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Un fantôme du passé Feat Barristan

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Un fantôme du passé
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Semaine 2, Lune 10, An 298

 
La splendeur du Septuaire de Baelor s'imposait à son regard, la bâtarde se tenait sur le haut des marches, inerte, le visage anéanti. Leeven avait eu la chance d'être éduquée par le mestre de sa famille, mais surtout de s'intéresser à tout ce qui touchait autant à la médecine, qu'à l'histoire, qu'aux religions. La Waters avait soif de connaissance, ne voulait rien ignorer, estimant qu'il était important pour elle pour s'en sortir dans la vie de comprendre ou elle m'était les pieds. La culture était primordiale. Elle l'avait compris autant auprès de sa mère Lysienne qui lui avait appris le haut Valyrien et les poisons de Lys, qu'auprès du peuple de Rhoynar. Leeven respectait leurs croyances, chacun devait faire son choix, mais elle avait vu trop de gens du peuple périr, pour croire en une conscience supérieure. Son Dieu était la connaissance, rien de plus rien de moins et c'était avec cette connaissance qu'elle s'évertuait de servir les plus nécessiteux. Alors pourquoi venir auprès de la maison des sept ? Simplement pour essayer de comprendre, de savoir ce que recherchait le peuple dans ce lieu qui lui explosait la richesse en plein visage, face à leurs vies misérables.

La journée avait été rude, un bébé était mort dans ses bras sans qu'elle ne puisse agir, les cris de sa mère lui raisonnaient encore dans la tête, appelant haut et fort L'étranger pour qu'il lui rende son enfant. Cette mère, au premier signe de la maladie s'était d'abord tournée vers La mère d'en haut, pensant qu'elle seule pouvait soigner son bébé, ce ne fut qu'en voyant que son état empirait qu'elle envoya son mari chercher Leeven, sauf qu'il était trop tard. La guérisseuse ne pouvait rien faire d'autre que de soulager la douleur de l'enfant. Si sa mère était venue plus tôt, au lieu de se tourner vers ses dieux, l'enfant aurait eu ses chances, La Waters ne se serait pas retrouvé à devoir regarder un enfant mourir dans ses bras. Il lui était toujours difficile de faire face à la mort, surtout d'un si petit être, mais c'était inévitable. La pauvreté affaiblissait les corps et la lutte se retrouvait lourde quand la maladie les touchait. Quittant le quartier malfamé, elle laissa les larmes la submerger juste à son arrivée face au Septuaire. La soeur bâtarde d'Yvan Wendwater avait choisi cette vie, quittant les terres familiales pour devenir une guérisseuse vagabonde au service du peuple. Elle ne regrettait pas son choix, même s'il pouvait souvent arriver que les siens lui manquent, mais elle ne pouvait y retourner, sachant qu'il lui serait impossible de repartir.

Passant la main sur sa joue gauche, elle sentit la cicatrice qui la recouvrait. Un rappel de sa décision, cette balafre lui avait été causée par l'un de ses frères quand elle s'était interposée entre lui et une paysanne, c'était lui qui lui avait demandé de faire un choix entre le peuple et la noblesse. Bien sûr, jamais il n'aurait cru qu'elle laisse derrière elle, une vie où elle ne manquait de rien, mais Leeven était à l'image de sa mère, une personne qui servait une juste cause. Seereï avait fait partie de la fraternité bois-au-roi, ayant lutté auprès de l'homme de son coeur, une belle histoire confesser à sa fille lors de ses derniers instants sur cette terre. Une histoire dont Leeven était devenue la gardienne, comme promis, elle était décidée à ne jamais les oublier, tout comme elle savait que jamais elle ne pourrait servir les Sept. Restée planter devant le septuaire, ne lui permettait pas de comprendre, simplement cela lui avait permis d'évacuer sa frustration, de faire face à ce qui avait été son ennemi pour ce bébé. Soufflant un grand coup, Leeven se devait d'aller rendre visite à ses patients du jour, elle en suivait certains depuis plusieurs jours et elle voulait voir si la guérison persistait.

Ce fut au moment, où elle s'apprêtait à descendre les grandes marches que son regard croisa celui d'un membre de la garde Royale. Un regard qui la figea sur place, tellement il lui parut intense. Puis en vue de son apparence, Leeven venait à se demander s'il ne s'agissait pas de Barristan Selmy, le chevalier dont Rhys lui avait souvent parlé. Cet homme s'était battu au trident auprès du Roi Rhaegar, comme son père l'avait fait, sauf que Barristan s'en était sorti, tandis que son père avait péri. Pour le coup, elle était loin de penser à l'histoire de sa mère, au fait qu'il était l'un des responsables de la fin de la fraternité Bois-au-Roi. Cet homme avait côtoyé ses deux parents à des moments ancrés par la mort dans l'histoire. Leeven voulait lui demander ce qui se passait, mais c'était comme si les mots se cachaient dans sa gorge et ne voulait pas en sortir.


