Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €


[FB] L’invité à la Rose d’Or

Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



Garlan Tyrell & Barbara Bracken


Barbara !!! Barbara viens-voir vite !!

Les cris de Jayne m’alertèrent depuis ma chambre, située en face de la sienne, où je brodais un napperon aux motifs de notre maison – un magnifique cheval rouge cabré – au coin du feu. Fronçant les sourcils, je posais mon ouvrage sur la petite table devant moi et, retroussant mes jupons, j’allais en courant rejoindre ma petite-sœur chérie. Dans le couloir, je manquais de bousculer notre Septa, qui me regarda d’un air désapprobateur avant de me lancer un :

Lady Barbara Bracken ! Une dame ne court pas ainsi ! Vos leçons, jeune fille, vos leçons !!

Mais c’est à peine si je l’entendais. Une fois dans la chambre de Jayne, je la trouvais à la fenêtre, sautillant sur place. Elle se retourna vers moi et dans un grand sourire, vint vers moi et me prit par la main pour m’entraîner à la fenêtre :

Regarde !! me dit-elle en me montrant la route de Haye-de-Pierre du doigt.

Ma bouche fit alors un « O » de surprise et d’excitation. Sur le chemin menant à notre fief se trouvait une petite délégation de quelques cavaliers, une dizaine tout au plus. Nous avions souvent des visiteurs, mais la plupart du temps, ils arboraient l’un des nombreux emblèmes du Conflans, parfois du Val ou de l’Ouest. Mais rarement ne voyons-nous des emblèmes du Bief et encore moins, celui des Tyrell, leur maison suzeraine ! Ma Jayne savait pourquoi une telle vue allait me mettre dans tous mes états ; je vouais un profond respect et une forte admiration pour celle qu’on surnommait la Reine des Epines, Lady Olenna. Je ne l’avais jamais rencontré, ni elle ni aucun autre Tyrell, mais j’avais entendu tant de choses à son sujet que mon désir de la rencontrer était aussi grand que celui de voir un jour le Roi en personne ! Je me tournais vers Jayne et, la prenant par la main, je l’entraînais en courant vers la cour principale, afin d’accueillir nos invités aux côtés de nos parents. Aux abords de la cour, je ralentis l’allure, prenant un air noble et distingué, même si j’étais tout aussi essoufflée que Jayne à mes côtés, mais comme l’a dit ma Septa : Une dame ne court pas.

Comme d’habitude lorsque nous accueillions des invités de marque, je me mettais sur la droite de mon Père et prit un air grave et sérieux, même si je bouillonnais d’excitation en mon for intérieur, tandis que les premiers cavaliers Tyrell franchissaient la porte principale de Haye-de-Pierre… Lissant les plis de ma robe avec mes mains, je parcourais chaque visage de nos invités du regard, avant de tomber sur le siens, celui de Ser Garlan Tyrell…

© DRACARYS


1
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



Barbara Bracken & Garlan Tyrell

Les relations entre maisons étaient importantes, elles étaient même vitales. En temps normal, les maisons essayaient de nouer des liens avec les autres maisons de sa région, afin de s’assurer un appui en cas de conflit par exemple. Un des meilleurs moyens pour nouer ces liens restait le mariage si les deux belligérants possédaient un fils ou une fille à marier. Les relations avec les régions voisines n’étaient pas à négliger, notamment pour les maisons suzeraines. Garlan s’était vu confier la tâche de représenter les siens auprès de la maison Bracken. Cette dernière était une illustre maison du Conflans, très ancienne et puissante, qui était d’ailleurs originaire du Nord à la base. Sa visite pourrait peut-être amené à créer un traité commercial prolifique pour les deux partis. En tant que second fils, il se voyait être honoré qu’on lui confiait cette tâche. Il ne voulait pas échouer et être une déception pour les siens ; il ferait tout pour atteindre son but.

