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[FB] Sous la lumière des sept Feat Daena

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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Trois années étaient passées, des années bien mouvementées. Le jeune Baelor s'était plus que rebeller, passant le plus souvent de son temps dans le cachot qu'à l'extérieur. Aucun Hightower n'arriva à le changer, il était encore plus téméraire que l'océan et de cela, il aimait le rappeler à chacune de ses entorses aux règles, bien nombreuses, de la grande tour. Les gardes possédaient à présent une réserve de lance-pierre et divers pièges confectionnés par le Fer nés, ces agissements étaient devenus tellement prenant que la plupart se méfiaient de chacun de leurs pas, même quand il se trouvait enfermer, car nul ne pouvait savoir ce qu'il avait fait durant son peu de temps de liberté. Têtu, il ne démordait pas qu'un jour, il serait libérer s'il continuait d'agir ainsi, mais tout ce qu'il gagnait, c'était un temps derrière les barreaux. Ce fut une rencontre qui changea sa vision des choses quelques semaines plus tôt, un homme un peu plus vieux, qui étudiait à la Citadelle pour obtenir ses différentes chaînes. Il l'avait rencontré alors que le Fer-nés était rentrée en douce dans ce bâtiment, simplement pour défi en premier lieu, puis finalement, voir tous ses livres lui rappela son propre père. La citadelle devint son moyen de s'échapper de la vie qui était sienne, il n'étudiait pas, mais il restait en compagnie du Mestre Garett, échangeant ensemble. Il devint son meilleur ami à Villevieille. Ses deux personnes éloignées des leurs pour une vie bien différente. Garett était tout de même un sacré spécimen, bien loin des autres Mestre pompeux et c'était ce qui plaisait à Baelor, si lui était un étranger à Villevielle, l'esprit tourné vers la magie de Garett le rendait spécial aux yeux des autres mestres. En tout cas, ce fut lui qui lui conseilla de calmer ses ardeurs et surtout donner aux Hightower l'impression d'avoir gagné. Cette famille devait penser avoir dompté le Fer-né. Il avait d'abord grimacé à cette idée, puis décidé aprèsun nouvel enfermement qu'il pouvait bien tenter le coup. Donc, il arrêta de ronchonner durant les leçons données en compagnie des Higthower de son âge, il fit semblant de s'intéresser à la vie sur le continent qu'ainsi qu'à leurs sept dieux, puis il arrêta de torturer les gardes. Baelor Noirmarées était métamorphosé, en tout cas, quand il n'était pas poussé à bout par des remarques sur son peuple, mais de cela, il se trouvait plus facilement pardonner.

À présent, sa vie se comptait entre la compagnie du Mestre Garett, les cours d'épées avec le maître d'armes, ainsi que les rencontres dans des coins secrets avec des jolies servantes, visiteuses nobles ou bien fille du peuple. Baelor était devenu un beau jeune homme, ses traits fins, son regard sombre, ses airs dangereux et ses cheveux longs le rendaient populaire parmi la gente féminine et il en profitait. D'ailleurs, ce matin-même, il se trouvait en compagnie d'une des cuisinières quand il se leva d'un bond. Pour tous, c'était un grand jour, pour lui plus une mascarade, mais il avait décidé d'emprunter la voie des sept, plus pour obtenir gain de cause pour un futur départ vu qu'il avait atteint sa majorité que de réelle croyance. Mais, ils pensaient croire que l'enfant enlevé sur le bateau de son père lors de la rébellion était devenu un homme civilisé. Pour dire, il ne lui était pas facile de faire semblant de renier le dieu noyé, lui qui était si fier, mais son père lui avait toujours dit de s'adapter, c'était ce qu'il faisait.

La cérémonie se fit dans le calme, le septon disait que la lumière des sept l'avait touché et qu'il serait un modèle pour les autres fer-nés, Baelor n'y croyait guère et était bien décidée une fois rentré chez lui, d'oublier avoir eu un jour ce collier en forme d'étoile autour du cou. C'était un Fer-né et le dieu des Fer était le dieu Noyé. Finalement, un petit banquet fut donné, rien de bien clinquant, mais ça donnait l'impression que Baelor était totalement intégrée dans cette famille, alors que ce n'était que de l'apparence. La plupart acceptaient la présence du Fer-nés, car le Baelor de leur famille le traitait bien, mais au final, il ne restait que l'enfant sauvage des mers qui s'était fait domestiquer. D'ailleurs, un murmure vint jusqu'aux oreilles de Baelor, un murmure qui allait dans ce sens. Sa mâchoire se serrait fermement, là, il rêvait de lui décrocher un poing dans son visage si parfait, mais il se retint et préféra quitter la salle pour se rendre jusqu'au plus haut du phare.