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Un fantôme du passé

An 298 - Lune 10 - Semaine 2



Leeven Waters & Barristan Selmy

Dans la cour du Donjon Rouge, trois membres de la Garde Royale s’apprêtaient à monter à cheval pour aller patrouiller quelques instants vers le Septuaire de Baelor. Ser Meryn Trant se trouvait déjà à cheval, rajustant sa cape immaculée tandis que Ser Boros Blount mettait le pied à l’étrier et se hissait en selle. Les deux hommes se mirent alors à converser entre eux alors que le troisième qui allait partir avec eux, traversait la cour en direction de son cheval. Ser Barristan aimait à participer aux patrouilles dans les rues de la capitale. Cela lui permettait, disait-il, de se faire une idée de l’état d’esprit du peuple et si des travaux de tous types devaient être envisagés dans la capitale. Alors qu’il s’avançait vers son cheval, le jeune garçon d’écurie qui en tenait la bride le regarda mi-intimidé mi-impressionné par la personne qu’il avait devant lui. Barristan en eut conscience et, avant de se mettre en selle, il ébouriffa doucement les cheveux châtains hirsutes du gamin en lui disant avec un sourire :

Merci mon garçon. Sois là à notre retour pour bien t’occuper de lui.

Oui Ser ! répondit le garçon tout à sa joie, en repartant en courant vers les écuries.

Barristan se mit en selle puis tourna bride et partit au pas en direction des portes du Donjon Rouge avant d’en descendre doucement la pente pavée et de se diriger vers le Septuaire de Baelor, Ser Meryn à sa droite et Ser Boros à sa gauche. S’ils conversaient distraitement entre eux au départ, ils prirent bien vite le silence pour concentrer leur attention sur la foule, de plus en plus nombreuse à mesure qu’ils s’approchaient des quartiers les plus défavorisés. Même s’ils ne s’étaient jamais montrés agressifs à leur égard, les petites gens de Port-Réal pouvaient vite devenir une menace tant ils étaient nombreux. Aussi, les trois chevaliers tenaient leur bride d’une main ferme et de l’autre, la garde de leur épée. Finalement, ils atteignirent leur destination sans heurts. L’odeur en ce lieu était toujours forte et presque insupportable en raison de tous les pauvres diables qui venaient y prier pour soigner un tel ou leurs propres maux, ce que ne manqua pas de commenter Ser Meryn :

Cette odeur….Elle en a imprégné l’endroit jusqu’au plus profond de la pierre….

Ser Boros manifesta son approbation d’un hochement silencieux de la tête mais Ser Barristan ne fit aucun geste ni commentaire, bien qu’il se trouvait lui-même tout aussi incommodé que ses frères jurés. Il mit pied à terre, imité par ses confrères et, tendant les rênes de son cheval à Ser Boros :

Tenez, surveillez les alentours pendant que je pars inspecter l’intérieur du Septuaire.

Les deux hommes signifièrent leur accord par un signe bref et sec de la tête puis remontèrent en selle, Ser Boros tenant le destrier de Barristan Selmy fermement à ses côtés. Le Hardi grimpa les marches, restant silencieux aux supplications des malades et autres gens du peuple à son encontre qui se pressaient sur les marches demandant la grâce des Dieux ou l’aide du Roi. En arrivant au sommet des marches, il vit qu’une femme lui faisait dos, debout devant l’entrée du Septuaire. Il ne prêta toutefois pas plus d’attention à elle jusqu’à ce qu’elle se retourne et croise son regard. Après un moment d’hésitation, le vieil homme fronça légèrement les sourcils tout en l’observant d’un air dur et interrogateur. « Je connais cette femme » pensa-t-il, mais il ne parvenait à se remémorer où il l’avait vu ni à qui elle lui faisait penser. Celle-ci était manifestement en prise à des sentiments semblables à son égard car il la vit blêmir tout en ne pouvant détacher ses yeux de lui. Finalement, ce fut lui qui brisa le silence en premier, l’interrogeant d’une voix inquisitrice mais douce pour la mettre en confiance :

Votre visage m’est familier ma Dame. Vous aurais-je déjà rencontré ?

Il n’aurait su dire où avec précision, mais il était certain d’avoir vu semblable visage par le passé…

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Un fantôme du passé
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Semaine 2, Lune 10, An 298

 
Le regard qui lui faisait face l'avait stoppé sur place. Les airs durs et interrogateurs du membre de la garde royale lui prirent même le son de sa voix. Là, dans son regard, elle était loin d'imaginer qu'il la voyait sous les traits de sa mère, non tout ce que pensait Leeven, c'était à l'identité de cet homme. Quasiment certaine qu'il s'agissait de Barristan Selmy, un chevalier de renom dont elle avait entendu tant d'histoire, mais qu'une seule histoire retenait son attention. La bataille du Trident. Son père n'avait pas survécu à celle-ci et ni Yvan, ni Thorren aimait en parler. Elle avait bien entendu des rumeurs de certains soldats de la maison Wendwateret une affirmation de la part de son autre frère Rhys, mais lui-même ne se trouvait sur ce lieu de bataille, donc comment pouvait-il être si certain que leur père était mort de cette manière. Là, le chevalier avec peut-être la réponse qu'elle attendait depuis si longtemps, pourquoi son père serait mort pour ne pas avoir voulu donner le coup fatal ? Qu'est-ce qui s'était passé dans son esprit ? Dans ses pensées, il n'y avait qu'Artos Wendwater, oubliant totalement l'histoire du chevalier Barristan avec la fraternité Bois-au-roi et donc de sa mère. Finalement, ce fut le garde royal qui brisa le silence, lui posant une question d'une voix inquisitrice mais douce :

Votre visage m’est familier ma Dame. Vous aurais-je déjà rencontré ?

