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Attrape moi si tu peux ♣ Byron

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Attrape moi si tu peux !


 
Semaine 4, Lune 10, An 298
Alessander était parti chasser et moi, j’avais trouvé une auberge pour jouer, vivre de cette musique qui m’animait depuis six années me permettant de survivre. Une passion qui me sauvait tous les jours, sans elle j’aurai pu mourir de faim et de froid un nombre incalculable de fois. C’était ma vie, j’étais venue complètement dépendante à cela et bien contre mon grès. Je faisais vivre à travers mon violon le souvenir de ma défunte mère qui m’avait enseigné mainte chose que j’avais eu le temps d’oublier durant ces  longues années de vagabondage. Je vivais de cela et si je perdais l’instrument qui me faisait vivre, je ne donnais pas cher de ma peau. Certes Aless me sauverait mais je ne voulais pas dépendre de lui, malgré tout l’amour que je pouvais lui porter. Ce n’était pas concevable pour moi, même impossible.

Alors j’étais rentrée dans cette auberge, avec mes signes habituels j’avais réussi à me faire comprendre. Jouer de la musique contre un petit repas à la fin. L’aubergiste avait accepté et j’avais commencé à jouer, à animer la salle. Bientôt les chansons résonnaient joyeusement, certains danser. L’ambiance était joyeuse, tout semblait si parfait. Le monde tournait au ralenti. Voir ses sourires, me sentir vivante à travers cette musique. Je me prenais même au jeu, tournoyant avec les clients qui voulaient me faire danser avec eux tout en jouant. Mes cheveux bruns virevoltaient autour de mon visage et aux rythmes de mes pas qui se calaient sur la musique. J’aurai aimé que tout cela reste ainsi, que ma candeur reste ainsi durant des heures. J’étais comme une enfant dans ce monde de brute et pourtant tant empli de douceur ce soir-là. Mais les dieux n’avaient jamais été avec moi et ce soir, ils ne l’étaient pas non plus.

Dans ma joie et ma bonne humeur, je ne fis pas attention à une petite troupe de soldat portant un aigle comme armoirie. Je continuais à faire courir mes doigts sur le manche de mon instrument à tournoyer joyeusement aux sons des encouragements des clients. Mais ces soldats n’étaient pas là pour s’amuser ou profiter de la joyeuse ambiance qui régnait. Ils foncèrent droit sur moi, bousculant quelques fêtards aux passages. Je ne les vis que trop tard. Trop tard pour réagir. Pour fuir. Et pourtant cette emblème je le voyais arrivé à des kilomètres à la ronde depuis six années. Mais ce soir-là, je m’étais fait prendre à mon propre jeu. Alors que je tentais vainement de fuir, leurs mains puissantes m’attrapèrent. J’aurais pu hurler. Hurler de peur, de terreur, de supplication ou simplement appelé à l’aide. Mais aucun mot, aucun son ne franchit mes lèvres. Elles restèrent closes. Et pourtant je me débattais comme un cheval sauvage, en furie.

L’un m’arracha mon instrument. Le silence c’était fait dans la salle. Les regards étaient rivés sur nous. D’ordinaire je n’aimais pas cela mais ce soir-là, à ce moment-là je m’en fichais. Je ne voulais qu’une chose fuir. Retrouver Alessander. Ils me trainèrent tant bien que mal dans l’auberge pour me sortir dehors. Je leur donnais du fil à retord. Me débattant de mes petits poings et avec les pieds. Mon frère m’avait bien appris deux trois choses pour me défendre mais face à cinq hommes armés, mesurant un à deux têtes de plus que moi et pesant surement deux fois mon poids. Mais ils réussirent, leur étreinte était trop forte, me faisait mal à bras et au poignet. L’air frais de la nuit tombante me frappa en plein visage et pourtant aucun soulagement ne vint à me savoir dehors. Je ne vis que Vagabond, attaché près d’un homme grand, habillé tout en noir, les yeux clairs persans et l’air plus que noble.

