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Let her find a way {Azilys}

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LET HER FIND A WAY
Azilys & Lucas | 298, lune 12, semaine 4
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C’est Brynden qui lui avait appris la nouvelle. Son amie Marianne venait de devenir une veuve à cause de bandits sur les routes entre Montargent et Castel-Bois. Lucas pouvait voir que Brynden partageait la tristesse de sa douce amie. Dans une moindre mesure évidemment, mais la peine était présente dans ses yeux. Torvald Smithwood était devenu un ami de son aîné. Et comment ne pas être attristé pour la douce Marianne. Lucas lui n’avait pas le privilège de pouvoir appeler la Harlton son amie, il ne la connaissait pas vraiment, il ne s’en cachait pas. Ils s’étaient croisés il y a quelques années de ça pour la première fois, lors d’un événement à Corneilla. Et les occasions de se revoir depuis n’avaient pas été si nombreuses. Il semblait d’ailleurs au Nerbosc qu’ils ne faisaient que se rater, que Brynden la voyait alors que lui était sur les routes du Conflans ou de Westeros. Même les quelques fois où il s’était rendu à Castel-Bois pour affaire, il l’avait tout juste aperçu, c’était avec Arwood qu’il avait conversé. De Marianne, il ne connaissait que ce qu’il avait perçu d’elle ces quelques fois où il l’avait croisée et ce que son frère lui avait dit d’elle. Elle semblait être une douce personne, fidèle aux Nerbosc, avec un sens de l’honneur tout particulier, une personne qu’il était plaisant de pouvoir appeler son amie, parce qu’on pourrait compter sur elle quoi qu’il arrive. Et de ces quelques fois où il avait pu poser son regard sur la jolie brune, il avait su à quel point elle était amoureuse de celui qui était devenu son mari. Il n’avait jamais vraiment connu de tels sentiments, mais les regards ne trompaient pas et étaient lourds de sens. Evidemment que la jeune veuve devait être dévastée par cette perte, comment pouvait-il en être autrement ? Le seul élément de comparaison que Lucas avait, était la mort de sa mère, Arwyn, qui les avait quitté en mettant Robert son plus jeune frère au monde, non sans difficultés. Il avait été difficile de l’entendre et de la voir souffrir de la sorte en se sentant impuissant. Tout avait paru plus sombre au chevalier durant des lunes et des lunes après cet événement. Alors quand Brynden lui avait dit qu’il souhaitait rendre visite à son amie, Lucas lui avait d’abord souhaité un bon voyage et demandé de transmettre à la pauvre Harlton toutes ses condoléances les plus sincères. Et puis finalement, au moment où son aîné allait quitter Corneilla pour le domaine de Lord Arwood, Lucas s’était décidé à sauter sur son destrier pour faire la route avec son frère. C’était l’occasion pour eux de passer un moment ensemble comme ils n’avaient plus pu le faire depuis trop longtemps à son goût. Et l’idée de savoir Marianne si triste ne lui plaisait vraiment pas. Non pas qu’il pense son frère incapable, ou lui plus compétant en la matière, mais il avait envie d’être là-bas, il voulait être là pour elle d’une certaine façon, essayer de lui dire qu’après cette nuit cauchemardesque qui lui semblerait interminable, le jour se lèverait à nouveau.

Le voyage avait duré dix jours, à cheval, ils ne s’étaient arrêtés que pour manger et dormir, ils n’avaient pas non plus abusé de l’hospitalité des conflanais, persuadés que bien que cela vienne d’un bon sentiment, ça ne ferait que les retarder. Le temps avait été maussade et ils avaient même avancé sous la pluie certains jours, mais cela ne les avait pas arrêté. Brynden n’était pas le genre d’homme à prendre peur devant une météo capricieuse. Plus jeune Lucas l’avait été, mais avec sa nouvelle fonction d’émissaire, il avait appris à ne plus s’en soucier. A mesure que les deux Nerbosc approchaient de Castel-Bois, Lucas se demandait dans quel état serait la jeune veuve lorsqu’ils arriveraient. Etait-il trop tôt pour vouloir lui remonter le moral ? Fallait-il qu’elle passe nécessairement par un état de deuil grave et profond ? Ou au contraire était-il trop tard et la Harlton se sentait-elle déjà abandonnée de toute part avec plus aucune raison apparente de vivre ? L’émissaire du Conflans pensa soudainement à Lady Shella Whent. Il était admiratif de la force de caractère que possédait le seigneur de Harrenhal. Elle avait perdu ses quatre fils et son mari en l’espace de quelques années seulement. Il ne lui restait plus que sa fille, mais de loin puisqu’elle avait épousé un Frey et habitait aux Jumeaux. Lucas savait que beaucoup avait parié qu’elle deviendrait folle et que Harrenhal redeviendrait l’ombre d’elle même, ce lieu si prompt à créer des malédictions. Et pourtant Shella était toujours parmis eux, son esprit et son envie de vivre plus fort que jamais. Elle avait  entrepris les rénovations d’Harrenhal conjointement avec son père Tytos. Alors Lucas voulait croire qu’il y avait de l’espoir pour Marianne. Si Shella avait réussi à enterrer son mari et ses quatre fils, avec son jeune âge, Marianne parviendrait à trouver la force de se relever.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin au pied de la demeure, Lucas frappa contre l’épaisse porte de chêne pour s’annoncer. Les deux frères patientèrent silencieusement qu’on vienne leur ouvrir. Après quelques minutes un cliquetis se fit entendre et la porte s’entrouvrit sur une petite brune, laissant les deux Nerbosc pour le moins surpris. Sa tenue était clairement celle d’une noble, tout comme sa coiffure et sa prestance. Lucas était prêt à parier qu’il ne la reconnaissait pas de son précédent passage à Castel-Bois. “Bonjour ma Lady, je suis Lucas Nerbosc et voilà mon frère, Brynden.” Il avait parlé avec un beau sourire mais réservé compte tenu des circonstances de leur visite. Lucas n’avait pas cherché à manquer de respect à son frère en prenant la parole et il était d’ailleurs persuadé que son frère ne s’était pas senti offensé une seule seconde par son attitude, après tout, c’était lui le bavard de la famille, celui à qui on demandait de faire des discours. “Marianne est une amie de la famille et nous souhaitions lui faire part de nos condoléances et évidemment prendre de ses nouvelles.” Son sourire était devenu triste et il s’était tourné vers Brynden, il était clair que l’héritier Nerbosc  voulait la voir et qu’il ne se contenterait pas d’une simple réponse de cette lady inconnue, aussi jolie soit-elle.
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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

Comme chaque matin, le Paon d'Argent s'était levé très tôt, s'extirpant du lit en tentant de ne pas réveiller celui qui dormait à présent près d'elle. Il était encore difficile de faire à sa présence, mais elle trouvait plus simple de s'accorder à être marié avec lui, depuis qu'elle se trouvait à Castel-bois. Ici, moins besoin de devoir jouer le jeu de la manipulation. De toute façon, il n'y avait personne d'assez important pour pouvoir le faire, alors Azilys se concentrait seulement sur le bien-être de Marianne. Ayant pris pour décision de réussir à lui faire remonter la pente, elle n'abandonnait pas et chaque fois, allait lui tenir compagnie et se montrant plus au moins conciliante au niveau bien sûr de la Serrett. Il ne fallait certainement pas chercher un miracle. Finalement, une fois qu'elle trouva sa servante qu'il l'aida à vêtir sa robe blanche, celle-ci coiffa sa dame comme à l'habitude, mais pour une fois Azilys demanda qu'on ne lui remonte pas sa tresse. Après tout, elle pouvait bien se laisser aller à quelque fantaisie dans ce Conflans qu'elle n'aimait guère.

Une fois prête, elle grignota un peu avant d'aller rendre visite à Silver qui semblait bien s'acclimenter à ce temps si maussade. Lui lançant quelques graines, elle finit par décider d'aller rejoindre Marianne. Prête à reprendre la longue lutte pour la décider à enfin sortir de sa chambre qu'elle ne fut pas sa surprise en retrouvant celle-ci vide. Pour le coup, elle était à la fois heureuse tout comme vexée que Marianne ne l'ait pas attendue pour faire le grand saut. Si c'était comme ça qu'on remerciait les gens qui se donnaient tant de mal sans arrière-pensée, Azilys n'était pas certaine de se laisser avoir une deuxième fois. Quelle ingrate cette cousine ! Il lui fallait donc lui trouver une autre occupation, mais quoi . Azilys n'avait jamais eu l'habitude de se tourner les pouces. À Montargent, elle avait pour habitude de s'occuper des affaires familiales dans l'ombre de Tybolt, mais là personne ne lui laisserait mettre le nez dans les comptes. Non, elle était persuadée qu'il serait incapable de pouvoir comprendre son expertise si elle leur disait qu'ils avaient plus de main-d'oeuvre que de travail. Enfin, elle imaginait très bien Marianne agir ainsi, pensant plus aux pauvres qu'au profit des Harlton, mais vu que c'était son oncle à la tête de maison, peut-être avait-elle tord de penser ça. En tout cas, cela n'empêchait pas qu'elle s'ennuyait. Même Humfrey semblait avoir disparu de la circulation, elle alla donc s'installer dans le petit salon, non loin de la grande porte de la maisonnée et commença à écrire une lettre à Alyx.

Un frappement à la porte, lui fit lever le regard vers celle-ci. Il fallait qu'un visiteur débarque alors qu'elle venait tout juste de se trouver une occupation. Posant la plume, elle regarda autour d'elle et remarqua qu'aucun serviteur des Harlton ne se dirigeait vers l'entrée. Se levant, elle continua de regarder à droite et à gauche jusqu'au moment d'arriver devant cette porte en chêne. Un dernier regard derrière elle, espérant toujours voir quelqu'un débarquer, elle se mit à maudire cette journée. Cela serait bien la première fois qu'Azilys allait devoir agir ainsi, dans l'Ouest, c'était le personnel qui accueillait les invités et ensuite les menait jusqu'à ses maîtres. Posant sa main sur le loquet, elle ouvrit la porte, toute en se demandant ce que dirait une servante à sa place. Il était tellement naturel pour Azilys quand elle arrivait dans d'autres châteaux de se présenter et demander si la personne qu'elle était venu voir était présente, qu'elle se demandait bien si en face ceux qui l'accueillaient plaçait une phrase. Finalement, elle se trouva face à deux jeunes hommes, fort bien battit, mais qui avait clairement voyagé durant plusieurs jours en vue de leur apparence.

