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(FB) Ouvrons les négociations [ft.Liane Vance et Walda Lannister]

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Ouvrons les négociations

Liane Vance et Walda Lannister.

   

   
"Walda il te réclame."

La jeune fille hésita à relever la tête de son ouvrage. Son regard se perdit dans les fils entremêlés jusqu'à ne plus pouvoir rien distinguer. La main de Steffon se posa sur son bras. Son frère lui tenait compagnie tandis qu'elle brodait. Ou bien c'était elle qui lui tenait compagnie pendant qu'il essayait de retenir les nombreuses tactiques militaires. De temps à autres il lui lisait à voix haute des passages et elle lui montrait l'avancée de son travail.

"J'aimerais pouvoir broder moi aussi." avait admis Steffon

"Pourquoi cela ?" avait-elle questionné

"Car quand je te regarde tu as l'air si absorbée que tu ne peux plus laisser de pensées te parasiter. Je t'envie cette quiétude."

Walda avait senti ses yeux s'embuer de larmes de compassion. Si on surnommait Steffon le Doux on aurait aussi pu l'appeler le Sensible ou le Tendre Coeur. Le siège de ses émotions devait être fait dans une matière plus délicate que la normale, agissant tel un prisme qui démultipliait l'intensité du vécu.

"Je veux bien t'apprendre mais je crains que les autres n'y voit qu'un sujet de moqueries. Il faudrait trouver une activité avec le même effet mais moins, comment dire, controversée."

"Je suppose qu'on me conseillerait un quelconque entraînement militaire mais cela m'angoisse plus qu'autre chose."

La tâche de mestre conviendrait mieux à son caractère même si l'aspect médical le rebutait et l'idée d'être séparés de ses cadets encore davantage. Tôt ou tard ils seraient séparés, les filles quittaient toujours leur demeure pour perpétuer le nom d'une autre maison. Mais Walda se tut car cette vérité quoique indéniable ne ferait que contrarier davantage son frère.

"Walda, il n'aime pas attendre.""

Pour sûr il était impatient. L'âge était censé adoucir mais pas lui. Il commandait et il fallait s'exécuter sur le champ. Il, désignait lord Walder Frey, seigneur des Jumeaux, arrière grand-père de Walda. La jeune fille déposa sa broderie sur les genoux de Steffon avec un discret clin d'oeil et suivit son cousin Walder le Noir.

"As-tu une idée de ce qu'il me veut ?" demanda-t-elle.

"D'après ce que j'ai compris, il reçoit une visite. Il va sûrement te demander de jouer les hôtesses. Tu es douée pour la séduction."" répondit-il avec un regard pétillant.

Walda sentit le rouge lui monter aux joues.

" Ce n'est pas de la séduction mais de la courtoisie." se défendit-elle.

Walder ricana en lui ouvrant la porte. Elle s'avança vers son bisaïeul juché sur son siège.

" Walda, approche, approche. La semaine prochaine nous recevons la maison Vance pour un projet de fiançailles. Je veux que tu t'occupes de la fille, lady Liane. Documentes toi, poses des questions au mestre, enfin débrouilles toi pour être prête à lui tenir compagnie. Une dernière chose, elle n'a pas un caractère facile."

D'un geste de la main le seigneur de la demeure la congédia.

***

"Nouvelle coiffure ? Jolie." avait glissé Walder en la croisant dans un couloir.

Elle l'avait remercié par un sourire et avait continué son chemin. Ses doigts s'entortillaient les uns avec les autres. Elle était anxieuse. Son envie de bien faire et la réputation de leur invitée l'angoissaient. Pour faire honneur à leurs hôtes elle avait revêtu une robe en lin de couleur perle et avait coiffé ses cheveux, avec l'aide de Roslin de manière plus sophistiquée qu'à son habitude. Dès que le carrosse pénétra dans la cour elle afficha un large sourire sur ses lèvres.

"Ser Karyl Vance, lady Liane, soyez les bienvenus aux Jumeaux. La maison Frey est honorée de votre visite. Veuillez excuser l'absence de Lord Frey, son âge ne lui permet pas de se déplacer aussi rapidement qu'il le souhaiterait. Il vous attend dans la grande salle. Veuillez me suivre je vous prie. dit-elle d'un ton posé.

D'un geste elle les invita à la suivre. Karyl Vance affichait un air aimable contrairement à sa fille qui semblait contrariée voire fâchée. Lady Liane était une belle femme aux courbes gracieuses et à la chevelure de jais mais ce qui impressionnait Walda c'était sa prestance presque intimidante.

"J'espère que vous avez fait bon voyage. Des boissons et un encas vont arrivé sous peu afin que vous puissiez vous restaurer. "
   


   
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Walda & Liane


J’étais plongée dans la pénombre de mon carrosse, ayant tiré les rideaux de velours noirs et blancs sur lesquels étaient tour à tour brodés l’anneau d’or aux yeux vigilants et le dragon noir. Je ne voulais pas voir la vue durant le trajet, encore moins à mon arrivée et de plus, les rideaux ainsi tirés étaient le signe très explicite que je refusais toute communication avec mes accompagnateurs. Car j’étais en colère et écœurée d’avance en sachant où j’étais contrainte de me rendre…Les Jumeaux, le fief des Frey. Père, grand-père, toute ma famille, mes amis et ceux qui me connaissent, savent à quel point je porte en horreur cette maison aux innombrables enfants et bâtards, rejetons du Tardif dont le simple nom suffisait à me provoquer de l’urticaire ! Mais grand-père et père estimaient que le jour viendrait où je serais amenée à être à la tête de ma maison, qu’il me faudra traiter avec des gens que j’apprécie ou non, car tel sera mon devoir… Certes…mais ne m’affublez pas d’un Frey en époux ! De cela, il était hors de question et j’entendais bien le faire savoir durant mon séjour - que j’espérais le plus court possible - chez les Frey, d’une façon ou d’une autre !

