Le petit guerrier Feat Arya

Le petit guerrier.

Une terre sauvage, une terre froide, une terre empreinte d'une histoire d'un peuple de guerriers. Les habitants de l'île-aux-ours se retrouvaient enclins à vivre retiré, par simple raison qu'ils étaient éloignés du reste du continent. Cette île était pauvre et pourtant si belle. Qui ne pouvait pas voir son coeur sourire face à la beauté des cascades, de ses sources, de cette forêt qui recouvrait tout. La protection de l'ile ne se tenait pas dans de grandes murailles, non s'était les arbres ainsi que le peuple qui apprenait à prendre les armes dès leur enfance, même les petites filles se voyaient offrir un couteau plutôt qu'une poupée. Était-ce cette égalité que recherchait Arya en voulant découvrir l'île-aux-ours ? Dacey savait qu'elle voulait être une guerrière, avoir le droit de choisir, mais tout à un prix et elle n'était pas certaine que la petite louve le conçoive encore. Si jeune et si téméraire, elle pouvait rappeler sans aucun doute, les jeunes Mormont, tout comme Lyanna Stark qui se voulait d'être guerrière, mais voilà, la réelle différence, si son peuple, si ses femmes avaient pris les armes s'étaient pour survivre et non, pour une question d'égalité, c'est qu'au fur des centaines d'années que cela devint la coutume sur l'île-aux-ours, mais une coutume qui leur restait propre... Dacey ne se voyait pas comme une grande guerrière, prête à verser le sang pour gagner, pour elle, ce n'était qu'une protectrice et le meilleur moyen de le faire pour défendre les siens était d'être une arme vivante. S'il y avait bien une chose qu'Arya apprendrait en ce lieu, c'était que derrière leur réputation de farouche guerrier, ils restaient simplement un peuple paisible qui ne cherchait qu'à vivre une vie sans histoire sur leur île reculée.

Cela faisait quelque temps que les Mormont ainsi que leurs invités étaient arrivé sur l'île. Dacey avait pu retrouver sa petite fille. Maeve ne l'avait pas quitté les premiers jours, jetant même des mauvais regards à ces étrangers, puis celle aux boucles blondes s'était apaisée, laisser attendir, allant même s'amuser à grogner et montrer à Arya, comment elle arrivait à courir après les poules. Tous les enfants Mormont semblaient avoir grandi durant leur absence, Edwin marchait de mieux en mieux quoiqu'il soit aveugle. Joer avait pris du poids et s'affirmait de plus en plus, malgré son jeune âge. C'était un tel plaisir de tous les retrouver, de pouvoir reprendre le cours de sa vie sur l'île-aux-ours que Dacey était sereine comme jamais. Ce matin-là, elle s'était entrainée à l'épée face à la nourrice qui tenait les deux enfants de deux dans les bras. Maeve semblait s'émerveillait à chaque instant et venait même àattraper un bout de bâton pour frapper tout ce qui se trouvait face à elle, tandis qu'Edwin lui restait calme, même quand il recevait des coups de sa cousine adoptive. 

Ce fut qu'à la fin de l'entraînement que Dacey remarqua la présence de la jeune louve, qui semblait sans son escorte. Accrochant sa masse d'armes à sa ceinture, elle alla d'abord voir les deux petits pour les embrasser sur le front et quand la nourrice les rentra à l'intérieur, Daceydemanda avec sourire à Arya : 

- Toujours prête pour notre petit tête-à-tête dans les bois ?

Elle lui avait promis de lui faire visiter les environs des bois lorsqu'elles venaient de quitter Winterfell et il était qu'elle tienne sa promesse. 

- Qu'a tu fais de ton escorte ?

Si convaincre ma mère n’avait pas été une partie de plaisir, le jeux en valait la chandelle ! J’étais partie à cheval, certes avec une escorte, avec mon épée, ma louve et mes affaires, sans Sansa et sans Septa ! Double coups en un ! J’avais donc passé les premiers jours avec Lyanna à voir l’île et à discuter avec les habitants, et cela avait été agréable malgré mon escorte qui me collait aux fesses. J’avais également découverts les enfants Mormont avec plaisir. La fille de Dacey m’avait fait beaucoup fait rire et je l’avais imité quand elle avait rugit et applaudis quand elle m’avait montré ses talents. Le petit aveugle Edwin m’avait épaté également.

J’avais employé une partie de ma matinée à convaincre mon escorte, que je nommais avec affection, mes chiens de gardes, d’accepter de rester un peu tranquille aujourd’hui et lorsque j’étais avec les grandes Mormont. La seule autoriser à me suivre était donc Nymeria, ma louve. Et ce fut avec la promesse qu’elle ne me quitterait pas qu’ils acceptèrent de rester tranquilles aujourd’hui. J’étais donc arrivé à leur faire lâcher prise pour quelques temps.

J’étais ensuite aller voir Dacey s’entraîner à la masse. Tout en l’observant avec attention, je me dis que je préférais tout de même l’épée. Mais peut-être que ce n’était parce que je n’avais pas essayé. Pourquoi pas donc un jour ? Si j’en avais l’occasion. Je restais bien droite, les mains croisées dans le dos, mon Aiguille à la ceinture. Peut-être qu’en revenant Mère et Père accepteraient que j’ai une véritable épée ? Peut-être. En tout cas, je devrais me couper les cheveux qu’aujourd’hui j’avais tressé sévèrement, ils devenaient bien trop long. Je souris quand Dacey, après avoir embrassé les enfants, et hochai la tête. J’avais hâte de voir la forêt qu’elle m’avait promit. Nymeria glissa la tête à côté de moi en entendant le mot « Bois ».

« Avec plaisir ! Nymeria peut venir ou elle doit rester ici ? »

J’éclatais de rire avant de secouer la tête amusée par Dacey qui avait parfaitement raison.