Là, il pouvait respirer l'air frais de la nuit environnante ainsi qu'admirer la vue, éclairer par le grand feu au-dessus de sa tête. Soufflant un grand coup, il prit le pendentif en forme d'étoile dans sa main. Pour tous, il s'était tourné vers les sept, alors que ce n'était que des imposteurs, mais, le Noirmarées ne put s'empêcher de penser à son père qui avait prié ses même dieux. Qu'avait-il trouvé de mieux auprès d'eux que du dieu noyé ? Baelor aurait tellement voulu obtenir la réponse, comprendre ce qui avait conduit son père à changer de croyance. Finalement, des bruits de pas lui firent tourner la tête, pensant qu'une de ces amantes venait le retrouver, mais son sourire charmeur s'évapora en voyant les traits de la p'tite tour. Si lui ressemblait plus à un homme à présent, elle n'était encore qu'une enfant, une enfant qu'il avait du mal à supporter et qui pourtant une part de lui ne pouvait s'empêcher de vouloir protéger face à cette mère si violente à son égard. Une fois, une baffe l'avait fait réagir et ce fut lui qui vint à subir la colère de cette femme acariâtre, mais bon pour une fois, cela avait été pour une cause bien différente qu'à l'habitude. Retournant le visage vers la vue, il annonça d'un ton las :

- Je ne suis pas d'humeur ce soir, p'tite tour.

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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Durant trois ans, Daena avait tout essayé. Le faire renvoyer, le faire partir, le faire fuir. Mais jamais ses caprices n'avaient fonctionné. Jamais son père n'avait accepté, se contentant de la faire sortir. Elle avait tout ce qu'elle voulait, sans la moindre exception; Tout sauf ça. La petite fille avait boudé, refusé de s’alimenter et même arrêté de respirer mais rien n'y avait fait. Pour la première fois, Baelor était resté de marbre. Les années avaient fini par faire taire cette rage et cette peur sourde qu'elle éprouvait pour le fer né. Elle avait continué à jouer à la pimbêche avec lui, continuer de l'asticoté. Puis la gifle de trop avait retenti sur sa joue alors que sa mère la voyait en compagnie du Noirmaréé. Il s'était interposé et il avait prit à sa place. Depuis, le comportement de Daena avait changé du tout au tout. Elle avait continué à lui parler mais sans cette morgue qu'elle mettait dans chacun de ses mots, se contentant d'essayer de le suivre dans ses escapades. Elle était gauche avec ses robes de soie qui empêchait les mouvements et elle en avait déchiré plus d'une pour arriver à le suivre. Elle avait fini par le regarder de loin alors que lui changeait du tout au tout. Elle en était même venu à sentir son coeur battre lentement alors qu'elle le voyait changer. Il devenait si beau et pourtant, les années ne les séparaient que trop bien. Les larmes de rage qu'elle avait versé de ne pouvoir obtenir son départ s'étaient transformer en des rêves qui la faisaient rougir et dont elle ne s'ouvrait à personne. Elle n'était qu'une enfant quand lui était déjà majeur. Il ne voyait en elle que cette petite princesse qu'elle s'amusait une fois de plus à être.

Aujourd'hui était un jour différent. Les Hightower se gaussaient d'avoir maté le fer né alors que Daena savait pertinemment que ce n'était pas le cas. Dans une robe qui lui comprimait la poitrine, la jeune fille le regardait porter l'étoile des sept. Elle était presque triste de le voir renoncer de la sorte et même le sourire satisfait de son père ne changea rien. A moitié caché derrière lui, la jeune fille gardait la tête haute alors que dans son coeur elle aurait voulu partir. Ce soir, elle n'avait envie d'être là. La puissance de sa famille l'effrayait et la peine qu'elle ressentait pour le beau fer né faisait battre son coeur. Elle ne se fit pourtant pas prier pour se mettre à danser lorsque les instruments s'élancèrent dans une course folle. Elle brillait ce soir encore comme le joyaux de son père. Elle riait mais ses yeux ne le faisaient pas. Ses iris noisettes n'arrêtaient de chercher Baelor. Il semblait malheureux et, malgré les habits qui le faisaient ressembler à un biefois, pas à sa place. Lorsqu'il disparu, elle termina sa danse avant de s'enfoncer dans la masse, échappant au regard de lynx de son père pour partir de la pièce. Elle fila à travers les escaliers, le cherchant sans pourtant le trouver. Il ne la voudrait sûrement pas à ses côtés mais il n'aurait pas le choix.

