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Event 1, sujet 2: Le siège de Port-Réal (libre)

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Valar Morghulis
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Valar Morghulis

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Event 1
This world is so blind, cold as ice.


   
   
SIEGE DE PORT REAL

       At  Port-Réal est actuellement en état de siège. Les portes sont fermées, les gardes se succèdent à tour de rôle sur les remparts en attendant l’assaut redouté. Celui-ci devrait arriver bientôt. L’ennemi est en train d’édifier tours d’assaut, béliers et catapultes. Une ambiance de fin de monde règne dans les rues de Port-Réal alors que la catastrophe se profile. Tout le monde a encore en tête le sac de la ville 15 ans plus tôt. L’armée de Stannis Baratheon (reconnaissable à sa bannière par tous) est trop supérieure en nombre pour que Port-Réal puisse échapper au massacre lorsqu’ils seront parvenu à prendre les murs. L’armée ennemie a complètement encerclé la capitale des 7 couronnes. Stannis par le Sud et Renly par le Nord. Leur flotte maintient le blocus dans la baie de la Néra.

La ville est en effervescence. Bien que des corbeaux aient été envoyés aux contrées voisines pour qu’ils amènent leurs armées en renfort en urgence, la situation est critique. Vous pouvez écrire votre testament et vous enivrer avec les plus pessimistes si le cœur vous en dit. Vous pouvez aussi sortir votre armure du placard et aider les autorités à préparer la défense des portes et des remparts.

Le roi Rhaegar s’est retiré dans le Donjon Rouge. Abattu il attend le grand assaut. Il ne sortira de la Citadelle de Maegor que pour aller lui-même affronter l’ennemi sur les remparts et donner l’exemple quand le moment sera venu. N’ayant que peu de confiance envers les autres (séquelle de l’ancienne guerre civile), le roi a nommé à la défense de la cité deux responsables qui lui sont acquis et dont il ne craint pas une quelconque trahison. Aegon Targaryen et Rowen Hightower ont été proclamés commandants en chef des forces de la cité par décret du conseil restreint, sur ordre du roi.

Rowen Hightower chef du Guet de Port-Réal suite à la mort de Janos Slynt a été mis à la tête du sud de la ville, il devra assurer la défense des portes de la Rivière, du Roi et du Lion. Il dirige entre autre la colline de Visenya, les docks et la rue de l’acier placés sous lois martial. Il a la lourde tâche d’armer marchands et citoyens avec tout ce qui est disponible pour en faire des soldats. Le quartier général d’Hightower se trouve dans le Septuaire de Baelor, réquisitionné pour cas de force majeur au grand déplaisir des Septons. L’endroit est maintenant envahit par les soldats du Guet, mais aussi par les membres de la guilde des Alchimistes qui ont proposés spontanément leurs services à Rowen. N’hésitez pas à venir au septuaire pour rencontrer tous ces gens et les aider dans l’attente de l’assaut. Il semble que la partie Sud de la ville devra faire face aux gros des fanatiques de R’hllor guidés par Stannis Baratheon en personne, accompagnés de ses quelques éléphants de guerre, tous campés au Sud.

Aegon Targaryen, prince de Peyredragon et héritier du Trône de Fer, s’est vu confier le commandement du nord de la ville. Il devra assurer la défense des portes des Dieux, du Dragon, de Fer et la Vieille Porte. Le prince dirige entre autre la colline de Rhaenys, le sordide quartier du Culpucier et la rue de la soie avec ses bordels. Il a la difficile tâche de mettre au pas et de discipliner tous les criminels et marginaux de la ville pour qu’ils soutiennent le Guet et assurent la défense de Port-Réal eux aussi. Les prisons ont été entièrement vidées et les détenus mis sous son autorité. Le quartier général d’Aegon se trouve à Fossedragon, où la plupart de ses nouvelles troupes ont été rassemblés pour être instruites et organisées. N’hésitez pas à venir à Fossedragon pour prêter main forte au prince dans sa lourde tâche. Il semble que la partie Nord de la ville devra faire face aux immaculés dirigés par Renly Baratheon et aussi aux quelques sauvages Dothraki, tous campés au Nord.

Pour l’instant c’est le calme avant la tempête malgré l’agitation. Vous pouvez vaquer à vos occupations et vous occuper des préparatifs des défenses de la cité. Le maître de jeu viendra vous informer lorsque l’assaut ennemi commencera.
     

     
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Quentyn n'appréciait pas l'atmosphère régnait à Port-Réal depuis l'arrivée des forces conjointes de Stannis et Renly Baratheon. D'accord, subir un siège ne pouvait jamais se révéler très plaisant, mais pour le jeune et impatient chevalier, cette inaction lui semblait pire que tout, l'attente interminable. En grimpant sur les mur l'on pouvait voir que les armées arborant la bannière du Cerf Couronné, parfois cerclé d'un Coeur Ardent, préparaient armes de siège : tour d'assaut, catapultes, béliers, boucliers mobiles. Et dans la cité l'on se contentait d'attendre, de se préparer à défendre bec et ongles la capitale du royaume. Quentyn savait que les forces présentes à l'intérieures de la ville ne seraient pas suffisantes pour effectuer une sortie efficace, il restait conscient que leur meilleure chance restait de se battre sur les murs, où les nombres n'entreraient que peu en considération face à la ténacité et à la hargne des défenseurs. Mais il y avait autre chose en face qui hérissait les poils sur tout le corps de Quentyn : les Immaculés. Réputés sans peur et sans pitié, les histoires les disaient parmi les meilleurs combattants existant : et si un côté de Quentyn se réjouissait de se mesurer à de tels adversaires, une autre partie appréhendait le moment fatidique, sachant que la mort ne serait pas loin. Depuis son arrivée en ville, il y a quelques deux semaines, Quentyn s'est dégoté une petite chambre confortable et relativement propre, surtout au vu de sa situation : à quelques rues seulement du célèbre mais non moins dangereux quartier de Culpucier. Avec une petite étable pour sa monture, dont Quentyn s'occupait lui-même, de la nourriture relativement bonne et d'origine sûre, le jeune homme s'estimait heureux, surtout au vu du prix modeste demandé par l'aubergiste, un homme d'une soixantaine d'années à l’œil alerte et à la voix sûre. Mais aujourd'hui, Quentyn ne se contenterait pas d'aiguiser, encore et encore, ses armes, de lustrer ses armures ou de panser son cheval : il comptait se rendre à Fossedragon, l'antique demeure des dragons disparus, pour y rencontrer, ou du moins essayer, le Prince Aegon Targaryen. En charge de toute la partie nord de la capitale, il n'avait pas reçu de son père la tâche la plus aisée : tous les prisonniers de la couronne se trouvaient désormais sous son autorité, ainsi que les roturiers et autres hommes de la partie de la capitale sous son autorité. Vêtu de son armure aux couleurs grises et sobres, du travail de bonne qualité toutefois, et de ses armes, Quentyn enfourcha son palefroi gris afin de traverser plus facilement la ville. Une fois à Fossedragon, il confia sa monture à un garçon d'écurie, qui parqua l'animal dans un enclos de fortune fait de cordes et de bois grossier. Plusieurs membres du Guet se trouvaient là, leurs manteaux d'or maintenant la foule trop curieuse à l'écart, laissant ceux qui deviendraient combattants se diriger vers les différentes tables où des officiers enregistraient et répartissaient tout homme. S'adressant à un officier, Quentyn tenta de passer outre les longues files d'attente. « Je suis ser Quentyn, et j'aimerais rencontrer le Prince Aegon afin de mettre mon épée à sa disposition. » Son équipement et son apparence ne laissaient aucun doute quant à son titre, aussi Quentyn espérait que le membre du Guet le conduirait sans soucis jusqu'au Prince ...
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Le siège de Port-Réal


Event 1, partie 2 (RP libre)
Les épées s'entrechoquèrent, et Wilhelm fit face à son opposant, reculant de quelques pas. Faisant tournoyer le glaive qu'il tenait dans sa main droite, il bloqua un coup de taille avec son autre arme, avant de repartir à l'assaut. Ce duel furieux durait depuis plusieurs minutes déjà, et il aurait été bien difficile de désigner un vainqueur. L'acier s'entrechoquait avec fracas, chaque combattant étalant tout son talent dans l'art du combat. Soudain, d'une botte habile, Wihelm fit voler l'arme de son adversaire, avant de presser la lame de son glaive contre la gorge de ce dernier. Les deux hommes restèrent ainsi quelques instants, puis ils éclatèrent de rire, et le Sire de Repos-des-Freux baissa son glaive, avant de ranger ses armes dans leurs fourreaux respectifs.
L'adversaire de Wilhelm alla ramasser sa propre arme, avant de s'exclamer avec joie:

- Un coup habile. Je crois que c'est pas aujourd'hui que je te vaincrais.
- Oh, tu as étais plus proche de la victoire que ce que tu crois mon frère. Ceux qui vont te faire face risquent d'avoir du mal à te vaincre.


