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Le souffle d'une vie (pv Elbert)

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Elbert & Daenerys
Le souffle d'une vie

L
e trajet avait été bien long depuis que la capitale s’était effacée du regard améthyste de Daenerys. La petite princesse avait suivi à cheval son époux, la fatigue avait vite pris place sur son petit corps frêle. La joie n’avait pas atteint son cœur, son esprit vagabondait se posant une multitude de question qui ne lui serait pas venu à l’esprit autrefois. Rhaella Targaryen avait protégé son unique fille, la plongeant dans ce monde où rien n’y personne ne pouvait avoir une once de méchanceté. Un monde utopique aux yeux de bon nombre de personnes mais pour la petite dernière de la famille des dragons. Même après tout cela, elle ne voyait pas le mal qui avait été fait. Son frère, Viserys, même si elle avait eu peur à certains moments, même si elle avait eu mal, même si on lui avait arraché son fils dès la naissance, elle ne voyait pas le mal. Il n’avait pas voulu, c’était ce qu’elle se répétait sans cesse, son frère ne voulait pas la faire souffrir, il ne voulait que son bonheur. Il lui avait toujours dit, toujours répété. Il s’était juste égaré un moment mais en aucun il avait voulu mal agir aux yeux de Daenerys.

Alors son retour dans le Val lui faisait prendre conscience de certaines choses. Elle avait vu des réactions et ne les avait pas comprises. Pourquoi tant de haine envers une seule personne ? La douce jeune fille ne comprenait pas pourquoi sa famille s’entre déchirer. Cela n’était pas la première fois que les Targaryen se faisait la guerre entre. La danse des dragons en était un exemple funeste mais elle ne pouvait comprendre aujourd’hui ce qu’il se passait. Cela était trop compliqué pour ses yeux qui avaient encore une vision enfantine sur le monde qui l’entourait. Une vision qui pourtant allait petit à petit changer car elle grandissait, elle avait grandi. Son cœur se voulait enfantin mais son esprit commençait doucement à percevoir les subtilités d’un monde bien différent du sien. Et cela était bien douloureux pour elle de le constater, elle qui avait était trop bercer dans les histoires de chevalerie. Tout ceci était révolu, et elle allait devoir faire face à ce nouveau monde. Un monde qu’elle devait apprendre à connaître, qu’elle devait comprendre afin de ne plus être blessé par celui-ci. Cela n’allait pas être une chose aisée mais pour cela Daenerys n’était pas seule.

Ses yeux avaient quitté la pierre rouge du Donjon Rouge pour la pierre grise de la forteresse des Eyriés. Elle avait pu enfin serrer son fils dans ses bras et ce petit être avait eu un grand pouvoir dans le cœur de la jeune fille. Un instinct maternel c’était réveillé chez la jeune dragonne. Mais cet être innocent amené ici par une des dames de compagnie de Rhaenys avait su guérir certaines des blessures de la jeune fille à la chevelure d’argent. Son enfant, son fils, son Aemon, héritier du Val d’Arryn. Un sourire doux et heureux s’était alors installé sur ses lèvres qui avaient été close tout le long du voyage. Il lui avait redonné l’espoir, le sourire. Mais dès qu’elle le quittait, Daenerys retournait dans un monde de questionnement et d’incompréhension. Le temps et la patience des siens seraient surement les seuls alliés qui lui permettraient d’aller petit à petit vers l’avant. Il le fallait maintenant, elle était suffisamment âgé pour comprendre tout cela. Il fallait juste qu’on le lui permette et qu’on l’aide.