Un coup frappé à la fenêtre droite du carrosse me tira de mes songes de vengeance envers cette visite obligatoire. En soupirant, j’ouvrais les rideaux et plissais un instant les yeux. Le soleil brillait et, en arrière-plan s’élevaient les tours des Jumeaux. Me radossant lourdement et laissant échapper un « Tssss » de profond dégoût, je voulus refermer les rideaux, mais les coups se répétèrent. Je me penchais en avant et entrouvris la fenêtre.

Quoi ? fis-je agressive.

Liane, par les Sept, j’ose espérer que tu te montreras sous peu plus avenante…Les Frey sont une maison tout aussi importante que la nôtre. Il en va de la bonne entente future de nos maisons. répondit père, sur le ton du reproche.

Comment osez-vous seulement dire qu’ils sont nos égaux ?! Je refuse, vous entendez ? Trouvez-moi n’importe qui d’autre en guise d’époux, mais PAS…UN…FREY ! avais-je craché, insistant sur ces trois derniers mots.

Il suffit Liane. Le Seigneur ton grand-père et moi-même l’avons ainsi décidé. Tu feras ce qu’on te dit et tu épouseras qui l’on aura choisi. répondit-il, se donnant soudain des airs de père autoritaire qu’il n’a jamais été. Je ferais annuler ce projet plus vite que vous n’avez mis de temps à l’échafauder, cher père… pensais-je mais à la place, je me fis mielleuse et répondis en souriant :

Fort bien, père.

Puis je me laissais retomber en arrière et retirais les rideaux, père reprenant la tête du convoi.
***

Le carrosse s’arrêta. Je soupirais en tirant les rideaux et attendis que l’on m’ouvre la porte. Un de nos hommes s’exécuta et me tendis sa main pour m’aider à descendre. Je la saisis, retroussant mes jupons pour ne pas marcher dessus et me redressais…Nous étions dans ce qui semblait être la cour intérieur des Jumeaux. Autour de nous, plusieurs gardes à la livrée des Frey nous regardaient, tandis que d’autres s’affairaient en s’occupant de nos chevaux. Père me rejoignit, me jetant un coup d’œil entendu et nous fûmes accueilli par une jeune femme blonde. En posant mes yeux sur elle, mes sourcils se relevèrent de surprise et j’émis un léger ricanement ironique. Trop jolie pour être une Frey…Il nous envoie une de ses bâtardes pour nous accueillir… Elle nous souhaita la bienvenue, ce à quoi mon père répondit, tout sourire :

Soyez-en remerciée, ma Lady. Lord Walder est tout excusé. Nous vous suivons.

Je la regardais des pieds à la tête, inspectais sa robe couleur perle et sa coiffure, ses manières, sa démarche, sa façon de parler. Je pinçais mes lèvres, concluant de cette inspection minutieuse qu’au moins, la bâtarde avait fait des efforts pour se montrer présentable. Je suivis père, légèrement en retrait derrière lui, foudroyant du regard tous ceux, gardes, chevaliers, ou rejetons du Tardif, qui osaient me regarder. Certains avaient l’air franchement goguenards, d’autres hagard, d’autres paraissaient abrutis pour ne pas dire attardés. Rares étaient ceux qui semblaient avoir ne serait-ce qu’une once d’intelligence mais tous étaient liés par cette seule et unique caractéristique physique : Dieux qu’ils étaient laids !! Aussi, je ne pouvais qu’en conclure que notre accompagnatrice était née hors mariage. Cette dernière nous questionna sur notre voyage et nous informa que de quoi nous restaurer nous attendait. Père la remercia de ces bonnes intentions :

Il est vrai que nous ne serions pas contre une boisson chaude et de quoi nous sustenter. Le voyage fut certes long mais le soleil nous a accompagné tout du long, pour une fois !

Nous pénétrâmes dans un long couloir qui nous mènerait certainement jusqu’à Walder Frey lorsque père demanda :

[b]Il ne me semble pas avoir entendu votre nom, ma Dame ?[/b]

Quelle importance, c’est une bâtarde… pensais-je en les suivant, plongée dans le silence. Que j’allais être surprise par la réponse… !

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Liane Vance et Walda Lannister.

 

 

La courtoisie de ser Karyl apaisait son anxiété. Walda tentait de pallier à son manque d'expérience par son amabilité et par son sourire. Elle avait remarqué que si elle souriait suffisamment longtemps les gens lui souriaient à leur tour, soit par envie soit par obligation, en tout cas elle considérait que la première partie de sa mission était accomplie quand elle obtenait un sourire. Celui de ser Karyl, léger et poli, arriva rapidement. Celui de lady Liane en revanche ne viendrait pas de si tôt. Son air renfermé demeurait inchangé depuis son arrivée. Elle marchait en retrait, regard assassin et lèvres pincées. Le message était clair, elle était ici contre son gré. La perspective d'un mariage ne devait pas lui plaire. Walda se demanda si elle était opposée au mariage en lui même ou au fait qu'elle allait possiblement s'unir à un Frey. Sa maison n’était pas appréciée par la noblesse des Sept Couronnes. Mépriser serait un terme plus adéquat. Le fondateur de la maison Frey avait été anobli six siècles auparavant et ne pouvait rivaliser avec les glorieuses et anciennes histoires des autres maisons. Néanmoins ils étaient riches et puissants, grâce aux péages sur la Verfurque, ce qui empêchait les nobles de les ignorer. Lord Frey se faisait d’ailleurs un devoir d’unir sa descendance à ces prétentieuses maisonnées.

