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Bienvenue au chenil (Amalya Winch)

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Ramsay Snow se pencha au dessus de sa poêle et huma ce qu’il faisait cuir en salivant.

« N’importe qui peut griller une saucisse, mais personne ne sait la cuisiner comme il faut à part un Bolton ! »

Ramsay agita sa spatule en bois dans tous les sens et balança des gouttes huileuses sans y faire attention.

« Il suffit de mettre deux petits morceaux de beurre salé, de la ciboulette ou du persil, de saler et de poivrer selon son envie. Et quand à la fin la saucisse est bien dorée, il suffit juste d’ajouter un peu de citron si on aime. »

Ramsay s’empara de la casserole et déversa ses grosses saucisses de porc huileuses dans son écuelle. Il vint s’assoir avec précipitation et entrain, de la bave aux commissures des lèvres tant il était affamé. Il en attrapa une à main nue et croqua dedans. Puis il se tourna vers Amalya sa captive. Il lui parla en mâchant bruyamment la bouche ouverte.

« Evidemment vous les fer-nés, vous n’y connaissez rien en saucisse, vous ne mangez que du poisson. »

Ramsay jeta un regard vicieux vers sa prisonnière tout en continuant à bâfrer gloutonnement ses saucisses. Elle était attachée à sa gigantesque croix en bois, son chevalet de torture personnel où il aimait à écorcher ses victimes. Ramsay une saucisse en main la pointa vers une table à proximité où s’entassait diverses lames, fouets et autres engins de torture.

« Regarde, ici on a le dénerveur dont la lame passe sous la peau finement, écorchant même les endroits les plus difficile comme les doigts. Ici le chat à 9 queues, le fouet bardé de fer qui laisse des traces qui demeurent à jamais. Ici on a le trancheur, la grande lame qui passe à travers les muscles. J’aime le lécher quand il a finit son office. Et là tu peux voir le couperet, la lame la plus lourde à manier, mais oh combien efficace pour passer à travers les os et démembrer. Tu vois ma jolie, dans l’art de faire du mal à son prochain, l’imagination des hommes n’a pas de limites. »

Ramsay se marra en frappant du poing sur la table. Il fit tomber son écuelle et valser une saucisse. Il se leva en renversant sa chaise et s’approcha d’Amalya. Le sourire mauvais et sa saucisse toujours en main, il la fixa avec des étincelles sinistres dans ses yeux.

« Tu peux me croire quand je te dis que je vais te dompter. J’en ai dressé des plus farouches que toi, toutes elles finissent au chenil. Je vais t’apprendre la servilité et tu feras partis de ma meute. »

Il lui jeta sa saucisse à la figure et il posa ses mains sur le ventre de la captive et s’esclaffa :

« Tu aurais déjà été violé par moi et mes hommes jusqu’à n’être plus qu’un vulgaire bout de viande si tu ne portais pas ce chiot que je convoite. Quand tu mettras bas par contre, je ne réponds plus de rien ! »

Il se recula hilare et marcha par mégarde sur une saucisse tombé au sol qu’il écrabouilla dans un bruit flasque. Le jour précédent ils avaient rejoint Fort-Terreur après leur périple. Ramsay s’était fait vertement sermonné par son père. Non seulement il n’avait pas rapporté beaucoup d’argent des îles de fer. Mais en plus il avait perdus un des 3 bateaux qu’ils avaient loué à un prix onéreux à Salvemer. La maison Bolton avait du rembourser le navire coulé par Amalya, ce qui n’avait pas arrangé la fortune de l’affreuse famille. Mais s’il avait encouru la fureur de son père, Ramsay était tout content d’avoir capturé cette fille. Son tout nouveau jouet qu’il s’était empressé d’enfermer dans ses geôles, dans les sous-sols de Fort-Terreur. Maintenant qu’elle était impuissante, attachée à sa croix, il comptait bien en profiter. Ramsay jeta une nouvelle saucisse toute grasse sur la fer-né et annonça :

« Tu as intérêt à vite accepter ton sort car tu ne sortiras plus jamais de Fort-Terreur. Cet endroit est à moi, tu es dans mon univers. Ton joli minois m’appartient, ton corps aussi. Je vais en faire ce que je veux. »
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Amalya lorgnait Ramsay d’un mauvais œil. Il lui donnait tout simplement envie de vomir avec sa saucisse, tout ce gras sur ses lèvres. Répugnant. La jeune femme ne pouvait cependant pas détourner le regard. Le bâtard de lord Bolton arrivait à monopolisé l’attention de la fer-née. Il était fort, dégoutant et vulgaire. Bon la vulgarité ne gênait pas la belle cependant là c’était vraiment ignoble. Elle écoutait sa voix nasillarde lui parler de bouffe, de saucisse, de gras. De plus les regards qu’il lui jetait étaient gênants, elle ne portait que des haillons pour couvrir son corps. Elle empestait la transpiration, la pisse et l’iode. Cela l’insupportait. Son éducation de noble prenait le dessus question hygiène. La nuit précédente, la future mère avait rêvé d’un bon bain chaud pour apaiser ses courbatures, ses douleurs et enlever la pellicule de crasse qui recouvrait sa peau d’ordinaire si pâle. Les contractions de son ventre avait cessé cependant, les hommes se montraient moins brutaux quand ils la déplaçaient en prisonnière. Maigre consolation dans tout cela.

