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Everybody Hurts [Alys&Elbert]

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Alys & Elbert

La nouvelle n'avait pas mis longtemps à faire le tour du Val. C'était une bien triste missive qu'avaient reçue les sujets d'Elbert Arryn. Sa jeune épouse Daenerys Arryn née Targaryen n'était plus. Alys avait fait partie des premiers au courant du terrible événement. Elle était hébergée par Elbert depuis quelques semaines, le temps de remettre en état Goëville et surtout de sécuriser la cité. Il était hors de question de subir une autre attaque d'autant plus qu'un port représentait une cible idéale car c'était un endroit stratégique.
Alys avait donc accepté l'hospitalité de son ami et suzerain qu'elle trouvait fort bienvenue.

Elle se souvenait donc parfaitement de l'éveil brutal de la bâtisse à l'annonce de la mort de Daenerys. La jeune femme avait été son amie et cela fut un choc. Mais Alys n'ignorait pas que la douleur d'Elbert était cent fois supérieure à la sienne. Il venait de perdre son épouse, si jeune et de façon prématurée. D'autant plus que la mort n'avait sans doute pas été naturelle. Alys n'avait pas demandé le détail, elle voulait respecter l'intimité de son amie jusque dans sa mort. Mais ce n'était pas pour cette raison qu'elle avait évité de déranger Elbert durant les quelques jours qui avaient suivi la tragédie. La jeune femme n'avait pas eu le courage d'aller lui parler, parce que son propre esprit était encore trop paralysé par le choc de la nouvelle et donc elle se savait incapable de se montrer à l'écoute de la douleur des autres, il fallait d'abord qu'elle canalise ses pensées.

Et puis la Grafton s'était remise de sa surprise et avait laissé le temps à son ami d'assimiler cette tragédie. Quelques jours, même pas. Alys savait bien qu'il allait avoir besoin de parler, bien qu'elle ne savait toujours pas ce qu'elle allait lui dire, aussi en ce jour pluvieux était-elle partie à sa recherche. Mais où pouvait-il bien se trouver ? La jeune femme ne connaissait pas l'emploi du temps d'Elbert, elle le supposait chargé, mais peut-être avait-il ignorer toutes ses audiences pour pouvoir rester seul un moment. Les couloirs étaient silencieux, bien qu'ils n'étaient pas vides. Elle entendait les personnes chuchoter, une expression grave sur le visage. Elle demanda à une servante qui se dirigeait vers les cuisines.

"Où se trouve Lord Arryn ?" Demanda t-elle

On lui indiqua la salle de réception. Alys se mit en route. Aucune des personnes qu'elle croisait, qu'elles soient nobles ou simple serviteur, ne souriaient. La tragédie avait touché tout le monde aux Eyriés.
Arrivée devant la salle elle poussa doucement la porte dont le grincement raisonna dans le couloir

"Elbert" Fit-elle doucement "Puis-je entrer ?"

La jeune femme n'attendit pas sa réponse ou son ordre, ce n'était pas à son Seigneur qu'elle voulait parler mais à son ami. Et son ami avait besoin d'une oreille pour se confier, même si, peut-être peut-être ne pouvait-il pas l'admettre.
Elle s'approcha d'Elbert et ne se retourna pas lorsqu'elle entendit la lourde porte se refermer en un grincement sourd, suivit d'un claquement dont ils entendirent le son se percuter contre les parois de la pièce, produisant un écho.

Elle posa la main sur son épaule, se fichant totalement de l'étiquette, ils étaient revenus au temps de leur amitié enfantine... mais le sujet était beaucoup plus grave que jadis.

"Je suis désolée..." Ce devait être une bien piètre consolation pour Elbert, mais elle avait ressenti le besoin de le lui dire. "S'il y a quelque chose que je peux faire pour toi... je...  si tu veux en parler..."

... Peut-être ne voudrait-il pas ? Mais parfois se confier apaisait les maux, même si ces derniers étaient bien trop importants pour pouvoir être effacés par des paroles réconfortantes. Il faudrait du temps à cette profonde blessure pour cicatriser.

"Comment tu te sens ?"


 
     

         
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Elbert se trouvait dans la salle de réception. Il faisait mine de se changer les idées en entament les premiers préparatifs pour la descente pour l'hiver. Malheureusement cette tâche ne l'occupa autant qu'il l'aurait voulu car après une bonne heure d'entretien, la tâche toucha à son terme. La liste des audience du jour était long d'être grande et il disposait d'un peu de temps libre. Aemon devait encore dormir. Aeron avait été nourris et il devait être pelotonner au coin de l'âtre de sa chambre. Il n'avait pas envie d'aller titiller un peu l'animal. Il s'était calmement installé sur un siège et commença à réfléchir a tout ce qu'il avait accomplit jusqu'ici, tout ce qu'il avait raté. A ses yeux, il avait sans doute commis autant de faute que de réussite. Ce qui le minait le plus dans toute cette sinistre histoire, c'était qu'ils s'étaient quittés en mauvais termes avec Daenerys. Leurs dernières discussions n'avaient pas été roses et tendres à l'inverse de leur début. Il espérait de tout cœur qu'elle avait compris qu'il l'aimait de tout son être et que s'il avait parlé ainsi c'était pour la faire réagir, lui faire comprendre qu'elle faisait fausse route, qu'il désirait la protéger. Il espérait que quand l’Étranger était venu la chercher, elle avait gardé en mémoire leur bons moments plutôt que les mauvais. Il fut sortie de ses pensées par le grincement de la porte et la voix d'une femme. Celle d'Alys Grafton, son amie. Il n'eut pas le temps de lui répondre qu'elle pénétra dans la pièce. Le Suzerain la laissa pénétrer dans la pièce. La dame posa sa main sur l'épaule et lui parla. Elle avait de la chance d'être l'une de ses amies les plus intimes. S'il s'était agit d'une autre dame, il l'aurait sûrement envoyé sur les roses, prétextant être occupé.

«Tu ne peux rien faire pour moi Alys, j'en suis désolé. Tu n'es pas en mesure de ramener les morts à la vie. A moins que tu ne connaisses le nom de l’assassin de mon épouse, je crains que tu ne puisses m'apporter qu'une oreille attentive.»

Il avait été franc. Elle semblait s'être bien retapée depuis la crise de Goëville. Quand Dany s'étaient livrée à Viserys, on lui avait envoyé la Grafton dans un triste état. Encore une insulte à l'honneur d'un de ses proches qu'il ne pourrait jamais venger de sa main vu que son pleutre de beau-frère était bel et bien mort. Alys devait savoir comment il se sentait. Elbert était dévasté. Plusieurs fois, il avait crût perdre son épouse mais cette fois, elle était bel et bien morte. Les Sept devaient se gausser de lui.

«J'ai l'impression que le sol se dérobe sous mes pieds et que tout m'échappe en ce moment. Je m'était préparé à cette issue pendant la guerre contre l'Usurpateur mais peut-on vraiment se préparer à ce genre de chose ? Les dieux sont cruels avec les Arryn ces dernières années. D'abord Lysa et Robert, puis Jon et maintenant Daenerys. Je me sens seul et abandonné. J'ai perdu la femme que j'aimais, celle en qui je fondais beaucoup d'espoir. Elle laisse un enfant derrière elle, la chaire de ma chaire. Serais je en mesure d'en faire un homme bon, digne et honorable seul ? Sans qu'il ne reçoive l'amour d'une mère aimante ? On l'a tué dans mes propres murs Alys. L’assassin est peut-être quelqu'un qui se trouve maintenant à des centaines de lieux d'ici comme il peut toujours se trouver aux Eyriés. C'est peut-être quelqu'un en qui j'ai grande confiance ou peut-être pas. Je suis accablé par la perte, j'ignore qui a frappé et je commence à me méfier de tout le monde. Je me sens vide et vidé pourtant je dois garder la tête haute pour mon peuple, pour mon fils, pour moi.»

Le Arryn  lui parlait ouvertement. A dire vrai, il n'avait parler à personne ou très peu de ce qu'il ressentait intérieurement. Il gardait la tête haute  et essayait de se montrer sous son meilleur jour car un seigneur qui se montrait faible pouvait vite attirer l'attention de ses rivaux ou de ceux qui doutaient de lui.
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Alys & Elbert

Le deuil d'un être cher n'arrivait que rarement à son terme. Certes la douleur diminuait avec le temps, mais elle restait toujours là tapie dans un coin, refaisant surface à chaque souvenir, touchant, tripotant notre bonheur, essayant de nous arracher à lui. Alys le savait, Elbert allait mettre longtemps avant de se remettre de cette tragédie. Et les jours qui suivraient, allaient lui sembler bien pire. Mais cela finirait par s'atténuer, même si Elbert avait certainement l'impression de ne pas pouvoir se sortir de cette douleur. La perte d'un être aimé était une des pires choses que chacun avait à affronter dans sa vie. Et pourtant avec le climat actuel, beaucoup perdaient des proches. Certains disaient qu'il fallait s'y habituer, mais comment pouvait-on rester de marbre devant ces morts prématurées.

«Tu ne peux rien faire pour moi Alys, j'en suis désolé. Tu n'es pas en mesure de ramener les morts à la vie. A moins que tu ne connaisses le nom de l’assassin de mon épouse, je crains que tu ne puisses m'apporter qu'une oreille attentive.»

Elle ne savait pas vraiment quoi lui dire. Tout ce qu'il ressentait était amplement justifié, et la jeune femme ne pouvait pas le blâmer pour cela. Elle ne pouvait même pas lui promettre que tout irait mieux, parce qu'au fond, elle ne le savait pas vraiment. Et non comme il le disait, elle n'était pas capable de ramener les morts à la vie. D'ailleurs personne n'avait cette capacité, du moins à sa connaissance. La Grafton savait bien que les tentatives qu'elle ferait pour réconforter Elbert seraient vaines, mais elle était déjà heureuse de pouvoir l'écouter se confier. Au moins il parlait. Il ne gardait pas tout pour lui, laissant la douleur lui meurtrir le coeur. Certes il était certainement à bout, mais parler pouvait parfois aider à se décharger un peu de la peine. Alys était passée par là elle aussi, après tout, elle avait perdu l'amour de sa vie.

