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L'alliance du lion et de la rose ♦ avec Loras Tyrell

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l'alliance du lion et de la rose
avec Loras Tyrell - lune 4 semaine 4

C’était un état qu’elle n’avait encore jamais connu et qu’elle n’aurait jamais espéré connaître à l’aube de ses trente-trois ans. Pourtant, après toutes ces années de célibataire, Cersei Lannister était tombée enceinte. C’était la quatrième lune qu’elle ne saignait plus. Pendant deux mois, elle avait eu des nausées presque chaque matin et son corps commençait à démontrer les premiers signes de la grossesse. Pour le moment, la Lionne avait annoncé à la nouvelle à personne, seule sa fidèle dame de compagnie l’aidait à masquer son état, pour que personne ne se doute de quelques chose. Cersei n’avait rien dit, puisqu’elle voulait être certaine de mener à bien cette grossesse. Elle avait toujours entendu dire que les trois premières lunes étaient les plus dangereuses pour le fœtus. Maintenant qu’elle terminait sa quatrième lune, elle était certaine que tout irait bien pour la suite. Cersei avait hâte de pouvoir jeter au visage d’Olenna Tyrell cette grossesse. En effet, la vieille femme avait souvent remis en cause la fertilité de Cersei, en raison de son âge, remettant aussi en cause la viabilité de l’alliance Tyrell et Lannister. Cersei savait qu’elle avait fait son devoir en tombant si rapidement enceinte. Même la grossesse de cette niaise de Leonette ne parviendrait pas à ternir la joie intérieure qu’elle ressentait. Cersei savait que cet enfant allait tout changer pour elle. Même s’il serait un Tyrell, elle garderait en tête qu’il serait également un Lannister et en tant que Lannister, il pourrait très bien hériter un jour de Castral Roc. Cersei se refusait toujours à l’idée que son gnome de frère hérite un jour de la puissance Lannister et elle comptait bien imposer à son père l’enfant qu’elle donnerait, comme héritier. Cet enfant serait sa résurrection, après toutes ces années d’errance à penser à Jaime, elle allait enfant pouvoir aimer une autre personne. Un enfant qui serait exclusivement à elle et qu’elle ne partagerait avec personne d’autre. Bien sûr, le père compterait. Cersei n’avait pas le choix, Loras Tyrell était le géniteur de cet enfant et elle allait devoir compter sur lui, surtout si elle voulait mettre en route rapidement le second. En effet, la lionne ne voulait pas se contenter d’un seul et unique héritier, plus elle mettrait au monde des enfants, plus elle serait forte. Ses enfants seront sa revanche et la blonde comptait bien se prémunir contre le destin en se constituant avec eux un avenir.
Maintenant qu’elle était certaine de pouvoir mener à bien cette grossesse, Cersei savait qu’il était temps d’annoncer à Loras la bonne nouvelle. Elle n’était pas certaine de l’engouement du jeune homme, surtout qu’il était aussi satisfait qu’elle de ce mariage, mais elle espérait bien que la naissance d’un enfant donnerait un tournant dans leur relation. Loras était un Tyrell et même s’il n’était pas l’héritier, il pouvait compter sur l’échiquier qu’elle était en train de se constituer. Maintenant qu’il allait être le père de son enfant, elle était certaine d’avoir plus de prise sur le chevalier aux fleurs.

La nuit était douce et le repas s’était déroulé gaiement sous les sons des musiciens et des paroles désobligeantes de la vieille Rose. Cersei cherchait toujours à être agréable auprès de sa nouvelle famille, comme le lui avait demandé son père, et elle avait fini par se rapprocher de certains Tyrell. Par contre, pour d’autres, c’était trop tard pour faire machine arrière, la haine était déjà bien installée. A la fin du repas, Cersei avait demandé à son mari de venir la rejoindre dans sa chambre, elle lui expliqua qu’elle avait besoin de lui parler, loin des oreilles indiscrètes. Mystérieuse dans ses propos, elle rejoignit sa chambre en compagnie de sa dame, qui la prépara pour la nuit. Cette dernière était la seule à savoir pour sa grossesse et donc la seule à avoir vu le ventre légèrement arrondi de Cersei. C’était encore subtil et tout à fait possible à cacher aux yeux des autres Tyrell, mais comme la Lionne ne voulait pas que la chose soit découverte, elle avait eu le caprice de ne se faire habiller par nulle autre personne. Assise devant sa coiffeuse, elle se laissa peigner ses longs cheveux blonds et c’est ainsi que Loras la trouva quand il entra dans la chambre de son épouse.