Les traits du visage de la bâtarde mis en forme son étonnement. Son esprit allait à vive allure, cherchant en sa mémoire s'il était possible qu'une telle rencontre ait eu lieu, mais non, rien ne lui venait. La proximité de Wendton du bois-au-roi, terre de chasse, aurait pu provoquer une rencontre, si la bâtarde depuis l'âge de neuf ans faisant en sorte de ne jamais croiser les nobles venus chasser avec ses frères. Puis, cet homme servait le Roi et jamais, celui-ci était venu à Wendton. Baissant les yeux vers le ciel, elle énonça d'une voix calme et humble :

- Je n'ai pas eu cet honneur, Ser.

Il était clair dans sa façon de se tenir et de parler que Leeven avait reçu une éducation que seule une fille de la noblesse aurait dû recevoir. Se tenant toujours sur les marches, elle plaça quelques mèches blondes derrière son oreille, laissant encore plus apparaitre la balafre qui recouvrait sa joue gauche. Relevant le regard, elle vint à dire :

- J'ai passé toute mon enfance à Wendton et ne suis à Port-réal que depuis quelques semaines. Mais vous connaissez peut-être mes frères ou bien mon père, Artos Wendwater, il a péri lors de la bataille du Trident. Mon frère Rhys m'a raconté que vous-même y avez combattu.

Comme souvent, Leeven avait tendance à se perdre dans les détails. Elle avait tellement de choses à l'esprit, que les mots lui échappaient souvent. Là, sans s'en rendre de compte, elle venait de clairement faire comprendre qu'elle n'avait aucun doute sur l'identité de chevalier qui lui faisait face, mais aussi qu'elle faisait partie de la noblesse. En vue de sa tenue actuelle et sans précision de son statut de bâtarde, il serait normal que Barristanse pose de questions. Toute sa réflexion se faisait dans son regard, et d'un coup sans prier garder, elle continua :

- Enfin, à tout réfléchir, ça ne doit être ni mon père, ni mes frères qui vous font penser à moi. Je ressemble bien trop à ma mère.


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Un fantôme du passé

An 298 – Lune 10 – Semaine 2



Leeven Waters & Barristan Selmy

La jeune fille qu’il avait devant lui rappelait décidément quelque chose…ou quelqu’un, au Hardi. Si elle avait l’air de ne pas l’avoir rencontré dans le passé, son attitude, tendue et quelque peu gênée, faisait transparaître son malaise face à lui. Alors, pour la mettre en confiance, il adoucit son regard et prit un air moins inquisiteur, ce qui avait eu comme effet de détendre un peu la jeune femme, qui se confia un peu plus sur son identité. Son père était Artos Wendwater ; elle était donc une ressortissante des Terres de l’Orage, tout comme lui. Mais la mention de la Bataille du Trident lui rappela de très mauvais souvenirs…

Je n’ai vu votre Père qu’en de rares occasions durant ce conflit. Nous étions tous détachés en différents endroits pour mener les hommes. La dernière fois que je le vis, il m’assurait que nous trinquerions ensemble le soir-même à la victoire. Mais ce jour-là, je fus grièvement blessé et sans la bonté et la générosité de Lord Robert, je ne serais pas là aujourd’hui, face à vous. Quand j’eus repris suffisamment de force, j’appris avec tristesse la mort de votre père. C’était un homme bien ; vous et votre frère, pouvez être fiers d’être de son sang. Toutefois, si j’en juge par vos remarques, je pense que vous avez deviné mon identité alors que j’ignore toujours la vôtre…du moins sais-je à présent que vous êtes la fille d’Artos Wendwater…

Il l’observait encore. Dans ses manières, sa façon de parler, de se tenir et de se vêtir, cela ne faisait aucun doute, pour Ser Barristan, que la jeune fille avait été élevée dans le confort et la noblesse. Mais il ne pouvait dire à qui elle lui faisait penser ; un comble pour lui, qui avait toujours eu une excellente mémoire. C’est alors que la lumière commença à se faire dans son esprit, lorsqu’elle mentionna sa mère. Il chercha dans les méandres de ses souvenirs, lui qui avait déjà derrière lui une longue vie bien remplie. Il se rendit alors compte qu’il ne connaissait pas beaucoup de femmes, hormis celles qui composaient la famille royale, son entourage proche, les rares connaissances qu’il avait sur les Terres de l’Orage et les membres de sa propre famille. La mère de la jeune femme ne pouvait être alors qu’une femme qu’il aurait croisé, sans lui accorder plus d’attention que cela. Derrière lui, Ser Boros et Ser Meryn commençaient à gravir les marches du Septuaire, ayant terminé leur ronde et ne désirant à présent rien d’autre que de s’éloigner de cet endroit nauséabond. Mais Barristan ne partirait pas d’ici sans en avoir le cœur net sur l’identité de sa mystérieuse interlocutrice. Aussi, reprenant un air interrogateur, il la questionna directement cette fois, espérant recevoir une réponse toute aussi directe et franche que l’était sa question :

Qui est votre mère, ma Dame ? Qui êtes-vous ?