Elle ne put que lui répondre par un regard désolé et un hochement de tête, lui signifiant qu'elle l'écoutait. Elle serait cette oreille attentive, elle ne pouvait pas faire mieux pour le moment, bien qu'elle aurait souhaité se montrer plus utile.

Alys le regardait, il lui parlait sans filtre de ce qu'il ressentait et elle l'écoutait. Cherchant elle aussi le moyen de le rassurer. Mais il n'y avait pas grand chose à dire. Non elle ne connaissait pas le nom de l'assassin de Daenerys. Alys en savait d'ailleurs certainement moins que son ami sur le sujet. La seule chose dont elle était certaine était qu'elle n'était pas celle qui avait tué Lady Arryn.
Il avait raison, il devait rester fort, Elbert n'était pas seulement un homme, un veuf, il était aussi Souverain du Val et n'avait pas le droit de montrer un seul signe de faiblesse. Et la jeune femme le trouvait déjà assez fort pour pouvoir penser ainsi en essayant de repousser la douleur de la perte, de la faire sortir de son esprit pour le garder clair et à en éveil.

"Je comprends. C'est une épreuve que tu as à traverser et ce beaucoup plus rapidement qu'un simple homme. Ta place de seigneur du Val t'oblige à rester digne et fort malgré la douleur. Mais sache que tu n'es pas seul dans ce combat. Tes sujets, ton entourage et ton fils, tous sont là pour te rappeler qu'il faut continuer à vivre, le temps ne s'arrête malheureusement pas à chaque perte."

Cela allait être difficile mais il n'avait pas le choix. Ce qu'elle lui disait, elle se doutait bien qu'il y avait pensé et c'était bien plus difficile à dire qu'à faire.

"Je pense que Daenerys voudrait que tu restes fort pour votre enfant. Il aura besoin de son père, tout comme tu auras besoin de lui"

Son fils serait son ancre, son point de rattache, celui qui l'empêcherait de sombrer. Et vice et versa. Le petit allait apprendre à vivre sans sa mère et grandir avec pour seul parent Elbert. Mais Alys ne doutait pas qu'il ferait un excellent père. Néanmoins la jeune femme savait que le deuil ne serait jamais vraiment fait, sans l'arrestation du coupable. Ils auraient besoin de comprendre pourquoi pour pouvoir avancer.

"J'espère que l'assassin sera retrouvé, afin de te permettre d'avancer et surtout de lui faire payer cet acte... je ne connais malheureusement pas son identité, sinon crois moi je me serais fait un plaisir de te donner son nom. Mais je peux te promettre que tes vassaux mettront tout en oeuvre pour l'attraper et te le ramener. J'ai envoyé un message à mon père pour le mettre au courant. Il est outré et sous le choc, je le connais il donnera ses meilleurs hommes pour pouvoir découvrir le nom de l'assassin."

Alys ne pouvait pas lui jurer que cette ordure serait jamais retrouvée. Mais savoir qu'il n'était pas seul dans la lutte, aiderait peut-être Elbert à garder la tête hors de l'eau. Bien entendu, le meurtre de Daenerys avait mis sa confiance à rude épreuve et il se méfiait certainement de son entourage. La douleur pouvait parfois aveugler un homme. Alys connaissait ce sentiment, elle aussi avait perdu confiance en des amis proches, lorsque Gyles avait fait disparaître l'amour de sa vie. Elle s'était demandé qui avait participé à l'enlèvement ou bien le meurtre de son âme soeur. Et surtout qui les avait dénoncés à son horrible frère. Les véritables amis dans ces cas là étaient rares. La jeune femme voulait faire comprendre à son ami qu'elle était sincère... qu'il n'avait pas besoin de se méfier d'elle.

"Je ne connais rien à la politique, je ne sais pas vraiment faire de serment de loyauté ou d’obéissance. Mais je t'assure que tu es un ami cher à mon cœur. S'il y a quoique ce soit que je puisse faire pour te prouver ma loyauté je le ferais, je serais prête à te livrer la tête de cet assassin sur un plateau si je le pouvais. Mais je ne suis pas un soldat ou un chevalier. Je ne suis qu'une femme, mais sache que mon coeur est prêt à accueillir ta peine, à l'aspirer et à t'aider à te sentir mieux."

Elle s'était agenouillé devant lui et lui avait pris les mains, en un signe de fidélité et de profonde amitié.


 
     

         
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Il était toujours plus simple de parler de relativiser lorsque l'on était pas soit même confronté à la situation. Elbert faisait du mieux qu'il pouvait pour arriver à garder la tête hors de l'eau. Ce n'était pas si simple et il trouvait qu'il s'en sortait plutôt pas mal. Du moins jusqu'à maintenant. Parler de ce sujet lui faisait atrocement mal mais il devait crever l'abcès pour se permettre d'aller de l'avant et de faire son deuil. Il était entouré de prétendus amis mais combien l'était réellement ? Il faisait confiance à Alys. Il la connaissait depuis des années et jamais elle ne l'avait trahit. Elbert savait qu'il pouvait lui parler franchement, sans détour. Mettre en avant ce qu'il redoutait et n'appréciait pas.

«Mon fils est ce que j'ai de plus précieux en ce bas monde. Même lorsque la peine de causée par la mort de Daenerys se sera calmée, je continuerai à penser à elle. Il a ses yeux, Alys. J'en ferai un homme dont elle aurait pût être fier. Je ne lui laisserai pas un Val et une Couronne au bord du gouffre. Je me dois de faire de mon mieux pour lui, pour vous. Quant à mes vassaux, je continuerai de me battre pour eux tout en gardant à l'esprit que l'un d'eux est peut-être responsable de la mort de ma femme. Si la vérité éclate un jour, je serai intraitable quant au traitement que recevra le responsable de tout cela. Osez s'en prendre à mon épouse entre mes murs est impardonnable. A ce moment que les Sept me viennent en aide pour agir avec l'honneur des Arryn plutôt que par vengeance.»

Il lui sourit calmement et sincèrement lorsqu'elle parla de l'aide qu'elle avait sollicité auprès de son père. Ce geste était emplit de bonté et de gentillesse et il avait du mal à croire que le père d'Alys ait trempé dans la mort de son épouse. Dans un sens, Dany avait sauvé Goëville en se livrant. Cependant il ne pouvait écarter aucune possibilité et considérait surtout que Lord Grafton avait bien plus fort à faire avec les séquelles qu'avait connu sa ville portuaire.

«Ta gentillesse me touche mais je pense que ton père devrait plutôt agir comme tu le conseilles et garder ses hommes pour les bons soins de Goëville. Votre ville a beaucoup souffert par ma faute. Si j'avais été plus vigilant, tout ceci ne serait pas arrivé.»

Le jeune homme pensa à la situation de la dame de la maison Grafton. Elle aussi avait connu pas mal de péripétie. Il n'y avait qu'à voir dans quel état Elbert l'avait récupéré suite à la prise de Goëville. En gardait-elle encore des séquelles. Cherchait-elle aussi à discuter des problèmes d'Elbert pour éviter ses propres maux ? L'amitié marchait dans les deux sens et il se devait d'être là aussi pour elle.

«Tu ne peux rien faire mis à part m'écouter et me conseiller. Tu es une amie sincère. Devant toi je peux me livrer comme je ne le ferais jamais face à mes hommes ou certains de mes conseillers ou de mes vassaux. Entre hommes, nous nous devons de rester dignes, mis à part peut-être auprès de ceux qui me sont les plus proches. Je vais remonter la pente calmement mais je ne suis dans doute pas le seul à avoir des problèmes à travers le Val. Toi même tu as sans doute été marquée par la prise de Goëville. Nous n'avons jamais vraiment abordé le sujet. J'étais sans doute trop absorbé par la gestion du Val que j'en ai oublié mes propres obligations envers les gens qui me sont chers. Je te demande pardon pour cela.»
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Alys & Elbert

Bien évidemment il ne lui fallait pas oublier Daenerys pour autant. Personne ne lui demandait cela. Il lui serait de toute façon impossible de la sortir de son esprit, Alys le savait bien. Il y aurait toujours une place pour elle, même si son coeur en aimerait une autre. La douleur finirait par s'atténuer avec le temps, laissant place aux bons souvenirs. Puis comme il le disait leur fils serait toujours là pour lui rappeler la jeune femme. Cela serait douloureux au début et puis il verrait en lui la façon de lui rendre le plus bel hommage.

Alys admirait Elbert, il faisait preuve de beaucoup de noblesse et ne semblait pas laisser ses sentiments, sa détresse, prendre le dessus sur ses pensées. Il restait cohérent malgré la douleur et c'était là la preuve d'un grand courage et d'une détermination sans faille. La jeune femme ne doutait pas qu'il finirait par se relever plus fort que jamais de cette dure épreuve. L'assassin pouvait ne jamais être trouvé, il en était sûrement conscient, mais Alys savait que si c'était le cas, son ami ne ferait preuve d'aucune clémence envers le meurtrier de son épouse et c'était quelque chose que personne ne pourrait lui reprocher le moment venu.

"Je pense que personne ne te reprocherait ton manque de clémence envers cet homme le jour où il sera retrouvé, d'autant plus s'il s'agit d'un de tes vassaux. Un traître, qui s'attaque à une femme, qui plus est l'épouse de son seigneur et ami, ne mérite aucune pitié. Mais j'admirerais ton courage si, confronté à cet homme, tu réussi à mettre de côté ta haine pour prononcer la sentence appropriée."