Ils me lâchèrent mais m’entourèrent pour m’empêcher de fuir. Mes yeux balayèrent les environs, cherchant vainement un étalon de feu qui pouvait annoncer l’arrivée d’Aless mais non rien. J’étais seule face à cet homme. J’étais terrifiée et je tentais de me focaliser sur l’animal gris qui tentait de se débattre des liens qui le retenaient prisonnier.
« C’est elle messire. La violoniste qu’on a croisé la dernière fois avec un nobliau qui la protégeait. Mais elle est seule ce soir. »

Un soldat apporta l’instrument à Byron Terrick. Mon regard lança des éclairs. Je n’aimais que quelqu’un touche à cet instrument qui avait appartenu à ma mère avant moi.


lawina
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Attrape moi si tu peux
   
But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

À cheval sur son étalon noir, Byron ne cessait de se remémorer la dernière conversation qu’il avait eu avec sa sœur. Au fond, c’était peut-être elle qui avait raison et il ferait bien de faire demi-tour, de rappeler les hommes qui étaient à la recherche de la jeune femme depuis plus de six ans, que tout le monde reprenne une vie tranquille dans son coin. Ou plus tôt que chacun ai enfin une vie tranquille dans son coin. Cependant, il ne s’arrêterait pas, du moins pas pour l’instant, même s’il finirait par le faire ça, il en était intimement convaincu. Trentenaire affirmé, il était temps qu’il se marie au lieu de courir derrière une chimère et une femme qui devait probablement tout ignorer de contrat contracté par leurs parents. Une femme de l’âge de sa sœur et qui ne l’aimerai sans doute jamais. Non pas qu’il soit assez rêveur pour imaginer faire un mariage de sentiment, mais avoir tout de même l’amitié de son épouse ce n’était pas un luxe dans son esprit. Et là, il faisait absolument tout le contraire de ce qu’il fallait pour lui plaire. Bref, un long soupire s’échappa d’entre ses lèvres avant qu’il ne remette sa monture en marche vers… quelque part. Où ça, il l’ignorait, il attendait simplement que quelqu’un lui dise : « On l’a trouvée. »

En trois ans, qu’il était devenu seigneur, il avait toujours la sale impression d’être sous la tutelle d’un père désormais six pieds sous terre, probablement à cause des manières déplorable de ses hommes qu’il tentait de redresser. Pas qu’il n’ait pas l’autorité nécessaire, certains disaient dans son dos qu’il était tyrannique, mais entre la recherche de Silvana, les devoirs seigneuriales, il manquait quelque peu de temps pour redresser tout en une seule fois. Sans parler de la réputation familiale qui en avait pris un coup avec la mauvaise idée paternelle de se tenir au côté de l’usurpateur. Dans le fond, il ne fallait pas s’étonné que le grand brun se couche avec un mal de crâne le soir à force de réfléchir et de garder ses problèmes le plus souvent pour lui-même. « Laissez tomber… c’est Meianne qui a raison, elle a toujours raison… enfin, presque. » marmonna-t-il dans sa barbe naissante plus pour l’oreille attentive de Virès que pour quelconque personne qui fusse en sa compagnie. Un de ses hommes arriva au galop en lui demandant de le suivre, car d’autres pensaient avoir mis la main sur la demoiselle. Sur le coup, il lâcha un nouveau soupire, n’en croyant pas un mot, mais puisqu’il insistait.

Il mit pied à terre non loin d’une auberge pour y découvrir un coursier gris qui s’agitait follement. « Non, mais vous êtes doué vous avec les chevaux ! » Il aurait voulu s’approcher de l’animal pour s’en occuper lui-même, mais il n’en eu guère le temps. Ils l’avaient en effet trouvé et malgré toutes ces années, il n’en éprouva aucun soulagement ou sentiment positif. Il se contenta de regarder la jeune femme en se demandant ce qu’il convenait en réalité de faire. Qui était-il pour lui imposer de venir avec lui ou même sa présence ? Ni père, ni frère, juste un fiancé qu’elle n’avait jamais vu. On peut dire que ça lui faisait une belle jambe. Ses yeux azurs se posèrent enfin sur l’instrument qu’on lui tendait avant qu’il ne regarde le garde d’un air sévère. « Dites-moi, à quel moment dans mes ordres vous avez compris qu’il fallait la trainé contre sa volonté, stressé son cheval et lui prendre ses affaires… » Le garde baissa les yeux l’air penaud et incrédule. « Rendez-le lui, bon sang ! Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans la phrase : je veux discuter avec elle ?! » Ses doigts dans ses gants se resserrent drastiquement au point de faire grincer le cuir. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir lui dire… lui-même n’en savait rien. Il n’avait jamais pensé un jour se retrouver face à elle et être en position de lui adresser enfin la parole. Sans compter que parler, ça n’avait jamais été son fort. « Je…Veuillez les excuser, mademoiselle. Je ne les ai pas encore assez bien éduqués. » Comme entrée en matière, il avait vu mieux, mais la situation n’était pas ordinaire. De plus, pour quoi devait-elle le prendre, depuis le temps qu’il la poursuit. « Je crains que vous ne vouliez jamais accepter mes excuses, mais accepteriez-vous d’entendre ce que j’ai à dire ? »