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Un fantôme du passé
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Semaine 2, Lune 10, An 298

 
L'entendre dire qu'il connaissait son père, mais surtout savoir ce qu'avaient été ses dernières paroles envers le chevalier, lui apporta un doux sourire malgré son regard empli de mélancolie. Beaucoup disaient que derrière sa ressemblance sans failles envers Seereï, Leeven avait hérité du regard, du sourire et de la bonté de son père. Comme l'avait bien dit, Barristan, son père qui venait d'une petite maison des Terres de la couronne, était un seigneur très serviable surtout envers son peuple, estimant que chacun avait besoin de l'autre. Bien sûr, tout ceci, elle le tenait des personnes qui l'avaient connu, bien malheureusement, elle-même ne possédait aucun souvenir de lui, étant bien trop jeune lors de son départ pour la guerre. Cette bataille lui avait pris son père et à jamais, elle ressentirait un manque de son coeur, sa présence lui avait manqué toute sa vie, tout comme sa mère lui manquait depuis sa fin tragique qui datait d'un plus d'un an. 

Le membre de la garde royale ajouta tout de même qu'elle avait bien compris son identité, mais il cherchait toujours la sienne. Que cherchait-il de plus ? Hormis le fait qu'elle était la fille d'Artos, Leeven n'était personne en particulier, enfin rien qui pourrait intéresser un homme qui a pour devoir de servir la famille Royale. Son observation continuelle commençait à la rendre de nouveau, mal à l'aise, surtout en voyant d'autres membre de la garde monter les grandes marches. Leeven n'avait rien fait de mal et pourtant, c'était comme ci un traquenard s'opérait autour d'elle.

Qui est votre mère, ma Dame ? Qui êtes-vous ?

La guérisseuse n'arrivait pas à comprendre ce tel intérêt de Barristan à son sujet et surtout le fait de l'interroger sur sa mère. Qu'est-ce que son esprit pouvait bien rechercher en l'observant ainsi ? Finalement, tout en baissant les yeux vers le sol, preuve de son tracas, elle répondit simplement :

- Je ne suis pas une dame, mais une bâtarde de la maison Wendwater, je me nomme Leeven Waters. J'ai laissé ma famille derrière moi pour aider ceux qui croisent ma route en qualité de guérisseuse. 

Elle se souvenait encore du chevalier qui avait croisé sa route, il y avait quelques jours, dans les rues de Port-réal, celui-ci connaissait ses frères et l'avait de suite reconnu. Ensemble, ils s'étaient promenés et comme beaucoup de nobles la prenaient de haut à chacune de ses paroles, la traitant même d'idiote pour avoir laissé la richesse pour servir le peuple. Leeven comme toujours était resté docile, elle ne s'était jamais énervée de sa vie et ce n'était certainement pas un chevalier prétentieux qui allait changer la donne. Relevant légèrement le regard, elle ajouta :

- Ma mère était une Lysienne qui a trouvé refuge à Westeros. Mon père l'a rencontré dans le Bois-au-roi durant une partie de sa chasse et a décidé de la prendre pour maîtresse. Sa femme était morte depuis plusieurs années et il l'aurait épousé si elle n'était pas que la fille d'un alchimiste de Lys.

Pourquoi se sentait-elle obliger de tout lui expliquer ? Certainement parce qu'il était du chef de la garde royale et qu'il avait le pouvoir de l'arrêter sur le plaisir lui en prenait. D'un coup, tout devint plus clair dans son esprit, même son regard trahissait qu'elle avait tout compris. Barristan Selmy était un des hommes qui avaient été massacrés les membres de la fraternité Bois-au-Roi, il était celui qui avait tué Simon devant les yeux de sa mère, oui, il avait tué l'homme qu'elle avait aimé jusqu'à son dernier souffle. Même pour le père de Leeven, elle n'avait pas ressenti ce genre de sentiment. Là, telle hypnotisée par les souvenirs de Seereï, un murmure s'échappa de ses lèvres :

- Vous étiez l'ombre de ses cauchemars, un des chevaliers qui a tué ses amis sous l'ordre de l'ancien Roi.

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Un fantôme du passé

An 298 – Lune 10 – Semaine 2



Leeven Waters & Barristan Selmy

L’interlocutrice de Ser Barristan se révéla être une Waters, une bâtarde engendrée par Artos Wendwater et une Lysienne, ayant trouvé refuge sur les Terres de l’Orage, et rencontré dans le Bois-au-Roi. La jeune femme prénommée Leeven lui expliqua les circonstances de leur rencontre. Comme il l’avait dit précédemment, il n’avait que très peu connu Artos Wendwater, la Bataille du Trident s’étant ensuite chargé de lui ôter la vie…

Derrière lui, Ser Boros Blount et Ser Meryn Trant l’avaient rejoint, leur ronde autour et dans les environs du Septuaire de Baelor n’ayant rien révélé de suffisamment inquiétant pour alerter la Garde Royale. Ser Boros prit la parole le premier, tandis que Ser Meryn se contenta de dévisager silencieusement la jeune femme avec laquelle leur Capitaine semblait en si grande conversation :

Rien à signaler, Ser Barristan. Nous rentrons ?

