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Light my Fire. ft. RHAEGAR TARGARYEN

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Light my Fire

I love playing with fire & I don't wanna get burned. I love playing with fire & I don't think I'll ever learn.



Rhaeria

Après quelque jours à Peyredragon, l'aspic revenait à la capitale. Loin d'elle était la bonne humeur qui semblait la caractérisait depuis son arrivée, loin d'elle étaient les sourire et la joie de vivre. L'aspic était en colère, très en colère.

Elle avait repoussé les corbeaux vers son oncle et se sentait coupable, mais avant de prévenir son oncle de ce qu'elle avait appris, elle voulait en avertir celui qui était la cause de tout cela ; le roi. Elle était amère. En colère. Nakhti et Baeron la suivaient partout et depuis sa découverte, ne disaient pas un mot de crainte que leur mots soient mal interprétés et retournés contre eux. Certains nobles l'évitaient aussi lors de son retour à Port-Réal, en voyant son visage si fermé. Rhaegar avait été trop loin pour son propre bien et l'aspic ne lui pardonnait pas ce qu'elle venait d'apprendre et surtout ; l'affront qu'il venait de faire à la maison Martell.

Contrairement à d'habitude, elle ne s'était pas pressée pour leur rendez-vous nocturne. Elle n'avait pas mis ses plus belles robes, ni même ses fameuses robes dont la transparence était outrageuse et elle ne s'était pas préparée avec tant d'entrain qu'à son habitude. Elle avait même fais exprès de retarder de deux heures leur entrevue. Et il faisait déjà bien sombre dehors lorsqu'elle se décidait à se diriger vers les appartements royaux, par l'un des tunnel qu'elle commençait à connaître un peu trop bien. Elle avait réfléchit à ses mots, lesquels employer et lesquels éviter, comment commencer cette discussion et ce qui lui était venu à l'esprit ; le faire mariner. Elle était habituée aux éclats de voix mais cette fois-ci, elle le ferait mariner, ruminer, patauger longuement avant de comprendre quel était le problème ou de lui dire. Ses gardes, comme à leur habitudes, surveilleraient les portes de ses propres appartements, pendant qu'elle se rendrait par les même passages secrets habituels. Ils surveilleraient que personne n'entre et se rende compte que l'ambassadrice de Dorne manquait à l'appel, que personne ne vienne l'importuner non plus dans "son sommeil".

Comment pouvait-il oser un nouvel affront envers la maison Martell ? Cela la dépassait. Elle avait eu confiance en lui et cette confiance était fragilisée, lorsqu'à Peyredragon, l'aspic s'était rendu compte du manège de Viserys Targaryen, de son alcool et ses fumées qui sentaient forts. Elle n'en n'avait point sentie depuis Essos et ses voyages il y a quelque années encore. Comment osait-il envoyer un homme dans cet état à Dorne, à la princesse de Dorne ? Ne méritaient-ils pas mieux ? Nymeria voyait cela comme un affront qu'elle ne savait supporter et elle ne savait pas encore pourquoi elle n'avait pas déjà envoyé un corbeau au prince Doran Martell. Elle ne l'avait juste pas fais mais elle songeait qu'avant la fin de la nuit, le message serait rédigé. Elle se sentirait probablement coupable de ne pas l'avoir déjà fais et d'avoir laissé à Rhaegar l'occasion de rattraper ses fautes, elle se sentirait probablement coupable d'avoir failli à sa mission juste pour une question de sentiments. Rhaegar valait-il vraiment cette peine ? Elle s'énervait toute seule à force d'y réfléchir et d'arriver jusqu'aux appartements, où elle toquait et attendait. Deux heures de retard, il était rare qu'elle se permette ces retards, en temps normal, elle était toujours pressée à l'idée de rejoindre son roi, toujours pressée de le retrouver, combien de fois en journée elle avait prié le soleil de descendre plus vite afin qu'elle puisse au plus vite le retrouver. Mais pas ce soir. Deux heures de retard. Et plus le temps passait et plus elle semblait s'énerver seule. Toujours aucune trace de chaleur sur son visage, toujours aucun sourire. Deux dagues sous les pans de sa robe orangée, une tenue sur sa cuisse. Ce n'était pas tant contre lui, c'était surtout une question d'habitude, mais quand elle n'en portait qu'une lors de leur rendez-vous, elle en portait trois ce soir-là. C'était une habitude, c'était ce qu'elle se disait, un réconfort. Les lieux n'étaient pas si sûrs qu'on pouvait le croire, elle ne faisait pas confiance aux gens de la capitale. Comme des rats, ils pouvaient se planquer n'importe où, elle en avait l'impression. Peut-être aurait-elle du la jouer plus souriante et feindre, peut-être aurait-elle du le surprendre au pire moment. Mais elle ne voulait pas porter ce masque aujourd'hui, ni avec lui. Elle le portait en permanence et ces soirées étaient parmi les rares où elle pouvait être elle-même, pleine et entière. Et cela incluait donc, ce soir, être en colère et être prête à hausser le ton s'il le fallait, pour l'affront que Rhaegar venait de faire à la maison Martell.