crackle bones
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Attrape moi si tu peux !


 
Semaine 4, Lune 10, An 298
Je ne comprenais plus rien. Complètement plus rien. Il remit ses hommes à sa place, qui me lâchèrent. Jetant un coup rapide à Vagabond. L'étalon gris renaclait toujours malgré la pression qui diminuait autour de lui, sur ordre de l'homme habillé de noir. Il me regardait, je me refermais sur moi même. Ses yeux ne me quittait pas et il ordonna qu'on me rende mon instrument. J'eu un mouvement de recul quand le soldat s'approcha pour me le rendre. Je finis par l'attraper, méfiante, prête à bondir s'il m'effleurait. J'attrapais le violon et l'archet, et machinalement, je le serrais contre ma poitrine comme si j'avais peur qu'on me l'arrache de nouveau. Sentir le bois contre mes doigts et l'instrument contre moi, me rassurait, me donnait un peu de courage bien qu'il eu quasiment totalement disparut.

Il voulait discuter avec moi. En tant normal j'aurai pu ricaner silencieusement à cela, mais la peur me tétanisait trop pour cela. Il allait juste avoir une conversation avec une fille muette et appeuré. Ma respiration était rapide. La suite ne m'aida pas à calmer mon esprit et mes angoisses. Il s'excusa et je tombais des nues. Je ne pouvais que le regarder étrangement ne sachant que faire, que dire à travers mes gestes. Il pourrait toujours attendre de m'entendre parler car je n'avais pas décidé d'ouvrir la bouche. D'ailleurs de temps à autre, mes yeux scrutaient les alentours à la recherche d'un éventuel étalon alezan. Je cherchais je priais encore une fois les Sept de me venir en aide mais comme la dernière fois il était silencieux à mes appels.

Maintenant il voulait m'expliquer tout cela. Mes yeux s'écarquillèrent, lançant des regards à droit et gauche, ne comprenant plus du tout ce qui m'arrivait. Ce Terrick était bien étrange pas du tout comme ses soldats. Pourtant il m'avait traqué durant six longues années, s'en jamais baissé les bras. Et j'ignorais pourquoi ? Le choix s'offrait à moi. Etre curieuse ou ne pas l'être. Que devais-je choisir ? Que devais-je dire ? Oui ? Non ? J'étais persuadée qu'il ne s'agissait pas de ce seigneur à qui j'avais volé Vagabond. C'était une autre bannière qui flottait au dessus des remparts. Alors inconsciemment j'aimerai bien savoir le pourquoi de cette grande traque. Surement je m'en morderai les doigts, je n'allais surement pas aimé. Cependant au vu de ma situation à ce moment même, je n'en n'avais plus rien à faire. Mon coeur n'avait jamais battu aussi vite dans ma poitrine. Alors lentement et appeuré, j'hochais la tête de haut en bas pour lui signifiais que je voulais bien de ses explications.