« Avec difficulté j’ai réussis à convaincre mes adorables chiens de gardes de rester ici aujourd’hui ! »

Je posais une main sur le pommeau de mon épée, et l’autre sur le crâne de ma louve, rassurée par leur présence à toutes les deux. Même si mon épée faisait pâle figure face à la masse de Dacey.

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Dacey appréciait les moments ballades, il n'y avait rien de plus libérateur que si lien si particulier avec la nature, la base même de la religion des anciens dieux. Puis, il fallait dire que c'était souvent dans le coin le plus reculé de l'île, là où durant les jours clairs ou pouvait apercevoir la grève glacée terre des sauvageons, qu'elle avait eu l'habitude de rencontrer son véritable père. C'est de lui qu'elle tenait ses racines sauvageonnes et si cela lui avait fait longtemps honte, elle était à présent en paix avec ce détail, en même temps étant réputée fille d'ours, personne ne savait hormis les Mormont soi-même que son père avait été fait de chair et de sang. Il y arrivait souvent que Grizzli et son chien blanc géant lui manquent, ils appartenaient à présent au passé et vu le secret qui les entourait, viendrait un jour à disparaitre des mémoires. En tout cas, Dacey était bien décidée de montrer ce qui se cachait dans la forêt de l'ileaux ours à Arya. Elle l'avait retrouvée après l'un de ses entrainements, et lui avait donc proposé de l'accompagner :

« Avec plaisir ! Nymeria peut venir ou elle doit rester ici ? »

Le loup qui suivait les pas de l'enfant ne l'effrayait pas, un animal sauvage destinée à protéger sa maitresse. Après tout le loup était l'emblème de la maison Stark, surement était-ce un cadeau des anciens dieux pour les enfants Stark, un signe divin qu'ils avaient besoin de protection. Oui, Dacey avait tendance à ne pas tourner le dos au signe des anciens qui pouvait paraître comme des simples faits pour d'autres. 

- Sa présence ne me dérange pas !

Qui était-elle pour demander à Arya de laisser sa plus tendre amie ?! Finalement, le sujet vint à venir sur la garde rapprochée de la jeune Stark, cela avait été une des conditions pour qu'elle puisse venir sur l'ile-aux-ours, sauf qu'à ce moment précis, ils ne se trouvaient pas près de la fille de leur suzerain. 

« Avec difficulté j’ai réussis à convaincre mes adorables chiens de gardes de rester ici aujourd’hui ! »

La voyant poser la main sur le pommeau de sa petite épée et de son loup, Arya semblait vraiment s'accorder à ce qui l'entourait. Il était évident qu'elle se retrouvait très différente de Sansa, même de sa mère. Une Nordiennedans le sang, mais surtout dans le coeur; 

- Je serai ton ours de garde durant la ballade !

Un meilleur soutien en vue de l'ile, car contrairement aux hommes des Stark, Dacey connaissait l'ile dans ses moindres recoins, tout comme les endroits à éviter. Des ours sauvages vivaient en ce lieu, d'où le nom et même si certains venaient à l'occasion chasser dans les rivières proches du village, ils se retrouvaient le plus souvent plus au nord de l'ile. 

- Nous pouvons y aller !

Elles commencèrent à avancer et se retrouvèrent très vite entourées par le bruit de la vie sauvage où il n'y avait que des arbres autour d'elle, Dacey vint d'ailleurs à lui demander :

- La vie sur l'ile te plaît-elle ?

Je souris à Nymeria et à Dacey qui m'avait autorisé à l'amener avec nous. Cela lui ferait du bien ! Ma louve s'ébroua ravie d'avoir visiblement compris l'autorisation de Dacey qui me fit rire en affirmant qu'elle serait mon ours de garde. Je ne pouvais rêver meilleure garde du corps avec ça ! Nymeria s'élança souplement devant nous, sans pour autant trop s'éloigner, elle restait attentive, les oreilles dressées à humer autour d'elle. Dacey me surpris par sa question, je ne pensais pas vraiment qu'il y eut besoin d'y répondre clairement mais peut-être qu'il valait mieux le faire. J'écartais une branche sans répondre observant ma louve se glisser sans bruit entre les fourêts, elle revient un bref moment vers nous puis repartit. Je finis par répondre lentement.

« J'adorais vivre ici des années durant. Mais je crois que Père et Mère ne seraient pas d'accord … Je me sens bien de ne pas avoir à coudre ou je ne sais quoi de stupide que je déteste faire. Ca me fera tout drôle en rentrant …. »

Je crois que j'allais détester rentrer en faite. Pas parce que je n'aimais pas mes parents, je les adorais, mais … Devoir retrouver couture et broderie et une Sansa qui me tapait sur les nerfs … Je n'en avais absolument pas envie. Cela avait déjà assez dur de convaincre ma mère de me laisser partir, mais je crois qu'en revenant plus jamais elle ne me laisserait sortir de Winterfell. Je n'avais pas envie d'être une lady, je ne lui avais pas encore dis clairement, mais en rentrant je lui dirais. D'ailleurs il faudrait vraiment que je me coupe les cheveux …. De manière totalement accidentelle ! Il faudrait que j'organise ça avec Lyanna. Un banal accident ….

Ma louve revient brusquement vers nous et attrapa ma main entre ses crocs et tira sur mon bras. Je fis un pas en avant pour me rééquilibrer et me penchai pour prendre ma louve d'un bras. Elle lâcha aussitôt ma main et tourna la tête vers les bois et poussa un bref jappement. Elle avait trouvé quelque chose ? Je me redressais et Nymeria tourna la tête vers moi et attrapa ma tunique cette fois. Elle voulait vraiment que je la suive. C'était anormal son comportement … Je mordillai ma lèvre inférieure et me tournai vers Dacey

« Nymeria a trouvé quelque chose, visiblement c'est pressé Est ce que cela te dérange qu'on aille voir ? »

J'imaginais que si Nymeria voulait que je vienne cela n'était pas dangereux. Sinon, elle tenterait plus de me faire fuir. J’espérais que ce n'était pas quelque chose de complètement idiot sinon c'est moi qui passerait pour une idiote. Ma louve semblait s'impatienter mais moi j'attendais toujours Dacey. SI pour elle c'était trop dangereux d'aller par là, nous n'y irons pas.

