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Welcome back to Westeros (solo)

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If this bloody hell looks like an heaven in your head. You're already lost. You think you are dragons, wolves or lions but the naked truth is you are just human with their own darkness, stupidity and weakness. This game is pure madness. All this is only the height of decadence. The world is burning in our eyes. The blood freezes in our veins.We all choose violence. Because we come to this world under tears and shouts. Dream, dream little thing but there is only nigthmare here. We all choose violence. I flew like an eagle, danced like a fire, fougth like a demon, galopped like a stallion and shone like a sun among the stars. The giants of the world crashing down. The end is near. I hear the trumpets sound.  Me & house Staunton
       

       
Welcome back to Westeros

       
Cela faisait maintenant plusieurs mois que j'étais rentré d'Essos et de mes années de mercenariat auprès des Puinés. Ces cinq années avaient été fructueuses en tout point à mes yeux. Elles avaient su faire de moi un combattant émérite pour mon age, m'avait apporté des bases de stratégie plus conséquente que toutes celles offertes par ma formation d'écuyer car mise à l'épreuve sur le terrain et m'avais permis de découvrir un nouveau continent, non pas une mais de nombreuses autres cultures et des merveilles dont Westeros ne pouvait qu'imaginer. Il y avait eu bien d'autres choses entre le sang et les batailles, les pertes de frères d'armes et les ennemis tombés sous mes assauts. Il y avait eu les beuveries, les dames de compagnie facile et moins facile, catins, femmes de toute origine et de tout rang social. Il y avait eu la lecture au coin du feu, les joies du premier solde, l'adrénaline du baptême de feu et bien d'autres choses.

L'inquiétude et la tristesse d’être éloigné de la forteresse familiale et de ma famille avaient été tels des nuages sombres dans un beau ciel d'été. J'avais bien des défauts je vous l'accorde mais l'amour que je portais à ma famille était incommensurable. Cela avait toujours été le cas et le serait à jamais. Malgré cela, mon séjour en Essos s'était révélé riche en tout point et des plus instructif. J'étais content d’être de retour chez moi et en même temps triste de l’être. Complexe et paradoxal j'étais et resterais néanmoins tout aurait probablement été différent si la folie et l'avidité n'avait pas souillé la famille au pouvoir une fois de plus dans la longue histoire des sept couronnes.

J'étais allé acquérir de l'expérience pour devenir le capitaine et le bras armé de mon frère aîné mais de frère aîné il n'y avait plus. On me l'avait injustement volé et cela ne me rappelait que trop bien que la vie n'avait jamais rien de juste et que le pouvoir que ma famille servait avec loyauté depuis maintenant plus d'un siècle était d'une rare ingratitude. Autant dire que je n'avais nullement l'esprit à faire la fête. Pourtant c'était bel et bien ce qui m'attendais en cette soirée de l'an 300. Mon oncle et frère cadet de mon père serait là ainsi que mes cousins et cousines dont une manquait à l'appel, la dame de Langward Nessa. Tout Repos des Freux et les alentours seraient présents aux réjouissances. Sareth avait insisté pour fêter le retour de son fils en arguant que le nouvel héritier de la maison Staunton méritait bien cela. Olidan Staunton avait accepté mais je me doutais qu'il ne manquerait pas d'utiliser cette occasion pour me mettre au fait de la situation politique en présence de mon oncle Tancred chef de la branche cadette des Staunton. Au même moment les participants au tournoi d'Harrenhal devaient être en train d'arriver sur les terres aux rivières du Conflan.    

La forteresse était en ébullition comme une étrange mixture bouillonnant dans un chaudron ou un homme touché par la fièvre. Les domestiques s'affairaient aux derniers préparatifs avec entrain et efficacité tandis que dans les cuisines les nombreux plats qui seraient servis lors du banquet étaient en train de rôtir sur la broche pour la viande et pour le reste d’être découpés puis disposer dans de larges plateaux de bois, d'argent, de cuivre ou d'étain. L'intérieur du château était désormais tapissé de décorations fringantes et colorés tout à fait dans le style qu'affectionnait ma mère tandis que mon père préférait le sobre et le pratique. Ce n'était évidemment pas de lui que j'avais hérité la fibre hédoniste. Le soleil se couchait à l'horizon d'après ce que ma fenêtre me permettait de distinguer en cet heure avancée. Toute cette agitation reflet d'une bourdonnante activité avait étonnement quelque chose de reposant à mes yeux et en contre bas dans la cour intérieure des membres de la garde participait de bonne grâce aux préparations en installant des tréteaux et des tables pour que les convives puissent trouver de quoi se sustenter aussi bien dans la grande salle que dans la cour. Les tables étaient suffisamment espacées de sorte que les participants puissent danser s'ils le souhaitaient.

