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Il est temps de tout se dire ft. Abigaelle Rowan

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An 299, lune 4, semaine 2

Il est temps de tout se dire


Cher Joyau,

Pardonneras-tu mon abandon involontaire ? L'envie de t'écrire a été forte depuis nos départs respectifs de HautJardin sans que je parvienne à prendre le temps de le faire. J'ai conscience que tu dois être au courant de ma correspondance avec Andrew, aussi ne crois pas que je l'ai privilégié à toi, il est juste plus évident de parler de choses anodines avec lui, d'égayer ses journées alors qu'il semble se morfondre pour ton avenir, de ne pas songer à ce qui se trame dans mon dos à la lecture de ses mots. Ma promesse d'être toujours présente pour toi est un peu mise à mal pour ce manque d'attention, à ma décharge on peut dire que ma promesse commence par être là pour lui, lui exposer le bien fondé de l'union qui t'attend, même si j'ai moi-même du mal à l'accepter. Pardonne mon écriture mal habile, il y a tant de nouvelles à partager que mon empressement se fait sentir jusque dans l'encre de ma plume. J'ignore où doit commencer mon récit.

Sans doute y liras-tu des nouvelles déjà apprises de la bouche d'Andrew, sauf si ce dernier s'est fait secret sur le contenu de nos échanges. En premier lieu, Castral Roc. Un voyage des plus extraordinaires, tant par le dépaysement vécu que par les découvertes et rencontres que j'ai faite. La noce était à la réputation des Lannister, fastueuse. Des sommes colossales ont été dépensées pour rendre cette journée inoubliable aux yeux de chaque invité, toute la délégation bieffoise a bénéficié d'un traitement de faveur jamais encore vécu par une jeune lady n'étant jamais sorti de son espace de confort, toutefois je ne suis pas certaine d'avoir assister à tous les spectacles puisque j'ai passé la majorité de cette journée à participer à une chasse au trésor grandeur nature. Même la compagnie des dorniens à nos côtés ne m'a pas ôté le plaisir ressenti par cette fabuleuse aventure. Oui des dorniens. Il faut croire que lord Tywin a un humour particulier dont nous n'étions pas au courant, dont je ne soupçonnais pas l'existence en tout cas. Comme j'aurais aimé que tu sois à mes côtés, que nous partagions encore les joies de l'innocence, nous aurions pu rire de cette richesse démesurée qui aurait pu faire pâlir la Couronne elle-même. Qu'importe. La vie a déjà choisi pour nous. Il te reste mes récits pour faire travailler ton imagination, augmente le tout par la somptuosité de l'assistance rivalisant d'audaces et de couleurs afin d'agrémenter même la plus chaste des tenues. Fort heureusement personne n'a osé porter une robe aussi dénudée que celle appréciée par Daena. Mais il est vrai que tu n'as pas assisté à cet élan de virulence que m'a suscité sa présence ce jour là, tu es partie juste avant les joutes verbales, il est certain que nous ne parviendrons jamais à trouver un terrain d'entente toutes les deux. Toujours est-il que la noce de l'Ouste était une merveille visuelle et sensorielle mais plus encore que toute autre chose, j'ai eu l'occasion de partagé un moment intime avec l'épouse de Loras. Sans l'influence de qui que ce soit, certes à la vue de tout un chacun. Non tu ne rêves pas, Cersei Lannister est venue, de son plein gré, m'adresser la parole alors que rien ne l'obligeait à le faire, j'ai moi-même du mal à y croire. Et si tu le permets je te raconterais cette rencontre lorsque vous me rejoindrez à Boisdorés.

D'ailleurs votre fief me semble terne sans vous, sans votre présence à tous les deux rendant mes précédents séjours si palpitant de vie et de joie. Même si Andrew et moi ne sommes plus aussi proches que durant notre enfance, il me faut avouer que son sourire me manque lorsque mes pas s'égarent à l'orée de la forêt, là où nous avions l'habitude de nous cacher et où il était certain de nous retrouver. Ne le lui répète pas, il serait capable de me taquiner sur le sujet. Pourtant il semble que tout mon être cherche sa présence, et la tienne car il est vrai qu'il me manque bien moins que toi. Tout me rappelle ta présence, c'est la première fois que j'arpente vos jardins sans toi et c'est assez étrange pour ne pas avoir envie de trop m'y attarder, même tante Bethany ne saurait rendre ses instants aussi importants que lorsque nos rires emplissaient le silence ou que ta magnifique voix résonnait. Les rares promenades que nous effectuons ensemble ne sont dû qu'à la seconde promesse que je t'ai faite, celle de mieux connaître les fleurs de notre royaume. Je crois que cela plait énormément à ta mère de voir que je m'intéresse à un tel sujet, elle se targue de me les faire toutes connaître afin de n'en oublier aucune le jour où nos jardins regorgerons de nos propres créations. Cependant c'est un apprentissage plus ou moins compliqué, certaines fleurs sont plus aisée à reconnaître que d'autres et jusqu'alors je n'étais pas femme à en connaître toutes les subtilités. Toutefois je suis une élève disciplinée, je pourrais bientôt évoquer avec toi les parfums enivrants des bouquets qui nous sont offert par la vie. En attendant laisse moi te dire que Bois Dorés est aussi plus silencieux que dans mon souvenir, Thaddeus étant plus calme en votre absence, l'exacerbation de ses sens n'ayant plus de spectateur pour l'admirer. L'étonnement a été de mise au fur et à mesure des jours, je m'attendais à retrouver le garçon turbulent, j'ai eu droit à un futur jeune homme poli, respectueux envers ceux qui le côtoyait, même si les bêtises sont toujours caché quelque part, je reste persuadée qu'il finira par retrouver ses airs de canaille dès que vous franchirez les terres de votre fief.

Je me rends compte que ma missive est bien plus longue que prévue, d'autant plus qu'elle n'a pas pour but d'évoquer les doux moments passés dans les jardins ou auprès des tiens, raconte moi tout. Je suis curieuse, tu le sais, de connaître tes impressions sur ce lord qui va désormais prendre soin de toi, sur ces terres qui seront tiennes. Le temps est-il à la hauteur de sa réputation ? La pluie s'abat-elle sans raison ? As-tu réussi à prendre tes marques ? Aurais-tu l'envie de pousser la chansonnette ? Oh petite sœur, dis moi tout, comble cette insatiable soif de savoir.

