OWEN & EKISHAE • the last goodbye

# Sam 6 Juin - 5:51

" je ne veux plus jamais être seule. "

THE LAST GOODBYE

OWEN & EKISHAE

Cela faisait un long moment que je n'avais pas vu owen. Trois semaines en vérité, j'avais récupéré ma vraie nature. Mais je m'étais également bien mieux équipé. Je portais une tenue en cuir noire bien plus propre et mieux taillée, des bottes hautes de cette même couleur afin de ne plus recevoir de coups aux jambes. Je m'étais tressés les cheveux comme je l'avais fait auparavant, mais j'avais gardé le parfum d'eau de rose et me lavait bien plus régulièrement qu'auparavant. J'avais également acheté deux dagues longues en plus de mon épée mais également de la vraie peinture de guerre. Je prenais bien plus soin de moi et cela se voyait. Quelques blessures sur le visage, j'avais croisé quelques bandits durant ma fouille. Ce fut long, difficile, la zone se montrait bien plus grande que ce que j'avais vu sur la carte. Mais ce fut après de longues recherches et beaucoup de patience, que j'avais retrouvé l'ancienne amante et l'enfant du père d'Owen. La maman fut simple a convaincre bien que méfiante. Je retrouvais en cette femme aux allures bien plus sauvageonne que je ne l'avais été, une ressemblance avec ma propre philosophie de vie.

"Pourquoi veut-il nous voir ?"
<< - Pour offrir la vie luxueuse que votre enfant aurait dut mériter depuis longtemps. Mais aussi pour vous donner un emploi afin rester près de votre enfant. Vous serez en sécurité. >>
"Il ne nous doit rien."
<< - Avez-vous pensez à l'avenir de votre enfant ? >>
"Bien sûre !"
<< - Qu'avez-vous à lui offrir ? Une vie de pauvreté ans une maison mal isolée avec comme nourriture du pain sec et de l'eau ? Quand bien même vous survivez à l'hiver, votre enfant restera un bâtard. Il n'aura rien venant de la part des autres. Vivre seul, dans un monde différent des nobles est trop dur. >>
"Nous n'avons pas besoin d'aide de nobles !"

Je ne comprenais pas pourquoi elle haïssait autant les nobles, je me surpris à me demander si les autres gens avaient cette même image vis à vis de moi. Je soupira.

<< - Si j'ai appris quelque chose dans ma vie insignifiante, ma Dame, c'est qu'il n'y a aucune honte à accepter une main tendue... >>

Il y eut un long silence.

"Comment est-il ?"
<< - C'est un homme bon, loyale et fidèle envers son peuple. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi bon que lui. Je vous donne ma parole. Croyez-moi... Une vie de sauvage n'en vaut pas la peine. >>

Après l'avoir enfin convaincue, la mère scella leur cheval y grimpa, son enfant derrière elle. On galopa une bonne heure pour enfin arriver à l'auberge que m'avait désigné Owen. Le bruit des nouveaux fers de Cyrcen me fit sourire, elle aussi avait eut un petit présent. Ne le voyant pas arriver, je descendis de Cyrcen. La femme semblait nerveuse. Dans un silence, alors que j'étais concentrée à surveiller les alentours, la sauvageonne me demanda :

"Qui êtes-vous vraiment ?"

J'étais surprise qu'elle me demande cela.

<< - Je crois que je ne le sais pas moi-même. >>

Puis des bruits de sabots raisonnèrent.

# Sam 6 Juin - 14:14

Dés que le garçon d'auberge était venu se présenter aux portes de Froide-Douve et qu'il fut prévenu, il fit sceller son cheval. Il savait qui avait envoyé ce jeune homme. Sans plus attendre, il fit fixé à la scelle de son cheval un sac remplit de bric à brac qu'il avait préparé depuis une semaine. Il portait une tenue noir et blanche, ornée d'une cape rouge décorée de motif en toile d'araignée. Le Lord était fringuant, beau à regarder. Il avait de l'allure lorsqu'il monta sur son cheval accompagné de deux gardes. Le trajet se passa sans encombre. Il avait eut trois semaines pour réfléchir à sa relation avec Ekishae. Il en avait tirer des conclusions irréversibles. Le jeune homme était curieux de savoir si elle avait mené à bien sa mission. Ils arrivèrent finalement à l'auberge sans encombre. Il repéra très vite les gens qui se tenaient non loin du bâtiment. Une sauvage, le teint mât, accompagné par une jeune femme aux cheveux aussi roux que le soleil couchant. Derrière elle se tenait un petit garçon aux cheveux de la même couleurs qui semblait avoir entre 5 et 8 ans tout au plus. Le jeune homme s'arrêta face aux écuries, héla le palefrenier et lui demanda de s'occuper des chevaux. Il enleva le sac de son cheval et parla à ses hommes.

