Je me souviens de vos couleurs [Flashback Cerenna Lannister & Elbert Arryn]

Le regard porté sur l'horizon, le soleil haut dans le ciel berçant la forteresse de ses doux rayons de chaleur, de couleur semblable à mes cheveux. Rappelant l'or qui se trouvait dans les bourses de chaque homme, l'or si significatif de la fortune de la maison Lannister. Le son des vagues berçant mon esprit, happée dans mes pensées. L'ambiance dans le forteresse des Lions était bien différente de celle que j'avais connu toutes ces années chez feu mon époux. Tout était beaucoup plus grand et plus somptueux en ces lieux, rappelant la richesse que les lions détenaient. C'était l'endroit parfait pour y rencontrer d'autres nobles, provenant de différentes royaumes. C'était en ces lieux que j'avais rencontré un jeune homme portant le nom de Elbert Arryn, il y a de cela un an. Lors d'un tournoi organisé par le Suzerain de l'Ouest, Tywin Lannister. Nous nous étions rencontrés à cette occasion, alors que j'étais déjà dame de compagnie de Cersei. Notre entrevue s'était bien passée et nous nous étions plutôt bien entendus, à tel point qu'il avait porté mes couleurs lors du tournoi. Et après cela, après son départ, nous avions continué de parler par corbeaux. De brefs échanges, rapides.

Aujourd'hui, j'avais passé une bonne partie de la journée aux côtés de Cersei et de ses autres dames de compagnie, comme bien des jours. L'aidant dans ses tâches de lady de la maison Lannister, exécutant ses demandes. Cela occupait la plupart de mes journées, mais je n'étais pas gênée par cela car j'avais moi-même fait la demande pour devenir sa dame de compagnie ; c'était avec plaisir que je me trouvais proche de ma famille. J'y voyais aussi bons nombres d'intérêts, comme celui de suivre Cersei lorsqu'elle voyageait et d'ainsi, rencontrer d'autres nobles. Par ce biais, je me tenais aussi au courant de ce qu'il se déroulait dans les terres de l'Ouest, des nouvelles fiançailles à venir, de toute chose qui pouvait être intéressante.

C'est après avoir passé une bonne partie de la matinée et de l'après-midi aux côtés de ma cousine, que je fus congédiée, pouvant vaquer à mes occupations. J'avais traversé la galerie d'or, où se trouvaient de nombreux objets de grandes valeurs de la famille. Une galerie magnifique, splendide. J'étais ensuite partie dans mes appartements. Arrivée à l'intérieur, mon regard se porta sur un bout de papier qui se trouvait posé sur la table. Un sourire s'était affiné au creux de mes lèvres au fur et à mesure que je m'approchais, prenant le papier de mes doigts fins, avant de le déplier pour observer ce qui y était inscris. C'était une invitation à une entrevue. Avec Elbert Arryn, qui venait apparemment d'arriver. Mon sourire s'étendit - un sourire de satisfaction, à l'idée d'une nouvelle rencontre avec l'homme du Val. Je m'approchais de ma commode, où trônait de nombreux objets ainsi qu'un miroir, me regardant longuement dedans en recoiffant mes cheveux. Puis en me passant un coup sur le visage, de manière gracieuse, afin d'être parfaite pour s'être entrevue. Je ne savais pas quand j'avais reçu cette invitation, mais je n'avais vu personne sortir de mes appartements en arrivant ce qui indiquait qu'elle était là depuis plusieurs minutes. Un bon moyen de me faire désirer, dans un monde où les hommes étaient habitués à obtenir tout ce qu'ils voulaient. Même si ce n'était pas mon attention première, c'était un plus non négligeable.

Je quittais rapidement mes appartements, arpentant les couloirs jusqu'aux appartements qui avaient été donnés au Arryn. Le dos droit, le sourire au coin des lèvres, parée de magnifiques habits et portant un collier, riche, dont le pendentif représentait une tête de lion. Rapidement arrivée face à la porte, je toquais plusieurs fois jusqu'à avoir l'autorisation d'entrer, ne me faisant pas prier. Je m'approchais du Arryn, avant de faire un signe de la tête en guise de salutations.

Ser Elbert, c'est un plaisir de vous voir en ces lieux. J'espère ne pas vous avoir fait trop attendre.

Je gardais le même sourire sur mes lèvres, fixant droit dans les yeux mon interlocuteur. En arrivant, j'avais pris soin de l'observer, remarquant ses riches habits et le fait qu'il avait pris soin de se faire raser et coiffer.

Vous avez fait bonne route ?

J'avais demandé cela d'une voix sympathique, naturellement douce. Cela ne restait que des convenances, mais c'était nécessaire même si elles ne duraient pas forcément longtemps présentes.