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[FB] Maladresse et nouvelle rencontre [FB feat. Edwyn Cendregué]

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Maladresse et nouvelle rencontre

An 297 - Lune 12 - Semaine 4



Feat. Edwyn Cendregué


Nous étions sur la route vers Hautjardin lorsque la faim se fit sentir dans nos estomacs. Après une rapide halte près d’un ruisseau pour faire boire nos chevaux, nous constatâmes qu’il nous restait que peu de provisions jusqu’à Hautjardin. Il nous faudrait nous arrêter dans un village pour nous restaurer et acheter de quoi nous sustenter pour le reste du voyage jusqu’à la capitale du Bief. Ellery consulta la carte du Bief prêté par Roland, son grand-frère, l’aîné de la fratrie des Vance d’Atranta, et trouva un petit village non loin de notre position et sur la route vers le fief des Tyrell. Nous nous mîmes à nouveau en selle et reprîmes la route, Ellery à notre tête pour nous indiquer le chemin à suivre.

Après plus d’une heure de chevauchée, nous arrivâmes dans un charmant village non loin d’une forêt. Le terrain, quelque peu vallonné, était parcouru de ce même ruisseau dans lequel nos chevaux s’étaient abreuvés une heure plus tôt. Si nous trouvâmes très vite la place du marché, nous dûmes demander à un habitant du village où se trouvait l’auberge. Celle-ci était située plus en retrait des habitations, sur la route près de la forêt. Après avoir mis pied à terre et donné les brides de nos montures aux garçons d’écurie, je suivis Hugo et Ellery à l’intérieur de l’auberge.

La salle commune était agréable et quoique assez peuplée. L’aubergiste vint à nous et nous indiqua une table pour quatre personnes à l’extérieur, sous un auvent ombragé naturellement par du lierre. Il faisait beau et soleil réchauffait agréablement la terre, aussi nous décidâmes de déjeuner dehors. Avant de m’attabler, je demandais où pouvais-je me laver les mains. L’aubergiste m’indiqua les lieux d’aisance pour dames et je m’y rendis, ignorant hautainement les regards curieux de certains hommes sur moi.

Quand j’eus terminée, je voulus retourner vers la terrasse où mes cousins m’y attendaient mais je ne pris pas garde à la petite marche qui séparait la plus grande partie de la salle commune au reste de la salle qui menait vers l’extérieur de l’auberge et sa terrasse. Je manquais de tomber et me rattrapais à la première chose qui se trouvait à portée de main…en l’occurrence l’épaule d’un homme que je ne voyais que de dos. Dans ma maladresse, je lui fis renverser sa boisson sur lui et par terre.

Toutes mes excuses Ser, je n’avais pas vu cette…

Je me retournais vers la marche en question et croisais les regards et sourires moqueurs d’une table de deux voyageurs, une chope de bière dans leur main. Je me redressais de toute ma stature et leur lança un tel regard haineux que leur air narquois disparut de leur visage. Ils prirent leur bière, se levèrent et allèrent la finir à l’extérieur, du côté de la route et non de la terrasse où je me rendais. Je me retournais donc vers l’homme que j’avais bousculé. Il s’était entretemps retourné et son visage, comme son apparence, me laissèrent sans voix. Un mélange de surprise, de curiosité et d’incrédulité dut se lire sur mon visage. Je le regardais avec de grands yeux ; je n’avais encore jamais vu un homme pareil. Il ne devait certainement pas être de la région ! Je me resaisis, me raclais la gorge et lui offris mon plus beau et enjôleur sourire avant de le saluer, accompagnant celui-ci d’une révérence :

Lady Liane Vance, de Bel Accueil. A qui ai-je l’honneur ?

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Maladresse et nouvelle rencontre

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Liane Vance & Edwyn Cendregué

Dans l'une des nombreuses auberges du Bief, l'indécent saltimbanque faisait son numéro. Une lyre à la main, une coupe de vin dans l'autre, l'homme aux yeux bleus qui semblaient venir d'un autre monde chantait, sa voix pourtant mélodieuse peinant à se faire entendre au dessus du doux fracas provoqué par les chants des autres. Il déambulait entre les tables pour accompagner ces tonitruements. L'air se termina dans un grand écla de rire de sa part, ponctué par les applaudissements de ces gens qui avaient apprécié ce spectacle, la ronde carnavalesque et chantante des fous de ce monde.