Et cette dernière serait de toute façon sévère, Alys le pensait. Elle ne connaissait peut-être pas très bien les lois, mais elle ne doutait pas qu'un meurtre d'une personne aussi importante serait puni de la manière la plus juste possible et de la peine maximum. La condamnation à mort sans doute. La jeune femme frissonna, elle était heureuse de ne pas être à la place de cet homme, ou bien cette femme, après tout le sexe de l'assassin n'avait pas été déterminé, puisque personne ne semblait l'avoir vu. Ce devait être quelqu'un de connu des gardes, quelqu'un que personne ne soupçonnait, ou bien une personne assez discrète pour ne pas s'être fait remarqué.

Alys observa le sourire sur le visage de son ami et il lui réchauffa le coeur. Parce que ce sourire là, sur un visage si accablé par la douleur était sincère. La Grafton était heureuse de le voir étirer les lèvres. Au moins, sa tentative pour lui remonter le moral, n'était pas totalement vaine. Néanmoins, elle n'était pas de son avis, il se blâmait pour le siège de Goëville, elle n'y connaissait rien à la politique, parce que cela ne l'avait jamais intéressée et elle ne se sentait pas concernée, parce que, pour la jeune femme, tant qu'elle était heureuse avec ce qu'elle voulait, rien d'autre ne comptait. Néanmoins, Alys savait une chose, le responsable de l'attaque de Goëville était Viserys lui-même.

"Et moi je pense que tu te trompes Elbert. Viserys avait l'intention d'attaquer de toute façon, que ce soit Goëville ou une autre ville tu n'aurais rien pu faire et c'est lui qui doit se sentir coupable, pas toi. En ce qui concerne la tragédie qui te touche en ce moment... tu n'es pas devin... personne n'a pu prévoir ce qui est arrivé à Daenerys... on ne peut pas changer le passé, mais on peut se concentrer sur le présent et l'avenir. Tu n'es pas responsable de ce que les autres ont fait mon ami. Tu es comme nous tous une victime du destin et de la cruauté humaine ou bien divine je n'en sais rien. Une victime qui a su tout encaisser et pourtant rester debout."

Il lui était reconnaissant de son amitié mais elle pouvait en dire autant, il l'avait accueillie dans ses murs, offert un refuge, c'était la moindre des choses que de lui rendre la pareille, d'être là pour lui. Leur amitié avait toujours été sincère, car elle avait débuté il y avait bien longtemps de cela, avant que l'un et l'autre soient obligés d'obéir aux convenances de leur condition. Ils étaient des enfants ou presque et donc sincères l'un envers l'autre. L'étiquette de la noblesse adulte bien loin de leur coeur à l'époque, n'avait donc pas été le moteur de cette relation, c'était ce qui faisait d'eux des amis proches et vrais. C'est pourquoi, Alys n'avait pas peur de lui parler aujourd'hui, d'égale à égal, comme une amie et non comme une vassale.

Ainsi elle pouvait le contredire dans ses paroles. Elbert semblait se remettre énormément en question. Cela pouvait se comprendre, il était sans aucun doute désorienté et la douleur changeait sa vision des choses.
Elle comprenait son ressenti, la Grafton n'avait pas eu la vie facile ces temps-ci également, mais qui l'avait en ce moment ? Le climat était tendu et cela s'en ressentait dans chacune des régions ou tout du moins dans le Val c'était certain. Alys faisait encore des cauchemars concernant le siège de sa ville. Elle revoyait les flammes meurtrières danser devant ses yeux, parfois, elle avait même l'impression de sentir l'odeur de la fumée lui emplir les narines et puis elle se réveillait en sursaut dans son lit, trempée par la sueur, mais soulagée d'être en vie et en sécurité.

Elbert s'excusait de ne pas en avoir parlé avec elle. Mais elle ne lui en voulait pas pour ça. Au contraire. La jeune femme se devait de le rassurer. Elle lui sourit, un sourire sincère et plein de gentillesse, puis elle posa la main sur son épaule : un geste qui se voulait réconfortant.

"Tu n'as pas besoin de demander pardon. En tant que seigneur du Val tu as des obligations, protéger ton territoire et le gérer demande du temps et j'en suis consciente."

Elle s'arrêta un moment, devait-elle en parler ? Elle se sentait quelque peu embarrassée d'exposer ainsi le traumatisme qu'elle avait vécu alors que ce qu'il était en train de surmonter était bien pire encore. Ce n'était pas comparable... mais rien ne l'empêchait d'évoquer brièvement qu'elle se sentait mieux par rapport à tout cela. Elle fixa le vide, comme si elle cherchait des yeux là dans la pièce, ses mots.

"Les événements du siège de Goëville s'éloignent de plus en plus et mon esprit commence à les oublier. Il m'arrive encore d'en rêver, mais je dors beaucoup mieux depuis quelques temps. Je ne te remercierais d'ailleurs jamais assez pour ton hospitalité, elle est la bienvenue, je ne sais pas si j'aurais été capable de passer une nuit à Goëville si peu de temps après... après l'attaque."

Non, la peur se serait sans doute emparé de son esprit, la menant à la panique. Alys était heureuse de ne pas être revenue chez elle... pas immédiatement, elle avait eu besoin de rester loin, laissant les images terribles quitter peu à peu son esprit et ses songes.

"Le temps fait son oeuvre. Bien entendu je pense qu'on oublie jamais vraiment, on apprend à vivre avec, tout simplement. Nous n'avons pas le choix après tout, il faut continuer tout en sachant qu'une part de nous même a sans doute été endommagée par l'événement et ne cicatrisera jamais véritablement."

La jeune ne parlait pas seulement pour elle mais pour Elbert également. Elle le mettait en garde et en même temps le rassurait. Cela serait long, mais le temps ferait son oeuvre et lui permettrait de surmonter ces épreuves.

La jeune femme reporta son regard sur son ami. Elle avait envie de boire un peu.

"N'aurions-nous pas le temps de boire un grand cru que tu gardes par ici ? Cela nous ferait un peu de bien à tous les deux. Je ne parle pas de nous enivrer bien entendu. Mais juste d'apporter un peu de chaleurs à nos tripes, à défaut de pouvoir nous réconforter l'esprit."




 
     

         
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Garder son sang-froid face à l’assassin de sa femme ferait honneur à la devise des Arryn mais il n'était pas convaincu d'y parvenir et encore moins s'il trouvait le coupable dans des délais courts. Avec le temps, cela rendrait peut-être les choses plus simples à moins que l'amertume de la déception ne le fasse agir au détriment de son éthique. Le jeune homme prit la parole sur un ton grave pour donner son avis.

«Si mes nerfs ne me lâchent pas et que je ne me fais pas justice, l’assassin aura droit à un jugement en bonne et due forme et s'il est reconnu coupable ... la mort ou le Mur  seront ses seules possibilités. »

Le Mur, le seul refuge pour la racaille qui préférait sacrifié son mode de vie et son éventuel confort contre une vie de servitude et de privation. C'était un choix comme un autre mais si l’assassin était bien un Valois et qu'il possédait encore une once d'honneur en lui, il accepterait son sort et choisirait la mort. Elle lui parla de Goëville et de Viserys. Ce rat était mort. Il ne devait pas avoir le moindre remords.  Il s'en voulait. Quoi qu'elle puisse dire, une partie de lui s'en voudra toute sa vie. Pourquoi avait-il survécu ? Pourquoi les Sept leur avaient-ils permis de connaître un brin de paix pour lui arracher si cruellement celle pour qui il s'était battu. En cet instant, il ne voulait pas chercher le moindre salut dans la religion.

«Cet usurpateur est mort, parti en fumée. Il ne se serait jamais sentit responsable de ses actes. Quand je pense que tu aurais pût finir brûlée sur un bûcher par son bon vouloir, je me réjouis de connaître la façon dont il a périt. Si les Sept existent bel et bien, ils ont au moins eut le mérite de sa rendre sa mort ironique. Tes mots me vont droit au cœur, Alys mais je me sentirais toujours responsable de la mort de mon épouse et de la prise de Goëville. Ces échecs m'ont beaucoup appris. C'est peut-être le seul élément positifs que je peux dénicher sous ce tas de cendre.»

Alys l'excusa mais il s'en voulait toujours. Elle lui narra les conséquences de la prise de Goëville sur son esprit. Elle en faisait encore des cauchemars. Elbert était plus solide à ce niveau, sans doute parce qu'il avait participer à éteindre la rébellion Greyjoy, qu'il avait combattu lors du siège de Port-Réal, pendant son mariage. Tuer un homme et voir l'horreur d'une bataille peut vous retourner l'estomac, vous marquez profondément mais aussi vous forger une certaine résistance à ce genre de scène. Alys n'y avait pas été confrontée jusqu'à l'acte odieux de Viserys et il souhaitait que cela ne se reproduise plus.

«Mes obligations n'excusent pas tout. Plus les années passent et plus le nombre de gens que j'aime sincèrement et  à qui je peux accorder ma confiance, diminue. Je dois prendre soin de vous. Pour éviter qu'il ne vous arrive malheur. Je ne veux pas vous perdre. Vous êtes ceux qui me permettez de tenir dans les moments cruels que je vis. Tu as vécu des moments atroces mais je suis ravi d'apprendre qu'ils s'atténue peu à peu. Si jamais tu as besoin un jour de parler de ces cauchemars, je serai là. Même si tu me réveilles au beau milieu de la nuit.»

Leur amitié était forte, sincère, pure et aussi solide que les montagnes du Val. Bâtie depuis l'enfance, elle avait traversé les années comme un roc sans jamais se briser. Elle lui proposa de boire du vin. L'alcool leur embrumerait sûrement l'esprit mais au moins il aurait peut-être le mérite d'apaiser leur douleur le temps d'une soirée.

«Je me doute que tu ne cherches pas à rouler sous la table, Alys. Ce serait plutôt le genre de Denys. Rejoignons donc mes appartements, nous y serons plus tranquille que dans cette pièce.»