Cela faisait deux jours qu’ils étaient rentrés chez eux. Deux journées à essayer de reprendre des marques qu’elle avait laissé bien des semaines plus tôt. Elle se réveilla bien tôt ce matin des troisièmes jours. L’air était frais et le ciel d’un gris si clair qu’on aurait pu dire qu’il était blanc. Elbert dormait toujours à ses côtés et la douce jeune fille ne voulut pas réveiller son époux. Elle se glissa délicatement hors des draps et marcha jusqu’à un fauteuil où était posé une robe de chambre. Daenerys l’enfila et quitta la chambre à pas de loup. Ses cheveux argentés flottant dans son dos, elle se dirigea vers la chambre de son fils. Dans les couloirs des Eyriés le bruit feutré de ses pieds nus sur la dalle se faisait entendre et elle poussa doucement la porte de la chambre de l’héritier du val. Elle resserra les pans de sa robe et s’approcha du berceau où dormait paisiblement l’enfant. Les yeux améthyste de la dragonne se posèrent sur son fils et l’observèrent d’un regard bienveillant. Ses douces mains se posèrent sur le berceau comme pour avoir un contact avec le bébé qui dormait à points fermés. Elle resta ainsi, debout dans la fraicheur de l’aube à regarder dormir l’être innocent qu’elle avait mis au monde à Port-Réal.
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Le jeune homme encore somnolant, s'éveilla lentement. Les yeux fermés, il rapprocha son visage du coussin de sa femme et huma l'odeur naturelle de Daenerys qui s'était réimprégnée dans le tissu. Une chose si simple qui lui avait pourtant manqué atrocement. Il voulu passer son bras autour du corps de son épouse mais son membre se referma sur du vide. Cette douche froide le réveilla d'un coup, chassant son sommeil et sa fatigue. Repoussant la couverture, il se leva d'un bond. Non pas encore ! Elle n'avait pas encore disparue ! Par les Sept ! Faite qu'on ne lui ait pas ravi son épouse, pas après s'être retrouvé et les avoir tout les trois réunis, elle, leur merveilleux fils et lui. Si quelqu'un était entré dans la pièce à cet instant, il aurait pût lire toute la détresse et l'inquiétude qui parcourait son visage. Il essayait de garder la tête froide. Ce n'était peut-être rien. Elle avait sans doute voulu se balader ou était aller chercher une quelconque lecture ou n'avait pas voulu le réveiller et était partie prendre son petit déjeuner. A moins qu'elle ne soit plus simplement partie voir Aemon. Cela ne lui avait pas échappé. Dés qu'elle avait pût le tenir dans ses bras, il avait reconnu le regard qu'elle portait à son enfant, le même que sa propre mère portait encore et toujours sur l'homme qui était devenu le Lord Défenseur du Val. Dans son empressement, le Arryn faillit sortir complètement nu mais il se ravisa au dernier moment et enfila simplement un pantalon ainsi que des bottes. Au Sept enfers, un haut ! Il n'avait pas le temps de chercher dans ses vêtements. En sortant, il interrogea les gardes en faction devant sa porte tout en essayant de garder sa prestance et d'afficher un air normal.

«Avez vous vu mon épouse ?»

Ils répondirent par l'affirmatif, affirmant l'avoir vu prendre la direction de la chambre du petit. Elbert poussa un « ouf » de soulagement. Si elle était seule, cela signifiait que personne ne l'avait enlevée pour la ramener de force auprès de Viserys. Il se détendit mais garda tout de même une légère appréhension. Les hommes en faction devant la porte de son héritier le laissèrent passer sans protester et ce fut lentement qu'il ouvrit la porte. A cette heure, son fils devait encore dormir et il ne souhaitait pas le réveiller. Il marcha à pas de loup et se tint aux côtés de Daenerys pour ne pas l'effrayer. Si elle prenait peur ou se sentait surprise, elle serait capable de pousser un cri qui réveillerait le petit. De sa voix la plus douce, le Arryn s'adressa à son épouse.

«Ce n'est que moi mon aimée.»

Un sourire tendre et toutes ses mauvaises pensées s'envolèrent. Il s'abaissa pour déposer un doux baiser sur l'épaule de son épouse, puis posa l'une de ses mains sur l'une de celle de Dany qui se trouvait sur le berceau. Sa peau de lait était toujours aussi douce et cette sensation lui réchauffait le cœur. Il était convaincu que Viserys tenterait de la lui ravir à nouveau mais au moins à présent, il pouvait profiter de ces instants de répits pour se retrouver en famille.

«Il est magnifique. Il te ressemble beaucoup. Je suis heureux de vous voir tous les deux. Je pense qu'il a toute de suite senti que tu étais celle qui lui a donné la vie. Lorsque je t'ai vu le tenir pour la première fois, j'ai tout de suite su que tu était sa mère, la meilleure des mères qui soit pour lui. Je suis autant fier d'être son père que d'être ton époux Daenerys.»