Ramsay remit sur le tapis le fait qu’il souhaitait la dresser. Mais dresser la fille d’une lune sanglante n’était pas une chose facile. Amalya pouvait faire semblant, mais au fond d’elle la rage bouillonnait et elle attendait toujours le bon moment pour planter un couteau dans le dos de son ennemi. Elle le faisait avec son père et elle comptait bien le faire avec le fils du Bolton. Cependant elle devait encore travailler son plan, peaufiner les détails pour être sûr de ne pas perdre son enfant dans l’histoire. C’était loin d’être une chose facile après cinq mois déjà et le sixième qui approchait dangereusement. La prudence devait être le maître mot de son plan. Et si elle n’était pas sûr, elle ne ferait rien. Ce n’était pas le moment de perdre l’enfant, surtout qu’à ce stade, elle en subirait les conséquences.

Elle esquiva une mimique de dégout quand il balança sa saucisse à la figure. L’odeur de la viande n’aidait pas la jeune femme à se sentir mieux. Elle ricana quand il lui parla de viole et autre.
« Un bout de viande…Tu sais même pas qui je suis, tu ne sais même pas comment je peux réagir. Tes hommes ne seraient pas les premiers à passer sauvagement entre mes cuisses mais ils ne seront pas les derniers. Le bout de viande que tu crois que je suis, t’emmerde Snow. Tu ne briseras pas ma fierté de fer-née avec tes méthodes. Tu as misé sur la mauvaise «  chienne » »

Elle avait pris un malin plaisir à appuyer sur le mot chienne. Elle ne se débattit même pas quand il posa ses mains sur son ventre. Elle avait abandonné cette idée. Elle en avait d’autre en tête, plus subtile, plus vil…plus garce. Il lui jeta à nouveau une saucisse et cela en fut trop cependant pour l’estomac de la jeune femme qui rendit le maigre contenu de son estomac sur les chaussures de son ravisseur. Elle sourit cependant. Il voulait qu’elle soit sa propriété exclusive. C’était marrant, elle croyait entendre son père. Mais elle allait utiliser cela. Elle allait retourner tout ce qu’il lui avait fait subir contre son paternel grâce à ce bâtard. Ce bâtard nordien.
« Accepter mon sort ? Je crois que cela fait longtemps que je l’ai accepté. Sinon je me débattrais contre cette croix, je me débâterais pour ne plus sentir tes vils mains sur mon ventre. Et mon corps m’appartient. Tu as peut-être gravé un R sur mon ventre, il ne t’appartient pas. En revanche tu serais surpris de ce que je peux penser, faire. Tu serais surpris de voir à quel point j’ai accepté cette condition de captive. »

Amalya tira sur ses liens pour se rapprocher du visage de Ramsay.
« Si je t’appartiens…Ramsay…tu m’appartiens également. »
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Ramsay Snow gloussait en écoutant la répartie de la jeune femme. Toujours aussi provocatrice toujours à le défier. Même en cet instant alors qu’elle était là à sa merci. Alors qu’il pouvait se saisir de n’importe laquelle de ses lames pour marquer sa chair et la martyriser jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Même à cet instant là elle n’avait pas encore comprit qu’elle devait faire profil bas pour survivre. A la fin de sa bravade il saisit prestement l’un de ses couteaux de torture. De son autre main il saisit la gorge  de sa captive avec brutalité et s’approcha pour la fixer dans le blanc des yeux. Sourire affamée aux lèvres et regard habitée par la joie des choses sanglantes. Le taré dans ses œuvres. Il lui souffla au visage :

« Tu tiens vraiment à ce que je finisse de graver les autres lettres de mon nom sur ton corps ? C’est d’accord. Mais vu que je dois épargner ton précieux ventre je vais le faire sur ton visage, afin que tous soient témoin de ta servitude à chaque fois qu’ils te regarderont jusqu’à la fin de tes misérables jours. »

Il se recula hilare et alla jusqu’à une table contenant ses outils de souffrance. Il fouilla et trouva un collier de chien clouté qu’il agita victorieusement. C’était un collier en cuir noir clouté en laiton comme les chiens de chasses de Fort-Terreur en avaient.

« Nous allons déjà commencer par ceci. Bienvenu dans mon chenil, je me vante d’avoir les meilleurs limiers du Nord. En tant que femelle bien portante, tu va agrandir ma collection de molosse. »

Il lui attacha le collier autour du cou sans ménagement. Puis le relia avec une laisse. Il la détacha de la croix et lui flanqua une gifle hargneuse pour s’assurer sa docilité. Puis il avança d’un pas vif en tirant la laisse pour qu’elle le suive. La situation aurait rappelé à n’importe quel natif d’Essos les pratiques des terres esclavagistes qu’on trouvait dans certains endroits du continent comme le pays de Ghis. Ramsay avança dans les couloirs en tirant avec insistance sur la laisse pour émerger hors des bas fonds de Fort Bolton. Il se présenta devant la porte du hall du château.

« Nous y voici ! A 4 pattes chiennes ! Je vais montrer à mon père mon nouveau jouet ! »

Il la saisie par les cheveux et força la Fer-Né à rejoindre le sol sans ménagement. Puis il ouvrit la porte et tira avec force pour l’amener dans la pièce, donnant des coups de pieds par intermittence sur ses bras afin de l’empêcher de se relever et l’obliger de continuer à avancer à 4 pattes. Dans la pièce 3 hommes étaient occupés à discuter près de l’âtre. Le seigneur Roose Bolton en personne et 2 émissaires nordiens qui échangeaient des propos sur un ton mondain. Les 3 hommes s’interrompirent. En voyant arriver le bâtard en compagnie de son nouvel « animal de compagnie » qu’il tirait par sa laisse, les deux visiteurs devinrent livides. Le père de Ramsay serra ses poings avec rage. Le bâtard parla avec enthousiasme sans y être invité :

« Mon père ! Regardez ce que j’ai ramené des îles de fer ! Ma propre femme-sel ! Ah ah ah ! Je suis en train de la dresser avec poigne car elle est farouche, mais j’ai bon espoir de l’avoir soumise avant la fin de la semaine. »

Le seigneur Bolton honteux porta sa main à son visage pour cacher ses yeux l’air de dire : qu’ais-je fais aux 7 pour mériter ça ? Les deux invités se levèrent de leur fauteuil comme indignés par la scène. Ramsay attrapa Amalya par les cheveux et la força à se relever du sol, pour la mettre à genoux.