Lord Randyll Tarly était devenu un bon ami de Jonos Bracken, en apprenant que son ancien page et écuyer se rendait à Haye-de-pierre ; il fit en sorte d’envoyer une missive au seigneur du Conflans afin de le remercier d’avance de recevoir comme il se devait son ancien écuyer. Bien sûr, Garlan ignorait totalement cela, s’il l’aurait su, cela l’aurait mis très mal à l’aise d’apprendre qu’il bénéficiait d’un traitement de faveur. Le deuxième fils de Lord Tyrell avait pris la tête d’une petite troupe de cavaliers, ces cavaliers étaient devenus ses amis au fil et à mesure des années. Si bien que la plupart d’entre eux ne le suivaient pas par devoir, mais par plaisir et par amitié pour lui. Le temps de trajet avait été assez long, mais ils purent profiter de leurs haltes pour chasser, certains en profitaient pour aller prendre du plaisir dans les bordels locaux, pas Garlan évidemment. Heureusement, le beau temps était de l’heure côté, leur voyage fut donc très agréable.

Le climat du Conflans était bien plus tempéré que celui du Bief, les températures y étaient plus fraiches. Bon ce n’était pas le Nord non plus, mais on sentait clairement la différence. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’il avait froid dans ses vêtements. Après leur long voyage, Haye-de-pierre était enfin en vue, les couleurs des Bracken flottaient au vent afin d’indiquer le propriétaire des lieux. A vrai, ils étaient entrés sur leur domaine depuis quelques temps, ce dernier étant très étendu. Cette maison était propriétaire de nombreux villages et moulins. Les cavaliers de la rose dorée formèrent une colonne, Garlan à leur tête, quatre cavaliers portaient fièrement les bannières de Hautjardin.

Les portes du château étaient déjà grandes ouvertes ce qui permis à la troupe d’accéder à la cour principale où les Bracken les attendaient de pieds fermes. Le Galant laissa errer son regard sur les différents membres de la maison hôte. Par sa carrure, Lord Jonos inspirait le respect, ça ne semblait pas être un homme qui se laisse marcher sur les pieds. Ses yeux rencontrèrent ceux d’une jeune femme, il s’était renseigné auprès du mestre sur la famille du Conflans, au vu de son âge, ça ne pouvait être que Lady Barbara Bracken. Il descendit de son cheval, bientôt imité par le reste de la troupe. Des palefreniers vinrent s’occuper des montures, Garlan s’avança vers Lord Jonos, s’inclina respectueusement et lui présenta ses respects :

«- Merci à vous de nous accueillir, mes hommes et moi, Lord Bracken. Votre domaine semble vraiment impressionnant, si vous me le permettez, le découvrir plus en détails pendant mon séjour serait un honneur. »

Après avoir salué le seigneur de la maison, il passa aux autres et arriva face à face avec l’héritière de Haye-de-pierre. Il s’inclina, la jeune femme lui présenta sa main. Garlan teint sa main par le dessous afin d’y déposer un baise-main, alors que ses yeux étaient plongés dans ceux de la Bracken. Elle était belle et possédait une grâce digne d’une princesse. En un léger sourire, il la salua :

 « Lady Barbara si je ne m’abuse ? Un plaisir de faire votre connaissance. »

© DRACARYS


(4)
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



Garlan Tyrell & Barbara Bracken


Je n’étais plus présente…Mon corps était bien là, mais mon esprit était ailleurs, perdu dans les nuages qui s’y étaient amassés depuis que mes yeux s’étaient posés sur Ser Garlan. La voix de père, le saluant lui et ses hommes et lui souhaitant la bienvenue à Haye-Pierre…elle me parvenait comme venant de très loin, sourde et atténuée par la simple présence du chevalier à la rose d’or. Car en cet instant, je ne voyais plus que lui. Là devant moi, à plonger son beau regard dans le miens, à s’incliner devant moi comme si j’étais une princesse d’un autre temps. Le contact de sa main, chaude des gants qu’il portait à cheval, et ses lèvres effleurant ma peau dans ce délicat baise-main, m’arrachèrent non seulement une vague de frissons me parcourant le dos, mais je sentis mes joues virées du blanc au rouge… Je priais pour que ce rouge ne soit pas aussi criard que celui dont notre emblème est constitué.