“Bonjour ma Lady, je suis Lucas Nerbosc et voilà mon frère, Brynden.”

Les Nerbosc ! Azilys ne connaissait pas grand-chose à leur sujet, hormis qu'il était suzerain du Conflans depuis la chute des Tully et surtout qu'ils priaient les mêmes arbres que les barbus du Nord. Restant accroché à la porte, son regard examina ceux qui se présentaient à elle.

“Marianne est une amie de la famille et nous souhaitions lui faire part de nos condoléances et évidemment prendre de ses nouvelles.”

Elle ne manqua pas son regard triste. Aucun Conflanais ne semblait avoir appris à cacher ses émotions, surtout en se retrouvant face à une inconnue, cela n'était pas étonnant qu'ils se retrouvassent toujours au centre des problèmes durant les guerres. En tout cas, jamais elle n'avait imaginé Marianne proche de la famille suzeraine de ces terres, peut-être au final était-ce le moyen de la faire sourire de nouveau. Azilys avait enfin trouvé de quoi s'occuper et surtout était plus que ravie de devoir commencer le genre de jeu qu'elle aimait tant. Lâchant la porte, elle s'inclina toute en disant :

- Bienvenue à Castel-bois. Je suis Azilys de la maison Serrett. Cousine de votre amie. 

Les convenances exigeaient qu'elle agisse ainsi, ses hommes étant, de plus, haute noblesse que la sienne. Se relevant, son regard bleuté passait de Lucas à Brynden et d'un léger sourire, elle ajouta :

- Votre présence ne pourra qu'apporter réconfort à ma tendre cousine, malheureusement, tout comme les domestiques apparemment, Marianne s'est absentée. Une balade à cheval m'a-t-on dit. Vous pouvez tenter votre chance à la trouver ou bien rester à me tenir compagnie en l'attendant, même si, il faudra partir à la chasse aux serviteurs pour pouvoir vous trouver de quoi vous restaurez. 

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Ainsi donc, Lucas ne s’était pas trompé en reconnaissant là une dame de noble naissance. Elle se présenta en retour, elle était une Serrett, une ouestienne donc, cousine de la lady Harlton, de par sa mère si l’émissaire se rappelait bien de ses leçons. Les parents de Marianne étaient disparus depuis si longtemps, que cet aspect familial de la jeune femme lui avait échappé. Il comprenait à présent sa présence dans les Terres de l’Ouest quelques semaines plus tôt. Il regarda d’un oeil amusé le petit bout de jeune femme les examiner de son regard vif. “Lady Serrett.” répondit alors Lucas en courbant l’échine, bras replié au creux du ventre, pour la saluer dignement. La fameuse Azilys semblait se réjouir d’avoir de nouvelles présences pour tenter de remonter le moral à sa cousine. Cependant, elle leur apprit que Marianne était partie à cheval. Lucas oublia son sourire un instant et se tourna vers Brynden l’air soudainement soucieux. Ils n’avaient pas vraiment besoin de parler à haute voix pour se comprendre en cet instant. La promenade à cheval pouvait être une bonne chose comme une mauvaise, mais il n’y avait qu’une seule façon de le savoir et c’était de la trouver. Il allait aussi de soi que Brynden était le mieux placé pour la trouver sur les terres de Castel-Bois et surtout pour lui parler et la rassurer. S’il y avait une personne que Marianne pourrait écouter, cela serait probablement Brynden, son ami. Lucas se contenta donc de hocher la tête. “Va, mon frère, nous vous attendrons sagement ici.” dit-il alors en se tournant à nouveau vers la jolie brune. Brynden salua rapidement la lady de l’Ouest et remonta en vitesse sur son cheval pour retrouver la nièce du seigneur des lieux.

“Si j’ai bien compris, il n’y a plus que nous à présent ?” dit alors Lucas au paon argenté, un sourire amusé sur les lèvres alors qu’il pénétrait dans la demeure des Harlton. Il n’y avait là aucune menace à déceler entre ses mots, la jeune femme n’avait rien à craindre de lui, mais l’émissaire du Conflans n’avait pu retenir ce trait d’esprit pour lui tout seul. Ils étaient deux inconnus, dans une maison qui n’était pas la leur, à attendre que Marianne revienne avec Brynden, si possible avec l’ombre d’un sourire sur les lèvres. Ils devaient simplement tuer le temps jusqu'alors. Le deuxième fils de Tytos Nerbosc trouvait cette idée pour le moins amusante. “J’imagine alors que vous êtes la fameuse cousine dont les noces viennent d’avoir lieu ? Toutes mes félicitations sont de rigueur alors.” Alors qu’ils avançaient vers le petit salon, Lucas observa les lieux. Il fallait dire qu’il y passait tellement vite habituellement, allant tout droit vers le bureau de Arwood, délivrant le contenu de son message et repartant dès que sa mission était remplie. Son séjour aujourd’hui était bien différent. Et la maison lui semblait toute aussi différente. Lady Azilys n’avait pas menti, un étrange calme régnait entre les murs, comme si ça n’était plus simplement Marianne qui était en deuil mais bien tout la maisonnée. Castel-Bois n’était pas particulièrement bouillonnant de vie et constamment rempli de vie en temps normal, mais il était vrai qu’il n’avait croisé aucun garde, aucun servant depuis son arrivée chez les Harlton. “Comment va-t-elle ?” finit-il par demander à la jeune mariée. Il s’était posé beaucoup de questions sur le trajet, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre de la part de Marianne, il espérait que la Serrett pourrait déjà lui apporter quelques éléments de réponses.
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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

Se retrouvant face à deux fils de la famille suzeraine, Azilys faisait bonne figure et surtout se laissait aller à quel plan dont elle avait le secret. Il n'y avait pour elle que ce moyen de faire remonter la pente à sa cousine. Celle qui ne vivait qu'avec son coeur, devait l'ouvrir à nouveau pour pouvoir profiter des beautés du monde. Pas qu'Azilystrouve le Conflans particulièrement joli, mais cela convenait à sa cousine, faite de simplicité. Leur annonçant l'absence de la récente veuve, l'un des frères, le plus silencieux reprit place sur son cheval pour partir à la recherche de la Harlton, tandis que le dénommée Lucas resta lui porter compagnie. Se décalant de la porte pour le laisser parler, il annonça d'un sourire amusé aux lèvres :

“Si j’ai bien compris, il n’y a plus que nous à présent ?”

Azilys n'était guère amusé par la situation, non à cause d'être seul avec Lucas, elle s'était déjà retrouvée à plusieurs reprises dans sa vie à échanger en tête à tête avec d'autres, mais bien par l'absence des serviteurs. Où étaient-ils tous rendus ? Elle qui aimait tellement tant tout maîtriser, se retrouvait bien démunie pour le coup. 

- Si je croyais en la magie, je pourrais dire que tous ont disparu et que nous sommes surement les prochains... La seule excuse, qui de mon avis, serait acceptable pour l'absence du personnel.

La magie, sa jumelle n'avait vécu pour cela, voir un jour leur mère qui était devenu une sirène ou bien une licorne ou un dragon. Azilys était plus terre-à-terre, mais sa comparaison prouvait qu'elle avait vécu auprès de personnes qui en parlaient beaucoup. Finalement, à la fin de sa phrase, son ton se fit plus sec, dévoilant des brides de son caractère.

“J’imagine alors que vous êtes la fameuse cousine dont les noces viennent d’avoir lieu ? Toutes mes félicitations sont de rigueur alors.”

Leurs pas les menèrent dans le petit salon, là où sur une table reposaient l'encre, la plume et son début de lettre pour Alyx. Elles ne s'étaient pas revues depuis le mariage, et le Paon d'argent allait en recherche de nouvelle surtout face à son état. Inclinant la tête pour répondre à sa question, elle lui offrit un doux sourire, même si elle ne pouvait s'empêcher de se demander, comment il pouvait être au courant de son mariage ? Les Serrett, malgré la richesse de la maison grâce aux mines d'argents, n'étaient pas l'une des grandes maisons de l'Ouest, du fait de leur nombre réduit de soldats. Une place qu'Azilys ne cherchait guère à changer. Dans son esprit, les petites maisons attiraient moins le regard et donc les Serrett pouvaient vivre plus tranquillement.

- Je vous remercie.

Comme beaucoup de mariages, ce n'était qu'une union politique en tout cas d'un point de vue extérieur, peu savaient qu'il s'agissait en fait d'un mariage pour se venger de Tybolt, en plus de devoir convenir pour qu'elle garde sa place d'héritière.

“Comment va-t-elle ?”

S'installant dans un des fauteuils, le fait de ne pas pouvoir lui offrir de quoi se restaurer, la gênait réellement, ce n'était pas ainsi qu'elle avait l'habitude d'agir. Mais voilà, elle ne se trouvait pas à Montargent et bien à Castel-bois. Pour le coup, elle était autant une invitée que l'homme face à elle.

- Comme une femme qui a perdu son mari à qui elle a donné son coeur et ne voit plus de futur sans lui. Je fais mon mieux pour lui faire comprendre que la vie ne s'arrête pas là, elle a encore tellement à faire.

Il était rare de voir Azilys parler avec tant de franchise, mais pour la bonne réalisation de son plan, elle était prête à faire de concession. Quelle bande d'idiotes toutes ses femmes qui se laissaient aller à l'amour sans s'endurcir avant ! Marianne était un bel exemple ! Azilys ne se voyait jamais agir ainsi, cela ne serait engendré que la faiblesse. D'un coup, une servante fit son apparition, là, elle se retint d'exprimer sa contrariété, mais elle devait faire bonne image. Souriant à celle-ci, elle annonça :

- Les fils de vos suzerains sont venus en visite, emmener de quoi se restaurer et faites préparer des chambres, ils ont fait un long voyage pour venir voir votre maîtresse.

Certes, elle ne put s'empêcher de donner quelques directives, ne pouvait pas leur faire confiance dans leur façon de travailler. Puis tournant la tête vers Lucas, elle fit apparaitre des traits interrogateurs sur son visage : 

- À moins que vous comptiez ne rester qu'une journée, vos femmes doivent se languir de votre absence ?

