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Nous sommes maître de notre destin [Pv Nymeria Sand]

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An 299 Lune 7  Jour 6

Le ciel arborant sa parure étoilée s'offrait à moi. Mon corps allongé de tout son long semblait ne faire qu'un au contact de l'herbe humide au mélange d'humus et des végétaux avoisinants. Je ne me rappelais pas où et comment j'avais réussis à me retrouver ici. La cimes des arbres et leurs feuillages bruissaient avec légèreté offrant un rare moment de calme et de sérénité.  L'atmosphère fraîche et enivrante me semblait aussi familière qu'elle en était étrange. Mes yeux rivés sur la noirceur du baldaquin du monde je songeais au temps passé. La vie avait été généreuse, les exploits, le prestige et bientôt la gloire ? J'en doutais pour la toute première fois. Un craquement  brusque m'interpella soudainement. Ma tête se tourna dans la direction du bruit qui ne cessait de croître à une allure constante. Je plissais mes yeux apercevant une masse sombre se rapproché de plus en plus de la position où je me trouvais. Instinctivement mon corps se redressait et ma main droite cherchait l'épée dans son fourreau apposée à mes côtés. Rien. Comment ça rien ? Fronçant mes sourcils ma main n'avais rien agripper d'autre qu'une poignée terreuse parsemée d'herbe. Je me relevais faisant face à un individu encapuchonné qui s'était subitement stoppé face à moi. Je le dévisageais cherchant à découvrir qui il était sans comprendre ce qu'il se tramait tout autour de moi.

L'individu releva alors son capuchon dévoilant à mes yeux incrédule le visage de mon père. Je sentais mes jambes se dérober et manquais de peu de tomber. J'étais figé face au visage de cet homme qui me regardais sans dire mot. Mes mains devinrent moites, je ressentais un frisson parcourir le long de mon dos me faisant presque tressaillir. Les pulsations de mon cœur retentissaient et battaient à en rompre ma cage thoracique. Cela ne pouvait pas être possible. Non il n'y avait rien de rationnel dans tout ça mais, le simple fait de revoir mon père me rendait triste et empreint d'une certaine joie à la fois. Je n'osais m'approcher d'avantage tendant une main vers celui-ci pour pouvoir ne serait-ce que le toucher pour savoir si il était bien réel.

« As tu peur d'être dans tes actes et ta bravoure le même que dans ton désir ? » Déclara-t-il de son timbre de voix solennel qu'il avait l'habitude d'arborer avec moi.

Je ne craignais pas mon père. Bien au contraire j'étais fier d'être son fils mais, à cet instant le voir face à moi me rendait nerveux et en proie à la nostalgie liée à la perte de l'homme qui m'avait élevé et fais ce que je suis aujourd'hui. Je me ravisais au dernier instant relâchant ma main le long de mon corps avant de lui répondre.

« Père... »

« Allons fils tu es un Crakehall. Comporte toi comme tel ! »

« J'aurai souhaiter être là à vos derniers instants père. »

« Où étais-tu quand j'avais le plus besoin de toi Lyle ? Où étais-tu ?! »

Je me relevais subitement dans ma chambre. J'étais en nage et de la sueur ruisselait le long de mon front. Le dos complètement trempé et le souffle haletant je me relevais en nage prenant le premier seau d'eau à portée de main avant de le renverser complètement sur moi. La sensation malsaine de ce rêve se dissipait peu à peu alors que je reprenais mon souffle et mes esprits. Je laissais le seau retombé au sol passant mes mains sur mon visage. Si je cherchais avant tout à me rassurer l'effet n'était pas escompté.  Je trouvais un reste d'alcool dans un verre apposé sur une table que je m'empressais de boire en une gorgée. Le regard fatigué je me sentais d'humeur morose en cette heure matinale. Je décidais finalement d'oublier et de laisser toute cette mascarade de côté et commençais à m'habiller. Le soleil resplendissait déjà haut et fort sur les terres dorniennes. Peu à peu la fraîcheur et le froid glaciale du désert durant la nuit ne serait plus qu'un lointain souvenir.
Je faisais craquer les vertèbres de mon cou entament quelques arcs de cercle avant de lâcher un râle profond de ma gorge face à la journée qui s’apprêtait à commencer. Lancehélion était une des rares villes qui avaient un intérêt à mes yeux. Et cette question que je ressassais à longueur de temps et accaparait mon esprit. * Depuis combien de temps sommes nous parti ? *
La réponse était déjà toute trouvée. Trop longtemps, bien trop mais s'était le lot de tout à chacun de devoir quitter son foyer pour en fonder un nouveau. Je n'aurais pas cette chance pensais-je en connaissance de cause.