S'approchant d'un banc, Wilhelm s'empara d'une gourde, en but une gorgée, et s'aspergea le visage afin d'en chasser la sueur et la poussière, avant de la lancer à son frère. Comme chaque jour, ils s'adonnaient à un entrainement acharné, tant afin de garder la forme que pour s'aider l'un et l'autre à progresser. Depuis la mort de leur ainé lors de la Rébellion des Greyjoy, Alvarr et Wilhelm avaient mit cette pratique en place, et ne s'y soustrayaient que lorsqu'ils n'avaient pas le choix.
Ils se trouvaient à Port-Réal depuis une dizaine de jours, ayant fait le déplacement pour régler une affaire importante en ville. Puis ils avaient décidés d'y rester un jour ou deux, afin de profiter un peu des plaisirs que la capitale avait à offrir. Et maintenant, ils s'y trouvaient bloqués à cause de ces foutus traitres exilés. L'état de siège ayant été déclaré, plus personne ne pouvait sortir de la ville ou y entrer. C'était pour cette raison que Wilhelm imposait à son frère, aux cinquante hommes de sa maison, et à lui-même un entrainement aussi acharné que bienvenu. La guerre allait bientôt frapper les murs de la ville, et ils valaient mieux qu'ils y soient préparés.
Son frère sur les talons, il traversa la ville, en direction du Septuaire de Baelor. L'endroit avait été réquisitionné pour servir de poste de commandement provisoire, afin de mieux préparer la défense du sud de la capitale. Dont la muraille allait subir sous peux les assauts furieux de Stannis Baratheon. Le seul des deux frère de Robert que Wilhelm craignait. Son frère Renly n'était qu'un idiot qui se plaisait à se prendre pour un grand guerrier, et qui lorgnait des choses que lesquelles il n'avait aucun droit. Mais Stannis lui, était un véritable combattant, et un stratège plus que redoutable. Wilhelm avait en souvenir les évènements d'Accalmie, ou Stannis avait tenu coute que coute contre les forces loyalistes. Le serpent avait beau avoir deux têtes, il était nécessaire de couper celle qui se présentait au sud en priorité. L'amateur de garçons pourrait attendre.

Pénétrant dans le Septuaire, le seigneur constata qu'il n'était pas le seul à se préparer pour la bataille à venir. Il savait ses hommes dans la cour, occupés à préparer leurs armes et à se remplir la panse de bière et de viande, peut-être pour la dernière fois. Il reconnaissait certains blasons, et répondit d'un signe de têtes à ceux qui allaient et venaient en le saluant. Dire que la première fois qu'il s'était retrouvé à préparer une bataille, ses compagnons n'avaient eut que mépris et hostilité pour lui.

- Et on fait quoi maintenant?
- Va trouver nos hommes, et assure-toi que tous soient prêts. Je vais voir si je peux me rendre utile ici. Ah, et rappelle à nos hommes la première règle d'une guerre.
- Qui est?
- Ne pas mourir le premier jour,
répliqua Wilhelm avec un large sourire aux lèvres.

Alors qu'Alvarr quittait l'enceinte du Septuaire, Wilhelm s'y enfonça, et s'approcha d'une table ou étaient dressées des cartes de la ville et de ses environs, sur lesquelles s'étalaient divers parchemins ou était noté des choses comme le nombre de troupes à disposition, la quantité d'épées ou de lances qui se trouvaient dans les armureries du Guet, et toutes autres sortes de choses essentielles à une bataille.

- Quelqu'un a une idée sur la façon de renvoyer cette bande de gueux de l'autre côté du Détroit? Autre que l'habituel assaut chevaleresque et suicidaire.

Oui, Wilhelm avait laissé son tact et son amabilité à l'entrée du Septuaire. Mais à présent, l'heure n'était plus aux petits duels amicaux entre frères et aux paroles aimables entre gens de haute naissance. La dure loi de la guerre s'appliquait, et elle était très claire. C'était tuer ou être tué.
(c) AMIANTE

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Le siège de Port Réal
there is only one thing we say to Death: "Not today".
Le chaos l'emportait sur tout, les habitants couraient se mettre à l'abri, les commerçants essayaient en toute hâte de barricader leurs commerces, la grande peur se distillait dans les veines des habitants de Port-Réal et pour cause, le dernier siège qui avait eu lieu ici avait marqué les esprits, et même des années plus tard personne ne voulait subir la vindicte de l'ennemi une fois qu'il aura passé les murs. Dans cette effervescence frénétique, Aethon essayait de se frayer un chemin, suivit de près par ses hommes, une dizaine de chevaliers ainsi que des soldats de Lamarck, il avait bien fait de venir ici avec une petite escorte quand bien même à la base ce n'était pas du tout pour ça qu'il était à la capitale ! Il était arrivé un petit peu plus tôt pour rencontre Desmera qui était arrivée, il voulait la rencontrer et pourquoi pas l'escorter le temps de deux jours visiter son île, mais hélas, c'était à ce moment que les traitres, c'étaient invités devant les murs de la cité à la surprise générale et le Sire des Marées n'avait finalement pas eu l'occasion de la voir, se dépêchant d'aller voir le Grand Mestre, ce vieux pervers de Pycelle afin d'envoyer un corbeau à Lamarck pour que la flotte des Velaryon se porte au secours de la capitale. Il espérait vraiment que le messager aux noires ailes puisse arriver jusqu'à sa sœur afin de voir bientôt l'étendard de sa famille claquer au vent. Enfin en attendant, il se devait d'aller prêter main forte aux défenseurs, jamais il ne laisserait un ennemi atteindre le Donjon Rouge, sa promise y était très certainement et elle ne souffrirait pas de ce combat, il se l'était promis.

Fendant la foule, il n'hésitait pas à bousculer, ses éperons claquants sur le sol, totalement engoncé dans son armure, le noble de la Couronne avait calé son armet sous son bras tandis que ses hommes faisaient place nette. La troupe se dirigeait vers le Septuaire afin d'apporter son soutien au Commandant du Guet, il pouvait offrir ses compétences martiales mais aussi stratégiques, après tout, il avait vécu en Essos, il connaissait bien ce qui pouvait venir de là-bas, d'ailleurs, il redoutait ce qui pouvait arriver de l'autre côté du Détroit, il y avait le choix, entre les mercenaires exilés de Westeros, les Immaculés et bien d'autres choses plus exotiques, les Baratheon allaient sûrement offrir un carnaval d'épées et d'armures haut en couleur. Cela dit, il restait perplexe vis-à-vis de la cible, pourquoi par les Sept allé s'attaquer à Port-Réal ? Certes ce n'était pas forcément la cité la plus défendue et les Terres de la Couronne n'avaient pas forcément des forces nombreuses hormis les grandes maisons comme celle d'Aethon mais, c'était tout de même un pari risqué alors qu'il y avait par exemple l'Orage qui aurait été plus intéressant. De ce qu'il savait, il y avait encore des nobles qui regrettaient les Baratheon, poser pied là-bas aurait permit à Stannis et Renly de très certainement rallier des seigneurs.
Enfin, il balaya tout ça lorsqu'il arriva devant le Septuaire et il gravit les marches, tout autour, l'agitation n'était plus la même que celle des rues, c'était des soldats, des hommes du guet, il y avait plus de discipline bien qu'Aethon doutait qu'un manteau d'or puisse tenir longtemps et c'est ce qu'il redoutait, Rowen Hightower avait intérêt à bien serrer la bride à ses hommes car si un petit groupe fuyait, ce serait la débandade générale et aussi la fin de Port-Réal. Il y avait un petit attroupement au centre de la vaste pièce, il pouvait y voir des nobles tout comme lui, d'un signe de tête, ses hommes restèrent en arrière et se mirent à inspecter leurs armes tandis que lui se dirigeait vers le centre de commandement. Il entendit une phrase abrupte d'un homme, un noble semble-t-il et en tout cas, sa question fit sourire le Velaryon qui se glissa près de lui. "Brandissons un jeune écuyer cul nul à Renly, cela en fera déjà un de moins, pour ce qui est de Stannis, je crois bien que pour lui, il faudra lui faire mordre la poussière, ce n'est pas un cerf, mais un chien à la mâchoire tenace, dès qu'il mord dans quelque chose, impossible de lui faire changer d'avis et apparemment, Port-Réal est dans ses projets." Aethon ne pouvait s'empêcher de parler avec désinvolture, cela permettait d'évacuer la pression ambiante, enfin du moins il l'espérait et il attendait maintenant de voir les informations qu'il pourrait apprendre et savoir où se rendre utile.
crackle bones
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Une attaque sur la capitale … Cela aurait pu paraître insensé à de nombreuses personnes, et pourtant … Malgré sa position privilégiée, malgré ses murailles que l'on pourrait penser infranchissable, malgré son nombre de soldats et le risque de représailles, une famille s'y était risquée. Une famille humiliée, traînée dans la boue sûrement animée par une soif de vengeance insatiable. Les Baratheon, fière famille au cerf noir, ayant sans conteste engendré des guerriers suffisamment impressionnants pour que tous les connaissent, même si ceux-ci étaient nés voilà plus de cent ans. Après tout, qui n'a jamais entendu parler de l'Orage Moqueur, le seigneur Lyonel Baratheon ? Ce seul patronyme suffisait à faire perdre courage à de nombreux hommes. Et pourtant … En ce jour, il faudrait combattre les deux frères restants de la fratrie. D'aucuns n'auront eu qu'à se rappeler de leur aîné, le rebelle Robert. Pourtant, oublier les deux restants a toujours été une terrible erreur et, en ce jour précis, ils le démontraient clairement, à la tête de deux gigantesques armées, avec des guerriers tout droit sortis des mythes les plus fous. Ces guerriers du Dieu R'Hllor que l'on disait capable de créer des flammes, voir l'avenir et de revenir d'entre les morts. Ces Dothrakis que l'on disait imbattable sur terre ferme et ces éléphants …. Ces putains d'éléphants. Comment battre une telle chose ? Comment ne pourrait-on qu'avoir l'idée de vouloir combattre pareille atrocité ? Cette idée fit frissonner Gwayne qui affûtait ses deux lames jumelles. Deux épées courtes d'une grande qualité, faite sur mesure, forgées par le maître artisan de Hautjardin. Bien loin d'être des épées en aciers valyriens, celles-ci avaient pourtant défaits d'innombrables adversaires. Ces lames avaient été faites pour la taille et le style de notre ami. Relativement petit, encore plus lorsqu'on le comparait à son aîné ou son père, ses deux épées furent légèrement raccourcies et tout fut fait pour les rendre plus légères. Le forgeron fut divin sur cette conception. Enfin, comme pour ne jamais oublier ce pan important de son existence, le sceau des Tyrell était frappé sur la garde de ces lames.