Desmera
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An 299, lune 4 semaine 3

Tendre Desmy,

Je ne me suis pas inquiété de ton silence, je me suis en réalité imaginé que quelque part comme Andrew c’était ta manière de ne pas cautionner cette union. Et je n’osais pas t’écrire puisque je ne savais pas réellement où adresser mes lettres. En réalité j’étais heureuse de voir que tu écrivais à Andrew, cela le distrayait quelques peu. Il fait bien souvent sa tête des mauvais jours, comme sur la route, j’ai crus que jamais ce voyage ne finirait, même si lady Bethany s’est montrée des plus délicieuse durant le long trajets. Andrew … a fait son Andrew des très mauvais jours, tu sais de quoi je parle, tu l’as presque aussi souvent que moi vu dans cet état. Alors que tu lui écrive me faisait tout aussi plaisir. J’avais l’impression de le revoir quelque peu … respirer ? Mais je crois que le terme est un peu trop fort, mais je n’en vois pas réellement d’autres. Il est toujours des plus crispé tout le temps, du moins quand il n’est pas avec moi. Ce qui arrive peu donc. Du moins, il est des plus tendu dés que mon fiancé se trouve à proximité, je jongle entre les deux hommes pour les satisfaire tout deux. Il faudrait que je possède une jumelle parfaitement identique pour pouvoir profiter des deux en même temps.

Andrew ne m’a pas beaucoup parlé de tes lettres. Je crois qu’il considère cela comme son jardin secret. Je ne veux pas l’interroger là dessus. Je pense qu’avoir ses propres secrets avec toi lui fait du bien également. Je ne lui en veux absolument pas. Ni à toi d’ailleurs. C’est un besoin des plus normal que souhaiter avoir quelque chose rien que pour soit. Alors si je savais qu’il t’écrivait je n’ai pas eu connaissance du contenue de tes lettres.

Je dois avouer que je regrette d’avoir dû partir lors de notre dernière réunion. Mais Mère avait besoin de moi. Cela m’aurait bien plus de te voir remettre à sa place Daena. Je ne peux pas t’écrire tout ce que je souhaite, je préféré tout te dire lorsque nous nous verrons, mais peut-être que tu as deviné quelques petites choses sans que j’ai besoin de te les dire ? Comme Andrew tu lis trop facilement en moi. Mais je suis heureuse que tu ai pus t’amuser lors de ces noces à Castral Roc. Cela avait l’air grandiose. Mon imagination galope déjà pour essayer d’imaginer le faste de cette réceptions. Je suis sûre que ta beauté à sut en faire la tête à plusieurs ! Et voilà qui est étrange … Cercey serait venue d’elle même te parler ? Je ne sais guère quoi penser de cette Lady … Elle me fait une drôle d’impression, je ne saurais exactement te le décrire. Mais reste quad même quelque peu méfiante avec elle s’il te plaît. Cela peut sembler être un conseil de mauvaise langue, mais … Appelle ça si tu veux l’instinct féminin, je n’ai pas d’autres mots. Quelque part tu me rassure en me disant que tout c’est bien passé avec les Dorniens, Serena étant proche de Dorne, je crois que je vais bientôt devoir en voir souvent, ainsi bieffois et dorniens peuvent s’entendre, j’imagine que c’est un point positif ?

Boisdorés me manque terriblement. J’ai presque hâte de revoir Thaddeus. Je comprends parfaitement ce que tu veux dire … C’est étrange de me dire que lorsque j’y reviendrais et que j’en repartirais je ne porterais plus le nom des Rowan, mais celui des Caron. Lorsque je reviendrais nous irons faire autant de promenades que tu le souhaite, je veux absolu voir tout les moindres recoins de ma demeure. Pour les graver dans ma mémoire si tu veux.

La vie à Serena est plus sèche que ce à quoi je m’attendais à dire vrai. La proximité avec Dorne doit assécher le temps. Les verts pâturages du Bief me manquent bien évidement ! Mais … Cette région a un charme certain. Quand à Serena … Je commence à m’y faire doucement, Bryce m’en a fait visiter tout les moindre recoins. Ce qui me désole le plus est en réalité les jardins : je ferais en sorte de les parer de la beauté de ceux du Bief sans pour autant en faire une tâche dans le paysage. Mais je pense planter des Églantiers. La beautés de leur fleurs délicatement rose seraient magnifique avec le reste du jardin. Peut-être que je pourrais faire un grand miroir d’eau avec au centre un arbre de la maison Rowan ? Je n’ai pas encore eu l’envie de chanter à une autre personne qu’à mon frère, mais peut-être que cela viendra ? Qu’en sais-je encore ?

Et toi ? Tes leçons sur les fleurs avancent bien ? Tu t’en sors ? Ne t’inquiète pas nous en discuterons lorsque je reviendrais. Comment va Hobber ? Le voyage n’a pas été trop long ?

Écris moi vite !

Abi’

PS : embrasse Thaddeus pour moi qu’il ne boude pas !
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An 299, lune 4, semaine 3

Il est temps de tout se dire


Ma chère Abi,

La rapidité de ta réponse me va droit au cœur, égayant ma journée bien plus que tu ne pourrais le croire, non que mes journées soient mornes mais il semblerait que l'approche d'un certain évènement de rende lady Rowan particulièrement active, et, malheureusement, presque tyrannique. Je suis navrée mais il n'y a pas d'autres termes pour décrire ce qu'il se passe en ce moment même à BoisDorés. La demeure est en effervescence depuis plusieurs jours, tout est passé au crible pour faire resplendir de milles feux ta demeure lorsque vous reviendrez ici. Je suis certaine que lord Matthis a du lutté pour ne pas élever la voix à l'encontre de tous ses préparatifs, il faut dire qu'il y a encore du temps avant votre retour.