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Le sourire de Lucas se fit plus prononcé lorsqu’il entendit la petite brune faire référence à la magie pour expliquer une telle situation de vide et de calme à Castel-Bois. Voilà, il entendait enfin la petite malice qu’il avait décelé dans son regard lorsqu’elle leur avait ouvert la porte. Il était persuadé qu’il ne s’était pas trompé sur elle, qu’elle avait cette énergie toute particulière. Cela ne faisait que quelques minutes, mais le Nerbosc se disait déjà qu’il appréciait la cousine de la Harlton, il était convaincu qu’il était difficile de s’ennuyer en sa compagnie. “J’imagine que nous ne tarderons pas à en savoir plus…” Après tout, ils avaient peut-être une bonne raison pour être absents, qui n’avait rien à voir avec la magie donc, ni même la paresse, l’émissaire du Conflans ne s’arrêtait pas vraiment sur ce genre de détails, tant que sa famille était respectée et que le travail était fait, il leur laissait leur liberté et leur vie privée. Les choses étaient probablement différentes dans les riches Terres de l’Ouest, à Montargent. “Mais si c’est vraiment une histoire de magie, je vous protégerais, je vous en fais la promesse.” Lucas laissa échapper un discret éclat de rire. Après tout, ça ne serait pas sa première fois face à une créature magique, mais il ne lui semblait pas que c’était un sujet de discussion approprié avec la jeune mariée, alors il ne dit rien de plus et se contenta de rejoindre le petit salon en compagnie du paon argenté.

Lucas avait ensuite interrogé la jolie brune sur son récent mariage. Elle lui offrit un sourire et le remercia de ses voeux chaleureux, mais il perçut une légère interrogation dans son regard. “Torvald était un très bon ami de mon frère, comme Marianne l’est également d’ailleurs. Ils l’avaient prévenu de leur visite dans l’Ouest pour assister au mariage de sa cousine et l’information a fini par me remonter aux oreilles.” Il haussa négligemment les épaules. “C’est le genre d’informations qui peut servir pour un émissaire comme moi.” Puis le beau brun s’était assis dans un des fauteuils du petit salon, prenant place face à la jeune Serrett, et avait piqué dans le vif du sujet. Il n’avait pas pu voir Marianne puisqu’elle s’était absentée et il ne savait guère quand elle rentrerait en compagnie de Brynden, ni même si elle aurait envie de passer quelques heures en compagnie de ses invités. La réponse d’Azilys ne fut pas une grande surprise, la jeune femme était des plus malheureuses, elle ne s’était pas attachée à ce mari par nécessité, non. Elle l’avait aimé de tout son coeur et ne l’avait épousé qu’ensuite. D’après la jolie brune, elle ne trouvait plus vraiment de sens à sa vie sans lui, bien qu’elle essayait de la persuader du contraire. Marianne et Torval étaient si jeunes, leur mariage également, ils avaient du se faire des promesses, imaginer leur avenir, Lucas n’en doutait pas. Et au détour d’une route, tout lui avait été violemment dérobé. Mais le Nerbosc était d’accord avec le petit bout de malice qui trônait face à lui. Il était important qu’elle parvienne à relever les yeux et à voir tout ce qui lui était possible de faire, même sans Torvald. Cela n’aurait probablement jamais la même saveur, mais cela méritait tout de même d’être vécu. Outre le bonheur qu’elle pourrait un jour ressentir à nouveau, Lucas savait la confiance que Brynden avait en elle, sa loyauté, sa dévotion. Il était persuadé qu’elle pourrait se sentir utile et plus heureuse si elle savait qu’elle pouvait faire la différence. Il se dit alors que lorsqu’elle irait un peu mieux, il pourrait lui proposer de l’accompagner, lui, Hoster et Garreth sur les routes du Conflans, à la rencontre des conflanais. “Il faut lui laisser un peu de temps, mais je pense qu’elle est bien entourée, entre mon frère et vous, ça ne manquera pas de réussir.” Même si Lucas s’était promis de l’aider à retrouver le sourire, ils ne se connaissaient pas vraiment et ne souhaitait pas se comptabiliser dans l’équation.

Le chevalier allait ajouter quelque chose lorsque Azilys reprit la parole, mais pour s’adresser à quelqu’un d’autre. Il se retourna alors et vit une servante dans l’encadrement de la porte. D’un ton qui ne laissait guère place à la contestation, avec une autorité naturelle, le paon argenté demanda à la jeune femme de préparer une collation et des chambres. Lucas se tourna une nouvelle fois pour faire de nouveau face à l’autre invité. Il sentit sa mâchoire se décrocher légèrement quand elle mentionna l’existence de leur femme. Ils auraient été dans un autre contexte, le jeune homme aurait éclaté de rire. Il était vrai que les trois fils aînés de Lord Tytos Nerbosc étaient bien plus qu’en âge d’être mariés, surtout Brynden, mais c’était bien loin d’être le cas et leur père n’était pas le genre à forcer les alliances pour eux. Il imaginait que cela serait pire encore avec Bethany. Lucas s’entendit bafouiller légèrement. “Euh, effectivement, le voyage fut assez éprouvant, Corneilla n’est pas à côté. Nous pensions rester quelques jours si Lord Harlton et Lady Marianne ne nous chassent pas.” avait-il dit aussi bien pour la jeune servante que pour Azilys. “La seule Lady Nerbosc de Corneilla n’est autre que ma jeune soeur, Bethany, lady Azilys.” Il s’était étonné d’une telle réflexion, il n’avait plus l’habitude qu’on lui parle de mariage. Peut-être était-ce simplement parce qu’ils venaient de parler de ses propres épousailles à elle, ou encore parce que Marianne pleurait son mari. Mais non, Lucas ne connaissait ni les joies, ni les peines du mariage, pas plus que Brynden.
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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

Plus, elle l'observait et l'écoutait, plus elle se disait qu'il serait parfait. Il était très bel homme, venait d'une famille puissante, possédait de l'humour, il semblait galant et protecteur et surtout, il retenait ce qui lui servait dans son rôle d'émissaire. Puis, voilà, il était émissaire, ouvert sur Westeros, certainement diplomate, connaissant l'usage des mots et de la bienséance. Toutes ses caractéristiques collaient parfaitement pour Marianne. Il était la réponse, le moyen pour sa cousine d'aller mieux et d'ouvrir son coeur à nouveau. Azilys était si fière d'elle, s'imaginant déjà les voir, marier, être heureux ensemble. Tout un plan se construisait dans sa tête et celui-ci tenait du seul fait que Lucas ne devait pas être marié, oui, car elle n'avait pas la même impression avec son frère ainé, bien trop silencieux aux allures trop honorables, non, c'est de la joie de vivre qui fallait à Marianne. Cette perceptive lui donnait vraiment le sourire, cela changeait de son plan de vengeance, là, elle manigancerait pour apporter un peu de bonheur dans cette terne région qu'était le Conflans.

Comme si les sept la soutenaient, l'arrivée de la servante, réapparut comme par magie, lui donna l'occasion de mettre le sujet, épouse, sur le tapis. En même temps, ils avaient bien parlé de son propre mariage, pourquoi ne pouvait-elle faire croire qu'elle le pensait marier ? Le Paon d'argent estimait qu'il valait mieux se faire passer ignorante ou persuader d'un évènement, pour obtenir une réponse, au lieu de poser directement la question. Voilà, pourquoi au lieu de lui demander s'il était marié, elle mit en avant que son épouse devait se languir de son absence. Lucas semblait surpris de la voir parler ainsi de son épouse, était-ce un signe qu'il était bien célibataire ? Tout d'abord, il vint à répondre au sujet des chambres, bafouillant légèrement.

“Euh, effectivement, le voyage fut assez éprouvant, Corneilla n’est pas à côté. Nous pensions rester quelques jours si Lord Harlton et Lady Marianne ne nous chassent pas.”

De son avis, il serait bien étrange de chasser des membres de la famille suzeraine de sa maison. N'était-ce pas un honneur de les recevoir ? De prouver leur allégeance ? Oui, il était certain que les Harlton allaient choyer ses invités et si ce n'était pas le cas, c'est Azilys qui le ferait. Cette maison devait reprendre vie et laisser partir l'ombre de deuil. D'accord, la mort de Thorvald était encore récente, mais le Paon d'argent n'était pas une adepte de pleurer les morts. Les pleurer, c'étaient le risque de ne jamais remonter la pente. Après, il était vrai qu'elle avait pleuré durant des mois, la mort de sa jumelle, mais une jumelle ça ne se remplace pas, un époux, si.

“La seule Lady Nerbosc de Corneilla n’est autre que ma jeune soeur, Bethany, lady Azilys.”

Une bonne nouvelle à ses oreilles, une nouvelle qui l'enchantait. Bien sûr, elle ne montra pas sa joie, prenant même des airs étonnés. Comme si, jamais, elle n'aurait pu se douter qu'aucun enfant Nerbosc ne soit marié à ce jour. Dans le fond, c'était tout de même étonnant. Qu'est-ce qui fabriquait leur père ? Il pensait que les anciens dieux feraient pousser des petits-enfants dans l'arbre qui priait ? 

- J'en suis fort étonnée, un homme de votre stature, bien né et émissaire de sa famille, devrait avoir une épouse à son bras pour le soutenir et partager de beaux instants de vie à ses côtés.

Elle avait parlé avec sérieux, comme si, le sujet mariage lui tenait vraiment à coeur et était l'un des buts précieux dans la vie. Alors que dans le fond, elle estimait qu'hormis pour la politique, cela ne servait qu'à rendre malheureux et forcer des gens à se côtoyer toute leur vie, mais Marianne n'avait pas fait du même bois qu'elle et voyait le mariage différemment.

- En vue de votre rôle d'émissaire, il vous faudrait une femme douce, diplomate et intelligente, une qui aime voyager et le Conflans autant que vous. Puis, vu que vous n'êtes pas l’aîné, si vous arrivez à trouver une héritière, c'est encore mieux.

Toute la description collait parfaitement à Marianne, mais elle ne la mentionna pas, il sera bon qu'il fasse le lien lui-même. Puis, Azilys n'avait pas tort, ce genre de femme serait parfait pour lui. Être unis à un émissaire, il fallait en avoir du courage, un courage que le Paon d'argent n'aurait pas eu, car aller faire des courbettes à des maisons des régions voisines, quel calvaire !