Au bout de quelques minutes, l'auberge avait retrouvé un calme relatif, les convives s'étaient rassis pour reprendre leurs échanges, d'autes semblaient faire leur entrée dans les lieux, et plus personne ne se souciait du saltimbanque, à l'exception peut-être du tavernier qui lui servit du vin dans la coupe que ce dernier n'avait pas lâché. Edwyn Cendregué adressa un large sourire à l'aubergiste avant de reposer sa lyre avec toute la délicatesse du monde auprès des affaires, buvant une rapide lampée avant de s'éloigner avec l'air manifeste de vouloir profiter du soleil qui caressait les terres Bieffoises.

Cette vie n'était sans doute pas celle que ses parents avaient espéré pour lui. Edwyn était même parfaitement certain du contraire. Pourtant, la liberté et l'indépendance de la route avaient un doux plaisant sur sa langue. Nul doute que bientôt, il quitterait le Bief pour découvrir d'autres routes, d'autres paysages, et vivre quelques autres des mille existences qui s'ouvraient à lui sur le chemin. Pour l'instant, il se plaisait encore sur les terres qui l'avaient vu naître, mais il connaissait la douce musique de la trompette d'or de la trahison, et bientôt quitterait-il le Bief, pour peut-être ne jamais y retourner.

Quoi qu'il en soit, il n'eut pas le temps d'atteindre la terasse qu'il sentit une main et un poids prendre lourdement appui sur son épaule, ce qui eut pour conséquence de le déstabiliser fortement. Edwyn parvint néanmoins à rester debout et à ne pas entraîner l'inconnu dans une chute, cependant il ne put sauver sa coupe de vin, qui se déversa sur le sol ainsi que sur sa chemise blanche comme autant de tâches de sang.

Une fois parvenu à retrouver son équilibre, le Bieffois se redressa avec un regard vaguement désorienté, avant de se retourner vers la cause de cet incident, qui se trouva être une Dame, de dos, manifestement en train d'effrayer par son seul regard deux convives moqueurs qui s'éloignèrent pour échapper à son courroux.
Ce n'est qu'après cela que leurs regards se croisèrent enfin, et il ne fallut pas beaucoup d'efforts à Edwyn pour lire la surprise et l'étonnement sur le visage de l'inconnue qui détaillait ses propres traits. Il avait l'habitude de ce genre de réaction, aussi n'en prit-il pas ombrage. D'ailleurs, la surprise sur le visage de son interlocutrice se mua bien vite en un doux sourire, et elle fit la révérence avant de se présenter comme Lady Liane Vance de Bel-Accueil. Il s'agissait d'une maison du Bief, si la mémoire du presque mestre ne lui faisait pas défaut, et l'élégance ainsi que les bonnes manières de la jeune femme ne put qu'inciter le Bieffois à répondre de même. Il s'inclina donc devant Lady Vance, sans se soucier plus avant de sa chemise toujours ruinée par le vin, avant de se présenter à son tour:

-Il n'y a pas de mal, ma Dame. Je suis Edwyn de la maison Cendregué, enchanté de faire votre connaissance.

Que faisait une Conflanaise dans le Bief? Etait-ce un simple voyage d'agrément, une visite diplomatique à Hautjardin peut-être? Une seule chose était certaine pour le métisse, l'aura et le charisme que dégageait cette femme étaient des plus remarquables.

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An 297 - Lune 12 - Semaine 4



Edwyn & Liane


Quel étrange personnage que cet Edwyn… Je n’avais encore jamais posé les yeux sur pareil visage et apparence. Il ne devait pas passer inaperçu ; un physique pareil, ça n’était vraiment pas chose courante ! Je fis un pas en arrière et l’observais des pieds à la tête. Il avait l’allure d’un artiste plus que d’un chevalier comme son nom me le laissait entendre. Les Cendregué étaient une noble famille du Bief mais je ne savais pas que leur fils soit si…typé. Il ne devait tenir ses traits si distinctifs des terres au-delà du Détroit que de sa mère… Ma curieuse observation de cet homme me fit constater avec effroi que ma chute l’avait tâché du rouge vif du vin qu’il buvait avant ma brusque intervention. A présent, son verre était vide et son contenu répandu sur le sol et sur sa chemise blanche. Ma surprise et ma curiosité laissèrent la place à la gêne et je me confondis en excuse :

Par les Septs, Ser Edwyn, que je suis confuse ! Ma maladresse vous a coûté le blanc immaculé de votre chemise…et votre boisson de surcroît.