Je me sentais honteuse. A côté de moi, père me fixait tout comme dame ma mère, attendant que je daigne répondre à Ser Garlan. Ce fut sans compter sur l’intervention de ma sœur Jayne, dont le léger coup de coude sur mon bras me ramena à la réalité tandis que je balbutiais péniblement :

O..Oui en effet…..Plaisir partagé Ser…..Garlan……

Puis, tandis que ma sœur se présentait avec bien plus d’aplomb que moi, du haut de ses quatorze ans, j’en profitais pour me ressaisir, inspirant et expirant par deux fois profondément et lentement pour calmer les furieux battements de mon cœur, qui tambourinait dans ma poitrine tel un cheval au grand galop dans les plaines du Conflans. C’était la première fois que je voyais un homme doté d’un tel charme… Son statut et son patronyme ne m’aidaient pas à me mettre à l’aise. Je n’avais que très peu d’expérience sur comment se comporter envers un membre d’une famille suzeraine, père nous tenant le plus souvent possible loin de tous rapports ou conversations quelles qu’elles soient avec nos propres suzerains de Corneilla. J’en profitais donc pour écouter père et mère s’adresser à lui ainsi qu’à ses hommes, histoire de ne pas faire honte aux miens et de ne pas me ridiculiser encore davantage. Je commençais enfin à me calmer lorsque mon père proposa à Ser Garlan de me laisser lui faire visiter Haye-Pierre et notre domaine pendant que les serviteurs préparaient le déjeuner et dressaient la table dans la grande salle. Cette fois, au lieu de rougir, je me sentis pâlir tandis que ma sœur renchérissait :

Oh quelle excellente idée, Père ! Ma sœur connaît notre domaine par cœur et saura vous compter maintes anecdotes qui vous distrairont sûrement, Ser !

Je me retournais vers elle, en la regardant l’air de dire :Jayne ! Traîtresse ! , mais c’était là chose entendu, puisque père prit la main de Lady Liane, ma mère, et que tous commençaient à lentement rentrer vers le château, me laissant là, planter devant ce bel homme bien plus grand que moi et qui m’impressionnait tant. Je vis Jayne lui faire une petite révérence avant de rejoindre nos parents puis, ses hommes étant partis aux écuries avec nos propres garçons d’écurie, nous fûmes totalement seuls. J’osais enfin lever mes yeux vers son visage, croisais un instant son regard, puis l’air gênée, je m’éclaircis la gorge et lui propose de lui faire découvrir mon endroit favori :

Ma sœur parle beaucoup mais elle a néanmoins raison à ce sujet : je connais Haye-Pierre par cœur. Venez, commençons par visiter les Jardins.

Puis je fis un pas en avant, indiquant ainsi le chemin vers lesdits jardins de Haye-Pierre. Alors que nous arrivions à proximité, je me sentais obligée de préciser :

De grâce Ser, soyez indulgent envers cet endroit. Nos jardins n’ont certes rien à envier à ceux de Hautjardin, mais ils sont cependant bien entretenus par nos jardiniers. Mon endroit favori du domaine !

Un grand sourire vint se flanquer sur mon visage avant que je ne reprenne :

Avez-vous fait bon voyage, Ser ? Si je puis vous demander…quel motif vous amène si loin du Bief ? Car c’est bien la première fois qu’un représentant de votre illustre maison ne daigne s’arrêter chez nous.

Je commençais enfin à redevenir moi-même…probablement l’influence des jardins sur moi…

© DRACARYS


2
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



Barbara Bracken & Garlan Tyrell

Son regard plongé dans le sien. Les yeux dans les yeux. Cela faisait plusieurs secondes que tout le monde s’était tu et qu’ils se regardaient l’un l’autre. Elle était vraiment belle, son regard était perçant et il eut l’impression d’être traversé de part en part, juste au niveau du cœur. Pourtant ce n’était pas le joli premier minois qu’il croisait, de nombreuses femmes fréquentaient la cour de Hautjardin, certaines ayant son âge et elles avaient pour la plupart du charme. Mais elle…Elle semblait différente, il ne savait pas ce que c’était, c’était la première fois qu’il ressentait cette sensation. Garlan reporta son attention suite à un mouvement de la sœur de Lady Barbara qui se présenta à son tour pour le saluer. Le chevalier lâcha alors, non sans regret, la douce main de la fille de Lord Bracken, la tenir davantage serait gênant et lui attirerait très probablement les foudres du propriétaire des lieux.

