-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal


Confessions Nocturne

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller



Après l'acte, sous la chaleur de Dorne, il se sentait parfois poisseux. Comme si le Uller venait de prendre un bain de mélasse. La passion dornienne vous amenait parfois à faire des folies, à déloqueter votre partenaire sous l'effet du désirs. Pourtant, jamais Ulwyck ne regrettait ce genre d'acte. Le chevalier serra son épouse dans ses bras. Elle semblait si menue, si fragile, comme ligotée par des chaînes qui n'étaient autres que ses deux membres musclés. Après avoir échanger un baiser avec elle, il huma sa peau de narcisse. Sous l'effet de l'orgasme, Teora ne pouvait que balbutier quelques mots non prononcer des phrases intelligibles si bien que le silence demeura quelques instants. Certains hommes faisait miroiter aux femmes que leurs plaisirs était important mais dans le cas du Uller c'était on ne peu plus vrai. Il prenait autant de plaisir à en donner qu'en recevoir. Si les deux êtres agissaient dans ce but, alors il créait le terreau parfait pour une nuit de folie. C'était une sorte de serment que se devait deux amants. Un lien, un contrat bien plus important que le mariage bien trop protocolaire à son goût.

Teora collée à lui lui parla de la chaleur. Il eut une pensée émue pour le désert, son milieu naturel. S'il n'appréciait pas retourner à Denfert, ce n'était ni pour le château ni pour le voyage qui pouvait s'avérer difficile mais plutôt à cause d'Harmen avec qui il ne s'entendait toujours pas. Son frère était une vieille carne  à ses yeux à la viande trop filandreuse et gâtée qui cherchait à brider le jeune étalon qui était encore plein de promesses.  Avec son aîné, Ulwyck avait l'impression d'être coincé entre le mortier représentant ses devoirs et le pilon que représentait le Seigneur de la maison Uller. Pourtant, c'était cette même personne qui l'avait forcé à prendre pour épouse la née Toland. Un acte qu'il avait jugé d'inqualifiable mais qui lui apportait de plus en plus de plaisir et de ravissement. Sans prévenir, la jeune femme le remercia et sans même se contrôler, il l'attira sur lui pour qu'elle se vautre littéralement sur son corps, l'enserrant dans ses bras puissants avant de lui murmurer un simple mot à l'oreille.

«Merci.»

Son estomac gargouilla et il se demanda pendant quelques instants s'il n'irait pas se faufiler jusqu'au cuisine pour se procurer de quoi se sustenter. Même un dessert sucré comme un Blanc-manger lui conviendrait. Il pourrait même le partager avec son épouse si elle le désirait mais pour l'heure, il n'avait pas envie de bouger, pas tout de suite du moins. Il aimait la sentir contre lui, reposant sur son corps, sa main caressa ses longs cheveux roux. Juste rester là, allonger l'un sur l'autre, sans problèmes, soucis, sans colporteur de mauvaises nouvelles, ne plus bouger, ne plus se nourrir, quitte à attraper le scorbut et en perdre toutes ses dents. En cet instant, lui qui était un coureur de jupon notoire, véritable parjure de l'institution du mariage, aurait été prêt à refuser une nuit avec les plus belles dames du monde connu juste pour profiter quelques secondes de plus de la chaleur de Teora.

«Je suis content que tu sois ma femme et que tu portes notre enfant. Un jour, l'être qui grandit dans ton ventre régnera sur Denfert, sans doute bien mieux que je ne le ferai jamais mais avant d'être un Seigneur, il sera notre premier né. Puisse t-il ou elle posséder mon sens du combat, notre beauté et ton intelligence.»


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Elle l’a attendu jusqu’à ce que ses paupières se ferment. Parfois il vient, parfois non, elle ne sait jamais vraiment mais elle a prit l’habitude sereine de glisser des rubans autour de sa poitrine afin qu’il puisse les défaire, de mettre du sucre sur le bout de sa langue pour qu’il puisse y goûter, d’oindre ses boucles pour qu’elles se disciplinent.

Elle se sent un peu plus confortable entre ses murs maintenant, mais seulement ceux de cette chambre. Pour un peu, elle n’en sortirait plus. Le monde est inquiétant à l’extérieur, il a odeur de violence et de sang. Elle le voit dans ses rêves. Les gens rient, les gens trinquent mais ils marchent sur des os. Elle, elle voit… c’est mieux ici. Il y a à boire, à manger, à aimer. Si fort, si pleinement. Elle pourrait se faire arc sous ses doigts et soupir contre ses lèvres… mais il n’est pas là et elle s’endort.

***

C’est un test ?

Dans ses songes, Teora est toujours flou, aérienne. Elle s’avance en silence, flottant entre les brumes d’un avenir symbolique.

C’est un test ?

Il commence avec une question, jamais avec des réponses. Elle entend les voix : sais-tu ton nom, connais-tu ton devoir, connais-tu ta place. Elle apprend mieux que dans les banquets et tournois ce qui est nécessaire. Le monde change et tu changeras avec lui. Elle s’appelle petite, boulotte, Teora, son devoir est silence et sa place est dans un lit.

***

(Son corps le sent près du sien. Elle bouge dans son sommeil, à peine un gémissement inaudible. Elle le frôle, peau douce contre peau rêche. Il faudrait se réveiller mais pas encore.

Pas encore.)

***

Non ce ne sont pas les bonnes réponses.

Recommence, Teora.

Elle marche à travers les ruines d’un banquet, la nourriture éparse sur les tables, le vin marquant des taches grenat sur les nappes blanches.

Elle s’appelle Teora… non elle ne s’appelle pas. Son devoir est de savoir et sa place n’est pas ici. Elle avance avant que la douleur ne perfore la tendresse de ses pieds et elle regarde au sol : tant d’épines et de roses, un tapis vert et carmin. La voix roucoule, caverneuse, tout autour d’elle.