Je lissais les plis de ma robe, tenant mes gants dans une main. Mes yeux allaient du sol à sa chemise, en passant par son visage, étrange certes mais qui dégageait quelque chose de plus, que je ne parvenais pas à identifier…et qui attisait toujours plus ma curiosité, d’autant plus que mon regard tomba sur sa lyre, qu’il tenait dans son autre main. Je me raclais la gorge :

Votre lyre semble avoir été épargnée toutefois !, dis-je ponctuant ma remarque d’un petit rire gêné.

Que venait donc faire un Cendregué dans une auberge, avec un instrument de musique ? Se pourrait-il qu’il soit lui aussi sur les chemins d’un quelconque voyage, comme moi ? Mon regard brun s’arrêta un instant sur le sien, bleu. Des traits si différents, des yeux bleus, un nom important et pourtant pas de Ser Edwyn lorsqu’il s’est présenté à moi. Aurait-il honte de son statut ? Ou peut-être n’est-il même pas chevalier ? Que de questions qu’il me fallait tirer au clair à présent, et je ne voyais qu’un seul moyen d’y parvenir…tout en essayant de me faire pardonner mon geste de maladresse :

Et bien Edwyn de la maison Cendregué, vous êtes bien bon de ne point me tenir rigueur de ce malencontreux accident, qui pourtant vous a coûté votre chemise et votre vin. Permettez-moi de me faire pardonner en vous invitant à ma table. Je déjeune sur la terrasse avec mes cousins ; vous nous honoreriez en étant des nôtres. dis-je en lui souriant.

DRACARYS 2018, gif par tumblr

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Maladresse et nouvelle rencontre

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Liane Vance & Edwyn Cendregué

La jeune femme, qui semblait pourtant briller de manière générale par son assurance et sa prestance -cela ne pouvait que sauter aux yeux d'Edwyn, lui-même si sensible à ce genre de choses-, afficha de la gêne en se rendant compte des dégâts que sa maladresse passagère avait pu causer. Pourtant, le Bieffois n'était en toute honnêteté pas du tout dérangé par cette chemise fichue. Certes, comme le noble décadent qu'il était, il nourissait une passion sans borne pourles belles étoffes et les coupes qui mettent les corps en valeur, cependant sa vie sur la route avait quelque peu relativisé cepéché auquel il s'adonnait pourtant avec ferveur dans le passé. De toute façon, cette chemise n'était certainement pas la plus belle qu'il avait pu porter, et cette tâche rouge sang était sans doute le meilleur destin qu'il pouvait lui arriver.

C'est donc sans arrière pensée aucune que le Bieffois souriait à son interlocutrice du Conflans, sans véritablement se soucier du caractère incongru de ce vêtement tâché. Si son étrange visage le séparait en général des foules dans lesquelles il avait pourtant l'habitude de se mouvoir, cette chemise couleur vin au contraire, le rendait plus banal que jamais dans une taverne où tout le monde se bouscule et se hèle sans aucun soucis du protocole ou des règles.

-Je vous assure, ma Lady, que le plaisir de votre compagnie vaut mille fois une pauvre chemise comme celle-ci. Je vous en prie, rassérénez-vous.

Il lui adressa en sus son sourire enjôleur, celui dans lequel l'insolante nonchalante le dispute à une élégance à peine calculée. Celui-ci s'élargit infimement quand la Dame de la maison Vance remarqua sa lyre qui, effectivement, n'avait pas reçu une goutte au moment de la maladresse.

Les présentations furent échangées en bonne et due forme, et Edwyn ne manqua pas de remarquer l'éclair de surprise qui passa dans les yeux de son interlocutrice quand il évoqua pour lui-même le nom de Cendregué. C'était une chose à laquelle il était habitué, avec le visage qui était le sien on s'attendait en général à un nom exotique parfumé aux confins d'Essos. Porter un nom, certes prestigieux mais finalement banal, avec ces yeux et ces traits, c'était finalement, et non sans un certain paraoxe, lui ajouter plus de mystère encore.

Cependant Lady Liane Vance pouvait elle également se targuer d'une élégance à toute épreuve, et rien dans ses caractéristiques physiques n'était exotique, la régularité de ses traits et la lueur joueuse dans ses yeux à peine dissimulée par sa gêne manifeste attisait la curiorisité du métisse, qui ne comptait certainement pas la laisser seulement tourner les talons et s'évanouir dans la foule de la taverne.

Heureusement, telle ne semblait pas être l'intention de la Dame, puisqu'en réparation pour sa maladresse elle lui proposa de bien vouloir partager sa table, en la compagnie de ceux avec qui elle voyageait. Edwyn fit mine de réfléchir pendant une poignée de seconde avant de répondre, sans s'être départi de sa mine enjôleuse.

