Connais-tu le poids des chaines ? [Volantis | FB | Mezz ♥]

Tes grands yeux s'écarquillent pour la millième alors que s'ouvrent les portes de la demeure pour laquelle vous avez été vendue. Une mère et sa fille. C'était bien la première fois qu'on voyait ça. Tu en avais pourtant tant vu des enfants qui avaient été séparé de leur famille. Tu avais pourtant entendu tant de larmes sur les marchés des esclaves. Mais tu avais plus à cet homme qui était venu vous chercher dans une ville dont tu ne te souvenais le nom. Accrochée aux jupons de ta génitrice, tu te fixes sur les cuisines et écoutes les mots qu'on vous souffle. Inconsciente, tu ne t'attardes pas longtemps, rêvant de jouer et de courir, pour les plus grandes peurs de ta mère. Mais elle fini par abandonner alors que tu croques dans le centième gâteau de la journée et elle fini par t'envoyer dehors, regarder -de loin bien sur- les invités de vos maitres.

Les pans de la robe sombre que tu portes claquent sur ta peau alors que tu glisses entre tes doigts une mèche ondulée de ta chevelure brune, si douce et que ta mère aime tant. Alors que tes doigts glissent sur la soie, tu souris au souvenir de ses mains sur tes chevaux, sur les chansons qu'elle te conte en les brossant avec application. Mais tu oublies rapidement tes souvenirs en voyant les premiers invités. La richesse de leurs parures t'arrêtent et du haut de ton perchoir, tu te prends à rêver d'être à leur place, les imitant sans même le faire exprès, un sourire espiègle accroché à tes lèvres. La candeur de l'enfance te prends à te faire oublier la condition qui est tienne et ton regard s'accroche au visage d'un petit blond aux yeux si clairs qu'ils semblent détachés des cieux. Il n'y avait pas de garçon comme ça d'où tu venais. Tu te prêtes aux jeux, mimant une révérence, faisant semblant de converser avec la grâce des Hommes plus bas, de ses nobles si différents de toi. Cachée dans les dessus, avec ta peau si sombre d'esclave, tu oublies pourtant ta condition, allant même jusqu'à descendre les escaliers pour te rapprocher un peu plus d'eux.

De plus près, ils te semblent encore plus impressionnant mais tu pousses le risque jusqu'à te glisser entre leurs jambes, faisant attention à rester la plus discrète possible. Tu finis pourtant par te laisser tenter et chaparde un morceau de gâteau qui passait trop près de ta main. Fière de ton larcin, tu déguerpis avant que personne ne t'ai vu jusqu'aux jardins luxuriants de tes maitres. Flânant entre les arbres et longeant la petite rivière qui offre une rafraichissement parfait, tu fini par t'assoir, savourant l'enjeu de ton larcin, inconsciente de ce que tu risques si la moindre personne ta vue, inconsciente de ce que tu fais planer au dessus de la tête de ta mère.

Le gâteau disparait, laissant sur tes papilles un goût sucré qui te ravie et qui tente de remplir ton ventre vide. Un sourire sur les lèvres, tu t'allonges, regardant les quelques nuages qui marbrent le ciel d'un bleu éclatant. Vos maitres ne sont pas des monstres et tu te plais dans cette ville que tous nomme Volantis. Rien ne peut troubler le calme qui règne. Du moins c'était ce que tu penses avant que ne se dresse une tête blonde qui arrête ton souffle. Elle, tu ne la connais pas et tu n'as pas du tout envie de la connaitre. Sa réputation est déjà parvenue à tes oreilles. Cette gamine est une peste. Et c'est vers toi qu'elle se dirige.

L’esclave finit de coiffer sa maîtresse avec délicatesse et souffla discrètement qu’elle avait terminé en baissant la tête et s’éloignant de la jeune blonde qui passa à l’inspection en se retournant et en attrapant un miroir afin de pouvoir voir le travail de celle qui lui appartenait. Elle renifla de façon dédaigneuse pour lui signifier que cela lui convenait. « Mes bijoux. » ordonna la jeune fille d’une voix impitoyable tandis que la jeune domestique se ruait vers les joailleries de la Maegyr afin d’agrémenter la tenue. Mezzara avait intraitable, elle devait être éblouissante pour la réception que donnait une famille voisine de la sienne. Alors étaler ses richesses faisait partie de ses plans. La robe qu’elle portait coutait plus cher qu’un éléphant. D’une dentelle rare, fait avec la plus grande finesse et sur mesure, qui épousait à merveille les courbes de l’adolescente. Ses cheveux étaient légèrement relevés afin de dégager le visage rond de la jeune fille avec un peigne d’argent, et de nombreux bijoux en or possédant des pierres précieuses au prix exorbitant.