Et ils danseraient à n'en point douter. Aussi loin que mes souvenirs pouvaient remonter, je ne me rappelais pas une seule réception organisée par mon illustre mater qui n'ait pas été marqué par la mélodie de la harpe, les battements des tambours, le chant doucereux et hypnotique de la flûte sans oublier les voix puissantes et légères s’entremêlant dans l'harmonie d'un chœur. Le sang dornien de la dame de Repos des Freux était indéniable. Pour ma part, je trouvais cela déplacé et futile. Moi, le cadet flamboyant d'ordinaire le premier à honorer mon ascendance sudière en me noyant dans le vin et les plaisirs de la chair ou en animant les soirées de manière fort peu gracieuse. Moi le second fils qui attirait les regards de par sa simple présence et faisait briller les assemblées dans lesquelles il se trouvait.


    L'amoureux de la vie et de ses fresques n'avait plus le cœur à jouer, plus le cœur à briller, plus le cœur à savourer ce que la vie avait de plus délectable à offrir. Je n'avais que vingt quatre ans mais depuis mon retour à l'ouest du monde connu je semblais en avoir pris au moins cinq de plus. J'allais néanmoins devoir faire semblant pour les convenances, pour les apparences et pour le bien de tous. Quelle ironie. Moi qui avait toujours été si entier et sincère, devoir faire semblant d’être celui que j'avais toujours été. Un banquet alors que mon frère était mort, assassiné par les dirigeants que nous servions avec loyauté depuis des générations, tout comme l'avaient fait nos aïeux et nos ancêtres avant nous. Comment garder le sourire quand ma précieuse sœur avait été offerte en pâture aux pires ennemis de la couronne ? Ma belle et courageuse Lysandre, reflet féminin de mon aîné aujourd'hui dans la tombe. Quel genre de souverain contentait ses opposants en méprisant ses alliés les plus fidèles ? La maison du dragon tricéphale avait produite bien des grands personnages de l'histoire des sept couronnes mais quand la magnificence avait placé certains au dessus du commun des mortels, la folie en avait placé d'autres bien plus bas que le plus infirme des roturiers.

Moi qui plus jeune avait tout comme chaque membre de ma fratrie été ébloui et admiratif de cette maison royale si noble lorsque j'en avais observé les membres. Qui avait brûlé de les servir fièrement avec abnégation. Qui comme tout les fils de nobles de la région et probablement de tout le continent était tombé amoureux de la beauté vespérale et presque irréelle d'une princesse aux cheveux d'argent tout en sachant pertinemment qu'une telle merveille ne porterait jamais les yeux sur les pauvres mortels que nous étions. Qui avait été bercé par les exploits des seigneurs dragons. Et qui n'avait rêvé que de servir sans rien attendre en retour une maison héritière de l'antique et magistrale Valyria. Ou se trouvait désormais ce feu brûlant ? Éteint, l'impitoyable destin l'avait éteint dans mon cœur meurtri. Assis sur le bord de mon lit à baldaquin, je regardais la nouvelle épée qu'avait fait forgé pour moi Lord Olidan en arguant qu'un futur lord se devait d'avoir mieux qu'une épée sans ornement. Des ailes noires ornaient la garde et la lame était neuve et affûté. Quelques reflets dorés venaient encore souligner le fait que ma maison était l'une des plus riches de la couronne alors même que les Staunton n'était qu'une maison mineure aux yeux de la plupart. J'avais décidé de la baptiser Sombres ailes à l'égard de notre bannière familiale. Sombres ailes regagna donc son  fourreau tandis que je me déshabillais pour aller prendre un bain d'usage avant les festivités.