Sur le chemin ils croisèrent différents membres de la famille. Elle essayait d’ignorer leur regard amusé. Sa tâche était des plus sérieuses et elle s’efforçait de la mener à bien. Elle avait une lourde pression sur les épaules, en partie à cause de lord Frey en partie à cause de son perfectionnisme. Mais en dehors de Steffon et Roslin personne ne la soutenait. La moindre marque d’intérêt de lord Frey pour un membre de sa famille était perçu comme une menace. Confiance et bienveillance étaient des notions inconnues au sein des Jumeaux. Elle ne les laisserait pas la perturber. Jusqu’ici tout se déroulait sans encombre et elle allait tout faire pour cela continue.

Ser Karyl accueillit l’idée d’une collation avec plaisir et elle en fut ravie. Elle s’apprêtait à répondre quand il lui fit remarquer, tout en finesse, qu’ils ne connaissaient pas son nom. Elle sentit son visage se décomposer. Mais quelle idiote ! Comment avait-elle pu oublier la plus élémentaire des politesses? Elle avait étudié la maison Vance, son chef lieu et sa généalogie, elle avait préparé des sujets de discussion et choisi avec soin la collation mais elle ne pensait même pas à se présenter à ses invités. Quelle honte ! Elle aurait voulu disparaître dans un coin et qu'on ne lui accorde plus aucun regard. Il fallait qu'elle se rattrape. Surtout s'excuser.

« Je... je suis si confuse ser. Veuillez me pardonnez, je manque à tous mes devoirs. Je suis l'arrière petite-fille de lord Frey, lady Walda Frey. »

La jeune fille se sentait au comble du ridicule. Elle faisait une hôtesse lamentable. Tous ses efforts n’y feront rien, elle resterait à leurs yeux la petite Frey qui n’avait pas été capable de se présenter en bonnes et dues formes. Les portes de la grande salle s’ouvrirent. D’un geste elle les invita à prendre place autour de la table. Au même moment les domestiques apportèrent du vin chaud et des petits pains garnis de fromage. Walda avait insisté pour qu’ils soient enfournés au dernier moment afin de conserver leur croquant.

« Vous avez eu de la chance. La semaine dernière il a plu et j’ai crains que cela ne continue jusqu’au jour de votre venue. Les routes auraient été difficilement praticables et votre voyage pénible. Mangez, je vous en prie, j’espère que cela vous plaira.  »



 
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Flashback ° Feat. Walda
Pardon ?!?! Walda FREY ?!?! Je manquais d’avaler ma salive de travers tant je m’attendais plutôt à entendre Walda Rivers, le patronyme des bâtards du Conflans. Heureusement que je l’ai entendu de sa bouche, car je ne l’aurais cru venant de quelqu’un d’autre. Alors que nous marchions, comme elle marchait devant nous, je me mis à la regarder différemment. N’était-ce pas curieux ? Une jeune fille dont la beauté, l’élégance et le parler n’avaient absolument RIEN à voir avec l’idée que je me faisais de tous ses rustres. Bon, à bien les regarder, ceux que je croisais avaient bel et bien l’air de parfaits rustres… Mais cette Walda… L’exception qui confirme la règle, en quelque sorte. Je n’en souriais pas plus pour autant mais au moins trouvais-je quelque réconfort dans le fait que le vieux Walder n’ait pas choisi une de ses bâtardes pour nous accueillir.

Je suivais donc mon père et notre accompagnatrice jusqu’à la grande salle, qui avait l’air bien vide sans cette ribambelle d’enfants, de petits-enfants, d’arrière-petits-enfants et de bâtards pour la remplir. De côté, je vis l’estrade où le Seigneur des lieux prenait certainement place pour ses audiences ou pour les repas… « en famille ». La place était encore vide ; espérons qu’elle le reste… pensais-je. Je pris place à côté de père et observais les domestiques nous apporter ce qui semblait être du vin chaud et des pains encore fumants qui embaumaient le fromage. Je n’avais ni faim ni soif mais je les laissais tout de même me servir une coupe de vin et avançais ma main vers le plateau de petits pains. Je m’en saisis d’un et le grignotais en silence, mon regard rivé sur cette petite chose blonde et fluette devant nous. Je n’avais toujours pas lâché un mot mais père se chargea vite d’y remédier :

Lady Walda, je pense qu’il serait mieux que je parle à votre arrière-grand-père seul à seul pour commencer. Ce que nous avons à dire ne pourrait que vous être d’un ennui sidérant… Ma fille Liane n’est jamais venu aux Jumeaux alors que l’occasion me fût maintes fois donnée par le passé. Peut-être pourriez-vous lui faire visiter votre lieu de vie, si symbolique grâce à son emplacement sur la Verfurque-même ? Qu’en dîtes-vous, Liane ? me questionna-t-il en se tournant soudain vers moi.