J’apercevais furtivement l'ex lord commandante et favorite du roi Rhaegar. Pouvait il seulement encore être appelé ainsi ? Je l'aurais souhaiter au fond de moi mais, les choses ne se déroulaient pas toujours comme prévu. J'inspirais profondément et me dirigeais vers celle-ci en ayant à la mémoire l'échec qu'elle m'avait affligé. Moi Lyle Crakehall battu par une des aspics. Mon orgueil était touché et mon regard sur elle bien que ravissante et attrayante ne m'inspirait rien que dégoût et avait le don pour rendre cette journée encore plus insupportable qu'elle ne l'avait été jusqu'à maintenant. Nous étions tous dans le même bateau. La garde royale n’existait plus et bientôt nous devrions ployer le genoux. M'agenouiller ? Et puis quoi encore ?! Ils pouvaient toujours courir car se ne serait pas demain la veille que nous trouverions un homme tel que Rhaegar Targaryen.

« Vous vous portez bien lord comman... » Un léger rictus frappa mon visage en prononçant ces quelques mots que je taisais sur le champ. « Enfin je veux dire pour ce...Cet... Ça là. » Déclarais-je en désignant d'un geste furtif le ventre rebondis de celle-ci avant de masser ma nuque et détournant le regard vers je ne sais trop quoi.


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«Don't damn me when I speak a piece of my mind, 'cause silence isn't golden when I'm holding it inside, 'cause I've been where I have been and I've seen what I have seen I put the pen to the paper, 'cause it's all a part of me. Be it a song or a casual conversation to hold my tongue speaks of quiet reservations. Your words once heard they can place you in a faction. My words may disturb but at least there's a reaction !»
Nous sommes maître de notre destin
Chez elle. Elle y était enfin. Lancehélion lui avait terriblement manqué, son activité, sa chaleur, les odeurs de la ville, les habitants. Mais elle aurait souhaité se trouver aux Jardins Aquatiques pour vivre sa grossesse qui s'annonçait plus que jamais compliquée. Mais Rhaegar enfermé en ces lieux, elle se devait bien d'y rester, l'ennuie aux Jardins Aquatiques l'aurait rendu plus imbuvable qu'elle ne l'était déjà à l'heure actuelle. C'était dire. Elle avait besoin de calme mais détestait cela, ça avait le don de l'irriter, c'est ce qui l'avait énervée au Conflans, à Vivesaigues, l'ennuie. Alors lorsqu'elle avait la possibilité de s'amuser d'une façon ou d'une autre autant dire qu'elle ne se gênait pas, peu importe combien elle pouvait être insupportable pour certaines personnes. Certains de ses gardes, par exemple. Oh, elle ne se serait pas permise ses excès de colère sur ser Barristan Selmy, mais les autres n'avaient pas ce luxe. Lui revenait alors l'image de ser Lyle Crakehall, de son visage décomposé lorsqu'elle l'avait battu, chose qui avait calmé tous les autres gardes et qui l'avait fortement amusée. Seulement son seul amusement à Vivesaigues. Les hommes n'avaient que trop confiance en eux pour se permettre de penser qu'une femme pouvait les égaler ou les battre, ça leur jouait des tours. Elle pensait notamment à Obara qui, de mémoire, mettait n'importe quel homme au tapis. C'était sa façon de charmer. Mais Nymeria avait du faire ses preuves et il avait suffit d'une lueur de défi dans les yeux d'un homme pour qu'elle le provoque en duel de vive voix.

C'était derrière elle maintenant. Elle ne serait plus Commandante de la Garde Royale. Titre qu'elle avait eu du mal à saisir puisqu'elle n'était pas la meilleure combattante qui soit, pas loyale et encore moins Chevalier. Ni loyale, ni honorable. Succéder à un homme comme ser Barristan, quelle idée aussi avait-il eu là, ce dragon.