Avisant une servante, elle approcha, retrouvant sa morgue sans rien laisser paraître sur son visage. Elle lui demanda où était Baelor d'une voix glaciale et la femme en face d'elle baissa immédiatement les yeux. Peut avait peur de Daena mais beaucoup craignait son père et ce que Daena rapportait, son géniteur le faisait payer. Elle lui indiqua le haut de la tour, là où elle l'avait vu disparaître. Pas un seul remerciement ne sorti des lèvres de la brune alors qu'elle reprenait son ascension. Et alors elle le vit. Dans la lumière, il était comme dans ses rêves et le sourire charmeur qu'il lui adressa fit battre son coeur une seconde trop vite avant de laisser place à la déception. Il n'était pas pour elle mais sûrement pour une autre qu'il attendait. Elle ne laissa aucune jalousie grandir en elle. Elle était trop jeune et lui déjà adulte.

Ses traits se firent plus doux, loin des lèvres pincées qu'il n'avait que trop connu. Elle s'approcha, sans lui laisser le choix. Ses yeux se portèrent une seconde sur l'horizon, regardant l'eau qui s'étendait à perte de vue. L'air marin vient chatouiller une seconde ses narines avant qu'elle ne pousse un léger soupire. Elle n'était pas là pour une nouvelle joute verbale et tout dans son attitude le laissait percevoir. Son air de peste avait disparu, laissant son masque se briser sur le sol. Elle avait presque l'air mélancolique alors qu'elle était trop jeune pour cela.

Je venais savoir comme tu allais Baelor. Un simple sourire doux flottait sur ses lèvres, avant de se transformer en un autre plus véritable. Et m'appelle pas p'tite tour. J'ai un prénom et il est bien plus joli que ce sobriquet ridicule.

Elle évita son regard, retournant immédiatement à son horizon. Sa mère lui avait toujours dit de ne pas rougir, qu'importe en présence de qui elle était et c'était l'une des rares leçons que son père avait déclarées utiles. Elle ne s'abaisserait pas à laisser la moindre chose perceptible.

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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Quel était le prix d'un sacrifice ? D'une trahison ? Ces questions se bousculaient dans son esprit. Pour obtenir la liberté, il était prêt à tout, même à faire croire à tous qu'il brillait sous la lumière des sept, mais n'était-ce pas trahir le dieu noyé d'agir ainsi ? Il espérait vraiment que cette nouvelle idée marcherait mieux que la précédente et qu'il ne devrait pas attendre trois ans de plus à Villevieille. Baelor voulait revoir Noirmarées, pouvoir être auprès de sa mère, de ses proches, mais surtout prendre la place qui était sienne à la tête de sa maison. Malgré ses années passées en ce lieu, jamais, il ne s'était senti chez lui, les Higthowern'avaient rien d'une deuxième famille dans son coeur, cette famille n'était que celle qui l'empêchait de rejoindre les siens. Pourtant, il se devait de rester calme à présent, de faire comme si, ils avaient réussi à le dompter. Ce n'était qu'ainsi que le jeune Fer obtiendrait la liberté d'après son ami le Mestre. Rejoindre leur croyance était un bon moyen de leur faire penser cela, tout comme le fait qu'il avait arrêté ses jeux interdits. Nul besoin de passer par sa fenêtre pour partir à l'aventure, sa porte était à présent toujours ouverte, ce n'était plus un prisonnier d'après leur dire, mais bien un pupille, mais dans son coeur, il se voyait toujours comme un otage, malgré les apparences. 

Ayant quitté le banquet en son honneur, il s'était réfugié sur un des balcons le plus haut de la tour, sous la grande flamme qui permettait aux bateaux de venir au port de Villevieille en toute sécurité. Ses pensées se tournaient forcément vers son père, Vernon Noirmarées, un seigneur Fer-né qui priait les sept et avait même appelé son fils unique en leur honneur. S'il pouvait être encore de ce monde, Baelor lui poserait des questions sur son changement de religion, des questions, qu'il n'avait pas pris le temps, de lui poser lors de sa jeunesse, se retrouvant être un sujet trop barbant et qui pourtant aujourd'hui lui semblait très important. Soupirant un grand coup, des bruits de pas le fit se retourner et il fut surpris de reconnaitre les traits de la p'tite tour. Sans attendre, il lui indiqua qu'il n'était pas d'humeur pour des joutes verbales, mais l'enfant semblait,elle aussi, peu incline pour ce genre d'échange.

Je venais savoir comme tu allais Baelor. Et m'appelle pas p'tite tour. J'ai un prénom et il est bien plus joli que ce sobriquet ridicule.