-C'est trop d'honneur que vous me faites, ma Lady. Mais soit, ce sera un plaisir pour moi.

Il ne se fit donc pas prier et suivit Lady Vance jusqu'à la table, où effectivement l'attendaient les compagnons de route précédemment cités. Edwyn les salua d'un rapide signe de tête avant de prendre place face à son interlocutrice, autrement plus intéressante. Il posa la lyre à côté de lui, juste assez éloignée pour qu'elle ne la gêne pas avec d'éventuels mouvements mais bien assez près pour s'en saisir au moindre geste.

-Et bien, Lady Vance, puis-je vous demander ce qu'une grande Dame du Conflans telle que vous fais dans cette modeste auberge du Bief que vous honorez de votre présence?

La curiosité était visible dans les yeux bleu glace d'Edwynet dans ce sourire toujours aussi charmeur que sincèrement amusé. Tous deux faisaient tâche dans cette taverne, et si la raison en était pour lui assez claire, le métisse voulait savoir de quoi il en retournait concernant la Dame de la maison Vance.

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An 297 - Lune 12 - Semaine 4 ° Feat. Edwyn

Mais me voilà avec un véritable charmeur… ! pensais-je alors que je goûtais, non sans les apprécier à leur juste valeur, les compliments de cet homme hors du commun. Je n’avais encore jamais vu pareil visage. Mes lectures m’ont amené à voyager parfois loin de l’autre côté du Détroit, mais là s’arrêtaient mes expéditions. Elles n’étaient que purement fictives et jamais n’aurais-je imaginé rencontré une personne qui avait en elle les cultures de Westeros et d’Essos. En tout cas, je devais reconnaître que le mélange donné par cette rencontre devait faire tourner plus d’une tête sur son passage. Nul doute en tout cas que certaines femmes devaient être réceptives à son charme. Si ce n’était pas mon cas, j’admettais que ses manières et sa façon de parler étaient réellement à mon goût. Je répondis donc à cette gentille attention par un sourire ainsi qu’une petite révérence. Ce sourire s’élargit d’autant plus lorsqu’il accepta mon invitation. Je n’avais pas pensé aux réactions que pourraient bien avoir Hugo et Ellery face à cette quatrième personne que j’allais leur imposer. Peu importe, nous verrons bien…

Merveilleux ! Par ici, Ser. dis-je en ouvrant le chemin vers la terrasse où Hugo et Ellery Vance étaient déjà attablés, grignotant chacun un petit morceau de pain aux noix. A ma vue, ils se levèrent et je vis sur leurs visages la même expression de surprise qui dut être la mienne quelques instants plus tôt, lorsque mon regard tomba sur Edwyn. Je rejoignis Hugo et fis les présentations :

Hugo, Ellery, je vous présente Ser Edwyn de la Maison Cendregué. J’ai eu la maladresse de lui faire renverser son verre de vin sur sa chemise. Aussi pour me faire pardonner l’ai-je invité à déjeuner avec nous. Ser Edwyn, voici mes accompagnateurs et cousins, Ser Hugo et Ser Ellery Vance d’Atranta, second et troisième fils de Lord Norbert.

Hugo adressa un signe de tête assez raide à l’attention de notre invité. En revanche, Ellery, plus jeune, semblait rempli de curiosité pour le Cendregué et son salut s’en ressentit, chaleureux et souriant. Je pris place aux côtés d’Hugo, Edwyn alla s’asseoir en face de moi, aux côtés d’Ellery, qui ne manqua pas de voir la lyre mais qui n’en souffla mot. Je demandais rapidement à Hugo ce qu’il y avait au menu et m’informa que du poisson frais, péchés du jour dans la Mander, ainsi que des légumes, étaient en cuisson pour nous. A mon tour, je pris un morceau de pain et me laissais servir de vin tandis qu’Edwyn me questionnait sur notre présence ici. Hugo parut exacerbé par toutes ses flatteries mais pour ma part, moi qui aimais tant être complimentée, c’est avec un grand sourire que j’accueillis son intérêt à mon égard et lui répondis :

Et bien voilà plus d’une année maintenant que nous avons le privilège de sillonner cette merveilleuse région en quête de découverte et d’échange. Le Conflans est une belle région, quoi qu’en disent ses réfractaires, qui n’y voient qu’une région grise, humide, pauvre et dangereuse. Pour les humeurs du ciel, malheureusement nous n’y pouvons rien mais la région a changé, en bien ! J’ai donc eu la permission du Seigneur mon père, Lord Karl Vance et de mon père, Ser Karyl, de partir explorer cette région afin d’y créer de nouveaux liens entre nos familles et nos régions. Nous avons déjà rencontré les Fossovoie, Rowan et Redwyne. Que de gens charmants, bienveillants et hospitaliers !! A présent nous voilà en route pour Hautjardin, dans l’espoir de pouvoir échanger un tant soit peu avec Lord Mace pourquoi pas. Ou même Lady Olenna !

