De l'après-reboot (Staff et Joueurs are welcome !)

Vous êtes sûrs de vraiment vouloir lire mon histoire ? Je n’aime pas parler du passé, encore moins du miens, mais après tout, qu’ai-je à cacher ? J’avoue avoir une légère tendance au sadisme, j’avoue que les effusions de violence, le sang, la torture, la mutilation et l’écorchement me donnent autant de plaisir sinon plus que ne le peut une femme. Ah je vais vous faire une confidence : je suis allergique aux mots « Pitié ! », « Non !! », « Pourquoi vous me faîtes ça ? ». Ai-je réellement besoin d’une raison pour assouvir un besoin qui est naturel chez moi ? Me traiter de bâtard, me rappeler ma condition aux yeux de l’héritage de mon père est une faute qu’il vaut mieux ne pas commettre devant moi. Rappelez-vous que je suis prompt à la violence et bien plus malin que vous le pensez, surtout lorsqu’il s’agit d’éviter une situation qui pourrait me mettre en danger. Un regard qui ne me plairait pas, un sourire qui n’a pas lieu d’être, la façon dont on s’adresse à moi, la trahison, sont tout autant de choses qui peuvent me pousser dans mes retranchements. Ma meute et ma maîtresse et garde personnelle, la belle et sauvage Gudrún, me sont précieuses et m’accompagnent où que j’aille. J’aime jouer…tant que c’est moi qui fixe les règles. Je ne suis pas homme à faire preuve de pardon. Une faute envers moi est souvent la dernière que l’on commet ; je ne peux pas me priver de voir les regrets qui affluent dans les yeux de mes victimes alors que je les tourmente. Dans le Nord, on m’évite, on s’écarte sur mon passage, on ne me regarde que très rarement dans les yeux, on ne me parle pas si l’on n’y est pas obligé : en d’autres termes on me craint et j’aime ça. Tous ces gens ont le même air battu que mes chiens lorsque je les corrige. Il en reste encore quelques-uns qui me regardent avec mépris. J’ai l’impression que mes activités ont survolé les murs de Fort-Terreur et se sont répandues dans le Nord… Ce n’est pas pour me déplaire, ni pour déplaire à Père d’ailleurs ; je dois être le bâtard le plus connu du Nord, peut-être même plus que celui de Ned Stark… Mais je m’égare… Vous vouliez mon histoire je crois non ?


Il n’y a pas grand-chose à dire de mon enfance. Je suis né en 279 dans un hameau minable près de Fort-Terreur. Ma génitrice s’était mariée sans le consentement du Seigneur mon Père. Pour la punir, il la viola dans les champs, sous les yeux morts de son mari. A ma naissance, elle m’emmena à Fort-Terreur pour que mon Père me reconnaisse comme son fils, ce qu’il fit, non sans avoir longtemps hésité sur notre droit à rester tous deux en vie. Finalement il me reconnut, me garda et renvoya ma mère dans son hameau sale et puant. A partir de ce jour, il me donna un nom et je grandis à ses côtés sous le nom de Ramsay Snow.

On ne peut pas dire que j’étais un enfant très bavard. Je préférais rester dans le silence, observer et écouter ce qu’il se passait autour de moi. Les jours se ressemblaient tous et m’ennuyaient terriblement, les pires étant ceux où je devais subir la voix et l’odeur répugnante du vieux précepteur qu’avait engagé le Seigneur mon Père pour m’instruire, m’apprendre à lire et à écrire. J’aimais bien plus mes heures passées avec le maître d’arme, m’enseignant l’art du combat, du tir à l’arc et de l’équitation, ou encore celles que je passais avec les chiens du maître du chenil. Je reçus même un chiot de lui, sur l’accord de Père. Dès lors j’ambitionnais déjà d’avoir un jour ma propre meute.

Je me souviens d’une gamine collante et bavarde – Boadicée Sand, une autre bâtarde d’un Seigneur Dornien de passage et d’une servante de Père – qui me suivait partout, se montrant gentille et affable avec moi. Je ne lui parlais jamais, la laissais monologuer toute seule mais imaginais, la nuit venue, mes mains se refermant sur sa gorge de laquelle sortaient tant de mots constamment…Songer à cela me faisait m’endormir avec le sourire…. Quel soulagement quand son père vint la chercher pour l’emmener avec elle, même si elle m’envoya plusieurs lettres par la suite, auxquelles on me fit répondre uniquement parce que Père avait prononcé ces mots : « Un Seigneur se doit toujours de répondre, même si les mots sont durs à trouver. C’est là l’apprentissage du rang qui pourrait un jour être le tiens… » Ceci avait suffi à me faire courir jusqu’à ma chambre et répondre soigneusement à chacune de ses lettres, car recevoir le nom de Père était (et est encore) tout ce qui m’importe le plus.