Il écouta Lady Jeyne, puis la vieille connaissance de son mentor s’exprima afin de lui proposer à ce que sa fille aînée lui fasse visiter Haye-Pierre pendant que les serviteurs préparaient le repas. Après un tel voyage, lui et ses compagnons avaient bien besoin de se requinquer et un déjeuner serait parfait pour cela. Il constata le changement de teint de la jeune femme, ainsi que le regard plein de reproches qu’elle adressa à sa sœur lorsque cette dernière insista sur le fait qu’elle serait parfaite pour la mission que leur père lui avait confiée. Garlan affichait un doux sourire, quelque peu amusé par la situation. On peut dire que l’idée d’être seul en sa compagnie ne lui déplaisait guère, cela lui permettrait d’apprendre à la connaître et d’attiser la curiosité qu’il ressentait à son égard. Il lança un signe de tête convenu à ses amis afin de leur faire comprendre qu’ils pouvaient y aller et qu’ils se retrouveraient plus tard.

Les Bracken rentrèrent à l’intérieur du château, pendant que ses compagnons suivaient les palefreniers dans les écuries afin de nourrir et panser les montures. Ils n’étaient plus tous les deux dans la cour de Haye-Pierre et elle lui proposa de commencer la visite pour les jardins sur quoi il répondit d’un ton enjoué :

«- Je vous suis, Lady Barbara. »

Elle indiqua la voie à suivre et Garlan se mit à ses côtés pour se laisser guider. Le château des Bracken était assez classique de par sa structure, mais il paraissait majestueux, grandiose ou était-ce la présence de cette jeune femme qui faussait ses impressions ? Il ne savait pas, il gardait cette drôle de sensation qui ne l’avait pas quitté depuis que leurs regards s’étaient croisés. Elle le pria de ne pas comparer leurs jardins avec ceux de Hautjardin, qui étaient connus dans tout Westeros pour être magnifiques. Ils avancèrent dans le jardin de Haye-Pierre, le Tyrell jeta un coup d’œil circulaire afin de se faire un avis sur le lieu. Le jardin était certes de taille modeste, mais on voyait qu’il était bien entretenu et était tout de même beau.

«Vos jardins n’en sont pas moins resplendissants et ils possèdent bien des charmes… »

A ces derniers mots, son regard se reperdit dans le sien, un sourire était apparu sur son visage, un moyen tout en finesse de la complimenter. Elle le questionna afin de savoir si son voyage s’était bien passé et quel était la raison de sa venue en ce lieu.

« Le voyage fut bon, merci de vous en soucier. Sans vous le cacher, ma venue ici n’est pas totalement désintéressée. Posséder de bonnes relations entre maisons est important, surtout avec les plus importantes. Et pour la maison Tyrell, malgré le fait que comme vous l’avez souligné avant, aucun des nôtres ne s’était rendu auparavant à Haye-Pierre, votre maison est très importante, une des plus puissantes maisons du Conflans. Ensuite, le seigneur de Corcolline est un vieux ami de votre père, Lord Tarly m’a presque tout enseigné, j’ai été son page, puis son écuyer. Je lui dois d’être l’homme que je suis aujourd’hui…   » On pouvait sentir de l’admiration dans sa voix « J’étais donc curieux de connaître la maison qu’il tient en si haute estime. »  

Il marqua une pause un court instant et reprit :

« Et je commence à comprendre pourquoi, les vôtres sont très accueillants ! »  

© DRACARYS


2
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



Feat. Ser Garlan Tyrell

L’entendre prononcer mon nom eut un effet agréable et à la fois totalement inconnu en moi. Comme si mon cœur avait eu un moment d’égarement et avait manqué un battement. Je lui montrais les jardins, marchant à ses côtés, si proches que, selon l’endroit d’où soufflait le vent, je pouvais sentir son odeur…Une odeur agréable où se mêlaient l’odeur des chevaux et la fraîcheur des jours passés à chevaucher. Sa remarque sur la beauté de nos jardins me fit rougir jusqu’aux oreilles. Je fus sans voix, incapable de lever les yeux vers lui. Après avoir estimé que le plus gros de ma rougeur s’en était allé, je levais des yeux timides vers ce chevalier qui me troublait tant et le remerciait d’un sourire silencieux.