Une servante que je connaissais bien pour avoir joué avec elle quand nous étions petits au grand dam d'Olidan et au grand amusement d'Egan et avec laquelle j'avais découvert les plaisirs de la vie un peu plus tard m'attendait près de la baignoire. Lisa. Blonde comme les blés, belle comme l'été. De grands yeux marrons et un visage très expressif. Un sourire chaleureux m’accueillit mais mon humeur sombre ne me laissait pas profiter de la compagnie des gens qui m'avaient toujours connu et apprécié. Nu comme un vers, mes cicatrices, souvenirs de mercenaire sur le flanc droit je m’enfonçai rapidement dans l'eau chaude ce qui eu un effet apaisant. Sans me demander mon avis, Lisa aux cheveux d'or entreprit de me masser le dos pour tenter de m’ôter ce vague à l’âme qui ne me ressemblait absolument pas. Cette fois, je lui adressai un grand sourire et un clin d’œil enjôleur de la jeune femme détendit l'ambiance pesante. Avant de fermer les yeux et de me laisser aller dans mes souvenirs. Une bataille en Essos, moi beuglant les ordres comme tout bon sergent. La charge en triangle s’enfonçant dans les rangs ennemis après une manœuvre d'encerclement, le sang sur ma lame et l'ivresse de la victoire. Le dépouillement des morts.

Une autre vie que tout cela. Sortant de ma torpeur, je m’aperçois que Lisa était en train de me savonner sans même que je m'en sois rendu compte. La remerciant je lui assure que je peux m'en sortir tout seul et Lisa me laisse seul pour aller remplir une tache quelconque. Je passe encore un long moment dans l'eau devenue froide. Je sors finalement et saisis la serviette posée avant de m'essuyer. Une fois de retour dans ma chambre, je mets une tenue d'apparat et place ma lame à mon coté. Puis, je quitte mes appartements pour descendre sur la grande place. Des bruits caractéristiques d'une arrivée ne m'indiquant que trop bien que Ser Tancred mon oncle et mes cousins et cousine étaient arrivés. Sur le chemin, je croise Milus le capitaine de la garde un vieux soldat vétéran ayant entraîné tous les fils de la maison Staunton qui s'incline devant moi. Je le taquine comme toujours et un sourire étire les lèvres du soldat lorsqu'il repart en sens inverse. En accélérant l'allure, je manque de percuter mestre Gasteu et l'homme de connaissance et de sagesse me fait part d'une de ses découvertes dans une lecture. Le mestre connaissait mon goût pour la culture. Une fois passé l'obstacle intéressant et amical mais parfois trop bavard j'atteins enfin la cour dans laquelle se trouve mon oncle et son épouse ainsi que mes cousins. Mon père et ma mère émergent d'un couloir tandis que mon frère et mes sœurs sont déjà en train de saluer et d'embrasser les membres de la branche cadette des Staunton.

Cette vision de ma famille me met du baume à l’âme mais je ne parviens pas à oublier que deux des nôtres manquent à l'appel trois en réalité puisque Nessa Langward avait disparue. Je m'approche de mes cousins Makin et Julian et leur donne l'accolade avant d'embrasser la main de Miana qui me serre dans ses bras, exaspérée par tant de formalité. Puis, je salue la compagne de Ser Tancred avant de m'avancer jusqu'à ce dernier qui fait signe à un homme tenant un cheval puissant par la bride de s'approcher. Mon oncle me félicite pour le jeune homme que je suis devenu avant de me parler du cadeau qu'il m'apporte. Un destrier de guerre noir comme la nuit, puissant et fier nommé Ataleus. Le sourire solaire qui éclaire mon visage amuse toute la maison mais je m'en moque. Je me sens comme un gamin comblé en cet instant. Ma main se pose sur la grande tète d'Ataleus et l'autre lui flatte l'encolure. Le cheval semble amadoué. Je ris en entendant Sareth dire que mêmes les animaux m'aimaient. Ils se pourraient que cela soit une belle soirée finalement. Un signe de mon père invite Tancred et moi même à le suivre. Avant les réjouissances, nous allions évoquer les choses sérieuses j'en ai bien peur.          
(c) crackle bones