- Bien sûr, une héritière que vous laisserait avoir une place décisionnelle dans son Fief, je suis certaine que ça existe. Là, un sourire vint à apparaître sur son voyage et elle ajouta d'un murmure : ne dites pas à mon époux que je vous ai soufflés cela, il viendrait à regretter de ne pas avoir épouser ce genre d'héritière.

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Lucas avait répondu à la servante avec un léger bafouillement, surpris par sa soudaine apparition et parce qu’il avait bien conscience d’être arrivés avec son frère sans s’être fait annoncés. Quant à savoir si Lord Harlton et Lady Marianne allaient les mettre dehors, il s’agissait plus là d’une boutade maladroite que d’une réelle crainte. Il imaginait mal une personne comme Arwood mettre à la porte l’héritier du Conflans et son émissaire, il n’avait aucune raison pour agir de la sorte. Il comprenait cependant parfaitement que la maisonnée n’était pas forcément préparée à recevoir beaucoup d’invités et elle semblait déjà en héberger un petit nombre, les Nerbosc ne souhaitaient pas s’imposer et faire partie de la famille suzeraine ne semblait pas un critère suffisant pour se comporter de la sorte, aussi bien pour Brynden que pour Lucas, ils n’étaient pas le genre à chercher à profiter de leurs positions pour influencer les gens. La famille de Marianne était prioritaire pour l'entourer et lui tenir compagnie, qu’ils soient de la famille suzeraine ne changeait rien à cela. Il vit cependant que sa réflexion avait laissé la jeune Serrett assez pensive, mais aucun des deux ne fit de commentaires et la jeune servante disparu après un hochement de tête pour s’activer comme cela était attendu d’elle.

L’émissaire du Conflans qui avait la langue si bien pendue et si agile habituellement s’était retrouvé pris de court face à Lady Azilys. Il ne s’était pas attendue à ce qu’une femme aussi jeune, aussi peu imposante en apparence puisse le déstabiliser de la sorte avec ses questions curieuses posées sans aucune gêne. Il avait pourtant bien remarqué la lueur qui brillait dans ses yeux et le sourire qui se distinguait légèrement en coin, il aurait pu être un peu plus sur ses gardes, mais compte tenu du contexte dans lequel les deux Nerbosc étaient venus rendre visite aux Harlton, Lucas les avait baissé, il ne se sentait pas totalement à l’aise et légitime dans la mission qu’ils avaient entrepris, après tout ça n’était pas lui l’ami de Marianne, il ne faisait qu’accompagner son frère, même s’il avait sincèrement envie d’être efficace et d’aider à redonner le sourire à la jeune veuve. Mais le jeune homme n’était pas habitué à se faire interroger de la sorte sur sa vie sentimentale et matrimoniale, encore moins par une inconnue. Il avait bien conscience que les plupart des hommes étaient déjà fiancés ou mariés à son âge ou celui de Brynden, pourtant ne pas l’être n’était pas aussi mal vu que pour une femme dans la même situation.

Mais la petite brunette face à lui semblait déjà avoir son avis tout fait sur la question, d’après elle un homme de sa stature, qu’il comprenait comme provenant de la famille suzeraine, devait avoir une épouse pour le soutenir. Une légère grimace vint traverser furtivement le visage barbu du Nerbosc. Il imaginait mal une femme à son bras parcourant les kilomètres et les kilomètres, il n’y avait pas là de quoi faire bien rêver. Il parvint néanmoins à offrir un sourire légèrement amusé à la lady Azilys. “Vous savez, je suis très souvent sur les routes, et je ne me déplace pas en convoi pour gagner du temps, je dors la plupart du temps à la belle étoile, on ne peut pas dire que ça soit une situation qui fasse rêver beaucoup de femmes. Et s’il s’agit véritablement d’une partenaire, je ne trouverais pas ça très correct de l’abandonner à Corneilla durant tous mes voyages. Pas tant que mon frère n’aura pas d’épouse à son bras non plus en tout cas, ça n’est pas le genre d’avenir que je souhaiterais offrir à ma femme.” Depuis sa demande en mariage à Wynafrei Whent quinze années plus tôt, Lucas ne s’était guère repenché sur le sujet. Il y avait bien eu quelques femmes qui avaient eu son affection, plus ou moins bien née, mais il n’avait jamais été question d’épousailles, toute la concentration et l'intérêt de Lucas avait été orienté vers son devoir pour sa famille. Et comme son père n’avait jamais forcé ses fils aînés à prendre des épouses au plus vite, Lucas n’avait pas précipité les recherches d’union, loin de là. Lucas s’était quelquefois demandé si cela venait du fait que Tytos et Arwyn avaient été profondément amoureux, s’il avait d’autres plans en tête qui demandaient plus de temps d’exécution ou s’il voulait tout simplement laisser ses enfants choisir par eux-même.

Lucas avait du mal à contenir son trouble alors que la petite brune commençait à énoncer les qualités que devraient posséder sa future épouse. Il ne put retenir un éclat de rire nerveux. Elle avait beau être femme faite et mariée, il avait du mal à voir autre chose qu’une jeune fille devant lui. Que pouvait-elle bien savoir de l’épouse qu’il lui fallait ? Elle ne le connaissait que depuis quelques minutes. Il y avait bien sûre la théorie, oui sa fonction d’émissaire qui en disait long, mais avec le temps le Nerbosc avait bien compris la pratique était souvent bien différente de ce que l’on pouvait enseigner. Il y avait des choses avec lesquelles il était impossible de raisonner uniquement mathématiquement et stratégiquement, et les histoires de coeur étaient probablement le meilleur exemple. “Un peu plus Lady Serrett et je serais prêt à parier que vous détenez déjà une liste des meilleurs partis pour moi, correspondant aux descriptions que vous venez de me donner, alors qu’un instant plus tôt, nous ne nous connaissions même pas.” répondit-il avec un sourire à demi amusé après avoir repris un peu de contenance. “Je sens que je devrais me méfier des tours que vous pouvez dissimuler dans vos manches tel un magicien de foire.” Dire qu’il était simplement venu prendre des nouvelles d’une jeune femme qui l’avait touché, voilà qu’il se retrouvait à se faire caser à tout prix avec une héritière, voilà bien une tournure d’événement qu’il n’aurait jamais pu prédire. “D’où vous vient cette envie soudaine et pressante de me voir jurer fidélité devant les Anciens Lady Serrett ?” Ses sourcils s’étaient légèrement froncés au dessus de son doux regard. Il en venait à se demander s’il ne s’était pas endormi un moment tellement la transition de conversation lui avait semblé brutale et inattendue. “Je ne suis pas vraiment venu là pour parler de mes aventures matrimoniales ou de celles de mon frère, pas alors que Marianne vit avec cette perte.” Il se demanda un instant si c’était là ce que la cousine de la Lady Harlont envisageait avec ses histoires de mariage, mais cela lui parut absurde. Ils ne se connaissaient pas, le mariage ne lui semblait pas un sujet d’actualité, mais cela devait être encore plus vrai chez l’héritière d’Arwoord avec sa récente perte. Non, jamais de lui même il n’aurait songé à une telle union en pensée, et il n’aurait encore moins abordé le sujet de vive voix. Il devait faire fausse route, il ne connaissait pas assez la demoiselle pour prétendre lire entre ses lignes.

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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

Depuis sa plus tendre enfance, Azilys avait appris à avoir deux visages, l'un plus docile, plus porter vers l'humour, celui qu'elle se servait pour manipuler ou bien simplement pour être le Paon d'argent, puis il y avait celui empli de colère et de vengeance, d'amour et de protection, un visage qui apparaissait peu qu'hormis auprès de ses proches ou quand elle voyait que c'était ainsi qu'elle obtiendrait ce qu'elle souhaitait. L'héritière de Montargent ne s'était jamais leurré, tout ne pouvait pas s'obtenir en jouant les cartes de la manipulation, il fallait aussi pouvoir se servir de la franchise quand elle était bien emmenée. Son plan qui venait de se tisser dans son esprit avait encore bien des faiblesses, dues au manque d'information, mais cela ne l'avait jamais freiné pour autant. Les réponses, elle obtiendrait au cours de la discussion et pour le coup, découvrir qu'il n'était pas marié fut un grand avantage. 

Le sourire au coin des lèvres, elle faisait face à l'émissaire du Conflans et n'hésitait pas à lui parler de mariage, jouant même la surprise de la découverte de son célibat. Le jeu commençait et cela lui faisait un bien fou de pouvoir manigancer. Son rôle de soutien pour Marianne lui avait permis de se rapprocher d'elle, mais était loin d'être distrayant. Il était toujours mauvais de tomber sur Azilyslors de ses moments d'ennui, vu qu'il était rare qu'elle ressente ce sentiment autant que femme active dans la vie de son Fief. L'entendre dire qu'il était souvent sur les routes, dormant à la belle étoile, lui prouvait qu'il était le chevalier parfait pour sa cousine. Pour le coup, elle espérait vraiment que l'héritier des Nerbosc trouver une épouse, si Lucas se voulait d'attendre que cela soit le cas. Finalement, sans en démordre, elle évoqua les qualités qu'il devrait rechercher chez une femme, tout comme le statut d'héritière qui devrait être sien, petit à petit, elle en venait au sujet, Marianne, mais elle voulait le laisser réfléchir par lui-même, voir s'il captait ou elle voulait en venir. 

“Un peu plus Lady Serrett et je serais prêt à parier que vous détenez déjà une liste des meilleurs partis pour moi, correspondant aux descriptions que vous venez de me donner, alors qu’un instant plus tôt, nous ne nous connaissions même pas. Je sens que je devrais me méfier des tours que vous pouvez dissimuler dans vos manches tel un magicien de foire.”

Souriant à sa comparaison pour ne pas lui faire voir qu'elle n'était pas enchantée d'être lié à un magicien de foire, guère mieux qu'un bouffon. Elle ajouta pour faire penser qu'elle l'avait pris avec humour :

- Une comparaison peu commune. Je vous prie de ne pas vous méfier de moi, si vous êtes les talents d'un émissaire, sachez que mon père m'a élevé dans le sens de conseiller dans l'ombre des hommes.

Pour une fois, elle ne mentait pas, son père l'avait favorisé à Aliénor pour suivre les pas de Lucian et murmure dans son ombre, pour le guider vers la bonne direction. Jamais, Albéric n'avait pensé que Tybolt reviendrait prendre l'héritage qui lui était dû et que ce fut la décision d'Azilyspour la pérennité de Montargent. Signe que dans un sens, elle avait bien appris ses leçons.