Je lui lançais un regard qui voulait clairement dire : Père ne me laissez pas seule avec tous ces Frey !!! Walda Frey avait beau ne pas être comme les autres membres de sa maison, je ne désirais, en cet instant, rien d’autre que de remonter dans mon carrosse et de faire route vers Bel Accueil…et à vive allure !! Mais à la place, je posais un sourire faux sur mes lèvres et, jouant la comédie, je répondis :

Mais que voilà une belle idée père ! dis-je, l’air faussement joyeuse. Puis, me tournant vers notre accompagnatrice :N’est-ce pas, très chère ?

Père me connaissait ; il me fustigea de son regard désapprobateur. Et lorsqu’un énième Frey vint le chercher pour lui signifier que Lord Walder va vous recevoir, je me retrouvais seule face à son arrière-petite-fille. Ayant fini le petit pain au fromage - excellent je devais bien l’avouer, malgré mon manque d’appétit - je me saisis de mon verre de vin, m’appuyais lourdement contre le dossier de mon fauteuil et fis celle qui s’intéressait à ce lieu :

Alors, Lady Walda, où allons-nous ?
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Liane Vance et Walda Lannister.



Walda trouvait que Ser Karyl était un homme des plus aimable et bienveillant. Deux traits de caractère inconnus dans la maison Frey. Il y avait bien quelques exceptions, dont elle faisait partie, mais elles étaient noyées dans la masse. La métaphore de la noyade était appropriée car il lui semblait parfois suffoquer et se sentir engloutie par l’ambiance malsaine qui régnait aux Jumeaux. Aussi elle apprécia la gentillesse de ser Karyl et de lady Liane qui ne lui firent aucun reproche ni même aucune remarque sur son terrible oubli. Les Frey se seraient moqués d’elle à gorge déployée jusqu’à la fin de leurs jours. Fort heureusement ils n’en sauraient rien.

Les petits pains eurent du succès et la jeune fille en fut soulagée. Elle observait lady Liane, espérant peut-être un compliment. C’était une vanité de sa part mais elle appréhendait tellement cette rencontre qu’elle désirait ardemment des compliments pour se sentir rassurée. Ser Karyl annonça qu’il devait se retirer pour une discussion avec lord Frey. Une conversation qui d’après lui devrait l’ennuyer à mourir. Elle sourit intérieurement à cette remarque. Peut-être avait-il raison et peut-être avait-il tort. Qu’en savait-il après tout ? Elle aimerait peut-être ces discussions toujours entre hommes qui déterminait leur avenir. Enfin… passons. Elle ferait à la place une visite guidée de la demeure.

« Une excellente idée en effet ! » répondit-elle avec un large sourire à lady Liane.

Cette dernière l’avait appelé « très chère » mais elle n’osa pas lui rendre la pareille. Lady Liane pouvait le faire car elle était son aînée. Walda réalisa ensuite brusquement que c’était les premières paroles de lady Liane depuis son arrivée. Elle se demanda pourquoi elle n’avait pas parlé plus tôt, ne serait-ce que pour dire bonjour. Serait-elle timide ? Elle n’en avait pas l’air mais on dit que les apparences sont trompeuses. Le père et la fille échangèrent un regard que Walda ne comprit pas et ne chercha pas à comprendre. Cela était propre à leur famille.

Ser Karyl prit congé pour rejoindre lord Frey. « Il ne prend pas la peine de venir saluer lady Liane et pourtant toutes leurs négociations reposent sur son consentement. » songea-t-elle. Le sien et celui d’un quelconque Frey. La dame de Bel Accueil venait de finir son pain. Adossée à son fauteuil, un verre de vin à la main, elle semblait si détendue qu’on aurait pu la prendre pour la maîtresse de maison. « Comment fait-elle pour paraître autant à l’aise dans un lieu inconnu ? » . A l’aise sans pour autant être grossière qui plus est. Comme elle lui enviait son assurance.

« Nous irons où vous le souhaitez lady Liane. Mais permettez-moi de vous parler tout d’abord de cette pièce. La cathèdre est en chêne noir et sur le dossier vous pouvez apercevoir une reproduction des Jumeaux. C’est sur ce siège que prend place mon arrière-grand-père lord Frey. Une salle et un cathèdre identique se situe de l’autre côté du pont dans le château jumeau. Les deux châteaux sont identiques à l’extérieur et se ressemble aussi beaucoup à l’intérieur. Nous avons une bibliothèque modeste mais avec quelques ouvrages intéressants. Nous avons un septuaire si vous souhaitez vous recueillir. Nous pouvons aussi visiter le pont qui enjambe la Verfuque et la tour d’Eau en son milieu. C’est un endroit plutôt impressionnant. Il est suffisamment large pour que deux chariots puissent circuler de front. Parfois le courant est si fort que l’on s’entend à peine parler. J’espère que vous n’appréciez pas plus que cela l’horticulture car nous n’avons pas de jardin. Par où désirez-vous commencer ? »

Elle devait l’ennuyer avec ses descriptions. Les Frey n’étaient pas appréciés de la noblesse. Ils étaient des parvenus. Le fondateur de la maison avait été anobli et leur fortune venait des péages. Et ils ne brillaient pas par leurs bonnes manières. Ils ne parvenaient pas à faire oublier qu’ils ne possédaient pas le prestige dans autres maisons. Lady Liane devait répugner à se trouver ici dans l’objectif d’épouser un membre de cette maison minable et obligée de rester en compagnie d’une insignifiante arrière-petite-fille qui parlait beaucoup trop.

« Veuillez me pardonner lady Liane, l’architecture ne vous intéresse peut-être pas et je vous assomme de détails sans importance. Le voyage fut long et si vous le souhaitez, je peux vous trouver un endroit pour vous reposer. » proposa-t-elle.