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Light my Fire

Les rumeurs disent que je ne suis pas un homme à femmes, mais rien qu'un homme à toi



Rhaeria

Rhaegar était un homme patient, ce fait s'avérait vrai dans bien des domaines, mais pas dans ce qui concernait ses passions les plus profondes. Il était de ces hommes déchaînés, enfiévrés, avides d'une drogue que les Sept condamnaient pour les écueils auxquels elle écrouait les Hommes. Aujourd'hui, elle plongeait le cœur de l'homme le plus puissant de Westeros dans un état de manque qu'il supportait docilement. Sans pouvoir s'y dérober, ni vraiment se débattre dans son ardeur, le seigneur était soumis à ce sentiment étrange et redouté, quoi de plus normal quand la source de sa satiété se trouvait être une tentatrice à nulle autre pareil ?

Le souverain poussa un soupir. Ses longs doigts clairs s'agitèrent et commencèrent à taper une amère mélodie qu'il n'appréciait guère, celle de l'impatience... Comme un gosse un jour de fête, il attendait son cadeau, sa gourmandise dans ce monde si froid et faux. Les courbes sur lesquelles se perdaient pensivement les améthystes étaient quant à elle ce qu'il y avait de plus vrai pour le seigneur. Nymeria était une dornienne comme on en voyait peu, une ardente guerrière qui aurait fait frémir jusqu'à son illustre ancêtre du nom de laquelle on avait bien voulu l'honorer. À elle seule elle portait la force délicate des roses du désert, mais l'éclat de ses lames ou celui de ses bijoux la paraît d'une rivière assurément plus attirante et dangereuse que ces indécentes étoffes dont le roi la débarrassait soir après soir. Il dévoilait alors sa peau dorée porteuse d'un soleil tant aimé entre les mains du plus envié des hommes. Il prenait ensuite possession de ses monts et vallées comme il était capable de conquérir la loyauté de ses hommes : avec force et doigté.

Déjà à l'étroit dans ses pensées, le souverain se mordit l'intérieur de la joue. Languir ne lui seyait guère et les joyaux violacés dardaient un regard brûlant sur les formes rêvées d'une incandescente vipère. Il l'attendait et elle était en retard... Quel jeu jouait l'aspic ? Le dragon était de braise et sa colère venait irradier la flamme du désir dansant déjà au fond de ses prunelles. Ça...la belle aux yeux d'ambre allait le lui payer, mais à sa manière. Rhaegar n'aimait pas que l'on joue de lui, de sa patience, de ses envies, mais toutes les honteuses pensées qu'il avait dirigé le long de la journée vers son amante quittée au matin commencèrent à lui ronger l'esprit au fur et à mesure que s’égrainait la nuit.