« Et ce n’est pas tout ! La chienne va bientôt mettre bas ! Regardez son ventre ! Un chiot de plus dans mon chenil ! »

Cette fois ce fut Roose Bolton qui semblait choqué au point de se lever de son fauteuil près du feu. Les deux émissaires étaient plus qu’indignés par ce à quoi ils assistaient : une femme enceinte malmené par ce fou. Ils se tournèrent furieux vers le maître des lieux.

« S’en est trop messire. Nous ne pouvons en admettre plus. Comment pouvez-vous tolérer ça ? Les rumeurs sur votre abominable rejeton étaient donc bien vraies ? Excusez nous mais vous connaissez les positions de notre seigneur Halys à propos des exactions cruelles. Nous ne pouvons rester un instant de plus dans cette pièce et assister à ce triste spectacle ! »

Ils tournèrent le dos aux Bolton et quittèrent le hall. Roose Bolton les poursuivit un instant avec affolement :

« Revenez mes amis ! Ce n’est qu’un malentendu ! Ne vous formalisez pas pour ça ! »

Mais rien n’y fit ils disparurent sans ajouter un mot. Bolton revint furieux vers son fils illégitime. Il empoigna son fils et le balança contre le mur de pierre du hall. Ramsay percuta le mur et rebondit. Ramsay n’était pas épais. Le bruit évoqua une de ses saucisses qui tombe par terre. Roose saisit un des boucliers de la maison Bolton accroché au mur et frappa Ramsay à la tête. Le bâtard se recroquevilla comme un mille-pattes.

« Maudit bâtard j’aurais du juter dans une autre femme le jour où j’ai engrossé ta mère. Tu n’es pas mon fils tu n’es qu’un étron. »

Bolton brandit le bouclier, il lui asséna un nouveau coup dans la tête. Le choc délogea une dent. Ramsay cracha une de ses molaires qui tomba au sol juste devant Amalya et tourna sur elle-même.

« J’avais cruellement besoin de ces hommes ! C’était l’ambassade de la maison Corbois ! J’avais presque réussit à les convaincre que les rumeurs comme quoi tu aurais violé des paysannes sur leurs terres n’étaient que de la médisance ! »

Ramsay frissonna. Son pouls battait si fort que ça se voyait sur les veines de son visage. Son regard était rempli d’horreur. Ramsay avait tué au moins 80 personnes de sa main depuis qu’il était en âge de tenir un couteau, et pourtant il était si terrorisé par son père qu’on avait l’impression de le voir retomber en enfance.

« J’avais besoin de la maison Corbois pour financer un nouveau pont sur la Larmoyante rénover nos routes et négocier la paix pour notre querelle de voisinage avec les Karstark. Par ta faute nous n’aurons rien de tout ça. »

Roose Bolton bourra son bâtard de coup de pied, on entendit des os craquer. Ramsay devint verdâtre et commença à pleurer. Roose marcha sur sa tête pour étouffer ses gémissements.

« Hors de ma vue. »

Ramsay attrapa la laisse d’Amalya et sortit du hall en boitillant.
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Les menaces de Ramsay la firent taire. Il pouvait graver son nom partout sur son corps mais pas sur son visage. Car sa vie serait foutue, fini, tuant tous ses derniers espoirs. Il fallait absolument qu’elle arrive à tenir sa langue, à le manipuler pour le changer pour mieux avoir sa confiance pour ensuite mieux lui planter son poison en plein cœur. Elle se tut docile, la fer-née ne le foudroya même pas du regard. Quand il lui accrocha l’ignoble collier, Amalya ne lutta pas, juste une petite grimace vint traverser son visage. La laisse qu’il attacha ne lui plut pas forcément plus mais la gifle qui lui assena alors qu’elle n’avait strictement rien fait lui donna envie de se jeter sur lui et de l’étrangler. Elle fit des efforts surhumains pour se contenir un minimum et ne pas se jeter sur lui. Son sang bouillonna et elle se concentra sur sa respiration. Elle le suivit grognant à chaque coup de laisse qui lui blesser le coup. Quand il lui ordonna de se mettre à quatre pattes elle commença à répliquer.
« Dans tes rêves… »

Impossible d’en dire plus, ses genoux heurtèrent violemment le sol et elle se rattrapa avec ses mains pour ne pas s’exploser le visage contre la dalle. Il la tira dans une salle où Lord Bolton et deux autres seigneurs se trouvaient. Amalya rougit de honte jusqu’à la racine de ses cheveux. Elle priait pour que le nordien ne connaisse pas son identité. Qu’il ignore qu’elle était une noble des Iles de Fer. Ramsay raconta ses ignominies, les deux autres seigneurs semblaient outrés par le comportement de Ramsay puis ce fut autour de lord Bolton d’être exaspéré par le comportement de son fils. La suite choqua la jeune femme. Roose empoigna un bouclier et frappa Ramsay avec. La fer-née écarquilla les yeux. Si les Iles de Fer étaient connu pour leur brutalité, leur vulgarité et leur austérité, elle n’aurait jamais pensé ça des nordiens. Et au lieu de l’aider elle, il préférait la laisser à son bâtard et le tabasser. La colère anima petit à petit la jeune femme. Elle se retint d’insulter le seigneur de Fort-Terreur et suivit docilement le bâtard quand il sortit la gueule à moitié en sang. Elle le suivit tranquillement jusqu’à ses bas fond dans les sous terrain de Fort Terreur.