“D’où vous vient cette envie soudaine et pressante de me voir jurer fidélité devant les Anciens Lady Serrett ?”

Il avait un doux regard, un regard qui devait en faire craquer plus d'unes. Il fut impossible de garder son sérieux face à cette question, ce fut plutôt une lueur d'amusement qui s'empara de son regard. Voulait-il vraiment obtenir la réponse à sa question . Était-il surtout prêt à l'entendre ? Voyant que la servante arrivait, aucun mot ne sortit de sa bouche, car aucune oreille indiscrète ne devait entendre son idée de mariage.

“Je ne suis pas vraiment venu là pour parler de mes aventures matrimoniales ou de celles de mon frère, pas alors que Marianne vit avec cette perte.”

À ce moment-là, la servante qui était arrivé dans le dos de Lucas vint à déposer le plateau de victuailles face à lui, puis s'inclina avant de quitter la pièce. Vérifiant bien que la servante quitta bien la pièce, son visage se fit plus sérieux. Pour dire vrai, jamais Azilys avait pensé imaginer un plan de mariage en se levant ce matin, mais les sept semblaient lui avoir envoyé un cadeau pour sa cousine, un cadeau étrange vu qu'il s'agissait d'un croyant des anciens dieux, mais en soi ce n'était pas la religion qui guidait les pas du paon d'argent. Son visage se fit plus sérieux, dévoilant pour le coup, la deuxième facette de sa personnalité, la véritable Azilys Serrett.

- Une perte, sans aucun doute, mais une perte qui ne doit pas l'empêcher de penser à l'avenir. Vous me parliez de la liste que j'ai en tête et je vous accorde mes lacunes dans les familles du Conflans. J'ai croisé une Frey durant mon mariage, mais il lui manque le statut d'héritière que vous devriez convoiter. Marianne m'a aussi parlé de la famille Bracken, de l'opposition de vos deux familles et qu'une fille succéderait sûrement à son père. Un parti a envisagé pour consolider le Conflans, mais je me méfierais, personne ne sait ce que sa cache dans la tête d'une femme et elle pourrait très bien devenir votre fin en profit des siens. Un sourire doux éclaire son visage. La dernière de ma bien petite liste est sans doute celle qui pour moi serait la plus adaptée à votre bras, Marianne correspond à tout point à la description de la femme que je vous ai décrite précédemment.

Dans son rôle de conseillère, elle ne pouvait que lui parler d'autres parties, mais cela ne l'empêchait pas de mettre en avant Marianne, qui pour elle lui correspondait en tout point, même si elle venait tout juste de le rencontrer. Il y a des certitudes qui non nul besoin de temps pour être véritable. Se redressant, son regard azur déterminé se fixa dans celui du Conflanais. 

- Vous me trouver sûrement choquante de penser à un mariage alors qu'elle vient de tant perdre, mais croyez-vous qu'elle soit en sécurité sans un homme à ses côtés ? Croyez-vous qu'il est bon pour elle de porter le dueil durant de long mois alors qu'elle pourrait sourire face à un meilleur avenir qui ce profil à l'horizon. Le bonheur et la sécurité de l'héritage de Marianne peuvent reposer entre vos mains, si du moins vous prenez la décision d'oublier les convenances pour ce qui est le mieux pour elle. Son époux est mort et lui apportera plus rien, soyez en certain. 

Elle-même avait dû songer à se marier juste après la mort de son frère, car dans son coeur, l'héritage et la pérennité d'un fief, passaient bien au-dessus que tout autres choses. Le plus important était de préserver l'héritage de ses ancêtres et de le garder toujours aussi profitable. Montargent n'était pas Castel-bois, mais la terre fertile était aussi importante que des mines d'argent. 

- Je vous laisse penser à cette suggestion et n'hésitez pas à passer du temps avec ma cousine, vous découvrirez que toutes ces qualités ,mises en avant, sont bien réelle.
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Le jeune homme devait reconnaître qu’il avait sous-estimé la Serrett. Il y avait bien cerné quelque chose chez elle qui l’avait se tenir sur ses gardes, mais cela n’avait pas été suffisant et à présent il se retrouvait à aller de surprise en surprise. Il se trouvait gêné, assaillit de questions et de plans en tout genre. Il n’avait qu’une envie, fuir. Il n’était pas habitué à ce genre d’ennemi, d’attaques, si l’on pouvait réellement parler en ces termes du Paon Argenté. Il était habitué à se battre, à affronter des ennemis sur les champs de bataille ou des adversaires sur la piste d’une joute. Il savait également prendre sur lui lorsqu’il se rendait chez des familles hostiles, il savait adapter ses conversations, ses sujets aux différentes personnes qu’il rencontrait, mais il faisait cela assez facilement puisqu’il était dans son rôle d’émissaire, il parlait au nom des Nerbosc, tout coulait de sens. La jeune mariée elle, était directement allée sur un terrain personnel et sensible pour le jeune homme. Il n’avait aucunement envie de se soumettre à l’exercice qu’elle forçait sur lui. Il avait l’impression d’être un enfant harcelé par une nourrice ou une vieille septa qui vous exigeait tout de vous en l’espace de quelques secondes. Lucas était à deux doigts de chercher un quelconque baillon du regard pour en couvrir la bouche de la jeune femme, il ne voulait pas en entendre plus. Il regrettait à présent d’avoir laissé son frère partir à la recherche de Marianne, il aurait du se porter volontaire, même s’il n’aurait jamais su la trouver, au moins cela aurait été à Brynden de se plier à l’exercice dicté par Lady Azilys. A cette pensée, Lucas ne tira aucune fierté de se rendre compte qu’il ne se débrouillait guère mieux que son associable de frère sur le sujet. Décidément, il leur fallait bien quelques points communs, outre leur loyauté et leur dévotion pour le Conflans et les Nerbosc, voilà que les histoires de coeur venait s’ajouter à la courte liste de leurs similarités.

Le paon d’argent confirma alors la formation qu’elle tenait. Apparemment elle était faite pour conseiller les hommes dans l’ombre, mais cela ne devait pas l’inquiéter ? C’était pourtant tout le contraire. Pas que les femmes n’aient de conseils à donner, il ne s’agissait pas de cela, c’était plutôt l’ombre à laquelle elle faisait référence qui lui déplaisait. Il était bien placé pour savoir que certaines choses se jouait à la subtilité. Il était le premier à utiliser ses compétences de la sorte, mais il n’avait l’impression de duper personne. Il préférait tout ce qui propre à la lumière, sans ombre justement. “Je m’excuse si ma comparaison vous a semblé de mauvais goût, ça n’était nullement péjoratif. Je suis juste assez impressionné par la ressource dont vous faites preuve. Vous ne semblez pas le genre à vous laisser abattre et vous laisser guider par une situation, vous êtes plutôt celle qui tenez les rênes, qui guidez le “spectacle” justement. L’importance de montrer ce que l’on veut montrer pour éloigner l’attention d’une personne de ce qu’il se passe véritablement juste sous ses yeux…” Était-ce là ce qu’il était en train de faire ? Tentant de changer la direction de la discussion en parlant de prestidigitation ? Cela ne faisait guère de doute. C’était toujours une minute de gagner avant que la jolie brune ne reparte à l’assaut. Il fallait qu’il se prépare, qu’il monte sa garde. Mais ça n’était vraiment pas un terrain sur lequel il était à l’aise, auquel il avait été habitué. Personne n’avait jamais cherché à le marier de la sorte, avec autant d’insistance, quelques instants après la rencontre.

Assez maladroitement, Lucas avait détourné une nouvelle fois le sujet sur le ton de l’humour. Il était redevenu plus sérieux, expliquant qu’il lui semblait maladroit de parler de tels sujets alors que Marianne pleurait encore son mari, si récemment disparu. Mais un silence s’installa alors que la servante revenait avec les victuailles et les boissons demandées. Le Nerbosc n’était pas dupe, il savait bien que cet arrêt ne stopperait pas vraiment la jeune femme, qu’il ne s’agissait là que du calme avant la tempête. Malheureusement pour l’émissaire, la servante eut terminé son travail bien plus rapidement qu’il ne l’aurait voulu et voilà qu’ils n’étaient plus que tous les deux, une nouvelle fois. Et comme il l’avait pressenti, la jeune femme repris la parole, d’un ton toujours aussi assuré. Les sourcils du jeune homme se froncèrent malgré lui au fur et à mesure que Azilys étalait ses arguments sur la table. Elle cherchait à le convaincre, mais pourquoi tant d’acharnement pour cette tâche ? Il avait du mal à le comprendre. Malgré une petite pause après avoir évoqué une alliance entre lui et Marianne, qu’elle jugeait parfaitement adaptée d’après ses dires, Lucas ne prononça mot. Il réfléchissait. L’idée lui semblait tellement saugrenue. Il n’était pas un quelconque outil. Marianne ne chercherait jamais à remplacer aussi rapidement Torvald. Tout ceci n’avait aucun sens pour lui. Même s’il n’avait vu Marianne que peu de fois, il lui semblait inenvisageable de l’imaginer aux côtés d’un autre homme que Torvald.