Je brûlais de rencontrer cette femme si…piquante ! Je bus une gorgée de vin - trop sec à mon goût, j’en fis une petite grimace - reposais ma coupe et le questionnais à mon tour :

Cendregué…Est-ce loin d’ici ? Peut-être pourriez-vous nous en indiquer le chemin…ou mieux encore, nous y escorter, si votre fief se trouve sur la route vers Hautjardin…
(c) sweet.lips
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Liane Vance & Edwyn Cendregué

C'était un étrange jeu qui était en train de s'installer, de manière aussi claire qu'insidieuse, entre le Bieffois et la Conflanaise. Comme s'ils avaient tous deux consciences des rôles qui étaient censés être les leurs -la vertueuse Dame et le preux Chevalier- et refusaient pourtant de s'y plier. Alors il y avait comme un défi larvé dans la moindre de leur parole, dans leurs sourires et dans leur gestuelle, un défi qui semblait vouloir dire Alors?

Edwyn suivit donc avec curiosité la Dame de Bel-Accueil qui l'entraînait vers une table déjà occupée. Les présentations furent rapides et bien faites, et le Bieffois inclina poliment de la tête face aux deux chevaliers présents, son attention se reportant bien vite cependant sur sa première interlocutrice quand bien même il remarqua le plus grand enthousiasme du plus jeune.

-Enchanté. Ser Ellery, vous portez le même nom qu'une personne très chère à mon coeur.

En effet, Ellery était également le nom de sa jeune soeur, cette intelligente et douce demoiselle qui demeurait à jamais la plus belle famille qu'il ai jamais eu, cette jeune soeur qu'il regrettait chaque jour d'avoir quitté et pour qui il fustigeait son égoïsme. Bien sûr, il ne dit rien de tout cela au chevalier homonyme et se contenta de lui sourire aimablement.

Le décadent voyageur s'intéressa de nouveau complètement au parole de cette nouvelle rencontre qui lui faisait le récit de son voyage qui déjà pouvait se targuer d'avoir été bien long, à sillonner les routes du Bief et à en rencontrer les différentes familles. Elle espérait également rencontrer la Reine des Epines, Lady Olenna Tyrell. Edwyn pouvait parfaitement le comprendre. Lui-même la connaissait bien, pour avoir quasiment grandi à Hautjardin auprès du jeune Ser Willos, quand bien même elle ne lui avait jamais montré que du mépris pour la décadence qu'elle sentait déjà chez lui, et il comprenait l'admiration qu'avait le monde pour la Reine des Epines.

-Et bien, nul doute que vous avez rencontré nombre de gens passionnant, vu toute la beauté des paysages du Bief, ma Lady.

Il lui adressa un autre des sourires enjôleurs dont il avait le secret. Une noble, comme lui, une voyageuse, comme lui. Certes, rien dans son discours ne laissait penser qu'elle passerait sur les routes, elle avait même spécifié avoir l'autorisation pleine en entière des siens pour entreprendre ce voyage, néanmoins les similitudes que le métisse voulait voir entre cette fascinante Lady et lui-même demeuraient flagrantes -du moins à ses yeux.

-Et bien, Cendregué est un fief magnifique, un château de pierres blanches entouré de champs de fleurs à perte de vue. Mais si vous souhaitez rencontrer mon père, Lord Androw, il est tout à fait probable que vous ayez l'occasion de faire sa connaissance en vous rendant à Hautjardin. En effet, c'est un fidèle de notre suzerain, Lord Mace, et il se rend souvent là-bas lui prodiguer son soutien.

Et Edwyn, par une élégante esquive, venait d'occuler la possibilité de les escorter lui-même jusqu'à Cendregué. Pas que la visite ne valait pas le coup d'oeil, certainement pas, cependant il n'avait pas la moindre envie de se confronter à sa famille et jugement d'indignité et d'infâmie qui ne manquerait pas de s'abattre sur lui, le déccadent qui avait abandonné les siens et les responsabilités intrinsèques à sa noble naissance pour courir les routes tel un mendiant.

-Il s'avère que je suis moi aussi un voyageur, Lady Vance. J'ai passé également de longues lunes à parcourir les routes du Bief pour connaître mieux que moi-même ma région natale, et j'envisage bientôt de la quitter pour partir à la découverte de nouveaux horizons.