Je me souviens aussi de mon premier voyage à Winterfell en 289, Père ayant été convoqué par Lord Stark au sujet d’une rébellion dont je ne me souviens plus, mais qu’il fallait mater. Je n’avais pas échangé plus qu’un regard et quelques salutations avec les louveteaux Stark, quelques mots de plus avec Jon le bâtard que nous étions déjà repartis pour Fort-Terreur, Père devant joindre ses forces à celles de Lord Stark. Il ne fut pas longtemps absent et je l’écoutais alors me réciter ce qu’il s’était passé au combat, déçu toutefois que Père ne rentre avec aucun otage Fer-Né. Il aurait pu être un jouet très intéressant, pour mes chiens comme pour moi…..

Oh mais je me rends compte que je ne vous ai pas encore parlé de mes….penchants ? Aaah c’est une chose sur laquelle je pourrais m’étendre des heures… J’ai assisté à mon premier écorchement à vif à l’âge de 9 ans. Il s’agissait d’un vieil homme trop pauvre pour pouvoir payer ces dettes envers Père. Je me rappelle la pièce, un cachot froid et humide, embaumé par l’odeur de la mort que j’humais avec délice. Le vieux avait été dénudé totalement, écartelé et attaché à une croix en bois tandis que Père, muni d’un couteau, l’écorchait vif. Les hurlements du vieux vous déchiraient les oreilles mais moi, je n’entendais qu’une mélodie telle qu’elle me tira des larmes de joie des yeux. J’aidais Père à mettre sa peau dans le grand bac en bois prévu à cet effet, tout en veillant à ne pas glisser, tant le sol était recouvert d’une marre où se mêlaient sang, pisse et merde. J’eux même le droit de m’essayer à cet art sur un bout de la jambe droite du vieux. Il mourru avant que Père n’atteigne le visage ; ce fut le plus beau jour de ma vie et le point de départ de mon passe-temps et jeu favori : la torture, la mutilation, l’écorchement.

Je m’entrainais d’abord sur des animaux, les vieux chiens du maître du chenil que j’avais obligé à garder le silence. M’ayant surpris une fois en train de mutiler un de ses vieux chiens qui ne lui servaient de toute façon plus à rien, je lui avais fait signe de se taire, le fixant de mes grands yeux bleus clairs et posant un doigt plein de sang sur mes lèvres, tout en le menaçant de mon plus beau sourire, que je n’hésiterais pas à aller m’exercer sur sa jolie petite fille s’il osait en parler à qui que ce soit. Je crois cependant que Père devina mes activités, même s’il n’en disait rien. Je l’avais un jour surpris à dire à un de ses gardes : « Mieux vaut des vieux chiens plutôt que vous ». J’avais 14 ans.



C’est au même âge que je perdis mon pucelage, Père ayant fait monter une prostituée dans ma chambre. Je dois avouer que le sexe a eu un effet…..décuplé sur mes…penchants, car dès la deuxième fois, je laissais parler mes pulsions, la frappant au point de la défigurer et de lui casser plusieurs dents, sans compter les ravages qu’on ne pouvait pas….voir, dirais-je. Elle ne revint plus dans ma chambre, mais d’autres vinrent, m’amusaient quelques temps, puis je me lassais et les renvoyais vite dans le trou d’où elles étaient sorties. Un jour, l’une d’elle osa lever la main sur moi, me traitant de bâtard en même temps que sa main alla s’écraser sur ma joue droite. Je me mis à rire, à ne plus pouvoir m’arrêter, alors qu’elle me regardait, en proie à la colère et à la peur. Je me souviens alors lui avoir dit :

On va jouer à un jeu toi et moi. On va se rhabiller. Je te laisse une heure d’avance pour aller te cacher dans les bois. Il est à peine midi. Si je ne te trouve pas à la tombée de la nuit, tu gagnes ! Si je te trouve, tu seras le jouet de mes chiens !!! Alors va ! Cours ! Et cache-toi bien ma jolie !

La gueuse se rhabilla en hâte tandis que je la regardais partir, amusé. Je m’habillais tranquillement, alla au chenil et ouvrit la cage où ma meute se trouvait. J’avais gardé un morceau de tissu de sa robe, la fit renifler aux chiens puis leur ordonna de chercher. Ils partirent en hâte tandis que je les suivais en courant et en riant, mon arc à la main et mon carquois rempli de flèches. La fille s’était bien cachée, les chiens ne reniflant sa piste qu’au bout de la troisième heure de traque, mais une fois retrouvée, ce fut une vraie partie de plaisir. Entendre ses cris de peurs mêlés de larmes, la voir essayer de fuir la mort…On ne fuit pas la mort….On ne fuit pas Ramsay…. Une de mes flèches alla se planter dans sa cuisse gauche, la plaquant à terre, dans la boue. Les chiens l’entouraient, aboyant et grognant. Je n’eux qu’à siffler pour qu’ils se taisent et attendent patiemment mes ordres. Les larmes ruisselaient sur les joues de la gueuse tandis que je m’accroupissais à ses côtés en jubilant, tout sourire :

J’ai gagné on dirait !