Tournant son visage vers la petite fille, celle-ci plongea son regard vers l'horizon qui s'offrait à eux. Un sourire protecteur naquit sur son visage. Daena était une véritable petite peste, mais il s'était habitué à elle et surtout avait réalisé que tout comme lui, sa mère l'enfermait dans une sorte de prison. S'il était le prisonnier des Hightower, Daena était celle de sa mère.

- J'aime bien p'tite tour moi, mais si tu le souhaites, je t’appellerais... Daena.

C'était la première fois qu'il prononçait son prénom auprès d'elle. Le dire lui semblait étrange, mais naturel à la fois. Alors comme ça elle venait voir comment il allait ? La petite princesse l'étonnait à cet instant. Là, dans la lumière du feu au-dessus de leurs têtes, elle semblait si fragile, si douce. Tournant son corps, il lui faisait face et ajouta :

- Tu devrais aller t'amuser avec les autres, je vais bien, j'avais seulement envie de voir la mer.

La solitude ne l'effrayait pas, c'était un moment paisible où il pouvait être lui-même. Nul besoin de jouer la comédie, nul besoin de retenir ses pulsions. Puis, il savait très bien que si la femme de Baelor Hightower trouvait sa fille en sa compagnie, cela se passerait mal. Quoiqu'il se fichait des conséquences à son égard, il ne voulait pas voir une nouvelle marque sur le jeune visage de sa p'tite tour. Doucement, il posa le haut de sa main sous le menton de l'enfant pour la forcer à tourner le visage vers lui. Voulant simplement vérifier qu'au final, Daena n'était pas venu se réfugier après une énième confrontation avec sa mère, mais cela ne semblait pas être le cas. Pour le coup, dû à sa pensée, il ajouta :

- Je devrais t'apprendre à lancer au lance-pierre.


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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Il aimait bien. C'était agréable à entendre mais c'était d'autre mots que voulaient écouter Daena. D'autre mots qu'il ne lui soufflerait sûrement jamais. Des mots qui faisaient battre son coeur alors qu'elle les imaginait, alors qu'elle désirait se perdre dans ses yeux si noirs et si différents de ceux de ses frères et soeurs. Il était différent et c'était cette simple différence qui le rendait si désirable aux yeux de la brune. C'était ce simple détail qui la faisait frémir alors qu'elle s'endormait en serrant encore contre elle un semblant de peluche qui la rassurait lorsque le noir l'entourait et qu'elle n'avait aucun baiser sur le front pour la rassurer. Son père venait peut-être parfois mais il se faisait de plus en plus rare. Il l'a croyait suffisamment grande pour s'en passer. Elle n'avait jamais été aussi jeune. Elle fit pourtant disparaître ses pensées, savourait simplement la tessiture de son nom dans la bouche du fer né. Jamais il ne lui avait sembler si beau qu'entre les lèvres de celui qui faisait déjà battre son coeur d'enfant.

Elle ne répondit pas à ses mots. Elle avait envie d'être avec lui, envie de partir loin des regards qui ne la quittaient jamais, n'attendant qu'une réaction pour rire d'elle. Ils la disaient si proche de sa tante, mots que son père faisaient immédiatement taire d'un regard noir mais que la jeune fille entendait. Elle aussi tomberait amoureuse d'un homme bien en dessous d'elle, offrant une mésalliance sur les familles, qu'importait la gloire du chevalier. Elle n'avait pas envie de s'amuser ce soir. Elle n'avait pas envie de voir les visages souriant, elle n'avait pas envie de danser devant des hypocrites. Les faux semblant n'étaient plus pour elle à cet instant. Elle qui se jouait de tous à la cour de son grand père se trouvait maintenant fatiguée des jeux cruels qu'on lui imposait. Elle se contenta de regarder l'horizon, de fixer la mer. Tout était si calme et paisible. Comme si rien ne pouvait changer les choses.

Elle ne rougit pas lorsqu'il attrapa son visage, ne détourna pas les yeux et pourtant son coeur s'était déjà mit à battre trop fort. Il était bien plus vieux qu'elle. Bien trop différent également et pourtant, elle le savait. Elle était tombée amoureuse comme une idiote de ce garçon si différent des hauts, de cet animal indomptable qu'elle essayait de comprendre. Elle s'était renseignée sur sa famille aux détours de conversations voilées avec son père. Ils n'étaient pas n'importe quels fers nés mais d'autre bien plus intelligents. Ils n'étaient que les victimes d'une rébellion qu'ils n'avaient pas initié et qu'ils avaient eu le malheur de perdre. Elle se sentait l'âme bien plus charitable en connaissant tous les détails. Ou peut-être était simplement les traits fins du fer né qui avaient fait changer sa perception des choses.