Edwyn porta aux lèvres sa coupe de vin, sans cesser pour autant de regarder Lady Vance. Elle l'intriguait, la chose était certaine, mais il n'était pas encore parvenu à comprendre pourquoi, quel était le millionième de dissemblable qui la rendait spéciale.

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An 297 - Lune 12 - Semaine 4 ° Feat. Edwyn

Je crois que Hugo ne goûtait à la présence de notre invité inattendu. Ellery avait souri et incliné poliment la tête au salut d’Edwyn ainsi qu’à son commentaire sur son prénom, sans pour autant pousser la curiosité jusqu’à demander qui était cette personne (la question cependant me brûlait les lèvres !). Mais le pire, était Hugo, qui le regardait comme un être suspicieux dont il convient de se méfier. Il se plongea dans la contemplation de sa coupe de vin et garda le silence, accordant tout juste un signe de tête en guise de salut pour notre invité.

J’étais cependant bien trop obnubilée par le discours d’Edwyn. J’aimais tout particulièrement la façon qu’il avait de s’exprimer. Je n’avais encore jamais vu une telle grâce chez un homme et en même temps, paradoxalement, quelque chose de masculin se dégageait de lui. Cet homme est réellement une énigme à lui seul ! pensais-je. Attendant notre déjeuner, j’écoutais donc notre invité parler du fief de Cendregué, un endroit qui semblait d’une réelle beauté.

Des fleurs ! Nous en avons quelques-unes qui poussent chez nous et que l’on ne trouve que dans notre région. Mais elles n’ont rien de comparable avec les fleurs du Bief. Quel dommage que je ne puis en ramener à Dame ma mère et à mes sœurs…

Je bus une petite gorgée de vin avant de poursuivre : Nous essayerons donc de passer à Cendregué sur vos conseils et je ne manquerai pas de demander après votre père à Hautjardin. Si Lord Androw s’y trouve, ce serait un plaisir et un honneur d’échanger avec lui. Car c’est après tout aussi la raison de notre présence dans le Bief ; nous ouvrir plus avant sur le reste du royaume et créer de nouvelles alliances et amitiés.

Deux servantes arrivèrent soudain les bras chargés de plats fumants ; de la viande rôtie, des pommes de terres, de la salade, du pain chaud, des noix… Il y en avait suffisamment pour nous quatre. Hugo me servit et en me rendant mon assiette, il se pencha pour me murmurer :

Je n’aime pas cet homme. Ses manières ne me plaisent guère…

Pourquoi ? lui répondis-je sur le même ton. Parce qu’il me fait du charme ?

Entre autres oui…

Tsss…Hugo je doute qu’Edwyn me veuille le moindre mal… Cesse de t’en faire et montre-lui un peu plus de respect, je te prie. rajoutais-je, sur le ton du reproche. Il se servit à son tour, marmonnant des choses incompréhensibles et lançant un coup d’œil douteux sur Edwyn avant de se jeter sur son assiette.

Nous en apprîmes ensuite plus sur les raisons de sa présence ici. Tout fils du Seigneur de Cendregué, Edwyn semblait aimer à parcourir les routes du Bief et envisageait même de les quitter pour découvrir de nouvelles terres. Je sautais donc sur l’occasion :

Oh vous DEVEZ alors absolument passer à Bel Accueil ! Vous n’aurez qu’à dire que vous venez de ma part et vous serez accueilli comme jamais vous ne l’aurez été auparavant ! Après tout, telle chose se lit également dans le nom-même du domaine de mon grand-père, Lord Karl Vance, dont je suis amenée à en hériter après lui et mon père, Ser Karyl. Je leur mentionnerais votre nom dans mon prochain corbeau si vous le désirez.

Et Atranta aussi ! renchérit Ellery. Nous sommes situés juste en face de nos cousines de Bel Accueil, sur l’autre rive de la Néra. Un simple pont nous sépare. Atranta ne bénéficie certes pas d’un nom aussi significatif que Bel Accueil, mais vous y verrez que l’accueil est tout aussi bon ! Lord Norbert, notre père, sera certainement ravi d’entendre vos récits de voyage, lui qui ne peut plus voyager en raison de sa vue, qu’il perd un peu plus chaque jour…