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L'oeil aguerri, Dacey surveillait tout ce qui les entourait. La protection de la jeune Stark passait au-dessus de tout et la prudence était coutumière sur cette île, même si le peuple était toujours prêt à se battre, il savait se détendre aussi, vivre une vie plus pacifique, pouvant savourer une baladedans le paysage sauvage qui l'entourait. Il était certain que cela devait changer Arya de la vie à Winterfell, une place plus mineure, une situation plus proche du peuple. En tout cas, il était agréable pour Dacey de pouvoir passer un peu de temps avec la jeune louve, une future guerrière sans aucun doute, à l'image des Mormont peut-être pas, non Arya en vue de sa position sociale, si elle prenait les armes, viendrait à changer la donne. Les femmes de son peuple savaient se battre, car il en était ainsi depuis des centaines d'années, mais une Stark, Dacey ne connaissait qu'une seule dont Maege prétendait qu'elle aimait les armes, il s'agissait de Lyanna Stark. Finalement, tandis qu'elles marchaient depuis un certain temps, Dacey lui demanda comment elle trouvait la vie sur l'île-aux-ours. Un léger silence s'installa avant que l'enfant réponde :

« J'adorais vivre ici des années durant. Mais je crois que Père et Mère ne seraient pas d'accord … Je me sens bien de ne pas avoir à coudre ou je ne sais quoi de stupide que je déteste faire. Ca me fera tout drôle en rentrant …. »

Un sourire vint éclairer son visage, Dacey n'avait jamais appris à coudre, sa mère avait préféré confronter ses filles à l'art des armes. Mais peut-être aurait-elle aimé savoir fabriquer une robe ? Qui pouvait bien savoir, tout comme elle aurait sûrement apprécié avoir une poupée, mais ce n'était pas un jeu courant pour les enfants de l'ile-aux-ours. Arya était peut-être née pour devenir une parfaite lady et se retrouvait à ne pas aimer ça, mais à l'inverse Dacey était née pour devenir une parfaite guerrière alors que petite fille, elle n'avait souhaité n'être qu'une simple lady qui portait de belle robe et dansait en s'en donner le tournis. L'ourse protectrice ne regrettait pas la vie qui était la sienne, à six ans, elle avait abandonné les rêves de parfaite lady pour devenir une guerrière qui protégerait les siens. 

- Trouver sa place n'est jamais simple n'importe le sexe qui est le nôtre.

Ses paroles furent coupées par l'arrivée de la louve. Celle-ci attrapa la main d'Arya et commençait à agir bizarrement, leur montrant une direction à l'opposé d'où elles avançaient. Voyant que Nymeria insistait, l'enfant vint à dire :

« Nymeria a trouvé quelque chose, visiblement c'est pressé Est ce que cela te dérange qu'on aille voir ? »

S'éloigner du sentier l'embêtait légèrement, si elle avait été seule, Dacey n'aurait pas hésité, mais qui pouvait savoir ce qu'avait trouvé le loup. Jamais, elle ne se pardonnerait s'il arrivait un malheur à la petite Stark. Ce fut le regard d'Arya qui finalement la fit céder : 

- Allons-y !

Sa masse d'armes toujours à sa ceinture, elle avait laissé glisser des couteaux camouflés sur elle dans ses mains, prête à agir. Suivant l'animal, Dacey restait très proche d'Arya pour pouvoir la protéger si cela s'imposait, puis d'un coup, elle s'arrêta forçant Arya à faire de même en plaçant son bras face à elle.

- Reste là et rappelle Nymeria près de toi.

Un ours adulte était au sol, il semblait mort, mais Dacey préférait être prudente. L'emblème de sa famille était redoutable. D'un pas délicat, elle s'approcha et rangeant ses couteaux, elle posa sa main sur la tête de l'animal. La fourrure était froide, les yeux noirs ouverts. Elle remarqua très vite des traces de sang, qu'est-ce qu'il lui était arrivé ? Elle ne chercha pas davantage en remarquant une petite boule de poils entre ses larges pattes. Soulevant celle-ci, elle prêta un regard vers Arya et un ourson tourna la tête vers elle et se mit à faire un bruit à briser le coeur. Attendri,e Dacey vint à placer ses mains face à lui : 

- Tout ira bien, petit guerrier, tout ira bien.

L'ourson vint à lécher celle-ci, avant d'avancer avec prudence jusqu'à genoux de la guerrière, il était faible, mais il semblait apprécier la Mormont vu qu'il vint se blottir contre elle.

Je sentis Dacey hésiter mais finalement elle accepta qu'on suive Nymeria qui bondissait souplement dans les bois comme-ci elle y avait toujours vécue, s'arrêtant parfois pour nous jeter un regard comme-ci nous la ralentissions. L'ours restait près de moi et je la sentais tendue, peut-être allions nous dans une direction dangereuse. Mais Nymeria ne ralentissait pas et nous appelait du regard. Quand Dacey tendit brusquement le bras devant moi je faillis me le prendre dans l'estomac. Oulà ! Doucement ! Il y avait une grande masse brune par terre … Un … ours ? Sans discuter je sifflais ma louve qui revient vers moi prête à attaquer au besoin.

Mon regard se riva sur Dacey qui s'approcha de la bête morte et je ressentis une tristesse curieuse face à cette force de la nature vaincue … c'était triste … Immobile, je regardais Dacey se pencher pour prendre quelque chose entre les pattes de l'ours et je fus étonnée de voir un ourson ! C'était donc ça ! Un ourson ! Je flattais Nymeria qui leva la tête vers moi. Brave fille ! Très brave fille qui avait voulu sauver un être pur …Il semblait faible. Depuis combien de temps sa mère était-elle morte ? Je n'osais pas bouger, touchée par l'intimité de la scène entre Dacey et l'ourson, mais finalement, je descendis vers elle. Nymeria s'approcha des taches de sangs et les renifla et son regard se tourna vers les bois. Qui donc avaient put tuer une ourse de cette taille ?