lawina
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Nous y étions donc pour de bon. Six années de chasse pour se retrouver en face de ce qu’on pourrait donc qualifié de gibier, même si le terme est loin d’être approprié à une jeune fille. Bref, après toutes ces années, il allait enfin pouvoir expliquer les motivations de son père et les siennes au final à la brunette, mais par où commencer… Parler a toujours été quelque chose de difficile pour notre homme, en cela sa sœur est bien plus douée, on ne l’arrête même plus lorsqu’elle commence. Il commença alors à se maudire mentalement de ne pas avoir eu la bonne idée de la prendre avec lui. Elle aurait su s’y prendre, elle sait toujours. Ce qui était déjà rassurant pour le grand brun, c’est que la demoiselle acceptait de l’écouter, même s’il remarquait bien qu’elle cherchait du regard quelque chose. Peut-être le fameux noble dont avaient fait mention les gardes. Dans un sens, s’il pouvait arriver et mettre fin à sa torture mentale en jouant au héros, ça pourrait l’arranger. Dans un autre, ce serai repartir à zéro, reprendre la traque et ce pendant combien de temps encore… Il était fatigué de tout cela, bien d’autres choses plus importantes requéraient son attention. Son père lui en voudrait-il de penser ainsi ? Peut-être, mais les morts ne peuvent revenir, alors à quoi bon penser à lui. Il observa longuement la jeune demoiselle, sans être capable de lâcher un seul mot, sans savoir ce qu’il voulait vraiment lui dire et ce qu’il voulait passer sous silence. Il regarda ses hommes avant de les congédiés d’un geste. Il avait encore du mal à se faire comprendre d’eux, alors inutile de se ridiculiser devant eux en bafouillant comme un enfant et ça, il savait que c’est ce qui arriverait. En trente années d’existence, pas une fois il avait été capable de tenir un discours sans bafouiller et bégayé, il fallait qu’on le lui écrive pour que cela ait de la cohésion en sortant de sa bouche. Ravalant sa salive, il lâche un long soupire avant de se décidé à desserrer les dents. « Je voulais vous dire… enfin…sachez que… Je ne vous veux pas de mal. C’est…la dernière chose que je souhaite, à vrai dire. » Nerveusement, il contractait les jointures de ses doigts dans ses gants de cuir noir avant de regarder le ciel en se mordant la langue. « C’est fou… six ans à vous chercher et je ne sais même pas vous parler. » Et le silence de Silvana n’allait évidemment pas arranger le malaise grandissant de Lord Terrick. Que disait déjà sa sœur ? Oui, se détendre, mais comment se détendre quand vous devez parler de chose désagréable à une jeune fille qui n’a aucune envie de se trouver en votre présence. « Mon père…et votre mère… étaient assez bons amis apparemment. Je ne l’ai jamais rencontrée, mais il l’appréciait beaucoup, il me l’a dit. » Ah pour avoir donné la main de son unique héritier à la fille d’une dame désavouée, il devait beaucoup l’appréciée même ! « Lorsque… les hommes de Lord Keath vous ont attaqués. J’ignore d’ailleurs pourquoi et j’en suis totalement navré. Nous sommes venus, vous devez probablement vous en souvenir, d’ailleurs… » Pour sa part, il revoyait clairement le brasier de la maison, le charnier des corps et la fuite d’un coursier gris avec une tignasse brune dans le vent. « Pardonnez-moi, ce n’est pas un heureux souvenir, j’en conviens… je suis assez maladroit avec les mots. Enfin, nous sommes arrivés trop tard et de cela encore, je dois m’excuser, il était en partie de notre devoir de vous protéger… nous avons enterré votre famille et nous voulions simplement vous prendre sous notre aile ainsi que votre mère le souhaitait. » Le plus dur semblait passé, hélas, il devait encore parler d’autres choses, mais son esprit s’y refusait tout comme sa voix. « Elle avait demandé à ce que nous veillons sur vous et c’est pour ça, que durant tant d’années je vous ai cherchée. Maladroitement, il faut l’avouer, mais mon père n’était pas très doué avec les gens. Voilà, sachez que la maison Terrick sont vos amis, mademoiselle, et que si un jour vous devez chercher refuge, vous serez toujours la bienvenue. »