«Emmenez la femme et l'enfant dans l'auberge. Commandez leur ce qu'ils désirent pour se restaurer. Je dois pour ma part m'acquitter du paiement de la personne que j'ai engagée pour les ramener sur mes terres. Si vous voulez bien m'excuser, je dois parler affaire.»

Il avait l'air froid et distant. Owen attendit que tout le beau monde soit rentré dans l'auberge pour faire un signe de tête à Ekishae pour qu'elle le suive. Ils marchèrent quelques minutes dans le village, tout en tenant son sac à la main. Ils arrivèrent devant une petite ferme. Elle semblait abandonnée et pour cause, le vieux fermier qui la tenait était mort il y a peu et n'avait laisser aucun héritier. Elle attendait un repreneur. Certaines personnes du villages étaient intéressés et cela de devrait sans doute plus tarder. Le Lord poussa la porte de la grange, laissa Ekishae s'y engouffrer et la suivit. Il referma derrière lui. Une petite table de travail était posée contre le mur et il déposa le sac. Il décrocha une belle bourse de son ceinturon et la déposa à côté du sac avant de s'exprimer sur un ton neutre.

«J'espère que tu n'as pas rencontré de problème au cours de ta mission. Voici ta paye et un petit extra. J'ai fouillé les stocks d'armures et trouver plusieurs pièces de petites tailles. Peut-être trouveras tu ton bonheur là dedans. Difficile de faire fabriquer une armure pour quelqu'un quand on ne dispose pas du modèle à volonté.»

Il s'approcha d'elle l'air toujours distant. Était-ce la réalité ou la comédie ? Difficile à savoir. Owen aimait masquer ses émotions et jouer avec cela. C'était un devoir et une façon d'être ni plus ni moins.

«J'ai eu trois semaines pour réfléchir à nos petites incartades. J'ai tourner la situation dans tous les sens possibles. Positif, négatif. Je me suis creusé la méninge et la seule chose qui en est ressortie est que ... je t'aime.»

Il la poussa gentiment contre le mur en bois et l'embrassa avec tendresse et douceur. Elle n'avait rien de la jeune servante qui l'avait besogné. Son apparence de sauvage la changeait du tout au tout mais n'enlevait rien à son charme et à son emprise sur lui. Le blond nota tout de même l'odeur de rose qui semblait émaner de ses cheveux. Ses mains se posèrent sur la taille de son amante et à la fin du baiser, il lui murmura quelques mots à l'oreille.

« Trois semaines ! Que ce fut long. Tu m'as tellement manqué Ekishae. Tellement manqué.»

# Sam 6 Juin - 17:43

" je ne veux plus jamais être seule. "

THE LAST GOODBYE

OWEN & EKISHAE

La solitude. On la rencontre tous au moins une fois dans notre vie. Elle est là, partout, elle nous guette. Certains la recherchent, d'autres, au contraire, la fuient. Mais souvent elle blesse et détruit plus de cœurs et d'âmes que ce que nous pouvons bien penser. C'est simple, regardez autour de vous, regardez-vous ! Ne vous est-il jamais arrivé d'aller vous coucher un soir sans parvenir à trouver le sommeil ? C'est à ce moment là que vous faites le résumé de votre journée, et bien souvent vous terminez par la même constatation : vous vous sentez vide. Vide comme quelqu'un qui ne trouve plus d'épaule sur laquelle se reposer, ou comme celle qui n'a plus personne pour l'écouter. Vous êtes parfois anéantit comme la femme qui a perdu son mari ou la personne âgée que plus personne ne vient voir. C'est à ce moment là aussi que vous regardez le bonheur de tous les autres, ceux qui vivent fou amoureux, ceux qui réussissent leurs rêves, ceux qui profitent de chaque instant et au final, vous vous demandez qu'est ce qu'il ne va pas dans votre vie. Au fur et à mesure vous vous repliez sur vous même, vous créez votre bulle et espérez en silence. Certains s'en sortent, d'autres pas. Vous devenez jaloux du bonheur des autres et vous finissez par renvoyer une image mauvaise de vous... C'est ce que j'avais fais avant de rencontrer Owen. Puis j'avais saisit la main qu'il me tendait. Cela avait bien changé des choses. La solitude me troublait sans lui, mais je savais qu'il avait une pensée pour moi. Ce n'était plus comme avant...