Il s'agissait certes de mots bateaux mais Elbert parlait avec son cœur. Sa femme lui avait manqué bien plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Il avait tant attendu son retour et le moment où il les verrait tous deux réunis. Jamais au grand jamais, il n'avait songé à une autre femme pendant son absence. Son enlèvement et la naissance de leur fils n'avaient fait que renforcé ses sentiments déjà bien forts à l'égard de son épouse.
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       Elbert & Daenerys
       Le souffle d'une vie

   
L
e son de la porte qui s’ouvrait et la voix d’Elbert provoquèrent un léger mouvement de tête de la part de la jeune fille. Pas un mouvement de peur, ni de réelle surprise juste pour se tourner légèrement, l’apercevoir du coin de l’œil et lui montrer qu’elle avait remarqué sa présence et qu’elle n’était en aucun cas effrayée. Les yeux améthyste de la dragonne le suivirent, elle le laissa déposer un doux baiser sur son épaule où pendant une fraction de seconde, elle s’autorisa à fermer les yeux. Une douce sensation qui l’a fit reporter son attention sur l’être doux qui dormait paisiblement devant eux. La grande main chaleureuse de son époux vint rejoindre la sienne sur le berceau rependant une douce chaleur dans son bras. Tout ceci lui avait manqué. Cette douceur, ce calme qui régnait aux Eyriés. Elle ne pouvait pas dire que la Capitale offrait autant de calme. Dans la forteresse grise, le chant des oiseaux venaient se mêler au sifflement du vent tandis que la forteresse rouge était rythmée par une vie humaine et active, beaucoup moins reposante. Et en ces lieux, Daenerys retrouvait la tranquillité de sa forteresse natale : Peyredragon.

Son regard se posa plus profondément sur le nourrisson tandis que la voix du suzerain du Val résonnait doucement entre les pierres grises de la chambre. Aemon avait hérité des prunelles améthystes du sang Targaryen, une chose rare quand la pureté du sang Valyrien n’était pas respecté. Cela rendait l’enfant encore plus adorable et il possédait ainsi un charme naturel avec ses yeux captivant. Un duvet bouclé et brun recouvrait son crâne, comme son père. Alors la douce enfant ne trouvait pas que son fils lui ressemblait énormément, il avait pris de ses deux parents. Il était l’équilibre parfait représentatif de l’amour entre le preux chevalier et sa dame. Une harmonie quasi parfaite. Même s’il était encore bien tôt pour dire de qui l’enfant tenait le plus, cela se verrait avec les années qui allaient s’écouler lentement. Le futur dessinerait alors les contours du jeune héritier et on pourrait alors voir s’il allait tenir de son père ou de sa mère. Mais pour le moment personne ne pouvait le dire.

Le rouge monta aux joues de la jeune dragonne quand son époux lui fit part de sa fierté. Elle n’avait rien de spécial, juste une enfant aux cheveux argentés venant de la famille royale. Une enfant timide, réservé qui avait vécu recluse dans sa forteresse de Peyredragon durant de nombreuses années ne sortant qu’à de rare occasion pour se rendre dans la capitale. Elle avait vécu cachée, préférant la compagnie des livres et de sa mère à celle des autres jeunes nobles de son âge. Daenerys ne voyait pas ce qu’elle pouvait dégager car à ses yeux, elle n’avait rien d’exceptionnelle, elle n’avait rien pour briller contrairement à sa nièce par exemple. Rhaenys avait un caractère fabuleux, forte faisant honneur à sa mère d’origine dornienne. Mais elle, la petite dernière de la famille n’avait rien en dehors de ses traits valyriens et de sa douceur.
« Oui, il est magnifique, répondit-elle, mais il te ressemble également beaucoup. Ses cheveux sont comme les tiens. Et j’ignore s’il sait qui je suis mais quand je l’ai tenu dans mes bras, quelque chose d’étrange c’est passé. Comme si quelqu’un avait réparé le lien que l’on nous avait brisés quand on me l’a arraché. J’espère être une bonne mère pour lui. Mon jeune âge me fera surement défaut… »

Elle n’avait que quatorze ans et devait porter le poids de la maternité. Mais pour le moment cela ne l’a dérangeait pas, le nourrisson l’attendrissait et l’apaiser. Pourtant quand il grandirait, tout ne serait pas ainsi et dans la crainte que cela n’arrive, elle voulait profiter de chaque moment qu’elle pouvait passer avec son bébé.
« Heureusement, il aura un merveilleux père je n’ai aucun doute là-dessus »

