confondait dans ses esprits et les réajustements soudains de l’assemblée ne lui permirent pas d’éclaircir ses idées.
Le convoi nuptial se rapprochait et déjà de sa place, le cœur de l’aînée se serrait. Sa petite sœur lui paraissait si fragile alors qu’elle se trouvait encore éloignée des invités. Raymund, lui, donnait lieu d’accompagner fièrement sa chevêchette. Si belle dans sa robe pourpre, si délicate qu’elle semblait tout droit sortie des rêves les plus enchanteurs. Shoren était magnifique dans cet apparat et rappelait à tout le monde combien le bâtard ne la méritait pas. Le cœur de la chouette s’arrêta d’une façon nette devant cette mine qu’elle reconnaitrait entre toutes. Sa sœur n’était pas à son aise, certes, tous pouvaient le remarquer, toutefois, Mary était surement une des seules à comprendre l’envergure de ce malaise. Elle allait embrasser cette hérésie, répondre à des prières dont elle n’acceptait pas les préceptes avec pour seul retour d’avoir à accepter sa condition et se taire. Sa main serrait davantage la main de son époux au moment où ses iris verdâtres croisaient ceux bleutés de sa petite sœur. Aucun sourire ne parvint à s’échanger, la colère l’emportait bien trop sur le reste pour lui permettre d’agir de la sorte. Pourtant elle lui témoigne de sa présence et de son soutien, de sa force invisible qu’elle lui partage et ce malgré la peine qu’elles enduraient ensemble. Ce bref contact finit par s’achever, alors que les derniers pas entraînaient sa sœur jusqu’aux côtés de ce garçon. Mary ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, avant de retrouver son port de tête hautain et si caractéristique. Voilà qu’elle s’enfermait derrière ses barrières. Des mots inaudibles à leur distance s’échangèrent, jusqu’à ce que la communion ne commence et ne prédise des termes qui ressemblaient bien plus à une scène de théâtre qu’à un mariage. Et de sa fierté si imperturbable, les fines lèvres de la jeune femme commencèrent à se déformer pour retenir un sourire en coin. Ce sourire tenta d’être dissimulé derrière une moue qui visait à lui faire s’humecter les lèvres, jusqu’à ce que les mots furent de trop. A toi le soleil qui réchauffe nos jours. Elle toussa à maintes reprises pour ne pas laisser entendre le rire qui s’y camouflait derrière. La colère lui était telle que finalement, elle l’entraînait dans un fou rire qu’elle n’avait que très peu connu et dont elle ne pouvait contrôler. Les réponses qui succédèrent cette incantation furent son coup de grâce qui l’amena à pouffer de rire tout en apposant sa main au niveau de sa bouche pour en taire les sons les plus audibles.
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Mariage de Shoren Mertyns et Tavish Cafferen
Les mariés et les invités
“Side by side or miles apart, sisters will Always be connected by heart.”
Bourgfaon, 302, Lune 7, semaine 4Il était vrai que Blurd avait toujours apprécié la jeune soeur de Mary, mais de là, à se rendre à son mariage. Mariage qui de plus était lié à ce Dieu de lumière, oui Blurd s'en serait bien passé. Mais il répondait présent, auprès de son épouse et de son choix d'y emmener les garçons. Le premier voyage en bateau de Martyn. Blurdavait aussi persuadé son jeune frère Steffon de le suivre, voulant lui donner le goût du voyage et pourquoi pas de l'océan. Son dernier espoir de lui faire comprendre qu'une vie de la citadelle ne représentait qu'un enfermement avec des vieux livres et hommes. Mais le plus jeune ne semblait pas se détourner de son objectif et Blurd se doutait qu'après le mariage de Matthos, Steffon viendrait à les quitter pour une vie bien différente que celle des Mervault.
Il se tenait donc auprès de son épouse, tandis que Steffon s'occupait de ses deux neveux. Surveillant qu'un des deux ne tombe pas dans la fournaise. Blurd se retrouvait perdu dans ses pensées. Ce feu, représentait-il la présence de leur Dieu ? Un homme, allait-il sortir de ces flammes pour les unir ? Pour dire vrai, Blurd ne s'intéressait pas du tout à cette religion, quoiqu'une partie des siens se soit converti. Alors, il se demandait bien pourquoi il y avait une fosse avec du feu ? Du cochon grillé ? Allait-il y balancer son épouse si celle-ci ne lui convenait pas ? Devait-il survivre au feu pour s'estimer marier ? Non cela semblait grotesque, car pour cette religion qui aspirait à vouloir toujours des adeptes, cela serait risqué de les voir disparaître. Encore les prêtres pourraient dire qu'ils seraient à présents heureux auprès du Dieu de la lumière. Finalement, ce fut la mauvaise humeur de sa femme qui le sort de ses pensées. Il ignorait ce qui était scandaleux, mais cela l'était forcément, si Mary le disait. Ah ! il s'agissait de cette union. Pour Blurd, toute union était scandaleuse quand elle était arrangée, mais il allait bien se taire à ce sujet. Il avait déjà reçu une leçon pour le fait qu'il devait bien se tenir à ce mariage.