Petit à petit, le temps et la frustration se lièrent d'amitié pour dégager quelques sursauts de sadisme dans l'esprit du souverain. Qui avait dit que le roi Rhaegar était un homme réaliste ? N'importe quel sage aurait tenté de détourner le dragon de sa danse future avec la vipère, mais l'homme capable d'émouvoir aux larmes le plus solide des guerriers ne craignait plus le venin de sa belle depuis longtemps déjà... Depuis dix lunes, elle était sienne. Son orgueil autant que sa raison poussaient le roi à tenter toujours davantage les crocs de l'aspic et, pour cela, l'homme à la longue crinière d'argent savait inventer moult tentations pour sa belle.

Voilà maintenant deux heures qu'il attendait, songeait, s'occupait l'esprit avec des pensées qui auraient fait rougir une catin, mais comme lorsqu'il lui arrivait de narguer la bâtarde jusqu'à l'entendre réclamer son dû, le dragon avait cette fois pensé à une autre sorte d'attente pour l'insolente fille du soleil. Doucement, comme on rassure une pucelle à sa nuit de noces, Rhaegar s'était emparé de sa belle harpe en argent et avait commencé à la caresser. D'abord doucement, chuchotant avec elle l'aube qui voyait poindre quelques plaintes aiguës entre ses doigts, puis plus langoureusement alors, il pinça les cordes. L'instrument se teintait soudain d'accents sauvages, hésitant entre le chant des sirènes et les cris de jouissance d'une dragonne se laissant couvrir en plein vol par le plus puissant de ses prétendants.

Rhaegar, presque caché par sa chevelure, souriait. Ce n'était pas un sourire doux, ni un sourire charmeur, mais bel et bien le sourire victorieux d'un homme qui savait toucher sa cible de ses notes aussi sûrement qu'un archer tuait un homme de ses flèches. Particulièrement sensuel dans étreinte qu'il dédiait à la sauvageonne de ses pensées, baignés dans une semi-obscurité, les amants sentaient cette étrange force qui ne le quittait plus maintenant, restait à savoir si Nymeria trahirait son émoi ou jouerait de sa superbe pour lui rendre la pareille dans ce jeu de désir qu'il venait d'initier.

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Rhaeria

Cela n'aurait pas du l'étonner et pourtant. Il la faisait patienter. Et plus il la faisait patienter et plus elle sentait la pression monter. Il jouait de la harpe, c'était perceptible à travers le mur, faisait-il exprès pour ne pas l'entendre taper ?

L'aspic se voyait confrontée à trois choix : partir, attendre, rentrer. Pendant quelque minutes, elle pesait le pour et le contre. Si elle partait, elle irait sur le champ écrire à son oncle. Attendre, ce qu'elle faisait déjà, ne ferait qu'augmenter sa colère et ses lieux étaient tout sauf là où on avait envie de s'éterniser, qui plus est, il se pouvait que d'autres personnes aient connaissances de ces lieux et elle ne désirait pas être surprise, pas après avoir réussi pendant dix lunes à tenir le secret. Et finalement, prendre le risque d'entrer alors que quelqu'un pouvait être à l'intérieur et se demanderait, de façon tout à fait légitime, ce qu'une bâtarde, une envoyée de Dorne, faisait dans les appartements royaux à une heure si tardive et en plus par cette porte qui n'était même pas sensée exister. Elle avait déjà un peu de mal à tisser des liens avec Rhaenys et si celle-ci était à l'intérieur cela n'aurait fait que fragiliser d'autant plus leur relation, quant à Aegon, il lui semblait être à Peyredragon mais cela aurait été le moins risqué des deux. Et puis il y avait Daenerys, mais la jeune dragonne semblait déjà être au courant de ce petit secret. Et enfin, il y aurait pu y avoir des servants, gardes, domestiques, qui auraient pu dévoiler à tout moment avoir vu une jeune femme entrer dans les appartements du roi. Elle savait bien que tous les domestiques ne tenaient pas leur langue et pour preuve, l'une de ces fameuse servante espionnait pour elle, il n'aurait donc pas été étonnant que d'autres le fassent pour d'autres comptes.