Reste à espérer que ce voyage se fera dans une meilleure humeur que celui vous ayant mené à Séréna. Andrew a toujours été un frère protecteur envers toi, il ne peut pas changer sa façon d'être du jour au lendemain, néanmoins il me semble que j'accepte mieux cette union que lui. Je ne la cautionne pas mais je l'accepte, sans doute parce qu'il ne peut en être autrement, nos conditions nous conduisent vers ce destin. Je crois que dans un sens je m'étais toujours dit que ce destin me frapperait avant toi, il faut croire que les Sept ont d'autres projets pour ma personne. Mais il est vrai que cet avenir peut laisser un goût amer à Andrew, lui aussi devait sans doute penser que tu ne partirais pas si tôt. C'est une discussion sur laquelle je ne préfère pas m'attarder, comme tu l'as si bien écrit, les états d'âme de ton frère appartienne à son jardin secret, il ne m'appartient donc pas de les révéler. Je suis heureuse de la confiance qu'il m'accorde ainsi que de cet air frais que mes lettres peuvent lui apporter, je souhaite seulement lui apporter un soulagement. Peut-être aussi un peu à toi par son intermédiaire, nous savons combien il peut être pénible, et en lisant tes lignes, je sais ô combien cela doit s'avérer difficile pour toi de te retrouver en porte à faux entre lui et Lord Caron. Toutefois je dois te dire que posséder une jumelle ne t'aiderait nullement, elle ne serait pas toi et vice versa, je crains donc que tu doives encore et toujours être tiraillée des deux côtés.

J'ai hâte d'avoir cette discussion avec toi parce que oui je lis bien plus d'informations dans ces quelques lignes que tu sembles vouloir en révéler, une multitude de question assaille cette petite tête qui est la mienne mais je saurais être patiente, nos retrouvailles n'en seront que plus intenses. Je vais me contenter de répondre, dans la mesure du possible, à tes questions.

En premier lieu Cersei Lannister. Mon étonnement n'a jamais été aussi important que durant cette entrevue, mais, tout comme toi, un sentiment étrange m'étreignait la poitrine sans parvenir à mettre un nom dessus. Comme si mon être hurlait sans qu'aucun danger apparent ne soit visible. La méfiance ne m'a pas quitté une seule seconde, analysant chaque mot, chaque geste, nous aurons l'occasion d'en parler de vive voix. Quand aux dorniens, il s'agissait d'un acte mystique, tu sais à quel point je déteste ce peuple néanmoins si je devais, à ton instar, vivre dans une région aussi proche de ce royaume, je pense que l'espoir serait ma seule issue. Mes mots ne doivent pas te rassurer, je m'en excuse, il te faudra faire ta propre opinion sur le sujet, et peut-être, qui sait, m'aider à mieux accepter ces derniers. Nous allons avoir de très nombreuses discussions semble-t-il, les jardins de ta demeure vont encore être les témoins de nos confidences, il faut croire que certaines choses ne changent pas finalement.

La lecture de tes dernières lignes m'ont apporté un réconfort quand à la vie que tu mèneras dans l'Orage, un soulagement certain de ne pas te voir te morfondre, une consolation de lire que Lord Caron soit déjà appelé par son prénom, qu'il ait pris le tems de te faire découvrir ses terres, un contentement de te voir te projeter dans ce futur au point de vouloir apporter ta touche aux jardins de ce fief. Les églantiers ont cette douceur propre, une beauté sans égale, je suis heureuse que tu fasses ce choix, ils égayeront tes promenades, peut-être pourras-tu envisager de les accompagner de myosotis ou de myrte, le rose des églantines sublimerait le chatoyant bleu des premières et s'accorderait à merveille avec la seconde, ne crois-tu pas ? Un miroir d'eau ne ferait qu'embellir le tout, je sais combien tu as apprécié le clapotis du notre lors de ta dernière venue, le ravissement de ce projet me comble. Et sans doute ce jardin sera lui aussi le témoin de ta charmante voix, je le souhaite en tout cas.

Tu as pu le voir je commence à mieux intégré les subtilités et les arrangements floraux, pour le plus grand plaisir de ta mère qui se fait un principe de me réserver du temps pour voir mes progrès. Peut-être que je composerais un petit quelque chose rien que pour toi avant ta venue. Ou pour Hobber. Il est étrange que tu me parles de lui. Enfin ce n'est pas le bon terme, c'est juste que je n'ai pas eu le temps de te mettre au courant. Rien de grave je te rassure. Père et moi sommes allés seuls aux noces de l'Ouest, d'ailleurs non je n'ai pas fait tourner les têtes, ou alors je n'ai rien vu. Tu sais moi et mes œillères... Toujours est-il que le reste de la famille a été prié de renter à la Treille, père estimant que ce voyage serait le mien uniquement. L'honneur qui m'a été fait est de plus enthousiasme, pourtant la présence de mon ainé m'aurait plu, j'imagine que le plan de père était de laisser côtoyer les jumeaux dans le seul et unique but de les rapprocher, sachant qu'aucun des deux ne voudraient faire de peine à mère. Mais Hobber est avare de parole et Horas n'est pas du genre à écrire à sa petite sœur. En d'autres termes, j'ignore totalement ce qu'il se passe chez moi. Enfin ce n'est pas tout à fait vrai, j'ai quelques nouvelles. En apprenant que je ne rentrais pas, préférant me rendre directement à Boisdorés, mère a tenu à m'écrire, entretenant un lien que nous avions perdu. Je sais que mes frères font des efforts magistraux pour ne pas se sauter à la gorge, ce qui semble porter ses fruits, Hobber semble avoir retrouver un certain équilibre et Horas accepte les conseils plus facilement dès lors qu'il a compris que son héritage n'était pas mis en péril. Mais ce n'est pas pour cette raison que cela me parait étrange de te voir m'en demander des nouvelles, vois-tu j'ai reçu aujourd'hui même une autre missive que la tienne. Une de père m'informant que Hobber allait venir me rejoindre à Boisdorés. Or ni mère ni mon frère ne m'ont tenu informé de cet état de fait. Et cela m'intrigue au plus haut point, je t'en dirais plus quand il sera là.