A Dorne, elle pouvait enfin porter ses robes à nouveau. Des robes en tissu fin, des robes suffisamment transparente pour ne laisser place à l'imagination mais ses chevelures sombre et épaisse cachait ce qu'il y avait à cacher, bien qu'elle ne connaisse pas réellement la signification du mot " pudeur " et ne souhaitait pas l'apprendre. Elle était chez elle désormais et pouvait se permettre de se vêtir comme elle le souhaitait, comme on l'avait toujours connu. Avec beaucoup de bijoux aussi.

Rester assise n'était pas son fort même si elle le devait. Faire quelque pas dans le palais, reprendre ses marques... Jusqu'à ce qu'une voix familière s'adresse à elle et la fit soupirer. Elle haussait un sourcil aux dires du chevalier et tentait de se tenir droite face à lui.

« Je me porte bien, ser, je vous remercie. Cet enfant aussi, bien qu'il soit vif.  »

Il bougeait en son ventre, vigoureux. L'on pouvait voir de temps à autre des mouvements, à l'heure actuelle il ne faisait rien mais il arrivait que son ventre semble déformé par les coups du jeune dragon. Si cela plaisait au père de ce bâtard, cela ne plaisait pas à l'aspic qui devait le supporter.

« Et vous ? Vous semblez... Est-ce la chaleur de Dorne qui vous fait tel effet ? On s'y habitue. Il fait même un peu plus frais qu'à l'accoutumé.  »

Elle lui tendait le bras, l'invitant à le saisir et marcher avec elle.

« Dites moi, que comptez-vous faire désormais en ces lieux ? Comptez-vous rester ?  »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Que représentait cet être vivant à l'intérieur de son ventre ? Pour Nymeria, il était évident que ce bébé était ce qu'elle chérissait le plus en ce monde outre son foyer et l'aveuglant sentiment amoureux qu'elle éprouvait pour Rhaegar Targaryen.  Et pour lui ? Qui était-il ? Où la bonne question était plutôt à quoi servirait-il ? Si il ne servait pas déjà à un quelconque dessein officieux. Je préférais taire mes pensées bien trop sombre dans ce lieu où la lumière règne en maître à travers les rayons irradiant les terres, nos peaux et nos esprits éprouvées par la chaleur quasi suffocante. Si il n'y avait pas cette légère brise qui venait emplir mes poumons d'air il m'était difficile de ne pas succomber à plonger la tête la première dans le premier point d'eau venu. S'était une bénédiction, une bouffée d'oxygène et pourtant je n'étais pas homme à rechigner le beau temps. Mes yeux se perdaient dans sa longue chevelure sombre ruisselant sur ses frêles épaules à la peau d'or.

Cette femme qui m'avait humilié et donné une première leçon d'humilité malgré la fougue et la rage que j'arborais pour n'importe quel combat ou défi n'en restait pas moins une aspic. Qui si frotte si pique et la fleur des sables de Dorne m'avait belle et bien piqué dans mon orgueil. L'esprit revanchard n'était pourtant pas au rendez-vous pas aujourd'hui en tout cas. La morosité s'était emparé de moi et ne semblait pas vouloir me quitter. Je comprenais l'attirance des hommes pour les femmes dorniennes mais, il était plus sage de se méfier d'une contrée ou les lois et la culture ne sont en rien similaire que part les terres de la couronnes. Inexorablement attiré par ce que nous n'avons pas je refoulais l'envie pourtant de me prendre au jeu d'une de ces donzelles du soleil quitte à passé à côté de quelque chose. Posant mon dos contre une colonne ionique je l'écoutais me parler de sa langue fourchue et d'un  subtil venin qui sonnait de manière tout à fait mielleuse et qui ne semblait pas habituelle ni naturelle pour parler franchement.