Une fois satisfait du tranchant de ses armes, notre ami se dirigea dans la cours où le beau monde semblait des plus paniqués. L'étranger s'approcha des mannequins pour les frapper avec dextérité et fluidité, vérifiant à chaque frappe l'entaille causée par ses deux lames. Après quelques essais il enfila son armure d'écailles, se sentant fin prêt pour le combat. D'aucuns pourraient penser que vêtir une armure si légère équivaudrait à vouloir se suicider. Du point de vue de Gwayne, c'était tout l'inverse. Une telle armure lui donnait une protection suffisante pour combattre l'infanterie, ne le gênait presque pas dans ses mouvements mais surtout … S'il venait à chuter, il lui serait possible de se relever. Une telle bataille promettait d'être chaotique, une armure lourde ne serait qu'un lourd fardeau, et puis … Rappelons-le, le jeune homme, en plus de venir du Nord, n'était qu'un homme peu grand. Cela lui convenait parfaitement.

Enfin équipé, après avoir rajouté quelques dagues de lancer à sa ceinture, et dans ses bottes, ainsi que de dagues de remplacement, au cas où, il prit le chemin du Septuaire de Baelor. C'est à Ser Rowen Hightower, alors capitaine du guet, que la tâche de défendre le Sud de la ville incombait. Était-ce par chance ou par malchance, mais c'était là que l'on prédisait les affrontements les plus féroces, mais surtout ces saloperies de bêtes entraînées pour le combat. C'était là qu'il y aurait le plus de morts, mais c'était aussi là que le royaume avait besoin de ses plus fines lames. Le Harclay en faisait-il partie ? Il l'espérait sincèrement. Ferait-il une quelconque différence ? Lui n'en savait rien, ne pouvant que se permettre d'espérer pouvoir abattre quelques officiers pour disperser les forces ennemies. Lady Talya, sa protégée semblait être inquiète pour son sort, ce qui était tout naturel en fin de compte mais celle-ci comprit bien vite où était la place de son ami, sur le champs de bataille, comme n'importe quel autre. Quant à Shireï, sa sœur, Gwayne ne l'avait pas vue de la journée, ne se faisant guère de soucis pour elle, sachant pertinemment qu'elle était devenue, au fil du temps, une guerrière bien plus redoutable que lui.

Arrivé au sanctuaire, des hommes semblaient s'intéresser aux cartes ainsi qu'à des chiffres, mais, à peine était-il arrivé qu'une voix s'éleva dans l'assemblée demandant si quelqu'un avait une quelconque idée pour abattre cet ennemi, autre que de charger tête baissée avec la mort au bout du nez, avant qu'un autre participant ne propose une idée intéressante pour défaire Renly. Cela fit rire l'épée-lige qui se mit à rire à ces mots. Une fois calmé, notre ami ajouta ses propres mots à la conversation.

« Je ne voudrais pas imposer mes idées mais … J'ai entendu dire que Stannis avait emporté avec lui quelques éléphants de guerre. Je ne sais pas de quoi sont capables ces … Choses. Mais vu leur tailles, nos défenses ne devraient tenir guère longtemps face à ces monstruosités. Je pense guère qu'une colline ne puisse les arrêter. Avant de penser comment combattre les hommes, il serait sage de penser à abattre ces choses. A pieds, aucun d'entre nous n'aura la moindre chance contre ça. De mon avis, il serait sage de pointer nos armes les plus puissantes vers ces bêtes, cela diminuerait grandement leur puissance de frappe. »


Sur ses mots, ses mains avaient relâchées la garde de ses deux épées pour gesticuler, ponctuant ses mots, venant se positionner de temps à autres sur son menton, faisant mine de réfléchir, avant de se remettre à bouger. Peu après, il perçu le regard de l'assemblée se demandant qui pouvait bien être ce nouvel arrivé. Alors, s'inclinant respectueusement, une main sur le cœur, notre ami se présenta.

« J'en oublierais presque la politesse, veuillez m'excuser. Gwayne Harclay, protecteur de lady Talya Baelish, j'avais l'espoir de mettre mon … Mes épées à votre service messire. Je ne suis qu'un simple homme d'armes, mais je ferais mon possible pour vous aider dans votre combat. »


Rhaenys Targaryen
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Le siege de Port Real


Rhaenys regardait de son balcon ce qu'il se passait au delà des murs de la capitale. Une armée colossale s'y dressait, en plus des navires qui bloquaient la baie de la Nera. Elle avait le coeur battant et ses mains tremblaient légèrement. Elle avait ordonné à ses servantes d'aller lui chercher son armure. Elle ne l'avait jamais porter en dehors de ses entraînements. Elle avait fait également fait quérir ses gardes. Elle avait chargé trois d'entre eux de protéger Jeyne, Whyatt et Myrielle. Cela faisait un garde par dame de compagnie. Les autres resterait près d'elle. Encore une fois c'était Jalan Jordayne qui serait au plus proche de la jeune femme. La ville était en ébullition. Elle savait son frère à Fossedragon avec tous les criminelles de Port Réal. Elle s'inquiétait pour lui mais ne doutait nullement de ses compétences. Le sud de la ville avait été confié à Rowen Hightower d'après les rumeurs. Le sauveur de la princesse. Excellent épéiste, elle ignorait ses compétences de chef de guerre cependant et espérait pour que son père n'ait pas fait d'erreur de jugement.

Ses servantes revinrent avec l'armure. Elles aidèrent la princesse à se mettre en tenu de guerre et l'une d'entre elle, natta les longs cheveux bruns de la Targaryen. Elle attrapa sa dague qu'elle portait tout le temps et la glissa dans sa botte droite. Rhaenys irait au combat avec une pique dornienne car c'était l'arme qu'elle maitrisait le mieux. Cela lui permettait d'avoir une certaine allonge sur son adversaire pour éviter le corps à corps où elle était nettement désavantagé. La brune connaissait assez ses points fort et ses points faible pour cela. Encore fallait-il que son père accepte qu'elle aille sur le front. Elle ignorait ce que pouvait bien penser Rhaegar à ce sujet. Il pouvait soit accepter que sa fille participe si elle était bien entouré ou alors serait protecteur et voudrait qu'elle reste à l'abri au Donjon Rouge. Il fallait qu'elle aille voir son père.

Elle sortit de ses appartements en ordonnant à sa maisonnée de se mettre en lieu sur. Rhaenys se dirigea vers les appartements de son père après avoir demandé à un garde royaux où se trouvait le Roi. Bien qu'il ne souhaitait nullement être dérangé au vu de la tension qui régnait en ville, la princesse se permit de toquer timidement contre la porte et de rentrer seule. Elle jeta un coup d'oeil dans la pièce, elle n'y pénétrait que très rarement mais elle repéra rapidement la chevelure blonde de son père en train de prier. Elle le rejoingnit silencieuse, le visage inquiet.
"Père..."