Le petit garçon me fit un signe de main pour me dire aurevoir, je lui répondis d'un hochement de tête suivie d'un sourire discret. J'étais contente pour lui et pour sa mère. Je suivais Owen et continuait de penser à cette sauvageonne. Finirais-je ainsi avec Owen ? Seule en élevant un bâtard ? Non, je ne pouvais m'y résoudre. Je ne pouvais pas donner d'héritier à Owen, cela ne servirait à rien. J'écoutais alors l'araignée, il semblait froid, comme je l'étais a cet instant. Il me poussa doucement contre le mur, ce qui me fit sortir de mes songes éveillés.

<< - Merci Owen... J'ai été retardé par des bandits, mais rien de bien méchant. >>
"Trois semaines ! Que ce fut long. Tu m'as tellement manqué Ekishae. Tellement manqué."

L'embrasser fut un si doux plaisir après ces semaines, je passais mes bras autour de son cou, la bague en forme d'araignées toujours à mon annulaire mais tourné vers l'intérieur pour ne pas laisser de doutes si quelqu'un se montrait trop observateur.

<< - Tu m'as manqué aussi mon amour... Je n'ai cessé de penser à toi... Peut-être que cela me donne une faiblesse en plus, mais... Grâce à toi, j'ai changé... Je suis... Heureuse... >>

# Sam 6 Juin - 20:45

Ses paroles suffirent à lui arracher un sourire. Il l'enlaça contre lui. Il avait envie d'être contre elle, de lui faire l'amour mais il ne pouvait s'y résoudre. Pas ici, pas dans une grange comme la dernière des pouilleuses. Il préférait qu'elle garde le souvenir de leur dernière nuit dans l'auberge. Un souvenir doux et chaleureux était mieux qu'un moins reluisant. Du moins il l'estimait. Il l'embrassa à nouveau avec douceur et amour. Le jeune homme prolongea le baiser pas loin d'une minute, savourant chaque instant. La proximité de sa belle lui avait mit du baume au cœur. C'était indéniable. Son absence lui avait parue interminable mais maintenant ce serait encore pire. Elle allait le quitté, il en était sûr. Le laisser là seul, un long moment sans donner signe de vie. Ekishae serait sans doute aussi inquiète à son sujet. Du moins espérait-il qu'elle ait une pensée pour lui. Il ne devait pas se tracasser avec tout cela. Il était un noble, un Tyssier bon sang ! Comment pouvait-il se laisser avoir par une amourette ainsi ? C'était une touche dans son orgueil mais il l'assumait parfaitement !

«Nous n'avons pas énormément de temps pour nous dire au revoir. Si je ne reviens pas assez tôt à l'auberge, mes hommes commenceront à se poser des questions et partiront à notre recherche.»

Le jeune homme lui bécota le cou, le lécha tendrement puis le suçota entre ses lèvres. Sa peau ne sentait plus aussi bon que lors de leurs ébats mais cela ne l'affectait pas. Il l'aimait comme elle était. Sauvage et loin de ressembler à une noble dame. Était-ce cela qui l'avait séduit ? Impossible à dire et à définir. Ce genre de sentiments inexplicable tout simplement même pour un esprit affûté comme une lame en acier valyrien. Il joignit ses mains à celles d'Ekishae puis les embrassa. Ses mains, il les avait sentie dans son dos, sur ses fesses, dans ses cheveux. Ses ongles s'étaient enfoncés dans sa chaires. Ses coupures s'étaient estompées mais il n'était pas contre pour une nouvelle tournée. Le Tyssier se décida à lui parler de ce qu'elle comptait faire. Le Conflans ! C'était ce dont elle lui avait parler mais était-ce toujours son prochain point de chute ? La région était déjà bien éloigné de la sienne et cela lui fendait le cœur mais s'il devait la laisser partir, il la laisserait mener sa propre vie.