crackle bones
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Semaine 4, Lune 10, An 298
Je l’observais. A ce moment-là, je me demandais qui avait le plus peur. Lui ou moi ? Mais ce n’était pas la même peur qui nous animait. J’avais peur de lui, de ce qu’il représentait. J’ignorais de quoi il avait peur mais je pouvais la sentir. Rien qu’à sa façon de parler, il bafouillait, cherchait ses mots. Il n’arrivait pas à me parler, à m’expliquer le pourquoi il me cherchait, il me traquait depuis six années. Les réponses à mes questions c’était aujourd’hui que je pouvais les obtenir, les avoir. Devais-je être rassurer qu’il ne voulait aucun mal ? J’en savais rien. Je ne pouvais me fier selon ses mots, ses paroles. Ma méfiance reprenait le dessus. C’était toujours ainsi. Il pouvait me dire ce qu’il voulait sur ma sécurité, je ne pourrais le croire. Je ne pouvais me laisser amadouer par de simple parole. Je ne fonctionnais pas ainsi. Et je n’allais pas l’aider dans sa quête de mot. Je me plongeais dans mon mutisme, il pouvait toujours espérer me voir prononcer un seul mot. Sur la défensive, méfiante, mes yeux bruns le regardaient de biais, effrayé.

Il reprit cependant. En parlant de ma mère. Je pinçais mes lèvres pour contrôler la vague de tristesse qui m’envahissait. Pourquoi ma mère, roturière avait été amie avec un seigneur ? Ce n’était pas normal, ce n’était pas logique. Je ne comprenais pas. Il m’expliqua une partie de l’attaque de ma famille que j’ignorais. La maison Keath…c’était donc à eux à qui j’avais volé Vagabond. Mon regard dériva sur le coursier gris. Lord Terrick ignorait la raison de l’attaque, il ignorait que la raison même de tout cela était le cheval que ses hommes retenaient. A vrai dire je préférais qu’il l’ignore. Car sinon il devrait surement appliqué ce que les grands appellent loi. Une main ? Les deux en moins ? Ou alors ma tête. J’ignorais la punition que l’on réservait au voleur de chevaux. Mais le fait qu’il voulait me sauver de nos assaillants me laissa pantoise. Ma mère avait voulu que les Terrick me protègent. Pourquoi ? J’étais tellement surprise que mes lèvres formulèrent ma question silencieuse. S’il savait lire sur mes lèvres il comprendrait la question. Sinon, il allait devoir deviner car je n’avais toujours pas décidé à parler. Je voulais savoir pourquoi ? Pourquoi ma mère avait été amie avec cette famille noble ? Pourquoi elle leur avait demandé de me protéger ? Pourquoi pendant six ans, il n’avait pas arrêté la traque ? Tant de question dont je voulais les réponses ce soir-là. Mes yeux avaient subitement cessé de chercher au loin la présence du cygne noir. Ma curiosité bien que méfiante, cherchait les réponses à ses questions.

Vagabond bien qu’apaiser par ma présence et mon calme, n’appréciait pas de se sentir emprisonner. Par la ruse il réussit à se débarrasser des deux soldats des Terrick et réussi à effrayer les autres pour me rejoindre. Je collais mon front contre le chanfrein de l’animal pour lui faire comprendre que tout aller bien. Je finis par me retourner vers lord Terrick attendant la réponse à mon pourquoi silencieux.