Lui pressant calmement l'épaule, il prit la direction de ses appartements tout en demandant à ce qu'on lui apporte un pichet de vin du Bief de sa réserve personnelle. Le jeune homme fit un détour pour observer quelques instants son fils avant de se rendre dans ses appartements. Lorsqu'il pénétra dans la pièce, le pichet et les coupes se trouvaient déjà posé sur la table. Il servit les deux récipients et tendit une coupe à Alice. Il prit alors la sienne et s'installa sur un siège avant de porter un toast.

«Au Val d'Arryn et à ceux qui nous manque et à Lady Alys Grafton ! J'ai l'impression que cela fait des lunes que je n'ai pas prit un peu de temps pour moi. Merci Alys.»
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Alys & Elbert

Il lui serait difficile de garder son sang froid face à l'assassin de son épouse, Alys en était certaine. Elle doutait d'en être en tous les cas elle même capable. Si son ami arrivait à se retenir de tuer lui même l'assassin de Daenerys, tous l'admirerait, elle en était certaine. Cela la conforterait dans l'idée qu'elle se faisait de lui : c'était un grand seigneur. Depuis le début de son règne, Elbert s'était montré juste et bon suzerain, et Alys pensait cela à raisons et non seulement parce qu'il était son ami.

Le Mur ? Non cette ordure ne méritait pas de vivre, et cette vie difficile qu'on promettait à ceux qui devenait corbeaux, représebtait une bien trop douce punition. Même la mort serait sans doute un piètre châtiment si on le comparait à son acte. Mais le torturer, le faire souffrir, ne ferait pas revenir Daenerys et ne soulagerait sans doute pas la peine éprouvée par Elbert, mais Alys savait qu'il en garderait peut-être une certaine satisfaction, celle d'une vengeance accomplie. Elle même souhaitait venger la mort de son aimé, faire payer son frère pour cette atrocité, mais elle savait que la vengeance était un plat qui se mangeait froid, elle n'était pas pressée, la jeune femme aurait tout le temps pour savourer cette revanche.

"Nous finirons par attraper l'assassin de Daenerys... et j'espère sincèrement pour toi qu'il paiera pour ses crimes, le Mur semble être une punition bien dérisoire si l'on considère l'horrible crime qu'il a commis. Pour moi il ne mérite pas de vivre : " Œil pour Œil, dent pour dent." "

C'était un proverbe qu'Alys aimait bien et qu'elle estimait parfaitement juste. Et d'ailleurs ce qui était arrivé à Viserys semblait également amplement mérité, cela elle ne pouvait le nier. Elle frissonnait en pensant à la mort atroce à laquelle elle avait échappé de justesse. Mais la jeune femme n'était pas à plaindre, elle était encore en vie, bon nombre de ses gens avait péri sur le bûcher ce jour là à cause de l'usurpateur et de sa prêtresse folle à liée. Son ami n'y était pour rien, même s'il pensait le contraire...

« J'espère que cela te passera avec le temps. Ces échecs ne sont pas de ton fait mais simplement une question de malchance, tu n'es pas devin Elbert, tu n'aurais jamais pu prédire le siège de Goëville, personne n'y avait pensé. Moi même je dormais à poings fermés lorsque l'attaque a commencé, nous avons tous été pris par surprise." Elle soupira. " Nous ne devons pas nous morfondre sur le passé, ce qui est fait, est fait. Bien entendu je ne te parle pas de l'oublier, il nous faut nous en servir pour avancer et seulement pour avancer, nous ne devons pas rester focalisés sur les événements tragiques de notre vie ou il nous sera impossible de bâtir un meilleur avenir.
Tu es le suzerain du Val et ton peuple a confiance en toi, j'en suis certaine.... j'ai confiance en toi, parce que tu sauras utiliser tes erreurs pour parfaire l'avenir. »


Elbert semblait encore s'en vouloir. Si la jeune femme l'excusait, lui ne pouvait se pardonner. Pourtant il n'était pas responsable de tous les malheurs qui s'étaient abattus sur le Val ces derniers temps. Après tout, comme elle le lui avait dit il n'était pas devin, il n'aurait jamais pu prévoir ces catastrophes. Il avait fait ce qu'il avait pu et restait un homme bon selon Alys, d'ailleurs ces dernières paroles le prouvaient bien, il ne fallait pas qu'il en doute. Le fait qu'Elbert s'inquiète de son état lui réchauffait le cœur. Leur amitié, malgré les années passées ne s'était pas détériorée et la jeune femme était heureuse de le constater. Elle avait toujours eu un peu peur que le temps fasse son œuvre sur leur relation et les obligations de son ami également. Après tout il avait beaucoup de responsabilités et il devait lui être difficile de s'en défaire pour pouvoir passer du temps avec ses proches.

Mais Alys ne lui en voulait pas le moins du monde pour tout ce qui était arrivé. Il n'y avait pas qu'elle qui avait vécu de terribles moments. Les tragédies arrivaient chaque jour. Néanmoins elle lui était reconnaissante pour ses douces paroles.

« Merci Elbert, mais ceci est également valable pour toi. Si tu as besoin de parler un instant, d'oublier ou de te confier je suis là pour toi. Même si je pense qu'il te sera difficile de trouver un peu de temps libre, ton rôle de Seigneur du Val doit bien occuper tes journées... »

Et c'était mieux ainsi sans doute, plongé dans les problèmes de gestion du territoire, Elbert chasserait pendant quelques heures le souvenir de la mort de son épouse. Il lui faudrait occuper son esprit pendant les jours qui allaient suivre... les mois et même les années d'ailleurs. Cela serait difficile, mais Alys ne doutait pas que son ami sortirait de tout cela plus fort que jamais.

Elle le suivit dans ses appartements. Il fit un détour pour observer son fils. Alys sourit. Il restait à Elbert une raison de se battre... c'était une bonne chose. Ce garçon grandirait et deviendrait un jour le Seigneur du Val, il allait falloir à son ami beaucoup de patience et d'amour pour élever cet enfant seul.

Ils arrivèrent dans les appartements de jeune homme. Alys n'y était venue que quelques fois et brièvement. Aussi elle observait un peu l'endroit, laissant son regard glisser sur la pièce. Puis elle vit le verre que lui tendait Elbert et s'en saisit. La jeune femme participa au toast avec un sourire.

« Il est parfois bon de savoir poser son esprit et prendre le temps avec ses proches. Nous ne nous rendons compte que trop tard de l'importance de ces moments forts précieux. Et si je dois porter un toast à mon tour, je le porterais à toi et à ton fils. Puissiez-vous avoir une vie heureuse tous les deux et longue. »

Elle se décida d'ailleurs à dévier le sujet sur l'enfant. Cela apporterait sans doute un peu de baume au cœur à son ami. Elle but une gorgée, laissant l'amertume du vin rencontrer ses papilles, savourant la chaleur de l'alcool, puis elle reporta son regard sur la pièce, un livre était posé sur une des tables non loin d'elle. Alys passa la main sur la couverture de cuir, puis elle posa les yeux sur Elbert.

« Comment comptes-tu t'y prendre pour l'éducation de ton fils ? Penses-tu faire de lui un érudit en priorité? Ou bien peut-être devrait-il d'abord se concentrer sur le maniement des armes ? »

Son frère à elle avait commencé par les armes, mais cela ne l'avait pas empêché de s'intéresser à la lecture... il était intelligent, au grand damne de la jeune femme.

« J'imagine qu'un futur Seigneur se doit de maîtriser tous les arts de ce monde. » Dit-elle en souriant. « Avais-tu un domaine de prédilection lorsque tu étais plus jeune ? »

 
     

         
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Il devait se montrer digne pour trois raisons équivoques. La première était de montrer à ses sujets que la justice des Arryn était une justice noble et honorable et ne se résumerait pas à une vulgaire vengeance. La deuxième était qu'il savait que Daenerys n'aurait pas voulu que l'on se montre inhumain avec son assassin. La troisième était qu'il montrerait ainsi l'exemple à son fils et que ce dernier comprendrait lorsqu'il aurait atteint l'âge de raison.

«Je ne suis pas Viserys. Je ne me comporterai pas comme l'homme que j'ai le plus méprisé en ce bas monde. Je me comporterais comme Jon me l'a enseigné, pour honorer sa mémoire, celle de mon épouse et montrer à mon fils quel genre d'homme je souhaite qu'il devienne.»

Les paroles de la Grafton étaient pleine de sagesse mais cela ne l'empêchait pas de se sentir responsable. Il se contenta de hocher la tête à l'évocation des erreurs du passé afin de faire passer la pilule. Il but à sa coupe et l'écouta parler d'Aemon. Le petit était encore bien trop jeune pour qu'il se soucie de son éducation. De plus, cela pouvait dépendre de divers facteurs comme son état physique et son intellect. S'il prenait le meilleur de ses deux parents, alors il deviendrait un homme d'exception.

«Je l'ignore encore. Dans l'idéal, il recevra une éducation martiale, spirituelle et culturelle. Je ne souhaite pas qu'il devienne aussi savant qu'un mestre ou aussi pieu qu'un septon mais puisque j'ai reçu la même et que je ne m'en suis pas trop mal tirer, j'espère qu'il en ira de même pour lui. Je veux avant tout qu'il devienne un homme bon, juste, honorable et respectable avant qu'il ne soit une terreur des lices. Daenerys ne voulait pas parler de son éducation, elle le jugeait encore trop jeune pour qu'on s'en inquiète.»

Cette simple pensée lui fendit le cœur et il trouva du réconfort dans le vin. Cela le chagrinait d'évoquer ce genre de questions importantes sans elle. Perdu dans ses pensées, il fut tirer de ses réflexions par Alys.