Prend ton temps pour me répondre, je ne voudrais pas que Lord Caron ou sa sœur se froisse de ton absence.
Desmera
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Ma Desmera,

Ta lettre me fait un bien fou ! Tu ne peux même pas savoir à quel point ! Tu m’offre un instant de calme face à cette … tempête de sentiments. Entre mon frère et moi même. Andrew se montre toujours aussi courtois, mais nos discussions entraînent bien des réflexions que je cache aux autres. Je n’y peux rien. Je ne pourrais t’expliquer, mais tu connais mon sommeil : je ne dors que très peu, couché tard levé avec le soleil, ou même avant. Mais depuis quelques temps, je dors de moins en moins. Rassure toi, rien de grave sur ma santé, je dors, mais dans le noir et le calme, mes pensées se réveillent et je me sens parfois obligé de rallumer la chandelle ou bine d’aller ouvrir la fenêtre pour profiter de l’air frais. Cela me change de Boisdorés ou de Hautjardin où les odeurs des fleurs embaumaient l’air jusque dans la nuit. Mais ici aussi l’air de la nuit à un charme particulier, je ne saurais te l’explique. Mais c’est comme avec mon frère : nos pensées et nos états d’âmes restent en partie dans nos jardins secrets.

Tu fais bien de rester sur tes gardes. Nous ne la connaissons pas assez, mais … nous connaissons la réputation de la famille Lannister. Peut-être faudrait-il en parler à vive voix ? Cela sera sans doute plus simple. Et les jardins de Boisdorés seront l’écrin de nos discussions et de nos secrets. Mais voilà quelque chose qui ne changera jamais, même lorsque nous serons des vieilles femmes, j’en suis sûre. Nos discussions intimes se feront toujours dans les jardins, mais quoi de plus normale entre bieffoise ?

Je suis sûre que comme à ton habitude tu n’as rien vu. Pourtant je le sais, quand je suis avec toi, à la moindre des réceptions, tu attire les regards, tu attire de nombreux regards ! Mais comme tu dis si bien tu porte des œillères et que tu refuse de voir l’évidence parfois. Mais cela fait partie de ton charme. Mère disait que nous nous ressemblions sur ce point là et je pense qu’elle a entièrement raison.

Je connais bien ma mère, alors que tu la dise tyrannique en ce moment ne m’étonne même pas. Tu l’as bien vu : elle veut toujours faire à sa manière, bien que cela ne plaise pas à tous, tu connais bien nos disputes, tu as peut-être pus en entendre quelques éclats lorsque tu venais à Boisdorés. Si tu veux essayer de la distraire, demande lui de raconter quelques épisodes où j’étais toute petite, ça devrais te faire bien rire. Tu apprendras pleins de petites choses que moi même j’ignore. Demande aussi au sujet d’Andrew. Tu pourras ainsi un peu le taquiner !

Concernant le miroir d’eau, je doute d’en faire un aussi grandiose que celui de La Treille, tout simplement parce que tu n’y sera jamais vraiment tout les jours. Mais je pense l’entourer d’une vigne vierge où je laisserais pousser des roses roses, cela devrait donner un très bel effet. Je pense garnir le jardin de Myrte et de Myosotis. Mais également ma futur chambre ou les pièce du château avec des bouquets comportant les fleurs suivantes : de l’Acanthe, de l’Astragale, de la camomille, du Crocus, du Lys et sans aucun doute du Crocus. Peut-être pas tout mélanger ensemble, mais faire un ensemble aussi dans le jardin : comme un tableau si tu vois ce que je veux dire. Un peu comme dans les jardins de Boisdorés : quand tu es dans les jardins tu ne le vois pas forcément, mais si tu monte dans les étages tu vois des tableaux floraux. Je ne sais pas si tu l’avais déjà remarqué, mais j’aimerais faire pareil à Serena, cela donnerait un petit air … Un moyen pour moi sans doute de mettre du chez moi à Serena.

Je serais très heureuse de revoir Hober et je suis ravie aussi de voir la bonne entente revenir entre tes frères, je connais les déboires d’une mauvaises ententes entre les miens. Même si la jalousie de Thaddeus est puérile. Mais nous faisons avec tu le sais aussi bien que moi, nous n’avons guère le choix ?

Ce qui me fait le plus étrange actuellement est que mon anniversaire approche à grands pas … Et que je ne suis pas à Boisdorés pour le faire. C’est dans ces moment là que je suis heureuse d’avoir Andrew, lui au moins sait quand est mon anniversaire. Je ne sais pas si c’est le cas pour les Caron.

Quand aux dorniens, je ne m’inquiète pas outre mesure … Ils ne doivent pas être tous comme dans ce qu’on nous raconte ! Certains doivent être plus agréable que d’autres, comme ceux vivants près de la marche sûrement. Bien que j’ai entendue dire, j’ai mes sources , que le mariage n’enchantait que peu , c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle le mariage se fait à Boisdorés, mais je ne suis pas des plus inquiète à ce sujet. Ce ne sont pas des dorniens qui pourront me faire peur !

Je te rassure, tu ne me prends nullement du temps sur Andrew, lord Bryce, ou lady Bethany : j’écris le soir la fenêtre ouverte pour profiter de la fraîcheur. Ce soir il pleut un peu, c’est toujours des plus agréable. En effet, avoir une jumelle pourrait ne pas être une bonne idée !

Je n’ai puls grand-chose à te dire,
Je t’envoie tout mon amour

Ton joyaux, Abigaëlle
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An 299, lune 4, semaine 4

Il est temps de tout se dire


Mon adorable Abigaelle,

Dix jours que ta lettre est arrivée, que la mienne se commence sans jamais prendre fin, que de parchemins gâchés que tu ne liras jamais. Bien des évènements sont arrivés depuis le départ de ma propre missive et l'arrivée de la tienne, je t'en ferais part après. Pour le moment je vais faire le lien entre mes pensées et ta propre réponse, même si je me rends compte que ce courrier ne va pas t'apporter cette bouffée d'air frais qu'a amené la précédente. Continue ta lecture avant que ton imagination ne s'emballe et galope vers des conclusions qui seront loin de la réalité, mais avant la fin de cette dernière tu sauras tout de cette longue attente.