J'en fis le tour passant une main dans la fourrure de la bête et essayant de voir les blessures. Mais visiblement … Je secouais la tête avant de m'approcher de Dacey et de l'ourson. On aurait dit une mère et son enfant. Je retiens un rire à cette pensées. Je n'osais pas trop m'approcher de l'ourson à cause de l'odeur de Nymeria sur mes doigts, je ne voulais pas le rendre agressif. D'ailleurs Nymeria avait encore disparue ! Mais cette louve était intenable ! Je me détournais pour l’appeler, et elle revient en trottinant. Je ne savais pas s'il y avait quelque chose à chasser ici … mais si c'était le cas Nymeria le ferait. Et s'il y avait le moindre brigands elle réduirait en bouillie leur gorge. Je reviens vers Dacey intriguée par la petite boule de poil.

« Il a eut de la chance … À ton avis qu'est ce qui a put tuer une ourse ? Si moi j'ai une louve, maintenant tu as également ton ours ! Un beau signe des Anciens ! »

Je souris sans pour autant toucher à la boule de poil qui décidément était plus mignon que certains bébés ! Je me souvenais quand Rickon était né … Un tout petit peu. Je l'avais trouvé affreusement laid. Alors que cette boule de poil me faisait sourire. Il était trop mignon !

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L'ourson cherchait de la chaleur au creux de ses bras ou bien du réconfort, Dacey se retrouvait totalement captivé par cette boule de poils, un être innocent et si fébrile, comme quand elle avait eu Maeve dans ses bras, la première fois, cette sensation que ce petit être avait besoin d'elle pour survivre la submergeait, un sentiment simplement maternel qu'elle disait souvent ne pas forcément ressentir, en tout cas, pas autant qu'Alysane. Oui, Maeve était sa vie, son plus beau cadeau, mais, Daceyne se voyait pas réellement en mère en part entière, il y avait tellement d'autres éléments dans sa vie, comme la protection de son île, le devoir d'héritière qui était sien. Oui, tout cela faisait la personne qu'elle était, mais à ce moment précis, c'était la mère en elle qui se réveillait. Il lui paraissait inconcevable de laisser ce bébé mourir, quoiqu'il ne soit qu'un animal, il représentait l'emblème de sa famille, ce furent les pas d'Arya qui s'approchait qui la ramena légèrement à la réalité.

« Il a eut de la chance … À ton avis qu'est ce qui a put tuer une ourse ? Si moi j'ai une louve, maintenant tu as également ton ours ! Un beau signe des Anciens ! »

À la fin de sa phrase un sourire apparut sur son visage. Un signe des anciens, sûrement avait-elle raison, pour Daceyrien n'était dû au hasard, les dieux avaient mené cet ourson sur son chemin, cela devait bien avoir une raison et elle était bien décidée à le protéger comme elle le faisait avec chacun. L'engouffrant dans sa cape pour lui tenir davantage chaud, son regard se posa sur la mère et elle vint à répondre à la première question d'Arya : 

- Cette blessure l'a tuée, elle a dû faire une mauvaise chute et se vider de son sang.

La plaie était finalement bien apparente et cela prouvait qu'il n'y avait pas que des armes qu'on pouvait trépasser, mais bien d'une simple chute, et même le plus féroce des animaux pouvait y succomber. Se relevant, l'ourson ne bougeait plus, se lovant totalement dans ses bras.

- Nous allons le ramener, il est faible et affamé.

Reprenant le chemin du retour, elle chercha du regard la louve qui semblait avoir de nouveau disparue. Se tenant toujours auprès d'Arya, elle ajouta : 

- Je suis désolée de voir notre ballade s'écourter.

Visiblement, même une simple chute pouvait tuer une bête aussi massive qu’un ours. Fascinant. La nature était fascinante. Mais j’aimais bien ! IL fallait bine sûr rentrer cela ne me dérangeait pas … Si j’arrivais à remettre la main sur Nymeria avant, cela serait encore mieux par contre ! Je hochai la tête distraite mon regard fouillant les buissons, où cette louve avait-elle bine put passer ? La peur commença à s’infiltrer dans mes tripes et se diffuser à toute vitesse dans mon corps. Nymeria … S’il te plaît … Reviens … Je me raclai la gorge … Attendis quelques secondes, mes yeux fouillant toujours la forêt puis je n’y tiens plus.

« Nymeria ! »

Mon cris avait résonné dans les bois, provoquant l’envolé de quelques oiseaux mais pas de traces de ma louve … Je plantai mes dents dans ma lèvre inférieure en essayant de me calmer. Nymeria était une louve puissante, il ne lui arriverait rien. À contre cœur, je suivis à pas lent Dacey, sans cesser de regarder autour de moi, cherchant ma louve. Je n’avais pas peur des bois, j’étais avec Dacey, mais j’avais besoin de ma louve près de moi. Je la laissai courir aussi librement que possible, mais sa présence me faisait toujours du bien. Je tendais même l’oreille pour voir si elle ne hurlait pas. Je ne savais pas s’il y avait des loups sur cette île … Je ne la connaissais pas assez. J’avais en réalité peur que Nymeria tombe sur un ours … Et elle avait beau être forte, contre un ours …

Une forme jaillit des buissons et me sauta dessus. Je tombais comme une masse dans la boue, et je reconnu sans peine la masse grise et blanche qui me donna un grand coup de langue sur la figure. En riant je me dégageai de ma louve et lui entourais le cou de bras pour la serrer contre moi et lui frotter son épaisse toison. J’avais salis mes vêtements. Tant pis ! Je ne redressai un caressant la gorge de ma louve avant de sourire à Dacey.