Elle secoua la tête, le forçant à lâcher son visage. Non pas que le contact lui était désagréable mais elle savait parfaitement qu'elle allait finir par rougir si elle ne s'éloignait pas de lui. Elle garda pourtant la tête haute, sans sourire sur ses lèvres et s'approcha de la fenêtre. Un mince soupir s'échappa de sa gorge, si faible qu'elle fut sûrement la seule à l'entendre. Elle devait calmer les battements frénétiques de son coeur. Calmer l'envie qu'elle avait de le voir se pencher sur elle pour lui voler un baiser comme elle avait parfois vu son grand père le faire de sa grand mère. Il n'en serait rien entre eux. Lui était déjà un homme et par les sept elle devait s'en convaincre en se le répétant en boucle !

Pourquoi ?! grogna-t-elle, sa voix plus froide qu'elle ne l'aurait voulu. Elle ne le regardait pas, évitant les yeux noirs dans lesquels elle savait risquer de plonger. Je veux dire... Pourquoi tu m'apprendrais ? Je ne suis pas comme toi Baelor. J'ai mes mots pour me défendre et je serais incapable de tirer correctement. Je ne suis pas une guerrière tu sais. Ô que oui il le savait. Il l'avait bien vu, emplie de morgue condamnée à n'avoir aucune réaction devant sa mère. Elle tourna alors le visage, croisant ses yeux, détournant rapidement les siens. Je voulais pas que tu restes tout seul à te morfondre alors que ça devrait être ta soirée. Ils sont tous venu pour voir le fer né s'incliner devant la puissance de la tour. Tu aurais dû rester pour leur montrer que tu ne baissais pas vraiment l'échine. Parce que c'est ça hein ? Ses yeux retrouvèrent ceux qu'ils refusaient de quitter, emplie de questions et d'espoir à peine cacher. ]Dit moi que tu t'es pas vraiment incliné devant eux.

Elle ne voulait pas le voir brisé. Du moins par personne d'autre qu'elle. Elle ne voulait voir la cruauté de siens se refléter dans le regard qui la fascinait. Elle ne voulait pas voir la vérité, pas savoir que son grand père se prêtait à un jeu qui n'amusait que lui et la bande de courtisants qui voulaient manger dans sa main pour obtenir ses faveurs. Elle n'avait pas envie que les choses si bien établie change. Baelor ne devait devenir un gentil garçon soumit. Sans quoi toutes penseraient facile de l'aimer autant qu'elle le faisait.

Je veux pas te voir soumit à ma famille.

Ce n'était qu'un chuchotement. Un murmure qu'elle voulait pourtant qu'il entende. C'était trop tôt pour faire la moindre chose. Les années qui les séparaient s’inscrivaient à la perfection sur le corps presque adulte du fer né et les joues encore trop rondes de la Hightower. Elle les haïssait de tout son coeur mais rien ne pourraient jamais les changer. Elle était trop jeune.

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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Il se trouvait à la croiser des chemins, partagés entre ce qu'il était et ce qu'il devait faire. Son père lui parlait toujours d'adaptation pour pouvoir survivre et jusqu'à cette année, il n'en avait pas compris la raison. Mais il était vrai que pour obtenir certaines choses, il valait mieux se soumettre que d'affronter. Une façon de faire pas vraiment Fer-né, mais en même temps, il ne se trouvait pas sur les Îles de fer et il avait essayé la méthode de son peuple et ce ne fut qu'un échec. Était-ce pourquoi les Fer-nés avaient échoué dans la rébellion ? Vernon Noirmarées avait été contre celle-ci, trouvant cela trop risquer et pourtant, il avait joint ses bateaux aux Greyjoys, par simple loyauté envers leurs suzerains. Cette loyauté l'avait tué, mais ne serait-il pas mort aussi s'il avait osé défier Balon ?! Au moins, il était mort en se battant, en véritable Fer-né, Baelor gardait bien cela en mémoire, tout comme les responsabilités de Balon pour la mort de son père. Si seulement, le suzerain des Îles-de-fer n'avait pas cherché à affronter le Roi Dragon, si seulement il s'était adapté, son père serait surement en vie et lui toujours à Noirmarées.