Nos nuits se ressemblent à priori, même si contrairement à toi mon sommeil a toujours été plus salvateur qu'autre chose, il semble que mes pensées tournent en boucle comme à l'époque de la disparition de Hobber, le sujet cependant est beaucoup moins sinistre qu'il ne l'était. Toutefois il n'est pas rare que je déserte les draps pour la contemplation des étoiles à la recherche d'une réponse qui ne viendra sans doute pas. Si l'air n'était pas si embaumant, je crains qu'il ne m'apporterait pas le réconfort nécessaire à m'aider à l'endormissement. Pourtant mes nuits restent courtes, parfois Hobber se glisse dans ma chambre, nous passons la nuit à discuter ou à simplement contempler le silence. Pardon, je m'étais juré de ne pas évoquer tout de suite cet aspect de mes journées, car je sais que désormais l'inquiétude a dû te gagner. Il est donc de mon devoir d'apporter un peu de gaieté aussi laisse moi te dire ce que ta lettre a apporté ici. De la joie. Beaucoup. Il me tarde de voir ce merveilleux bouquet qui te donne autant de joie, de découvrir ce lieu qui a su suscité un tel élan de ta part, de voir ce tableaux que tu me décris avec tant de vivacité. J'avoue qu'il ne m'était jamais venu à l'idée que les jardins de Boisdorés soient aussi stupéfiant vu de haut qu'ils ne l'étaient vu du sol, je les trouvais déjà magnifique mais j'ai fait ce que tu disais juste après la lecture de ta lettre. Jamais je n'aurais soupçonné qu'un véritable tableau avait été peint, je passais devant sans m'en rendre compte depuis toutes ses années. Bien m'en a pris de m'intéresser de nouveau à ce trésor qu'est notre patrimoine floral, j'ai ainsi la chance de découvrir un magnifique chef d'œuvre.

Mon apprentissage a pris une tournure plus intense que je ne l'aurais cru, ce qui a aussi permis à ta mère de freiner un peu ses ardeurs, elle a cessé de faire briquer tout les château du sol au plafond, offrant un peu de répit à vos domestiques, pour le plus grand plaisir de Thaddeus qui se fait plus présent depuis lors. Il faut dire que l'arrivée de Hobber a éveillé son âme, renforcer sa volonté d'amuser tout le monde, tous deux passent de nombreuses heures à discuter ou à s'entraîner, j'imagine que cela fait un grand bien à mon frère de ne pas avoir à trop penser. Il est encore si secret sur toutes ses années... Une chose est sure c'est qu'il a été surpris de me voir m'intéresser à des sujets futiles selon lui, selon moi également, pourtant aujourd'hui cet apprentissage me permet de sortir un peu de cette chambre qui est devenu mon refuge. Je ne souhaite voir personne, seules les fleurs obtiennent mon approbation, cherchant à imaginer celles que tu pourrais emmener avec toi. Toutefois mes dernières compositions ne pourraient plaire à ce projet, trop de gentiane, d'ancolie et de soucis pour que ton jardin soit aussi beau que tu le désires.

S'il m'était donné la possibilité de le faire, je préfèrerais amplement faire le chemin jusque Serena pour être auprès de toi, fêter ton anniversaire comme il se doit. D'ailleurs tu noteras le petit paquet qui accompagne cette lettre, qui n'est à ouvrir que le jour dit, comme le stipule mon petit mot. Dis moi si cela t'a fait plaisir.

Voilà nous y sommes, à ce moment fatidique, où est venu le temps de tout se dire. Comme tu as pu le lire Hobber est arrivé, avec sa tête des mauvais jours. Tu sais, celle là même que fais Andrew lorsque des choses lui déplaisent mais qu'il ne peut rien y changer. En cela, nos frères ne sont pas cousins pour rien, pourtant, là où le tien aurait laissé explosé sa colère, le mien est resté d'un calme remarquable, ce qui m'a fait froid dans le dos lorsque j'ai compris d'où lui venait cette pondération. De toutes ses années de disparition. Plusieurs heures ont été nécessaire pour que les mots sortent enfin de sa bouche, pour qu'il me révèle les raisons de son séjour à Boisdorés. Je pourrais garder cette information secrète, ne pas y mettre les mots me la rendrait moins réel sauf que je refuse que tu l'apprennes de la bouche de quelqu'un d'autre. Encore plus là où tu te trouves. Il faut croire que tu es plus perspicace en la matière que moi. Car tu as raison sur un point. J'ai fait tourné la tête des hommes aux noces de Ser Tyrion Lannister. Enfin ce n'est pas tout à fait exact. Disons que Olenna Tyrell n'est pas la seule entremetteuse de Westeros. Oui tu as bien lu. Entremetteuse est le terme que j'emploie. Tu en connais la signification, et ce que cela implique... Il me faut aussi t'avouer avoir oublier un détail de ce séjour, en plus de ma rencontre avec Cersei, père m'a présenté à une ancienne connaissance, un homme qu'il a jadis côtoyé sur le champs de bataille. J'ignore pourquoi je n'y ai pas prêté plus attention... Lady Olenna y aurait sans doute vu des signes, moi qui me targue d'être une fine observatrice, je n'ai rien vu venir là où elle aurait senti l'entourloupe. Pourtant ce n'est pas à grand-mère que je dois ce revirement de situation mais à Père. A lui et à ... même le simple fait de l'écrire me parait irréel... à Stannis Baratheon. Ton futur suzerain semble avoir de grand projet pour son frère. Des projets qui m'inclus entièrement. Moi. Mon nom. Mon avenir. Et père a accepté. Evidemment. Si j'avais su qu'être présentée à Lord Stannis me conduirait à ce final, je pense que je me serais abstenue de participer à cette rencontre.

Il y a peu de chance que tu en entendes parler, tout du moins pas de la part de Bieffois, père ayant promis à Hobber de ne rien dévoiler sur le sujet pour l'instant. J'ignore encore pourquoi il obéirait à son fils mais je veux croire qu'il le fera pour compenser cette décision prise dans mon dos. Une seule réjouissance, nous ne serons finalement pas si éloignées l'une de l'autre...

Desmera
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*L’écriture n’est pas aussi nette que d’habitude, elle tremble un peu et on voit nettement qu’il y a eut des pauses dans l’écriture*

Ma tendre Desmera,

Excuse moi de cette écriture tremblante, mais je n’arrive pas à contenir le tremblement de mes mains. Je suis obligée de poser régulièrement la plume pour ne pas encore recommencer cette lettre. Mais je n’y peux rien, j’ai déjà trouée deux parchemins dans ma hâte de te répondre. Tu as bien eut raison, ta lettre m’a plongé dans une confusion extrême, si bien que j’ai refusé de voir la moindre personne de toute la journée. J’avais vraiment besoin d’être seule. Je vais essayer d’un peu me structurer pour cette lettre, cela ne va pas être facile.