Elle put enfin se relever et s’approcha de son ravisseur. Avec douceur et crainte, elle essuya avec son doigt le filet de sang qui coulait le long de la bouche du nordien. Une écuelle d’eau reposait non loin, elle força délicatement Ramsay pour essuyer ses larmes et le sang qui zébrait son visage. Tout en méfiance, de peur de recevoir une cuisante douleur contre sa joue pour pas grand-chose. En faîte tout allait mieux qu’elle ne l’aurait espéré. La fer-née venait d’établir un nouveau plan. Elle termina doucement plongeant son regard noisette dans celui terrifiant du bâtard de Bolton. Elle prit un risque, un gros risque. C’était quitte ou double pour elle. Mais elle voulait tenter, essayer voir si cela allait fonctionner. Elle jouait avec le feu, la jeune femme en avait conscience. Doucement ses mains prirent le visage de son geôlier, et elle alla poser ses lèvres avec la même délicatesse sur les siennes. Cela dura quelques secondes et elle se détacha de lui.
« Ne laisse pas ton père te traiter de la sorte. Aucun enfant ne doit être traité de la sorte par ses parents. Reprend tes droits dont il te prive depuis si longtemps… »

Un murmure, une suggestion glissée, au coin de l’oreille. Elle espérait ne pas le foutre en rogne. Mais juste lui montrer qu’elle était de son côté sur ce point. N’étant pas menteuse, Amalya n’y voyait aucun intérêt de lui faire croire des choses. Elle œuvrait uniquement dans son intérêt et il se trouvait que les siens pouvaient éventuellement se mêler aux siens. Elle poussait doucement les limites avec Ramsay. Ses mains n’avaient pas quitté le visage du nordien et ses yeux n’avaient pas quitté ceux du Snow. Elle retourna l’embrasser avec un peu moins de chasteté cette fois ci.

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De retour dans son antre, Ramsay fut estomaqué par la réaction de sa captive. Il fut complètement désarçonné. Jamais auparavant une de ses victimes n’avait agit ainsi. Réactions de paniques, de terreur, de souffrances, contre-attaques désespérés, oui il avait souvent assisté à ça. Mais tentative lubriques et embrassades, voilà bien la dernière chose qu’il eut réussit un jour à obtenir par la maltraitance. Les propos de la garce à propos de son père en revanche l’affolèrent. De quoi se mêlait-elle cette trainée ? Et puis prononcer du mal de son père dans Fort-Terreur était une chose totalement anathème dans l’esprit de Ramsay. Il repoussa avec force la Fer-Née et la fit tomber au sol. Il se rua sur elle et l’empoigna par le cou de ses deux mains. Il se mit à crier en l’étranglant à moitié :

« Silence chienne ! Il est le seigneur de Fort-Terreur. Il est le descendant des rois rouges du Nord. Ceux là mêmes qui pendant des siècles défièrent ces maudits Stark. Les rois rouges furent les écorcheurs les plus habiles que le monde ait jamais vu ! Mon père est le continuateur ! Il m’a transmit ça. Je vais étayer tout le sang que j’ai en héritage et je le transmettrais à d’autres. Sans mon père je ne serais rien, je lui dois tout ! Je n’ai rien d’autres à part lui ! Tous les autres êtres ne sont que bout de viandes et chair. Des sacs d’os qui couinent à la vue du couteau. »

Il s’écarta d’elle et relâcha son cou. Encore étourdis par la douleur de la raclée que lui avait infligé son père, il tituba jusqu’à sa croix de torture et s’adossa contre elle. Il reprit son souffle. Il tendit une main hésitante vers sa table. Il saisit un de ses couteaux. Il le pointa dans le vide, comme s’il le brandissait contre le monde entier.

…………………………

La nuit était tombée, la cour de Fort-Terreur complètement vide était illuminée par le feu au centre. Les soudards des Bolton faisaient griller un agneau à la broche. 5 soldats à moitié ivre. Ramsay partageait leur pitance en se marrant. Il ne mâchait que d’un seul coté à cause de sa molaire perdu par la faute de son père. Il buvait et mangeait avec une main. De l’autre il tenait fermement la laisse relié au collier de chien de sa captive fer-née. Il l’avait forcé à s’assoir par terre à côté de lui. Lui-même était assis sur un tonneau. Les gardes racontaient leurs exploits : les paysans qu’ils avaient malmenés, les braconniers qu’ils avaient pendus, les femmes qu’ils avaient violés, les vivres qu’ils avaient rapportés ici. L’un d’eux s’esclaffa en pointant Amalya du doigt :

« Eh Snow, quand est-ce que tu va lui faire des chiots à ta femelle ? »

Eclat de rire général.

« Pas tout de suite, regardez ! Elle en porte déjà un, elle va bientôt mettre bas ! »

Il tira brusquement sur la laisse pour la forcer à s’agenouiller et exhiber son ventre.