«Le combat. J'excellais et j'adorais cela. J'étais idiot. Il y a une différence entre affronter le maître d'arme ou se retrouver en pleine bataille. Le Guerrier me permet d'être là devant toi. C'est que je suis chanceux ou que je n'ai jamais perdu la main.» 

Ses yeux se posèrent sur la couche seigneurial. Un lit qui lui paraissait vide et froid. Parfois, il lui arrivait de se réveiller la nuit et de chercher, à l'aide de son bras, son épouse. Il ne trouvait que du vide et cela lui déchirait le cœur. La réalité était cruelle et le sommeil ne guérissait rien.

«J'ai fais changer les draps de ma couche. Son odeur y était incrusté. Tu n'imagines pas la douleur que je pouvais ressentir en m'y installant. J'ignore quoi faire de ses vêtements. Je pensais les envoyer à Lady Rhaella mais cela la fera sans doute souffrir autant que moi. Je préfère garder ses livres pour Aemon ainsi que les quelques portraits d'elle dont je dispose.» 

Cela ne lui faisait pas du bien d'en parler. C'était comme si chaque mot qui se détachait de ses lèvres laissaient derrière eux un goût âcre et amer. Il n'avait jamais parlé réellement à quelqu'un des problèmes qu'il avait rencontré avec Daenerys à la fin de sa vie. Il ne cessait d'y penser. Cela le tourmentait tout autant que la disparition de son épouse. Peut-être qu'en parler avec une amie proche le conforterait dans ses idées noires ou les chasseraient. Même pour le Arryn, il était très difficile de comprendre les changements de sa femme.

«Lorsque je l'ai ramenée de Port-Real, elle semblait plus absente, en plein questionnement et malgré mes interrogations, je n'ai jamais réussit à comprendre ce qui avait changé en elle. Après s'être rendue à Goëville, ce fut pire. Elle était devenue reine. La jeune femme qui avait peur et ne se sentait pas capable de me seconder dans ma tâche de suzerain était prête à saper mon autorité, à imposer sa propre visions des choses, sans même essayer de m'écouter et de me comprendre. Je pense que moi même, je n'étais pas des plus à l'écoute. Nous nous sommes disputés, à plusieurs reprises. Nous ne nous touchions plus. Nos devoirs conjugaux semblaient passer à la trappe. Je pense qu'elle est morte en me détestant.» 
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Alys & Elbert

L'alcool réchauffait le corps et le cœur, le temps de quelques heures du moins. Mais c'était déjà ça de pris. Ils avaient besoin d'oublier un peu ce soir, de ne plus être des pions sur un échiquier, mais simplement eux-mêmes. Deux êtres humains tentant d'échapper à leurs souffrances. Tout le monde voulait fuir le temps d'une petite heure même ses responsabilités, son passé et même son avenir. Alys savait pourtant qu'il leur serait impossible de distancer tout ceci trop longtemps. La douleur reviendrait au galop dans l'esprit de son ami. Mais pour le moment, en tant que proche d'Elbert, elle se devait de le distraire de le garder loin des tourments autant que cela fût possible.

Elle comprenait aisément qu'il ne veuille pas être comme son pire ennemi, se montrer aussi cruel et aussi fou peut-être que Viserys lui même. Evidemment il ne le serait jamais. Elbert était un homme bon, loyal et courageux qui jamais ne se laisserait tenter par quelques douces vengeances. Alys admirait sa droiture. Elle ne résistait jamais bien longtemps aux tentations... d'ailleurs elle songeait de plus à plus à sa propre vengeance et l'estimait parfaitement juste. Elle suivait à la lettre le proverbe qu'elle avait énoncé précédemment. La jeune femme avait toujours été rancunière et même si elle assumait pleinement son caractère, elle enviait Elbert pour son esprit juste et sage, ou, tout du moins le trouvait-elle sage sur cette déclaration qu'il venait de faire.

« Et ton fils aura de quoi être fier de son père. » lui dit-elle « Je ne pense pas me tromper en affirmant que tu seras un bon exemple pour lui, un excellent pédagogue, tout comme feu Jon Arryn l'a été pour toi, tout du moins d'après ce que tu m'en as dit »

Jon Arryn. Elle n'avait jamais vraiment connu cet homme, que par les dires de son père ou ceux d'Elbert. Mais ce qu'ils lui en disaient était plutôt positif. Même si le vieil homme, à la fin de sa vie, n'était sans doute plus vraiment apte à diriger un fief. Enfin Alys n'en savait rien, elle avait assisté aux funérailles sans vraiment de tristesse, ni de joie, mais elle se doutait qu'Elbert avait dû se sentir quelque peu désemparé devant la charge qu'il avait eu à prendre. Seigneur du Val... c'était plus qu'un titre à porter, il fallait le mérité et même si son ami pensait certainement avoir essuyer plus d'echecs que fêter de victoires, la jeune femme ne doutait pas de sa capacité à diriger la contrée.

Elle ne doutait pas non plus de l'efficacité qu'il montrerait à être père. Vu comment il parlait de l'éducation de son fils, il avait déjà quelques projets sans doute concernant l'homme qu'il voudrait le voir devenir. Et si l'enfant suivait la même éducation que son père, Alys savait qu'il deviendrait un grand Seigneur.

La Grafton grimaça... il reparlait de son épouse. Il ne fallait pas qu'elle envahisse ses pensées, la douleur le prendrait de nouveau aux tripes et la jeune femme ne pourrait sans doute pas l'extirper de ses tristes pensées. Il but une gorgée de vin comme pour noyer le souvenir de la mort de Daenerys qui revenait le hanter, puis il poursuivit.

Alys sourit. L'art martial, cela ne l'étonnait guère de la part d'Elbert. Lorsqu'ils étaient plus jeunes, enfants presque la petite fille l'avait toujours surpris en plein entraînement avant qu'il s'échappe quelques heures pour aller jouer avec elle et d'autres enfants dans les jardins. Bien qu'elle ne l'avait jamais vu combattre, la jeune femme ne doutait pas de sont talent d'épéiste, après tout il était toujours en vie pour témoigner des batailles auxquelles il avait participer. Bien entendu, la victoire ne dépendait pas seulement de l'agilité du soldat, il y avait bien une part de chance dans tout cela, comme il le lui faisait remarquer.

« Je pense que l'issu d'une bataille dépend un peu des deux. Tu es chanceux certes, mais avant tout un grand guerrier. Sinon tu ne serais pas là, la chance ne t'aurait pas permis de rester en vie aussi longtemps. Mais j'imagine que ce n'est jamais facile d'être confronté à un ennemi sur le champ de bataille de devoir le tuer de sang froid pour pouvoir survivre. »

Elle frissonnait. Alys avait déjà souhaité la mort de quelques personnes de son entourage, mais jamais elle n'aurait été capable d'assassiner un homme de sa propre main. Cela faisait-il d'elle une lâche ? Probablement, mais elle n'était pas un chevalier et son courage devait sans aucun doute résider ailleurs... dans le fait d'être une femme déjà, obligée de suivre les désirs des hommes sans pouvoir donner son propre avis. Et encore, la Grafton se considérait chanceuse d'avoir pu retarder ses fiançailles avec Andar Royce le plus longtemps possible. Mais à présent le mariage était inévitable et prévu à son grand désespoir.

Elle suivit le regard d'Elbert qui se posait sur le lit nuptial. Alys eut un pincement au cœur. Sans doute pensait-il à la dernière nuit qu'il avait pu passer avec son épouse... il se réveillerait seul à présent et cette pensée était sans aucun doute la pire de toute. La jeune femme ne savait que trop bien ce que pouvait ressentir son ami en cet instant... elle même avait partagé la couche d'un homme aimé malheureusement on lui avait volé ces instants de bonheur. Mais elle s'était fait la promesse de venger sa mort et c'était sans doute ce qui lui avait permis de surmonter sa terrible peine. Elbert n'avait pas son caractère rancunier, tout du moins, il ne lui semblait pas l'être... il allait devoir trouver un autre moyen de passer outre la douleur, de l'éloigner ou de s'en servir pour être plus fort.

« Elbert... » Fit-elle désolée. Elle posa la main sur son épaule.

Alys ne savait pas quoi dire. Peut-être parce qu'il n'y avait rien à dire... elle ne pouvait pas nier ce qu'il disait, c'était dur et ce serait dur. La jeune femme ne pouvait pas lui mentir en lui affirmant que cela irait mieux demain, non ce processus de deuil prendrait énormément de temps !

« Je suis désolée de te voir subir tout cela. Tu as raison de garder quelques portraits et livres pour ton fils... pour les robes, tu peux les mettre dans une malle scellée pour éviter que ton regard ne tombe dessus et que ton esprit se perde dans des souvenirs douloureux. »

Tu parlais d'une solution! La tristesse de son ami ne diminuerait pas à la disparition de quelques vêtements. Rien que son fils serait là pour lui rappeler son épouse et sa douleur, mais le nourrisson serait également celui qui sécherait les larmes de son père et effacerait petit à petit sa peine.

Et puis venaient à présent les regrets. Elbert se remémorait les derniers mois passer avec Daenerys ce n'était pas bon et Alys le savait. Mais en parler l'aiderait peut-être à évacuer ses émotions. Elle l'écoutait le regard triste. Elle avait même posé sa coupe de vin dont le goût lui semblait à présent trop amer, tel la vie en cet instant ! Injuste et cruelle vie. Les Dieux n'avaient pas de pitié.

« Chaque couple connaît des hauts et des bas. Le caractère de Daenerys avait changé à cause des épreuves que la vie lui avait fait subir et malheureusement il vous aurait fallu plus de temps pour réapprendre à vivre ensemble. Non elle ne te détestait pas Elbert, je ne le pense pas et tu ne dois pas le penser non plus, cela ne ferait que te ronger de l'intérieur, tu te dois de chasser cette idée de ton esprit ! Surtout que je sais que ceci est faux. Elle ne te détestait pas : votre fils en est la preuve »

En vérité la jeune femme n'en savait rien. Mais Daenerys se confiait parfois à Alys, si elle avait haï Elbert, la Grafton l'aurait peut-être su. Pour le moment elle cherchait surtout à chasser les idées noirs de l'esprit de son ami. Elle hésita quelques secondes... puis enlaça Elbert, l'amenant dans une étreinte qu'elle espérait réconfortante. C'était assez étrange, voilà des lunes qu'elle n'avait eu ce genre de geste envers son ami, mais elle jugeait le moment opportun, il en avait besoin.