Qu’est-ce qui pique ? De l’alcool fraichement distillé, des yeux rouges et la gorge.
Qu’est-ce qui pique encore plus ? Les os sur la peau, le bout d’une lame qui égratigne.
Qu’est-ce qui perfore ? Les dents d’un lion quand il est affamé, les épines d’une rose trop vite cueilli. Toi Teora, il y a toi aussi.

Elle secoue la tête, elle en a assez. Bouger est impossible et son ventre gonfle maintenant. Les tables se laissent recouvrir de roses et d’épines. « Je ne voulais pas de réponses à ces questions, j’en ai d’autres. »

Le lion ouvre sa gueule et elle peut encore voir ses victimes au bout des crocs.

Elle avance quand même, la douleur obscure et étourdissante sur la pointe des pieds.

Qu’est-ce qui est doux ? Du miel sur la langue.
Qu’est-ce qui est encore plus doux ? Le sommeil quand le corps veut oublier.
Qu’est-ce qui est douceur même ? Le parfum des roses et le pelage des lions. Toi Teora, il y a toi aussi.

La gueule s’ouvre et dans un long cri, elle se sent tomber.

***

Teora cille dans son grand lit. Elle inspire avec difficulté, la main sur sa poitrine trop ronde. Les images brûlent encore la rétine, la voix comble encore un silence pourtant tranquille. Elle regarde le sol avec anxiété : si elle pose ses pieds sur le dallage froid, va-t-elle souffrir comme dans son rêve ? Non. Elle secoue la tête, ramasse ses lourdes boucles rousses pour les glisser sur son épaule et se lève, étourdie. Il lui faut des forces, quelque chose. Elle ne pense même pas à son époux en cet instant, trop nébuleuse encore pour se soucier d’un monde réel dans lequel elle navigue douloureusement.

Un pas puis un autre. Il n’y a pas d’épines ici et elle glisse ses doigts sur un petit chandelier, avançant d’un pas fantomatique dans les méandres du château. Le corps réclame ce qui lui permet de mettre une barrière entre ce monde et ses songes. Elle passe sa langue sur ses lèvres avant de fermer les yeux. Les cuisines ne sont pas loin et elle n’aperçoit pas de suite la silhouette longiligne de celui dont elle partage son lit.

« Oh… » Elle lève la lueur de la flamme vers lui sans comprendre, enchantée et effrayée. Trop d’émotions, elle est encore groggy, le regard absent, la bouche sèche. Dis-lui quelque chose. Elle ouvre la bouche avant de la refermer.  Elle lui en veut un peu. Aurait-il été près d’elle, elle n’aurait pas fait ce songe douloureux. Elle s’oubli contre lui, peau contre peau, souffle contre souffle. C’est une drogue admirable qui l’empêche de plonger dans des vertiges insolubles.

Mais il n’avait pas été là.

Elle a une moue malgré elle, les joues rondes, luisantes sous l’embarras. « Mon seigneur… je venais… » Elle s’arrête. Il va savoir pour sa gourmandise et l’en blâmer. Elle baisse la tête, prise la main dans le sac. Un soupir. Elle a un petit sourire désolé. « Il fait soif, il fait assez chaud par ici. » Chez elle, à Spectremont, la chaleur est baignée des vents de la grande mer. Tout est différent. Elle se sert d’un verre de vin qu’elle coupe largement d’eau avant de demander du regard si elle peut le resservir. « Vous ne dormiez pas ? »

Elle imagine sans embarras les milles et une raisons de son absence et la lueur de ses grands yeux trop cyan s’éteint lorsqu’elle les pose sur lui.

Un peu.


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

La lueur d'une bougie vacilla et il comprit que son épouse s'en était saisit d'une chandelle pour éclairer sa voie. Il ne parla pas et la laissa arriver jusque dans la pièce où il se trouvai. Elle sembla surprise de le croiser. S'attendait-elle à ce qu'il soit toujours absent ? Elle prétextait avoir soif et être venu chercher de quoi se désaltérer. Avait-elle vraiment besoin de justifier le moindre de ses faits et gestes. Elle se servit une coupe de vin et demanda du regard s'il désirait lui même une, il hocha la tête en signe d'affirmation puis, une fois servit, il but une gorgée hors du récipient, calmement, tout en écoutant sa question.

«Je n'ai point trouver le sommeil et je n'ai pas eut le cœur de te réveiller. Tu semblais profondément endormie et mon épée avait besoin d'être graissée de toute façon. T'aurais je réveillé ?  »

En deux gorgées il vida coupe de vin. Le liquide lui réchauffa la gorge et rapidement l'estomac. Se glissant derrière Teora, il huma ses cheveux. Elle était plus petite que lui mais cela ne le dérangeait nullement. Allongé, la taille ne comptait plus avait-il pour coutume de dire. Ulwyck appréciait l'odeur de Teora, tout comme son teint blanc qui s'opposait à merveille au sien. Il passa ses bras autour des hanches de son épouse et lui baisa les épaules d'un geste tendre comme pour lui signifier qu'elle n'avait rien à craindre. La née Toland semblait toujours avoir quelque chose à se reprocher, cherchant toujours à justifier le moindre de ses actes.