Une fois prête elle se dirigea vers le grand hall de la demeure des Maegyr. Son grand-père la regarda de haut en bas « La plus belle, une véritable princesse ! Tu me fais honneur ma douce. Allons étaler notre puissance auprès ceux pensant éblouir Volantis avec leur réception… » Mezz sourit de toutes ses dents. Elle claqua des doigts pour que son esclave mettre un voile sur ses cheveux et suivent à la trace sa maîtresse. Seul Malaquo et Mezzara se rendait à la réception, ses deux frères n’étaient nullement invités, considérait comme indigne de représentait leur famille de par leur chevelure brune signe de l’étrangère qui les avait mise au monde. Seule la benjamine avait hérité de la chevelure blonde et des yeux bleus de son père. Et elle avait sa propre marque de fabrique avec de nombreuses tâches de rousseur qui parsemé son visage de façon élégante lui donnant un véritable air de princesse. Et son caractère venait compléter cet air, mais dans le mauvais sens du terme.

Ils firent donc rapidement le trajet dans des litières prévus à leur effet. Lorsque les grandes portes de la famille hôte s’ouvrir, tous les esclaves furent au petit soin avec eux. Même les soldats eunuques avaient été briffés. Les autres invités tigres marquaient le respect en particulier les Velaeros qui avaient réussi à fiancé l’un des leur à la jeune fille. La faction des éléphants les méprisait mais restait respectueux connaissant la puissance militaire et la richesse des Maegyr. Personne ne voulait être l’ennemi de Malaquo. Le vieil homme se tourna vers sa petite fille « Va mon enfant. Fais-toi plaisir et ne loupe pas l’occasion de te faire remarquer et nous faire honneur. » Un large sourire naquit sur les lèvres fines de Mezzara. « Oui grand père ! » Elle partit gillerette vers les jardins, son esclave sur les talons et quelques soldats non loin afin de s’assurer sa sécurité au cas où.

Quelques nobles l’interpelèrent et lui firent mille et une éloges à laquelle Mezz répondait de façon plus ou moins provocante. Elle glissait également des piques redoutables aux esclaves qu’elle croisait chargé du service voulant les pousser à la faute. Beaucoup s’éloignait bien vite les larmes aux yeux faisant jubilaient la blondinette fière d’elle. De temps à autre, elle jetait des regards furtifs sur son esclave s’assurant que cette dernière n’ait aucun regard compatissant pour ses comparses. Mais la jeune fille avait été bien formée et elle gardait tête baissé, suivant sa maîtresse de façon discrète. Son comportement était irréprochable au plus grand damne de Mezzara qui partit à la recherche d’une victime. Finalement le Multiface lui sourit et elle tomba sur une enfant vêtu de guenille en train se prélasser sur l’herbe finement coupé. Un sourire carnassier naquit sur les lèvres de la Maegyr qui fonça telle un rapace sur sa proie. « Garde ! Qu’est-ce qu’une esclave fait ici ! C’est une honte ! Ne savent-ils pas éduqué les esclaves dans cette famille ! C’est honteux ! » Les soldats embarrassés se dépêchèrent de saisir l’enfant tandis que quelques nobles curieux pointaient le bout de leur nez.

Thème

Tes grands yeux s'écarquillent aux paroles de la peste et tu tentes d'échapper aux gardes qui s'approchent. Ils sont peu être bien plus forts que toi, mais tu es bien plus rapide. Avec un rire moqueur, tu fais disparaitre toute trace de peur de ton regard et tu ne peux t'empêcher de sourire alors que tu échappes à une première attaque. La main d'un des gardes passent à quelques centièmes de ton mollet mais il ne parvient pas à te saisir. Tu es une esclave, oui. Mais cela t'a offert de savoir te faufiler et échapper à tout ce qui peut te vouloir du mal. Alors que tu t'arrêtes pour juger tes adversaires, tu lances un regard aussi brulant que les sables du dessert où tu es née à la blonde en face de toi. Tes prunelles parlent pour toi, emplies de menaces folles.

Je sais parfaitement me tenir moi espèce d'idiote. J'ai pas besoin qu'on m'éduque !

Ca, tu n'aurais clairement pas du le dire. Et encore moins t'arrêter pour laisser ta langue se délier. Les gardes n'ont pas attendu que tu finisses pour te saisir et à l'instant même où une main brulante se glisse sur ton épaule, tu sursautes. Tes dents sont plus rapides que le reste de ton corps et s'enfoncent violemment dans la paume du garde, mordant jusqu'au sang. Un juron s'échappe de ses lèvres alors qu'il te lache. Mais tu n'as pas le temps de fuir qu'il te décroche déjà une gifle qui t'envoie rencontrer le sol, à moitié sonnée.

Un autre garde accroche ton bras alors que tu tentes de te débattre. Mais après le coup qui tu as pris sur ton visage, qui a fait exploser ta lèvre inférieure, tu n'as plus vraiment la moindre chance de t'échapper. Tu offres un nouveau regard brulant de haine à la blonde qui te fait face, retenant l'envie de lui cracher au visage.

Qu'est ce que vous voulez faire de cette petite souillon Dame Mezzara ?

Voilà son nom. Et tu n'es pas prête de l'oublier. Mezzara. Un nom qui doit se graver dans ton esprit. Un nom que tu dois haïr encore plus que ce que tu hais déjà. puis, brusquement, la peur enserre ton ventre. Et si ta mère prenait les coups qui vont surement pleuvoir en réponse à tes agissements qui n'ont rien de passif ? Tu expires brutalement l'air de tes poumons, réfléchissant au meilleur moyen de fuir d'ici. Rapidement.