«Toujours prête à partir dans le Conflans ? Tu feras attention sur la route hein ? Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me contacter. Je ferai mon possible pour te venir en aide. Tu vas vraiment me manquer, Ekishae. Vraiment trop mais je ne veux pas être un fardeau pour toi. Je t'aime et je veux ce qu'il y a de mieux pour toi.»

Triste à dire mais il ne pouvait pas lui brider son existence. Il était prêt à brider la sienne mais pas celle d'Ekishae. C'était dire comment elle l'avait mordue et empoisonnée par sa présence. Il en était fou, il en était sa victime mais il n'avait pas peur de lui admettre qu'elle était autant sa force que sa faiblesse.

# Dim 7 Juin - 0:22

" je ne veux plus jamais être seule. "

THE LAST GOODBYE

OWEN & EKISHAE

Il y a des personnes qui entrent et sortent de notre vie, par dizaines, par centaines. Comparables aux étoiles, Certaines passent, filantes et laissent derrière elles une trainée de lumière, qui termine toujours en poussière. Et d'autres nous éclairent depuis toujours, mais n'apparaissent à nos yeux qu'à un moment précis, ces étoiles là ne s'en vont pas, elles restent près de nous, ne bougent pas et veillent sur nous. Ce sont celles ci vers qui nous devons nous diriger quand nous passons dans l'ombre, et à qui nous devons penser même quand nous sommes sous le soleil. J'ai trouvé une étoile... Et elle brille tellement fort qu'aujourd'hui elle me dirige et m'aide à avancer. Je sais qu'elle n'est pas la seule à briller pour moi, mais pour l'instant elle est la plus présente dans mon ciel. J'ai enfin compris pour qui et pour quoi j'existe, parce-que sans cette lueur d'espoir, je serais seule dans le noir. Owen, tu es mon étoile, et je sais que tant que tu ne m'oubliera pas, tant que je ne t'oublierais pas, alors nous serons ensemble.

Bien sûr, je n'avais pas envie de partir, qu'est ce que cela m'apporte d'aller à l'aventure ? Pourquoi ne pourrais-je pas rester avec lui dès maintenant ? Je n'en savais rien, mais quelque chose me poussait a partir au loin, comme si je n'avais pas trouvé suffisamment de douceur dans ce monde...

"Toujours prête à partir dans le Conflans ? Tu feras attention sur la route hein ? Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me contacter. Je ferai mon possible pour te venir en aide. Tu vas vraiment me manquer, Ekishae. Vraiment trop mais je ne veux pas être un fardeau pour toi. Je t'aime et je veux ce qu'il y a de mieux pour toi."
<< - Je ne serais jamais prête à partir Owen... Je ne veux pas partir, je veux rester auprès de toi... Mais quelque chose me pousse à partir... >>

Je ne cachais pas mes larmes, j'avais l'impression que j'allais tout perdre en partant. Je me pressa contre lui, comme une bête fragile.

# Dim 7 Juin - 17:05

Il ignorait ce qu'elle voulait dire. Si elle voulait rester, elle le pouvait. Pourquoi devait-elle s'éloigner si c'était à l'inverse de sa volonté. Il ne comprenait pas. Le Tyssier sortit un mouchoir accroché à sa ceinture et épongea les larmes de son amante. La voir pleurer était une véritable souffrance, un déchirement. La pauvre sauvageonne semblait être tiraillée entre ses deux envies mais sans pouvoir réellement se décider. Owen finit par la serrer contre lui et attirer sa tête au creux de son cou pour qu'elle puisse s'y nicher et ne pas avoir peur de pleurer. Elle paraissait si faible, loin de la fière et arrogante guerrière qu'il avait rencontré quelques semaines plus tôt. Face à elle il était tout aussi vulnérable. Était-ce réellement bon pour eux de paraître aussi peu fort ? Owen était noble et se devait de se montrer fort, juste et capable de s'exposer sans faiblesses. Ekishae était un assassin, cela posait sans doute moins de problème pour elle. Pourtant, c'étaient ses larmes qui coulaient le long de ses joues. Ses doigts se perdirent dans ses cheveux et il la garda quelques dizaines de secondes contre lui, la berçant tendrement.