Je te remercie pour le bracelet, il est des plus magnifique ! Andrew m’a offert une dague avec l’arbre de notre maison en pommeau, une tradition des Rowan. Les Caron savaient ma date de naissance, nous avons donc fait une petite soirée des plus agréable. Avec Andrew j’ai passé la journée suivante avec et j’ai réussis obtenir une ballade à cheval avec lui et lord Bryce, tout c’est bien passé.

Je n’y arrive pas. Je deviens dingue ! J’ai presque de nouveau déchiré cette lettre. Je n’arrive pas à parler des choses sans intérêt, ni à mettre de l’ordre dans mes idées et mes sentiments. Je ne sais plus quoi penser, j’ai l’impression de devenir folle. Oh Desmera ! Je me sens tellement égoïste ! J’ai honte, honte de me sentir soulagée et heureuse que tu vienne dans l’Orage, car tu ne seras plus aussi loin de moi qu’avant ! Mais en même temps je comprends ce que tu peux ressentir, j’avais en pensées le même bouquet lorsque je t’ai annoncé mes fiançailles. Sache que j’ai confectionné un bouquet de coquelicot, de bégonia et de feuilles de chêne en pensant à toi. Actuellement il est posé dans un vase près de moi. Je ne sais pas quoi dire en réalité … La proposition qu’on t’offre est des plus avantageuse et elle nous permettra de rester proche puisqu’il me semble que les Caron et les Barathéon s’apprécient.

Je connais bien nos frères respectifs … Je sais que les nouvelles que nous leur avons donné ne leur à pas plut. Tu sais que j’ai deux manières de voir les choses, et je crois que c’est la seconde manière qui ne te rend pas heureuse, je comprends tout à fait. Je ne connais pas ton fiancé … Mais au vu des rumeurs … Je pense que tu pourras quand même bien t’entendre avec lui, sait-on jamais ! Il n’est pas un homme méchant et il semble bien plus agréable à vivre que son frère aîné. Je t’en supplie Desmera, essaye d’être positive ! Oui … C’est moi qui dit ça, moi qui vois toujours la vie en noire.

Je n’arrête pas de me lever pour aller faire les cent pas. Je n’arrive pas à mettre de l’ordre dans ma tête. Lord Bryce est venu, je l’ai peut-être renvoyé un peu sèchement, mais je ne voulais pas être dérangé. Je ne sais plus quoi penser en réalité … La joie et la colère se mélange en moi. Je suis furieuse contre moi d’avoir malgré moi touché juste et heureuse tout ça parce que dans un bonheur égoïste je ne serais plus seule dans l’Orage. Mes mains tremblent c’est affreux. Je me dis qu’en épousant cet homme quelque part tu auras une des places les plus importante et convoitée. Je crois qu’il faudra poursuivre cette discussion à haute voix. Tes bras me manquent Desmera. J’aimerais tant à cet instant être près de toi pour te consoler et être l’épaule que tu as été pour moi. Discute peut-être encore avec ma mère … Elle te seras de bons conseils.

Je suis heureuse que tu ai pus découvrir Boisdorés sous un autre jour, c’est l’un des petits secrets de notre demeure : les véritables motifs que dessinent les fleurs. Je ne cesse de jouer avec le bracelet, tu me manque affreusement Desmera, j’aimerais tant être là pour toi et je suis à des lieux et des lieux de toi … Pardonne moi s’il te plaît !

Toutes mes pensées vont vers toi
Ton Abi’
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An 299, lune 4, semaine 4

Il est temps de tout se dire


Mon adorable Abigaelle,

J'ai cessé toute activité au moment même où le mestre m'a remis ta lettre, froissant je le crains lord Matthis, ton père avait fait l'effort de sortir de sa tanière pour me tenir compagnie, il faut dire qu'il ne devait plus supporter cette tension palpable à chaque fois que Hobber et moi sommes dans la même pièce. Je suis navrée de l'émoi que je t'ai causé, cela n'a jamais été mon intention, mais je n'avais personne à qui me confier ici et il fallait que j'annonce la nouvelle à quelqu'un. Même tes parents ignorent la raison de la venue de leur neveu chez eux, hormis le fait que cela provoque quelques disputes de notre part. Pour la première fois depuis longtemps je ne supporte plus la vue de ce frère tant aimé, il fut le messager de ma triste destinée, même s'il n'est en rien responsable, je ne peux m'empêcher de lui en vouloir. C'est moi l'égoïste dans cette histoire, pas toi. Tu as le droit de te pencher sur tes propres problèmes et de trouver du réconfort là où tu peux, mais ne m'en veux pas si cette même perspective ne m'accorde pas le même soulagement. Je vais être la risée de tout le Bief, pire de tout Westeros. Daena se fera une joie de me dépecer à la petite cuillère en apprenant que je suis fiancée à ... lui ! Que ces rumeurs soient fondées ou non, elles existent, ce qui est déjà bien suffisant pour m'horripiler. Toi qui dit tout voir en noir, je te trouve bien optimiste sur la possible relation que j'entretiendrais avec lui. Il m'est impossible d'écrire son prénom, ni la relation qui est désormais la notre.

Ô Abi, pourquoi les Sept m'ont-ils réservé un tel sort ? Dois-je payer pour une faute ?

Pardonne cette tâche d'encre, la plume m'a échappé des doigts... ou peut-être l'ais-je laissé tomber, je ne saurais te dire. J'ai moi même besoin de temps, d'air frais pour répondre consciencieusement et clairement. L'usure de votre sol sera le seule résultat de mes nombreuses allées et venues pour calmer mes nerfs. Savoir que tu penses à moi au point de me dédier un bouquet suffit à me rendre un peu de sérénité, je devrais peut-être moi aussi me mettre en embaumer ma chambre de milles parfums, même si ni les capucines ni les centaurées ne viendront le composer. Je vois bien un bouquet de gentiane bleues ou jaunes, peut-être même pourrais-je y ajouter du sénéçon cinéraire, tu sais cette plante qui pousse le long des côtes de la Treille. Tante Bethany en a surement quelques plants... Peu importe il sera de toute façon moins beau que le tien.