Il répondit ensuite à ma question sur son voyage. Je me permis cette fois de le regarder tout du long de sa réponse. Je buvais ses paroles, sa voix me charmant tout autant que ses yeux. C’est ainsi que j’appris les liens qui unissaient Ser Garlan à notre maison. Lord Randyll Tarly était, et en encore, un très bon ami de mon père. Leur caractère fort ressemblant a sûrement œuvré à les rapprocher et à créer une amitié indéfectible. Je le laissais finir, notant dans sa voix de l’admiration pour le Seigneur de Corcolline.

Je comprends mieux maintenant les raisons de votre venue. Ne m’en veuillez pas, mais comme c’est bien la première fois qu’une maison aussi prestigieuse que la vôtre est notre invitée, je m’étais d’abord dit que, comme c’est hélas souvent le cas, vous ne vous arrêtiez à Haye-Pierre que pour un très court instant avant de poursuivre votre route… Cela fait longtemps que Lord Randyll n’est plus venu nous rendre visite mais je sais que le Seigneur mon père et lui s’écrivent régulièrement. J’ose espérer qu’il va bien, ainsi que sa famille et ses…trois enfants ? C’est bien cela ?

Je poursuivais ma marche à travers les bosquets de fleurs et les arbustes, savourant le calme de l’endroit, et la compagnie du Chevalier Tyrell. Cependant, sa dernière phrase m’était incompréhensible. Je fronçais légèrement les sourcils avant de me tourner à nouveau vers lui, pour lui signifier mon incompréhension :

Je crains de ne pas avoir entièrement saisi ce que vous vouliez dire Ser. Que vouliez-vous dire ?

Je m’arrêtais et plongeais mon regard dans le siens. Pendant un instant, j’en oubliais même de respirer tant je me retrouvais enveloppée dans le bleu de ses yeux. Je finis par me reprendre :

Enfin….Je…Je veux dire… Oui nous prenons notre rôle d’hôte à cœur, surtout lorsque notre invité est si prestigieux…

Par les Sept, Barbara reprends-toi !!! entendais-je la petite voix dans ma tête me crier ! Voilà que je bafouillais maintenant… Mes joues se mirent à rosir de honte…

Je fais une bien piètre guide n’est-ce pas ?

© DRACARYS



3
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



Barbara Bracken & Garlan Tyrell

Barbara semblait comprendre les raisons de sa venue. Ce qu’elle affirma, l’étonna au plus au haut point. Il ne savait guère qu’aucune maison suzeraine n’avait marqué un temps d’arrêt à Haye-Pierre, c’était une surprise, car après tout le Conflans avait une position centrale dans Westeros. La quasi-totalité des grandes voies s’y croisaient, c’était également le cas pour les routes commerciales. Bref, si on souhaitait se rendre dans une autre région, il était probable qu’on ait à traverser le Conflans à un moment donné. Cela l’étonna donc, par contre il n’était pas surpris que les Nerbosc ne se rendaient jamais ou presque en la demeure des Bracken. Il avait beau être bieffois et donc ne pas être originaire du Conflans, les querelles entre les deux maisons étaient ancestrales et célèbres. Son mestre lui en avait parlé, tout comme Randyll. Mais il semblerait qu’au fil des âges, la véritable raison de leur dispute initiale avait disparue, seule la haine était restée.

«- Je ne puis qu’espérer que ma visite soit suivie de nombreuses autres. Si l’envie vous prend de venir dans le Bief, cela serait un véritable plaisir de vous servir de guide, Lady Barbara… »

Il la fixa un moment, il avait dû mal à détourner le regard quand il l’observait. Elle était vraiment ravissante, il sentait son cœur battre un peu plus fort dans sa poitrine et stressait légèrement de dire quelque chose qui pourrait l’importuner. A la cour  de Hautjardin, on trouvait pourtant de véritables beautés, mais elle…C’était différent, elle avait ce quelque chose d’indéfinissable, il ne trouvait de mot pour dire ce qu’il ressentait, cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Elle parla ensuite de Lord Tarly et de la correspondance assidue qu’il entretenait avec le seigneur des lieux. Randyll n’avait eu que des louanges à faire sur les Bracken, il était donc normal qu’il essaie de rester en bon terme avec eux. Après tout, le connaissant, il se devait se dire que posséder des amis et alliés outre-Bief était un élément important si les choses commençaient à tourner au vinaigre.