Mais le Capitaine de la Garde Royale s’était si profondément replongé dans ses souvenirs qu’il n’en entendit pas la question de son frère d’armes. La raison à cela se tient dans la dernière phrase, soufflée à mi-voix par la jeune femme, juste avant que les deux Chevaliers de la Garde Royale n’arrivent. Vous étiez l'ombre de ses cauchemars, un des chevaliers qui a tué ses amis sous l'ordre de l'ancien Roi. L’ancien Roi ne pouvait être qu’Aerys II Targaryen. Bien qu’il ait servit maints Roi-Dragon, le père de l’actuel souverain marquait encore et toujours les esprits de ses folies et le territoire de ses pulsions aussi soudaines que sanguinaires. Il avait vu la folie s’emparer doucement de cet homme, autrefois un grand roi, et avait toujours répondu à ses ordres. Mais quel aurait pu être celui faisait de lui l’ombre des cauchemars d’une femme à qui il n’avait certes jamais parlé mais dont les traits, qu’il reconnaissait en Leeven Waters, lui étaient loin d’être étrangers ? C’est alors que le jour se fit dans son esprit.

L’ordre ne pouvait être que celui de l’extermination de la Fraternité du Bois-au-Roi. Il se rappela le nombre de mort qu’il y eu durant cette mission. Si le sang coula principalement auprès des membres de la Fraternité, il y eut aussi des pertes et des blessés à noter dans le camp de la Couronne. Il se souvenait également de son combat singulier face au chef de la Fraternité, Ser Simon Toyne. Il l’avait battu, il l’avait tué, même si son adversaire avait été loin de lui simplifier la tâche. Il se souvenait s’être penché sur son corps sans vie et lui avoir fermé les yeux du bout de ses doigts gantés de cuir. Puis il s’était relevé pour rejoindre ses hommes qui combattaient encore en de rares endroits car après la mort de leur meneur, beaucoup avait préféré prendre la fuite. Et c’est là qu’il la vit, ELLE. Camouflée parmi les arbustes et buissons, la mort de Ser Simon Toyne l’avait fait se relever plus vite qu’elle ne l’aurait voulu et le choc lui avait fait oublier de se remettre à couvert. Pendant un instant, la main de Ser Barristan avait fusé vers la garde de son épée, mais il avait croisé son regard et elle avait croisé le sien, un échange qui les avait pendant plusieurs secondes pétrifiés tous deux. Finalement, ce fut lui qui le rompu, se détournant d’elle et lui offrant la chance de sauver sa vie pendant qu’elle le pouvait encore, car il avait été le seul à la remarquer ce jour-là. Retournant auprès de ses hommes, ils pourchassèrent encore sur plusieurs lieux les derniers fuyards, mais jamais plus il ne revit ce visage apeuré que fut celui de cette femme. Puis il s’était occupé de Lady Jeyne Swann et de sa Septa qu’ils avaient sauvé et s’en étaient retournés vers la capitale.

Ser ? questionna à nouveau Ser Boros en lui posant sa main droite sur son épaule. Ce contact le ramena dans le présent.

Bien, attendez-moi près de la fontaine ; j’arrive dans un instant.

Ser Boros et Ser Meryn eurent un moment d’hésitation puis finirent par obtempérer, non sans jeter un dernier coup d’œil suspect à Leeven Waters. Une fois qu’ils eurent tournés les talons, Barristan reprit, après un long soupir :

Sa fille… J’espère que vous avez suffisamment remercié le Guerrier d’avoir retenu ma main ce jour-là et d’avoir permis à votre mère de s’enfuir pendant qu’il était encore temps…Sans cela, vous auriez eu une enfance différente…Mais vous devez avoir beaucoup de questions à me poser…Vous seriez dans votre droit et j’y répondrais, je vous en donne ma parole…Venez, marchons un peu…

Et il entraîna Leeven Waters à l’intérieur du Septuaire…

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Semaine 2, Lune 10, An 298

 
Un murmure s'était échappé de sa bouche, un murmure qui plongea le capitaine de la garde royale dans une grande réflexion. Leeven regrettait déjà ses paroles, se demandant bien ce qui allait lui arriver, surtout avec la venue des deux autres gardes. Les yeux baissés vers le sol, elle pouvait sentir le regard d'un des chevaliers la dévisager. Pouvait-elle fuir ? Partir loin de tout ce traquenard. Jamais, la guérisseuse ne s'était retrouvée dans ce genre de situation, ne sachant pas tout ce qu'allait être la réaction de Barristan, qui ne semblait même pas entendre ses hommes. Petit à petit, la Waters releva le regard, cherchant à mieux comprendre ce qui se passait, mais Barristan était là, surement perdu dans ses souvenirs. Se rappelait-il de sa mère ? Allait-il la mener à la mort comme il l'avait fait avec la fraternité ? La peur s'emparait de son être et pourtant, elle gardait son calme, elle le devait pour survivre. Il était étrange de se sentir en danger face à des hommes qui avait pour mission de protéger la famille royale, mais c'était le souci, c'était les Targaryen leur but, non le peuple alentour.