Elle prit les mains de son père dans les siennes pour se rassurer et calmer son coeur battant. Elle parla dans un souffle à peine audible.
"Dites moi que l'épisode d'il y a quinze ans ne va pas se reproduire...Je...Je ne veux pas revivre cela."

lawina



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L'ordre tomba comme un couperet pour le jeune noble, alors dans sa demeure. Rowen prit une profonde respiration, voilà comment débute une guerre après tout. Quelqu'un le marque sur un parchemin et voilà que tout devient vrai, bientôt l'on viendra à lui pour une mission d'importante. En tant que Commandant du Guet de la ville, il ne pouvait en être autrement pour lui. Ce n'était qu'une question de minutes voir d'heures au mieux, avant que le reste de la ville ne le sache aussi. Le Biefois n'avait plus alors aucun homme de sa maison en ville, ces derniers dans le sud pour cette histoire de succession. Il se leva et ouvrit la porte de son office, voyant alors dans le couloir la petite foule des domestiques. Le messager avait du sans doute vendre la mèche sur le futur proche de la ville, que pouvait-il dire à ces gens ? Jamais il n'envisagea une telle situation, il porta alors son regarde sur la vieille cuisinière. Une femme lui préparant ses repas depuis sa plus tendre enfance, pour ensuite offrir un instant d'attention à chacun. " Que les femmes aillent en lieu sous la bienveillance de la famille royale, les hommes viennent avec moi..." Il s'inclina doucement puis prit la direction de la chambre maternelle, faisant son possible pour ne pas rendre sa génitrice inquiète. Rowen posa un genou à terre devant elle, alors assise à la coiffeuse. " Mère je vais devoir partir arrêter de mauvais hommes à notre portes, rien d’insurmontable. Vous irez avec les hommes de la princesse en un autre endroit..."

" Plutôt eux que toi mon lion, plu..li-lion...p" Le garçon s'approcha d'elle et lui releva le visage, la voyant partir dans cet autre monde devenant de plus en plus le sien à mesure que la maladie avançait. " Si tel est votre souhait mère, alors il en sera ainsi." Rowen déposa sur le front de sa mère un long baiser,puis quitta la pièce sans un regard pour elle. Les hommes de sa majesté savaient quoi faire pour elle désormais,le noble ne tarda pas à découvrir son rôle dans la défense de la ville. Général des protections du sud de la ville, c'est dans le Septuaire de Baelor qu'il établit son QG. C'est amusant comme pas un instant il ne douta de sa compétence, de la bêtise ? Non clairement pas, mais de lui dépendait la vie de tellement. Une once d'hésitation et c'était la fin de tout, D'un geste il ordonna aux hommes du guet de mettre ailleurs tout objet ou meuble inutile dans un centre de commandement. Puis rassembla avant tout les capitaines du Guet à qui il donna ordre de faire le tour complet de la ville, de faire maison par maison la rasia de la moindre nourriture. Du porc salé au simple grain de blé, pour ensuite placer le tout en trois points de distribution. Si le siège devait être long au moins, famine ne serait pas présente avant un moment à l'intérieur des murs.

Le bruit était assourdissant autour de lui, il ne pouvait plus réfléchir clairement. Il en fut trop pour lui qui suite à une nouvelle plaisanterie, frappa du poing sur la table. " QUE TOUT LE MONDE LA FERME !!!!!" Le Hightower grimpa sur une table pour être vu de tous, puis une fois le calme obtenu poursuivit. " Ceci est une blague pour vous ? La situation est grave messieurs, je doute que Stannis soi d'humeur à rire ! Je me fous de savoir qui est noble de tel maison, qui pense quoi sur nos opposants. Que chaque homme pensant avoir une information précieuse, une habilité particulière vienne à moi pour m'en faire part en privé. Je déciderais de qui fait quoi compris ?" Voyant que beaucoup d'hommes avaient la peur dans leurs yeux, Le lord marqua une pause de quelques secondes. " Votre ville, voilà ce qu'il y a sous vos pieds. Il y a hors de nos murs, des hommes avec une idée en tête. Y reprendre le sang de vos fils, de vos femmes et surtout le votre. A cette heure qu'importe le roi, ou stannis, aucun nom ne comptera plus pour nous. Laissons les grandes causes aux puissants, ensemble... Ensemble luttons pour les êtres que l'histoire ne retiendra probablement pas, en attendant préparez-vous. Que l'on mette une arme dans les mainsde chaque hommes valide, j'instaure dés lors la loi martiale. Que toute personne non combattante quitte le secteur, que Vos soldats Lords prennent chacun un groupe de citoyen et lui enseigne les rudements de l'épée, toute rébellion ou défection à un poste sera punie de mort sur le champ !"

" toi la grande gueule ! " Dit-il en désignant Whilhem " Tu vas partir à la porte du lion et la surveillera avec une petite unité, va !" Puis il revint sur la terre ferme, ne buvant que quelques gorgées d'eau Rowen. remit plusieurs plies à différents hommes, avec une offre plus que généreuse d'or à l'intention des mercenaires et pirates. Le Hightower pouvait c le permettre, étant l'homme le plus riche du royaume. De cela il n'en dit rien aux hommes présents, la discrétion était de mise pour des enjeux aussi grands. Il fit venir le Velaryon et ainsi que le Harclay à la table des décideurs, puis posa sur la table une statuette de taille médiocre à l’effigie d'un éléphant. " voilà ce qui sera le plus facile à vaincre, oui je dois paraître fou je sais ! Mais écoutez mon expérience sur le sujet, les éléphants sont des créatures peureuses. Il faudra en priorité abattre leurs conducteurs, nous pourront le faire des murailles avec de bons archers. Les bêtes en panique sèmeront le chaos dans l'armée même de Stannis, puis même s'ils pénètrent dans la ville nos lanciers leurs perceront les yeux, nos lames trancherons leurs trompes, mais surtout il faut visait le ventre de l'animal ! Sans eux le Baratheon ira ici à la porte de la Gadoue avec son infanterie. Ici sera la véritable bataille pour la ville..."
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Aegon regardait autour de lui.

Il était véritablement terrifié, mais il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour paraitre calme et tranquille. Son père l’avait nommé à la tête de la moitié de Port-Réal avec pour ordre ferme de défendre la cité contre les armées des rebelles Baratheon qui étaient à leurs portes. A cheval, le jeune prince et son escorte avaient descendu la colline d’Aegon pour se rendre à la Fossedragon. A cette distance, il était parfaitement impossible de distinguer les bannières ou quoi que se soit. Mais on voyait en revanche cette énorme masse sombre et grouillante au-delà des murailles de la ville. On aurait dit une nuée de mouches agglutinées autour d’un cadavre.

Le jeune prince s’efforça de conserver son calme. Il ne fallait pas céder à la panique ou alors non seulement il décevrait son père, mais il s’attirerait le mépris de tout les hommes qui étaient présents autour de lui ou encore dans la capitale. C’était une épreuve. Voilà comment il devait la voir. Comme une épreuve guère différente d’une quintaine. Mais à laquelle il ne devait surtout pas échouer ou on lui prendrait sa tête. Et pour être honnête, il l’aimait bien sa tête. Il s’y était habitué.

Arrivé à la Fossedragon, il mit pied à terre alors qu’un page venait immédiatement prendre sa monture pour s’en occuper. Il se demanda brièvement si les choses pouvaient démarrer plus mal. Les hommes qu’il avait autour de lui n’avaient absolument rien de guerrier professionnels et la qualité de leur équipement était pour le moins aléatoire. Le jeune homme savait qu’on avait vidé les prisons pour que les hommes se battent et il ne put s’empêcher de se demander si ces gens ne risquaient pas de retourner les armes qu’on leur avait données contre lui dans l’espoir de racheter leur peau auprès des Baratheon. En plus de ça, son quartier général se trouvait dans la Fossedragon.

Bien sur, d’un point de vu purement stratégique, c’était une évidence de s’installer à cet endroit. Mais cela avait aboutit à un résultat pour le moins sinistre. La Fossedragon avait à l’origine été crée pour abriter les dragons de la dynastie Targaryen. Mais aucun de ceux qui étaient né après sa construction n’avait été assez gros pour justifier une telle structure. Leur extinction peu après n’avait pas aidé non plus à faire la grandeur de ce lieu. Et comme pour effacer cette erreur et ne pas penser à la perte terrible qu’avait été celle des dragons, la Fossedragon avait été abandonnée par les Targaryen. On faisait presque comme si cette énorme bâtisse sur la colline n’avait jamais existé. Le résultat le plus clair était que l’édifice tombait totalement en ruine. Le dôme était en partie éventré et plusieurs colonnes étaient manquantes. Sans compter un certains nombre de pierres qui avaient dût servir à des maisons du voisinage. Cette ruine qui était maintenant le quartier général d’Aegon était un bien sombre présage aux yeux du jeune homme.

La fin des dragons, la ruine de leur grandeur, et maintenant qu’une armée colossale était à leurs portes… elle semblait prédire la fin des Targaryen.

Aegon fit plus d’efforts encore pour chasser cela de son esprit et se dirigea vers une grande table circulaire qui présentait une carte détaillée de Port-Réal et autour de laquelle plusieurs officiers étaient déjà en train de discuter.

Lorsqu’ils le virent arriver, ils s’arrêtèrent et lui firent un salut formel. Rien que le strict minimum. Aegon avait vécu assez longtemps à la cour pour reconnaitre les expressions de ces hommes qu’ils tentaient de dissimuler. Mépris, pitié, moquerie, incompréhension.

Et il y avait de quoi créer pareil éventail. Aegon était proprement ridicule.