Sa main vint à trouver la sienne. Il savait bien que ce mariage la rendait folle de rage, mais pour lui, l'homme qu'allait épouser sa soeur se retrouvait bien plus noble que lui-même. C'était un bâtard de naissance, mais Blurd était un roturier de naissance. Des deux, Tavish se trouvait un bien meilleur parti. Mais le souci était de plus, cette religion qui était tant caractérisée autour d'eux. Et dire que le mariage de Matthos ressemblerait à celui-ci. Finalement, à la vue de Shoren, un sourire vint à éclairer son visage. Elle était magnifique ! Il serait bien malheureux de venir à brûler une si charmante dame. Un chant ! Blurd écoutait les paroles et pour lui, s'il y avait chaleur dans nos ventres, ce n'était certainement pas dû à un dieu, mais il ne viendrait pas à faire de commentaires là-dessus, surtout en remarquant son épouse aux prises d'un fou rire. Il ne put s'empêcher de sourire face à cette vision. Se moquant bien plus de son épouse, que de la cérémonie. Elle qui avait toujours tendance à vouloir être parfaite à toutes épreuves. Il vint à dire d'un air très sérieux, faussement fâché :
- Voyons, mon épouse, est-ce un comportement adéquat à un mariage ?
Son regard malicieux ne le quittait pas. Pour une fois, que ce n'était pas Blurd qui venait à se faire remarquer par une mauvaise action. il souffla finalement à son oreille :
- Dois-je te jeter dans le feu pour te châtier ? Nous aurons de la bonne chouette grillée pour le repas.
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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns
An 302, Lune 7, semaine 4
Alors qu'il avait pu croiser le regard encouragent, dans l'assemblée, de son ami le futur seigneur de l'Ouest, Tavish entendit également ce qui ressemblait à un rire vainement étouffé. Le jeune homme avait d'abord tâché de rester impassible, malgré la gêne que cela provoquait mais il n'avait finalement pas pu résisté à la curiosité de tenter de voir ce qui se passait derrière lui. Une femme était elle vraiment en train de rire dans l'assemblée ? Et si oui, riait elle d'eux ou d'une plaisanterie que son voisin lui aurait soufflée ? Le chevalier de l'Orage ne put se permettre de regarder derrière lui qu'un bref instant et ne fut donc dans l'incapacité de distinguer quoi que ce soit. Il n'appréciait cependant pas du tout cette attitude, craignant que cela ne mette sa jeune fiancée d'autant plus mal à l'aise. L'ancien Storm tâcha de reporter son attention sur les litanies du prêtre, qui se poursuivaient, mais il ne les écoutait en réalité que très distraitement.
Il peinait en effet à rester concentré sur le discours de son référent religieux tandis que le regard de Shoren lui demeurait si inaccessible. Les louanges à R'hllor lui importaient peu en cet instant où il aurait souhaité que l'homme en rouge cesse un instant de parler et les invités de les regarder pour qu'il puisse dire à sa fiancée qu'il la trouvait ravissante et pour lui glisser quelques paroles rassurantes alors qu'elle vivait un moment qu'il devinait angoissant pour elle. Si le rouge n'avait pas été la couleur de son choix mais celle de son oncle Lord Mertyns, Shoren était si belle dans sa robe de mariée. Cela aussi, Tavish désirait le lui dire. Il avait également remarqué la couronne de fleur qui sublimait sa coiffure et avait compris que c'était sans doute pour la confectionner que sa fiancée avait demandé à entrer en contact avec le jardinier.
Enfin se profila à l'horizon le moment que tous attendaient sans doute avec curiosité dans l'assemblée ; le saut par dessus le bûché. Tavish reconnut en effet les paroles du prêtre qui le précédait.
« La nuit est sombre et pleine de terreurs. Seuls nous naissons et seuls nous mourrons, mais en traversant cette vallée obscure, nous puisons notre force l'un de l'autre et de toi notre maître.
Ils sont deux qui s'avancent ce jour pour unir leurs vies, afin d'affronter ensemble les ténèbres de ce monde.
Emplis de feu leurs cœurs, seigneur, qu'ils puissent suivre ta voie brillante pour toujours main dans la main."
Voici que se présente Lady Shoren, de la maison Cafferen. Fille de Raymund, une femme adulte et fleurie, de noble sang et noble lignée », dit le prêtre en désignant du regard et d'un petit geste de la main la fiancée de rouge vêtue. « Qui vient revendiquer cette femme ? », demanda-t-il.
« Moi, Ser Tavish, de la maison Cafferen, je revendique cette femme », répondit-il. Il n'était pas partisan de la tournure de cette phrase et de l'usage du verbe revendiquer à l'égard d'une femme, et donc d'un être humain. Cependant, ainsi allait la tradition et il n'allait pas faire obstacle au bon déroulement d'une cérémonie religieuse déjà considérée comme sectaire par bien des gens en Westeros.
Le prêtre porta alors son regard sur Tavish, lui posant la question tant attendue alors que dans cette atmosphère flambloyante continuaient de tomber de petits flocons blancs immaculés.