Son plus grand souhait était de revoir ses terres et plus le temps passait, plus il en devenant nostalgique. C'était pourquoi il avait gagné ce balcon, voulant simplement observer la mer et penser à sa situation actuelle. Son plan semblait fonctionner, mais l'impression de se trahir et de trahir les siens le tourmentait. Fort heureusement, l'arrivée de Daena vint à le sortir de la mélancolie. Sa p'tite tour était la seule des Higthower qu'il appréciait réellement, malgré son mauvais caractère, mais avec elle, nul besoin de faire des courbettes, il pouvait être lui-même et c'était fort agréable. Depuis quelque temps, il se donnait comme mission de veiller sur elle et l'idée de lui apprendre à tirer au lance-pierre, lui paraissait à la fois utile et très divertissant, donc il se décida à lui proposer l'idée, tout en tenant son menton pour la forcer à lever la tête vers lui. Mais celle-ci finissait par se défaire de son emprise. Là, elle semblait différente. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer dans sa tête ? Pour dire vrai, il avait souvent du mal à comprendre les différentes réactions de l'enfant.

Pourquoi ?! Je veux dire... Pourquoi tu m'apprendrais ? Je ne suis pas comme toi Baelor. J'ai mes mots pour me défendre et je serais incapable de tirer correctement. Je ne suis pas une guerrière tu sais.

Un sourire franc s'afficha sur son visage. Non, pour se moquer d'elle, mais bien parce qu'il était en accord avec ces paroles. Elle savait se défendre avec les mots sans soucis, lui-même l'avait souvent subi. 

- Cela permet de se défouler, d'évacuer toute ta colère quand le projectile se retrouve propulsé et atteint la cible. Puis, il ne suffit pas d'être un guerrier pour bien viser.

Baelor ne s'estimait pas comme un grand guerrier, non, il ne faisait pas partie de ces chevaliers en armures qui se battaient avec honneur, il était même tout l'inverse, préférant une bonne bagarre dans une taverne avec ses poings qu'un affrontem

Je voulais pas que tu restes tout seul à te morfondre alors que ça devrait être ta soirée. Ils sont tous venu pour voir le fer né s'incliner devant la puissance de la tour. Tu aurais dû rester pour leur montrer que tu ne baissais pas vraiment l'échine. Parce que c'est ça hein ? Dit moi que tu t'es pas vraiment incliné devant eux.

Son regard le cloua sur place. Jamais, elle ne l'avait regardé ainsi. Qu'espérait-elle ? Que voulait-elle découvrir en restant près de lui ? Il s'était douté depuis le début que cette réception servait en ce sens, mais jamais, il n'aurait cru que Daena aurait voulu le voir, se rebeller, être lui-même.

Je veux pas te voir soumit à ma famille.

Daena était véritablement touchante, lui-même était surpris par cet attachement qu'elle lui portait. Du moins, si la p'tite tour se demandait s'il s'était vraiment incliné par choix, que pensait son grand-père . Qu'est-ce que devait sacrifier de plus pour qu'il pense Baelor loyale à sa famille et le laisser partir ? Son visage était redevenu sombre, tandis qu'il s'approcha de Daena et répondit à son murmure : 

- Si je veux un jour rentrer chez moi, il faut que ta famille pense que je ne suis plus le Fer-né que ton père a ramener de la rébellion. 

D'une certaine façon, il ne l'était déjà plus, mais jusqu'à quel point .Tout le monde était amené à évoluer en grandissant, mais aurait-il pris le même chemin en étant resté à Noirmarées ? Le grand voile du doute assombrissait cette vision d'un avenir qu'il aurait pu avoir. 

- Il n'est pas facile pour moi de devoir faire oublier mes véritables racines, mais je dois me montrer plus rusée. Si la force et l'entêtement non rien fait, j'essaie la soumission et l'adaptation. 

La franchise était risquée, mais d'une certaine façon, c'était un moyen de la remercier d'être présente pour lui et de le pousser à rester le Fer-nés qui s'était imposé dans sa vie, même si à présent, il ne pourrait plus l'être. En tout cas, pas avant d'avoir obtenu sa liberté.

- Mais peut-être, as-tu une meilleure idée pour que ton grand-père me libère ?

