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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur [FB avec Petyr Baelish]

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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur



An 298, lune 10
Robb n'était décidément par certain que cela soit une bonne idée. Il était même plus que probable que ce soit le contraire. Cependant, il tournait en rond comme un loup dans une cage trop petite pour lui depuis bien trop longtemps. Et le Roi malgré l'attentive attention qu'il lui portait, ne l'avait jamais tenu informé de ses projets le concernant. Le Nordien ignorait quand Rhaegar avait prévu de le renvoyer chez lui. Il était pourtant impensable que le souverain des Sept Couronnes n'ai pas encore envisagé la question, alors que son pupille était maintenant âgé de quinze ans et qu'il approchait donc de la majorité. Accomplirait-il la démarche de le libérer officiellement, montrant ainsi une confiance renouvelée envers le Nord et la maison Stark? Ou bien attendrait-il que la majorité de son héritier ne l'oblige à le laisser partir sans pour autant faire preuve de la moindre volonté à ce sujet?

Incapable de tenir sans savoir, et conscient qu'il ne pouvait tout simplement pas interroger directement le Dragon à ce sujet, Robb avait décidé de s'adresser au Conseil Restreint. Cela n'était pour lui pas chose facile, car entretenait depuis tout petit une certaine méfiance envers ce groupe d'hommes qui avait toujours eu pouvoir de vie et de mort sur sa personne. La Main du Roi, l'Araignée, tous des hommes puissants et pas forcément scrupuleux qui détenaient son avenir dans le creux de leurs mains.

Cependant il en était un parmi eux, certes aussi puissant et pas plus scrupuleux, qui serait peut-être plus à même d'entendre sa voix. Petyr Baelish, Grand Argentier du royaume et surtout ancienne pupille de feu son grand-père Hoster Tully. Le Jeune Loup savait que le Valois connaissait très bien sa mère, pour avoir grandi à ses côtés à Vivesaigues. L'Argentier n'était pas particulièrement connu pour ses états d'âmes ni pour son altruisme, cependant il était peut-être plus suceptible de répondre à ses questions que Varys.

Il avait donc demandé une entrevue à Lord Baelish en bonne et due forme, conscient que jouer le jeu du protocole et de la diplomatie ne pourrait que jouer en sa faveur. Petyr Baelish, fils d'un petit Lord du Val, était maintenant l'un des personnages les plus importants des Sept Couronnes, et s'attendait sans doute à être traité comme tel.
Le Jeune Loup avait bien sûr eu l'occasion de croiser ou d'échanger quelque peu avec lui par le passé, cependant il avait toujours gardé ses distances avec les membres du Conseil Restreint, conscient qu'il n'était pour eux qu'un pion sur un échiquier de la taille de Westeros, et cela ne lui plaisait pas particulièrement.

Robb s'était donc vêtu en conséquence quand il s'agit de rencontrer un grand noble de la capitale, bien que sans fioritures excessives. Il avait choisi, après réflexion, de laisser Vent Gris l'accompagner quand bien même il ne cessait de grandir de jours en jours. Certes sa présence incommodait certaines personnes, comme la Reine-Mère qui n'avait pas manqué de lui en faire part publiquement lors du banquet de la chasse royale, cependant il n'aimait pas s'en séparer tant il lui semblait maintenant qu'il était une partie de sa propre âme. De plus, il devait certes soumettre une requête à Lord Baelish, et donc se trouver dans une situation peu avantageuse, seulement il ne suppliait personne pour rien. Il n'en demeurait pas moins le fils premier-né d'Eddard et Catelyn Stark, et qui mieux qu'un sombreloup pour le rappeler à la face de ce monde qui cherchait trop souvent à l'oublier?

Le Jeune Loup se présenta donc à la porte des quartiers de l'Argentier du Royaume en demandant au page de ce dernier de l'annoncer. Vent Gris restait sagement sur ses talons, toisant les humains de son regard insondable. Robb quant à lui se montrait poli et courtois, habitué maintenant aux codes de la Capitale.
Après quelques instants d'attente, le page revint pour l'introduire auprès de Lord Baelish. Le Nordien inclina sobrement la tête en signe de salutation en direction du Grand Argentier.

-Lord Baelish, merci d'avoir accepté de me recevoir.