J’étais autant triste qu’eux pour Lord Norbert Vance, d’autant plus que rien ne pouvait visiblement le soigner de ce mal. Je tendis la main vers mon cousin et la lui serrais pendant un instant. Je compatissais à ses angoisses concernant son père ; je n’aurais pas aimé que mon cher père souffre du même mal. Je tenais tant à lui. Je quittais sa main et coupais un morceau de viande en demandant à Edwyn Cendregué :

Et bien, que dîtes-vous de cette double-invitation, cher Edwyn ?
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Liane Vance & Edwyn Cendregué

Edwyn n'était pas un grand connaisseur de la nature humaine, en ce qu'il était d'un certain égocentrisme, néanmoins sa sensibilité à fleur de peau lui permettait de percevoir ce qu'on cherchait souvent à lui cacher. En l'occurrence, il pouvait sentir l'intérêt apparemment sincère de la Dame de Bel-Accueil pour sa personne -ce qui le flattait et l'amusait-, mais également la certaine hostilité des autres membres de la tablée à son encontre. Le Bieffois faisait celui insensible ou indifférent à cette atmosphère, néanmoins ce serait une erreur de la part des Conflanais de penser qu'il n'en avait pas conscience. C'était même quelque chose auquel il était confronté relativement souvent. Edwyn savait être pour beaucoup une forme d'abomination sociale haïe des Sept eux-mêmes, le noble qui rejetait les droits et les devoirs de sa naissance pour vivre dans la décadence.

Pourtant, Edwyn n'avait jamais montré le moindre doute quand à la véracité et au bien-fondé de son mode de vie, même quand sa propre famille le considérait avec horreur et colère. Il avait été un enfant sûr de lui, ne répondant à la fureur paternelle qu'avec de la douceur et de l'indifférence. Alors ce ne serait pas deux chevaliers du Conflans qui parviendraient à lui faire émettre le moindre doute. Et puis, la Dame de Bel-Acceuil semblait autrement plus intéressante que ses compagnons, qu'importe qu'ils arborent le même prénom qu'une personne chère à son coeur.

Lady Liane Vance sembla enthousiasme en entendant sa description du fief de sa naissance. Il était vrai que Cendregué pouvait passer pour l'un des plus beaux châteaux du Bief, et même l'apatride Edwyn ne pouvait s'empêcher de sentir son coeur se gonfler légèrement de fierté en entendant sa belle interlocutrice apprécier la beauté des lieux.

-Le Seigneur mon père cherche justement d'illustres maisons avec lesquelles nouer des alliances. Si vousrendez visite à Cendregué avec cette volonté, vous ne serez pas reçu comme de simples hôtes, mais bel et bien comme des amis, mes Seigneurs et Dame.

D'aucun pourrait dire que pour un homme aussi indifférent à la politique et aux jeux d'alliance lancés par Lord Androw, il en faisait tout de même la promotion aux voyageurs dont il faisait la rencontre sur la route.

Les repas arrivèrent alors sur la table, et Edwyn fit semblant de ne pas voir le dénommé Hugo se pencher vers Lady Liane pour lui parler. Il n'avait bien sûr pas l'ouïe assez fine pour comprendre ce qui se disait, cependant il n'en était nul besoin. L'attitude générale de Ser Hugo à son encontre était suffisamment claire. Néanmoins le Bieffois tourna la tête vers la tavernière qui les servait pour lui adresser un sourire plutôt que de se soucier plus avant de cela.

C'est alors que Liane et Ellery lui firent à leur tour la descrption de leurs deux fiefs, Bel-Accueil et Atranta. Edwyn souriait à leur entousiasme et à la gentillesse de cette invitation.

-Et bien, je ne m'y attendais pas, mais je vous remercie pour votre amabilité. Je ne manquerai pas, à ma prochaine visite dans le Conflans, de passer par Bel-Accueil et Atranta. Ser Ellery, je ne manquerai pas de prier les Sept pour la santé de Lord Norbert.

Malgré la légéreté apparente du personnage, Edwyn avait prononcé cette phrase avec le plus grand sérieux et une sincérité sans faille. Après tout, même les fous décadents pouvaient conserver leur foi en les Sept qui ne font qu'Un. De plus, Lady Liane et Ser Ellery semblaient véritablement touchés par l'état de santé de Lord Norbert Vance, et Edwyn n'avait pas oublié ce moment de sa jeunesse dans lequel il avait vécu chez les septons, avec l'idée d'en devenir un à son tour. Ce n'était alors pas le manque de foi qui l'en avait fait fuir, mais au contraire le manque de foi et le cynisme de ses pairs.

-Nul doute que je répondrai bientôt à cette invitation, Lady Liane. Comment pourrais-je me priver du plaisir de votre compagnie?