lawina
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Quelle situation bien étrange finalement. Se préparer pendant des années à cette rencontre, pour finalement n’y trouver rien qui soit salutaire. Lord Terrick venait de soulager en partie sa conscience, mais pour autant il lui faudrait encore affronter le reste de la mascarade orchestrée par son père et la mère de la jeune brunette. Ô s’il le pouvait, il n’en dirait guère plus et il ferait comme elle, reprendre le chemin de la maison, mais n’avait-il pas promis de la retrouvée ? Cela était chose faite. De l’épousée ? Il n’était même pas certains que l’idée lui agréait tant que ça et n’allons pas parler de la jeune demoiselle. Pourrait-il l’y contraindre ? Il supportait déjà mal l’idée de marier sa propre sœur à un inconnue, alors s’imposer à une fille de dix ans sa cadette alors qu’elle ne le connait pas ? Et il ne la connait pas non plus, allons dans les deux sens. Il demanda pardon une fois de plus à son défunt père pour ce qu’il allait faire. Il ne saurait mentir, la demoiselle aurait la vérité aussi dure soit-elle à entendre, mais il ne contraindrait pas cette dernière à le suivre. Oui, derrière son immuable façade de glace, il avait un cœur et pour l’instant ce dernier prenait le pas sur son esprit. Aussi, alors qu’il observait Silvana et devina le silencieux ‘pourquoi’ qu’elle venait de formuler, l’homme se mit à réfléchir au meilleur moyen de venir à bout de cette partie de l’histoire de cette traque sans fin. Certes, il entrevoyait la fin de cette dernière et ce n’était pas pour lui déplaire et cela soulagerait probablement sa sœur également. Non loin de lui, il entendit les gardes se faire ratatiner par le cheval et cela fît croître un énorme sourire sur son visage. Bon, cela le contrariait également, car cela prouvait bien l’incapacité de ses propres hommes, mais au moins l’animal avait gagné. Il leur répétait sans cesse d’être bons et aimables avec les chevaux, mais cela tombait toujours dans l’oreille d’un sourd. Il s’attendrit quelque peu lorsque l’animal et la jeune demoiselle échangèrent un bref moment de tendresse avant de redevenir le pauvre être incapable d’aligner deux mots sans les chercher désespérément dans le fin fond de sa mémoire. « Cela ne va pas réellement vous plaire, je vous préviens. Cela ne me plait pas plus à dire vrai. » Il termina sa phrase par un long soupire et en joignant ses mains pour masser la paume de l’une avec le pouce de l’autre. « Votre mère n’était pas une véritable roturière. Pour ce que j’en sais, elle a été désavouée par sa famille, les Grell. Visiblement, le patriarche ne devait pas avoir apprécié qu’elle souhaite épouser votre père et refuse un mariage de convenance. » N’ayant jamais éprouvé le sentiment d’amour, Byron se gardait bien de juger la situation. Certes, il serait certainement de bon ton que Meianne épouse un noble fils de quelques bourgades pour qu’il puisse avoir des alliés, mais… pouvait-il se résoudre à briser le cœur de la jeune femme ? Ce serait comme déchiré sa mère, elle ne lui ressemblait que par trop. « Lorsqu’elle est venue voir mon père… elle l’a suppliée de l’aider, par amitié pour son ancienne famille, je suppose. Toujours est-il qu’un pacte a été conclu ce jour-là et … qu’ils ne les concernaient pas tant eux… mais plutôt vous et moi… » Il relâcha la main qu’il massait nerveusement avant de prendre dans la doublure de son manteau, le dit pacte portant encore sceau et signatures des deux partis. Il allait finir par tout avouer, c’était là sur le bout de sa langue, mais un messager monté sur un coursier à la robe baie attira son attention. « Lord Terrick. Le Lord Gouverneur convoque le ban pour marcher sur la capitale. Elle est assiégée. » Ainsi donc, il faudrait remettre à plus tard la fin des aveux et cela le tourmenterait encore quelques temps. Un nouveau soupire franchit la barrière de ses lèvres et il acquiesça silencieusement. Son regard de glace se posa sur la jeune fille avant que son visage ne se durcisse. « Mes hommes vont vous amener en sécurité, je ne peux décemment pas vous laisser seule ici avec la guerre. » Il jeta un œil en arrière et demanda à ses hommes de l’escorté. « Je vous en conjure, laissez-les vous amener à Loclaine et vous y serez chez vous jusqu’à mon retour. Ma sœur veillera sur vous, je vous le promets. Ce sera amende honorable pour ne pas vous avoir protégé il y a six ans. » Il se détourna d’elle, mit pied à l’étrier avant de monter en selle. « À mon retour, je vous conterais la fin, sur ma vie et honneur je le jure. Aussi, je vous laisserais quitter la cité en femme libre. » Puis lui vient la désagréable sensation qu’il pouvait très bien ne pas revenir et le réveil de la vieille compagne à son épaule. « Si, je ne revenais pas… vous repartirez tout de même, je m’y engage. » D’un claquement de langue, il fit avancer son cheval. « J’exige que mademoiselle soit traitée en hôte de marque, qu’elle loge dans la meilleure aile de la demeure et qu’on prenne soin d’elle à chaque instant, ainsi que de son cheval. Si, j’apprends que le contraire s’est produit, je vous jure que vous le paierez cher, est-ce clair ? Et qu’on prenne soin de mes paysans, les pillages ne seront tarder à commencer. » La pluie se mit alors à tomber, trempant rapidement tout ceux qui se trouvait dessous. « Jouer de la musique pour ma sœur, Silvana, je vous en prie… elle n’a jamais supporté que je m’éloigne autant d’elle. Vous aurez ma gratitude éternelle. » Ainsi, se termina cette entrevue, car il était déjà temps de rejoindre Vivesaigues.