« Bientôt j’aurais un chiot rien qu’à moi dans le chenil, je pourrais l’éduquer. Quand il grandira il se joindra à mes parties de chasse. Je vais en faire un guetteur ou un limier. Plus on les prend jeunes, plus ils sont dociles et réceptifs. L’instinct vient tout de suite si on sait s’y prendre. Le forgeron va lui tatouer la marque des Bolton au fer rouge. »

Les soudards s’échangèrent des regards interdits et gêné :

« Euh… t’es sûr que ton père acceptera ça Snow ? C’est pas un peu excessif pour un bébé ? Je veux dire… le fer rouge quand même… »

Les soudards aperçurent quelqu’un qui approchait du feu en sortant de l’obscurité. Ils se levèrent et se mirent tous au garde à vous. Roose Bolton en personne se posta devant le feu et attrapa un morceau d’agneau. Ramsay se mit debout et sourit machinalement.

« Regardez père ! Je l’ai bien dressé, maintenant elle ne se plaint plus ! »

Ramsay tira sur la laisse avec excitation. Son père le regarda droit dans les yeux. Froideur d’entre les froideurs. Ramsay se recula imperceptiblement.

« Ramsay, j’en aie assez de te voir avec elle, relâche là. »

Ramsay devint livide et attrapa les cheveux d’Amalya pour lui redresser la tête, il l’empoigna en un geste possessif.

« Mais ! Mais ! Mais père ! Regardez là ! C’est une fer-né ! Elle n’est pas du Nord comme nous! Si on la relâche, elle va s’enfuir ! Elle est à moi et son chiot aussi ! Elle appartient à mon chenil je… »

« Peu importe, libère là. Ou veux tu qu’elle aille ? Elle est seule, elle n’a rien, elle est enceinte, pourquoi irait-elle ailleurs ? »

« Mais père… »

Bolton passa au-delà de la froideur, il y avait comme de la glace dans ses yeux et sa voix.

« J’ai dis. »

Ramsay inquiet se dépêcha de retirer le collier clouté avec mauvaise grâce.

« Nous allons le regretter père, qui sait ce qu’elle va faire maintenant qu’elle est libre. »

« Que m’importe, n’exhibe plus jamais tes créatures dans la cour ou dans mes salles. Garde-les cloitré dans ta basse-fosse. Je ne veux pas les voir, ils sont affligeants. »
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Elle avait loupé son cou. Il la repoussa violemment et tomba sur les fesses, ses mains protégeant instinctivement son ventre. Elle ne le laisserait pas prendre son bébé, ou lui faire le moindre mal. Il revint le soir et la rattacha vulgairement à une laisse. Amalya fatigué de lutter, se laissa faire et obéis sans mal. Elle ne broncha pas quand il raconta ce qu’il réservait à son enfant. Bien qu’au fond d’elle, une folle envie de l’étriper grandissait. Mais elle se taisait. Le seigneur Bolton arriva et la fer-née lui lança un regard noir, assassin. Cependant la suite fut surprenante. Finalement, il n’était peut-être pas aussi tortionnaire et dénué de respect que son fils.

Libre. Elle était libre. Elle n’en revenait pas. Sa main alla à son cou comme pour toucher la triste vérité. Mais elle ne bougea pas, elle resta immobile prenant le temps de comprendre ce qu’il se passait. Les nordiens étaient des hommes bien étranges. Elle ne comprenait pas leur démarche, leur façon de faire. Amalya se retrouvait sans chaîne. Mais pour combien de temps avant que le bâtard des Bolton ne la reprenne et l’attache de nouveau ? Peu de temps mais peut-être suffisamment pour trouver un mestre, le supplier de lui laisser envoyer un corbeau chez les Volmark. Elle ignorait si Daegan répondrait à son appel au secours mais elle devait tenter le tout pour le tout. Elle n’avait pas le choix, elle se devait de faire cela, au moins pour dire qu’elle avait essayé de trouver un moyen pour s’échapper. Mais au fil des minutes qui passaient elle se rendit compte que plus rien ne la retenait attaché. Elle jeta un coup d’œil au bâtard et à son père et détala dans le noir. Elle allait errer dans le château pour trouver la roukerie. Elle n’avait qu’à tenter, sa situation ne pouvait pas être pire. Mais une fer-née ne pouvait pas avoir peur. Alors elle n’avait pas peur, elle parcourait les couloirs austères de Fort-Terreur pour trouver le mestre. Finalement ce fut un serviteur qu’elle menaça qu’il lui indiqua le chemin.

Elle pénétra en trombe dans la roukerie où un vieux mestre était penché sur un bureau en train d’écrire des lettres. Il la regarda d’un œil surpris mais en voyant l’état de la Wynch, il ne mit pas très longtemps à comprendre qu’elle était un jouet de Ramsay. « De quoi avez-vous besoin mon enfant ? » « De quoi écrire et un corbeau ! » Il lui tendit sans poser de question surprenant une fois de plus Amalya. Elle voulait rentrer chez elle. Elle voulait sentir l’air iodé sur son visage et ses cheveux. Elle attrapa alors la plume et griffonna d’une main tremblante « le bâtard de Bolton me retient prisonnière, il veut mon enfant. Viens me chercher avant qu’il ne me transforme en l’une de ses créatures sans foi ni loi. Amalya. » Elle donna sa petite lettre au vieil homme qui s’empressa de l’attacher à un patte d’un corbeau et avant de l’envoyer dans le ciel il demanda la destination. La jeune femme lui répondu le nom de la demeure des Volmark. L’oiseau noir prit son envol dans le ciel au même couleur que ses plumes pour disparaitre quasiment instantanément. Le cœur battant la fer-née commença à repartir. « Où allez-vous ? » Le mestre semblait vraiment inquiet. « Etre là où le bâtard me veut pour mieux me venger par le fer-prix ensuite. » La voix de la fer-née était remplie de haine et de détermination. La séduction et la soumission n’avait pas fonctionné sur le nordien. Alors elle changeait absolument pas de tactique. Elle continuait sur la même voie pour mieux aider Daegan à venir la sauver s’il venait. Ce n’était pas sur mais elle préférait espérer.