« Cela ira, tu peux sortir. » Disait-elle en souriant sincèrement à sa dame. Elle se leva et montra une petite table entourée de deux fauteuils et de nombreux coussins, à l’intention de Loras.
« Installons-nous ici, nous serons bien plus à notre aise. » Elle souriait de nouveau. Sur la table se trouvait toujours une cruche de vin, ainsi que deux verres et des fruits provenant des vergers, pour restaurer les personnes venant rendre visite à Cersei.
« Votre journée s’est-elle bien passée ? J’ai entendu dire que vous aviez acheté un nouveau cheval, est-ce vrai ? » Elle commença avec des banalités, tout en parlant avec amabilité, cherchant à noyer le poisson avant d’annoncer ce qu’elle avait à lui dire.

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L'alliance du lion et de la rose

CCXCIX | IV | IV



Loras & Cersei

De la fratrie Tyrell, il ne restait que lui à Hautjardin. Garlan et Leonette étaient partis s’installer quelque part dans les Conflans, alors que Margaery et Willos s'en allaient à Dorne pour les noces de Viserys Targaryen. Hautjardin semblait vide et l’ennui rongeait la Rose Dorée qui trouvait chaque journée plus longue que la précédente. Tous les repas du soir des derniers jours lui semblaient pénibles et rongeaient son énergie. L’absence à table de l’intelligence particulière de son grand-frère et de sa petite sœur forçait sa grand-mère à se trouver d’autres occupations, alors il se prenait les commentaires et les reproches subtiles de la vieille Tyrell qui avait la langue bien pendue. Les nerfs à vif, il en était venu à se dire que la mort de son père était en fait un suicide, poussé par les commentaires piquant d’Olenna.  Or, Olenna n’était pas méchante – loin de lui l’idée d’y songer, il adorait sa grand-mère –, mais elle manquait de tact et, lui, il était bien trop susceptible. En tout cas, il s’efforçait pour prétendre que tout cela glissait sur lui comme sur le dos d’un canard. Aujourd’hui, cela n’avait pas été si terrible et la journée aurait pu bien se conclure si son épouse ne lui avait pas demandé de la rejoindre dans ses appartements. Elle voulait lui parler. Cela l’angoissait. Cette demande lui paraissait inhabituelle ; c’était un mauvais présage. L’amertume au creux de la gorge, il n’avait pas eu le choix d’accepter, cela faisait partie de sa nouvelle vie. Comme sa mère lui avait dit, peu après son mariage : « on ne fait pas toujours ce que nous voulons, mon fils. » Dit celle qui aimait son époux. Dit celle qui semblait ne pas voir qu’un seul de ses enfants sur quatre risquait un mariage long et pénible. Cette phrase simpliste à souhait lui restait encore au travers de la gorge.