« Bien ! Lady Nymeria est de retour ! Après cette farce, je crois que j’ai tout ! Allons vite nourir cette boule de poil ! »

Nymeria leva le museau vers moi puis vers Dacey avant de pencher sa grosse tête poilue sur le côté. Comme ça on aurait dit qu’elle demandait l’autorisation d’aller chasser. Moi je ne dirais rien, c’était Dacey qui disait oui ou non ! Ce n'était pas mes terres, je ne laisserais pas ma louve chasser pour rien. Mais pour moi le plus urgent était d'aller nourir cette boule de poil !

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Toutes les fleurs ne peuvent survivre en milieu hostile, hormis les plus sauvages, celles qui savent s'extraire des mauvais herbes, celles qui ne craignent pas le froid et surtout celles qui ne cherchent pas à être les plus jolies. Sur l'ile-aux-ours, cette terre brute et naturelle, il en était de même, la tour, femme de Jorah, n'avait pu survivre, trop austère pour cette femme qui n'avait connu que richesse et sans se leurrer, certaines Lady du Nord serait bien incapable de venir y vivre trop longtemps, elles restaient des nordiennes sans aucun doute, mais elles n'étaient pas taillées pour une vie à la Mormont ou bien de leur peuple. Par contre, Arya semblait être la différence, rien ne semblait croire en vue de ses agissements qu'elle était fille de suzerain, ayant connu le confort d'un château fait de pierre et bien protéger. Il était agréable pour Daceyde passer des moments en sa compagnie. Durant leur balade dans les bois environnants le village, rien ne laissait présager la rencontre qu'elle viendrait à faire. Un petit ourson affamé resté auprès de la dépouille de sa mère, une mauvaise blessure l'avait laissé pour morte. En voyant Dacey, le petit ourson avait avancé d'un pas assez gauche vers elle, venant s'engouffrer dans ses bras, comme pour se réchauffer ou bien chercher la sécurité. Face à ce geste, la Mormont ne put le laisser en arrière, elle allait s'en occuper comme son propre enfant, et comme le signifiait bien Arya, cela pouvait s'agir des présents des anciens dieux. Voulant aller le nourrir, l'héritière de Maege n'eut pas le choix d'écourter la ballade et s'en excuser auprès de la jeune louve. Elles commencèrent à faire marche arrière et Arya cherchait du regard sa louve et vint à crier :

« Nymeria ! »  

Se stoppant quelques secondes quand des bruits vinrent titiller ses oreilles, elle vint à tenir l'ourson d'un bras et se préparait à se servir de ses armes. Être toujours prête à se défendre, était un bon moyen de survie, mais finalement, ce n'était que Nymeria qui revenait auprès de sa maîtresse en lui sautant dessus. Voir les vêtements salis de la Stark n'eut que l'effet de faire sourire Dacey, il était assez coutumier de voir un enfant tout sale dans le coin, c'était la preuve que c'était un bon vivant, mais que surtout rien ne l'arrêtait.

« Bien ! Lady Nymeria est de retour ! Après cette farce, je crois que j’ai tout ! Allons vite nourir cette boule de poil ! »

Face aux mouvements de la Louve, il paraissait clairement qu'elle attendait son acceptation pour aller chasser. L'intelligence de ces animales continuait à surprendre Dacey qui n'hésita pas à dire : 

- Méfies-toi des ours !

Toutes en disant cela, son regard sur l'ourson qui mâchouillait sa cape, prouvant qu'il avait faim. Reprenant leurs marches quand la demeure en rondelle de bois apparut, elle camoufla l'ourson, ne voulant pas voir les enfants venir voir le bébé. Même s'il était important que les petits Mormont sachent que tous pouvaient mourir, Dacey ne voulait pas les voir s'attacher au petit guerrier s'il ne viendrait pas à survivre. 

- Soyons discrètes, les petits viendront sûrement à l'effrayer, tu devras garder le secret...

Facilement, elles arrivèrent à se faufiler jusqu'à une grange où se trouvaient des petites chèvres, là elle piqua une sorte de grand verre en bois ou était ajoutée un tissu ample avec un trou. Un bon moyen de nourrir les chevreaux qui se voyaient rejeter de leurs mères. Allant chercher du lait, elles se faufilèrent dans la chambre de Dacey et toute en enlevant sa cape, elle se mettait à genoux par terre et laissa l'ourson venir boire en tétant le tissu. Une belle scène s'offrait à elle, puis après quelques instants, elle vint à demander à Arya : 

- Pourquoi es-tu si décidée à devenir une guerrière ?

Visiblement Dacey était d’accord pour que Nymeria parte chasser. Je lui accordais l’autorisation d’un mot et elle disparu, soudain beaucoup plus adulte, entre les buissons. Je l’observais se faufiler sans bruit, et mon regard la perdit de vue, je suivis Dacey en observant la pet… la grosse boule de poil dans ses bras et hochais la tête face à ses instructions. Je ne dirais rien, c’était compris. Il fallait déjà que le petit être survive plus de deux jours. Mais nos loups, nos aux Stark avaient bien survécu, pourquoi ce petit ours ne survivrait pas ? Il devait le survivre.

Je m’installai près de de Dacey, je m’étais retenue de rire lors de notre infiltration pour trouver du lait pour la grosse boule de poil cela avait été très comique pour moi, en l’observant nourrir le petit. Je relevai le museau toute surprise de sa question et je me mis à mâchouiller ma lèvre inférieure. Dire « Je ne sais pas » n’était clairement pas une option, mais cela se rapprochait dangereusement de la vérité dans mon cas. Je ne savais pas pourquoi je voulais être une guerrière. J’aimais les armes, j’aimais me battre, et je haïssais les travaux d’aiguilles. Mais pas ceux d’Aiguille. Si Sansa était comme un soleil, j’étais pour ma part la lune. Froid, fade, et distante. Et c’était parfait qu’on me considère de cette manière là. Mais pourquoi je voulais être une guerrière ? Parce que je voulais défendre les miens ? Je n’avais que cette idée qui me venait … Parce que c’était une façon pour moi d’être, de me démarquer de ma fratrie très nombreuse. Je baissais les yeux et haussais les épaules, brusquement très mal à l’aise. Je n’avais pas envie de mentir à Dacey, autant être franche … Et tant pis si pour une fois j’acceptais ce que j’avais au fond de moi … Mais je regardais toujours uniquement l’ourson.