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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Évacuer sa colère. Toute sa colère. Elle en avait bien besoin mais pour l'instant, ce n'était que les larmes qui réveillait cette rage au plus profond d'elle même. Ce n'était que Baelor et pourtant elle savait que son coeur l'abandonnait un peu plus. Pourquoi s’intéressait-il à elle ? Pourquoi finissait-il par ne plus l'envoyer paître à chaque seconde ? Elle avait tout fait pour qu'il ne la quitte plus des yeux. Elle avait tout fait pour qu'il la regarde mais n'en restait que son corps était encore bien trop enfantin pour qu'il la voit comme elle le faisait. Elle était la petite fille qui jouait trop souvent dans ses jambes. La petite fille qui voulait toujours être avec lui alors qu'elle aurait dû suivre sa famille. La petite fille dont le coeur hurlait à l'instant présent alors que leurs yeux se croisaient et qu'elle se perdait immédiatement. Elle avait mal mais était en même temps si heureuse. Il n'y avait qu'un si infime distance entre eux. Une distance qu'elle voulait voir réduite à peau de chagrin mais qu'elle voulait également agrandir. De tous les hommes qui vivaient ici pourquoi avait-elle du tomber amoureuse de lui ? Pourquoi s'était-elle perdu dans son charme si différent de celui qu'elle aurait dû apprécier ? Il n'était pas fait pour elle par les Sept ! Elle devait arrêter de rêver ! C'était un fer né et un jour il rentrerait chez lui, la laissant totalement seule avec son coeur briser. Elle ne devait pas s'approcher de lui. Elle devait fuir. Mais son esprit s'était tue et elle se perdait à vouloir le suivre, à vouloir rester avec lui. Enfonçant un peu plus son coeur dans cet amour imbécile

Il avait raison avec ses questions. Soumit de la sorte, il semblait offert à sa famille. Mais Daena n'avait pas envie de voir ça. Peut être par égoïsme. Car si lui devenait le parfait pupille, la place du vilain petit canard lui serait offerte avec le plus grand des sourires par sa mère. Mais en vérité, ce n'était pas que cette place qui lui donnait envie de lui hurler de garder sa morgue. C'était plus l'impression qu'il changeait, qu'il devenait comme tout le monde. Une ombre de plus loin de la flamme si forte qu'il avait été quand il était arrivé ici. Loin de celui qui se détachait de toutes ses créatures trop soumises aux autres, de ces hommes qui baissaient sagement la tête dès que son grand père arrivait. Daena baissa alors la tête, fixant le dehors; Elle était à deux doigts de pleurer. Ses yeux étaient déjà trop humide et elle refusait que Baelor le voit de la sorte. Elle n'était pas l'enfant faible qu'il pouvait voir. Non, elle était Daena Hightower avec son visage trop parfait, ses piques et son air défiant que rien ne pouvait enlever. Si ce n'était l'homme devant elle, ce même homme que lui donnait chaud et froid à la fois. Elle soupira, légèrement, avant de serrer ses doigts contre le rebord de la fenêtre. Puis elle se retourna, évitant son regard.

Mon grand père est un homme étrange. Je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense. Je sais juste qu'il n'aime pas les fers nés. Et toi encore moi. Dire de Leyton qu'il était sympathique ou n'importe quel mot s'y rapprochant était mentir. L'homme était un honorable sage qui n'avait pas une seconde à perdre et qui le montrait parfaitement à tout. En ajoutant à cela qu'il méprisait son fils comme si ce dernier était le dernier des imbéciles et le tableau était tout dessiné. Mais ne t'inquiète pas, je sais parfaitement qu'il te le dira le jour où il aura trouvé une nouvelle merveilleuse idée pour t’enchaîner à nous. Sa voix était ironique, un rien glaciale mais rien n'était contre Baelor. Elle ne pouvait plus se permettre de lui envoyer sa rage en plein visage. Trop de choses avaient changé et évolué dans leur relation. Etait loin le temps où la jeune Hightower s'en prenait à lui pour d'obscures raisons, simplement pour lui faire payer la rébellion qui avait emmené loin son père. Maintenant, elle ne pensait plus ainsi. Pire encore. Elle voulait que les deux hommes s'entendent pour rêver épouser un jour celui auquel elle n'aurait jamais le droit. Étrangement, Daena s'était tue de ses sentiments récents, avait refusé d'en parler à son père. Et elle ne lui avait pas fait les yeux doux pour arranger son mariage. Car le futur lord ne l'aurait jamais voulu. Baelor était et resterait un fer né, qu'importe qu'il s'acclimatait.

Mais même si tu fais semblant de nous ressemble tu restes comme tu étais pas vrai ? Tu deviens pas un de ses imbéciles hein ? Pourquoi était-elle ainsi ? Avec ses iris embués par les larmes ? Je veux bien que tu m'apprennes alors pour le lance pierre. La prochaine fois que ma mère en aura après moi je pourrais lui tirer dessus. Elle avait dit ça avec un sourire espiègle, si loin de ce qu'elle pensait au plus profond de son coeur. De toute manière, elle avait apprit à vivre avec ce tyran qui ne la quittait jamais et refusait de la lâcher où qu'elle aille si ce n'était dans les jupons de son père. L'enfant reprenait lentement ses rires et son bonheur tout en masquant parfaitement ce qui flottait au plus profond de son être. Baelor ne devait pas voir qu'elle était tombée amoureuse. Il ne pourrait pas même l'imaginer. Elle n'était qu'une enfant quand lui était déjà un homme. On commencera quand ? Passer du temps ensemble. Un peu plus. Pour avoir encore plus mal une fois seule.