Le temps paraissait de plus en plus long et ce fut le contact de la main d'un de chevalier sur son épaule qui ramena Barristan à la réalité. Une lueur inquiète s'empara de son regard, se préparant au pire. Leeven observa d'un coin de l'oeil aux alentours, il n'y avait personne pour venir la secourir si les choses tournaient mal. Les premières paroles du chevalier depuis son murmure furent un ordre donné à ses hommes, déjà Leeven se retrouvait rassuré de ne plus les avoir près d'elle, mais leurs regards suspects à son égard ne lui disaient rien qui vaille. Elle n'arrivait plus à respirer, tout son corps était en alerte et pour finir, après un long soupir, Barristan annonça :

Sa fille… J’espère que vous avez suffisamment remercié le Guerrier d’avoir retenu ma main ce jour-là et d’avoir permis à votre mère de s’enfuir pendant qu’il était encore temps…Sans cela, vous auriez eu une enfance différente…Mais vous devez avoir beaucoup de questions à me poser…Vous seriez dans votre droit et j’y répondrais, je vous en donne  ma parole…Venez, marchons un peu…

Sa respiration reprit un rythme normal, malgré la surprise qui s'était emparé d'elle devant la découverte de ses paroles. Il avait donc laissé sa mère partir, Leeven n'était pas au courant de cette partie de l'histoire, savant simplement que ce chevalier avait tué Simon et que sa mère avait pris la fuite avoir l'oeuf de dragon fossilisé de la fraternité bois-au-roi, un oeuf à présent en sa possession. Pour le coup, même si elle aurait préféré reprendre le cours de sa vie, elle n'arriva à refuser sa proposition de marche, surtout en vue des deux autres gardes qui pouvaient l'arrêter à tout moment si elle prenait la fuite. Leeven se laissa donc entraîner à l'intérieur du Septuaire, ce monument tant respecté par ceux qui priaient les sept, ce qui n'était pas son cas. Pour dire, depuis son arrivée à Port-réal , elle n'était jamais rentré à l'intérieur. D'ailleurs, son observation intensive de ce qui les entourait en était bien la preuve et là tout bas, elle se murmura :

- Tant de richesse face à tant de miséreux.

Leeven ne comprenait toujours pas pourquoi tant de gens du peuple venaient prier en ce lieu. Qui pouvait bien répondre à leur prière ? Leur condition ne changeait pas. Elle n'avait jamais vu autant de pauvres qu'à Port-réal. La bâtarde estimait que si les Septons étaient vraiment les représentants de leurs dieux, ils devraient oublier un peu la richesse pour servir ceux dans le besoin, mais ce monument était bien la preuve que cette religion s'imposait par sa puissance, non par sa bienséance. Ne se sentant pas forcément à l'aise, elle emboîtait les pas du chevalier et furtivement tourna sa tête vers lui, observant ainsi les traits de son visage, chose que d'habitude, elle ne se permettait pas.

- Vous avez dit que j'aurais eu une enfance bien différente, mais sachez que si vous ne l'aviez pas laissé partir, je ne serais pas de ce monde...j'existe grâce à votre geste. 

C'était la mort de Simon et la fuite de Seereï dans les bois, qui avait provoqué la rencontre de sa mère avec Artos Wendwater. Sans ça, Leeven n'aurait jamais vu le jour, oui, elle était la preuve qu'une décision pouvait tout changer et chambouler le cours de l'histoire. Confuse, elle ne savait pas si elle devait se sentir redevable ou bien craintive à son égard. Pour en avoir le coeur net, vu qu'il avait promis de répondre à ces questions, elle demanda :

- Votre ordre était d'exterminer la fraternité, pourquoi l'avoir laissé en vie ?


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Un fantôme du passé

An 298 – Lune 10 – Semaine 2



Leeven Waters & Barristan Selmy


L’ambiance du Septuaire, relaxante et calme, agit directement sur le chevalier, qui sentit son corps se détendre et la crispation lentement le quitter. Le Septuaire n’était pas très fréquenté en cet instant, uniquement par les quelques habitants de la capitale profitant du calme pour venir déposer offrandes devant les statues des Sept Dieux et les prier à leur guise. Ils descendirent les marches menant au centre du Septuaire, d’abord en silence, puis se fut Leeven Waters qui vint le briser, l’informant qu’elle ne serait pas de ce monde s’il avait traqué et tué sa mère. Un étrange sentiment l’envahit après ces quelques mots. L’épargner avait permis à Leeven de voir le jour et aujourd’hui, cette jeune femme œuvrait pour les pauvres et les malades. Il avait tué, de nombreuses fois…mais alors, même si ses actes n’étaient rien de plus que l’obéissance aux ordres et à ses vœux de Chevalier et de Garde Royal, il ne laissait derrière lui que des veuves ou des orphelins. Il y avait souvent songé, au début de sa jeune vie de chevalier, mais dû bien vite arrêter d’y penser car il craignait que cette pensée ne l’empêche de servir qui de droit convenablement…Aujourd’hui il se rendait compte que, bien que la Fraternité Bois-Au-Roi fut massacrée aussi bien par ses hommes que par lui-même, cette pensée avait, quelque part, refait surface dans son esprit. Le visage apeuré de cette femme avait retenu son épée. Il avait choisi d’épargner plutôt que de tuer, bien qu’elle semblait être proche du chef de la Fraternité, Simon Toyne. Etait-elle également membre de la Fraternité malgré sa condition de femme ? Etait-elle la maîtresse de Toyne ? Avait-elle joué un rôle dans la Fraternité, peu importe lequel ? Pendant ces quelques secondes où il lui avait fait face et où tous deux se regardaient sans mot dire, toutes ces questions et bien plus encore, avaient fusé dans l’esprit du Hardi, mais c’est finalement sa dernière question, ou plutôt constatation, qui décida de son geste et qui fit qu’il parlait aujourd’hui avec sa fille.