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Flashback ° Feat. Walda

Je devais reconnaître que ces petits-pains étaient vraiment bons. Le vin en revanche…Je bus une gorgée, ne pus m’empêcher de faire une légère grimace tant il avait un arrière-goût acre et reposais la coupe sur la table, où des mouches commençaient à fureter autour des restes de pains. Mon regard tomba sur mon interlocutrice qui se mit tout d’un coup à me réciter l’histoire de l’architecture des Jumeaux. Dans quelle galère m’étais-je mise en lui adressant la parole ?! Je l’avais encouragé…j’aurais dû rester muette jusqu’à la fin de ce séjour dans cet horrible endroit… Je n’avais plus le choix désormais…Il me fallait l’écouter et parler avec elle si je ne voulais pas passer pour une femme bizarre et lunatique. Je me redressais donc dans mon siège et l’écoutais me parler de la pièce où nous nous trouvions et de son exacte reproduction de l’autre côté de la Verfurque. J’observais le plafond, les murs, le parquet (qui aurait eu grand besoin d’un rafraîchissement…il semblait avoir été vitrifier par le passé…), le siège où le Vieux Walder s’asseyait et contemplait sa marmaille manger… Je faisais de mon possible pour me montrer intéresser mais cela me demanda un effort considérable pour quelqu’un qui n’avait pas la moindre envie ni joie à l’idée d’être là… Surtout lorsque je repensais aux raisons de ma venue… Cela me donnait envie de commettre un crime !

Soudain, la jeune demoiselle eut un trait de génie ! Ou alors était-elle juste perspicace et avait remarqué à quel point je m’ennuyais… Mais elle me demanda si je ne voulais pas plutôt me reposer après ce long voyage. Me reposer !!?? Grands Dieux non ! Dormir dans un lit Frey me sera suffisant pour cette nuit…Inutile de prolonger l’expérience avec une sieste… pensais-je. Mais au lieu de cela, je lui offris un sourire de circonstance et lui répondis :

Que vous êtes prévenante. Je vous remercie Lady Walda, mais je suis habituée aux longs trajets. Je suis régulièrement allée en visite chez la famille du côté de ma mère, les Mallister de Salvemer. Et le voyage est tout aussi long que depuis Bel Accueil jusqu’aux Jumeaux. Je ne serais pas contre me dégourdir un peu les jambes. Marchons, voulez-vous ? Montrez-moi donc ce fameux pont au-dessus de la Verfurque.

Je me levais et attendis qu’elle en fasse autant pour la suivre. Je vins me placer ensuite à sa droite, les mains jointes devant moi, contemplant les décorations environnantes et ceux que je croisais avec un air de profond dédain. Les Frey sont une maison aussi importante que les Vance, Liane. Une alliance avec cette famille est plus que légitime… avait martelé grand-père lorsque j’avais tenté de protester contre ce scandale qu’était ce projet de mariage. Comment avait-il pu y songer ?! Un seul pouvait m’être promis…Ser Brynden Nerbosc et pas un autre…encore moins un vulgaire Frey…

Nous marchions en silence à travers les couloirs puis nous passâmes une lourde porte de bois gardée par deux soldats portant la livrée Frey. Ils nous l’ouvrirent et nous voilà à l’air libre, sur le pont enjambant la Verfurque. Sentir l’air frais sur mon visage me fit un bien fou ! Le fait d’être dehors, de ne plus me sentir oppressée par les  murs sombres du château, eut quelques retombées positives sur mon humeur. Je tournais mon visage vers mon accompagnatrice et la regardait un instant. Bon…elle ne semble pas aussi sotte que la majorité des Frey. Laissons-lui une chance ; cela pourrait être divertissant ! Je lui demandais donc, de façon très directe :

Dîtes-moi, Lady Walda. Vous semblez avoir de l’esprit. Pourquoi pensez-vous que nous sommes ici ? Les Vance ne sont jamais venus aux Jumeaux, ni les Frey à Bel Accueil ou Atranta. Et pourtant, nous sommes là. Que vous a-t-on dit, sur mon père et sur moi ? Et je vous en prie, parlons franchement ; je déteste les non-dits.
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Liane Vance et Walda Lannister.



Un sourire pouvait tout changer. Lady Liane était une très belle femme même avec la moue boudeuse qu’elle arborait depuis son arrivée mais lorsqu’elle souriait elle était radieuse. Walda ne contemplait pas une telle beauté tous les jours, elle se sentait fascinée. Cela redoublait son envie de lui plaire et de lui être agréable. Lady Liane devait être habituée à un train de vie bien plus raffiné que celui des Jumeaux, Walda devait absolument déployer toutes ses cartes pour la satisfaire.
Comme elle l’avait supposé la demoiselle de Bel Accueil n’était pas intéressée par les détails architecturaux de la forteresse. Rien de surprenant très peu de gens s’y intéressaient. D’autant plus que les Jumeaux ne devaient pas être beaux comparés au château de Bel Accueil ou à la forteresse de Salvemer.