« Le destin vous a unis Daenerys et toi, je pense pas que ce fût par hasard. Cet enfant est la preuve que votre mariage a fonctionné que votre amour a brillé à un moment ou à un autre, que vous avez eu des instants heureux. C'est à ceux là auxquels tu dois penser Elbert, ce sont ces souvenirs précieux que tu dois garder en mémoire, ne serait-ce que pour les raconter à Aemon lorsqu'il te demandera de lui parler de sa mère. »


 
     

         
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A l'heure actuelle, il n'était sûr de rien. Il avait peur d'être trop dur avec son fils, comme de trop le couver. Daenerys, elle seule aurait pût l'aider. Pouvait-il vraiment l'élever seule. Sûrement pas et viendrait un jour où il devrait prendre femme à nouveau. Pas par envie, par par amour, ni par volonté mais pour la politique. Cette femme serait-elle en mesure d'accepter son fils, de supporter le fait que ses propres enfants ne règnent jamais. Ne serait-ce pas exposé son fils au danger que de se remarier ? Tant de questions qui demeuraient malheureusement sans réponse. Il n'était pas devin et ne lisait pas l'avenir comme le prétendait les prêtres rouges du dieu de lumière.

«Je ne l'élèverais pas seul de toute manière. Le maître d'arme, le mestre, le septon seront là aussi et probablement un jour ma prochaine épouse, même si cette idée ne m'enchante guère. Crois tu qu'une femme pourrait accepter de voir ses enfants ne jamais toucher la couronne alors que celui d'une autre en héritera ? Je ne sais à vrai dire plus quoi penser. Plus je songe à l'avenir, plus il me paraît brumeux et incertains.»

Alys ne connaissait rien à l'art de la guerre. Cela se voyait et c'était tout naturel. Elbert émit un petit rire franc. L'entendre ainsi parler du champ de bataille eut le don d'égayer quelque peu sa journée et de le sortir de sa noirceur intérieur.

«Tu peux être le plus grand guerrier de Westeros, celui dont les légendes parleront pendant des siècles, tu restes néanmoins un homme. Une bataille n'est pas quelque chose de si ordonnée qu'on le pense. Si deux hommes t'attaque dans le dos, même le plus grand bretteur de ce monde finira par recevoir la visite de l’Étranger. C'est pour cela que je m'estime chanceux de pouvoir te parler aujourd'hui.»

Elle posa une main sur son épaule et il posa ensuite sa main sur la sienne. Ce geste qui aurait pût être mal interprété par des regards extérieurs n'était qu'une pure réponse à son amitié rien de plus. Elle lui parla d'effacer ce qui pourrait lui rappeler le souvenir de sa femme comme ses robes. C'était une sage décision mais il allait devoir se faire violence. Son fils n'était à ses yeux pas la preuve d'un amour quelconque. Son esprit était plus pragmatique à ce sujet. Pendant un temps, il avait pensé que toutes ses fois où elle s'était retrouvée seule avec Viserys l'avait peut-être conduite à le tromper mais aujourd'hui, il ne voulait plus y penser afin de garder un souvenir agréable de sa défunte épouse.

«Il est la preuve que nous avons consommé notre mariage. Un enfant n'est pas forcément le signe de l'amour. Lady Lysa ne m'a jamais donné l'impression d'aimer Lord Jon.» 

Elle l'enlaça et il se laissa faire sans résister. Des larmes embuaient ses yeux mais il refusait de les laisser sortir, par fierté, par orgueil mais aussi par honneur. Peut-être qu'il y arriverait avec le temps, qu'il ne garderait que le meilleure pour en parler avec son fils. Il avait besoin de faire son deuil et de se reconstruire. Cela personne ne pourrait le nier même s'il gardait la tête haute en publique. Sa peine était plus haute que les montagnes du Val.

«Parlons de choses plus réjouissantes ou du moins de moins funeste. Plus le temps passe et plus ton mariage approche. Cela fait longtemps que nous n'en avons plus parler. Comment te sens tu à cette idée ? Je serai toujours là pour toi Alys.» 
Alys était promise à son cousin, sa main, Andar Royce. Elbert avait une grande confiance en cet homme et il espérait de tout cœur que l'union soit bénie par les Sept et qu'il en ressorte beaucoup de bonheur même si rien ne le présageait forcément.
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Elbert & Alys

L'avenir était toujours « brumeux et incertain » comme il le disait. On ne pouvait jamais vraiment prévoir de quoi il serait fait. Mais Alys comprenait ce que son ami voulait dire et ce qu'il ressentait. Il était perdu et les dernières épreuves qu'il avait subies l'avait rendu plus méfiant et plein de doutes. Il lui posait là une question difficile et Alys ne savait pas vraiment quoi lui répondre. S'il trouvait une autre épouse, verrait-elle en cet enfant un obstacle à l'héritage de ceux qu'elle aurait avec Elbert ? Serait-elle encline à laisser le pouvoir à un enfant qui n'était pas le sien ? Ou bien le Seigneur du Val serait-il obligé, pour protéger son couple et son fils de déshériter Aemon... en faire presque un batard finalement. Alys n'avait pas d'enfant, n'en voulait pas, mais elle comprenait bien qu'il serait impossible à son ami de faire subir une telle chose à son enfant.

Aemon allait avoir certainement une enfance difficile même si Elbert l'aimait très certainement de tout son cœur. Grandir sans sa mère ne serait pas une chose aisée. Mais peut-être que le fait qu'il ne fut qu'un bébé lorsque Daenerys était morte rendrait la chose plus facile. Il ne la connaîtrait sûrement pas et elle ne lui manquerait pas. Non Daenerys ne représenterait pas une grande source de douleur pour l'enfant, ce qui allait lui manquer en revanche serait d'avoir une mère. Si Elbert se remariait, Alys espérait que la femme qu'il choisirait accepterait de jouer le rôle de Daenerys auprès du petit et surtout qu'elle ne le rejéterait pas.

« Il te faudra faire le bon choix concernant cette prochaine épouse alors » Répondit-elle. « Tu devras lui dire ce que tu prévois pour ton fils, et ce avant de la demander en mariage.Si tu veux qu'il soit ton héritier, elle doit l'accepter, si elle ne le fait pas, alors ce n'est pas celle que tu devras épouser. C'est un simple conseil que je te donne... tu n'es pas du tout obligé de le suivre, c'est ton fils après tout, pas le mien. » Fit-elle avec douceur.

Elle frissonna en entendant Elbert parler de la Guerre. L'expérience de la bataille qu'elle avait observé à Goëville ne lui avait guère plus. Alys avait vu les hommes de son père se faire massacrer alors qu'ils tentaient de défendre la ville. Et pourtant beaucoup avaient été de grands guerriers, qu'elle avait vu à l'entraînement, qu'elle avait observé combattre avec ferveur et grand talent. Elle n'avait pas compris pourquoi de simples soldats avaient pu assassiner des chevaliers et épéistes hors pair. Mais comme Elbert le lui expliquait la chance jouait un rôle important dans l'issu d'une bataille.

« Je comprends en effet. J'ai vu les meilleurs hommes de mon père se faire massacrer par ceux de Viserys, alors qu'ils étaient de grands guerriers... je trouve ça assez injuste finalement l'expérience ne sert plus à grand chose durant une bataille, j'imagine que c'est le plus chanceux qui s'en sort le mieux.»

Elbert en était arriver à douter de l'amour de son épouse et c'était compréhensible. Elle n'était plus là pour contredire cette affirmation et même si Alys essayait de le convaincre que son épouse l'avait aimé jusqu'à son dernier souffle, il doutait. Et la jeune femme ne savait plus quoi faire pour le réconforter.

Le prendre dans ses bras avait été la seule chose utile qui lui était venue à l'esprit. Parfois les mots ne servaient à rien et elle venait de s'en rendre compte. Alys aurait aimé voir son ami se libérer de cette douleur, de le voir se laisser aller au chagrin, pleurer pour se débarrasser de la souffrance qui l'oppressait. Il semblait vouloir refuser de laisser couler ses larmes, par fierté peut-être. Elle ne le lui reprocherait pas, et ne l'obligerait pas non plus. Elle le laissait libre. La jeune femme était là s'il avait besoin. Qu'importait si ce fût pour pleurer ou bien simplement parler, elle serait là... c'était aussi cela l'amitié. Ils n'avaient jamais été confronté à de tels événements en étant plus jeune, c'était la première fois qu'Alys consolait Elbert pour une perte aussi immense et elle se sentait quelque peu désemparée face à la détresse de son ami... mais elle serait là quoi qu'il advienne, toujours.

« On ne peut jamais vraiment savoir ce qu'il y a dans le cœur des autres, nous ne pouvons que supposer, avoir peur de ce qu'ils ressentent pour nous... » Ce fut tout ce qu'elle put lui répondre et c'était peut-être qu'une piètre consolation. Ce que la Grafton essayait de lui dire, c'était qu'il ne saurait jamais si Daenerys l'avait aimé ou non, de toute façon il était beaucoup trop tard pour penser à cela, et surtout pour son propre moral il ne fallait pas qu'il laisse cette pensée s'insinuer dans son esprit, de se faire une petite place au chaud dans ses pensées pour resurgir dès que l'occasion se présenterait.