« Tavish, de la maison Cafferen, veux tu partager ton feu avec Shoren, de la maison Mertyns, et la réchauffer quand la nuit sera sombre et pleine de terreurs ? »
« Je le veux », répondit Tavish non sans lancer un regard à sa future épouse. Il n'était pas naif ; il savait très bien que le oui qu'elle formulerait pour lui était forcé. Shoren ne désirait pas ce mariage et se sentait sans doute utilisée par son oncle dans cette alliance. Tavish non plus, à vrai dire, n'avait pas souhaité cette union. C'était à une autre femme qu'il s'était imaginé engagé, et celle ci se trouvait d'ailleurs dans l'assemblée. Mais, par le léger sourire qu'il adressa à son épouse future, il désirait se montrer à la fois encourageant et rassurant et lui signaler à nouveau qu'il entendait être un bon époux et faire de son mieux pour que leur mariage soit une réussite.
« Shoren, de la maison Mertyns, veux tu partager ton feu avec Tavish, de la maison Cafferen, et le réchauffer quand la nuit sera sombre et pleine de terreur ? », demanda ensuite le prêtre à Shoren. Ce fut alors à son tour de répondre avant que le moment qu'elle redoutait sans doute le plus arriva.
« Alors, venez à moi et ne faites qu'un. », lança le serviteur de R'hllor. Venir à lui, cela signifiait évidemment traverser la fosse de flammes en sautant par dessus. Cette fosse était censée avoir une profondeur réglementaire mais Tavish s'était entretenu avec les jardiniers pour qu'ils la creusent un peu plus profonde que d'ordinaire, afin que les flammes dépassent moins de celles-ci. Il savait que Shoren ne partageait pas sa religion et que ces pratiques ne l'enchantaient guère, il avait donc tenté de faire au mieux pour que cela soit moins effrayant pour elle.
Délicatement, Tavish prit la main de son épouse, l'incitant ainsi à ce qu'elle le regarde. « Ne vous inquiétez pas, je ne laisserais rien vous arriver. », jugea-t-il important de lui dire, malgré l'attitude inébranlable que tentait de garder Shoren, en bonne jeune fille de la famille Mertyns. Les flammes ne montaient pas hauts, Tavish y avait veillé. Il y avait très peu de risques que celles-ci n'abiment la robe de sa fiancée ou qu'un accident se produise. De même, la fosse n'était pas trop large afin qu'un petit saut suffise à en venir à bout.
« Ensemble ? », proposa le chevalier de l'Orage à la nièce du seigneur des chouettes, gardant sa main dans la sienne. Et après avoir fait deux pas en arrière, par simple sécurité pour prendre un peu d'élan, le bûché fut franchi par les époux qui se retrouvèrent de l'autre côté des flammes, face au prêtre rouge.
« Deux sont entrés dans les flammes. Il en émerge un. Ce que le feu a uni, nulle ne peut le disjoindre », déclara alors le prêtre. Les croyants en R'hllor répèterent la phrase, comme le voulait la tradition, alors que Tavish détachait sa cape aux couleurs vertes et blanches de la maison Cafferen pour pouvoir ensuite en revêtir soigneusement son épouse. Shoren lui avait confié que sa couleur préférée était le vert. En tant que dame de Bourgfaon, elle aurait désormais de nombreuses occasions d'en porter, pensa Tavish alors qu'il éxecutait ce geste symbolique.
« Vous êtes vraiment magnifique, Shoren », lui dit-il. C'était la première fois qu'il laissait tomber le « lady » qui précédait le nom de son épouse pour l'appeler plus simplement par son prénom, maintenant qu'elle était de sa famille. C'était également la première phrase qu'il prononçait à son égard en tant que son époux. Et même Shoren, qui restait suspicieuse à l'égard des flatteries déguisées en compliments, pourrait sans doute se rendre compte que ces dires étaient sincères.
Se replaçant devant son épouse désormais vêtue des couleurs de sa nouvelle maison par dessus sa robe flambloyante, Tavish approcha son visage du sien et déposa sur ses lèvres un tendre baiser. Les applaudissements de Shyra retentirent les premiers, elle qui devait être si fière du son frère, mais très vite les autres suivirent.
Tavish et Shoren étaient désormais mari et femme. Les festivités et le banquet pouvaient commencer.