« Vous y étiez presque… Ses quatre enfants, ma dame. Croyez-moi si Lord Tarly aurait pu vous rendre visite, il l’aurait fait. En tant que seigneur de Corcolline, il a beaucoup de responsabilités, et au vu de son esprit affûté, il lui arrive souvent de servir de bons conseils à mon père lorsqu’il se rend à Hautjardin.   »

Elle prétexta ne pas comprendre ce qu’il venait d’exprimer, les yeux de Garlan se plongèrent dans les siens alors qu’ils continuaient d’avancer. Le temps semblait se ralentir, comme si les dieux voulaient prolonger ce moment afin que chaque parti en savoure l’instant. Il aurait pu rester comme ça une éternité, elle sembla se reprendre, ce qu’il fit également et reprit en disant qu’ils n’avaient pas l’habitude de recevoir un invité si prestigieux. Cela le flatta, il n’avait pas pour habitude d’être traité de cette manière, il s’expliqua :

« Bien que ma maison soit une maison suzeraine, je ne suis que le second fils. Certains hôtes ont tendance à en oublier leurs devoirs dès qu’ils ne reçoivent pas sous leur toit un seigneur ou héritier. Mais pas vous… Je vous en remercie, Lady Barbara.   »

Puis elle lui posa une drôle de question, si elle faisait un mauvais guide, il observa le teint de ses joues, on dirait que cela l’embarrassait. Par curiosité, il voulait savoir s’il pouvait la faire rougir davantage. Il se mit donc à rire :

« Il est vrai que vous n’êtes pas parfaite dans ce domaine…   »

Il continua à rire, et mit ses deux mains vers l’avant pour reprendre un air plus sérieux, histoire de passer à autre chose et il reprit :

« Je plaisantais bien entendu, Lady Barbara. Vous êtes parfaite pour le moment, je ne serais pas à l’aise dans ce genre d’exercice moi non plus. De plus je ne m’attendais pas à ce que la visite soit faite par une guide si ravissante et charmante.   »

Garlan la regarda et lui sourit, un sourire sincère, parce qu’il pensait chaque mot qui venait d’être dit. Pour ne pas l’embarrasser encore plus, il reprit dans la foulée pour lui faire penser à autre chose :

« Vos jardins sont magnifiques ... Je suis sûr qu’il y a bien d’autres lieux à découvrir, me feriez-vous l’honneur de me faire découvrir l’endroit que vous préférez dans votre château ou votre domaine ?   »


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
L’invité à la Rose d’Or

An 296 – Lune 10 – Semaine 2



feat. Ser Garlan Tyrell

Le temps semblait comme suspendu en sa présence. Quand j’y repense maintenant, j’aurais aimé vivre et revivre encore et encore ces délicieux instants avec le Chevalier Tyrell mais la vie est ainsi faite pour que les bons moments s’envolent plus vite que les mauvais… Tandis que nous marchions dans l’allée principale de notre jardin, je l’écoutais attentivement me parler de Lord Randyll, de son invitation à mon égard pour venir visiter le Bief, de son sentiment vis-à-vis de l’accueil qui lui ait souvent réservé, bien moins fastueux que celui de son père ou de son frère aîné. Je buvais ses paroles et sa voix chantait à mes oreilles, provoquant en moi une douce impression de légèreté. Il m’impressionnait terriblement, mais en même temps, bien que j’étais persuadée qu’il avait remarqué mon trouble sur mon visage, il n’en jouait guère et je le remerciais intérieurement pour cela… Enfin…jusqu’à ce qu’il se mette à plaisanter sur mes facultés de guide !