Après tout, qu'était-ce que dix lunes ? Ils avaient partagés la même couche c'était un fait, chaque soir elle revenait, semblait en redemander, encore et encore, de fait, au delà d'être son roi, il était surtout le meilleur amant qu'elle avait eu, au dessus de Nakhti, au dessus des jumelles Poulet, au dessus de sa tendre Livia et au dessus de son cher ami Lysien, ce dernier qui pourtant, connaissait bien son affaire. Ce qui faisait déjà, à ses yeux, une large différence. Pourquoi sacrifier ce qu'elle avait construit à Dorne pendant tant d'années, pour une relation charnelle de dix lunes ? Mais tout ne reposait pas sur une relation charnelle. Cela allait bien plus loin. Doran Martell désirait la paix à Dorne, elle l'avait bien compris, même si elle ne l'approuvait pas, elle était ici pour représenter Doran et non pas son propre-chef. Etait-ce oeuvrer pour la paix si elle déclarait sous la pulsion, l'énervement, à Doran Martell, ce que Viserys faisait ? Il y avait aussi le risque que quelqu'un d'autre prenne cette lettre et malgré le langage bien à eux qu'ils utilisaient, la personne pouvait finir par comprendre ce qu'il se disait, la situation restait délicate et elle devrait mûrement réfléchir à la situation avant de s'emballer comme elle le faisait toujours. Elle imaginait mal la paix entre Dorne et la Couronne en annonçant cela à Doran. Le mariage avait pour but, elle l'avait bien compris, d'apaiser les tensions entre les Targaryen et les Martell en vue de l'affront de Rhaegar, mais si Viserys reproduisait les faits de Rhaegar, il n'y aurait plus rien à faire pour arranger la situation.

A force d'y réfléchir, elle s'énervait d'autant plus, comme elle l'avait prédit. Et elle finissait par entrer. Elle passait juste sa tête pour regarder les lieux mais il semblait seul, elle n'entendait en tout cas aucun autre bruit que la harpe. Alors elle prenait le risque d'entrer, assumant les conséquences d'une telle idiotie. Elle était bien trop rongée par les questions et les doutes pour rester là dehors dans l'obscurité. Elle fermait derrière elle et regardait son amant depuis sa place, essayant de garder sa colère si vive qu'elle l'était et ne pas le laisser la manipuler avec l'habilité qu'elle lui trouvait. Son égo la forçait toute fois à croire qu'on ne pouvait pas manipuler une manipulatrice et son égo la forçait à croire qu'elle était la meilleure dans son domaine. Elle restait pourtant à une certaine distance du dragon, les sourcils froncés, elle reprenait sa position, bras croisés. Il était toute fois dur, même si elle ne voulait toujours pas le reconnaître, de rester de marbre, en l'entendant jouer. Mais elle s'efforçait du mieux qu'elle le pouvait de ne pas attarder son regard sur les doigts de son amant sur les cordes de sa harpe. Elle se raclait simplement la gorge, comment pour rappeler sa présence, estimant qu'elle n'avait toujours pas reçue l'attention qu'elle désirait. Elle se mordait l'intérieur de la joue en le regardant, résistant aussi à l'envie de le rejoindre. Avait-elle bien fait d'entrer tout compte fais ? Elle se posait encore la question. Cela aurait pu mettre fin à toutes ces nuits, cela aurait pu mettre fin à cette relation malsaine et elle semblait bien trop égoïste pour y mettre fin maintenant, comme elle l'aurait pourtant du.

Trois nuits qu'ils n'avaient pas partagés ensemble, lui faisait-il payer en l'ignorant ainsi ? Elle détestait qu'on l'ignore, au contraire, elle préférait être le centre de l'attention, cela n'aurait pas du être étonnant. Ou peut-être le faisait-il exprès ? Elle plissait le nez quelque instants. Il ne l'aurait pas si facilement.

" Il nous faut parler. "

Son ton avait été sec. Peut-être un peu trop.

" Cela ne saurait attendre plus longtemps. "

Elle gardait ses bras croisés et sa colère autant qu'elle le pouvait, se répétant finalement tout ce qu'elle avait vu à Peyredragon, ce qui n'avait pas été normal et toutes les conséquences que tout cela pouvait donner.

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