Elle grimaça en entendant la question qu'il lui posait. Alys ne voulait pas penser à ce mariage... pas maintenant. Elle n'avait pas désiré ces fiançailles avec Andar Royce. Non tout cela n'était qu'un plan machiavélique de son aîné pour se débarrasser d'elle. Ce mariage, elle ne le souhaitait pas. La jeune femme savait son ami proche d'Andar, après tout avant toutes choses ils étaient cousins et elle ne voulait pas le mettre mal à l'aise et ne désirait pas non plus lui mentir. Elle s'écarta un peu de lui et soupira.

« J'appréhende un peu » Quel doux euphémisme. « Tu sais j'avais réussi à échapper à cette abomination qu'est le mariage arrangé jusqu'ici, j'étais libre comme l'air loin de tout ceci et à présent me voilà fiancée à un homme que je connais à peine et pour qui je n'ai aucun sentiment, je dois t'avouer qu'être une femme n'est pas chose aisée en Westeros. Je suis une fille de noble obligée d'épouser n'importe qui pour satisfaire les ambitions politiques des hommes... mais je n'ai pas le choix alors je me contente d'angoisser en attendant le jour des noces... »

C'était sincère, ce mariage ne la rassurait pas. Tout d'abord elle n'était plus vierge et ne savait pas comment cela allait être pris. Ensuite... et bien Alys n'avait aucun sentiment pour Andar et savait que cela allait sans doute constituer un obstacle au bon... fonctionnement de leur relation, d'autant plus que la jeune femme ne voulait pas d'enfant. Mais elle avait peur d'avoir mis Elbert dans une position délicate en lui faisant cet aveu, aussi s'empressa t-elle d'ajouter :

« Je ne déteste pas Andar et je n'insinue pas qu'il sera mauvais époux. Ce n'est pas contre lui qu'est dirigée ma colère... simplement... je me suis fait la promesse de ne jamais l'aimer. Tout ceci... ce mariage arrangé, n'est qu'une manigance de mon frère pour m'éloigner de Goëville, je le sais. »

Son regard s'était assombri... empli de haine et de fureur. Jamais elle ne lui pardonnerait son acte. Il avait certainement tué l'amour de sa vie et ce mariage là le protégerait des représailles d'Alys pendant un certain temps, mais elle aurait sa vengeance. Les lèvres de la jeune femme commencèrent à trembler de rage et elle se saisit de son verre de vin pour en prendre plusieurs gorgées. L'alcool calmerait sans doute ses nerfs.



© DRACARYS
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Aussi haute qu'honneur !



Alys Grafton & Elbert Arryn

Il y avait une autre conclusion à tirer sur tout cela. Elle consistait en l'héritage. Une maison qui souhaitait voir sa fille régner et l'un de ses petits-enfants s’asseoir sur le trône de roi du nord ne pourrait pas s'en prendre à Aemon car il était le seul lien d'Elbert avec sa couronne. Si son fils venait à mourir, le royaume irait alors à un autre Targaryen de façon logique à moins qu'il ne s'y oppose mais avait-il vraiment envie de partir en guerre pour ce genre de prétexte ? Il essayait d'être un bon roi et ne prétendait pourtant pas l'être.

«En réfléchissant à la situation, je me dis qu'une épouse voulant voir son enfant sur le trône n'aurait rien à gagner à s'en prendre à mon fils. Je ne suis roi et régent que parce qu'il existe. Par contre, pour le Val, je représente un intérêt certains. Si mon fils est roi, il faudra qu'une autre personne chapeaute les Eyriés. Gérer une région et un royaume n'est pas chose aisée. Peut-être que mon second né héritera alors des Eyriés, comme le faisait en son temps les Targaryen en donnant Peyredragon à leur héritier. Toutes ces questions me tracassent mais bien des lunes passeront avant que je n'ai un deuxième enfant.»

Le régent se tut à l'évocation nouvelle de la guerre. Il ne voulait plus tourner son esprit vers ses sombres pensées. La guerre ne meurt jamais et elle reviendra un jour frappé Westeros car telle était la nature des hommes. Tant que la convoitise existera, la guerre continuera de vivre et d'exister. Elbert ne répondit pas plus à propos des dernières paroles d'Alys au sujet de Daenerys. Il vivrait pour toujours avec cette ultime question au bout des lèvres et ce n'était pas la Grafton qui était en mesure de lui donner une réponse concrète justifiée par des preuves implacables. Un jour peut-être, il arrêterait de se poser ce genre de question pour s'en poser des nouvelles. Petit-lait encore capable d'aimer ? La question du mariage était une question qui fâchait Alys. Il le vit tout de suite sur son visage et l'écouta attentivement déblatérer sur le sujet.

«Tu as au moins la chance de ne plus avoir la tête remplie des fadaises dans lesquelles croient les jeunes dames qui viennent de fleurir. La reine Rhaenys a fait beaucoup pour votre condition de loi en accordant aux femmes le même droit d’aînesse pour l'héritage que pour les hommes. Malheureusement, je pense que cette loi aurait dût être promulguée avec des restrictions, ne serait-ce que pour préserver les hommes ayant déjà été élevés pour régner et éviter que des dames élever dans un toute autre but ne se voit chargée d'un domaine qui les dépasserait. Ceci étant, cela changera la donne des mariages dans quelques années, si et cela sera inévitable, je le crains, des opposants ne se montent pas contre cette lois qui abolit à elle seule des milliers d'années de tradition. »

Le jeune homme continua de l'écouter. Elle parla de son frère. Peut-être était-il derrière tout cela. Les manigances des Grafton n'étaient pas son péché mignon. Il ne pouvait de toute façon pas s'opposer à ce mariage et ce pour deux raisons : Andar était son cousin et il n'y avait aucune raison valable d'annuler ce mariage. Alys était certes son amie mais les pour étaient présents en bien plus grand nombre que les contres.

«Andar est mon cousin et un homme bon. Que tu ne le dénigres pas est un signe de sagesse. J'ignore si ce geste vient vraiment de ton frère mais il t'es impossible de lutter contre, sauf si tu décides de t'enfuir ce qui entraînera de lourdes conséquences à assumer. En tant que régent et suzerain je pourrais m'opposer à cette union mais je ne dispose pas de raison valable. Défavoriser mon cousin pour le simple prétexte que tu es mon amie ne serait pas bien vu. Un mariage d'amour ne signifie de toute façon pas un mariage heureux. Tu étais présente pour le mien et tu en as vu le résultat. Tu ne l'aimeras probablement pas mais cela viendra peut-être un jour avec le temps ou avec tes enfants. Eux au moins, mériteront d'être aimer même s'ils sont le fruit d'un mariage que tu réprouves. Il y a au moins du positif dans cela. Tu ne te retrouveras pas exilée dans une région inconnue et lointaine. Ton époux est Main du Roi. Tu auras donc tout le loisir de venir aux Eyriés quand bon te semble. » 

Tout ceci était peut-être dure à entendre mais il s'agissait du ressenti d'Elbert sur la situation qui prit lui même la jeune femme dans ses bras pour lui témoigner son soutien. Elle aussi un jour donnerait naissance à des héritiers de la maison Royce et il espérait qu'il pourrait voir ces enfants grandir et s'amuser avec son propre fils. Oui penser à ce genre d'images positives et utopique lui faisait un bien fou !

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No you're not alone


Elbert & Alys

Alys hochait la tête, si jamais il avait un deuxième enfant, ce dernier ne serait pas mis de côté pour autant. Mais Elbert avait encore le temps pour penser à tout cela, il devait avant toute chose faire son deuil, ensuite il lui faudrait se mettre en quête d'une autre épouse afin d'assurer son autorité et son héritage. Aemon n'était qu'un bébé et vu le climat actuel il n'était pas encore certain qu'il fût hors de danger... et si celui qui avait tué Daenerys s'en prenait à son enfant ? Alys chassa cette atroce pensée de son esprit. Non c'était absurde... sauf si les raisons de cet assassina étaient politiques et que le meurtrier souhaitait faire descendre cette famille là du trône. Elle espérait que ce ne fut pas le cas, après tout, les raisons de la mort de la Targaryen étaient obscures et pouvaient être fort nombreuses.

Elbert avait sans doute déjà réfléchi à la sécurité de son fils. Il devait être bien protégé, tout comme le Seigneur lui même. L'assassina de son épouse avait effrayé les gens de la bâtisse et pour cause, si l'assassin avait pu passer outre les gardes de Daenerys personne n'était en sûreté. L'effectif des soldats avait sans doutes été augmenté et rapidement, Alys avait observé les expressions tendues qui se peignait sur les visages des hommes d'armes qu'elle croisait. Ils étaient à cran, elle le comprenait, ils avaient failli dans leur mission après tout.

« Oui tu as raison, chaque chose en son temps. Pour le moment j'imagine que ta priorité reste la sécurité de ton fils et de tes gens. J'ai vu que les soldats avaient augmenté leur nombre de patrouilles et de patrouilleurs. »

La tension était palpable, les habitants avaient peur, nobles ou serviteurs, l'endroit n'était pas des plus sûr pour le moment. Mais Alys n'était pas effrayée... elle avait confiance en son ami et puis elle se savait en sécurité, de part son peu d'importance. Personne ne souhaitait la mort d'Alys Grafton, mis à part son exécrable frère sans doute. Mais la jeune femme le savait loyal et fidèle envers son suzerain et jamais il ne ferait couler le sang dans la demeure d'Elbert Arryn, par marque de respect. Alys le détestait peut-être, mais elle savait reconnaître certaines de ses qualités, qualités qui sans doute lui permettait à elle d'être toujours en un seul morceau.

Mais son degré d'importance allait bientôt changer. D'ici quelques mois sans doute, elle serait mariée... à Andar Royce. Cette idée ne l'enchantait guère pour ne pas dire qu'elle lui déplaisait fortement. D'ailleurs Elbert avait sans doute remarqué une certaine amertume dans son ton alors qu'elle s'exprimait. Pour elle ce mariage signifiait son emprisonnement, mais pas seulement, il y avait une perfide manigance qui se cachait derrière et un cœur brisé. Un lourd chagrin accompagnait Alys dans cette épreuve, une douleur bien plus profonde qu'un simple sentiment d'enfermement. Elle avait perdu l'homme de sa vie et cette perte était la cause de ce mariage. Et ce forfait était celui de son aîné.

