[FB] L’invité à la Rose d’Or
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L’invité à la Rose d’Or
An 296 – Lune 10 – Semaine 2
Garlan Tyrell & Barbara Bracken
Barbara !!! Barbara viens-voir vite !!
Les cris de Jayne m’alertèrent depuis ma chambre, située en face de la sienne, où je brodais un napperon aux motifs de notre maison – un magnifique cheval rouge cabré – au coin du feu. Fronçant les sourcils, je posais mon ouvrage sur la petite table devant moi et, retroussant mes jupons, j’allais en courant rejoindre ma petite-sœur chérie. Dans le couloir, je manquais de bousculer notre Septa, qui me regarda d’un air désapprobateur avant de me lancer un :
Lady Barbara Bracken ! Une dame ne court pas ainsi ! Vos leçons, jeune fille, vos leçons !!
Mais c’est à peine si je l’entendais. Une fois dans la chambre de Jayne, je la trouvais à la fenêtre, sautillant sur place. Elle se retourna vers moi et dans un grand sourire, vint vers moi et me prit par la main pour m’entraîner à la fenêtre :
Regarde !! me dit-elle en me montrant la route de Haye-de-Pierre du doigt.
Ma bouche fit alors un « O » de surprise et d’excitation. Sur le chemin menant à notre fief se trouvait une petite délégation de quelques cavaliers, une dizaine tout au plus. Nous avions souvent des visiteurs, mais la plupart du temps, ils arboraient l’un des nombreux emblèmes du Conflans, parfois du Val ou de l’Ouest. Mais rarement ne voyons-nous des emblèmes du Bief et encore moins, celui des Tyrell, leur maison suzeraine ! Ma Jayne savait pourquoi une telle vue allait me mettre dans tous mes états ; je vouais un profond respect et une forte admiration pour celle qu’on surnommait la Reine des Epines, Lady Olenna. Je ne l’avais jamais rencontré, ni elle ni aucun autre Tyrell, mais j’avais entendu tant de choses à son sujet que mon désir de la rencontrer était aussi grand que celui de voir un jour le Roi en personne ! Je me tournais vers Jayne et, la prenant par la main, je l’entraînais en courant vers la cour principale, afin d’accueillir nos invités aux côtés de nos parents. Aux abords de la cour, je ralentis l’allure, prenant un air noble et distingué, même si j’étais tout aussi essoufflée que Jayne à mes côtés, mais comme l’a dit ma Septa : Une dame ne court pas.
Comme d’habitude lorsque nous accueillions des invités de marque, je me mettais sur la droite de mon Père et prit un air grave et sérieux, même si je bouillonnais d’excitation en mon for intérieur, tandis que les premiers cavaliers Tyrell franchissaient la porte principale de Haye-de-Pierre… Lissant les plis de ma robe avec mes mains, je parcourais chaque visage de nos invités du regard, avant de tomber sur le siens, celui de Ser Garlan Tyrell…
Les cris de Jayne m’alertèrent depuis ma chambre, située en face de la sienne, où je brodais un napperon aux motifs de notre maison – un magnifique cheval rouge cabré – au coin du feu. Fronçant les sourcils, je posais mon ouvrage sur la petite table devant moi et, retroussant mes jupons, j’allais en courant rejoindre ma petite-sœur chérie. Dans le couloir, je manquais de bousculer notre Septa, qui me regarda d’un air désapprobateur avant de me lancer un :
Lady Barbara Bracken ! Une dame ne court pas ainsi ! Vos leçons, jeune fille, vos leçons !!
Mais c’est à peine si je l’entendais. Une fois dans la chambre de Jayne, je la trouvais à la fenêtre, sautillant sur place. Elle se retourna vers moi et dans un grand sourire, vint vers moi et me prit par la main pour m’entraîner à la fenêtre :
Regarde !! me dit-elle en me montrant la route de Haye-de-Pierre du doigt.