Mes yeux céruléens se plissèrent légèrement la fixant elle et son petit ventre qui jour après jour devenait plus imposant et plus contraignant à la jeune combattante et guerrière qu'elle était auparavant. Aujourd'hui elle ressemblait à n'importe quelle femme enceinte cherchant désespérément à se libérer de ce fardeau qui était le sien. Je suppose qu'on ne tombais pas follement amoureux par choix ou par dépit. Ma condition de garde m'avait fermé cette porte qui semblait si difficile à pénétrer. Et pourtant n'y avait-il rien de plus simple que d'aimer quelqu'un ? Je me rendais compte à ce moment précis de ce que j'avais sûrement raté par mes actes et par ma condition elle même.

Elle marqua de l'intérêt à mon égard. Au départ surpris par cet élan de politesse je n'en restais pas moins affecté ne sachant pas quoi répondre sur l'instant je laissais mes lèvres sourire naïvement à ses paroles tout en gardant pour moi ce qui m'avait rendu dans un pareil état. Oui la chaleur participait à cet état peu agréable à vivre mais quelque chose de plus profond rendait visible celle-ci  aux yeux de l'aspic. Je feintais de répondre sur le coup dégainant une phrase pour ne pas la laisser faire un trop long monologue auquel je n'aurais plus aucune chance de répondre.

« Il a de qui tenir avec une mère telle que vous. » Répondais-je et poursuivant aussitôt. « Je ne dois pas être fais pour vivre ici tout simplement. » Déclarais-je offrant un sourire plaisantin riant de ma propre réponse à demi-voix. Je n'en reprenais pour autant pas moins un sérieux abrupt apercevant le geste gracieux de son bras qui s'offrait à moi. Je le saisissais avec douceur mon bras se liant au sien l'épiant du coin de l’œil et déambulant pas à pas dans l'enceinte de l'immense et majestueuse demeure. Je me prenais curieusement au jeu du questionnement qui en cette heure était inévitable à ses yeux comme aux miens. Très vite la question d'un possible départ se dessina à travers sa langue qu'elle lâcha à travers ses lèvres.

Mon regard se pencha sur le sol avant de reprendre le chemin face à moi. Je ne m'arrêtais pas pour autant de marcher et d'aller de l'avant faisant un énième effort pour ne pas brusquer le polichinelle coincé dans le placard de l'aspic.

« En ces lieux je ne m'apprête à rien faire de fâcheux. » Déclarais-je avant de reprendre rapidement le fil de ma pensé. « Et je ne voudrais pas m'attirer les foudres de la maîtresse de maison. » Terminais-je ma phrase sur un ton d'humour qui n'était pas si drôle que ça finalement. Mes pas s’accoutumèrent peu à peu à son rythme et je prenais conscience de la force d'une femme à supporter et mettre au monde un enfant quelque soit son heureux ou infortuné destin.
« À l'Ouest pourtant il me reste des affaires à régler. » Faisant ressortir l'aigreur que je portais en moi se marquant sur mon visage n'exprimant que déception et une certaine fatalité. « Maintenant je suis forcé de gérer mon errant de frère aîné. » Ma mâchoire semblait se rétracter sous l'impulsion de ces mots qui sonnaient le glas d'un défi de plus à relever. « Je n'ai pas d'autres choix que de me venger. Nous venger. » Terminais-je en sachant inexorablement qu'en parlant de nous je parlais de Merlon et moi qui avions subis la plus répugnante des trahisons. Celle de notre propre famille.


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Nymeria n'était pas connue pour sa bonté de coeur naturelle. Si vous la voyez douce, calme, tempérée... Posez vous de lourdes questions. La grossesse ne la changeait en rien, si ce n'est accentuer son caractère impétueux. Son père n'était plus là, son coeur était lourd. Comme un serpent elle se glisse jusqu'à vous, tâte le terrain et attaque lorsque vous vous dites qu'elle repartira sur sa route bien tranquillement. Nymeria n'était pas une femme tranquille. Sa douceur et sa délicatesse n'étaient que des leurres, l'image d'une lady qu'elle voulait bien donner. Sauf qu'hélas cette prétendue douceur était sa seule véritable défense à l'heure actuelle. Sa fausse gentillesse était son seul moyen de se protéger. Elle se voyait mal sortir une arme à cet instant.