*
@Shoren Cafferen, @Mary Mervault, @Blurd Mervault, @Tyrion Lannister, @Walda Lannister, @Ashter Yarwyck, @Clarysse Varnier et voilà pour le deuxième tour
Shoren, il est peut-être préférable que tu répondes juste après moi ? Invité
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L'union du faon et de la chevêchette
Bourgfaon, 302, Lune 7, semaine 4
« The meeting of two personalities is like the contact of two chemical substances: if there is any reaction, both are transformed. »
Carl Jung
De cette fierté si caractéristiques, elle s’en revêt telle une armure, baissant la visière du heaume pour ne point montrer désarroi et mépris qui agitent son esprit. Il semblerait qu’il ait porté ses fruits, cet enseignement de la Grande Chouette, car à ce moment précis, ni craintes face à l’union, ni dégoût face à cette farce de cérémonie ne transparaissent sur ce visage. Parfait gorgone de glace, elle se tient là, tentant d’ignorer ce fou de rouge vêtu. Tentant d’ignorer l’assemblée. Tentant de l’ignorer lui, ce fiancé aux multiples visages. Lequel allait-elle épouser ? Le galant chevalier ou l’envieux manipulateur que lui a décrit l’aînée des chouettes ? Elle l’ignore, et cette incertitude ne cesse de la tourmenter - et certainement continuera à en faire de tant dans le futur proche. A moins que le faon ne décide de révêler son véritable visage une fois la porte de leurs nouvels appartements fermée derrière eux, ce soir ? Non, à en se fier aux ragôts et conseils qu'on lui a porté, ce seront de bien autres pensées qui occuperont son esprit - et ces dernières suiffisent à faire se serrer les mâchoires de la chevêchette. Cela est presqu'à se demander si cette si dégradante cérémonie n'est peut-être point un des moments les moins pires qu'elle aura à vivre aujourd'hui... Déglûtissant, la cadette des chouettes tentent de pousser ces noires pensées de son esprit, mais n'a finalement pour se distraire uniquement ces tant ridicules paroles du prêtre. 'toi le soleil qui réchauffe nos jours' - vraiment ? songea-t-elle, alors que légèrement son nez se fronce. Et ce ridicule dans ces paroles, elle ne semble point la seule à le ressentir. De l'assemblée, un rire étouffé parvient à ses oreilles. Et l'espace d'un instant, le masque de la chouette de glace s'effond, pour laisser le petit rapace laisser vaguer son regard sur l'assemblée. Jusqu'à ce qu'il ne croise celui de son aînée (@Mary Mervault). Et soudainement, ses nerfs déjà bien trop tendus n’implosent. Toute cette cérémonie, non, cette situation même, était juste risible. Comment ne peut-on pas rire face à une telle situation, une telle cérémonie ? Avec une facilité déconcertante, le rire de l’aînée des chouettes est parvenu à briser cette si composée apparence, contenant jusque là les émotions de la chevêchettes. Mais une fois cette brèche ouverte, elle ne parviens plus à se contenir plus longtemps, laissant pour un bref instant du moins échapper ces émotions et craintes qui ont tant agité son esprit durant ces dernières heures. Jours. Semaines. Mois même. "Hmpfff" Un court rire étouffé qu’elle ne peut contenir, semble une bien faible expression de toutes ces craintes et angoisses, et pourtant, le noir regard du prêtre bien rapidement la rappelle à l’ordre. Avec @Tavish Cafferen, le fou rouge est certainement le seul à avoir assisté à cette perte flagrante de contrôle de soi, et pourtant, quelque chose dans son regard lui dit que ce dernier n’est sans doute pas prêt à l’oublier de sitôt. Et pourtant, c’est d’un air impassible qu’il continue d’enchaîner ces prières qui n’ont aucun sens aux oreilles de la chevêchette. Emplis leurs coeurs de feu ? Voilà certainement ce qui sonne bien plus comme un torture qu’un état enviable – alors comment se peut-il que tant de personnes se soient détournées des Sept, rompant le plus sacré de leurs serments, pour se tourner vers de telles facéties ? Une question qui ne lui a que trop souvent traversé l'esprit en voyant une part si importante de sa propre famille se détourner des véritables Dieux pour rejoindre ces charlatans rouges - sans que pour autant elle ne trouve de réponses. Et pourtant, à cet instant même, c'est une toute autre question qui ne la ramène à la réalité. Une question qu'elle ne connait que trop bien, pour l'avoir déjà entendu à bien des mariages. Et maintenant que c'est à son tour à elle d'être revendiquée l'angoisse saisit de nouveau son esprit. Est-ce donc là ce que ressent chaque mariée ? Cet angoisse en réalisant que ces quelques mots seulement suffisent pour transformer une alliance illusoire en vérité bien trop réelle ? Pinçant ses lèvres, elle attend la question qui suivrait: celles s'adressant au faon, investigant s'il désirait bien la prendre pour épouse. Bientôt, ce serait à son tour. Ce serait à elle d'affirmer devant l'assemblée entière qu'elle souhaitait épouser cet homme - et une fois de plus, elle ne put s'empêcher de laisser son regard glisser en direction de sa soeur. Juste un court moment, un court espoir qu'elle trouverait dans le regard de son aînée un soutien quelconque - tout en sachant parfaitement qu'à l'heure actuelle, cette dernière doit certainement la mépriser pour ne point avoir eu la force d'échapper à cette situation. Pour être si faible. Et pourtant, comme si de part sa seule présence, son aînée lui prétait une part de sa force à elle, la chevêchette tourne son regard vers le rapace, dont le visage est orné à présent d'un air suffisant. Et, alors qu'un air de défi pétille dans ses yeux, elle lève légèrement son menton, laissant trainer en longueur sa réponse à la question que le prêtre vient de lui poser. Et si, à cet instant précis, elle dit non, que peut-il bien faire le rapace? Tous ses hululements ne sauraient changer ce que ses paroles à elles auraient provoquées... et pour un bref