Ma bouche fit alors un « O » de surprise et d’excitation. Sur le chemin menant à notre fief se trouvait une petite délégation de quelques cavaliers, une dizaine tout au plus. Nous avions souvent des visiteurs, mais la plupart du temps, ils arboraient l’un des nombreux emblèmes du Conflans, parfois du Val ou de l’Ouest. Mais rarement ne voyons-nous des emblèmes du Bief et encore moins, celui des Tyrell, leur maison suzeraine ! Ma Jayne savait pourquoi une telle vue allait me mettre dans tous mes états ; je vouais un profond respect et une forte admiration pour celle qu’on surnommait la Reine des Epines, Lady Olenna. Je ne l’avais jamais rencontré, ni elle ni aucun autre Tyrell, mais j’avais entendu tant de choses à son sujet que mon désir de la rencontrer était aussi grand que celui de voir un jour le Roi en personne ! Je me tournais vers Jayne et, la prenant par la main, je l’entraînais en courant vers la cour principale, afin d’accueillir nos invités aux côtés de nos parents. Aux abords de la cour, je ralentis l’allure, prenant un air noble et distingué, même si j’étais tout aussi essoufflée que Jayne à mes côtés, mais comme l’a dit ma Septa : Une dame ne court pas.
Comme d’habitude lorsque nous accueillions des invités de marque, je me mettais sur la droite de mon Père et prit un air grave et sérieux, même si je bouillonnais d’excitation en mon for intérieur, tandis que les premiers cavaliers Tyrell franchissaient la porte principale de Haye-de-Pierre… Lissant les plis de ma robe avec mes mains, je parcourais chaque visage de nos invités du regard, avant de tomber sur le siens, celui de Ser Garlan Tyrell…
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L’invité à la Rose d’Or
An 296 – Lune 10 – Semaine 2
Barbara Bracken & Garlan Tyrell
Les relations entre maisons étaient importantes, elles étaient même vitales. En temps normal, les maisons essayaient de nouer des liens avec les autres maisons de sa région, afin de s’assurer un appui en cas de conflit par exemple. Un des meilleurs moyens pour nouer ces liens restait le mariage si les deux belligérants possédaient un fils ou une fille à marier. Les relations avec les régions voisines n’étaient pas à négliger, notamment pour les maisons suzeraines. Garlan s’était vu confier la tâche de représenter les siens auprès de la maison Bracken. Cette dernière était une illustre maison du Conflans, très ancienne et puissante, qui était d’ailleurs originaire du Nord à la base. Sa visite pourrait peut-être amené à créer un traité commercial prolifique pour les deux partis. En tant que second fils, il se voyait être honoré qu’on lui confiait cette tâche. Il ne voulait pas échouer et être une déception pour les siens ; il ferait tout pour atteindre son but.
Lord Randyll Tarly était devenu un bon ami de Jonos Bracken, en apprenant que son ancien page et écuyer se rendait à Haye-de-pierre ; il fit en sorte d’envoyer une missive au seigneur du Conflans afin de le remercier d’avance de recevoir comme il se devait son ancien écuyer. Bien sûr, Garlan ignorait totalement cela, s’il l’aurait su, cela l’aurait mis très mal à l’aise d’apprendre qu’il bénéficiait d’un traitement de faveur. Le deuxième fils de Lord Tyrell avait pris la tête d’une petite troupe de cavaliers, ces cavaliers étaient devenus ses amis au fil et à mesure des années. Si bien que la plupart d’entre eux ne le suivaient pas par devoir, mais par plaisir et par amitié pour lui. Le temps de trajet avait été assez long, mais ils purent profiter de leurs haltes pour chasser, certains en profitaient pour aller prendre du plaisir dans les bordels locaux, pas Garlan évidemment. Heureusement, le beau temps était de l’heure côté, leur voyage fut donc très agréable.
Le climat du Conflans était bien plus tempéré que celui du Bief, les températures y étaient plus fraiches. Bon ce n’était pas le Nord non plus, mais on sentait clairement la différence. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu’il avait froid dans ses vêtements. Après leur long voyage, Haye-de-pierre était enfin en vue, les couleurs des Bracken flottaient au vent afin d’indiquer le propriétaire des lieux. A vrai, ils étaient entrés sur leur domaine depuis quelques temps, ce dernier étant très étendu. Cette maison était propriétaire de nombreux villages et moulins. Les cavaliers de la rose dorée formèrent une colonne, Garlan à leur tête, quatre cavaliers portaient fièrement les bannières de Hautjardin.