©️ Feniix
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur


Robb Stark & Petyr Baelish

Missives et tas de pièces sont éparpillées sur le bureau alors que Petyr prend un instant pour observer son œuvre. L’encre des lettres posées de manière délicate sur le parchemin sèche encore. Il n’a jamais aimé œuvrer dans la pièce qu’on lui a attribué au sein du Donjon Rouge. Peut-être est-ce un endroit trop impersonnel, quoi que ce ne fut pas le genre de soucis qui accable Littlefinger. La faute revient plutôt à l’insécurité qu’il ressent à l’intérieur de ces murs. Sûrement qu’il y a plus de personne susceptibles de souhaiter vous poignarder dans le dos ici que dans tout le reste de Port-Réal. Mais ça fait partie du jeu, n’est-ce pas ? De grandes responsabilités sont bien trop souvent accompagnées d’une épée de Damoclès au dessus de votre tête. Mais ce sont des risques que Lord Baelish a choisi de prendre, une voie qu’il a choisi d’empreinter et de laquelle il ne dévie pas. Pas tant que les choses vont dans son sens. Pas tant qu’il y a encore beaucoup à y gagner. Et si lui reste gagnant, d’autres perdent, d’autres n’avancent pas. Il les croise quotidiennement mais ce ne sont pas ses affaires. Il n’est pas rare pourtant que son attention soit attirée par ceux-ci, qu’il y voit une opportunité.

Il s’agit sûrement là de la raison qui l’a poussé à accepter une entrevue avec le jeune Robb Stark. Le fait que Catelyn soit sa mère a probablement aussi joué un grand rôle. Si Petyr n’est habituellement pas une personne qui pense avec le cœur, là vient l’unique exception qu’il puisse faire. Autrement, il n’est pas un homme qui s’attache. Il ne fait pas dans les sentiments après tout, aussi froid que le métal des pièces qu’il manipule.

Il scelle la lettre de quelques gouttes de cire chaude avant d’y apposer son sceau, un simple oiseau moqueur similaire à celui qui surmontait son col. Laissant la missive de côté, il entreprend de ranger les pièces dans quelques bourses en cuir. Même si il a l’habitude de croiser le jeune Stark au sein de l’édifice, Petyr choisit de bien faire les choses, rangeant correctement les lieux. Ce qui, au final, ne prend pas tant de temps que ça au vu du peu de choses présentes, la plupart des papiers importants se trouvant généralement dans la cassette qu’il transporte constamment lorsqu’il effectue son devoir de Grand Argentier.

Lord Baelish ne reçoit que peu de monde à l’intérieur de ce bureau, préférant les discussions au détour d’un couloir ou se déplaçant généralement lui même. Mais si Robb a prit le soin de faire les choses dans les règles de l’art, alors Petyr ne peut que lui rendre la pareille ; lui donner rendez-vous dans son bordel n’aurait pas été judicieux. Et quand bien même l’information serait remontée jusqu’aux oreilles de Catelyn, il ne doute pas que cette dernière l’aurait mal interprété.

Sitôt que le jeune homme lui est annoncé, il se lève, contournant son bureau pour se caler contre ce-dernier. Et d’un vague geste de la main, il fait comprendre au page qu’il peut faire entrer son visiteur. Aucun mot n’est nécessaire et il ne se targue même pas d’une quelconque politesse, tout son attention à présent posée sur le nordien alors qu’il entre dans la pièce. Ou du moins sur le nordien et son animal, dont la vision fait naître un léger rictus sur les lèvres du Lord. Il ne s’est jamais senti très à l’aise aux abords de cette bête. Une chance pour lui qu’il ne le croise pas tous les jours. Le rictus se mue rapidement en un sourire tandis qu’il le salue franchement. « Robb. C’est un plaisir pour moi, voyons. » Familiarité qu’il se permet là, gardant la commissure de ses lèvres étirée. Il se décolle du bureau pour esquisser quelques légers pas en sa direction. « Alors, en quoi puis-je être utile ? » Le Lord plante ses prunelles dans celles du jeune loup, comme si cette simple action suffirait à en tirer toutes les vérités. « J’aurais bien une idée ou deux, mais il me semble plus approprié de vous entendre formuler vos raisons. » Il est rare après tout qu’on ne vienne le voir uniquement pour prendre des nouvelles. Forcément eut-il fallu que l’on ait besoin de ses services. Mais ça ne l’a jamais dérangé, toujours dans la mesure où cela peut lui apporter quelque chose, bien entendu.