Elle retourna dans la basse fosse de Fort Terreur, dans l’endroit de jeu de son geôlier. Elle se logea dans un coin, dans la pénombre loin de la flamme vacillante de la torche du mur d’en face. Elle devait attendre et prendre du repos pour son enfant, pour ce petit bâtard qui grandissait et qui serait meilleur que Ramsay Snow. Elle se le jurait, elle le jurait au dieu noyé. Son enfant serait un fier Pyke et sera un guerrier fer-né. Pas un tortionnaire.


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Ramsay pénétra dans son repaire en marchant d’un pas vif. Il s’approcha de sa table pour en saisir ses outils. Il leva soudainement la tête après avoir perçut une présence. Son sourire s’écarquilla d’une oreille à l’autre alors qu’il vit la Fer-née.

« Alors c’est ici que tu t’es caché ? Tss tss tss. Mauvaise idée, tu ne sais pas qu’ici tu es dans mon monde à moi ? Et que j’en suis le seul maître ? »

Il tendit son bras tout en continuant à la regarder et désigna la vaste croix en bois où il attachait ses victimes.

« Mon père ne veut plus te voir, très bien. Il faut que je me débarrasse de toi, tant pis pour ton chiot. Je m’en trouverais un autre. J’ai dans l’idée de t’attacher à ma croix pour te faire crier à ma façon. Mais je crois que j’ai mieux en ce qui te concerne… »

Il s’approcha d’elle en la recouvrant de toute son ombre et il la saisit par les cheveux.

…………………………

Aux abords de la forêt Ramsay et ses compagnons descendirent de cheval. Ramsay avec son lourd poignard, trancha les liens qui retenaient captive Amalya. Les hommes de Ramsay ricanèrent, ils avaient tous une mine patibulaire.

« Il est temps pour toi de me divertir et surtout de divertir mes chiennes puisque par la faute de mon père, tu n’as plus aucune utilité. »

Ramsay jeta un regard affectueux à sa meute de molosse. Il tourna Amalya vers ses animaux, 8 chiens de chasse avec des colliers cloutés en laiton.

« Regarde, ce sont toutes des chiennes féroces. Ce sont les miennes. La meute du bâtard comme on l’appelle avec terreur dans toute la région. Elles sont violentes et acharnées, je les ais dressées spécialement pour traquer le gibier humain. »

Il poussa Amalya par terre et se dressa au dessus d’elle.

« Et maintenant tu va courir petit lapin. Je vais te donner la chasse. Sache que si tu atteins l’autre côté de cette forêt, tu seras tranquille car c’est la limite des terres de mon père. »

Les chiennes aboyèrent et ne tenaient plus. Les sbires de Ramsay avaient du mal à les tenir en laisse.

« Je te présente Maude, Alison, Sara, Jeyne, Saul et puis aussi… »

Nouveaux aboiements.

« Silence les filles ! Oui vous pourrez la dévorer tout crue elle et le chiard dans son ventre une fois qu’on aura finis cette partie de chasse ! »

Il souleva Amalya et la poussa vers la forêt en l’accompagnant.

« Tu sais, je leur ais toutes donné le nom de mes meilleurs captives. Celles qui m’ont procuré le plus de plaisir lorsque je les ais violées. Celles qui ont presque réussis à quitter la forêt et les terres de mon père en échappant à mes chiennes. Je dis bien presque, parce qu’aucune d’entre elle n’y est parvenue. Elles sont toutes mortes avant. Tu verras, toi aussi je te ferais couiner. Ensuite mes chiennes te dévoreront. Je récupérerais ta tête pour la mettre sur une pique juste à l’entrée du pont-levis de Fort-Terreur. Ça rappelle aux paysans ce qui les attend s’ils osent défier mon père. »

Ramsay s’arrêta devant les arbres et lâcha enfin Amalya.

« Et maintenant cours ! Je te laisse de l’avance, sinon ça ne serait pas drôle. Maintenant il n’y a plus que toi, moi, mes chiennes et leurs crocs. »
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Caché. C’était un bien grand mot. Elle ne se cachait pas. Elle n’avait que là pour tenter vaguement de se reposer. Mais elle ignora Ramsay. Elle resta dans la même position même quand il s’approcha. Ces menaces ne la firent pas trembler et quand il lui attrapa ses cheveux aucun son de sortit de sa bouche malgré ses envies meurtrières contre le nordien. Elle jouait un tout autre jeu. Celui de l’indifférence. Le visage de la fer-né rester neutre, fermé prenant presque un air résigné. Il n’y avait plus rien à faire à part attendre que Daegan vienne la sauver. Et encore fallait-il que le blond ait une once de pitié pour venir sauver la Wynch. Sa vie n’avait plus vraiment d’importance. Les fers-nés finiront par débarquer dans le Nord, ils viendront piller les terres de tous les seigneurs jusqu’à vengeance soit faites. Et tout à cause du bâtard des Bolton. Les Stark ne seront pas forcément ravi. C’était très bien au final. Il fallait que ce petit bâtard arrogant comprenne qu’il n’était pas le souverain, qu’il n’était rien, qu’il n’était qu’un pauvre bâtard comme il y en avait tant d’autres. Il ne faisait pas l’exception par son père noble seigneur. Il n’était rien et l’apprendrait vite. Ce n’était plus qu’une question de temps.