crackle bones
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Fin Semaine 3, Lune 10, An 298
Il avait réussi à comprendre mon pourquoi silencieux. La communication ne semblait trop compliquée visiblement. Il comprenait un regard, et le mouvement de mes lèvres. Peu de gens arrivait à cela. Peu de personne pouvait comprendre un inconnu qui ne communiquait qu’avec le regard ou des gestes. Et cet homme qui se tenait fasse moi semblait être une exception. Cela n’enleva pas l’antipathie que j’avais pour ceux de son rang, mais cela gagna un peu ma confiance. Pas complètement mais je ne ressentais pas la peur de la même façon. Il me donnait les explications que j’attendais depuis si longtemps et cela ce n’était pas rien. Six années dans le doute, l’effroi, la solitude et l’incompréhension. Et il semblait tellement en savoir sur ce qu’il s’était passé que ma curiosité petit à petit prenait le dessus sur ma méfiance. J’étais soudaine curieuse de chose dont je n’avais pas été durant des années. Les réponses semblaient à porter de main et il ne semblait pas vouloir me faire de mal.

Il me prévint que cela n’allait pas me plaire mais mon regard se durcit. Je voulais savoir maintenant. Et effectivement cela ne me plut pas. Je tombais des nus. Il mentait. Je refusais de le croire. Ma mère ne pouvait pas être noble. Je ne pouvais pas avoir dans les veines le même sang que ceux que je craignais depuis six années maintenant. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Les larmes me montèrent aux yeux et inconsciemment je secouais négativement la tête, refusant d’admettre que cela était vrai. Vagabond sentit mon désarroi et vint fourrer son nez dans mon coup et souffla comme pour me consoler, me rassurer. Mais lord Terrick sortit de la doublure de son manteau un parchemin qui portait un sceau encore scellait. Le document ne semblait pas tout jeune. Cela ce pouvait-il que ses dires soit vraies ? Je ne le savais mais si ce document était là en guise de preuve pourquoi cela serait-il faut alors ? Mais alors qui allait en dire plus un coursier arriva et annonça la levé du ban. Les Desdaings convoquaient les seigneurs. Aless…Il était à Beaumarché alors…

Byron voulut alors me mettre en sécurité à Loclaine, dans son domaine. La guerre étant là, il voulait me protéger chose qu’il avait jurée six années plus tôt et où il avait échoué. Aujourd’hui il avait la possibilité de le faire. Mais mon cœur était déchiré. J’avais pris gout à vivre dans la nature, à vagabonder. La liberté de mes mouvements et de l’extérieur m’appelait. Et de l’autre je voulais en savoir plus. Savoir ce qu’était ce pacte et si ma mère était réellement noble ou pas. Il me promit qu’à son retour il me conterait tout. Malgré ma peur et mon envie de vivre dehors, j’hochais la tête de haut en bas pour lui signifiait mon accord. Je caressais Vagabond pour me donner du courage. J’allais faire un effort magistral pour vivre dans un château de noble. Je tentais de calmer ma respiration et mes larmes qui menaçaient de couler. Il me promit même la liberté si jamais il ne revenait pas de la guerre. Il donna les ordres à ses hommes pour que je sois traité convenablement. Et avant de disparaitre à l’horizon, il me demanda de jouer de la musique pour sa sœur. J’hochais encore une fois la tête. La pluie commença à tomber, trempant tout le monde. Je regardais ce seigneur étrange partir et je grimpais sur le dos de Vagabond et je suivis les gardes de Lord Terrick vers Loclaine. Mes pensées seraient néanmoins tournées vers Alessander qui partait aussi faire la guerre.

TERMINE


lawina
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