« Ho effectivement si vous avez l’habitude de voyager ce n’est pas un si court trajet qui peut vous fatiguer. Vous êtes restée assise bien longtemps dans un carrosse quoi de plus normal qu’une envie de marcher.» Elle aura dû y penser elle-même bien plus tôt. Hou quelle idiote elle pouvait faire ! « Je vous en prie suivez-moi, je me ferais une joie de vous montrer le pont. »

Heureusement qu’il existait ce fameux pont ! Il avait sauvé bien des discussions qui s’éternisaient ou des silences trop longs. Le joker à sortir de son jeu quand on avait épuisé toutes les cartes. « Ser Bidule avez-vous le pont ? C’est assurément une chose à voir. » « Lord Machinchose me ferez-vous l’honneur de m’accompagner sur le pont ? Il est très impressionnant vous savez. » « Lady Trucmuche laissez moi vous montrer la fierté de notre demeure : le pont. » Les Frey en étaient fiers, c’était leur source de revenus et le péage les rendaient riche, mais c’était aussi un excellent moyen de diversion. On ne pouvait refuser de voir le pont. Et lady Liane n’échapperait pas à la visite.

Après avoir fait signe aux domestiques de débarrasser la table, Walda se leva et se dirigea vers le pont, lady Liane à sa suite. Les quelques personnes qu’elles croisèrent effectuèrent une brève et maladroite révérence ou un signe de tête. Ils saluaient lady Liane bien sûr pas elle. Les Frey entre eux ne faisaient pas preuve de courtoisie ou de la politesse la plus élémentaire. Quant aux domestiques ils faisaient leur travail mais on ne pouvait pas dire qu’ils étaient respectueux, en tout cas pas avec les arrière-petits-enfants. Seul lord Frey avait le droit aux courbettes. Les hommes d’armes qui gardaient la lourde porte en bois donnant sur le pont imitèrent les autres gens de la maison. S’il y avait un invité ils devaient se tenir convenablement. Walda reconnu de visage les hommes qui montaient la garde ce jour. Ils étaient aimables, enfin disons pas désagréables. Pas comme ceux de la veille qui lui avaient ouvert la porte de mauvaise grâce comme si elle le dérangeait dans leur immobilité. Mais même si elle avait retrouvé les mêmes gardes que le jour précédent, ils n’auraient pas agi de la même manière car elle était avec une invitée.

« Voici donc le pont. C’est un peu notre fierté, vous l’aurez compris. » dit-elle avec un brin d’humour.

L’air était agréable, l’eau de la Verfuque rafraîchissait la demeure en été. Lady Liane se tourna vers elle pour lui poser une question qui la déstabilisa. Pourquoi les Vance étaient venus aux Jumeaux ? Et que lui avait-on dit à propos de ser Karyl et lady Liane ? Walda fut prise de panique, elle sentit le rouge s’emparer de ses joues et ses pensées s’entremêler. Elle n’en avait pas la moindre idée. On ne lui avait rien dit que lady Liane ne savait certainement déjà. Un possible projet de fiançailles mais cela lady Liane devait le savoir, elle n’avait rien de plus à lui apprendre. Du moins elle l’espérait. On n’aurait tout de même pas osé la faire venir sans lui dire pourquoi.

« Je … » commença-t-elle penaude en priant pour qu’elle ne soit pas celle qui lui apprendrait qu’elle allait peut-être faire partie de la famille. « L’une de mes tantes, lady Maegelle Frey a épousé un certain ser Dafyn Vance. Ils ont eu trois enfants. Elle est décédée désormais, morte en couches. Mon arrière-grand-père m’a dit qu’il y aurait peut-être un projet de fiançailles vous concernant. Renouveler une alliance avec un membre plus prestigieux. Vous êtes en seconde position dans la succession, ma maison gagnera en prestige si un Frey est l’époux de l’héritière de Bel Accueil. On ne m’a pas précisé avec qui, je suppose donc que n’importe quel homme de la famille est envisagé. Lord Frey m’a demandé de vous tenir compagnie durant votre visite. Et il m’a mis en garde au sujet de votre caractère difficile, ce sont ses mots. J’espère que je ne suis pas porteuse d’une nouvelle bouleversante. Vous étiez bien au courant que ma maison espère des fiançailles, n’est-ce pas ? »

Walda garda le silence quelques instants, le temps de laisser à lady Liane de digérer ce qu’elle venait de lui dire.
« Vous savez lady Liane, puisque vous m’avez demandé d’être franche, je peux vous le dire : les Frey ont l’habitude des refus. Ce n’est pas une maison prestigieuse et il y a bien meilleur parti pour une femme telle que vous. Même si je dois l’avouer je serais heureuse de vous avoir dans ma famille. »

Elle méritait tellement mieux que d’épouser un Frey. Une si jolie jeune femme. La plupart des Frey ressemblaient au patriarche qui était loin d’être un canon de beauté. Ce n’était pas de la méchanceté, juste un fait indéniable.


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Ouvrons les négociations
Flashback ° Feat. Walda

L’air était vivifiant sur le fameux pont des Jumeaux, la…fierté des Frey comme j’avais cru le comprendre, venant de la bouche de ma jeune accompagnatrice. Le vent soufflait par intermittence avec force, nous amenant des odeurs presque marines, comme si nous nous trouvions au bord de la mer…à Salvemer. Comme j’aimerais m’y trouver en cet instant. Discuter avec mon grand-oncle, Jason, et rire avec mes cousins éloignés, Patrek et Desmond. Mais au lieu de cela, je me retrouvais ici, sur ce pont, à attendre que mon père ait finit de s’entretenir avec le Tardif en compagnie d’une de ses innombrables petites-filles. Au moins celle-ci semble avoir quelque chose dans la tête… pensais-je, amère.