Le visage de Lucas s’était quelque peu refermé, son ton se fit plus dur qu’il ne l’aurait voulu dans sa réponse à la jeune femme. “Marianne et Torvald étaient à votre mariage, vous avez bien vu quel genre de couple ils formaient. Pourquoi Marianne voudrait-elle reprendre un époux après cela ? Je suis étonné de vous entendre dire qu’il semble falloir un époux ou une épouse pour être heureux, vous semblez vous-même trouver votre bonheur et votre propre sécurité d’autres manières. D’après les dires de mon frère, Marianne est une jeune femme tout à fait capable, pas une quelconque demoiselle en détresse, malgré le chagrin qui l’habite actuellement. Il faut qu’elle vive ce deuil. Elle le laissera derrière elle quand elle se sentira prête. Je compte passer du temps avec elle, j’ai vraiment à coeur de la voir sourire face à un avenir meilleur comme vous dites, mais je ne vois pas en quoi la demander en mariage agirait en ce sens. Je sais que les qualités que vous vantez de votre cousine sont réelles, mon frère m’en a déjà fait part, j’aurais probablement toute l’occasion de m’en rendre compte par moi même à l’avenir, mais je ne suis pas certain qu’elle apprécierait d’être discutée telle une bête de foire à acquérir. Je passerai du temps avec elle oui, je lui changerais les idées du mieux que je peux, je veux être un bon ami, mais s’il vous plait, je ne veux plus entendre vos arrangements déplacés.” Lucas soupira et se passa une main sur le visage, décontenancé. “Si c’est vraiment l’héritage de Marianne qui vous inquiète, sachez qu’il y a toujours des solutions. Et si effectivement un jour Marianne sent qu’il est temps pour elle de reprendre un époux pour le protéger, elle le fera très probablement, avec l’homme de son choix.” Mais il avait du mal à visualiser un quelconque avenir où cela pourrait être lui. Il revoyait encore la lueur amoureuse de la Harlton lorsqu’elle posait ses yeux sur Torvald. Il n’y avait aucune place autre qu’un ami pour lui dans tout ça. Ses yeux se posèrent finalement sur les victuailles devant lui, mais son appétit était coupé, son estomac serré.
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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

En discutant avec Lucas, elle venait à se demander si tous les gens du Conflans réfléchissait ainsi, passant les sentiments avant le pouvoir, les convenances avant la sécurité. Sa cousine partagerait sûrement l'avis du fils de Tytos, une nouvelle preuve qu'il formerait un couple soudé, si du moins l'un d'entre eux ouvrait les yeux et pour Azilys, c'était à l'émissaire du Conflans de le faire, Marianne n'était pas encore en état de penser à cela, l'idée lui viendrait sûrement en tête, mais pas assez vite sans un coup de pouce. La Paon d'argent avait vu des personnes porter le deuil pendant des années, à l'image de Tybolt, qui d'apparence le portait toujours et ne comptait pas se remarier devant l'autel. Un bien pour un mal pour sa personne, elle en convenait, mais à l'inverse, après Marianne, il n'y avait plus d'héritier, elle était la dernière sur l'arbre généalogique et son rôle se retrouvait d'en donner un pour sa lignée. Tout comme le sien, même si Azilys grimace à cette idée, n'étant pas de tout prête à devenir mère, mais du moins, elle était mariée.

Après le départ de la servante, le Paon d'Argent lui avait expliqué son point de vue, m'étant en avant plusieurs détails, certes, elle pouvait paraître choquante, opportuniste, mais elle s'en fichait. Après n'était-ce pas la réputation de tous Ouestrien par le biais de la famille Lannister, depuis que Tywin avait pris la place de son père. Écoutant la réponse de Lucas avait attention, elle n'eut pas envie de le couper, même quand il la mentionna, il était vrai qu'elle pourrait être heureuse sans être marié, mais Marianne n'était pas elle et sa cousine avait besoin d'amour pour avancer. Comme tout homme honorable, il voulait la voir vivre son deuil, mais ce qui fit sourire Azilysintérieurement fut de l'entendre préciser qu'il avait à coeur de la voir sourire et surtout qu'il était prêt à la revoir. Bien sûr, sa réaction face à sa demande n'était pas étonnante, mais il ne remarquait même pas qu'il tombait tout droit dans son piège. Azilys n'avait pas voulu forcément dire se marier dans les prochaines semaines, mais simplement de lui faire la cour, et même s'il pensait rester près d'elle en qualité d'ami, elle était persuadée qui lui serait impossible d'oublier ses paroles, non, il y repenserait certainement et ouvrirait les yeux sur ce qu'elle avait avancé. Si d'extérieur, il semblait qu'elle eût échoué, le Paon d'argent estimait surtout que la première pierre avait été posée et que c'était à Lucas de construire le mur. Finalement, voyant bien qu'elle l'avait troublé, elle ne put s'empêcher de rebondir tout de même sur sa dernière parole, un sourire aux lèvres :

- La plupart diraient " Le choix d'Arwood Harlton". Vous semblez bien idéaliste de penser que les femmes au temps de pouvoir ou bien plus réaliste que d'autres. 

Azilys avait plus tendance à rencontrer des hommes qui voyait des femmes comme des objets ou bien simplement bonne à donner des enfants, que comme des têtes pensantes. Se penchant légèrement, elle prit une petite tarte qui l'attirait depuis que le plateau de victuailles avait été posé face à eux : 

- Si vous ne voulez plus m'entendre parler de ce sujet, soit, je me tairais. Un ami lui serait utile, je n'en doute pas.

Il allait pouvoir se rassurer et reprendre contenance, Azilysfaisait style de rendre les armes, le faisant seulement, car elle savait qu'insister ne servirait pas sa cause. Il fallait savoir laisser les choses se faire quand l'idée était donnée. Croquant dans la tarte, elle lui laissa quelques secondes de répit avant de lui demander pour changer de sujet : 

- Votre rôle d'émissaire, vous a-t-il déjà mené dans l'ouest ?


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Lucas s’était quelque peu emporté. Il ne s’était pas énervé à proprement parlé, il ne s’était pas levé, faisant de grands gestes menaçants qui auraient pu effrayer la jeune lady de l’Ouest, mais son ton était ferme, laissant clairement comprendre qu’il ne voulait pas discuter de ce sujets avec elle. Il ne savait pas vraiment quelle mouche l’avait piqué et pourquoi il avait pris toutes ses réflexions autant à coeur, mais le résultat était bel et bien là. Il ne supportait pas l’idée qu’Azilys veuille remarier sa cousine tout juste une lune après avoir perdu son mari, l’amour de sa vie. Et oser lui mettre ces idées là… dans sa tête à lui ? Le laisser douter ? Envisager une telle issue ? C’était cruel et il ne voulait pas y accorder une minute de plus. Sur la fin, son ton s’était fait plus doux, il était clair que Lucas n’avait pas agit de la sorte pour le simple plaisir de contrariée la cousine de son hôte, mais que ce sujet le touchait plus qu’il ne l’aurait pensé. Et comme il aurait pu s’y attendre, le petit bout de femme ne s’était pas laissé décontenancé par le comportement que venait d’avoir Lucas, bien au contraire. Le Nerbosc remarqua le petit sourire malicieux qui venait étirer le coin de ses lèvres. Ses sourcils se froncèrent un instant. Etait-ce ce genre de réaction, de propos qu’elle attendait de lui depuis le début ? En quoi était-ce un accomplissement de l’avoir mis dans cet état ? De l’avoir braqué ? Qu’avait-il dit qui la faisait sourire de la sorte ? Le chevalier n’en était pas bien sûr, mais il se doutait qu’il aurait tout le loisir d’y repenser à l’avenir, c’était même presque certain.

La demoiselle Serrett ne réagit pas particulièrement à la tirade qu’il venait de faire, elle ne le contredit pas et ne chercha pas à lui dire qu’il avait tort, elle se contenta simplement de relever ce qu’il avait dit à la fin, que Marianne choisirait son prochain mari, le père de ses enfants, de sa descendance elle même. Un sourire légèrement amusé à la remarque d’Azilys vint éclairer son visage l’espace de quelques secondes. “Je ne faisais pas preuve d’idéalisme Lady Serrett lorsque j’évoquais le choix de Marianne, même si je dois admettre que j’aimerais que les femmes soient plus considérées et aient plus leur mot à dire, l’intelligence n’est pas propre aux hommes, j’en ai la preuve juste devant mes yeux.” Lucas se racla légèrement la gorge avant de reprendre. “Je n’ai fait qu’un simple constat. Vous savez aussi bien que moi d’où venait Torvald et quel ascension il a eu. Si Arwood a laissé sa nièce suivre son coeur une première fois, pour un soldat, je pense qu’il la laissera faire une nouvelle fois, pour mettre ce deuil derrière elle. Mais vous avez raison, tout le monde est loin d’être comme le seigneur de Castel-Bois.” Lucas ne s’était pas posé la question plus que ça lorsqu’il avait parlé du choix de Marianne, cela lui semblait tellement évident que Lord Arwood la laisserait une nouvelle fois épouser l’homme de son choix, tant qu’il n’était pas quelqu’un qu’il méprisait. Même s’il pouvait se montrer dur parfois, il semblait vouloir le bonheur de sa nièce, comme tout le monde dans son entourage. Lucas se contenta ensuite d’hocher la tête lorsque le paon argenté proposa de ne plus parler de ce sujet, comme il le lui avait demandé précédemment.

Innocemment après avoir grignoté un bout de tarte, puisqu’elle n’avait pas l’appétit coupé contrairement à lui, elle lui demanda si son rôle d’émissaire l’avait conduit sur ses terres natales. Lucas avait la gorge sèche et faim, mais l’estomac trop noué à cause de sa contrariété. Il pouvait néanmoins boire et il eut l’impression que cela lui ferait du bien. Il se saisit de la carafe, la présentant à la jeune femme, sa façon de lui demander si elle voulait qu’il la serve, puis se servit après sa réponse. Il but une gorgée, et savoura le vin qui lui hydratait la gorge. “La rébellion du Kraken m’a conduit dans les Terres de l’Ouest. J’ai été fait chevalier à l’occasion du tournois de Port-Lannis.” Le Nerbosc fit une nouvelle pause, buvant une nouvelle gorgée du liquide sombre avant de reprendre. “Depuis, mon rôle d’émissaire m’a conduit quelquefois à l’Ouest, chez les Lefford à cause de leur position frontalière, et une seule fois dans l’antre du Lion. Mon père tient à discuter avec Lord Tywin directement la plupart du temps. Si je ne suis pas dans le Conflans, il y a plus de chances de me trouver dans le Val ou dans le Nord.” L’émissaire n’oubliait pas son autre mission, la toute première mission d’importance que lui avait confié son père lorsqu’il lui avait fait confiance avec cette position dans leur maison. C’était quelque chose qui demanderait plus de temps que de rendre le sourire à Marianne, mais probablement moins que la paix qu’il voulait avec les Bracken. La paix avec Catelyn Stark, née Tully. “Et vous Lady Serrett ? Avez-vous eu l’occasion de voyager un peu à travers les différentes Couronnes ? Est-ce votre première fois dans le Conflans ?” Le changement de sujet était le bienvenue.
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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