Le lendemain, elle avait de nouveau des liens. Mais la fer-née avait réussi à prendre un peu de repos. Il la libera dans une forêt. Il y avait bien du monde pour une libération. Mais Amalya resta calme malgré son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. La jeune femme regardait son ravisseur d’un air las. Il lui expliqua son petit jeu. Elle lança un bref regard inintéressé au chemin menant à l’autre bout des bois. Il lui raconta le nom des chiennes et pourquoi il faisait ça. Cette fois la fer-née laissa échapper un ricanement. Les paysans. Mais elle n’était pas une paysanne, elle était une fer-née, noble. Et cela n’effrayait nullement la flotte fer-né qui se dirigeait surement à l’heure actuelle vers Fort-Terreur. Alors il loupait son coup en voulant l’effrayer. Elle se fichait complètement de son jeu, de sa chasse.
« Tu oublies quelque chose bâtard. Je ne suis pas un vulgaire paysan. Je suis la fille du seigneur Wynch, et vois-tu il tient à sa fille. Et je pense pas que ton petit ménage l’effraie, je ne pense pas que ta chasse arrête la flotte de fer-né qui est en route pour Fort-Terreur afin de piller les terres de ton père et obtenir la vengeance qu’il souhaite. Et peut-être que cela inspirera vos paysans de dire stop à tes parties de chasse pittoresque bâtard. »

Il la lâcha pour lui donner de l’avance. Le sourire d’Amalya ne fit que s’agrandir. Elle imita une révérence devant lui.
« Merci bien bâtard, c’est trop aimable de votre part. »

La jeune femme se retourna et fixa les arbres fasse à elle. Elle en repéra un parfait. Elle s’approcha de lui et commença à grimper, se mettre en hauteur. Les branches les plus basses étaient fines, ne pouvant supporter beaucoup de poids. Amalya grimpa, malgré son ventre qu’elle écorchait. Elle se mit le plus haut possible et se cala dedans. Caché par les plus hautes feuilles, les archers ne pouvaient nullement l’atteindre, les chiennes ne savaient pas grimper dans l’arbre. Et si l’envie leur prenait de couper l’arbre, elle pourrait passer d’un arbre à l’autre sans trop de difficulté en utilisant les grosses branches. Les hommes ne pourraient nullement grimper, trop lourd pour les branches les plus basses. Elle éclata alors d’un rire franc.
« Alors bâtard. As-tu appris à tes chiennes à grimper aux arbres ? Tu aimes la chasse, chassons alors. Je t’attends. Mais je crains que ta chasse soit plus ardu que les autres mais tu aimes la difficulté alors cela devrait te plaire et t’exciter. Oh et j’ai oublié de te dire tout à l’heure à propos de la flotte fer-né. Ton père est au courant qu’elle arrive. J’ai demandé à ton mestre d’informer lord Bolton. Je ne pense qu’il soit ravi, à ton retour fait attention à sa colère, bâtard. »

La jeune femme n’ayant pas utilisé tout le parchemin avait écrit à l’intention du mestre d’informer lord Bolton des agissements fer-nés qui se produirait prochainement. Histoire que Ramsay perde encore quelques dents. La Wynch cassa une petit branche, et avec ses doigts fit en sorte que le bout cassé soit bien piquant. Elle avait maintenant une arme.


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Ramsay trépigna. La maudite garce ne jouait pas le jeu. Elle se refusait à courir à toutes jambes en gémissant avec son gros ventre à travers la forêt. Dommage, il lui était plaisant de jouer les prédateurs avec ses chiennes cruelles. De les voir poursuivre la bave aux lèvres ces malheureuses pour les dévorer toutes crues. Maintenant elle se dissimulait au sommet de son arbre à le narguer.

« Très bien petite effrontée. Si tu ne veux pas la morsure des chiennes, tu subiras la morsure du feu. »

Le bâtard trépigna après ses sbires pour qu’ils allument un feu. Les sbires se regardèrent effarés. Attendez ? Le fils de notre maître veut vraiment mettre le feu à la forêt ? Ils observèrent sceptique le bâtard qui continuait à glapir ses ordres.

« Non petit désolé mais non. On ne va pas risquer de se faire pendre par notre seigneur juste parce que tu as réduit en cendre l’un de ses bois. »

Visez la tête de Ramsay livide, complètement ahuris comme un sale gosse capricieux.

« Alors à vos haches ! Coupez moi ce foutus arbre ! »

Les soudards s’attroupèrent autour de l’arbre d’Amalya avec leurs haches en soupirant. Ils auraient préférés prendre un arc et la transpercer de flèches au sommet pour qu’on en parle plus, mais non, l’emmerdeur de bâtard voulait la faire souffrir. Les chiens aboyèrent et foncèrent dans la forêt. Ramsay tourna la tête intrigué. Il n’y avait personne d’habitude dans cette forêt. Cette zone boisée bordait la frontière des terres de son père. Tout le monde savait que Ramsay se la réservait pour ses parties de chasse avec gibier humain. Un sbire s’hasarda :

« Et si la souillon avait dit vrai à propos de ses fer-nés qui veulent la récupérer ? »

« Continuez à abattre ce foutus arbre. Vous 5, venez avec moi. »

Ramsay et sa petite troupe se dirigèrent vers l’ouest à la recherche des chiens qui continuaient à beugler. Ils longèrent un ravin. Ils s’aventurèrent dans les feuillages épais, les monticules envahis par les squelettes humains qui restaient des précédentes chasses de Ramsay. Le bâtard se posta sur une crête et observa le contrebas. Attendez ? Sur le fleuve de la Larmoyante, 3 petites embarcations avec des rameurs. Pas des bateaux du Nord, non. Le genre de petites barques que les fer-nés employaient pour mener des raids sur le continent en longeant les fleuves. Ramsay en avait vu des semblables sur l’île d’Harloi. La sale garce disait vrai. Elle leur avait envoyé un corbeau. Les embarcations s’arrêtèrent sur la berge. L’attroupement d’une des barques descendit et se dispersa, les autres fer-nés restèrent. Ramsay couina :