J'ai au moins la consolation de savoir que ton anniversaire s'est mieux déroulé que ce à quoi tu pensais, les Caron semblent être des personnes attentionnées, bien loin de l'image austère que je me faisais d'une famille des Marches. J'en suis heureuse pour toi mais ne va pas te fâcher avec ton futur époux à mon sujet, je ne souhaite nullement être source de souci entre vous. Garde en mémoire que ce bracelet est le lien entre nous, il sera ma présence à tes côtés quand tu en auras besoin, aussi ne lui ferme pas ta porte lorsque l'inquiétude le gagne, c'est la preuve qu'il cherche à te faire plaisir. En cela je peux rester positive, pour le reste je crains malheureusement ne pas avoir le recul nécessaire pour rester sereine. Bien sûr que j'ai conscience du privilège qui m'est donné, j'ai assez bataillé pour recevoir une éducation digne de celle de mes frères pour savoir que l'offre est alléchante, pourtant je ne peux m'empêcher de me dire que c'est aussi une condamnation. Ne me demande pas pourquoi j'ai ce sentiment qui m'éteint la poitrine, cette sensation que désormais le destin était en marche sans que rien ne puisse plus le faire reculer. C'est sans doute pour cela que la présence de mon frère m'indispose, là où toi elle te soulage.

Je te pardonne volontiers, il va nous être de plus en plus courant de nous apprendre les nouvelles par le biais de lettres plus ou moins longues, c'est un rituel qu'il nous faut bien commencer un jour ou l'autre. Toi aussi tu me manques, plus que je ne pourrais jamais le dire, j'ai hâte de te revoir pour que nous puissions enfin parler de tout ça.

Avec toute mon affection,
Desmera
(5)
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Mon Iris Desmera,

Je t’en pris ne t’excuse pas ! Ce n’est pas important. Je comprends, mais ne t’inquiète pas : mon père se remettra de ton geste, je le connais, il beau avoir l’air froid, et il l’est, ma mère saura le calmer. Quand à Daena nous savons toute deux que ses critiques ne sont rien. Ne les laisse pas t’atteindre. Je connais la vivacité de ta langue et je sais que tu sauras la remettre à sa place sans aucun mal. Peut-être connais tu quelques secrets sur elle que j’ignore. Ne laisse pas cette perfide t’atteindre et retourne ses critiques à ton avantages. Je sais que tu en es capable.

Ma septa me disait bien souvent que les voies des Sept étaient secrètes pour les pauvres mortelles que nous sommes. Peut-être est-ce là une chance en réalité que tu ne vois pas encore ? Laisse le temps faire son effet mon Iris, je te renvois les promesses que tu m’as faite ce jour là dans ma chambre ainsi que celle faîte à La Treille sur la plage. Je te le promets.

Je crains en effet que tes bouquets ne soient pas des plus beaux en ce moment. Je te vois tenant dans tes mains un bouquet de roses bleues, de muguet et d’aubépine. Et certainement pas un bouquet de Souci et de volubis majeur. Non, ce bouquet là n’est clairement pas pour toi. Non, je m’y refuse de te voir confectionner ce genre de bouquet. Dans les miens j’ai glissé des zinnias, ce sont de beaux bouquets que j’aimerais te donner, mais pour l’instant il envahissent mes appartements.

Ne t’inquiète pas pour ma relation avec Lord Bryce, je me suis excusée comme il se doit, je ne lui ai cependant pas expliquer mes raisons, je dois t’avouer que je me suis plus tourner vers Andrew dans ce moment là. Oui, les Caron sont bons. Je comprends ce sentiments Desmera, je le comprends parfaitement ne t’inquiète pas. Cette sensation au creux de l’estomac que notre destin nous échappe sans que nous puissions rien y faire, cette sensation qu’on pourrait nous poignarder cela ne changerait pas grand-chose. Desmera, c’est à toi de reprendre le contrôle et de montrer aux dieux que tu ne te soumets pas aussi facilement. Je sais que tu es forte Desmera, malgré tout ce qu’on raconte à toi de faire taire ces racontars et de montrer qui tu es. Tu es et tu restera une Redwyne, comme moi qui resterait toujours une Rowan même si je n’en porte plus le nom. J’aimerais te dire tout cela à haute voix en te tenant dans mes bras, il y a mille choses que j’aimerais te dire, mais seulement si je suis face à toi, une lettre même si elle personnelle n’est pas le bon endroit pour tout dire.

J’essayerais toujours de t’écrire, Andrew m’a fait promettre que je devais lui écrire une lettre tout les jours, même pour rien dire. Je vais finir par lui parler de la couleurs des fleurs. Cela pourrait quand même lui faire plaisir j’en suis sûre. Je garde ton bracelet presque en permanence autour de mon poignet, même la nuit, il me rassure. Je me suis prise hier soir à parler toute seule tout en le faisant tourner autour de mon poignet comme-ci je te parlais à toi. Tu me manque de plus en plus, je passe une bonne moitié de toute mes soirées, après avoir passé du temps avec mon frère et/ou les Caron à écrire. À toi, à Margaery, à Ellyn … la liste est trop longue pour citer tout le monde. J’ai même écrit à Thaddeus un peu, mais j’imagine qu’il a du te le dire ? IL n’y a pas grand-chose de nouveau à Serena pour l’instant, je note quelques idées pour les jardins, mais j’en perds vite goût, j’ai l’impression de passer d’un bras à l’autre durant toute la journée, entre mon frère, mon fiancé et ma futur belle-sœur. Malgré tout, il y a toujours un manque : je n’ai pas mes plus chères amies près de moi. Je suis presque impatiente de retourner à Boisdorés pour te revoir toi et les autres.