« Tu as toujours l'air craintive, comme un animal apeuré ! Pourquoi me donnes tu toujours les raisons pour tout ce que tu fais ? Tu n'es plus à Spectremont ici. Tu es libre de vivre comme tu l'entends. Ne t'ai je pas déjà dit que tu n'avais rien à craindre avec moi ? »

Il colla la peau de son ventre contre le dos de son épouse. La chaleur de Dorne était une réalité ,même si certaines nuits pouvaient être très fraîches, mais celles produites par deux corps humains ne parvenaient jamais à repousser le Uller. Il rompit ensuite le contact et la fit pivoter pour qu'elle puisse lui faire face. Teora était dôté de magnifique yeux cyans. Si certaines mauvaises langues pouvaient se moquer de ses rondeurs. Nulle n'oserait contester la splendeur de ces deux diamants logés dans ses orbites. Le Chevalier s'abaissa pour venir cueillir ses lèvres et caresser sa langue avec la sienne. Il dénota un goût sucré au premier contact et ne pût s'empêcher de remarquer qu'encore une fois, Teora ne cessait de lui accorder des petites attentions dans le but probable de le séduire ou qu'il ne se lasse pas d'elle.

«Tes lèvres ont un goût sucrés. Tu t'es encore préparée pour mon retour. Tu n'as pas besoin d'en faire autant. Je finirai toujours par trouver le chemin de tes cuisses, Teora. »

Il posa une main quelques secondes sur le ventre qui portait son futur enfant puis il passa un doigt le long des rubans qui recouvraient sa poitrine. Une jolie paire de seins. Rebondit, ronds et encore ferme de par la jeunesse de sa peau.

«As tu bu à ta soif ? As tu faim ? Assouvis toutes tes envies et j'assouvirai ensuite les miennes. »

Ses mains vinrent se poser sur les fesses rebondies de son épouses qu'il palpa avec avidité avant de se pencher vers l'oreille droite de la jeune rouquine pour lui murmurer quelques phrases de son crû.

«Si je ne trouve pas le sommeil, j'occuperais la place qui est mienne entre tes reins jusqu'au petit matin, Teora. »


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Certaines choses avaient un gout d’inéluctable : les flux des océans, les vents glacés des nuits du désert dornien et les baisers d’Ulwyck. Elle lui tendit son verre et cilla en regardant le mouvement de la gorge, la pomme d’adam effleurant la peau de façon hypnotique. Elle secoua la tête en un non muet. Non, il ne l’avait pas réveillé. Oui, il lui plaisait ainsi débraillé, l’épée sur le côté et le sourire brigand. Ce n’était pas une question ? Oh. Elle se mit à rosir malgré elle, le chatouillement serein quand il vint respirer dans ses mèches vermillon. Ne te laisse pas distraire, Teora. Elle allait perdre les bribes de son rêve s’il continuait à se coller ainsi à elle, mais les mains larges, celles qui soulevaient le fer et se serraient parfois en poing dangereux, étaient déjà sur ses hanches. Teora recula légèrement avant de poser ses doigts sur le bois de la table. Il était trop grand et elle était trop potelée, quel curieux mélange, n’est-ce pas ?

« Tu as toujours l'air craintive, comme un animal apeuré ! Pourquoi me donnes tu toujours les raisons pour tout ce que tu fais ? Tu n'es plus à Spectremont ici. Tu es libre de vivre comme tu l'entends. Ne t'ai-je pas déjà dit que tu n'avais rien à craindre avec moi ? » Un tressaillement zébra les bras ronds et blancs de la dornienne. Que voulait-il qu’elle réponde à ça ? « Je suis désolée. » Murmura-t-elle avant de jouer avec le tissu de sa chemise. Il avait sans doute raison, elle était lady Teora, pas une servante dans un château, c’était si difficile pourtant… Ici on lui demandait son avis, on voulait qu’elle décide… elle n’avait jamais eu à faire tout ça, jamais. Il était bon envers elle, la laissait libre de ses journées, se montrait patient quand elle ne savait pas quoi dire ni faire, ne réclamait que ses nuits quand l’envie lui en prenait – et c’était souvent. Elle voulut ajouter un « je sais » mais le son se perdit à son contact pressant. Ce n’était pas elle qui devait avoir peur de lui, mais lui d’elle quelque part. Elle devait le lui dire, avant que d’autres ne le fassent, plus méchamment.

Elle devait mais il se mit à l’embrasser et elle laissa un hoquet d’hébétude s’échapper de ses lèvres avant de fondre dangereusement. L’effet était toujours étrange et merveilleux. L’engourdissement en était la première étape, une impression de cocon bienheureux quand il imprimait sa bouche sur la sienne, puis il y avait le reste, tout ce qui faisait - à ses yeux tout du moins – que son corps se chargeait d’une tension irrésistible contre le sien. La poitrine se creusa, délivré de son ruban et elle eut un battement de cils languide. Il y eut cette fois-ci de la coquetterie aux coins des lèvres quand elle leva son visage vers lui.

C’était plus facile quand il la touchait.

C’était plus compliqué aussi.

« Je peux sentir le vin sur votre langue. » Elle avait dit ça presque naturellement, les mots jaillissants amusés avant qu'elle ne puisse les retenir. Par pur gourmandise. Elle n’aimait pas d'ordinaire la lourdeur des cépages, le coupait avec tant d’eau que sa mère avait fini par lui dire qu’elle consommait de l’eau aromatisée à ce stade et c’était presque vrai. Le vin avait un autre gout lorsque fondant entre les lèvres d’Ulwyck et la découverte était comme une friandise particulière, juste pour elle.