« … Je ne sais pas vraiment Dacey … Peut-être parce que je veux défendre les miens, je veux pouvoir être aussi libre que possible, ne pas craindre pour ma vie juste parce que je suis seule … Peut-être aussi parce que je n’aime pas les travaux d’aiguilles, que si ma sœur est le Soleil, je suis la Lune, que je n’ai pas la saveur de Sansa, pas son sourire, sa grâce … Quoi que je fasse en étant une lady je lui serais bien inférieure, alors je ne vois pas l’intérêt de faire des efforts pour être quelque chose que je ne souhaite pas être. Et puis … je ne sais pas … c’est peut-être pour me démarquer du reste de ma fratrie … J’ai l’impression … d … D’être un peu comme le mouton noir du troupeau … Je sais pas si c’est clair … Robb est l’héritier … C’est un loup comme moi, comme les autres, mais il est l’héritier, le fils chéri, Sansa est un rayon de soleil, Bran est l’insouciant un futur grand guerrier du Nord, et Rickon … Même s’il est encore jeune il est déjà bien là, bien présent … Je me sens un peu perdue … Même si je m’entends bien avec Bran … parfois j’ai l’impression de ne pas être là où il faut, d’être toujours en décalage. Comme-ci … »

Je n’achevai même pas ma phrase, mes larmes coulant sur mes joues. Je les essuyais d’un geste rageur en fixant mes pieds. J’adorais ma famille, l’étreinte de ma mère, les joues piquantes de mon père, la mine sérieuse de Jon, le sourire lumineux de Robb, les cheveux embrasés de Sansa, le caractère intrépide de Bran, et la jeunesse de Rickon … Mais malgré tout cela, il y avait des jours où j’avais l’impression terrible d’être très loin d’eux, et que quoi que je fasse, je n’arriverais pas à satisfaire tout le monde. C’était horrible comme sensation. C’était comme un gros trou dans mon ventre quand je croisais le regard des autres face à mon comportement … Ça faisait mal …

Feniix

Le petit guerrier.

L'ourson se nourrissait, si au début, cela captait toute l'intention de la Mormont, elle vint à porter un regard vers Arya, les yeux remplis d'une lueur interrogative. La question qu'elle se posait était simple, mais était-ce facile d'y répondre ? Dacey savait pourquoi elle était devenue guerrière, à partir de quand les armes étaient devenu une évidence dans son esprit, mais son chemin n'avait pas été le même qu'Arya, ni même que de ses propres soeurs. Face à l'horreur, au sang, au cri, à la peur, la seule évidence avait été de suivre les traditions de son peuple, donc de devenir une guerrière, ce n'était qu'ainsi que l'îles-aux-oursse voyait préserver. La protection, voilà ce qui avait poussé Dacey âgé de six ans à commencer son entrainement. En vue de la réaction de la louve, il lui parut évident que cette question l'avait troublé, mais n'était-ce pas important de savoir pourquoi on veut prendre les armes pour ne pas se perdre en route et devenir un être qui n'aspire qu'à verser le sang ? Son regard ne quittait pas l'ourson pourtant Aryavint à répondre :

« … Je ne sais pas vraiment Dacey … Peut-être parce que je veux défendre les miens, je veux pouvoir être aussi libre que possible, ne pas craindre pour ma vie juste parce que je suis seule … Peut-être aussi parce que je n’aime pas les travaux d’aiguilles, que si ma sœur est le Soleil, je suis la Lune, que je n’ai pas la saveur de Sansa, pas son sourire, sa grâce … Quoi que je fasse en étant une lady je lui serais bien inférieure, alors je ne vois pas l’intérêt de faire des efforts pour être quelque chose que je ne souhaite pas être. Et puis … je ne sais pas … c’est peut-être pour me démarquer du reste de ma fratrie … J’ai l’impression … d … D’être un peu comme le mouton noir du troupeau … Je sais pas si c’est clair … Robb est l’héritier … C’est un loup comme moi, comme les autres, mais il est l’héritier, le fils chéri, Sansa est un rayon de soleil, Bran est l’insouciant un futur grand guerrier du Nord, et Rickon … Même s’il est encore jeune il est déjà bien là, bien présent … Je me sens un peu perdue … Même si je m’entends bien avec Bran … parfois j’ai l’impression de ne pas être là où il faut, d’être toujours en décalage. Comme-ci … »

Neuf ans et réfléchir ainsi... Face à ses larmes, Dacey vint à passer sa main sur sa joue pour les sécher, se retrouvant elle-même emporté vers un souvenir bien lointain. Être différente, elle connaissait ce sentiment, être l'ainée de Maege Mormont et ne pas lui ressembler l'avait fait beaucoup douter. Un doute que Dacey avait toujours gardé pour elle, ne voulant pas paraître faible et terrorisé et pourtant, quand la rébellion avait été déclarer et que le commandement s'était retrouvé sur ses épaules à même pas sept ans. Elle n'avait jamais eu autant peur de mal faire, de ne pas pouvoir défendre son peuple et surtout elle en avait voulu à sa mère de les avoir abandonné. Ce fut à partir de ce moment-là qu'elle sortit totalement de l'enfance pour devenir l'ourse protectrice, et devenir l'image maternelle de ses jeunes soeurs. Le début ou la morale devint son chant quotidien, mais au moins, elle était là. Et là, contrairement à elle, Arya ne serait pas seule face à ses doutes. 