instant, une ombre semble se poser sur le regard du fils de la Grande Chouette, comme si, à ce moment précis, cette même pensée n'ait traversée son esprit. Pour l'espace de quelques secondes, elle se sent puissante la chevêchette - mais que trop rapidement, cet enseignement prodiguée par la Grande Chouette à ce qui semble être désormais une époque depuis bien longtemps écoulée, ne mette des rênes à ce pouvoir nouvellement trouvé. Elle ne peut le faire. Elle ne peut être aussi égoïste, au point d'ignorer les répercussions qu'un tel comportement aurait sur les autres membres de sa famille. Son éducation a été bien trop bonne pour qu'elle ne s'aventure sur cette voie - et alors doit-elle se contenter d'avoir pu, pour l'espace de quelques secondes, d'avoir su effacer cet air suffisant du visage de son oncle. "Je le veux" finit-elle par dire, d'une voix bien plus sûre d'elle qu'elle ne l'a cru possible, rompant ainsi le silence qui s'est installé sur l'assemblée. Et pourtant, ces prochaines paroles du prêtres suffirent pour estomper une fois de plus la confiance nouvellement trouvée de la jeune chevêchette. Nerveusement, elle déglûtit. C'est donc là le moment dont les récits du faon l'ont tant laissée en doutes : celui de franchir les flammes. A peine le prêtre a-t-il prononcé ces paroles que déjà des images d'horreurs se bousculent dans sa tête : si le pan de sa robe ne finisse par prendre feu. Ou pire, qu'elle trébuche et tombe dans la fosse... Sincèrement, comment une telle épreuve peut-elle faire parti d'un mariage entre personnes civilisées ? Que les sauvageons se prêtent à de telles pratiques, s'ils le veulent. Mais des nobles de Westeros ? Et comme si le faon a ressenti l'hésitation de la petite chouette, sa main à ce moment précis se referme autour de celle de cette dernière, la faisant tourner sa tête sans doute un peu trop rapidement vers ce dernier, revêlant là la surprise qu'est la sienne à ce moment précis. Désire-t-il s'assurer qu'elle ne fasse pas une fois de plus de part son hésitation une scène à ce mariage ? Mais ce n'est finalement pas dans ce sens que vont les paroles qu'il lui adresse - mais s'il espérer la rassurer, son intention est louable, mais bien loin d'être efficace. Que pourrait-il bien faire si sa robe ne venait à prendre feu ? Ou si elle trébuche et tombe dans le feu ? Enfin, de telles craintes sont certainement ridicules. Elle le sait - mais cela ne l'empêche point de ressentir l'angoisses qu'elles produisent dans son esprit. Ne sachant quoi répondre, elle se contente d'acquiescer à la proposition du faon. Et alors que tout semble vouloir la pousser à s'enfuir, c'est contre ses instincts les plus primaires qu'elle s'élance en direction des flammes, accompagnée par celui qui, une fois de l'autre côté de la fosse, est définitivement devenu son époux. Et alors qu'une ombre passe sur son regard immaculé quand les paroles du charlatan rouge ne viennent à souligner la finalité de son acte, elle soulève d'un geste nerveux ses longues boucles brunes afin de permettre au faon de la revêtir des couleurs de sa nouvelle maison, espérant trouver rassurance dans ce geste que trop familier - figure-t-il dans tous les mariages de Westeros. Et pourtant, si la cape aux couleurs des faons ne apporte une agréable chaleur, elle se sent aussi perdue auparavant. Et ce ne sont point les paroles du faon qui sauraient la rassurer - après tout, ne devait-il pas se sentir obligé que de faire un compliment à celle qui est depuis quelques secondes devenue son épouse ? Au moins cette fois-ci, ces paroles franchissent ses lèvres sans la moindre hésitation, à s'en demander s'il ne s'est point entraîné au préalable - après tout n'a-t-il point laissé de doutes lors de leur dernière rencontre qu'il était bien loin de la trouver jolie. Laissant pour un court instant son regard se poser dans celui du faon, la chevêchette finit par baisser sa tête, un faible acquisement, une bien silencieuse réponse au compliment qu'il vient de lui faire, mais elle ne fait point confiance à sa voix - et d'ailleurs, une réponse semble bien la dernière chose que le faon attend, puisque déjà, il approche son visage du sien... Les yeux équarquilliés, elle l'observe, la chevêchette. Et alors que les lèvres du faon viennent saisir les siennes dans un chaste baiser, elle ne peut s'empêcher de se raidir à ce contact, bien loin d'être à l'aise avec cette nouvelle intimité qui soudainement existe entre eux. Et dire que ce n'est là que le début. Que bientôt, elle devra supporter bien plus que ce chaste contact... déglûtissant, elle se tourne du faon, peinant à voiler son malaise. Mais si ce dernier n'échappe sans doute pas à Tavish, l'assemblée, elle, semble prétendre l'ignorer, applaudissant les nouveaux mariés alors que ces derniers laissent le feu cérémonieux derrière eux pour se diriger vers le grand hall soigneusement décoré du chateau où aura lieu le banquet.
C'est fait. Une chouette, elle ne l'est plus - ou du moins, plus du nom. Et si, face à ce déchirant constat, elle ne peut adresser un sourire aux convives, elle se contente de se voiler une fois de plus de cette froide fierté qui sied si bien à son aînée, espérant par là de voiler ses véritables émotions.
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The Wedding of Tavish Cafferen & Shoren Mertyns – Part 2 :The Owl becomes a Fawn
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- La nuit est sombre et pleine de terreurs. Seuls nous naissons et seuls nous mourrons, mais en traversant cette vallée obscure, nous puisons notre force l'un de l'autre et de toi notre maître. Ils sont deux qui s'avancent ce jour pour unir leurs vies, afin d'affronter ensemble les ténèbres de ce monde. Emplis de feu leurs cœurs, seigneur, qu'ils puissent suivre ta voie brillante pour toujours main dans la main.