On ne fabrique pas de harnois aux adolescents parce qu’ils grandissent vite et que d’une année sur l’autre, ils ne pourraient plus les enfiler. Hors, un harnois cela coûte très cher. C’est aussi la raison pour laquelle on attend un peu avant de leur forger des épées. Le résultat de cela, c’était que le jeune prince était simplement vêtu de son guambison d’entrainement ainsi que de quelques pièces d’une vieille armure qu’on avait trouvé et qu’il pouvait porter. Un gros surcot rouge et noir sur son dos dissimulait autant que possible ce manque cruel d’équipement, mais il y avait très peu de chance que cela marche sur ces officiers bardés d’expérience. Quant à l’arme qu’il portait au côté, heureusement que personne n’irait regarder de trop prêt parce que ce n’était qu’une épée d’entrainement. Il avait l’air d’un enfant qui veut jouer les soldats et c’était très précisément ce qu’il était.

Bien sur, quelque part en ville on devait s’activer pour équiper convenablement le prince. Mais pour l’instant, il ne ressemblait pas à grand-chose. D’autant que certains écuyers qu’il avait vu étaient mieux armés que lui. Heureusement qu’il avait les cheveux et les yeux valyriens, sans quoi on aurait put se demander ce qu’il faisait là.

Mais d’ailleurs, qu’est-ce qu’il pouvait bien foutre ici ?

Chacun des autres hommes qui l’entouraient le dépassait au moins d’une tête si bien qu’il était littéralement regardé de haut par tout le monde.

Et puis, il n’avait jamais combattu autre chose que des maîtres d’armes pour des entrainements. Quant à son expérience tactique, elle se limitait à ses lectures des livres d’histoire et à ses parties de cyvosse.

Franchement, qu’est-ce qu’il foutait là ?

Est-ce que son père pensait vraiment qu’il serait plus compétent que tous ces vétérans pour commander la défense de la ville ? Est-ce qu’il croyait honnêtement qu’il ferait mieux ?

Le jeune prince fit un effort colossal pour garder son sang froid et ne pas s’enfuir en courant. Autour de lui, le silence s’éternisait et l’un des capitaines commençait à se dandiner légèrement d’un pied sur l’autre. Est-ce qu’il était gêné par l’attente ou est-ce qu’il avait besoin de se soulager la vessie ? Difficile à dire.

« Quel est la situation, demanda Aegon d’une voix beaucoup moins assurée qu’il l’aurait aimé. »

Les officiers se regardèrent entre eux, visiblement en train de se demander s’ils devaient vraiment laisser ce gamin commander. Les secondes défilèrent et Aegon sentait qu’il était en train de perdre son auditoire.

Il ne réfléchit pas et se contenta d’agir.

Il abattit son poing gantelée sur une partie métallique de la table. Le song se répercuta en échos sous la coupole aussi surement que s’il avait frappé une cloche, puis la voix du jeune homme se leva, répercutée elle aussi à travers la Fossedragon comme si elle avait été la voix d’un être surnaturel.

« LE PRINCE DE PEYREDRAGON VOUS A POSE UNE QUESTION SOLDAT !!! REPONDEZ !!! »

Concrètement, Aegon s’était fait aussi peur qu’il avait ébranlé les hommes autour de lui. La différence majeure, c'était que c'était lui qui avait crié et qu'il avait réussi à cacher sa surprise.

Et pendant que ceux-ci étaient en train de faire leur rapport, une seule pensée parcourait l’esprit du jeune homme

*Surtout, ne tombe pas dans les pommes*

*   *   *

Le jeune prince était aux prises avec un maître armurier qui tentait de lui retirer son brassard.

Aegon avait maintenu que celui-ci était trop serré, le forgeron avait assuré qu’il irait comme un gant et qu’il fallait laisser à l’acier le temps de se faire. Après quelques secondes à forcer, le prince avait finalement réussi à l’enfiler. Problème maintenant, c’est qu’il était coincé à l’intérieur et qu’on n’arrivait pas à le lui retirer.

Si Aegon avait eu besoin de se rendre encore plus ridicule, c’était chose faite. Il était en train d’essayer des discuter stratégie avec les officiers qui étaient sous ses ordres alors que le maître armurier et l’un de ses apprentis tirait, poussait, pliait et repliait le bras dans tout les sens pour tenter de venir à bout de ce maudit brassard.

Encore heureux que tout le monde était bien trop occupé avec ce siège pour prêter attention au spectacle qui était en train de se produire devant eux. Ou alors ils faisaient poliment semblant de ne rien voir du tout.

« Pourquoi voulez vous des trous, interrogea Ser Thomas ? »

Ser Thomas Rivers était certes un bâtard, mais un bâtard impressionnant. Aegon était certain qu’il aurait put se faire un pavois avec sa dossière. De plus, il le savait être un homme expérimenté et solide. Les hommes de troupes que le jeune prince avait sous ses ordres le surnommaient Tom la Terreur. Pas un fin tacticien, mais assurément un guerrier très efficace capable d’inspirer les autres. Aegon lui avait confié le commandement d’une partie des prisonniers et autres traines savates. Non seulement parce qu’il était certain que Thomas saurait les canaliser et les avoir à l’œil, mais aussi parce que s’il y avait bien un homme qui vous transforme un mauvais voleur en machine à tuer, aucun doute que c’était lui. Jusqu’à présent, ser Thomas répondait parfaitement aux attentes du prince. C’était un instructeur monstrueux, mais terriblement efficace. L’entrainement se faisait à marche forcé, mais plus aucun des anciens prisonniers ne se permettait de rester coucher après qu’on ait sonné le rassemblement.

Et bon sang, des machines à tuer, ils en avaient besoin.

Aegon était pratiquement convaincu que leur seul et unique avantage était qu’ils n’allaient pas subir l’assaut de Stannis. Celon toute évidence, l’aîné commandait les forces qui étaient stationnées au sud et le plus jeune, celles du nord. Pour le reste… Aegon avait pour mission de faire en sorte que quelques nobles, des hommes réquisitionnés et des bandits de tous calibres fassent front ensembles contre une nuée de Dothrakis et une légion entière d’Immaculés.

C’était à peine s’il pouvait correctement garnir ses murs et il devait faire face aux plus redoutables tueurs que le monde connaisse avec ce qui n’était guère plus qu’une milice paysanne.

« Déjà pour occuper les esprits, fit Aegon. Tant qu’ils seront au travail, ils ne penseront pas au siège. Ensuite, parce que ça leur fera les braAAAAAAAAAH !!! Arrêtez bon sang, vous allez m’arracher le bras. »

L’armurier se répandit une nouvelle fois en excuse alors que le prince lui jetait un regard assassin. Le genre que personne n’a envie de voir à moins de désirer obtenir un point de vue sans pareil sur la Citadelle de Maegor. Il ordonna rapidement à son apprenti d’aller chercher une tenaille et Aegon fit comme s’il n’avait pas entendu pour tenter de se re-concentrer sur son plan.

« Enfin, je ne veux pas qu’ils puissent avancer leurs tours de siège, expliqua le jeune homme. Des échelles, c’est facile à repousser. Une tour de siège, non. Alors il faut que vous miniez le terrain. »

L’armurier était de retour et Aegon lui abandonna une fois de plus son bras, espérant vraiment qu’on allait le débarrasser de ce truc.

« Et le feu greyjoy ? »

Lorsqu’ils avaient fait de la Fossedragon leur quartier général, ils avaient découvert une véritable bombe dans les souterrains.

« Plus tard ça. Déjà, creusez moi mes trous et ma tranchée. »

Aegon était en train d’essayer de résister à la force du maître armurier qui tirait le brassard quant on vint le chercher.

Un chevalier voulait venir se mettre à son service. Encore un.

« JE SUIS OCCUPE, s’exclama Aegon alors que l’armurier s’attaquait au brassard avec la tenaille. »

Il poussa un soupire et fit signe au soldat d’aller le chercher. Une épée en plus, cela ne se refuse pas.

Lorsque le chevalier arriva, l’armurier était toujours aux prises avec le brassard qui ne semblait pas décidé à relâcher le prince.
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Lui demandant d'attendre, l'officer envoya un soldat en présence du prince afin de connaître son éventuelle disponibilité à recevoir un chevalier-errant. Et c'est à ce moment que Quentyn remarqua combien sa manoeuvre allait sans doute rester stérile : pensait-il vraiment qu'un Targaryen occupé à protéger la moitié de la capitale du royaume contre une horde d'Immaculés trouvait le temps ne serait-ce que de discuter avec un illustre inconnu, chevalier depuis quelques semaines seulement ? Quel imbécile il faisait. Mais à sa grande surprise, la réponse du soldat, revenu quelques minutes plus tard, fut positive. « Le prince accepte de vous recevoir, mais il faudra être bref. » Quelle agréable surprise pour le jeune chevalier, qui ignorant tout de l'héritier du Trône de Fer, hormis qu'il se trouvait âgé d'une quinzaine d'années, s'en faisait déjà une idée positive. Hochant la tête, Quentyn suivit donc le soldat jusqu'à l'intérieur de Fossedragon, qui malgré la réputation d'avoir abrité les splendides dragons de la dynastie régnante, se trouvait désormais dans un état de décrépitude le plus total. Mais malgré cela, cet endroit restait une place stratégique de la ville, notamment de sa moitié nord, et donc le choisir comme quartier-général révélait du bon sens.