Les portes du château étaient déjà grandes ouvertes ce qui permis à la troupe d’accéder à la cour principale où les Bracken les attendaient de pieds fermes. Le Galant laissa errer son regard sur les différents membres de la maison hôte. Par sa carrure, Lord Jonos inspirait le respect, ça ne semblait pas être un homme qui se laisse marcher sur les pieds. Ses yeux rencontrèrent ceux d’une jeune femme, il s’était renseigné auprès du mestre sur la famille du Conflans, au vu de son âge, ça ne pouvait être que Lady Barbara Bracken. Il descendit de son cheval, bientôt imité par le reste de la troupe. Des palefreniers vinrent s’occuper des montures, Garlan s’avança vers Lord Jonos, s’inclina respectueusement et lui présenta ses respects :
«- Merci à vous de nous accueillir, mes hommes et moi, Lord Bracken. Votre domaine semble vraiment impressionnant, si vous me le permettez, le découvrir plus en détails pendant mon séjour serait un honneur. »
Après avoir salué le seigneur de la maison, il passa aux autres et arriva face à face avec l’héritière de Haye-de-pierre. Il s’inclina, la jeune femme lui présenta sa main. Garlan teint sa main par le dessous afin d’y déposer un baise-main, alors que ses yeux étaient plongés dans ceux de la Bracken. Elle était belle et possédait une grâce digne d’une princesse. En un léger sourire, il la salua :
« Lady Barbara si je ne m’abuse ? Un plaisir de faire votre connaissance. »
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An 296 – Lune 10 – Semaine 2
Garlan Tyrell & Barbara Bracken
Je n’étais plus présente…Mon corps était bien là, mais mon esprit était ailleurs, perdu dans les nuages qui s’y étaient amassés depuis que mes yeux s’étaient posés sur Ser Garlan. La voix de père, le saluant lui et ses hommes et lui souhaitant la bienvenue à Haye-Pierre…elle me parvenait comme venant de très loin, sourde et atténuée par la simple présence du chevalier à la rose d’or. Car en cet instant, je ne voyais plus que lui. Là devant moi, à plonger son beau regard dans le miens, à s’incliner devant moi comme si j’étais une princesse d’un autre temps. Le contact de sa main, chaude des gants qu’il portait à cheval, et ses lèvres effleurant ma peau dans ce délicat baise-main, m’arrachèrent non seulement une vague de frissons me parcourant le dos, mais je sentis mes joues virées du blanc au rouge… Je priais pour que ce rouge ne soit pas aussi criard que celui dont notre emblème est constitué.
Je me sentais honteuse. A côté de moi, père me fixait tout comme dame ma mère, attendant que je daigne répondre à Ser Garlan. Ce fut sans compter sur l’intervention de ma sœur Jayne, dont le léger coup de coude sur mon bras me ramena à la réalité tandis que je balbutiais péniblement :
O..Oui en effet…..Plaisir partagé Ser…..Garlan……
Puis, tandis que ma sœur se présentait avec bien plus d’aplomb que moi, du haut de ses quatorze ans, j’en profitais pour me ressaisir, inspirant et expirant par deux fois profondément et lentement pour calmer les furieux battements de mon cœur, qui tambourinait dans ma poitrine tel un cheval au grand galop dans les plaines du Conflans. C’était la première fois que je voyais un homme doté d’un tel charme… Son statut et son patronyme ne m’aidaient pas à me mettre à l’aise. Je n’avais que très peu d’expérience sur comment se comporter envers un membre d’une famille suzeraine, père nous tenant le plus souvent possible loin de tous rapports ou conversations quelles qu’elles soient avec nos propres suzerains de Corneilla. J’en profitais donc pour écouter père et mère s’adresser à lui ainsi qu’à ses hommes, histoire de ne pas faire honte aux miens et de ne pas me ridiculiser encore davantage. Je commençais enfin à me calmer lorsque mon père proposa à Ser Garlan de me laisser lui faire visiter Haye-Pierre et notre domaine pendant que les serviteurs préparaient le déjeuner et dressaient la table dans la grande salle. Cette fois, au lieu de rougir, je me sentis pâlir tandis que ma sœur renchérissait :
Oh quelle excellente idée, Père ! Ma sœur connaît notre domaine par cœur et saura vous compter maintes anecdotes qui vous distrairont sûrement, Ser !
Je me retournais vers elle, en la regardant l’air de dire :Jayne ! Traîtresse ! , mais c’était là chose entendu, puisque père prit la main de Lady Liane, ma mère, et que tous commençaient à lentement rentrer vers le château, me laissant là, planter devant ce bel homme bien plus grand que moi et qui m’impressionnait tant. Je vis Jayne lui faire une petite révérence avant de rejoindre nos parents puis, ses hommes étant partis aux écuries avec nos propres garçons d’écurie, nous fûmes totalement seuls. J’osais enfin lever mes yeux vers son visage, croisais un instant son regard, puis l’air gênée, je m’éclaircis la gorge et lui propose de lui faire découvrir mon endroit favori :
Ma sœur parle beaucoup mais elle a néanmoins raison à ce sujet : je connais Haye-Pierre par cœur. Venez, commençons par visiter les Jardins.