Azilys Serrett était totalement capable de changer de sujet, de se montrer patiente, les meilleurs plans étaient ceux qui duraient sur le temps, plus de chances de les voir réussir. La graine était déposée dans l'esprit du Nerbosc et pour le Paon d'argent, elle viendrait sûrement à germer et faire de jolis fruits. Comparer la situation à une récolte, était bien la preuve qu'elle avait passée trop de temps au Conflans, car à Montargent, sa comparaison se serait tourné vers les affaires de sa famille dans les mines d'argent. Il prétendait ne pas faire preuve d'idéalisme, venant même à lui dire qu'elle était intelligente. Un compliment qu'elle trouvait meilleur qu'un sur son physique. Pour toutes réponses, elle lui offrit un sourire amusé, tandis que lui se raclait la gorge. Azilys était loin d'être intimidé, pour dire, elle se retrouvait dans son élément naturel, c'était en quoi, elle était douée. La suite de la conversation vint moins à lui plaire, évoquer l'ascendance de Thorvald, un homme devenu chevalier fieffé, mais qui était avant ça une personne du peuple, lui rappelait de mauvais souvenir. Qu'est-ce qu'elle avait pu haïr cet homme pour ce qu'il lui avait pris, son frère. Encore, aujourd'hui, elle ne comprenait pas qu'il fût le choix de Tybolt pour être le maître de Lucian. Il aurait mérité, tellement mieux et peut-être qu'avec un choix, il serait toujours en vie à présent. Finalement, elle préféra ne pas réagir sur ce sujet, puis que dire de plus sur Arwood, hormis qu'il était un idiot d'avoir laissé sa nièce épousée un homme de basse naissance. Donc, elle préféra tout en prenant une tarte, s'intéresser au rôle d'émissaires de Lucas, lui demandait s'il avait déjà eu l'occasion de venir dans l'Ouest.

“La rébellion du Kraken m’a conduit dans les Terres de l’Ouest. J’ai été fait chevalier à l’occasion du tournois de Port-Lannis. Depuis, mon rôle d’émissaire m’a conduit quelquefois à l’Ouest, chez les Lefford à cause de leur position frontalière, et une seule fois dans l’antre du Lion. Mon père tient à discuter avec Lord Tywin directement la plupart du temps. Si je ne suis pas dans le Conflans, il y a plus de chances de me trouver dans le Val ou dans le Nord.”

Même si elle s'était retrouvé plus vieille que lors de la rébellion du Roi Robert, Azilys ne s'était pas plus intéressée à celle des Fer-nés, d'un certain sens, elle pensait même que les laisser être indépendant ne seraientpas si mauvaises choses. Qu'est-ce qui apportait de plus à la couronne ? Mais bon, ils avaient subi une lourde défaite et avaient quand même causé du tort à l'Ouest, Azilyspréférait donc ne pas réfléchir à ce sujet. Ceci appartenait au passé et sa famille sur les îles des fer serait toujours la bienvenue à Montargent, une part d'elle restait accrochéeà Harras, car il appartenait à une partie de sa vie paisible, sans histoire, une partie de sa vie que même Tybolt ne connaissait pas. En tout cas, elle se retrouva surprise d'entendre que Lucas avait été fait chevalier lors du tournoi de Port-Lannis, étant âgée de dix ans à ce moment-là, elle pensait en avoir gardé plus de souvenirs, mais pour dire vrai, rien ne lui revenait sur le fils Nerbosclors de ce tournoi. Il évoqua ensuite les Lefford, ce qui n'y avait rien d'étonnant, tout comme le fait que son père tienne a discuté lui-même avec Lord Tywin. Par contre, elle se retint de lever les yeux au ciel à l'évocation du Val et du Nord. Qu'est-ce que Lucas pouvait bien trouver d'intéressant dans ces régions, surtout le Nord, un peuple de sauvage incapable à utiliser un rasoir et qui n'était bon qu'à faire des enfants et prier des arbres. Au final, ils n'étaient peut-être pas si différents des Nerbosc pour les enfants et les dieux.

“Et vous Lady Serrett ? Avez-vous eu l’occasion de voyager un peu à travers les différentes Couronnes ? Est-ce votre première fois dans le Conflans ?”

Voyager, hormis dans l'Ouest, ne l'avait au final jamais intéressée, contrairement à Aliénor qui avait toujours rêvé découvrir Essos. Une terre promise pour sa jumelle qui représentait pour elle, plus une terre pour punir. Durant son enfance, elle s'était rendu chez les Cendregué, puis plus vieille dans le Conflans et ces voyages dans les autres régions s'arrêtait là. 

- Je ne suis pas une grande voyageuse et j'avoue que du Conflans, je ne connais vraiment que les Terres des Harlton, contrairement à mon demi-frère qui y a vécu une grande partie de sa vie, c'est d'ailleurs pour lui que je suis venue la première fois, après le décès de notre père. Ma deuxième visite remonte à quelques mois, mon jeune frère était l'écuyer de l'époux de Marianne et a subi une blessure mortelle.

Ses voyages dans ce lieu étaient toujours portés par le deuil, comme si le Conflans était maudi pour ceux qui portaient le sang des Paon. En tout cas, elle avait prononcé ses paroles sans laisser paraître la moindre faiblesse, malgré qu'elle parle du décès d'un autre cher, celui de son petit frère. Puis d'un coup, elle se sentit envahir par un flot de sentiment étrange et elle eut besoin d'ajouter un détail dont elle n'évoquait que très peu le sujet, les souvenirs d'une vie loin derrière elle, à présent.

- Lucian avait quatre ans quand il a décidé qu'il serait chevalier, notre famille était venue assister au tournoi de Port-Lannis et il est monté sur les genoux et m'a soufflé dans l'oreille qu'un jour, il ferait honneur à la maison Serrett et que ma jumelle et moi serions ces dames de coeurs. 


Durant de nombreuses années, Lucian et Aliénor avaient été la raison de son combat, la raison qui l'avait poussé à devenir plus forte, plus maligne. C'était pour eux qu'elle avait fini par affronter leur père. Une décision qu'elle ne regrettait pas, non le seul qu'elle possédait était de s'être tourné vers Tybolt, après la mort d'Albéric. Finalement, pour camoufler ses drôles d'émotion, elle ajouta d'un sourire : 

- Pour tout, vous avouez, mon plus grand regret serait de ne pas me souvenir de vos affrontements, car si vous êtes devenu chevalier, vous avez dû briller lors de ce tournoi.


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Lucas était venu à Castel-Bois pour accompagner son frère et aider Marianne à vivre son deuil, et voilà qu’il se retrouvait dans le salon avec sa cousine des Terres de l’Ouest à parler de son précédent mariage et du futur que la Lady Azilys Serrett aimerait déjà lui voir contracter. Le thème n’était pas pour plaire au jeune homme et il ne s’en était pas caché. Il ne connaissait pas vraiment Marianne et elle ne le connaissait pas plus et voilà déjà que cette petite brune s’était mis en tête de les unir devant les Sept, oubliant ses Anciens, tout simplement parce qu’il était l’émissaire du Conflans et se souciait du bien-être des gens. L’idée était bien trop farfelue et surtout déplacée pour Lucas et il avait clairement fait comprendre au Paon argenté qu’il voulait que cette conversation cesse au plus tôt. Ce que la jeune femme fit sans rechigner, étonnant le Nerbosc par la même occasion. Estimait-elle qu’elle avait dit tout ce qu’elle avait à dire ? Ou était-ce une stratégie pour elle d’accepter d’en parler pour mieux y revenir plus tard ? Lucas n’aurait su le dire mais il était persuadé qu’il finirait bien par le savoir tôt ou tard.

Elle le questionna alors sur son rôle d’émissaire, elle voulait savoir s’il avait déjà eu l’occasion de se rendre sur les terres des Lannister. Lucas lui raconta alors ces quelques passages dans l’Ouest et notamment son premier, après avoir défait le Kraken, au tournois de Port-Lannis. Mais l’Ouest n’était vraiment pas la destination de prédilection de l’émissaire, il se trouvait bien plus souvent sur ses propres terres ou bien dans le Val ou même le Nord. Lucas avait ensuite retourné la question à la jolie Serrett, curieux de savoir si la jeune femme en était à sa première fois dans le Conflans et si elle avait peut-être bougé ailleurs. Il était vrai qu’il était plus fréquent de voir les hommes bouger plutôt que les ladys, mais Lucas avait bien compris que ce qui s’appliquait à la majorité des femmes de hautes naissances, ne valait pas forcément pour la piquante Azilys. Il se demanda même si la jeune mariée ne cherchait pas volontairement à faire tout ce qu’on n’attendrait pas d’elle, comme une signature, une marque de fabrique.

Mais presque étonnament, Azilys confirma au Nerbosc qu’elle n’était pas une grande voyageuse et que du Conflans, elle ne connaissait vraiment que les Terres Harlton. Lucas du faire un effort de concentration pour se rappeler qui était le seigneur de la Maison Serrett et donc le demi-frère auquel elle faisait référence. “Tybolt Serrett, c’est bien cela ?” demanda Lucas légèrement hésitant. Il avait donc vécu sur les terres Harlton pendant une partie de sa vie ? Lucas chercha une nouvelle fois dans sa mémoire son premier passage à Castel-Bois, effectivement, Arwood ne s’était pas trouvé seul avec Marianne, mais Lucas n’était jamais resté assez longtemps pour parler à quelqu’un d’autre qu’Arwood pour les affaires de la région. Puis Azilys évoqua une venue plus récente et pour une raison tout aussi morbide que sa présence aujourd’hui. Il avait entendu son frère parler de la mort de l’écuyer de Torvald il y a quelques lunes de cela, mais il n’avait pas eu les détails de l’histoire et n’avait pas fait le rapprochement avec la famille Serrett. Décidément, le Conflans semblait être synonyme de mort pour la jeune femme, Lucas pouvait comprendre qu’elle n’aime guère s’y rendre après ces funestes expériences. “Je ne savais pas qu’il s’agissait de votre frère ma Lady, toutes mes condoléances.” Qu’est-ce qu’elle pouvait en avoir à faire de ses condoléances, plusieurs lunes après le drame ? Sûrement pas grand chose, mais Lucas n’en était pas pour autant moins sincère. Le jeune garçon semblait avoir eu certains rêves, et à présent, rien n’était plus possible.