Edwyn adressa un autre sourire enjôleur à la belle Conflanaise. Aussi bien pour s'amuser que pour être aimable il laissait sous-entendre son intérêt à Lady Liane Vance. Après tout, il maîtrisait les attitudes courtoises et le langage galant des nobles amoureux, et il souriait intérieurement de jouer à ce jeu avec la belle Dame qui semblait accepter ce doux duel. Et qu'importe que cela fasse froncer les sourcils à ses chaperons.

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Maladresse et nouvelle rencontre
An 297 - Lune 12 - Semaine 4 ° Feat. Edwyn

Le repas suivait agréablement son cours. Nous étions presque tous de bonne humeur, sauf Hugo qui fixait d’un air noir son assiette ou le fond de sa coupe de vin, évitant ainsi de se joindre le plus possible à une conversation et une compagnie qu’il ne voulait pas. La mention de grand-oncle Norbert assombrit malgré tout notre bonne humeur, à Ellery ainsi qu’à moi. Mais les mots d’Edwyn furent si aimables et sincères que j’en fus émue et touchée. Je portais une main sur ma gorge et le remerciait à demi-voix :

C’est très aimable à vous, Ser Edwyn.

Ellery acquiesça de la tête et offrit un sourire amical à notre invité mais s’en fut trop pour Hugo, qui se leva, aussi raide qu’un manche à balai et le visage fermé :

Excusez-moi articula-t-il entre ses dents serrés.

Nous le regardâmes se lever et partir vers les écuries. A mon tour, je m’excusais auprès d’Edwyn et d’Ellery et me hâtais à la suite d’Hugo. Aux écuries, je le trouvais en train de donner des ordres aux garçons d’écurie de seller nos montures.

Nous partons ? Déjà ? m’enquis-je.

Nous avons encore de la route jusqu’à Hautjardin…Et de plus, si je reste une minute de plus en face de cet…ce…saltimbanque, je crois que je vais commettre un crime.

Je levais les sourcils et mis mes mains sur mes hanches : Bon…Je reconnais qu’il sait jouer avec les mots, les sourires et son charme. Ça, je te l’accorde, mais tu as été d’une froideur avec lui ! Dès le départ ! Je ne te savais pas silunatique, cousin… dis-je sur le ton du reproche. J’eus l’impression qu’il allait se vitrifier sur place.

Lunatique ?! Pardonnes-moi de me montrer prudent, cousine…Nous sommes loin de chez nous sur une terre qui nous est étrangère…Ses manières sont beaucoup trop familières et tes humeurs de femme se laissent berner par ses regards et ses sourires mielleux…

Le sang de la colère me monta aux joues : Oh oui…mes humeurs de femme. C’est vrai qu’après tout, c’est là tout ce que je suis n’est-ce pas ? Cousin, je t’aime tu le sais mais laisse-moi te rappeler que c’est à cause de comportements comme le tiens que nous autres, les Vance, n’avions jusqu’à ce voyage aucune relation en-dehors du Conflans ! Ce voyage n’est pas un loisir ni un divertissement. Ne crois-tu pas que le confort de Bel Accueil me manque ? Si nous sommes ici, c’est avant tout pour nous faire de nouvelles relations et Ser Edwyn tout comme son père, en feront partie, que tu le veuilles ou non. Maintenant, tu désires partir ; soit, nous partirons. Je t’excuserai auprès de notre invité… Je me détournais de lui et repartais sur la terrasse. Quelle mouche l’avait donc piqué ?! En arrivant près de notre table, je plaquais mon plus beau sourire sur mon visage :

Navrée d’avoir dû vous laisser quelques instants, mais nous devons partir si nous voulons atteindre Hautjardin avant la nuit. dis-je en lançant un léger coup d’œil à Ellery, qui se leva à son tour de table. Je repris à l’attention d’Edwyn Cendregué : J’ai été plus que ravie de faire votre connaissance, Ser Edwyn, et remercie ma maladresse de m’avoir permis de vous rencontrer. Je ne manquerai pas de demander après votre père à Hautjardin, si vous dîtes que lui aussi, est à la recherche de nouvelles connaissances.

Je fis le tour de la table pour me placer à sa hauteur :

J’espère que vous pardonnerez son comportement quelque peu sanguin à mon cousin, Ser Hugo… Mais quoi qu’il en soit, ma proposition d’invitation tient toujours ! finis-je en souriant aimablement avant de lui offrir une petite révérence, Sept bénédictions sur vous, Ser Edwyn., et de tourner les talons, direction l’écurie.
(c) sweet.lips


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