Je t’embrasse.
Avec toute mon affection
Abi’
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An 299, lune 5, semaine 2

Il est temps de tout se dire


Cher petit Joyau,

Ta lettre aura parcouru bien des chemins pour parvenir jusqu'à moi, de Serena à Boisdorés, puis de ces terres à HautJardin. Tu l'auras compris, j'ai pris congé de ta famille, cela m'était nécessaire si je ne voulais pas associer le lieu de ton enfance, de nos souvenirs à celui plus douloureux de la signature de mon destin. L'éloignement ne pouvait mettre que bénéfique, même si l'insistance de tante Bethany aurait pu me faire fléchir, il m'a fallu lui avouer la triste vérité. Tout du moins à mon sens, la réjouissance était de mise de son côté, tout comme toi elle était ravie de savoir que nous ne serons pas si séparées que nous le redoutions. Toujours est-il qu'elle a su comprendre que le calme de sa demeure me rendait plus nostalgique qu'autre chose, elle s'est chargée elle-même de tout préparer pour mon départ, insistant pour que je laisse certaines malles sur place, après tout je serais revenue avant ton propre retour. La ferveur de la cité suzeraine ne me laisse pas le loisir de me morfondre sur des projets que je ne maitrise pas.

Te lire a tout de même eu le pouvoir de m'apporter une sérénité que je pensais envoler, vouer à déserter ma vie, c'est avec délectation que je prends la plume pour te répondre. Tu as eu parfaitement raison, ton père ne s'est nullement offusqué de ma précipitation, son ravissement était entier lorsqu'il a compris que l'auteur de cette lettre n'était autre que son plus beau trésor, me pardonnant volontiers la fougue de la jeunesse. Cela pourrait etre risible mais je n'en fis rien. Revenons au sujet principale de notre échange, ta lettre. Pour te répondre, il est vrai que Daena et moi avons partagé quelques instants d'amitié, en toute honnêteté ce n'est qu'un pieu mensonge. Tu sais parfaitement que l'animosité pulsant dans mes veines n'est que le fruit de frustrations trop longtemps contenue envers cette perfide tour que, jadis, je considérais comme une amie. Aujourd'hui sa présence ne m'évoque que les charbons ardents, le feu des dragons me paraitrait plus doux en comparaison. Néanmoins tu marques un point essentiel, il est des secrets qu'il se vaut mieux de garder, pour son intérêt. Tu as toujours les bons mots pour raviver le sourire à mes lèvres, car il est vrai que je ne suis pas femme à me laisser faire, je saurais la remettre à sa place.

Ces promesses d'un autre temps me semble plus précieuses aujourd'hui qu'elles ne l'étaient alors, le temps de l'enfance laisse la place à celui des adultes, à une vie plus marquée et je me refuse à ce que cette dernière nous éloigne. Si cela est le seul avantage que je devrais retirer de cette union, je puis dire que je suis heureuse que nos époux soient de la même région. J'aurais tout à loisir de connaître lord Bryce, de voir celui qui a su mettre des couleurs dans ton séjour. Tu l'auras compris, je cherche à voir le côté positif de cette alliance, de comprendre ce qui pourrait me lier à cet homme que je connais si peu. Mes instigations ne sont que partielles, je suis dans l'attente de l'annonce, car personne ici à Hautjardin n'est au courant de la nouvelle. C'est d'ailleurs une chose étrange que d'être détentrice d'une information aussi importante quand d'autres n'imaginent pas un instant ce qui se trame dans l'ombre, pas même lady Olenna. Les dieux savent qu'elle trame encore de pouvoir faire plier mon père à sa volonté, selon ses propres aveux. La sensation de ce petit instant de supériorité valait bien la peine que m'avait causé la nouvelle et il est vrai que je ne peux réprimer que cette alliance a de nombreux avantages qu'il ne faut pas négliger. Sans héritier mâle, il incombe à Ser Renly de prendre la succession de son ainé, si je parviens à gagner la confiance du jeune faon, je pourrais aisément glisser ma vigne autour de ses bois de cerf et diriger dans l'ombre. Et puisqu'il me faudra bien prendre époux un jour, autant que cela soit à mon avantage, même si les rumeurs ont la vie dure. Il me faudra apprendre à les encaisser sans sourciller, toi comme moi savons parfaitement que j'en suis capable.

Je sais que votre retour n'est pas encore programmé mais dis moi si vos projets avancent bien, si votre départ pour Boisdorés n'a pas été avancé, le manque de toi devient plus grand chaque jour et mes promenades quotidiennes n'ont pas le goût de nos discussions. Il est vrai que Hautjardin est animé mais moins depuis que la délégation est à Dorne, aussi j'ai hâte de te revoir, de te parler.

Mes baisers accompagnent ces quelques pétales d'iris,
Desmera
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An 299
Lune 5 semaine 4

À celle que mon cœur nomme Sœur,

Je suis heureuse de te lire enfin ! J’étais inquiète de ne pas avoir de tes nouvelles. Pardonne-moi la longueur de cette lettre : nous sommes sur le départ : nous rentrons bientôt à Boisdorés ! Selon nos pronostiques nous y seront la première semaine de la septième lune. Tu dois te douter à quel point j’ai hâte d’y retourner ! J’ai l’impression d’être une petite fille et je crains que le voyage du retour ne dure qu’une éternité avant que je ne retrouve les paysages du Bief qui me manquent tant.

Je suis heureuse de te voir retrouver du poil de la bête ! J’aime te voir penser de la manière suivante, un peu comme moi en fait, Nous nous ressemblons bien plus que nous le pensons. Et cela me fait plaisir, même si nous ne partageons pas totalement le même sang, sache que tu es la sœur que je n’ai jamais eu. Thaddeus risque d’être jaloux s’il lit cette lettre, mais je ne pense pas que tu l’autorise encore à lire ton courrier. Je serais très heureuse de ne plus être toute seule dans l’orage et te savoir près de moi me rassure bine plus que je ne voudrais bien l’admettre. Que veux tu ? Je suis fière et tu as discuté avec moi avant mon départ. Je ne veux pas me souvenir de cette discussion.

Je n’ai pas grand-chose à te raconter de mon côté : tout ce passe bien à Serena et j’ai l’impression que le temps décide de ne plus être fluide : tantôt il passe vite tantôt très lentement. Je ne serais t’expliquer. Mais je suis très heureuse d’avoir lu ta lettre, j’espère bientôt pouvoir te prendre dans mes bras pour te parler de vive voix, je n’en peux plus de ne devoir que t’écrire. Je crois que je vasi m’arrêter là d’ailleurs. Je te confectionne un bouquet d’Iris

Avec tout mon amour
Abigaëlle
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