La jeune femme écouta la réponse d'Elbert sans le regarder. Selon lui elle devait s'estimer chanceuse. Il parlait de lois de tradition mais s'il savait comment elle s'en fichait. S'il savait que ce qu'elle méprisait c'était justement cette tradition qui faisait des hommes les rois de ce monde. Il ne semblait pas désapprouver cette loi du moins insinuait qu'elle ne serait pas de vigueur fort longtemps. Alys le sentait également, cette réforme n'était pas faite pour durer. Mais elle se fichait complètement de ces textes, elle n'en voulait pas spécialement au système pour ce mariage arrangé, elle en voulait aux deux hommes de sa famille de l'avoir ainsi piégée, acculée ! Bon de la part de Gylles tout ceci n'avait guère été surprenant, mais de la part de son père elle avait pris cette décision comme une trahison ! Il lui avait promis qu'elle choisirait l'homme qu'elle épouserait, il n'avait pas tenu parole et Alys ne le lui pardonnerait certainement jamais. De plus la jeune femme avait toujours été un brin capricieuse et détestait que les choses ne se déroulent pas comme elle l'avait souhaité. Le fait que son père lui eût satisfait le moindre de ses désirs et demandes lorsqu'elle était enfant, n'avait pas aidé à améliorer ce trait de son caractère.

« Elle a fait beaucoup certes et je trouve cela très bien et audacieux de sa part. Mais comme tu l'as dit, il est difficile d'abandonner des siècles de tradition. La Reine Rhaenys a peut-être précipité les choses, je le reconnais, il lui aurait probablement fallu amener ce changement petit à petit, procéder par étapes. En tous les cas, cette loi, qu'elle soit contestée ou non ne change rien à ma situation de toute façon »

La Grafton avait prononcé cette dernière phrase avec résolution. Elle savait bien qu'elle ne pouvait se dérober, que rien ne pouvait la détourner de ce mariage, à part le suicide ou le meurtre, mais elle n'était ni suicidaire ni une meurtrière. Non elle n'avait d'autre choix que de se plier à cette tradition qu'elle devait à présent embrasser, mais elle ne cachait pas son mécontentement pour la chose. Lors des fiançailles avec Andar Royce, malgré le respect qui s'était installé dans leurs comportements et propos, elle lui avait bien fait comprendre que ce mariage lui déplaisait.

Bien entendu que ce geste vient de Gylles ! Eut-elle envie de lui répondre. Mais elle se retint, ne souhaitant pas mêler Elbert à ces querelles familiales. Sa place n'était pas au beau milieu d'un conflit qui ne le regardait pas et dont Alys ne souhaitait pas parler. Cela concernait son frère et elle et la jeune femme souhaitait se débrouiller seule afin de tisser les fils de sa vengeance.

S'enfuir ? Elle regarda Elbert en l'entendant prononcer ces mots et faillit rire, non il lui serait absurde de s'enfuir, comme il le soulignait. Ceci dit le fait de s'imaginer vagabondant dans Westeros la faisait sourire, c'était là un tableau bien grotesque et fort burlesque qui se formait dans son esprit. Et puis où se réfugierait-elle ? Non c'était ridicule. Tout ce qu'il lui disait était juste et elle le savait déjà, car Alys avait déjà réfléchi  à tout ceci, elle avait tenté de trouver une solution avait observé toutes les possibilités s'offrant à elle. Il n'y avait pas de porte de sortie possible.

Elle grimaça alors qu'il abordait le sujet des enfants. Si seulement il savait qu'elle n'en voulait pas... pour le moment du moins. Mais mieux ne valait pas le lui dire. Alys avait peur qu'il se méprenne sur son compte. Qu'il la juge et qu'il la réprimande, car après tout il était son suzerain et il en avait le droit.
Les paroles de son ami lui apportèrent, bien que celui-ci fut dérisoire, quelque peu de réconfort. Oui il y avait pire, elle en avait conscience, au moins elle restait au Val et ne perdait pas de vue ses proches. Il la prit dans ses bras. Ce contact lui fit du bien et lui réchauffa le cœur. La jeune femme se dégagea légèrement, sans rompre l'étreinte, elle eut un sourire pauvre en regardant son ami, puis répondit.

« Je ne te demanderai jamais de t'opposer au mariage Elbert, je sais bien que cela te mettrait dans une situation délicate. Il aura lieu, je me suis déjà faite à l'idée ne t'en fais pas. Je sais que je devrais m'estimer chanceuse d'avoir Andar pour époux, mais... j'ai encore du mal à digérer cette décision de mon père... cela passera sans doute avec le temps. Je dois juste apprendre à me détourner de mes rêves, que dis-je, mes projets... qui tombent à l'eau. Ce n'est pas vraiment l'avenir que j'espérais. »

C'était plus qu'un projet... juste avant que Jader disparaisse, il lui avait promis qu'un jour il demanderait la main d'Alys à Lord Grafton. Alors elle avait vu l'horizon s'éclaircir lui offrant une perspective d'un futur heureux... et puis tout s'était effondré aussi brutalement et rapidement qu'un château de cartes

« En ce qui concerne les enfants, ne mets pas la charrue avant les bœufs mon cher, je ne suis pas encore mariée que tu voudrais déjà voir marmaille courir derrière moi. » Fit-elle avec humour, même si elle sentait encore une fois cette amertume lui envahir le palet.

Elle n'avait pas envie d'avoir des enfants et pourtant, tout comme le mariage Alys savait qu'elle ne pouvait y échapper. Mais il ne lui fallait pas penser à cela pour le moment, chaque chose en son temps et un problème à la fois. Elle reprit son verre de vin et bu une gorgée, puis elle annonça en regardant sa coupe :

« Ma foi ce vin n'est pas mauvais, je dirais même qu'il est délicieux. Promets moi d'en garder quelques bouteilles pour m'en offrir à mon mariage, j'aime boire et je préfère m'enivrer avec du bon vin qu'avec une piquette et cela égayera sans aucun doute mon cœur et la soirée. »

Elle avait l'alcool festif... heureusement.







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Aussi haute qu'honneur !



Alys Grafton & Elbert Arryn

Alys avait entièrement raison. La sécurité de son fils était sa priorité, non seulement en tant que père mais aussi pour la mémoire de sa défunte épouse, Daenerys. En effet, la loi de Rhaenys ne changeait rien à sa situation mais elle avait le mérite de partager le même avis qu'Elbert. La Reine du Sud avait sans doute fait preuve d'impulsivité en promulguant cette loi. Sans doute à cause de son sang dornien, de sa jeunesse, voir même à cause de mauvais conseils reçus. Il était difficile de connaître exactement les raisons d'une mise en application si rapide mais cela devait sans doute provenir de l'une des raisons précitées. Pour la question du mariage, Elbert savait qu'Alys serait assez forte pour le supporter. Elle avait beaucoup de caractère et serait en mesure de résister à ce qu'elle ne désirait pas. Son avenir était sans doute maintenant tout tracé et ce n'était pas celui auquel elle aspirait. Le Arryn non plus n'avait pas toujours vécu dans les perspectives qui lui convenaient et même actuellement. Il n'avait jamais souhaité perdre sa femme ni même devenir roi. Le titre de Suzerain du Val lui aurait réussit à satisfaire ses ambitions, pour un bon moment du moins.

«Je crains que bien peu de gens dans notre monde ne puisse réellement assouvir leurs désirs pour l'avenir. J'ai moi même connu cette période lorsque le fils de Lord Jon Arryn est né. Tous mes espoirs de gouverner un jour le Val se sont envolés et pourtant les Sept m'ont accordé cet avenir de manière plutôt macabre. Etait-ce là le prix à payer pour mon ambition ? Je trouve le tribu bien trop lourd. Je n'ai jamais souhaité être roi et me voilà propulsé régent en payant à nouveau ce titre par la mort d'un être cher. Les Sept veulent peut-être me faire passer un message mais je ne souhaite pas que cela t'arrive un jour Alys. Peut-être pourra tu trouver de nouvelles perspectives, une fois mariée. Personne ne peut dire ce que la vie nous réserve, ma tendre amie. Ni toi, ni moi, je le crains.»

Il ne releva pas la phrase d'Alys à propos de ses futurs enfants. La jeune dame n'avait pas encore connu le bonheur et la responsabilité d'être parent. Lorsqu'elle aurait mit au monde son premier enfant, alors peut-être, ils pourraient reprendre cette discussion mais pas avant. Rien ne servait de rajouter un peu plus de poids sur ses épaules et son avenir qu'elle considérait déjà bien trop sombre. Elle le complimenta sur le vin et le jeune homme éclata d'un rire léger. Alys avait bon goût et Elbert lui répondit du tac au tac.

«Je t'en garderai même un tonneau si tu le désires, Alys mais seulement si tu me promet de ne pas rouler sous la table ou de te mettre à chanter à tue tête « la Belle et l'Ours » ha ha ha.»

Elbert se reversa alors un doigt de vin et deux doigts pour Alys. Cela faisait plaisir de se divertir quelque peu et de ne plus penser à ses problèmes. De boire simplement un verre avec une amie que l'on considérait beaucoup. Un luxe qu'il n'arrivait plus à s'accorder aussi souvent qu'il le désirait mais il se devait de profiter de ce genre de moment. Son départ pour le Nord était imminent et il se devait de faire son maximum pour laisser un bon souvenir de lui mais surtout pour emmener ces précieux moments avec lui dans cette région austère. Leur soirée ne faisait que commencer et allait sûrement continuer jusque tard dans la nuit !

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