C’est donc en toute franchise qu’il répondit à sa question, tel qui le lui avait promis :

Une constatation…Un rappel de mes vœux en quelque sorte. Voilà ce qu’a été le visage de votre mère pendant un très court instant. Effectivement, mon ordre était d’exterminer la Fraternité, et je l’ai fait. Mais votre mère…la façon dont elle avait crié en se redressant et l’expression de son regard et de son visage, m’ont rappelé un autre vœu que nous, Chevaliers de la Garde Royale, jurons lorsque nous entrons dans cet ordre…

Il marqua un temps d’arrêt et la regarda profondément :

Défendre le peuple, les innocents et les faibles…Je ne savais et ne sais toujours pas quel rôle jouait votre mère pour la Fraternité, mais j’ai choisi de voir en elle l’innocence plutôt que la culpabilité. Quelle culpabilité d’ailleurs ? De se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ? De côtoyer Ser Simon Toyne ? Rien ne me prouvait, en cet instant, qu’elle se battait pour la Fraternité. Elle était seulement atterrée…faible… C’est pourquoi j’ai choisi de l’épargner. J’honorais ainsi mon ordre et mes vœux…

Il soupira, son regard se baissant sur le dallage lustré du Septuaire :

Je pensais emmener ce secret dans ma tombe et ne le dévoiler que devant les Dieux. Aujourd’hui, me voilà aux pieds de leurs statues, à vous le dévoiler alors que je ne viens de vous rencontrer… Mais vous semblez être une dame de bonté, peu importe votre patronyme et je suis honoré de faire votre connaissance et de constater à quel point ma décision, ce jour-là, fut l’une des meilleures qu’il m’ait été donnée de prendre.

Après quoi, il s’arrêta et s’inclina légèrement devant elle.

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Un fantôme du passé
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Semaine 2, Lune 10, An 298

 
UAu coeur du Septuaire , entourée de tous ceux qui priait et donnait des offrandes aux Sept, le chevalier et la bâtarde marchaient l'un près de l'autre. Il fallait le reconnaitre, une certaine paix ressortait de cette pièce, surement au calme environnant, rare de trouver un endroit silencieux à Port-Réal, nuit et jour, il semblait toujours y avoir du monde qui s'activait dans les rues. Leeven avait grandi à la lisière du grand bois-au-roi, elle n'avait connu que ça le calme et s'était pourquoi elle avait beaucoup de mal à s'habituer à la vie à Port-Réal. C'était loin d'être une citadine, mais le peuple avait besoin d'elle et Sÿdan se retrouvait à fond dans sa mission, elle restait donc à la capitale. Finalement, après avoir su que Barristanavait laissé sa mère partir au lieu de suivre son ordre direct du roi, d'exterminer la fraternité, Leeven voulut comprendre la raison de ce choix. À savoir, si elle pouvait enfin être plus tranquille à ses côtés et toujours chercher un moyen de s'extirper de sa compagnie. Le chevalier commença donc à lui répondre, tenant sa promesse faite quelques minutes plus tôt :

Une constatation…Un rappel de mes vœux en quelque sorte. Voilà ce qu’a été le visage de votre mère pendant un très court instant. Effectivement, mon ordre était d’exterminer la Fraternité, et je l’ai fait. Mais votre mère…la façon dont elle avait crié en se redressant et l’expression de son regard et de son visage, m’ont rappelé un autre vœu que nous, Chevaliers de la Garde Royale, jurons lorsque nous entrons dans cet ordre…Défendre le peuple, les innocents et les faibles...Je ne savais et ne sais toujours pas quel rôle jouait votre mère pour la Fraternité, mais j’ai choisi de voir en elle l’innocence plutôt que la culpabilité. Quelle culpabilité d’ailleurs ? De se trouver au mauvais endroit au mauvais moment ? De côtoyer Ser Simon Toyne ? Rien ne me prouvait, en cet instant, qu’elle se battait pour la Fraternité. Elle était seulement atterrée…faible… C’est pourquoi j’ai choisi de l’épargner. J’honorais ainsi mon ordre et mes vœux…

Juste avant de prononcer les vœux des chevaliers, il avait plongé son regard dans celui de Leeven. Elle put voir une certaine sagesse à l'intérieur, comme une sensation de regret...enfin peut-être pas, mais c'était certain que le chevalier avait dû voir bien des choses dans son existence, les pires comme les meilleurs. On disait souvent que les yeux étaient le reflet de l'âme et à cet instant, ils se retrouvaient à partager le même instant que Barristan avait partagé avec Seereï. Leeven n'irait surement pas lui dire le rôle de sa mère dans la fraternité, oui, elle avait été l'amante de Ser Timon, mais elle avait servi la fraternité en qualité d'empoisonneuse et de guérisseuse. Loin d'être totalement innocence, mais un combat apportait toujours des sacrifices. Finalement, il avoua l'avoir épargné pour respecter ses vœux, même si cela se retrouvait à l'encontre des ordres donnés. Leeven le regarda sous un autre angle, il était bel et bien le grand chevalier que son frère lui avait toujours décrit.