Arrivé en présence du prince, Quentyn fut relativement surprit par ce qu'il vit : il s'attendait à un garçon impeccablement vêtu, à l'armure noire et rouge étincellante, à une épée de bel ouvrage, bref, à tout ce dont on racontait au sujet des Targaryen. Hors, Aegon se trouvait drapé d'un surcot aux couleurs de sa prestigieuse famille, mais en dessous l'on pouvait voir un vieux gambison accompagné de pièces d'armure dont les ravages du temps et de l'usage ne faisaient pas douter la qualité. Quant à l'arme du prince, Quentyn reconnu une de ces lames utilisées en général pour l'entraînement, ce qui termina de donner une image peu flatteuse à Aegon, ce qui ne manqua pas d'étonner le chevalier-errant : désirait-il vraiment mettre son épée au service d'un tel commandant ? Mais lorsque ce dernier darda son regard d'améthyste sur lui, Quentyn su que sa décision ne pouvait être que correcte : il pouvait desceller de la fierté dans ces prunelles royales, mais également de la peur. Il a peur, ce n'est qu'un enfant, comme moi. De plus, un armurier se démenait tant bien que mal, avec relaivement peu de succès visiblement, pour ôter un brassard un peu trop serré au prince, ce qui ne faisait qu'ajouter un peu de comique à la situation. Aussi Quentyn se frappa la poitrine du poing, son armure lustrée claqua agréablement, tandis qu'il baissait la tête en signe de soumission et de salutations. « Mon prince, je vous remercie d'accepter de me recevoir. C'est un honneur de pouvoir vous connaître. » Se redressant, trouvant toutefois étrange de devoir faire preuve d'autant de courtoisie devant un enfant, Quentyn prenait peu à peu conscience qu'il se trouvait face à un prince royal, Prince de Peyredragon et fils du Roi Rhaegar Targaryen. « Je suis ser Quentyn de Pince-Isle, et j'aimerais mettre mon épée à votre service. » Ainsi, Aegon pourrait l'utiliser là où ses capacités seraient le plus utiles, à condition évidemment que le prince accepte sa requête.
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Désormais Rhaegar Targaryen savait ce qu’avait ressentit son père Aerys le roi fous dans les heures qui avaient précédés sa chute à Port-Réal 15 ans plus tôt. Il ne voyait aucune façon de s’échapper de cette situation inextricable. Les Baratheon avaient déchainés les forces de l’Orient contre sa couronne. Cela leur avait prit 15 ans, mais ils y étaient quand même parvenus. Il n’y avait aucune issue favorable pour Rhaegar et sa ville, à part l’arrivée providentielle des secours. Et encore. Il soupçonnait déjà que les autres grandes maisons ne répondraient pas à l’appel à l’aide qu’il avait envoyé avec ses corbeaux. Ils seraient trop heureux de voir tomber cette famille arrogante et affaiblie qui était sur le déclin depuis plus d’un siècle déjà. Rhaegar ne voyait aucun moyen de sauver son pouvoir, sa ville, ses proches et sa propre peau, de la fureur de ces hordes qui avaient traversé une mer pour venir répandre la guerre ici.

Rhaegar était à genoux en prière dans ses appartements de la citadelle de Maegor au Donjon Rouge. A invoquer le secours des 7. En cette heure il ne savait s’il devait les supplier ou les haïr. Pourquoi les 7 divinités qui régentaient Westeros avaient accablé son règne ? La révolte de Robert, la rébellion de Ballon Greyjoy, maintenant l’invasion de Stannis. Pourquoi les 7 retournaient sans cesse le destin contre lui ? N’avait-il pas favorisé leur religion ? N’avait-il pas respecté avec scrupule les domaines réservés et l’influence des septons ? N’avait-il pas comblé de faveurs le culte des 7 pour que son rayonnement s’étende sur tout Westeros ? C’est avec amertume que le roi priait, car il n’avait rien d’autre à faire, impuissant qu’il était. Ses soupçons de trahisons n’avaient plus de limites. Depuis son avènement dans le sang, il n’avait plus eut confiance en ses remuants vassaux, qu’ils soient Stark, Tyrell, Lannister ou autres. Il avait si peur qu’un félon livre sa ville à l’ennemi qu’il avait préféré donner le commandement de la cité à deux personnes qui lui étaient acquises plutôt qu’à deux chevaliers ou guerriers plus réputés. Son fils d’une part, qui il le savait, ferait tout pour protéger leur lignée. Le Hightower d’autre part, qui savait très bien qu’il tenait ses nouveaux pouvoirs du roi qui l’avait élevé comme commandant du Guet depuis peu. Il n’espérait pas que ses deux fidèles parmi les fidèles fassent des miracles. On ne pouvait exiger de son fils qu’il parvienne à discipliner la lie des marginaux et des criminels pour qu’ils défendent corps et âmes leurs vies. Et on ne pouvait réclamer du Hightower qu’il donne de la cohésion à tout cet assemblage hétéroclite d’hommes d’armes qui ne combattraient que pour sauver leur peau plutôt que la cité entière.

Sa fille entra, Rhaenys vint lui prendre ses mains pour lui apporter quelques réconforts. Il lui serra ses deux mains en retour sans les lâchers, geste habituel avec lequel il montrait son affection. Il lui dit sur un ton si amer qu’il se surprit lui-même :

« Nous sommes dans l’abîme ma fille. Je ne vais pas te mentir, nous sommes au bord du gouffre et les fous de R’Hllor ont juste à nous pousser pour qu’on y disparaisse. Il y a 15 ans quand je suis revenu après le sac de la cité. Il y avait tellement de cadavres dans les rues que mon cheval refusait d’y avancer. Ça va arriver de nouveau. Alors va, tu es libre de mourir de la façon dont tu le souhaites. Mais si tu veux faire preuve de courage, il existe une chose que tu peux faire lorsque les portes tomberont. Tu sais ce qu’ils feront aux femmes et aux enfants ? Tu peux empêcher que cela arrive pour certains. Tu peux les égorger de ton épée quand le moment sera venu, afin qu’ils ne tombent pas entre les mains de ces fous. Tu peux leur apporter la délivrance avant qu’ils ne souffrent tous les supplices qu’ils vont leur infliger. Je n’ai aucune parole de réconfort pour toi, je fais un bien piètre père. Mais j’ai trop vu de batailles pour jouer les optimistes. Je suis lucide jusqu’au bout, pour mon grand malheur. »

…………………………

Le roi n’avait aucune solution à opposer aux forces qui encerclaient la ville, à part gagner du temps. Il décida d’envoyer un Hérault pour parlementer. Rhaegar savait très bien que son initiative serait veine, mais qui sait, peut-être permettrait t’elle de retarder l’assaut d’une journée ou deux voir plus.

Un diplomate de la cité fut donc dépêché dans cette tâche. L’homme s’aventura hors de la ville par une des portes qui s’ouvrit et se referma brusquement. Seul sur son cheval, munis de ses beaux atours et brandissant la bannière des Targaryen, il s’avança jusqu’à l’armée ennemi. On l’accueillit sans hostilité, comprenant très bien qu’il était là pour négocier. Mais Stannis Baratheon refusa de le recevoir et se contenta de donner une consigne qu’il avait déjà appliqué lorsqu’il avait eut affaire à un diplomate pendant le siège d’Accalmie.

Les fanatiques de R’hllor saisirent l’homme envoyé par Rhaegar pour parlementer. Ils le placèrent avec une rare violence sur une de leur catapulte alors qu’il gesticulait pris d’une peur panique. Puis ils le propulsèrent dans les airs grâce à leur engin de guerre. Le malheureux voltigea dans le ciel en hurlant au dessus de la ville. Il retomba en plein sur le septuaire de Baelor. Il passa par l’une des 7 grands vitraux consacrés aux 7. Son corps s’écrasa brusquement en plein sur la table autours de laquelle les guerriers s’étaient rencontrés et où Rowen Hightower était monté pour faire son vibrant discours. Tous ceux qui assistèrent à la chute macabre du malheureux purent distinguer ses vêtements d’Héraults aux couleurs de la ville. Il était clair que les négociations avaient échouées et que la seule réponse de Stannis à tout le monde était : convertissez vous ou mourrez.
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Aegon regarda le chevalier. Son armure était impeccable et il avait le sentiment d'être un paysant à côté de lui. Il n'avait pas grand chose de princier dans son équipement et moins encore de digne. Non, franchement, il ne ressemblait pas à un prince digne de ce nom. D'une autre côté, l'armure de ce chevalier semblait presque trop brillante et trop propre. S'il était bel et bien un chevaler errant, il devait compter sur une certaine fortune personnelle pour se payer pareille armure. Généralement, les chevaliers errants n'étaient pas riches. Pas assez en tout cas pour payer ce genre d'extravagance. S'ils devenaient souvent de simples bandits et des pillards, ce n'était pas pour rien. Les offres d'emplois pour des hommes d'épée était rare en temps de paix et on doit toujours payer plus un noble sans pour autant qu'il soit plus efficace qu'une bonne épée à vendre.

Alors où avait-il dégoté pareille cuirasse ?