«Sèche tes larmes Ekishae. Te voir pleurer m'est insupportable. Le temps nous permettra de savoir si cette séparation est une bonne chose pour nous ou pas. Regarde dans le sac si quelque chose te convient et empoche ton payement. Nous n'avons plus beaucoup de temps mon amour.»

Le Lord se recula et la laissa procéder à la fouille. Elle ne trouverait peut-être rien à son goût ou plein de chose. Elle pouvait même prendre le sac si cela l'intéressait. Mieux elle serait protégée ou fortunée, plus elle pourrait assurer sa propre sécurité. La savoir là, à l'extérieur en train de parcourir les routes l'inquiétait plus que tout mais il ne voulait pas le montrer. Il ne devait pas le montrer par simple fierté masculine. Être fort, il le devait non pas pour lui mais pour elle qui semblait être sur le point de craquer à tout instant. Dans l’obscurité de la chambre, sous les draps, couché contre elle, il se laisserait probablement aller à pareil manifestation de tristesse mais il ne pouvait pas se le permettre. Ses hommes ne pouvaient pas voir ses yeux bouffis par des pleurs alors il y résista comme un véritable homme fait, un vrai Chevalier ! Qu'allaient-ils devenir ? Il l'ignorait et cela lui faisait peur. La peur que le temps n'érode leurs sentiments, leurs passions et ne les fassent s'éloigner comme la mer emportant les débris d'un bateau. Par les Sept, qu'on lui rendre son insensibilité précédente !

«Il va être temps de nous dire au revoir. J'espère qu'il ne s'agira que d'un simple au revoir propice à de nouveaux bonjours. Tu vas me manquer Ekishae, terriblement me manquer. Tu es entrée dans ma vie comme une tempête et tu vas en ressortir par la porte de derrière. Ta place est auprès de moi et je t'en garde une au chaud, au cas où tu renoncerais à tes voyages. Promet moi de ne pas m'oublier !»

# Dim 7 Juin - 19:27

" je ne veux plus jamais être seule. "

THE LAST GOODBYE

OWEN & EKISHAE

Les gens te disent qu'ils sont toujours la pour toi. Que dans n'importe quelles situations, ils seront présent. Dans les moments de bonheur, mais aussi ceux de tristesse. Mais j'ai compris dans la vie que personne ne reste éternellement à vos côtés. J'ai appris que nous restons tout de même seul, quoi que nous faisons. J'ai vu, aperçu des personnes formidables, qui étaient à mes côtés puis qui se sont échappé petit à petit. Pour je ne sais quelles raisons. Mais moi, j'ai la naïveté de croire que chaque êtres humains qui nous entourent au quotidien resteront à nos côtés jusqu'à la fin. Je ne me vois pas me séparer de ces personnes magiques que je côtoie au quotidien. Je veux qu'elles fassent partie de ma vie. Je veux encore leur présence dans les 20 prochaines années à venir. Alors chaque jour, j'espère, je ne cesse de penser que tout cela arrivera. Que je ne serais jamais seule, qu'il y aura toujours quelqu'un pour moi, quelqu'un pour rire mais aussi quelqu'un à qui on peut raconter nos problèmes. Ce quelqu'un était lui... Je ne devais pas avoir peur. On dit qu'on a le temps, on dit qu'on est jeune, on dit qu'on à toute la vie devant soit, on dit qu'on ferra demain ce qu'on aurait pu faire aujourd'hui. Mais est-ce que vous savez ce qu'il se passera demain ? Dans un mois ? Un an ? Dix ans ? Non, vous n'en savez rien. Alors foncez. N'attendez pas. Vos projets, vos ambitions. Faites tout ce que vous voulez. Mais n'attendez pas. Le temps passe beaucoup trop vite. Ne laissez pas passer votre chance. Et ne regrettez jamais. Ne pleurez pas. Rêvez, réalisez vos rêves. Et quand on y pense, on ne sait pas combien d'années, de jours ou de minutes il nous reste à vivre. La vie est tellement éphémère.