Teora ramena ses bras contre sa poitrine comme pour la cacher puis se rangea contre son époux avant de déglutir et d’inspirer. Le souffle chaud sur son oreille la fit gémir sans bruit et elle secoua à nouveau son visage. Il rendait tout bien trop compliqué et elle fronça les sourcils, le regard plaintif et la moue se dessinant sur ses lèvres charnus. Il fallait le lui dire maintenant où il la prendrait encore et encore et elle oublierait tout le reste sans aucun regret ni même honte. Elle posa une main câline sur celle plus avide de son compagnon. « Tu sais… » Elle froussa son minois, incertaine. Le tutoiement était irrégulier et elle avait le sang qui battait aux tempes. Ce serait terrible s’il lui disait des âneries, elle ne lui pardonnerait jamais… et si elle le détestait comme maestre Toman qui pensait que c’était les confiseries qui lui offraient ses songes ? Comme si des pêches pochées dans du lait d’amande pouvait donner quoi que ce soit…

« Je dormais… je t’ai attendu… » Elle eut un sourire timide, les doigts curieux sur les cheveux d’ébène du dornien. Ce n’était pas si étonnant qu’il ait autant de conquêtes… « Je rêvais… je rêve parfois... Rêves-tu? » Bien sûr qu’il rêvait lui aussi, la question était stupide, il allait la trouver stupide. Elle se mordit les lèvres avant de reprendre traçant de la pulpe des doigts l’angle de la mâchoire là où la barbe poussait. Elle aurait aimé y laisser une farandole de baisers. Elle n’osa pas cependant et ce n’était pas encore le moment. « Mes rêves sont parfois particuliers… je ne sais jamais comment ni pourquoi… ma nourrice m’a dit une fois que les Sept m’avaient béni. » Le sourire s’effaça, presque triste maintenant. Cela lui avait toujours plus souvent semblé être un fardeau. « Le temps est sable, ici plus qu’ailleurs, des grains s'échappent et tombent sur mes paupières... parfois je vois ce que le monde nous réserve. » Teora se raidit, n’osant plus le regarder, s’accrochant à lui, les mains sur son torse.

« Il faut me croire, Ulwyck. »

Elle n’ajouta plus rien, effrayée, le prénom roulant pour la première sur la langue.

Il le fallait.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

«Je suis désolée ». Encore et toujours. Il aurait aimé l'entendre dire quelque chose d'autre pour changer. Quelque chose de plus fort et de moins défensif. La suite fut plus en mesure de lui plaire. Au début timide lors de leur nuis de noces, Teora semblait s'épanouir de plus en plus à chacun de leurs ébats. S'épanouir n'était peut-être pas le bon mots. Disons qu'elle semblait de moins en moins timide lorsqu'il lui offrait l'union de leur deux êtres. En témoignait sa phrase sur la langue du Uller. Son épouse était contre lui et il sentait qu'il ne faudrait pas grand chose pour qu'elle bascule du côté d'une enivrante chevauchée mais il comprit que quelque chose n'allait pas. Les traits du visage de la rouquine changeait, elle paraissait incertaine, peu sûre d'elle. Finalement, elle commença à parler par une phrase courte. Il sentit les doigts de la jeune femme frôler timidement sa chevelure d'un noir de jais.

«Oui quand je n'ai pas bu trop de vin, il m'arrive de rêver parfois. Je ne m'en souviens que très rarement. »

C'était une question étrange qu'elle lui posait. Ulwyck n'était pas une fine flèche et se demandait où elle cherchait à en venir.  Elle lui parla d'une bénédiction des Sept et il espéra qu'elle n'allait pas lui demander de l'accompagner au Septuaire ou de lire avec elle l'étoile à sept branches. Ulwyck n'avait jamais été particulièrement pratiquant et ne désirait pas commencer maintenant, en plein milieu de la nuit. Il ne compris pas tout ce qu'elle voulait lui dire. Ce que le monde lui réservait ? Parlait-elle de son intelligence ou de faire des rêves qui lui montrait quelque chose de particulier. Lui parler de cela semblait lui coûter beaucoup comme si elle accomplissait un effort surhumain. Teora lui donnait l'impression qu'elle voulait absolument qu'il la croit ? La née Toland lui semblait à ce moment si vulnérable, comme faîte de sable qui s'écouleraient s'il venait à lui refuser sa demande. Au cours de ses noces, il avait pût assister aux paroles blessantes qui lui avaient adressés Lady Nymella et Lady Valena. S'il y avait bien une personne sur qui elle pouvait compter en ce bas monde, c'était bien son époux. Plutôt ironique en sachant que ce dernier n'avait jamais désiré se marier. Passa une main sous les fesses de la jeune femme, Ulwyck la souleva et l'installa sur la table. Ainsi, le visage de Teora se trouvait un peu plus haut, un peu plus proche du tien.

« Je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Tu parles de façon trop compliquée pour moi. Je ne comprend pas ce que tu veux dire avec le sable. Si tu fais des rêves et que tu vois des choses étranges et bien moi je ... je te crois. »

Le chevalier ne voyait pas une quelconque raison de la contredire. Sur le marché de Lancehélion, il y avait tout un tas de saltimbanques qui prétendaient être doté de certains dons particulier. Il avait même croisé une femme qui prétendait pouvoir lire l'avenir en goûtant votre sang. Teora n'avait pas besoin de raconter ce genre d'histoire pour gagner sa vie. Elle pouvait avoir à peu près tout ce qu'elle désirait. Ulwyck préférait la croire et lui donner raison. Comme pour appuyer ses dires, il captura ses lèvres avec les siennes dans un geste plus tendre qu'à l'accoutumée comme pour lui montrer que même s'il n'était pas toujours là, elle pouvait au moins se reposer sur lui quand son époux était présent.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

« Oui quand je n'ai pas bu trop de vin, il m'arrive de rêver parfois. Je ne m'en souviens que très rarement. » Elle froussa les lèvres. Les hommes avaient des vices qu’elle peinait à comprendre. Elle l’avait vu du reste, arme au poing, s’entraîner dans les cours, le corps agile et le sourire confiant. Dans ses songes aussi parfois il y avait des batailles, des duels mortels à l’odeur de soufre.