Ma question sembla cependant mettre à mal son esprit. Mon regard sombre fixé sur elle, attendant une réponse que je connaissais déjà mais dont je voulais entendre la version de la part d’une Frey, j’eus l’impression de l’avoir vitrifier sur place. Elle bégaya, mal à l’aise, au début, puis se lança franchement. Je me redressais et, les lèvres pincées, l’écoutais attentivement, même si parfois, je devais tendre l’oreille avec le bruit que faisait la Verfurque sous nos pieds. Visiblement, Walda Frey avait bien révisé ses leçons d’histoire et d’alliances au sein du Conflans, en parvenant à me ressortir un des cousins éloignés de père, Ser Dafyn Vance, que j’avais presque oublié tant ses visites chez nous étaient rarissimes. J’inspirais profondément, me retenant de lui répondre de suite et la laissais poursuivre, suite qui me fit lever les sourcils de surprise. Les Frey gagneraient en prestige à se voir unis à l’héritière de Bel Accueil Cela, s’en était certain, même si grand-père et père ne cessaient de me marteler, à chaque fois que je critiquais la Maison des Jumeaux, qu’ils ont une place aussi importante que la nôtre dans le Conflans… C’est une plaisanterie ?! Mieux encore, ma surprise redoubla d’amplitude lorsqu’elle m’avoua que le Tardif l’avait prévenu de mon mauvais caractère. Cette fois, je ne pus retenir un rire sarcastique, me retenant de commettre un crime en courant me jeter sur ce vieillard lubrique et en enserrant sa gorge maigre et ridée de mes doigts, plantant mes ongles dans sa chair. Je me mordis la langue pour ne pas prononcer tout haut mes envies soudaines de meurtre et jetais un regard noir sur la jeune fille blonde qui me faisait face. Celle-ci garda un instant le silence avant de reprendre et de tenir un discours qui eut au moins le bénéfice de calmer mes ardeurs meurtrières. Je la considérais un instant, songeuse :

Voyez-vous ça… dis-je, hautaine. Je laisse au moins à votre arrière-grand-père d’avoir bien choisi celle qui allait avoir la corvée de me tenir compagnie…Ni bâtarde, ni idiote, ni laideron. Mes félicitations à Lord Frey.

Je chassais d’un air exaspéré une mèche de devants mes yeux que le vent avait fait se libérer de ma coiffure avant de poursuivre :

Je vois que vous vous êtes bien renseignée sur moi et sur ma famille. Si tous les Frey pouvaient être tels que vous, peut-être considérerais-je cette maison avec moins d’animosité. Vous devez donc être l’exception qui confirme la règle, Lady Walda. Aussi je ne peux que vous remercier pour votre franchise à mon égard. Vous ne faîtes peut-être pas remonter les vôtres dans mn estime, mais vous vous placez au-dessus d’eux.

Je parlais d’une voix forte pour couvrir le bruit du fleuve ; je n’avais que faire que les gardes, dans notre dos, entendent mes propos. Apparemment, mon mauvais caractère était chose commune et connue ici. Autant donner raison aux rumeurs qui pouvaient bien circuler à mon sujet. Je fis deux pas vers Walda :

Ne craignez rien ; je ne cracherai pas mon venin sur vous, ni maintenant, ni à l’avenir lorsque mon père ou peu importe qui me demandera comment s’est passé mon séjour ici. Vous avez la présence d’esprit d’être une hôtesse de qualité à la compagnie agréable. Mais je dois être honnête envers vous à mon tour. Il serait injuste que je vous demande de l’être envers moi alors que je joue la carte de l’hypocrisie. Aussi agréable de compagnie fussiez-vous, je ne veux pas de vous comme sœur, ni d’un de vos frères ou cousins ou que sais-je encore comme époux. Sur ce point, je partage entièrement votre opinion ma Lady et tout à fait entre nous, je ferai ce qu’il faut pour que ce projet d’union n’est pas lieu…En revanche, si je ne peux vous accorder cette qualité de sœur qui vous aurait apparemment tant réjoui, je peux vous accorder mon respect et…qui sait…ma sympathie ? finis-je avec un léger sourire cette fois plus chaleureux que les autres que j’ai bien pu lui faire voir depuis mon arrivée ici.

Le bruit grinçant d’une porte qui s’ouvre dans mon dos et des pas s’approchant m’alertèrent et je me retournais pour faire face à un garde, qui nous signifiait de revenir dans la Grande Salle ; Lord Walder et Ser Karyl ayant terminé leur entretien. Contrainte et forcée, je le suivis, Lady Walda à ma droite. Une fois de retour dans cette même salle où nous étions arrivés, mon regard tomba directement sur le Tardif, qui se tenait, debout et vouté aux côtés de mon père, à l’allure noble et fier malgré son âge avancé. Si ce dernier me regarda avec fierté et amour, je ne pus que constater, écœurée, que le premier m’observait les yeux brillants de convoitise, l’esprit d’ores et déjà gagné par l’appât du gain que lui conférait cette union. Dieux que j’eus envie de l’écorcher sur place…à le voir ainsi me reluquer des pieds à la tête comme une pouliche prête pour la saillie. Mon père prit le premier la parole et s’adressa à mon accompagnatrice :

Lady Walda, je vous remercie pour votre accueil et votre agréable compagnie. Vous fûtes une hôtesse de grande qualité ; je ne l’oublierai pas. dit-il avec un aimable sourire avant de poursuivre, s’adressant cette fois au Vieux Frey : Lord Walder, je suis persuadé que nos deux familles ressortiront grandies de cette union à venir. J’ai grande hâte de l’annoncer à Lord Karl Vance. Je vous tiendrais informer de la date des fiançailles officielles dès que je me serai entretenu avec le Seigneur mon père. finit-il en s’inclinant légèrement devant le Tardif avant de se retourner vers Walda Frey : Nous faîtes-vous l’honneur de nous raccompagner, Lady Walda ? Nous prenons de suite la route du retour. Détournant mon visage de Walder Frey, je me tournais vers son arrière-petite-fille, attendant sa réponse et tachant de cacher ma joie à l’idée de partir vite d’ici…
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Ouvrons les négociations

Liane Vance et Walda Lannister.