- ....tu n'as pas à être comme Sansa, ni comme tes frères, tu dois simplement être toi et si tu veux être une guerrière pour défendre les tiens et être capable de te défendre toi-même, il n'y a pas plus belle cause.

L'envie de la prendre dans ses bras, de la serrer très fort pour ne plus jamais la lâcher la submergeait, mais Daceypréféra ne pas le faire. Par contre, de sa main, elle leva son menton pour la forcer à la regarder. Un doux sourire sur le visage, elle ajouta : 

- Tu sais, à l'époque des premiers hommes, les femmes savaient se battre, commander et surtout ne s'inclinait pas si facilement face au sexe masculin. Le sang de ses femmes coulent dans tes veines, comme dans les miennes. Nous sommes des dignes filles de nos ancêtres.

Sa main vint à saisir la sienne, tandis que l'ourson arrêta de boire pour frotter son museau sur les jambes d'Arya. Cet enfant était extraordinaire pour Dacey et sûrement plus Nordiennes, dans ses valeurs, que beaucoup d'autres. 

- Arya, si un jour tu ne te sens vraiment plus à ta place à Winterfell, sache que tu seras toujours la bienvenue sur l'île aux ours, mais laisses-toi le temps de grandir, tu as encore tellement de choses à apprendre autant sur le monde que sur toi-même.

J’attendais un peu … anxieuse ? La réaction de Dacey … Elle pouvait se moquer de moi, d’habitude je ne pleurais pas, les pleurs c’était bon pour Sansa ! Pas pour moi. Et je n’arrivais pas à m’empêcher de pleurer. Je ne voulais pas être vue comme une pleurnicheuse. Je relevais mon museau couvert de larme quand Dacey posa sa main sur ma joue pour essuyer les larmes. Je l’écoutais avec attention parler. Être une guerrière pour se défendre et défendre les autres … Pour elle il n’y avait pas de plus belle cause hein ? Pourquoi pas … Je ne savais pas … Je n’avais jamais vraiment sut. J’ancrais mon regard dans le siens quand elle me prit le menton. Je hochais la tête en l’écoutant avec attention. Fille du Nord … Malgré une partie de mon sang qui était du Sud. Mais si elle disait que j’étais une vraie fille du Nord … Elle devait avoir bien raison. Je lui serrais la main lorsqu’elle me la prit. Je tendis ma main de libre pour caresser le petit ourson qui vient se frotter contre ma jambe.

Je souris face à sa déclaration et essuyais d’un geste du poignet les larmes qui coulaient encore sur mes joues. Moi fuir Winterfell pour me réfugier sur l’île aux Ours… Ou l’Île aux Ourses, les deux fonctionnaient, l’idée me plaisait bien quelque part. J’aurais aimé déjà rester plus longtemps, mais Mère n’avait pas voulu. Quand à grandir et ce genre de chose, je haussais les épaules … Plus je grandissais plus on allait attendre de moi que je sois comme ma sœur … J’en étais sûre. Hors je ne voulais pas être comme Sansa, je ne voulais pas être une Lady. Je grattouillai les oreilles de l’ourson qui retourna boire du lait. Je souris doucement.

« Si je m’écoutais je resterais ici des années … J’aurais voulus rester une lune entière, mais Mère ne voulait pas. Quand à grandir … Je crois que je n’en ai pas envie ! Plus je grandirais plus on attendra à ce que je sois comme Sansa ! Hors, je préférais être comme toi, ou Lyanna, ma tante, et bon … Mère, est du sud et elle a du mal à comprendre que j’aime l’épée et pas l’Aiguille. Je ne sais pas si elle comprendra un jour … »

Je haussais les épaules de nouveau en chassant de nouveau les larmes qui me montaient de nouveau aux yeux. Je serrais d’avantage la main de Dacey avant de lui lâcher, j’avais presque peur de lui faire mal. Le petit ours s’était roulé en boule sur ses genoux, il était mignon, vraiment, j’étais heureuse qu’il ne soit pas mort. Je relevais le visage vers Dacey.

« Il y a des jours où je me demande si je suis normale … Pourquoi contrairement à Sansa je ne trouve pas forcément les bébés mignon, pourquoi je ne rêve pas à un maris et des enfants, pourquoi l’entendre parler du sud m’agace autant ? Pourquoi je n’aime pas la couture ? Ce genre de chose ? Je suis contente d’être différente, Père m’aime comme je suis mais j’ai quand même l’impression de bien souvent … que je fais honte à ma mère … que je la déçois »

C’était étrange de pouvoir autant que cela parler à cœur ouvert avec Dacey, je pouvais tout lui dire sans que cela n’est d’importance. J’aurais adoré me blottir contre elle, mais je n’osais pas, et cela faisait vraiment trop petite fille idiote et fragile, ce que je me refusais à être.

Feniix

Le petit guerrier.

Lui proposer de venir sur l'île-aux-ours fut le meilleur conseil qui lui venait à l'esprit, bien sûr pas maintenant. Arya se devait de grandir, de découvrir celle qu'elle était réellement. Elle avait encore tant de choses à découvrir autant sur le monde que sur elle. Être une guerrière pour une Mormont était un principe, pour une Stark semblait plus compliquée, mais Dacey se disait que si les anciens avaient fait en sorte que la deuxième fille du couple de suzerains soit autant porté sur les armes, il devait bien y avoir raison.