Puis je fis un pas en avant, indiquant ainsi le chemin vers lesdits jardins de Haye-Pierre. Alors que nous arrivions à proximité, je me sentais obligée de préciser :
De grâce Ser, soyez indulgent envers cet endroit. Nos jardins n’ont certes rien à envier à ceux de Hautjardin, mais ils sont cependant bien entretenus par nos jardiniers. Mon endroit favori du domaine !
Un grand sourire vint se flanquer sur mon visage avant que je ne reprenne :
Avez-vous fait bon voyage, Ser ? Si je puis vous demander…quel motif vous amène si loin du Bief ? Car c’est bien la première fois qu’un représentant de votre illustre maison ne daigne s’arrêter chez nous.
Je commençais enfin à redevenir moi-même…probablement l’influence des jardins sur moi…
Je me sentais honteuse. A côté de moi, père me fixait tout comme dame ma mère, attendant que je daigne répondre à Ser Garlan. Ce fut sans compter sur l’intervention de ma sœur Jayne, dont le léger coup de coude sur mon bras me ramena à la réalité tandis que je balbutiais péniblement :
O..Oui en effet…..Plaisir partagé Ser…..Garlan……
Puis, tandis que ma sœur se présentait avec bien plus d’aplomb que moi, du haut de ses quatorze ans, j’en profitais pour me ressaisir, inspirant et expirant par deux fois profondément et lentement pour calmer les furieux battements de mon cœur, qui tambourinait dans ma poitrine tel un cheval au grand galop dans les plaines du Conflans. C’était la première fois que je voyais un homme doté d’un tel charme… Son statut et son patronyme ne m’aidaient pas à me mettre à l’aise. Je n’avais que très peu d’expérience sur comment se comporter envers un membre d’une famille suzeraine, père nous tenant le plus souvent possible loin de tous rapports ou conversations quelles qu’elles soient avec nos propres suzerains de Corneilla. J’en profitais donc pour écouter père et mère s’adresser à lui ainsi qu’à ses hommes, histoire de ne pas faire honte aux miens et de ne pas me ridiculiser encore davantage. Je commençais enfin à me calmer lorsque mon père proposa à Ser Garlan de me laisser lui faire visiter Haye-Pierre et notre domaine pendant que les serviteurs préparaient le déjeuner et dressaient la table dans la grande salle. Cette fois, au lieu de rougir, je me sentis pâlir tandis que ma sœur renchérissait :
Oh quelle excellente idée, Père ! Ma sœur connaît notre domaine par cœur et saura vous compter maintes anecdotes qui vous distrairont sûrement, Ser !
Je me retournais vers elle, en la regardant l’air de dire :Jayne ! Traîtresse ! , mais c’était là chose entendu, puisque père prit la main de Lady Liane, ma mère, et que tous commençaient à lentement rentrer vers le château, me laissant là, planter devant ce bel homme bien plus grand que moi et qui m’impressionnait tant. Je vis Jayne lui faire une petite révérence avant de rejoindre nos parents puis, ses hommes étant partis aux écuries avec nos propres garçons d’écurie, nous fûmes totalement seuls. J’osais enfin lever mes yeux vers son visage, croisais un instant son regard, puis l’air gênée, je m’éclaircis la gorge et lui propose de lui faire découvrir mon endroit favori :
Ma sœur parle beaucoup mais elle a néanmoins raison à ce sujet : je connais Haye-Pierre par cœur. Venez, commençons par visiter les Jardins.
Puis je fis un pas en avant, indiquant ainsi le chemin vers lesdits jardins de Haye-Pierre. Alors que nous arrivions à proximité, je me sentais obligée de préciser :
De grâce Ser, soyez indulgent envers cet endroit. Nos jardins n’ont certes rien à envier à ceux de Hautjardin, mais ils sont cependant bien entretenus par nos jardiniers. Mon endroit favori du domaine !
Un grand sourire vint se flanquer sur mon visage avant que je ne reprenne :
Avez-vous fait bon voyage, Ser ? Si je puis vous demander…quel motif vous amène si loin du Bief ? Car c’est bien la première fois qu’un représentant de votre illustre maison ne daigne s’arrêter chez nous.