D'autant plus que s'il l'avait acheté, c'était quelque chose de récent. Elle ne portait pas de marques qu'aurait put laisser des combats ou simplement le passage du temps. Il n'avait donc guère d'expérience en matière de combat. Ou alors il était suprêmement doué. Mais Aegon en doutait. Même les armures des épées blanches étaient pleine de traces. Et qui que soit cet homme, il n'était assurément pas meilleur que Barristan Selmy. Personne n'était meilleur que le Lord Commandant de la Garde Royale. Et ce, malgré son âge qui avançait.

Quoi qu'il en soit, la réponse était toujours la même. Aegon avait trop besoin d'épées pour se permettre d'en refuser une qui lui était offerte. Il avait besoin d'autant d'hommes que possible s'il voulait réussir à survivre à ce siège.

« J'accepte bien volontiers votre épée ser, fit le jeune homme. Comme vous pouvez l'imaginer, la situation est quelque peu tendue. Aussi je me permet de bousculer le protocole ayant court en de pareilles occasions. Je n'ai guère de temps à perdre en courbettes. »

Aegon lui fit signe de s'approcher, basculant à moitié alors que l'armurier tentait de faire levier pour dégager le bras du prince. Énervé, Aegon tira violemment pour récupérer son bras. Il avait eu l'air assez ridicule pour le moment.

« Je vous confie le commandement de trente hommes, dit-il à Quentyn en lui désignant une des alcôves ou un groupe de bagnards et de réquisitionnés armés de bric et de broc tentait vainement de ressembler à des soldats. Vous êtes sous les ordres de Ser Thomas Rivers ici présent. »

Le géant à l'improbable barbe hirsute lui accorda un énorme sourire.

« Avec vos hommes, vous allez rassembler autant de civils que vous pourrez et vous allez sortir. De la ville. »

Aegon dégagea une grande carte de Port-Réal et de ses environs.

« Vos hommes formeront un cordon de sécurité pour les civils. Vous serez également soutenus par les archers et les ingénieurs sur les rempares. »

Aegon savait la manœuvre risquée, mais il comptait sur l’inexpérience de Renly et la couverture de ses archers expérimentés et de ses ingénieurs. S'il était très difficile de trouver des hommes d'arme digne de ce nom, les environs de Port-Réal étaient pleins de chasseurs et de braconniers qui étaient entrés en ville au moment de l'arrivée des armées Baratheon. Ces réfugiés étaient pour certains d'excellents archers et avaient bien grossis les rangs des forces royales.

« Les civils auront pour mission de creuser des trous un peu partout ainsi qu'une tranchée réduite ici, fit Aegon en désignant les emplacements sur la carte. Votre rôle à vous sera de les couvrir. Renly a établit son camp bien loin des murailles afin de ne pas risquer d'être pris par surprise par une sortie ou de ne pas se retrouver coincé entre nous et une armée de renforts. Mais cela ne signifie pas qu'il ne peux rien faire. Il vous enverra sûrement quelques Dothrakis. »

Perspective peu réjouissante au vu de l'état des troupes, mais la perspective de l'assaut des armées Baratheon était quant à elle apocalyptique.

« Si attaque il devait y avoir, nous les verrons venir et vous pourrez commencer à retourner dans les murs. Les archers vous couvriront autant qu'ils le peuvent. Votre mission sera alors de faire entrer autant de civils que possible dans l'enceinte de la ville. N'allez pas bêtement à l'affrontement. Renly peu se permettre de perdre des hommes. Pas nous. Moins fous aurez perdu de soldats, plus vite vous aurez creusé ce que je vous demande et plus j'estimerais votre mission réussie. Avez vous des questions ser ? »
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Le prince s'attarda quelque peu sur la tenue relativement étincelante de Quentyn, et ce dernier su qu'Aegon se demandait sans aucun doute pourquoi l'armure ne se trouvait nullement écornée par l'usage, surtout portée par un chevalier-errant. L'explication était bien simple : lorsqu'il avait quitté Pince-Isle, sachant qu'il devrait voyager beaucoup, Quentyn avait opté pour une cotte de mailles légère, agrémentée d'un gambison de cuir souple : tenir en selle de longues heures ne lui serait que plus aisé, et de toute façon il ne comptait pas combattre ou affronter adversaire en mesure de le blesser sérieusement. Mais en arrivant à Port-Réal, voyant en la capitale une occasion de se faire engager par quelque seigneur, le jeune homme avait opté pour une jolie armure, sans enjolivures et gravures, mais à l'apparence soignée, qui le mettrait en valeur aux yeux d'éventuels employeurs. Voilà donc qui expliquait l'armure neuve de Quentyn. L'héritier du Trône de Fer expliqua alors qu'au vu de la situation quelque peu tendue, c'était le cas de le dire, il se dérogeait au protocole, tout en acceptant l'épée de cet inconnu qui se présentait à lui. Quentyn en fut surprit, car Aegon ne le connaissait absolument pas. Mais les surprises ne s'arrêtaient pas là visiblement. « Je vous confie le commandement de trente hommes. Vous êtes sous les ordres de ser Thomas Rivers ici présent. » D'une main, le prince pointa une alcôve, où un groupe d'une trentaine d'hommes se tenait tranquille. Du premier coup d'oeil, Quentyn estima qu'il ne s'y trouvait aucun soldat, mais plutôt de gens du peuple, des prisonniers, des mendiants, des roturiers. Si aucun ne semblait se trouver là par plaisir, ils restaient toutefois tranquilles, certains inspectant leurs équipements. Ceux-ci d'ailleurs se composaient d'éléments hétéroclites, sûrement tirés des plus diverses armureries et forges de la capitale, qui à défaut de donner une impression d'unité protégeait quelque peu les bonhommes, leur donnant même le luxe de posséder une arme. Aussi mauvaise en soit la qualité. Finissant de digérer sa surprise, Quentyn jeta un coup d'oeil au ser Thomas Rivers en question. Un bâtard, mais à vrai dire le chevalier-errant n'en avait cure : élevé humblement par ser Horas, il avait apprit à juger les gens sur leurs valeurs et leurs actes, et non pas sur leur sang ou leurs héritages. Le ser Thomas en question se trouvait être un énorme type, à la barbe foisonnante, d'apparence forte et à l'air d'excellent guerrier. Mieux valait être de son côté que face à lui, pensa Quentyn. Le géant se vit d'ailleurs confier une mission de la plus haute importance. « Avec vos hommes, vous allez rassembler autant de civils que vous pourrez et vous allez sortir. De la ville. » A cette annonce, Quentyn ne pu empêcher un de ses sourcils de se lever, ni la moue interrogative de s'afficher sur son visage. Le prince voulait qu'il quitte la ville alors que justement les portes de Port-Réal demeuraient closes, empêchant toute entrée et sortie ? Pour quoi faire ? « Vos hommes formeront un cordon de sécurité pour les civils. Vous serez également soutenus par les archers et les ingénieurs sur les remparts. » Cette information rassura quelque peu Quentyn, car tant qu'ils restaient à portée de flèches des murs entourant la capitale, il était peu probable que Renly ne se décide à envoyer des hommes contre lui. « Les civils auront pour mission de creuser des trous un peu partout ainsi qu'une tranchée réduite ici. » S'approchant du prince afin de comprendre son plan, Quentyn jeta un coup d'oeil à la carte. Les doigts d'Aegon désignaient des emplacements précis au-delà des murs. Pas trop loin, mais pas assez prêt à mon goût. « Votre rôle à vous sera de les couvrir. Renly a établi son camp bien loin des murailles afin de ne pas risquer d'être pris par surprise par une sortie ou de ne pas se retrouver coincé entre nous et une armée de renforts. Mais cela ne signifie pas qu'il ne peut rien faire. Il vous enverra sûrement quelques Dothrakis. » La seule chose rassurant quelque peu Quentyn fut de savoir que l'armée de Renly se trouvait relativement loin des remparts, permettant ainsi d'esquiver toute tentative d'attaque massive de sa part : en envoyant quelques éclaireurs surveiller ses arrières, l'on devrait pouvoir être informé de tout mouvement bien avant de se retrouver coincé. Ce fut justement ce qu'expliqua par la suite le Prince de Peyredragon, qui tenta de rassurer sur une éventuelle retraite et la couverture que fourniraient les archers postés sur les remparts. Pour Aegon, la mission serait réussie entièrement si tous les trous s'en trouveraient creusés et les pertes minimes : il accentua l'importante sur les pertes, estimant que moins en il y en aurait de leur côté, mieux il s'en porterait. Et pour ce faire il ordonna à ser Thomas Rivers d'éviter tout affrontement inutile. « Avez-vous des questions ser ? » Hochant la tête négativement, Quentyn osa reculer d'un pas. « Aucune, mon prince. Je vous remercie de votre confiance, et je ferai au mieux pour honorer cette mission. » Se frappant la poitrine, le chevalier-errant recula, suivi de ser Thomas. « Aidez-moi au mieux, et je n'hésiterai pas à en dire le plus grand bien au prince. Bien, maintenant laissez-moi vous présenter à vos hommes, après quoi vous me retrouverez aux portes. » Quentyn se sentait anxieux à l'idée de commander des hommes inconnus, si mal équipés et entraînés, des brigands et autres malotrus. Mais d'un autre côté il se réjouissait de l'opportunité qui lui était offerte de faire ses preuves, de montrer au prince ses capacités ...
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Evenement

« Le siège de Port-Réal »


Jalan n'avait jamais été quelqu'un d’extrêmement religieux, croyant davantage que le destin de chaque homme était déjà écrit. Et même avec l'ennemi à leurs portes, sa pensée demeurait la même. Cependant, dire qu'il ne possede aucune religion serait fausse car il le faut, où qu'il en ressent le besoin, il n'hésite pas à prier les Sept, comme à cet instant présent.