« Si je m’écoutais je resterais ici des années … J’aurais voulus rester une lune entière, mais Mère ne voulait pas. Quand à grandir … Je crois que je n’en ai pas envie ! Plus je grandirais plus on attendra  à ce que je sois comme Sansa ! Hors, je préférais être comme toi, ou Lyanna, ma tante, et bon … Mère, est du sud et elle a du mal à comprendre que j’aime l’épée et pas l’Aiguille. Je ne sais pas si elle comprendra un jour … »

Réellement, elle ne portait pas de souvenir de Lyanna Stark, ce n'était que des histoires à son sujet. Savait-elle se battre . Elle ne pouvait le dire, mais sa réputation la disait rebelle et téméraire. En tout cas, elle était déjà certaine qu'Arya ne lui ressemblait pas, sur bien des points, savoir se battre, ne voulait pas dire se ressembler. Autrement, cela voudrait dire que toutes les filles Mormont avaient la même personnalité et c'était loin d'être le cas, chacune se différenciait à leurs manières. Finalement, Arya vint à lui lâcher la main, tandis que l'ourson avait repris à boire du lait. Croisant le regard de l'enfant, celle-ci ajouta :

« Il y a des jours où je me demande si je suis normale … Pourquoi contrairement à Sansa je ne trouve pas forcément les bébés mignon, pourquoi je ne rêve pas à un maris et des enfants, pourquoi l’entendre parler du sud m’agace autant ? Pourquoi je n’aime pas la couture ? Ce genre de chose ? Je suis contente d’être différente, Père m’aime comme je suis mais j’ai quand même l’impression de bien souvent … que je fais honte à ma mère … que je la déçois »

Ne pas ressembler à Sansa semblait être le sujet qui revenait toujours. Sa soeur était le modèle féminin qu'Aryavoulait éviter. À la mention d'un mari, des enfants et surtout du Sud, Dacey vint à se souvenir de ses propres souhaits quand elle avait dans les âges de la petite louve, et même si elle ne s'était pas mariée, elle était devenu mère et même si elle ne l'avait jamais imaginé ainsi, Maeve était devenue la plus belle chose de sa vie. Être mère pouvait lui permettre de rassurer la petite brune.

- Ta mère n'a pas honte de toi, je pense surtout qu'elle doit vouloir le meilleur pour toi et il n'est pas facile de se dire que sa fille préfère savoir se battre à l'épée que coudre une robe. Elle doit s'inquiéter, ce qui est normal.

Tenir une arme, appel bien plus le danger que de savoir se servir d'aiguille pour coudre un vêtement, c'était certain. En tout cas, Dacey était certaine que l'ancienne Tully n'avait pas honte de sa fille, autrement elle ne l'aurait pas laissé allé chez les Mormont, réputée pour leur femme guerrière. N'était-ce pas une preuve que sa mère voulait le meilleur pour Arya ?

- J'aimerais pouvoir protéger Maeve, comme ta mère le fait avec toi, mais sur l'île-aux-ours, nous savons que pour survivre, il faut savoir se défendre et être aussi fort que ses ennemis.

Même région natale, mais pas du tout la même vie. L'île-aux-ours se trouvait bien plus au Nord, bien plus isolée et surtout beaucoup moins évolués. Cela expliquait leurs différences de coutumes. Finalement, un sourire vint à s'afficher sur son visage quand elle ajouta : 

- Pour ce qui est d'avoir un mari et des enfants, personne ne sait le destin que les anciens ont prévu pour nous. 

Feniix

Le petit guerrier.

Il ne fallait pas oublier qu'Arya n'était qu'une enfant, certes avec un caractère déjà bien prononcer, mais elle respirait encore cette innocence qui fallait préserver à tout prix. Pour Dacey, il n'y avait aucun doute, Catelyn Stark, sa suzeraine et mère de la petite louve, ne pouvait avoir honte. Sa fille était à l'image de ses ancêtres nordiennes. Il était normal de la voir coller à l'image des femmes bien éduquées, surtout dû au rang qui était sien, mais Aryan'était pas de cette trempe-là. Tant bien que mal, elle essayait de rassurer la Stark, lui parlant de son propre rôle de mère envers Maeve. Puis finalement vint à reprendre le sujet d'un mari et des enfants, qu'Arya avait évoqué à un moment.

« … Mais … tu fais déjà comme ma mère avec Maeve. Tu la protège de tout. Comme une vraie ourse avec sa fille. Je vois pas la différence avec ma mère … Puis … Le rôle d’une mère c’est pas de faire en sorte que ses enfants soient parfaitement bien armés pour la vie non ? Dans ce cas tu remplis le même rôle que ma mère. Enfin … C’est comme ça que je le vois … Je m’y perds moi avec toutes vos phrases de super maman ! Elles ne sont pas clairs pour les enfants. »

Un sourire attendrissant vint à s'emparer de son visage. Arya résumait bien le rôle d'une maman et devait donc savoir au fond de son coeur que la sienne agissait de la même et surtout ne ressentait aucune honte à son égard. Elle avait raison une mère faisait en sorte que son enfant soit armé pour son futur, mais entre une vie sur l'ile-aux-ours et à Winterfell, les armes ne se retrouvaient pas forcément les mêmes. D'un coup, Arya vint se lever pour ouvrir la porte à sa louve, la première réaction de l'ourson fut d'arrêter de boire pour se cacher davantage dans les bras de Dacey, observant de loin la louve.

« Tu crois qu’ils pourraient s’entendre ? Mycah m’a dit qu’il avait vu des chiennes adopter des chatons. Tu crois que ça marche pour des sombresloups et des ours ? »  

Tous animaux sauvages étaient capables de s'apprécier ou bien de se dévorer. D'une certaine façon, les humains agissaient de même, la dure loi de la force. Observant elle-même, les deux animaux, elle vint à répondre :

- Je pense qu'après un temps d'adaptation, cela pourrait marcher.

Mais pas aujourd'hui, l'ourson avait déjà bien vécu assez de chamboulement. Caressant sa petite boule de poils qui avait fini de manger, elle se décida à aller avertir le reste de sa famille. Se levant, l'ours toujours dans ses bras, elle annonça : 

- Je vais aller mettre le petit guerrier dans ma chambre et aller expliquer sa présence à ma famille. Je te libère, tu peux aller rejoindre Lyanna et Marthe, si tu le souhaites.

Sur ces mots, Dacey quitta la grange pour aller faire ce qu'elle avait dit à Arya.