Ashter Yarwyck n’était pas très à son aise. Assis un rang derrière Tyrion et Walda, le jeune chevalier ouestrien regardait la cérémonie avec interrogation et intérêt. Par moment son regard balayait l’endroit, regardant de l’autre côté de l’allée central. Il crut voir à un moment, une invitée rire. Cela ne l’intrigua pas plus que ça. Après tout, un mariage est un événement heureux. Vaut mieux en rire qu’en pleurer. De plus, il était vraiment plus subjugué par la cérémonie et ne pouvait détacher trop longtemps son regard du prêtre rouge. Il pensa alors aux mariages en Westeros. Il y avait plusieurs cultes : les Sept, les Anciens, R’hllor, le Dieu Noyé. C’étaient les quatre seuls cultes dont il connaissait l’existence. Il devait sûrement y en avoir d’autres. Mais rien qu’avec ces quatre-là, il se passait en tête, les différences mais aussi les points communs entre eux. Et enfin vint le cœur de la cérémonie. Ashter resta attentif, regardant Tavish et Shoren. Ils étaient beaux tous les deux. Il espérait vraiment que le jeune faon soit heureux avec cette jolie chouette. Ils formaient un beau couple et même si ce mariage était arrangé, rien ne dit qu’il ne finira pas en mariage d’amour.
- Tavish, de la maison Cafferen, veux-tu partager ton feu avec Shoren, de la maison Mertyns, et la réchauffer quand la nuit sera sombre et pleine de terreurs ?
- Je le veux
Il était tout de même possible de ressentir une certaine tension. Ce n’était évident ni pour l’un pour l’autre. Mais la cérémonie suivait son cours. C’est alors qu’il repensa à la foi, d’une manière générale. C’est en étant témoin de deux mariages, dans deux régions différentes et dans deux cultes différents que cela lui vint à l’esprit. Il ne s’était jamais demandé quels dieux, quels cultes il voulait choisir. Pouvait-il choisir ? Le devait-il ? Ses parents l’avaient élevé avec les Sept. L’Ouest vénérait les Sept. Pourquoi changer ? Pouvait-il changer ? Ashter ne s’était en effet jamais posé la question. Nul doute faisait qu’il resterait fidèle aux Sept mais il était intéressant de savoir que d’autres cultes existaient, que certaines personnes croyaient en autre chose ou en rien d’ailleurs. Beaucoup de questions se bousculaient dans la tête du chevalier mais il était conscient que ce n’était pas le moment pour y répondre – surtout dans le cas où des réponses peuvent être apportées. Il irait sûrement en parler à Beren au retour ou bien à Lady Walda au cours d’une de leurs conversations habituelles. Il avait encore beaucoup à apprendre, il le savait, il en était conscient et cela ne lui faisait pas peur.
- Shoren, de la maison Mertyns, veux-tu partager ton feu avec Tavish, de la maison Cafferen, et le réchauffer quand la nuit sera sombre et pleine de terreur ?
- Je le veux.
Après quoi venait le fameux rituel du saut au-dessus du feu. Cela devait être effrayant mais le couple de mariés s’en était sorti à merveille. Le prêtre parlait encore. C’est fou ça d’ailleurs. Ashter venait de se faire la réflexion. Les prêtres, qu’importe le culte, ils ne font que causer. Cela devait être chiant de répéter tout le temps les mêmes choses. Ashter fut coupé dans ses pensées lorsqu’une jeune femme dans l’assemblée applaudissait les mariés. Tavish Cafferen et Shoren Mertyns étaient désormais mari et femme. Le couple s’embrassant, Ashter se joignit à ce qui devait être Shyra, la sœur de Tavish, et applaudit à son tour, souriant face à cette belle image du couple. Néanmoins, Ashter remarqua aisément la raideur de Shoren. Embrassait-il si mal ? La pauvre… ou le pauvre ? Quoiqu’il en soit, les festivités allaient pouvoir commencer et Ashter en était bien content, la faim s’était emparé de lui.
silver : Ashter Yarwyck
#cc3300 : le prêtre
#BDB76B : Tavish Cafferen
teal : Shoren Cafferen (née Mertyns)
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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns
Obnubilée par la mariée, se sentant une vague d’empathie pour cette jeune fille devant le brasier géant, elle ne se laissait pas distraire par le rire gênant d’une dame dans l’assistance.
Les consentements devaient être échangés.
Clarysse avait compris que son destin ne serait jamais lié à celui de Tavish… L’entendre était encore autre chose. Les mots des consentements lui perçaient le cœur et elle serra davantage la main de son frère. Etrange, certes, ce même frère qui avait empêché son mariage avec l’homme qu’elle avait toujours aimé. Elle détourna le regard, ne pouvant plus supporter la vision de Tavish, aux côtés de cette femme, s’unissant face au spirituel. Elle regardait les invités, les visages familiers et ceux qui l’étaient moins. Elle se perdit dans quelques pensées, perdant peu à peu le fil de la cérémonie. Mais, elle fut rappelée à la réalité par les applaudissements des invités.