Je pensais emmener ce secret dans ma tombe et ne le dévoiler que devant les Dieux. Aujourd’hui, me voilà aux pieds de leurs statues, à vous le dévoiler alors que je ne viens de vous rencontrer… Mais vous semblez être une dame de bonté, peu importe votre patronyme et je suis honoré de faire votre connaissance et de constater à quel point ma décision, ce jour-là, fut l’une des meilleures qu’il m’ait été donnée de prendre.

C'était bien la première fois qu'on s'inclinait ainsi face à elle, surtout avec tant de sincérité dans le regard. Le rouge lui monta aux joues et elle se retrouva un peu mal à l'aise face à ce compliment. Pour elle, le chevalier disait surement cela pour se montrer sympathique et que ce n'était surement pas la meilleure des décisions qu'il avait pris en laissant sa mère en vie. Doucement, elle releva le regard, toujours légèrement confuse et prononça d'une voix timide :

- Je garderais votre secret jusqu'à ma tombe, je vous en fais la promesse.

Et, elle tiendrait cette promesse, Leeven n'en parlerait à personne, quoi que cela prouvait de la valeur du chevalier. Reprenant la marche dans le Septuaire, Leeven lançait des regards en biais au chevalier et finalement pris le courage de dire :

- Si tous les chevaliers pouvaient avoir votre qualité d'âme, la vie serait bien plus paisible. Le peuple souffre tellement et...

Là, elle s'arrêta face à une scène qui lui déchira le coeur, la mère qui venait de perdre son enfant, rentrait en larmes dans le septiaire. Le visage de Leeven se déchira et vint à changer radicalement de sujet.

- Vous priez les sept, le guerrier, la mère... Ont-ils un jour répondu, montrer le moindre signe de leurs existences ?



(c) khάη


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Un fantôme du passé

An 298 – Lune 10 – Semaine 2



Leeven Waters & Barristan Selmy


Ser Barristan sourit légèrement en entendant la promesse de Leeven, soufflée pourtant du bout des lèvres. Peut-être sa gêne était due au respect qu’il lui avait montré en s’inclinant devant elle, ou à sa franchise ou à il ne savait quelle autre raison. Tout du moins espérait-il qu’elle se sentait moins en danger à présent à ses côtés. Après tout, elle n’y était pour rien dans la tragédie de la Fraternité Bois-du-Roi et il n’était pas dans son habitude de faire payer aux enfants les erreurs de leurs parents. Il la remercia donc d’un simple sourire et poursuivit sa marche à ses côtés à travers le calme et la sérénité du Septuaire de Baelor.

Leeven avait commencé à parler des chevaliers et à souhaiter que tous, ou du moins plus que ceux qui, actuellement obtenaient ce rang sans réellement le mériter, aient les qualités qui le distinguait tellement des autres lorsqu’elle se tut subitement, troublée par une scène qui se produisait presque sous leurs yeux. Le Hardi lui-même en fut quelque peu bouleversé. Une mère venait d’entrer, en larmes dans le septuaire, se dirigeant d’un pas chancelant et mal assuré vers l’autel de la Mère avant de s’y jeter à genou et de se briser en déchirants sanglots. La misère touchait toujours les plus pauvres et les faibles mais il était injuste que les Dieux laissent cette même misère frapper de plein fouet des enfants. Ser Barristan soupira à cette vue d’une tristesse indescriptible tandis que Leeven, dont le visage avait pâli et s’était empreint d’une tristesse semblable à celle de cette pauvre femme, lui demandait si les Dieux avaient un jour manifesté leur présence au chevalier.

Vous devriez poser cette question à un homme plus pieu que moi, ma Dame. S’il m’arrive de prier les Dieux, j’ai plus souvent constaté leur absence de réponse que des signes de leur existence. Mais si vous me demandez réellement mon avis, je suppose que les Dieux sont présents dans les petites choses qui nous paraissent peut-être insignifiantes au quotidien mais dont on constate de suite le manque lorsqu’elles ne sont plus là. C’est dans ces choses-là que vous devez chercher la présence des Dieux, ma Dame.

Il reporta son regard sur cette femme éplorée et reprit :

Vous devriez aller la réconforter. Je suis persuadé que cette pauvre femme verra dans votre acte une manifestation du soutien de la Mère à son égard.

Enfin, le vieux chevalier tourna son visage ridé et marqué par l’âge et les événements vers la jeune femme :

Il me faut malheureusement vous quitter, ma Dame. J’ai été heureux de faire votre connaissance, croyez-moi. Et si un jour vous êtes dans le besoin, n’hésitez pas à faire appel à moi. Je dois bien cela à votre mère, qui peut être fière d’avoir une fille dont la bonté est aussi présente qu’en vous.

©️ DRACARYS



HRP : J’espère que tu ne m’en veux pas de conclure comme ça Un fantôme du passé Feat Barristan 3663664295 N’hésite pas à répondre encore si tu le souhaites Un fantôme du passé Feat Barristan 2133385655 Je poste ton lien sur ta fiche de suite Wink
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