Pitié M’ssire, j’voulais pas frapper M’ssire…… arriva-t-elle à geindre pitoyablement.

Pitié M’ssire, l’imitais-je. Tu n’as rien de mieux à dire comme dernières volontés ? Tu m’as frappé, vilaine fille. Personne – ne – me – frappe – tant – que – je – ne – l’ai – pas – demandé.

Chacun de mes mots étaient suivis d’un coup de poing sur son visage barbouillé de larmes et de terres. Je retirais ensuite violemment la flèche, faisant jaillir un flot de sang et ordonna aux chiens :

ATTAQUEZ !!

Le spectacle de son corps déchiré et à moitié dévoré était splendide….


Peu de temps après, je fis mon second voyage à Winterfell. Père désirait me voir incorporer la garde personnelle de Lord Stark. C’était là une demande plus que légitime venant de la part d’un des Seigneurs du Nord, dont la loyauté n’était plus à prouver. Je me souviens de mon arrivée, de ce qu’il s’est passé sous ma ceinture en voyant la jeune et ravissante Lady Sansa, et lorsque j’ai vu que nombre de gens influents étaient présents ce jour-là. Des Manderly, des Mormont… Or, Lord Stark n’a pas voulu du bâtard de Fort-Terreur. Je me souviens de chacun des mots que le Loup avait prononcés :

Ce ne sont pas les qualités de votre fils que je mets en doute, Lord Bolton, mais un homme, si jeune, et qui fait déjà l’objet de rumeurs au caractère sanguinaire et barbare, est préoccupant et devrais l’être d’autant plus pour vous.

De simples rumeurs, Lord Stark, qui ne peuvent qu’éloigner encore plus vos potentiels ennemis de s’en prendre à votre personne ou aux vôtres.

Des rumeurs sont une chose mais lorsqu’elles sont aussi virulentes que celles-ci, permettez-moi de mettre en doute vos paroles qui se veulent rassurantes. Je ne permettrais certainement pas à un tel boucher d’incorporer ma garde personnelle.

Père s’était alors incliné et avait demandé l’autorisation de nous retirer, ce qu’il obtint. S’il s’inclina devant Lord Stark, je n’en fis rien, me contentant de leur jeter à tous un regard assassin agrémenté d’un sourire en coin avant de lâcher finalement un « Lord Stark » mielleux. Nous étions à Winterfell ; je ne pouvais donc me défouler autant que je l’aurais fait à Fort-Terreur pour expulser toute la colère que je ressentais. Mais le lendemain, je demandais l’autorisation de partir chasser sur les terres entourant Winterfell, vu que nous ne partions que le lendemain. Ceux qui m’accompagnèrent, eurent droit à un spectacle dont ils se souviendront encore longtemps, tant la tension que je devais évacuer depuis la veille était grande et violente, mais au moins me sentais-je mieux, bien plus calme, après cela.


En 295, je fis la connaissance d’un chevalier errant, un bâtard de Dorne nommé Daemon Sand. En tant que futur héritier de Lord Bolton, je me montrais courtois envers cet étranger. Il était vif d’esprit, parlait avec un accent étonnant tout comme l’était son accoutrement. J’ai adoré ce bâtard ; j’espère que nos pas se recroiseront un jour… La même année, Boadicée Sand refit son apparition à Fort-Terreur. Elle avait changé, était devenue une femme désirable et j’envisageais déjà de la mettre dans mon lit….sauf qu’elle était accompagnée de son Père, et qu’il aurait été fort malvenu de ma part, de me montrer trop entreprenant envers des invités de Père. Elle parlait par contre toujours autant, je ne lui répondais qu’avec des phrases courtes, des « Oui » ou des « Non », mais elle me surprit positivement lorsque je l’emmenais chasser le lendemain de son arrivée. Elle avait de l’esprit, étais douée à cheval et au tir à l’arc. En d’autres termes, j’éprouvais bien moins le besoin de l’étrangler que dix ans plus tôt. Elle me laissa une bonne impression, même si je comptais quand même – encore à cette époque – la voir dans mon lit. Mais ça, c’était avant que je ne la rencontre, ELLE, en 297. Gudrún qu’elle s’appelle… Belle à tomber, sauvage, dangereuse, espiègle, intelligente… Elle ne venait jamais à Fort-Terreur ; mais nous nous retrouvions souvent dans la forêt. Je crois que je suis attaché à elle…..Elle m’est importante….tout comme l’est ma meute. Une longue année passa avant que Père ne décide à me nommer son Capitaine des patrouilleurs et émissaire personnel, m’envoyant sillonner ses terres, les routes du Nord et d’ailleurs accompagné d’une vingtaine de soldats Bolton. Ma meute – une dizaine de chiens – me suivait. Je montais Sang, mon destrier noir, et à mes côtés, se trouvait Gudrún, que j’ai élu ma Garde personnelle. Qui sait où nous irons......et qui nous croiserons….