Le couple de jeunes mariés s’embrassait pour sceller leur union. La Bieffoise avait tant rêvé de ce contact physique qu’elle en restât abasourdie. Un instant, c’était elle qui posait ses lèvres sur celles du chevalier Orageois. S’en fut trop. Elle lâcha la main de son fraternel et partit de l’assistance. Elle n’applaudirait pas le jeune couple quand ils prendront la route du château suivi des invités pour que les festivités commencent. Quelques serviteurs restaient en retrait lui lancèrent un étrange regard. Clarysse Varnier faisait peut-être outrage aux mariés… Du moins, elle n’espérait pas. Au fond, elle espérait que personne n’ait remarqué son départ mise à part sa famille.
Elle ne savait pas encore où aller. Des larmes avaient encore sali son minois. Elle avait tout d’abord besoin de s’isoler, puis elle verrait si elle passerait féliciter les mariés ou si elle se rendrait dans sa chambre, prétextant un malaise.
Les consentements devaient être échangés.
Clarysse avait compris que son destin ne serait jamais lié à celui de Tavish… L’entendre était encore autre chose. Les mots des consentements lui perçaient le cœur et elle serra davantage la main de son frère. Etrange, certes, ce même frère qui avait empêché son mariage avec l’homme qu’elle avait toujours aimé. Elle détourna le regard, ne pouvant plus supporter la vision de Tavish, aux côtés de cette femme, s’unissant face au spirituel. Elle regardait les invités, les visages familiers et ceux qui l’étaient moins. Elle se perdit dans quelques pensées, perdant peu à peu le fil de la cérémonie. Mais, elle fut rappelée à la réalité par les applaudissements des invités.
Le couple de jeunes mariés s’embrassait pour sceller leur union. La Bieffoise avait tant rêvé de ce contact physique qu’elle en restât abasourdie. Un instant, c’était elle qui posait ses lèvres sur celles du chevalier Orageois. S’en fut trop. Elle lâcha la main de son fraternel et partit de l’assistance. Elle n’applaudirait pas le jeune couple quand ils prendront la route du château suivi des invités pour que les festivités commencent. Quelques serviteurs restaient en retrait lui lancèrent un étrange regard. Clarysse Varnier faisait peut-être outrage aux mariés… Du moins, elle n’espérait pas. Au fond, elle espérait que personne n’ait remarqué son départ mise à part sa famille.
Elle ne savait pas encore où aller. Des larmes avaient encore sali son minois. Elle avait tout d’abord besoin de s’isoler, puis elle verrait si elle passerait féliciter les mariés ou si elle se rendrait dans sa chambre, prétextant un malaise.
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Mariage de Shoren Mertyns et Tavish Cafferen
Les mariés et les invités
“Side by side or miles apart, sisters will Always be connected by heart.”
Bourgfaon, 302, Lune 7, semaine 4Plus elle tentait de se contenir et moins les bonnes volontés de la chouette parvenaient à se répercuter sur son corps. Mary toussait encore et encore pour taire les hoquets de son rire incontrôlable. Et le regard qui s’en suivit entre sa petite sœur et elle fut le glas de ses tentatives. N’y pouvant plus, la jeune femme préféra cacher son visage sur l’épaule de son époux. Ses épaules se secouaient de manières discontinues, se dissimulant du reste et tournant le dos à la cérémonie devant des mots qui devenaient de plus en plus risibles. La chouette sentit toutefois une légère accalmie, lui permettant de souffler contre le tissu épais de la veste de Blurd. Mais cet instant fut de très courte durée, car à peine avait-elle entendu les mots de son Capitaine que déjà le rire la reprenait. Ses yeux s’humidifiaient, sa colère lui donnait l’impression de se tarir. « Je n’ai jamais… autant ri… » parvint-elle à lui répondre pour lui alors qu’elle essayait de relever son regard dans l’espoir que se raccrocher au sien puisse être le moyen de se calmer. Mais à en voir par son regard aussi malicieux, Mary comprit très vite qu’il se retenait également de son côté et qu’il avait énormément de mal à se contenir également. Chose, qui, lui refit cacher son visage contre les mailles côtelés de son pourpoint pour une fois de plus. L’une de ses mains parvint à remonter pour ainsi triturer ses lèvres fines, geste, qui n’apportait rien de plus, surtout pas devant les fausses remontrances de son époux qui lui rappelaient combien ils étaient complices en ce moment même. D’ailleurs, à l’évocation de la « chouette grillée », Mary se remit à rire de plus belle et finit par relever sa tête pour ainsi admirer ses iris d’onyx. « Marinée à l’ail… » Et voilà que de nouveaux rires s’échappèrent pour une fois de plus, les larmes en coulaient de ses joues tant elle ne parvenait pas à se contrôler. Pourtant il lui fallait se reprendre. Shoren comptait sur elle pour réussir à la soutenir. Se pinçant les lèvres en alternant en se les humectant également, la jeune femme essaya de se concentrer avant tout sur Blurd dans l’espoir que ce dernier l’aide à retrouver son calme dans un premier temps. Il était le seul dans cette assistance ou même dans sa vie actuelle à pouvoir y parvenir. Emplis de feu leurs cœurs, seigneur, qu'ils puissent suivre ta voie brillante pour toujours main dans la main. Ses lèvres esquissaient un nouveau sourire, prêt à échapper le rire qu’elle contenait devant ces mots complètements ridicules selon elle. « Aide-moi Blurd. Fais-moi sortir d’ici ou je ne sais quoi, mais je n’y arrive pas. » Elle pouffa de rire encore et essaya ensuite de s’éclaircir la gorge en osant se convaincre que cet instinct parviendrait à la calmer. Puis son regard vert se concentra sur le rythme de respiration de son époux. Rythme qu’elle essaya de calquer sur sa propre respiration avec quelques difficultés dans l’espoir d’y trouver une quiétude pour la suite. Bien sûr, son sourire révélateur d’une nouvelle passe lui échappa pour quelques fois, surtout devant les mots qu’elle pouvait entendre. Toutefois, savoir son époux devant elle, prêt à la soutenir lui permit d’isoler sa colère un peu plus encore. Elle s’imprégnait de lui, comme elle pouvait le faire dans l’intimité lorsqu’ils se retrouvaient seuls dans leur chambre. Et cela l’aidait énormément à retrouver sa contenance et sa force.