Vêtu de son armure dornienne, le jordayne était posté devant les appartements de la Princesse Rhaenys qu'il avait juré de protéger. Jamais il ne quitterait ses côtés au cours de cette épreuve qu'il savait d'avance difficile pour tous mais surtout pour elle qui avait déjà connu une situation de la sorte 15 ans plus tot. Jalan soupira avant de raffermir sa prise sur la pique dornienne qu'il tenait, c'était une arme qui chérissait car s'était son père qui lui avait apprit a la manié et cela faisait partit des seuls rare bon moment que le chevalier avait partagé avec ce dernier. Il portait également deux épées courtes qu'ils n'utiliserait seulement dans le cas où sa pique ne lui était plus d'aucune aide.

Quand la princesse sortit de ses appartements pour rejoindre ceux de son père, Jalan demeura silencieux et stoïque avant de l'escorter puis attendre à la porte. Le trajet c'était fait en silence et la tension qui régnait était palpable. Posté devant les appartements du roi, le dornien n'avait maintenant plus qu'a attendre que Rhaenys pour déterminé s'il allait rester à ses côtés pour la protéger ou bien s'il allait rejoindre ceux partit défendre la ville.

HRP: Pardon pour ce navet...




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A peine rentrée du Val, la famille Desdaings n’eut que très peu de temps pour évoquer ce qu’il s’était passé lors du mariage. Silencieuse durant tout le trajet, obligeant à nouveau son époux à faire la route à cheval plutôt qu’en sa compagnie, Cerenna ne faisait que penser aux possibilités qui pouvaient s’offrir à elle. A leur arrivé à Beaumarché, elle drogua son mari afin que durant les prochaines semaines, elle puisse l’oublier un peu et penser aux projets qu’elle avait pour son fils et même sa fille. Malheureusement pour elle, une missive arriva quelques jours plus tard afin d’annoncer l’attaque imminente de Port-Réal par Stannis et Renly Barathéon. Ayant obtenu leur position en soutenant les Targaryen, il était évident que la chute de ceux-ci ne pourraient que leur nuire également. La Vipère alla donc auprès de son mari pour lui annoncer la nouvelle mais ce dernier était bien trop faible pour faire quoique ce soit. Voyant en cela une opportunité, elle fit envoyer un corbeau à tous les vassaux du Conflans et également à son fils.

Etant aux portes des Terres de la Couronne, l’Ost du Conflans serait sans doute l’un des premiers à arriver en renfort mais pour cela, il ne fallait pas se précipiter. C’est donc plusieurs jours voire presque une à deux semaines qui passèrent avant que l’armée du Conflans ne soit totalement réunie. Beaucoup de Seigneurs avaient répondu à l’appel de leur Suzerain, ou en l’occurrence, de la femme de celui-ci. Exposant la maladie de Lord Desdaings à ses vassaux, elle désigna Lord Terrick pour seconder leur fils, Alessander, dans le commandement des troupes. La réputation du Cygne Noir ne manqua pas d’aider dans cette transition imprévue, même si fort de ses prouesses guerrières, personne ne savait encore s’il serait aussi doué pour commander des troupes au combat. Habille et séduisante, Cerenna parvint toutefois à convaincre l’ensemble des vassaux que sa progéniture ne faillira pas et apportera la victoire au Conflans et à la Couronne. De plus, elle insista sur le fait que cette guerre était un bon moyen pour certaines maisons ayant suivi les Tully, de se racheter auprès du Roi.

C’est donc sur ces paroles motivantes que la réunion s’arrêta, laissant chaque Seigneur rejoindre ses troupes avant de lever le camp au petit matin. En l’absence de son fils qui, elle l’espérait, les rejoindrait sur la route vers Port-Réal, et de son mari alité par sa faute, Cerenna décida donc de partir avec l’Ost demain. Elle donna ses consignes à Alyssa, au Maestre et à ses domestiques, avant de se préparer. Arborant une tenue toujours aussi digne d’une Reine et exposant sa noblesse comme un marchand expose sa marchandise, elle parcourut les troupes accompagnée de sa garde personnelle composée d’une vingtaine de chevaliers. Elle rejoignit Lord Terrick et quelques autres Lords, ne manquant pas de leur assurer l’arrivée prochaine de son prodige de fils.

C’est donc sous cette impulsion merveilleuse que les troupes du Conflans quittèrent Beaumarché en direction de Port-Réal, bien décidées à repousser les forces de Stannis à la mer.
Rhaenys Targaryen
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Le siege de Port Real


Rhaenys fut choqué par les paroles de son père. Elle resta un moment interdite, tentant de mettre de l’ordre dans ses idées. Pourquoi disait-il une chose pareille ? Elle avait l’impression qu’il n’avait pas la force de se battre, de lutter contre leurs ennemis à leur porte et que le destin était déjà tout tracé. Il voyait déjà un deuxième sac de Port-Réal, mais s’il y avait bien une chose que la princesse ne concevait pas c’était cela. Elle ne voulait pas voir un deuxième sac de Port Réal. Et si Rhaegar ne la rassurait pas sur ce sujet, elle irait sur le terrain faire tout ce qu’elle pouvait pour empêcher cela. Elle était petite quand cela s’était produit, mais suffisamment grande pour en garder des souvenirs. La violence des combats l’avaient marqué, la mort de feu le Roi Aerys également même si elle ne le portait pas dans son cœur.
« Je vous connaissez méfiant mais point autant pessimiste. »

Elle se releva et regarda son père droit dans les yeux, la flamme de Dorne brillant dans le regard de la princesse.
« Je compte pas aller étrangler des femmes et des enfants. Je compte aller défendre nos murs auprès des hommes qui sont prêt à donner leur vie pour défendre la nôtre. »

Elle tourna les talons et sortit des appartements de son père, le regard déterminé. Son père ne l’avait pas rassuré, il avait tout simplement réveillé la petite guerrière qui sommeillait profondément en elle, la Elia Martell qui se cachait derrière des traits plus jeunes, plus nobles, plus féminin. Elle fit un petit signe de tête à Jalan pour qu’il la suive. Rhaenys marcha en direction de la réserve d’arme où elle attrapa sa pique. Elle la fit tourner dans ses doigts, la soupesant légèrement. Elle prit aussi une petite lame courte qu’elle accrocha à sa ceinture si jamais sa lance venait à être brisée. Son cœur battait la chamade, l’adrénaline commençant doucement à prendre place dans ses veines. La peur prenait petit à petit place, mais ne faisait que renforcer sa détermination et son sentiment d’être maître de ses gestes. La dernière fois, elle était comme une prisonnière, prisonnière de la peur, de l’angoisse, d’un Roi fou. Aujourd’hui, elle avait choisi son destin, et elle voulait se battre. Elle se tourna vers le dornien.
« Prêt à aller botter les fesses de quelques Baratheons ? »

Rhaenys se rendit dans la cour où un palefrenier apporta deux coursiers pour les deux dorniens. Le dragon ensoleillé monta sur le coursier blanc et le talonna en direction de Fossedragon, elle voulait serrait son frère une dernière fois dans ses bras au cas où. Le Culpucier grouillait de criminelles libérées pour défendre la cité. La princesse arriva dans l’ancienne demeure des dragons Targaryens et mis pieds à terre avant de pénétrer dans l’imposant bâtiment. Elle repéra sans trop de difficulté les cheveux blonds du prince de Peyredragon.
« Aegon ! » elle lui attrapa le bras et le tira un peu à l’écart « Père n’est pas dans son état normal. Il est pessimiste pour l’issu de toute cela. Il craint que cela ne se termine comme la dernière fois. Promet moi que tu seras prudent. Je vais au Sud de la ville, comme ça il y aura un Targaryen sur chaque front, cela motivera peut-être les hommes…Sois prudent ! »

Sur ses mots, elle les sera dans ses bras avant de repartir aussi vite qu’elle n’était arrivée. Remontant à cheval, Rhaenys repartir en direction du septuaire de Baelor en compagnie de Jalan. Mais peu avant leur arrivé, elle vit et entendit un corps hurler et tomber dans le septuraire. Le regard bleu et incertain se tourna vers le Jordayne.
« Ils n’auraient pas lancé un homme vivant d’une catapulte… ? »

Sa question avait déjà sa réponse et quand ils arrivèrent dans le septuaire, un funeste spectacle les attendait. Le corps du Hérault brisé par la chute était étendu par terre. Les négociations avaient échoués et cela ne surprenait guère la jeune femme. Rhaenys repéra Aethon Velaryon et Rowen Hightower. Elle vit aussi un homme massif, les armoiries étaient celle de des Stauton, un homme fidèle au Roi.



lawina



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