Teora se fit coton entre ses bras lorsqu’il la déposa sur la table. Les courbes plantureuses tremblèrent doucement et les pieds ne touchaient plus terre. Elle se sentait presque jolie avec lui. Presque. Teora avait de ces figures que l’on trouvait -solide- aux proues des navires, les hanches pleines et les seins bombés agréablement. En vérité, elle était bien plus belle nue qu’habillée et il en serait toujours ainsi. Elle laissa ses doigts caresser l’épiderme de ses bras tannés par le soleil de Dorne. Ulwyck faisait ses exercices en plein air, le soleil pour seul juge et Teora réprima un sourire d’admiration teinté d’envie.

Elle fut tentée de l’embrasser d’elle-même, de le toucher à loisir. Elle ne parvenait à s’exprimer en sa présence qu’ainsi. Les joues se colorèrent lorsqu’il admit avec candeur qu’il ne comprenait pas ce qu’elle était en train de lui dire. Elle posa ses mains à plat en arrière, plus exaspérée qu’elle ne l’aurait voulu, frustrée d’elle-même et de son incapacité à ne pas être gauche. Le pan du tissu glissa un peu plus sur la poitrine et elle la ramena d’un geste moelleux, cherchant pensivement comment dire mieux avant de s’illuminer sous la surprise.

Il la croyait ?

Elle se laissa embrasser, distraitement, les yeux ouverts, encore trop stupéfaite par la simplicité de l’instant. Il la croyait. Elle avait espéré, prié les Sept, mais cela avait été si ingénu avec Ulwyck. Trop facile lui criait une petite voix. Il s'en fiche tout simplement… La réalisation la fit ciller et elle se recula pour mieux le contempler.

Ulwyck restait une énigme encore. La façon dont il domptait sa peau l’émerveillait mais ils n’étaient pas proches, pas encore. Elle ne savait rien de ses désirs profonds, ne connaissait pas les secrets de son cœur et de son âme. Elle venait de lui en livrer un quant à elle et il ne l’avait pas repoussé mais c’était tout autant dû au fait qu’il ne réalisait pas.
Elle pencha son visage sur le côté, les yeux toujours grands ouvert sur lui. « J’ai rêvé d’un lion et d’un tapis d’épines et de rose. Il y avait du sang… Il y a toujours du sang… Mère ne serait pas contente que je te parle de tout ça. » Elle fronça délicatement les sourcils avant de venir contre lui, sa chaleur protectrice en étendard. « Ça n’a aucune importance, nous sommes loin… » Dorne était de sable, personne ne pouvait la maîtriser. De sable et de feu. Insoumis, Invaincus, Intacts, tels étaient les mots des Martell et de tous ceux qui étaient leurs féaux. Les dragons étaient loin, Spectremont aussi.

Elle eut un pincement au cœur puis l’angoisse s’évapora comme un mauvais souvenir en sentant les bras d’Ulwyck se refermer sur elle. Elle imprima sagement larc de sa poitrine contre son torse chaud et les mots qu’elle souffla caressèrent le cou basané de son époux. « On ne me croyait pas à Spectremont. J’ai vu les dragons de pierre par-delà la mer. Ils sont plus sombres que les autres. Ils dansent sous des cliquetis de fer, tu sais. » La guerre. Il y avait toujours des guerres.

(Loin, loin.

On ne change pas le début.

On ne change pas plus la fin.)

Elle l’embrassa fiévreusement sur la joue, les paupières un peu plus lourdes sous le désir latent. Ce dernier coulait avec une lenteur insolente entre ses cuisses et elle eut une moue ennuyée. Elle réagissait trop quand il était là, de même qu’elle ne parvenait pas à arrêter sa main quand une pâtisserie au miel était près d’elle, Ulwyck avait éveillé des ardeurs enfouies qu’elle n’avait jamais soupçonné. « Tu ne voulais pas m’épouser. » Reprit-elle dans l’obscurité de la nuit, les chuchotements précieux contre ses lèvres, le regard encore trop sage et réservée où le bleu trop étincelant se mariait au sombre hypnotique. « Je croyais que c’était aussi pour ça. En plus de… » Elle haussa gracieusement les épaules, les boucles sautillant autour de son visage juvénile. « Mais tu es venu à la cérémonie… » Un sourire creusait la fossette sur sa joue potelée. « L’affront aurait été terrible si tu n’étais pas venu. »

Elle ne lui en voulait pas, elle aussi elle n’aurait pas voulu s’épouser. Il avait probablement rêvé d’une autre femme, de plus de beauté et de prestance.


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

«Elle lui parla de Rose et de Lion et cela évoqua en lui peu de choses avant que son esprit ne comprennent qu'elle devait parler de la Rose Tyrell et du Lion Lannister. Il avait entendu discuter à la cours que les deux maisons allaient bientôt connaître une union de deux de leurs membres. Peut-être était à cela que Teora voulait faire référence ?

«C'est du mariage des Tyrell et des Lannister que tu parles ? Ta mère n'est pas ici et elle n'a plus d'emprise sur toi. Je me fiche bien de ce qu'elle peut penser. En m'épousant, elle a perdu tout ses droits sur toi. Je suis ton  « seigneur et maître » Enfin c'est la formule je crois ? Je n'ai jamais été très à cheval sur le protocole. »

Elle lui parla ensuite de dragon de fer et toute cette conversation lui sembla très excentrique et étrange mais ce n'était pas pour lui déplaire. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait en compagnie d'une dame à la façon de pensée différente de ses semblables. Le chevalier ne captait pas réellement la subtilité et les nuances dans les visions de Teora. Ulwyck ne s'était jamais vraiment intéressé à l'occulte, l'ésotérisme ou encore la magie. Il avait toujours préféré les choses concrètes et qui mettaient ses sens directement en éveil comme le combat ou encore le sexe.