Doran la pensait-il réellement calmée ? Non, il connaissait sa nièce et devait lui aussi s'attendre au pire venant d'elle, à un retour à un moment ou un autre. Ce n'était pas des personnes fougueuses qu'il fallait s'inquiéter, mais des personnes calme. Nymeria l'avait compris sur sa route. Dorne était habituée à ses colères faisant trembler les murs et ne voyait guère de différence entre avant et maintenant qu'elle était enceinte. Mais la voir calme... Durant son voyage, durant son périple, si étrange que ce soit, elle s'était faite sage. Elle avait tenté de s'inspirer de Doran que d'Oberyn. Elle avait sourit, elle avait été chaleureuse. Quoi qu'elle avait toujours été chaleureuse mais Vivesaigues n'avait pour ainsi dire connu aucune colère de Nymeria Sand. Elle était fausse et sans doute certains s'en apercevraient maintenant. Le masque ne tombait que devant ses soeurs, que devant Rhaegar, et encore : elle était orgueilleuse et ne voulait jamais, ô grand jamais paraître faible, même dans son état. Alors elle se contentait de phrase mielleuse et faussement soucieuse.

Le petit être dans son ventre semblait enfin se calmer, les pires moments étaient lorsqu'elle était proche de Rhaegar, à croire qu'il le sentait et désirait montrer qu'il était là lui aussi, il arrivait qu'on voit un pied, une main, les coups surprenaient parfois, mais à l'heure actuelle il se calmait et elle pouvait en profiter pour marcher un peu et respirer l'air de Dorne. Air plus doux que l'étouffante Volantis.

Il lui parlait de vengeances. Elle avait entendu parler de ses problèmes dans l'Ouest et elle avait prévenu Merlon que c'était un de leur risque, que l'Ouest se retourne contre eux à un moment ou un autre, mais les frères avaient tenus plus que tout à faire le déplacement. Elle en connaissait un rayon sur la vengeance, elle-même de nature vindicative. Elle se doutait bien des risques qu'un matin, on lui annonce que les frères Crakehall avaient repris leur montures et s'en étaient allés.

" Les tensions viendront bien à s'apaiser tôt ou tard. La vengeance n'est pas toujours indispensable et il vous faut surtout songer aux conséquences de vos actes, ce sera plus dur à porter que votre vengeance en elle-même. "

Elle ne savait pas comment ils comptaient se venger de cela mais pouvait avoir quelque idées. Fallait-il seulement se venger et comment ? Se faire chasser de chez soi n'avait jamais rien d'agréable, elle le savait aussi.

" Comptez-vous rester auprès du roi ou comptez-vous repartir tôt ou tard accomplir ce que vous désirez accomplir ? "

Ou plus directement : tu comptes m'aider à sauver les fesses de Rhaegar ou tu vas te barrer dans l'Ouest ? Tu gardes ton poste ou tu te barres ? Elle espérait au fond qu'ils restent pour accomplir leur devoir mais les choses étaient tendues pour Rhaegar, enfermé, on ne pouvait qu'attendre la décision de Doran, ou que les autres à travers Westeros se décident, mais Rhaegar ne pouvait plus bouger. A moins qu'on ne le fasse s'échapper, chose qui avait déjà traversé l'esprit de l'aspic. Ah, si elle n'avait pas eu ce ventre, elle l'aurait prit elle même pour s'échapper. Si un de ses bras était accompagné de celui du garde - trop grande proximité pour leur rôles respectifs, elle le savait mais mais l'aspic était réputée pour être fort tactile - son autre main se posait sur son gros ventre. Plus que quelque semaines, tout au plus, et elle sortirait de cet enfer qu'est la grossesse. De plus en plus rares se faisaient les fois où elle ne maudissait pas celui qui l'avait mise dans cet état.