Mes joues avaient déjà viré au rose avant son trait d’humour…Là, je les sentis brûler pour prendre ce qui semblait certainement être une violente teinte rouge des plus difficiles à camoufler. J’émis un petit rire gêné, fixais mes pieds et, lorsque j’eus assez de courage pour le regarder à nouveau, se fut pour croiser son regard bleuté et le voir me sourire si sincèrement qu’à nouveau, mes yeux allèrent se braquer sur la contemplation de mes bottines foulant le sol pavé de gravillons de notre jardin. Finalement, dans un accès de bravoure de ma part, je relevais la tête pour le remercier timidement :

Votre sincérité me touche, Ser Garlan. Aucun homme n’a jamais été aussi sincère et charmant envers moi…

Et c’était là la vérité. Non pas que je n’ai eu à faire qu’à des goujats ou des rustres, mais aucun n’avait ne serait-ce qu’une once de ressemblance avec Garlan Tyrell.

Nous avions fait le tour des jardins. Je me retournais rapidement vers le château pour voir s’il y avait quelque signe ou mouvement laissant présager que nous pouvions passer à table…mais rien. La question de Ser Garlan me surpris autant qu’elle m’enchanta. Il y avait effectivement un endroit qui me plaisait par-dessus tout…mais seule Jayne savait qu’il était, et est toujours en quelque sorte, mon « château-fort » comme je l’appelle. Mes mains se joignirent devant moi et je répondais…quelque peu gênée mais non sans humour :

Je transmettrais vos compliments à nos jardiniers. Ils seront certainement heureux d’apprendre qu’un digne représentant de la maison suzeraine du Bief ait autant apprécié nos humbles jardins… En ce qui concerne votre autre question…

Je fis une pause et pris un air des plus sérieux :

Il s’agit d’un endroit secret dont seules ma sœur cadette Jayne et Dame ma Mère, Lady Liane, en connaissent l’existence et la signification. Il y a tout un rituel de passage avant d’y accéder et….tout chevalier que vous êtes, je crains que vous ne soyez pas de taille à l’affronter……

Je laissais planer le silence durant un moment qui me parut suffisamment long avant d’éclater de rire…Je me sentais bien avec lui ; bizarrement j’avais l’impression que je pouvais tout lui confier, comme si nous nous étions toujours connu. Je lui fis donc comprendre qu’évidemment, je plaisantais et lui intimais de me suivre vers ledit endroit d’un signe de la main.

Mon « Château-Fort » n’était en fait qu’un vieux mur de pierre haut d’un peu moins d’un mètre, vestige d’une ancienne bâtisse qui servait autrefois d’écurie avant qu’une plus grande ne soit construite en lieu et place de l’actuelle. Lorsque nous y fûmes, je posais une main sur les pierres et contait l’histoire de ce lieu qui était si important pour moi :

Quand j’étais petite, mon père m’impressionnait beaucoup…surtout lorsqu’il entrait dans un de ses moments de colère contre les Nerbosc. Sa voix tonnait tellement entre les murs du château que j’avais le sentiment qu’ils allaient s’effondrer sous sa colère. Alors je sortais discrètement, ma poupée et un livre sous les bras, et, parvenant à esquiver les gardes, je venais ici, et y passais le reste de la journée jusqu’au dîner, ou jusqu’à ce que ma mère me retrouve. Une fois, je dus sortir en pleine nuit tant sa fureur était grande. Il pleuvait et il y avait beaucoup de vent, mais c’était ici que je voulais être ; je n’avais que faire de me mettre à l’abri. Suite à ça, je dus garder le lit pendant une quinzaine de jour, prise d’une violente fièvre. Ma mère me fit promettre de ne plus recommencer mais lorsque mon père m’intima de faire de même envers lui, je n’eus guère d’autres choix que de tenir ma promesse… J’avais – et ai encore – bien trop peur de le décevoirAprès la naissance de Jayne et lorsqu’elle fut assez grande, je lui fis découvrir cet endroit et bien vite, ce fut notre aire de jeu lorsque la journée était suffisamment clémente pour que nous la passions à l’extérieur. Nous amenions nos jouets et cachions les plus petits entre les pierres pour une fois prochaine afin de nous éviter de tout devoir ramener dans nos chambres le soir…

Mon regard se baissa sur les pierres et y découvris un de nos anciens jouets, un des miens en réalité, un petit cheval de bois cabré auquel il manquait une patte.

Des jouets comme celui-ci… dis-je en le lui tendant, mon regard allant se perdre dans le siens.

© DRACARYS
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#