« On va les coincer ! A vos arcs ! Je veux leurs têtes ! »

Ses soudards prirent leurs arcs et tirèrent leurs traits vers le fonds du ravin. Avantage de la hauteur imparable, ils piégèrent les fer-nés. Les fer-nés étaient sous le couvert des arbres, impossible de savoir s’ils avaient atteint leurs cibles. Ramsay fit un geste. Ils cessèrent tous leurs tirs. Le silence puis les échos du vent. Quelques lamentations de douleurs

« On a du en avoir quelques uns ! On y va ! »

Ils descendirent par des sentiers, ils convergèrent vers les plaintes. Un fer-né criblé de flèche est étendue mort, 3 autres gisaient blessés, flèches dans les bras ou les jambes. Ramsay s’approcha en leur faisant le coup de son fameux sourire sanguinaire.

« Qui vous envois les pouilleux des mers ? Quelle maison ? »

Ils ne dirent rien et continuèrent à gémir. Ramsay claqua des doigts. Un sbire lui tendit des gants de maille, ceux que les chevaliers portaient d’habitude. Mais Ramsay s’en servait pour un tout autre usage. Il enfila ses gants. Ils étaient lestés avec du plomb grâce au forgeron de Fort-Terreur. Ramsay distribua des baffes à ses nouveaux captifs. Du droit et du gauche, comme un moulin à vent. Les têtes des fer-nés pivotèrent d’un côté et de l’autre presque à angle droit. Des dents s’envolèrent, des morceaux de cuirs chevelus aussi. Les dents tombèrent comme de la grêle. Ils crachèrent du sang. Leurs arcades sourcilières pendirent devant leurs yeux. L’un d’eux marmonna des sons confus. Il lâcha le nom de la maison winch.

« Les maudits ! Ils sont bien venus pour elle ! Retournons à l’arbre ! »

Ils coururent, ils revinrent à la lisière de la forêt. Les sbires avec haches vaquaient en tout sens en regardant en l’air. Ils cherchaient quelque chose en regardant en haut dans les arbres.

« Où est-elle ? »

« On sait pas, on la cherche. »

« Bande d’incapable ! »

Ramsay siffla, ses 8 chiennes finirent toutes par revenir la langue pendante. Il fulmina en constatant que vu leur calme et leur absence d’aboiements, Amalya n’était pas dans le coin et avait déjà prit le large.

« Au fleuve ! Vite ! Et le dernier arrivé là-bas, je l’écorche moi-même ! »
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Le feu. Elle avait envie d’éclater sur terre. Avant que le feu n’arrive à lécher le haut des branches de l’arbre, la fer-née aurait eu le temps de déguerpir. Mais heureusement, les hommes de mains du bâtard ne prirent aucun risque. Alors ils sortirent les haches. Prudemment et tentant de faire le moindre bruit, elle se déplaça de branche en branche, suivant Ramsay et ses cinq hommes partit vérifier le fleuve. Si elle passait le fleuve, elle quittait aussi les terres des Boltons. Amalya avançait cependant moins vite qu’eux à cause de son ventre et le fait qu’elle devait crapahuter pour changer d’arbre. Heureusement pour elle que la foret était dense. Ses oreilles entendirent des cris de douleur, elle s’approchait mais elle se demandait sur qui Snow était tombé. Des fers-nés ? Des paysans ? Mais les arbres s’arrêtaient. Elle descendit tout en restant à couvert. Elle s’enfonça dans les feuillages remplis de reste humain. Elle vit le bâtard repasser et elle s’accroupit le plus bas possible pour ne pas se faire repérer. Il repartait à l’arbre. Un sourire victorieux s’installa sur les lèvres d’Amalya.

Elle commença à courir et elle atteignit le fleuve. Sans réfléchir, elle prit une barque et commença à ramer vers la mer. Mais la larmoyante était longue et à ce rythme, elle ne pourrait pas rejoindre la mer assez rapidement. Et à la nage ce n’est pas faisable. Mais au loin, une autre petite embarcation de fer-nés arriva. Mais Ramsay et ses hommes aussi. Les fers-nés se dépêchèrent en souquant fermement et rapidement. Bientôt l’embarcation d’Amalya arriva à hauteur des siens. Elle fut surprise ne pas voir l’emblème des Wynch ou des Vendeloyn. Non c’était les Volmark. Ils la firent grimper et deux archers tirent en direction des nordiens. Une flèche atteint sa cible traversant la gorge de celui étant le plus proche du bâtard. Ils commencèrent à ramer vers l’autre sens. Ramsay pourrait difficilement les rattraper sur le fleuve. La futur mère se sentait presque en sécurité. Pourtant quelque chose la perturbait. Elle avait envoyé son corbeau la veille, c’était impossible qu’il ait fait le voyage aussi vite. Daegan avait surement du entendre des rumeurs et avait commencé à prendre la route. Son corbeau avait seulement du confirmer ses doutes. Du moins c’était ce que qu’Amalya se disait. Elle ignorait la vérité pour le moment.

Ce ne fut qu’après plusieurs jours sur le fleuve avec des arrêts de l’autre côté des terres des Bolton, qu’ils arrivèrent à un boutre. L’enfer nordien de la jeune femme était terminé. Elle pourrait enfin retourner sur ses îles en espérant que toute cette mauvaise aventure ne lui fasse pas perdre son enfant.


FIN

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