Les époux avaient déjà surement sauté par-dessus le brasier. La jeune femme pu le comprendre au moment où les respirations se retenaient de part et d’autre de la salle. Mais elle, elle ne se concentrait que sur le visage de son époux. Au moins l’avait-il retenu, sans en avoir conscience, d’aller à l’encontre du prêtre pour empêcher sa sœur de mettre sa vie en danger. Comment pouvait-on agir de cette manière ? Ou était la civilisation dans un acte tel que celui-ci ? Seuls les sauvages et les ignares pratiquaient de tels rites, pas la noblesse et encore moins une famille de renom. Dans quelle mesure le feu pouvait-il être si bénéfique ? Si ce n’était pour brûler ses victimes et transformer en poussière tout ce qui était susceptible de lui nuire ? A vrai dire, la Chouette ne comprenait et n’essaierait jamais de comprendre une telle religion tant cela lui paraissait contradictoire. Finalement, sa main dans celle de son époux, la jeune femme finit par se retourner au moment où ce qui parut être un baiser se mit à scelle l’union à peine reconnue. Sa pauvre sœur. Furent les pensées qui vinrent occulter ses rires de toute à l’heure alors qu’elle percevait la raideur dans les attitudes de sa cadette. « Il nous faut nous rapprocher, nous ne pouvons plus la laisser seule ! » argumenta t-elle en direction de Blurd alors qu’elle entendait très bien les diverses invitations en direction du grand hall pour la réception. Mais c’était mal connaître Mary Mervault que d’oser envisager sa docilité face aux appels à l’aide de sa sœur. Aussi s’enquit-elle de tirer la main de son époux pour oser franchir la distance et se frayer un chemin entre les convives. Le regard de son oncle attira toutefois son attention et l’arrêta de manière nette alors que ses propres yeux se firent plus perçants. Mary n’avait plus envie de rire en cet instant, mais bien de protéger sa sœur. « Je ne veux pas que tu sois pris à parti dans ce qu’il risque de se passer, si tu souhaites rejoindre les convives tu le peux. » prévint-elle en direction de son époux alors qu’elle lui témoignait de sa protection à son égard avant toute chose.
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Mariage de Tavish Cafferen et de Shoren Mertyns
An 302, Lune 7, semaine 4
les mariés et les invités
Les douces paroles de Tyrion la rassurèrent, comme toujours. Ce fut donc la tête haute qu’elle prit place parmi les invités. La cérémonie de mariage selon le culte de R’hllor impressionnait Walda. Le mariage n’était pas une simple union entre deux maisons importantes, une alliance politique mais un couple qui unissait leur force pour avancer ensemble et affronter les épreuves main dans la main et se réchauffer dans une nuit sombre et pleine de terreurs. Ces mots trouvaient un écho dans le cœur de la nouvelle lionne, même si elle appréciait moyennement le fait que le fiancé revendique son épousé, la rabaissant à une simple possession. La dame de Castral Roc retint son souffle quand le couple sauta par-dessus le brasier pour être uni en un seul être. Lady Shôren fut recouverte du manteau de ser Tavish. Un baiser vint sceller définitivement leur union et la cérémonie. L’assemblée applaudit.
La religion de R’hllor avait fait beaucoup d’adeptes depuis l’épidémie de peste. Sa tante lady Alyssa Vanbois s’était convertie. Walda désirait en savoir davantage sur ce dieu venu de l’Est. A l’occasion elle espérait pouvoir questionner Tavish à ce sujet. Mais l’heure était aux félicitations et non aux interrogations théologiques.
« Vous avez une nouvelle sœur désormais. » dit-elle avec un sourire à l’attention de Shyra Storm. « Allons voir les jeunes mariés. » ajouta-t-elle envers son époux.
Tavish et lady Shôren se connaissaient peu et obéissaient à leurs parents en s’unissant. Mais elle espérait que ce mariage de raison soit aussi heureux que le sien. Elle ne connaissait nullement Tyrion quand elle l’avait épousé et les rumeurs le concernant ne l’auraient certainement pas poussé à accepter d’être son épouse. Elle avait accepté par devoir, de même que lady Shôren qui de plus ne partageait pas la foi de son époux. Puisse-t-elle réaliser combien Tavish serait un bon époux pour elle.
« Félicitations ser Tavish et lady Shôren ! Ce fut une cérémonie très émouvante. »
DRACARYS
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