« Tu n'es plus à Spectremont mais à Lancehélion à présent. Tu ne dois plus te focaliser sur le passé.»

Il sentit ses lèvres douces sur sa joue. Teora était tendre. De par sa personnalité et de son inexpérience. Avec le temps, elle changerait probablement si le Uller parvenait à la faire s'affirmer. A nouveau elle se mettait en position de faiblesse, se posait en victime de la vie. Ulwyck n'avait jamais désiré l'épouser elle plus qu'une autre.

«Je ne souhaitait épouser aucune femme. Je suis trop épris de ma liberté pour m'encombrer de ce genre de responsabilités. Cela n'avait rien à voir avec toi Teora.»

Il pose un doigt sur ses lèvres pour lui intimer de se taire et de ne pas l'interrompre. Le dornien ne souhaitait pas que son épouse continue de s'enfermer dans les ténèbres de son passé et de sa soumission. Il était certes son époux, son seigneur et maître mais il ne comptait pas incarner l'image de la matriarche de Spectremont.

«Même avec la meilleure volonté du monde je n'aurai pu esquiver la cérémonie. Mon frère m'a retenu enfermer dans la tour jusqu'au dernier moment. Je te confesse que j'aurai néanmoins prit beaucoup de plaisir à contempler le visage de mon frère et de ta mère si j'avais été absent à la cérémonie ha ha ha.»

Gardant sa main sur les lèvres de son épouse, il détacha le ruban recouvrant sa poitrine de son autre main avant de venir poser son torse chaud contre ses seins. Ce contact peau contre peau était enivrant et le réchauffait de l'intérieur. Tant bien que mal le Uller cherchait à la rassurer même s'il s'y prenait maladroitement.

«J'aurai put partir de Denfert sans toi, te laisser derrière moi et revenir à l'occasion pour te besogner. Harmen aurait été content quand tu aurais mis au monde notre premier enfant. Il aurait pût le façonner à sa guise. Je prend un profond plaisir à ennuyer les projets de mon frère mais je sais aussi ce que cela fait de vivre captif, de se sentir enfermé. Je ne désirais pas que tu ressentes cela à nouveau. Échapper à une prison pour finir dans une autre cage doré, je ne voulais pas de ça pour toi, Teora.»

Retirant le doigt bridant ses lèvres, le Uller passa une main dans les cheveux roux de son épouse et vint partager un baiser chaud et épice dont lui seul possédait le secret. Un échantillon de la passion qui brûlait constamment en son être.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Elle n’acquiesce ni ne réfute la mention des Tyrell et des Lannisters. Peut-être… surement. Certains songes sont plus clairs d’autres. Ils étaient d’obscurs et de fumées, cendres et ruines dans son esprit.

Le doigt vint sur sa bouche tandis qu’elle le contemplait docilement à travers l’éclat de ses longs cils roux. Ça ne voulait rien dire « épris de liberté » à Westeros. On était toujours soumis, à quelque chose ou à quelqu’un. Elle l’était à son sommeil et au sucre qui la nimbait pour la protéger de ses chutes fantasmagoriques vertigineuses. Il l’était à ses pulsions, à son père, à son nom, aux serments qu’il avait faits en devenant Ser et en se faisant porteur d’une lumière flamboyante, celle des Uller. On n’était jamais libre, c’était une illusion – douce et fragrante, mais une illusion tout de même. « Même avec la meilleure volonté du monde je n'aurai pu esquiver la cérémonie. Mon frère m'a retenu enfermer dans la tour jusqu'au dernier moment. Je te confesse que j'aurai néanmoins prit beaucoup de plaisir à contempler le visage de mon frère et de ta mère si j'avais été absent à la cérémonie ha ha ha.» La douceur de sa main sur son corsage n’y fit rien, elle mordit le doigt en un mouvement d’humeur aussi incontrôlable que son amour pour les dattes séchées. Aurait-il fait cela, elle l’aurait haï et aurait fait en sorte de rêver de lui méchamment – parfaitement. « Mère dit que vous êtes fous chez les Uller. » Elle en était une après tout dorénavant. Le nez se fronça puis l’énormité de la chose fit vibrer le coin des lèvres en un sourire récalcitrant quand bien même elle était encore fâchée de savoir qu’il avait pensé à la laisser se couvrir d’opprobre par pur amusement et désir de mythes éphémères. « J’aurai été une autre... je...je serais venu te chercher dans ta tour moi-même et tu aurais été bien embêté. »

Elle n’était pas une autre cela dit. Maladroite et inutile.

Le cœur se fit lourd aux paroles de l’époux. La liberté n’existait pas mais les prisons avaient des barreaux plus épais à certains endroits qu’à d’autre. Il l’emmenait en effet, de par les routes avec lui comme le prince Oberyn le faisait avec son amante de cœur. Était-ce ce qu’elle était pour Ulwyck ? Non, ce serait probablement la place d’une autre. A cette idée, le bleu prit une teinte plus ténébreuse, rappelant les grandes eaux baignant Spectremont. Ulwyck avait ouvert une porte qui donnait sur un monde magnétique, un monde où ses songes s’imbriquaient dans des symboles plus évidents mais tout était si effrayant au-delà des murs nacrés de leur lit et de leur cocon. « J'aimerai que personne ne me prenne mon enfant. » L'idée était si effrayante, le concept d'une vie grandissant dans son ventre si paralysant, qu'elle balaya la conversation d'un revers de main et d'une plaisanterie charmante. La pulpe du doigt se retrouva à nouveau coincé entre les petites quenottes blanches de Teora. « Je sais mordre tu vois. » Ridicule. Elle dodelina sagement de la tête, les boucles voletant tranquillement. Son enfant était à elle et elle avait si peu. « Tu ne regrettes donc pas ? » Les doigts se mirent à courir sur les épaules, larges, mouvantes. Il ne tenait pas en place n’est-ce pas ? Il allait falloir qu’elle se construise elle-même pour ne pas qu’il la voit comme une prison, pour ne pas que ses angoisses se fassent réalité.