Une plaisanterie largement répandue dans les Sept Couronnes disait que lord Walder Frey pouvait constituer une armée uniquement avec sa descendance. C'était à peine exagéré. Marier ses enfants, bien marier accessoirement, constituait un souci pour chaque chef de famille. Pour Walder Frey, rongé par l'ambition, c'était une obsession. Le nombre impressionnant de descendants à marier était pour lui une merveilleuse occasion de placer ses pions dans la grande majorité des maisons de Westeros. D'ailleurs prochainement il faudrait s'inquiéter de la consanguinité et le jeu d'alliances matrimoniales se verrait compliqué par un paramètre dont on se serait bien passé. Lady Liane deuxième dans l'ordre de succession constituait un choix judicieux et prestigieux.

La réponse de la jeune femme se fit cinglante. « Ni bâtarde, ni idiote, ni laideron. » Walda essaya de faire bonne figure pendant que la lady de Salvemer fulminait mais elle avait presque envie de pleurer. Cependant elle comprenait sa colère, n’ayant pas son mot à dire dans une décision qui allait changer sa vie. Le mariage était un, si ce n’était le seul, événement majeur dans l’existence d’une femme et elle devait se plier à la volonté de son chef de famille. Quand Walda mentionna son caractère difficile, d’après les mots de son arrière-grand-père, la jeune femme parut vexée mais Walda était persuadée qu'elle était tout à fait le genre de personne que l'on ne souhaitait pas mettre en colère. Elle l'imaginait parfaitement se disputer avec quelqu'un, son père peut-être, et lui jeter un de ses regards incendiaires qu'elle semblait maîtriser à la perfection. Walda n'était pas comme cela. On ne redoutait pas de la fâcher. La mettre en colère n'était pas aisée et c'était même devenu un jeu. Qui parviendrait à faire sortir de des gonds la douce Walda ?

« Quand on dit qu'une femme a mauvais caractère c'est souvent parce qu'elle n'est pas assez docile et qu'elle ose dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas. »

Si tous les Frey pouvaient être comme elle. Oui elle y avait souvent pensé, elle l'avait souhaité même mais les Frey étaient les Frey. Elle s'était souvent sentie à l'écart, rejetée même car elle n'était pas comme eux. C'était un reproche qu'on lui faisait mais pas Lady Liane, pour elle c'était un compliment. Être au-dessus d’eux, oui pourquoi pas après tout ? Elle les regardait de coin de l'œil, sans jamais vouloir s'approcher trop près de cette famille qu’elle n’appréciait pas, mais peut-être qu'elle devrait plus souvent les regarder de haut. En toute modestie, sans les dénigrer plus qu’il n’en fallait mais ressentir cette sensation d’être une intruse comme un atout et non une tare. Lady Liane ne voulait pas épouser un Frey et elle avait bien raison. Le seul Frey qui ferait un bon mari était son frère Steffon mais les deux ensemble ne ferait pas un heureux couple.

« Je recevrai avec plaisir votre respect et votre sympathie ma dame et j'espère que vous accepterez les miens en retour. » répondit-elle.

Il y avait dans le sourire de lady Liane autre chose que de la pure courtoisie, un peu de chaleur peut-être. Une « Comme elle était belle avec ce sourire ! » ne put-elle s’empêcher de penser. Tandis qu’elles discutaient un garde s’était approché pour leur annoncer que Lord Frey souhaitait les recevoir dans la grande salle. Les deux femmes s'exécutèrent. Son arrière-grand-père était juché sur sa chaire comme à son habitude, à côté de lui se tenait ser Karyl qui remercia Walda pour son accueil et son agréable compagnie. Il se félicita ensuite de l'union à venir entre leurs deux maisons, la date des fiançailles serait communiquée prochainement. Il demanda ensuite à Walda l'honneur de les raccompagner car il prenait la route du retour tout de suite. La jeune demoiselle demeura perplexe quelques instants, observant tour à tour ser Karyl et lord Frey. Mais comment ? Que cela signifie-t-il ? C'était réglé aussi vite, sans un mot de plus ? Ils allaient partir sans un mot de plus, sans dire qui avait été choisi ? Ne se souciait-on pas de la demoiselle en question ? Ils avaient discuté sans elle dans son dos et maintenant elle rentrait chez elle sans en savoir davantage, sans avoir son mot à dire ?

« Oui bien sûr avec plaisir ser Karyl. » bredouilla-t-elle. « Pardonnez ma curiosité mais puis-je savoir qui sera le fiancé de Lady Liane ?» ajouta-t-elle.

Son nom avait-il une quelconque importance pour que l’on n’ait même pas jugé bon de le mentionner ? Déjà ils se trouvaient dans la cour, carrosse avancé, prêt à partir. Walda effectua une révérence à l’attention de ser Karyl puis elle se pencha vers lady Liane pour lui souhaiter au revoir et elle glissa en murmurant :

« Lady vous avez dit que vous feriez tout ce qui était en votre pouvoir pour annuler cette union, si jamais je peux vous être d'une aide quelconque n'hésitez pas à me le faire savoir. »

Puis on referma la porte du carrosse. Au revoir lady Liane.



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