©️ DRACARYS
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur



Robb ne manqua pas de remarquer le regard que le Grand Argentier coula en direction de Vent Gris quand tous deux entrèrent dans la pièce, cependant il fit mine de n'avoir rien vu, fixant toujours lord Baelish de ses yeux bleus sans que son visage n'exprime rien d'autre d'une digne amabilité. Il n'avait aucune confiance envers l'oiseau moqueur, cependant ce dernier n'avait encore jamais agi d'une façon qui puisse lui être préjudicable, et il se comportait donc en conséquence. Le petit lord des Doigts n'en était de toute façon pas arrivé aussi haut dans le royaume en ne faisant pas preuve d'une ambition et d'un sens politique à tout épreuve. Son intelligence n'était plus à démontrer, au contraire de son altruisme.

Il sourit aimablement à Lord Baelish quand ce dernier le salua. Robb avait l'impression d'entrer dans un jeu de dupes qu'il, s'il en connaissait bien les règles, n'était jamais parvenu à maîtriser lui-même. Il avait voulu comprendre les sudiers, pas un devenir un lui-même, et les jeux des pouvoirs, si leur compréhension était nécessaires, le répugnaient de manière générale. Mais celui qu'on surnommait Littlefinger était passé maître dans l'art de ce jeu, le jeu des trônes.
Ce dernier le salua avec chaleur en réponse à sa propre entrée en matière. Robb le regardait dans les yeux sans arrière pensée. Croire pouvoir comprendre ou décoder Lord Baelish n'était que pure folie. Cependant, même s'il n'était lui-même qu'un piètre joueur, il maîtrisait également très bien son attitude. Seul Vent Gris à ses côtés, si proche qu'on pourrait les croire liés par les pensées, serait à même de traduire une potentielle nervosité ou une hypotéthique colère de sa part. Pour l'heure, il était de marbre.

Il laissa Littlefinger franchir en quelques pas la distance qui les séparait pour se tenir devant lui. Robb n'avait que quinze ans, mais il dépassait presque déjà le Grand Argentier. Il n'usa pas cependant de cet état de fait pour rouler des mécaniques, répondant tout à fait aimablement à la question de Lord Baelish, qui se targuait d'avoir son idée sur la question.

-Et bien, de part votre position majeure au sein du Conseil Restreint, j'espérait que vous me feriez l'honneur de répondre à mes interrogations.

Il continuait d'observer Littlefinger, avec détermination mais sans intrusion pour autant. Le Jeune Loup ne se trouvait pas en position de force face au Grand Argentier, il ne l'avait jamais été face à quiconque à la capitale, c'était quelqu'un chose qu'il avait dû accepter, et vivre avec. La seule carte qui différencier Baelish de Varys à ses yeux était la proximité qui avait existé fût un temps entre lui et Dame sa Mère, de leur temps à Vivesaigues, avant que la rébellion n'éclate, qu'elle ne soit fiancée à Brandon Stark, puis à son jeune frère. Il ignorait tout de ce qui pouvait subsister comme lien potentiel entre eux deux, mais s'il y avait une chance, même infime, que cette ancienne relation incite le Grand Argentier à prendre sa requête en considération, cela valait le coup d'essayer.

-Comme vous le savez, voilà maintenant de longues années que je me trouve à la capitale en tant que pupille de sa Majesté, Lord Baelish. Si j'ai conscience du juste traitement que j'ai reçu par la famille royale, je suis sûr que vous pouvez comprendre que j'attends également avec hâte la date de mon retour dans le Nord, dont je n'ai cependant aucune nouvelle. J'espérais humblement que vous sauriez quelque chose à ce sujet dont vous pourriez me faire part.

Le Jeune Loup s'était adressé avec dignité et respect au Grand Argentier, conscient que ce dernier avait à n'en pas douter un grand pouvoir sur sa situation. Peut-être -sans doute- savait-il des choses qu'il ignorait, et quoi qu'il en soit pourrait intercéder en sa faveur au Conseil Restreint -du moins si telle était sa volonté.



©️ Feniix
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