C’était compliqué d’être mariée.

Mais elle percevait certaines choses, de façon confuse, émerveillée par les nouveautés qu’il faisait naître en elle. « J’ai sommeil. » Le sourire se fit gigantesque, illuminant ses traits et elle laissa un rire perler à ses lèvres en posant son front contre le sien, soulagée quelque part par l’aveu du jeune homme. Lui n’avait pas sommeil du tout, elle le sentait contre elle, tendu et délicieux. Elle n’avait plus sommeil non plus et elle tira la langue timidement, la taquinerie facile puisqu’elle était recouverte du manteau protecteur de la nuit. Entre ses bras, elle pouvait se permettre d’être plus elle-même, d’être moins effrayée. Il lui avait dit de ne rien craindre et puisqu’il la croyait, elle se devait de le croire aussi. « Tu es gourmand, Ulwyck. »

Un point en commun. Ils pourraient peut-être bâtir des choses ainsi.

Elle fit oui de la tête, sans même lui expliquer de quoi elle parlait, et enfin, elle se décida à l’embrasser aussi, plus souple contre lui, plus généreuse aussi. L’épice avait de quoi lui tourner la tête, l’éblouissement la zébra un bref instant en se faisant accueillante sous l’ivresse passagère des baisers.


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

«Elle lui mordit le doigt et il s'en amusa. Le Uller avait déjà subit des morsures bien plus douloureuse que celle-ci. Teora évoqua ensuite un vieil adage dornien et prétendit qu'en étant une autre elle aurait pût venir le chercher dans la tour. Il émit un petit rire léger en imaginant cette scène. Même Obara, la bâtarde d'Oberyn n'aurait pas réussit à se frayer un chemin à elle toute seule jusqu'à la porte qui retenait le Uller prisonnier.

«Même une autre n'aurait pas réussi  à venir me chercher. Les gens confondent souvent folies et liberté d'esprit. Et toi n'as tu pas peur de la folie des Uller, jeune fille ? »

Teora parla de leur enfant puis le mordit à nouveau. Chacune de ses phrases mettait en exergue son manque de confiance en elle. Pauvre petit rouquine ! Que lui avaient-ils donc fait à Spectremont pour qu'elle soit aussi fragile, aussi friable ?

« Personne ne te prendras notre enfant, j'y veillerai personnellement. Je ne souhaite pas que Harmen pourrisse son esprit. Je ne laisserai pas ta mère ou ta sœur tenter quoi que ce soit à son encontre. Je n'ai pas à regretter quelque chose que je n'ai pas choisi de mon propre chef. Par contre, je suis ravi de la femme que l'on m'a choisi. Je craignais qu'Harmen m'affuble d'une épouse qui me déplairait. Peut-être était-ce son intention mais ce n'est pas le cas ! »

Teora était douce, calme, et peu envahissante ce qui lui convenait totalement. Elle ne posait pas ou peu de questions s'il ne rentrait pas se coucher auprès d'elle. Des qualités qu'il appréciait. La voir concernée par son enfant à venir lui fit quelque chose d'indescriptible au creux du ventre mais Ulwcyk chassa vite cette pensée pour se concentrer à nouveau sur la situation. Son épouse feignit d'avoir sommeil puis le gratifia du terme « gourmand » avant de l'embrasser. Ulwyck partagea ce baiser non sans passion et envie, sa langue domptant celle de la rouquine avec dextérité et expérience. Ses mains se frayèrent un chemin pour caresser la poitrine de son épouse.

«Puisque tu as sommeil ...»

Le Uller la souleva à nouveau avec force et douceur à la fois et il marcha, la rouquine dans les bras, pour venir la poser sur leur lit. Sans plus attendre, il se dévêtit et se glissa sous le fin drap, venant coller son corps contre celui du petit bout de femme qui partageaient sa vie depuis maintenant plusieurs lunes. Dans la nudité la plus totale, il l'attira sur lui et chercha à nouveau ses lèvres quelques secondes avant de gratifier sa poitrine de chaudes attentions.

«Et toi n'es tu point gourmande aussi ? N'aurais pas tu pas un petit creux ? Résisteras tu à l'appétissante friandise qui s'offre à toi ?.»

Bien que Teora était encore loin d'être formée et complètement épanouie sur le plan de la débauche, Ulwyck aimait jouer avec elle et faire monter la température pour découvrir ses évolutions et l'éveil du feu qu'il allumait dans son être. Ses mains baladeuses se frayèrent un chemin jusqu'au postérieur de sa partenaire de jeu. Biens rebondies, plantureuses, il prenait un malin plaisir à les palper, à les masser avec envie pour stimuler le propre désir de son épouse. Se posant ensuite sur son ventre maternel, les gestes d'Ulwyck se firent plus doux pendant que l'une de ses mains se glissaient sous le tissus porté par la jeune femme pour venir flatter son jardin secret avec des gestes experts et habitués. Si certains rhapsodes maniaient la harpe avec virtuosité, l'instrument d'Ulwyck était le corps des femmes qu'il connaissait, sans mauvais jeux de mots, sur le bout des doigts.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller

Il y avait de la colère, souterraine mais palpable, lorsqu’Ulwyck parlait de son frère. Aucun n’avait bonne réputation en vérité, trop sanguins, trop ardents, de quoi bruler des ailes de papillons venant trop près de leurs flammes. Ils envoutaient agréablement, changeaient de partenaires avec dédain, offraient à qui voulaient leurs baisers et leurs lits… serait-elle un jour ainsi elle aussi ? Elle peinait à le croire, n’en avait pas désir non plus.