Je fouilla le sac puis pus trouver quelques pièces d'armures qui me seraient utiles, puis j'empocha la bourse. Je devais reprendre mes esprits, reprendre mon attitude.

<< - Ne m'oublie jamais, Owen. >>

Je retira mon collier et lui mis discrètement dans une poche quand il me pris dans ses bras. Je voulais qu'il le garde, et puis qu'il se souvienne. Je ravala mes larmes puis essuya mes larmes. Oui, je devais y aller. Sinon je ne partirais jamais.

<< - Je reviendrais avant l'hiver. Tu as ma parole, mon amour. >>

On put sortir alors de la grange, je me hissa sur Cyrcen puis lui prit une dernière fois la main en la serrant discrètement contre la mienne, lui laissant un petit papier dans la main avant de lancer ma jument au galop. Sur le bout de papier plié en quatre était marqué "Ne m'oublie jamais, ne cesse jamais de m'aimer, car c'est ce qui me permet d'avancer. Tu as mon coeur dans ta poche droite. Je t'aime. Yavara" J'avais signé de ce nom pour ne pas qu'il ait de problèmes.

# Dim 7 Juin - 20:15

Avant de sortir de la grande, il lui vola à nouveau un baiser. Elle lui prit la main et y glissa quelque chose. Il savoura ce dernier contact et tenta de rester impassible, de ne pas manifester sur son visage sa tristesse. Afficher un air digne et professionnel ! Être un digne Lord, un digne Tyssier, voilà son credo et son intention. Il décida de ne pas ouvrir le mot tout de suite, préférant garder un dernier contact visuel avec sa dulcinée. La pauvre devait être aussi dévastée que lui mais elle affichait un air normale mais il savait que son estomac devait être aussi noué que le sien. Il resserra sa poigne sur le papier et se permit d'ajouter aux mots de l’assassin qu'il avait engagé, ses propres phrases.

«Et je t'attendrais. Tu as ma parole. L'araignée et le serpent ne peuvent se perdre de vue éternellement.»

Le coeur serré, il la regarda s'éloigner. Il avait envie de hurler, de lui crier de rester, de courir derrière son cheval, de l'effrayer pour qu'il s'arrête, de la rattraper, de l'emmener au château avec lui, de la garder rien que pour lui mais ce comportement était bien trop égoïste. Il ne pouvait la priver de sa soif d'aventure. Si elle était malheureuse, elle lui ferait sentir et il ne le serait alors forcément pas. L'amour était un cercle vicieux, un serpent qui se mordait la queue et pour le moment, Owen n'avait qu'une envie : s'étouffer avec. Lorsqu'elle ne fut plus qu'une tâche haut loin et qu'elle sortit de son champ de vision, Owen se décida à ouvrir ce qu'elle lui avait glissé dans la main. Il ne pût cacher un sourire à la lecture de cette missive qu'il plia précautionneusement et le plaça dans sa poche droite. Il saisit le pendentif et le contempla quelques instants avant de le ranger au même endroit. Elle lui avait finalement laissé son bijou alors qu'il lui avait demandé de le garder. Dure décision qu'elle avait prise. Le Lord soupira avant de prendre le chemin de l'auberge. Si son visage affichait un air neutre, il se sentait triste et nostalgique en son fort intérieur. L'araignée n'avait pas envie de s'amuser, simplement d'attendre que l'hiver fasse son apparition. Le Tyssier regagna donc d'un pas rapide l'auberge pour y retrouver les nouveaux membres de sa famille, les emmener à Froide-Douve et avoir une petite discussion au sujet de leur entrée ou nom à la prestigieuse cours des Tyssier. Assumer son amour, assumer les péchés de son père. Owen essayait sans doute par là d'avoir les épaules les plus larges de toutes Westeros. Il allait y arriver. S'il y avait bien une personne en ce bas monde en qui il croyait, c'était lui même. Question d'égocentrisme peut-être mais il était conscient de ses capacités et fier de les posséder.

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