Loras avait profité du temps mort entre le repas et la rencontre pour profiter d’un bain frais ; ses boucles encore humides tombaient paresseusement sur sa nuque. Cela avait au moins eu l’avantage de le calmer un peu. Mais la rencontre ne l’enchantait toujours pas. Comme il ne manquait jamais à ses engagements, il s’arrêta devant la porte de bois pâle. Il frappa deux coups pour s’annoncer, mais il n’attendit pas avant d’entrer. Son regard se posa sur la scène qui se déroulait devant lui, La dame de compagnie, concentrée, peignait les cheveux de l’Ouestrienne. Sur le coup, il pensa à sa petite sœur – au nombre de fois qu’il était tombé sur ce même genre de moment. Un fin sourire souleva ses pommettes, mais les mèches blondes qui coulaient entre les doigts de la femme lui rappelaient que ce n’était pas Margaery. Son sourire mourut, ses lèvres se pincèrent. À ce moment précis, la Petite rose lui manquait tout d’un coup beaucoup plus.  Lorsque la jeune femme que Cersei venait de remercier sortit de la pièce, il lui adressa un léger signe de tête et un sourire presqu’invisible. Distraitement, il jeta un œil à son épouse. Tout homme normal aurait peut-être apprécié voir l’épouse en robe de nuit, mais l’image le laissa absolument indifférent. Pourtant, il serait absurde de la croire laide, au contraire. Mais, malheureusement, les femmes ne l’intéressaient pas. Et même s’il les avait aimées, cela n’aurait pas facilement effacé le fait qu’elle n’était pas tant plus jeune que sa mère – pourtant, il préférait de loin les hommes plus vieux.

Quand elle l’invita à s’asseoir, il ne se fit pas prier. Le repos procuré par le bain avait titillé sa fatigue et il sentait maintenant, dans tous ses muscles, les courbatures que la journée d’entraînement intensif lui avait laissées. Satisfait par le confort qu’offraient les nombreux coussins, il se blottit allègrement. Si Cersei n’avait rien eu d’important à lui dire, il se serait probablement endormi ainsi.

L’odeur des jardins qui s’infiltrait par la fenêtre chatouillait son nez et réchauffait son cœur. Ses doigts trituraient les coussins avant qu’il ne s’étire pour s’emparer d’une pomme qui trônait parmi les autres fruits du panier. Posant ses prunelles dorées sur son épouse, il croqua dans la pomme. Innocent comme un enfant, il espérait qu’elle lui dise ce qu’elle avait à lui dire, qu’il puisse rapidement être libéré. Malheureusement, l’espoir mourut quand elle lui parla de cheval. Sur le coup, il tira une subtile moue qu’il s’empressa de troquer contre un petit sourire. La tête haute et le regard fier, Loras ne souhaitait pas laisser sa jeunesse atténuer son sérieux. « On vous a bien informée. Je possède déjà un magnifique poulain dornien, mais il est encore trop jeune pour être monté ; il ne peut pas encore remplacer ma jument malade. » Se calant mieux contre son siège, il jeta un œil au rideau de soie pâle que le vent faisait sagement danser. La lueur blanchâtre de la lune fraîchement réveillée ajoutait une touche de naturel à la lumière chaude des bougies. « Vous vouliez me parler ? » Demanda-t-il, une pointe de curiosité dans la voix. Il n’avait aucune sainte idée de ce qu’elle comptait lui dire, mais une partie de lui était mitigée : voulait-il savoir ? ne voulait-il pas ? Il croqua à nouveau dans sa pomme.

©️ DRACARYS
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l'alliance du lion et de la rose
avec Loras Tyrell - lune 4 semaine 4

Son mari était jeune et Cersei savait que beaucoup de ladies se seraient senties flattées de se retrouver marier à un jouvenceau de seize ans leur cadet. Cependant, ce n’était pas le cas de Cersei. Quand elle voyait Loras Tyrell, elle se disait qu’elle aurait pu avoir un fils de son âge, si le mariage que son père souhaitait avec Rhaegar Targaryen avait pu se faire. Si elle avait été mariée beaucoup plus tôt, Cersei aurait eu d’autres enfants, des petits anges blonds qui l’entoureraient et qu’elle protégerait telle une lionne autour de ses petits. Malheureusement, le destin avait été intraitable envers elle et Cersei connaissait seulement le bonheur de la maternité à ses trente-trois ans. Cet enfant, elle l’avait désiré à une époque lointaine, puis face au célibat, elle l’avait mis de côté, l’oubliant au plus profond de sa mémoire. Désormais, il était là et Cersei avait le sentiment d’exister de nouveau et de devenir importante.
Voilà maintenant plusieurs lunes qu’elle était au courant de cette nouvelle. L’enfant qu’elle portait, voulait vivre, ardemment protégé dans le corps de sa mère. Cersei se sentait bien, apaisée puisqu’elle savait que les premiers instants les plus nébuleux pour une femme enceinte, venaient de s’écouler. Maintenant, Loras Tyrell était en droit de connaître la nouvelle, tout comme le reste de sa famille et également les Lannister, à qui elle écrirait dès le lendemain. Son père n’avait plus à se soucier de cette alliance, Cersei avait accompli son devoir et ensemble, ils allaient pouvoir continuer à manœuvrer.