Il l’emporta à nouveau dans leur chambre, les quatre murs épais en cocon protecteur, les quatre murs épais en cage envoutante. Le loup n’avait pas de crocs ici et le petit chaperon rouge était de par trop docile. Son regard traça les muscles du dos de son époux, un peu perdue. Ulwyck la traitait comme une poupée, fragile et qu’il devait habiller et déshabiller à sa guise. C’était peut-être ce qu’elle était après tout. L’ocre de sa bouche pour la brûlure, le rose de sa langue pour la douceur. Noir ébène pour la luxure et caramel pour la candeur. Il fallait ne pas perdre pied, pas tout de suite…




© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller



© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller



© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller



© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller



Teora voyait bien, voyait mieux. Il la trouvait réellement belle dans ces instants et elle se trouva, en conséquence, un éclat particulier, le scintillement de l’étreinte encore perceptible. Elle aimait quand il la prenait même si c’était s’abandonner à lui, être à lui. Le don était fugitif et merveilleux à la fois même si elle n’était pas certaine d’aimer en vérité la finalité de tout ceci. Elle ne pouvait museler ses désirs quand elle était en sa compagnie, pas quand il se faisait un malin plaisir à les sublimer et les extraire de tel façon. C'était tellement plus simple que les mots ou que les rêves. Et on croyait toujours le corps. Toujours.

« Il fait déjà chaud dehors… ça n’aide pas vraiment. » Murmura-t-elle dans un sourire avant de venir se serrer contre lui. « Juste un peu. » Elle se détacherait ensuite, lui laisserait sa 'précieuse liberté'. Teroa fronça son petit nez, les grands yeux bleus fixant l’obscurité, leur odeur conjointe faite de sucres et d’épices et de passion désordonnée chatouillant ses sens. « Merci. » Le mot lui avait échappé et elle leva son visage vers lui.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Confessions Nocturne

An 299 Lune 1 Semaine 3 - Lanchélion



Teora Uller & Ulwyck Uller



Après l'acte, sous la chaleur de Dorne, il se sentait parfois poisseux. Comme si le Uller venait de prendre un bain de mélasse. La passion dornienne vous amenait parfois à faire des folies, à déloqueter votre partenaire sous l'effet du désirs. Pourtant, jamais Ulwyck ne regrettait ce genre d'acte. Le chevalier serra son épouse dans ses bras. Elle semblait si menue, si fragile, comme ligotée par des chaînes qui n'étaient autres que ses deux membres musclés. Après avoir échanger un baiser avec elle, il huma sa peau de narcisse. Sous l'effet de l'orgasme, Teora ne pouvait que balbutier quelques mots non prononcer des phrases intelligibles si bien que le silence demeura quelques instants. Certains hommes faisait miroiter aux femmes que leurs plaisirs était important mais dans le cas du Uller c'était on ne peu plus vrai. Il prenait autant de plaisir à en donner qu'en recevoir. Si les deux êtres agissaient dans ce but, alors il créait le terreau parfait pour une nuit de folie. C'était une sorte de serment que se devait deux amants. Un lien, un contrat bien plus important que le mariage bien trop protocolaire à son goût.

Teora collée à lui lui parla de la chaleur. Il eut une pensée émue pour le désert, son milieu naturel. S'il n'appréciait pas retourner à Denfert, ce n'était ni pour le château ni pour le voyage qui pouvait s'avérer difficile mais plutôt à cause d'Harmen avec qui il ne s'entendait toujours pas. Son frère était une vieille carne  à ses yeux à la viande trop filandreuse et gâtée qui cherchait à brider le jeune étalon qui était encore plein de promesses.  Avec son aîné, Ulwyck avait l'impression d'être coincé entre le mortier représentant ses devoirs et le pilon que représentait le Seigneur de la maison Uller. Pourtant, c'était cette même personne qui l'avait forcé à prendre pour épouse la née Toland. Un acte qu'il avait jugé d'inqualifiable mais qui lui apportait de plus en plus de plaisir et de ravissement. Sans prévenir, la jeune femme le remercia et sans même se contrôler, il l'attira sur lui pour qu'elle se vautre littéralement sur son corps, l'enserrant dans ses bras puissants avant de lui murmurer un simple mot à l'oreille.

«Merci.»

Son estomac gargouilla et il se demanda pendant quelques instants s'il n'irait pas se faufiler jusqu'au cuisine pour se procurer de quoi se sustenter. Même un dessert sucré comme un Blanc-manger lui conviendrait. Il pourrait même le partager avec son épouse si elle le désirait mais pour l'heure, il n'avait pas envie de bouger, pas tout de suite du moins. Il aimait la sentir contre lui, reposant sur son corps, sa main caressa ses longs cheveux roux. Juste rester là, allonger l'un sur l'autre, sans problèmes, soucis, sans colporteur de mauvaises nouvelles, ne plus bouger, ne plus se nourrir, quitte à attraper le scorbut et en perdre toutes ses dents. En cet instant, lui qui était un coureur de jupon notoire, véritable parjure de l'institution du mariage, aurait été prêt à refuser une nuit avec les plus belles dames du monde connu juste pour profiter quelques secondes de plus de la chaleur de Teora.

«Je suis content que tu sois ma femme et que tu portes notre enfant. Un jour, l'être qui grandit dans ton ventre régnera sur Denfert, sans doute bien mieux que je ne le ferai jamais mais avant d'être un Seigneur, il sera notre premier né. Puisse t-il ou elle posséder mon sens du combat, notre beauté et ton intelligence.»


© DRACARYS
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#