Azilys évoqua à nouveau le tournoi de Port-Lannis, regrettant de ne pas avoir conservé de souvenirs des combats, et émettant l’hypothèse que Lucas y avait brillé s’il avait été fait chevalier à cette occasion. Lucas offrit un sourire doux à la jeune femme. Il avait tourné la page sur la question du mariage et se montrait plus délicat vis à vis du paon compte tenu des révélations qu’elle venait de lui faire. Il ne pu retenir un léger rire. “Pas vraiment non. C’est peut-être mieux que vous ne vous rappeliez pas de moi alors. C’était mon premier véritable tournoi, mais j’ai été démonté dès ma deuxième joute par Yohn Royce.” Le regard de Lucas s’était perdu dans le vide un instant, les souvenirs immergeant son esprit. Un sourire nostalgique flottait sur ses lèvres. “Le tournoi n’était qu’un prétexte pour Walter Whent, c’était l’occasion que cela soit célébré publiquement. Je dois surtout mon sacrement  de chevalier à mon attitude méritante durant les combats face aux fer-nés, d’après ses dires.” Lucas se racla la gorge avant de reprendre. “C’est dans un tournoi que vous avez vu briller votre mari et décider d’en faire votre partenaire pour la vie ?” Il se doutait bien qu’il y avait là une tout autre histoire. Encore une fois, il avait du mal à imaginer Azilys fondre pour une fleur lors d’un tournoi, comme Lynesse Hightower l’avait fait après les victoires de Jorah Mormont.
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Lucas & Azilys
«LET HER FIND A WAY»

En vue de son ton légèrement hésitant en demandant s'il s'agissait bien de Tybolt Serrett, Azilys comprit qu'il ne devait le connaître sûrement que de vue, sans avoir faitplus ample connaissance, en même temps, il ne manquait rien. Elle en voulait terriblement à son demi-frère et contrairement à son père, était bien incapable de s'en débarrasser, tuer n'était pas si facile que cela, puis quand elle avait agi pour Albéric, c'était pour protéger les siens, là pour une histoire vengeance, mieux valait la souffrance, qu'il ressente ce qu'elle avait pu éprouver. Vite fait, elle lui répondit qu'il ne se trompait pas et le sujet de son autre frère arriva. Lucian avait été sa merveille durant de nombreuses années, elle l'avait choyé, cherchant à le faire devenir différent que leur père. À cette époque, le Paon d'argent pensait encore que pour la survie de Montargent, il ne fallait que plus personne ne puisse agir comme Albéric, mais elle vint très vite à comprendre son erreur, une fois celui-ci disparu, si la maison Serrett était si riche, c'était grâce à sa façon d'agir, le paraître et le secret étaient importants. Finalement, Lucas lui présenta ses condoléances pour son jeune frère. Normalement, Azilysn'aurait pas sillé, ajoutant seulement qu'il était à présent dans un monde meilleur, mais là, une chose étrange se passait en elle, une chose qu'elle n'arrivait à saisir et que la poussa simplement à le remercier sans rien dire de plus. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Jamais, elle s'était retrouvée ainsi à ne plus savoir quoi dire. L'air du Conflans lui faisait vraiment beaucoup de mal, pas étonnant que Marianne soit si compatissante en le respirant à chaque instant. Voulant changer de sujet et se ressaisir, elle reporta la discussion vers le tournoi de Port-Lannis, avouant sans trop le pense réellement qu'elle était désolée de ne pas se souvenir de sa participation, car s'il avait dû devenir chevalier, il avait dû briller lors de ce tournoi.

“Pas vraiment non. C’est peut-être mieux que vous ne vous rappeliez pas de moi alors. C’était mon premier véritable tournoi, mais j’ai été démonté dès ma deuxième joute par Yohn Royce. Le tournoi n’était qu’un prétexte pour Walter Whent, c’était l’occasion que cela soit célébré publiquement. Je dois surtout mon sacrement  de chevalier à mon attitude méritante durant les combats face aux fer-nés, d’après ses dires.”

Si elle savait que la famille Whent faisait partie du Conflans, elle avait un grand doute pour les Royce, Val ou Nord, certainement qu'elle ne poserait pas la question à Lucas, puis s'il y avait des Mestre, c'était bien pour lui éviter d'apprendre toutes les maisons des coins les plus reculés de Westeros. Mais dans tous les cas, elle comprenait le choix de le faire chevalier pendant un tournoi, c'était sure que plus des gens du peuple et de la noblesse le verrait que lors d'un véritable combat. Même si c'était pour sa lutte face aux Fers-nés, le peuple pouvait voir cet homme agir face à eux.

“C’est dans un tournoi que vous avez vu briller votre mari et décider d’en faire votre partenaire pour la vie ?”

Son regard se braqua dans celui de Lucas. Il avait bien de drôle d'idée, il n'y avait que des idiotes qui pouvait s'amouracher ainsi, comme craquer pour un homme tout court. Plusieurs possibilités s'offraient à elle, lui faire croire que oui, c'était ainsi qu'elle avait repérer Humfrey, ou bien lui dire la vérité en partie ou totalement. Finalement, elle se décida de rester sur le chemin de la franchise sans dévoiler l'histoire entièrement. Oui, il était impensable qu'elle lui avoue avoir posé son choix sur ce chevalier, simplement parce que celui-ci avait osé plaindre l'époux qui serait sien. Azilys avait trouvé la vengeance parfaite à ce commentaire qu'il soit l'époux à plaindre. 

- Je l'ai vu briller, à aller dérober des objets dans le bureau de mon père durant notre enfance. Mais, s'il était aussi doué dans ce domaine que lors des tournois, briller est sûrement un terme trop élogieux.

Il était étrange en les voyant ensemble de savoir qu'ils se connaissaient depuis l'enfance, mais tel était le cas, puis ce n'était pas non plus son ami, elle aimait simplement le torturer en faisant en sorte qu'il se fasse toujours attraper lorsqu'elle lui donnait des défis. Mangeant un nouveau bout de sa tarte, elle attendit quelques secondes avant d'ajouter :

- À la mort de mon frère, je suis devenue l'héritière de ma maison, il était donc important que je me marie pour la pérennité des Serrett. Le choix s'est porté sur Ser Swyft dû à son rang inférieur aux miens, ainsi qu'aux terres de sa famille qui sont voisines aux nôtres. Un simple choix stratégique qui me convenait, je ne voulais pas épouser un inconnu. 

Son regard brillait d'une drôle de lueur, prouvant que d'une certaine façon, même si elle ne mentait pas, elle avait encore joué un mauvais tour à Humfrey. Pour tout dire, il y a des jours, elle venait à penser qu'elle s'était elle-même puni en se mariant avec, car il pouvait être tellement différent d'elle. 

- Vous aurez sûrement l'occasion de jauger mon époux par vous-même, lorsque vous le croiserez.
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La lady Serrett avait fait une étonnante démonstration de franchise en répondant aux différentes questions du chevalier. Elle ne semblait pas avoir une histoire toute rose. Rares étaient les personnes qui possédaient un tel passif d’ailleurs. Mais cela remettait légèrement en perspective la vision qu’il avait de la jeune femme. Il comprenait un peu mieux ses piques, ses interventions et sa force de caractère. C’était un tout. Après avoir mentionné les pertes qu’elle avait connues, les deux jeunes gens s’étaient mis à évoquer le tournoi de Port-Lannis, une des rares choses qu’ils avaient peut-être en commun, puisque cela s’était déroulé sur les terres natales du paon argenté. Après avoir raconté sa défaite mais son adoubement malgré tout, Lucas s’était amusé à demander à la jeune femme si c’était dans un contexte similaire qu’elle avait connu son mari. Sa question n’était pas vraiment sérieuse, le couple qu’elle formait avec Humfrey Swift ne semblait rien avoir en commun avec ce qu’il avait pu voir du couple formé par Marianne et Torvald ou même ses propres parents. Mais il avait voulu taquiner la jeune femme à son tour, être celui qui donnait les petites piques. Malheureusement pour Lucas, et il ne pouvait s’en prendre finalement qu’à lui, cela ramena la conversation sur le thème du mariage, qu’il avait pourtant tout fait pour repousser depuis qu’elle avait commencé à en parler. Néanmoins, l’anecdote sur l’aspect voleur de son mari avait commencé par lui tirer un sourire. Mais très vite, des raisons sérieuses et concrètes étaient venues étoffer le tout. Ainsi Azilys avait fait le choix de faire passer l’avenir de sa maison avant toute chose, elle avait pris les décisions nécessaires, peu importe ce que cela lui coûtait. La petite brune n’avait rien ajouté et pourtant, Lucas avait l’impression que cela faisait écho à ce qu’elle avait dit de la situation de Marianne. Arwood n’avait pas d’enfants, Marianne était l’héritière. Et pourtant, Torvald était mort sans qu’elle ne soit enceinte de lui. L’avenir de la maison Harlton n’était pas certain, la jeune femme devrait accepter le sort de sa maison, ou choisir un mari d’une naissance plus basse pour conserver son nom, comme sa cousine Serrett l’avait fait. Mais encore une fois, Lucas était persuadé que la jolie brune aux yeux verts avait encore du temps devant elle avant de devoir s’angoisser à propos de telles questions. Azilys finit par évoquer la possibilité que Lucas puisse lui même jauger le caractère de son jeune mari lorsqu’ils se croiseraient. “A croire qu’il a été touché par la même malédiction que le personnel de la maison…” dit alors Lucas d’un air amusé, rappelant les tous premiers mots qu’ils avaient échangé lors de leur rencontre. Finalement, le nœud qui s’était formé dans son estomac s’était dénoué et le chevalier retrouvait enfin l’appétit. Il s’arrêta un instant, profitant de la part de tarte qui avait été posée devant lui. Puis de l’agitation se fit entendre au dehors. “Ah, votre mari est peut-être de retour de sa sortie…” Lucas déposa son assiette sur la petite table à côté de lui et se leva pour s’approcher des fenêtres. “A moins que ça ne soit Marianne et Brynden, enfin rentrés de leur promenade… J’espère que la présence de mon frère lui fera du bien…” Quelque fut la personne de retour au domaine de Castel-Bois, l’entrevue entre le paon et la corneille était terminé, le tête à tête prenait fin, les conversations deviendraient probablement plus banales, à propos de Marianne et de l’actualité du Conflans ou de l’Ouest. Dans tous les cas, Lucas ferait de son mieux pour ne plus penser aux manigances de l’héritière de Montargent.
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