Je commençais enfin à redevenir moi-même…probablement l’influence des jardins sur moi…
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An 296 – Lune 10 – Semaine 2
Barbara Bracken & Garlan Tyrell
Son regard plongé dans le sien. Les yeux dans les yeux. Cela faisait plusieurs secondes que tout le monde s’était tu et qu’ils se regardaient l’un l’autre. Elle était vraiment belle, son regard était perçant et il eut l’impression d’être traversé de part en part, juste au niveau du cœur. Pourtant ce n’était pas le joli premier minois qu’il croisait, de nombreuses femmes fréquentaient la cour de Hautjardin, certaines ayant son âge et elles avaient pour la plupart du charme. Mais elle…Elle semblait différente, il ne savait pas ce que c’était, c’était la première fois qu’il ressentait cette sensation. Garlan reporta son attention suite à un mouvement de la sœur de Lady Barbara qui se présenta à son tour pour le saluer. Le chevalier lâcha alors, non sans regret, la douce main de la fille de Lord Bracken, la tenir davantage serait gênant et lui attirerait très probablement les foudres du propriétaire des lieux.
Il écouta Lady Jeyne, puis la vieille connaissance de son mentor s’exprima afin de lui proposer à ce que sa fille aînée lui fasse visiter Haye-Pierre pendant que les serviteurs préparaient le repas. Après un tel voyage, lui et ses compagnons avaient bien besoin de se requinquer et un déjeuner serait parfait pour cela. Il constata le changement de teint de la jeune femme, ainsi que le regard plein de reproches qu’elle adressa à sa sœur lorsque cette dernière insista sur le fait qu’elle serait parfaite pour la mission que leur père lui avait confiée. Garlan affichait un doux sourire, quelque peu amusé par la situation. On peut dire que l’idée d’être seul en sa compagnie ne lui déplaisait guère, cela lui permettrait d’apprendre à la connaître et d’attiser la curiosité qu’il ressentait à son égard. Il lança un signe de tête convenu à ses amis afin de leur faire comprendre qu’ils pouvaient y aller et qu’ils se retrouveraient plus tard.
Les Bracken rentrèrent à l’intérieur du château, pendant que ses compagnons suivaient les palefreniers dans les écuries afin de nourrir et panser les montures. Ils n’étaient plus tous les deux dans la cour de Haye-Pierre et elle lui proposa de commencer la visite pour les jardins sur quoi il répondit d’un ton enjoué :
«- Je vous suis, Lady Barbara. »
Elle indiqua la voie à suivre et Garlan se mit à ses côtés pour se laisser guider. Le château des Bracken était assez classique de par sa structure, mais il paraissait majestueux, grandiose ou était-ce la présence de cette jeune femme qui faussait ses impressions ? Il ne savait pas, il gardait cette drôle de sensation qui ne l’avait pas quitté depuis que leurs regards s’étaient croisés. Elle le pria de ne pas comparer leurs jardins avec ceux de Hautjardin, qui étaient connus dans tout Westeros pour être magnifiques. Ils avancèrent dans le jardin de Haye-Pierre, le Tyrell jeta un coup d’œil circulaire afin de se faire un avis sur le lieu. Le jardin était certes de taille modeste, mais on voyait qu’il était bien entretenu et était tout de même beau.
«Vos jardins n’en sont pas moins resplendissants et ils possèdent bien des charmes… »
A ces derniers mots, son regard se reperdit dans le sien, un sourire était apparu sur son visage, un moyen tout en finesse de la complimenter. Elle le questionna afin de savoir si son voyage s’était bien passé et quel était la raison de sa venue en ce lieu.
« Le voyage fut bon, merci de vous en soucier. Sans vous le cacher, ma venue ici n’est pas totalement désintéressée. Posséder de bonnes relations entre maisons est important, surtout avec les plus importantes. Et pour la maison Tyrell, malgré le fait que comme vous l’avez souligné avant, aucun des nôtres ne s’était rendu auparavant à Haye-Pierre, votre maison est très importante, une des plus puissantes maisons du Conflans. Ensuite, le seigneur de Corcolline est un vieux ami de votre père, Lord Tarly m’a presque tout enseigné, j’ai été son page, puis son écuyer. Je lui dois d’être l’homme que je suis aujourd’hui… » On pouvait sentir de l’admiration dans sa voix « J’étais donc curieux de connaître la maison qu’il tient en si haute estime. »
Il marqua une pause un court instant et reprit :
« Et je commence à comprendre pourquoi, les vôtres sont très accueillants ! »
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