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Sous la lumière des Sept

Semaine 3, lune 7, an 292
Des idées, oui Baelor était à la recherche d'idée pour pouvoir quitter la grande tour, être enfin libre. Surement, que son changement de comportement était encore trop récent pour avoir des résultats, mais l'espoir était que dans quelques mois, il soit convoqué dans le bureau du maître des lieux et l'entende dire " Baelor, tu peux retourner chez toi.' Des simples mots et pourtant si important. Pour le coup, le jeune Fer-nés s'était ouverte à sa p'tite tour. Un risque, mais un risque mesuré, Daena avec étonnement semblait être de son côté et il voulait la remercier pour ceci, car le choisir lui au lieu des siens n'était pas choses aisées. Après, il ne doutait pas que ce soit sûrement sa jeunesse qui la faisait parler ainsi, tout comme le comportement de sa mère à son égard, laisser passer quelques années et Daena deviendrait une jeune Lady à l'image de son père. Une image qui lui irait très bien, mais la rendrait aussi plus dangereuse. Cette famille était dangereuse et il n'y avait que ceux qui évoluaient près d'eux qui pouvaient le saisir. Si un terme leur correspondait bien dans son esprit, c'était le faux-semblant. Il avait compris la définition de ce mot en ce lieu et était décidé d'agir de même pour obtenir sa liberté. Finalement, il demanda à Daena si elle avait une meilleure idée que celle qu'il avait énoncée.

Mon grand père est un homme étrange. Je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense. Je sais juste qu'il n'aime pas les fers nés. Et toi encore moins. Mais ne t'inquiète pas, je sais parfaitement qu'il te le dira le jour où il aura trouvé une nouvelle merveilleuse idée pour t’enchaîner à nous.

Elle s'était retournée vers lui avant de répondre et c'est un pincement au coeur qui le parcourut face à ses paroles. L'enchaîner à eux, tout ce qu'il ne voulait pas, qu'est-ce qu'il pourrait bien se trouver de nouveau ? Mais surtout combien de temps cela lui prendrait ? Il n'était plus l'époque de la torture de l'enfermement dans le cachot, à présent, il se sentait enfermé dans une vie qui n'était pas la sienne.

Mais même si tu fais semblant de nous ressemble tu restes comme tu étais pas vrai ? Tu deviens pas un de ses imbéciles hein ? Je veux bien que tu m'apprennes alors pour le lance pierre. La prochaine fois que ma mère en aura après moi je pourrais lui tirer dessus.

Il n'avait pas répondu à ses premières questions, pour simple raison qu'il ne savait pas ce qu'il devenait. La raison même qui l'avait mené à s'isoler sur le balcon. Le regard de l'enfant lui paraissait toujours autant étrange, il ne le comprenait pas, il ne la comprenait pas et pourtant son instinct protecteur voulait lui faire disparaître ses larmes qui s'étaient déposé dans ses yeux. Le silence devint sa réponse, puis un sourire quand elle annonça qu'elle voulait bien apprendre à tirer au lance-pierre. Il imaginait très bien la scène contre sa mère et cette femme le méritait.

On commencera quand ?

Comme toujours, il lui faudrait en fabriquer d'autres, mais c'était un jeu d'enfant pour lui de le faire, il avait toujours été habile de ses mains, surtout avec le bois. Gardant la même distance avec l'enfant, Baelor se disait qu'il pourrait bien écourter l'entraînement avec le maître d'armes pour pouvoir passer du temps avec Daena.

- Dès demain, si tu le souhaites.

Il ignorait ou encore, ils iraient s'entraîner, mais il n'était pas difficile de trouver des endroits sans surveillance. À présent, Baelor les connaissait bien et c'était souvent là où il emmenait ses conquêtes. Là, pour sûr, ça serait différent, mais tout autant secret. Finalement, il souffla un grand coup et lui tendit le bras : 

- Aller, retournons au banquet avant que quelqu'un remarque ton absence.

C'était ainsi qu'il retournait vers la fête à son honneur, personne ne semblait avoir remarqué leur absence, tous continuait à boire, à manger ou à danser et Baelor se sentait toujours autant étranger à ce lieu. 

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