Elle détaillait le visage de son jeune époux, celui-ci semblait reposé, à l’aise assis dans les nombreux coussins des appartements de Cersei. En cet instant, la lionne se disait qu’avec une quinzaine d’année de moins, elle aurait pu, comme de nombreuses jeunes filles, tomber sous le charme du Chevalier aux Fleurs. Cersei connaissait la bravoure de son époux avec une épée en main. Les Tyrell vantaient les qualités de leur plus jeune fils et cela n’était pas pour rien. Quand Jaime avait l’âge de Loras, lui aussi avait cette fougue de la jeunesse, lui aussi avait l’envie de faire ses preuves lors des tournois, et lui aussi brillait pour son adresse et ses victoires. A une autre époque, elle aurait pu se plaire dans ce mariage, elle jeune fille insouciante, cependant, la vie avait été trop dure avec elle et Cersei savait très bien que pour forger son propre avenir, elle pouvait seulement compter sur elle-même.

Cersei se montrait particulièrement aimable et s’intéressa de près aux activités de son mari durant la journée. La blonde avait entendu parler de l’achat d’un nouveau cheval et elle interrogea son époux à propos de cela.
« Très bien, j’aurai besoin de vos conseils prochainement, peut-être pourrions-nous nous rendre sur les marchés, j’aimerai beaucoup acquérir mon propre cheval, le mien est malheureusement resté à Castral Roc et il me faut le remplacer. » Cersei, comme toutes les femmes de son rang, savait monter à cheval, pour être en mesure d’accompagner les hommes à la chasse ou se rendre à leurs côtés sur un champ de bataille. Les conseils de Loras seraient avisés pour cet achat qu’elle souhaite réaliser. Après tout, maintenant qu’elle se trouvait dans le Bief, autant qu’elle commence à s’y installer et à faire comme bon lui semblait.
Loras était curieux et Cersei ne pouvait pas lui en vouloir, puisqu’il était rare qu’elle fasse appel à lui, en privé, pour avoir une réelle conversation. La Lionne décida donc d’entrer dans le vif du sujet, ne jugeant guère intéressant de garder plus de suspense.

« Vous vous souvenez que votre grand-mère a imposé une condition pour faire perdurer l’alliance entre nos deux familles ? » Cersei se souvenait très bien de ce moment où la vieille rose l’avait comparé à une jument, la jugeant trop vieille pour pouvoir être encore fertile. Pendant que son père Tywin Lannister jurait de la bonne fertilité de son unique fille, Cersei avait retroussé son nez, regardant froidement la vieille femme qui osait l’humilier ainsi. La lionne avait espéré que son père refuse une telle condition, mais face à la vieille Olenna, il avait fini par plier. Cersei s’était jurée depuis de montrer sa valeur auprès de la vieille rose et de lui jeter au bon moment à la figure sa fertilité même en étant trentenaire. « Cela fait désormais quatre lunes que je ne saigne plus et un mestre m’a confirmé l’heureuse nouvelle. Vous allez devenir père Loras. » Cersei fit un charmant sourire tout en annonçant la nouvelle sur un ton joyeux. Elle savait que ce moment n’avait rien d’un grand moment d’émotion romantique, mais pour elle, c’était le signe de la victoire et elle se demandait bien comment son jeune époux allait réagir.


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