Quoi qu'il en soit, la question avait été posée : allait-il rester ou non ?
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Vivesaigues avait été le théâtre d'une belle infamie. Je me sentais prêt à combattre, à prouver à tous de quel bois on se chauffe en bafouant un trop plein d'orgueil gonflé telle les immenses et épaisses voiles des navires naviguant à travers l'océan et accostant, Port-Réal ou Bravos sur les quais des citées les plus influentes de Westeros et des contrées méconnues à ma personne. Les aprioris et mon excès de confiance eurent raison de moi même si ce duel fut rude il se solda par mon échec. Je ne pouvais m'y résoudre mais, le temps faisait son travail et à la vision de cette jeune femme qui portait l'enfant de Rhaegar je ne pouvais pas montrer plus d'aigreur qu'il n'en avait déjà été dévoilé par le passé. Être ici au sein de ce qui était aujourd'hui son foyer me rappela le mien. Celui auquel j'avais été contraint de laisser pour m'installer auprès de Lord Tywin en tant qu'écuyer puis mon entrée dans la garde royale auprès du roi amenant mes pieds là ou celui-ci allait quoi qu'il advienne, quoi qu'il m'en coûte. J'oubliais un moment cette vie qui me semblait trépignante dans ma jeunesse et les sacrifices qu'il me coûtait de fournir pour être intégré à ce qu'il y avait de plus noble et de plus prestigieux dans les sept royaumes. Pourtant aujourd'hui je ne cessais de garder à mon esprit l'idée d'une vie plus simple, plus modeste dans ses revendications et ses engagements à la vue de cette fleur des sables portant un enfant.

J'écoutais ses paroles avec attention. Elle avait le don de vous envoûter non seulement par le charme que dégageait les dorniennes par leurs vêtements dévoilant trop bien les formes et leur corps dénudé mais aussi par l'exotisme qu'elles accaparaient autour d'elles. Pour les nordiens que nous étions car c'est ce que nous sommes en cette contrée la plus au Sud de Port-Réal. Je n'avais pas compris sur l'instant pourquoi elle plutôt que moi avait été choisie pour mener la garde. J'étais peut être aveuglé par mon insatiable envie d'avoir raison. Aujourd'hui je pouvais voir en elle une combattante et une Aspic de surcroît. Mais, aussi une oratrice inspirant n'importe quel individu à raisonner autrement qu'avec ses poings armé d'acier et versant le sang. Ses sages paroles me rendaient à cette cruelle réalité qu'il m'était désormais urgent d'accomplir. Comment pouvais-je laissé le peu d'honneur qu'il restait à ma maison s'envoler alors qu'il me restait une chance même infime de le restaurer ? Notre devise parlait pour nous même, « Nul n'est si féroce », et l'attitude de Tybolt déshonorait jusqu'au fondement de notre maison. Non il n'y avait pas d'alternative je n'avais rien à perdre, rien à gagné tout bien réfléchis. Je me devais avant tout de penser à Merlon lui qui avait bataillé pour devenir garde-royal et que nous n'étions plus désormais hélas il avait le droit de rester et de poursuivre la voie vers laquelle il s'était tournée depuis son plus jeune âge. Il était jeune empreint de cette fougue dont les hommes font preuves avec insouciante et qui leur sciait à ravir. Merlon ne devait prendre connaissance de ma décision qu'une fois mon départ ainsi il serait plus enclin à resté auprès de Rhaegar plutôt que de suivre son frère aveuglément.

« Vous avez certainement raison, la vengeance n'apporte qu'une maigre satisfaction aux cœurs des hommes. Quand à moi je vois la chose différemment, il en va de l'honneur de ma maison et je suis prêt à subir les conséquences de mes actes contrairement à Merlon. » Déclarais-je expirant l'air de mes poumons me soulageant d'un poids de plus qu'il m'était difficile à relâcher.

« Je sais que sa majesté ne sera que trop déçu par ce choix mais, j'ai bon espoir que les choses s’arrangent un jour peut être. Mon père avait tendance à parler d'avantage avec l'âge. Il disait qu'es ce qu'un homme sans espoir ? Rien il n'est plus rien. Rendez aux hommes l'espoir et vous verrez de quoi ils sont capables. » Terminais-je observant celle-ci et la toisant ne sachant que trop bien la finalité de tout ceci. Je n'étais plus garde elle n'en était pas moins lord commandante de la garde. Nous parlions franchement et ouvertement l'un et l'autre comme nous l'avions fais durant notre combat.

« Un jour le monde aura besoin de lui, j'en suis sûr. Et vous serez là, à ses côtés. Vous le soutiendrez. De ça je suis certains » Déclarais-je plongeant mon regard dans le sien car je savais pertinemment que s'était la stricte et simple vérité. « Et si les dieux le veulent je serais présent pour voir cela arriver. » Terminais-je ma phrase déglutissant lentement sans en dire d'avantage.


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