Un sourire tendre et innocent vint illuminer son jeune visage pâle qu’elle avait légèrement tourné vers Elbert pour prononcer ces mots. Aemon choisit ce moment pour se réveiller en s’agitant. Il commença par s’agiter en poussant de petit sanglot comme pour réclamer une attention. La dragonne ne se fit pas prier pour prendre le petit être dans ses bras et le serrer délicatement contre sa poitrine tout en l’embrassant tendrement sur le front. Dans cette situation, l’enfant à la chevelure argenté était tout simplement heureuse.

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Daenerys manquait souvent de confiance en elle. Elbert luttait comme il pouvait contre cet état d'esprit. Sa femme semblait bien souvent ignorer tout le potentiel qui sommeillait en elle et il était parfaitement convaincu qu'elle ferait une excellente mère. Il n'y avait qu'à voir le soin avec lequel elle portait son enfant alors qu'elle était tout comme son époux, inexpérimenté en la matière. Lorsqu'ils se sont mariés, les chances étaient faibles pour qu'Elbert devienne un jour suzerain du Val à moins qu'il ne décide de se rebeller ou que le fils de Jon passe l'arme à gauche, ce qui se produisit malheureusement. Pourtant, il avait toujours vu en Daenerys une dame capable de se tenir à ses côtés et de régner sur le Val avec lui. Encore maintenant, il la considérait parfaite pour ce rôle. Plus calme que lui, sans doute un peu plus réfléchie quoi que plus naïve. Il estimait qu'ils formeraient un excellent couple de suzerain. Enlaçant tendrement sa dulcinée pour la rassurer, le Arryn parla sincèrement à son épouse.

«Tu feras une excellente mère Dany, je n'en doute pas. Tu débordes d'amour pour cet enfant. Tu es patiente, douce et tendre. Il ne pouvait rêver mieux. Tu n'es pas seul dans cette aventure. Je suis à tes côtés. »

Lorsqu'elle le complimenta, il déposa un doux baiser sur ses lèvres. Au début, il avait douté à être un père exemplaire. Peut-être parce qu'il n'avait pas pût vivre avec son propre paternel autant de temps qu'il le désirait. Au final, il avait cependant eu en Jon Arryn, une figure paternel plus qu'admirable et respectable. C'est en s’efforçant de lui ressembler, qu'il parviendrait à devenir un père exemplaire pour son fils. Ce genre de moment passé à deux lui avait beaucoup trop manqué. Il fut attendrit par la vision de son fils qui se réveillait puis par celle de sa femme au petit soin. Il caressa doucement la main de son fils à l'aide d'un de ses doigts et sa petite minime se referma dessus. Un peu de paix, de tranquillité et de moments de bonheur en famille ne pouvaient leur faire que du bien à tous les trois. Délicatement, il prit à nouveau sa femme dans ses bras. Ainsi il partageait un moment de tendresse à trois. Lorsqu'il déserra sa douce étreinte, le Lord Protecteur du Val questionna son épouse.

«N'as tu pas faim ma douce dragonne ? Veux tu que je demande que l'on nous serve le petit déjeuner et que l'on fasse monter du lait pour Aemon ? »

Son estomac lui faisait sentir qu'il était temps de se nourrir. Même s'il avait faim, il ne souhaitait pas manger seul, ni même séparer Daenerys et leur fils. Ces deux êtres avaient été déjà assez loin l'un de l'autre suffisament longtemps à ses yeux. Aemon était un beau prénom, celui du chevalier-dragon qui protégea des années durant sa soeur de son propre frère, le roi Aegon l'Indigne. Cette situation le faisait un peu pensé à ce qu'il avait vécu à cause du frère de sa propre épouse, l'usurpateur Viserys. C'était aussi le nom porté par le Mestre de la Garde de Nuit, le plus vieux Targaryen encore en vie, ce que beaucoup de monde semble ignoré de nos jours. Déposant un baiser sur le front de son fils, Elbert reprend doucement la parole.

«J'ai envie de passer la matinée en votre compagnie à tous les deux. Nous formons à nouveau une famille et c'est dans cette optique que je compte élever notre fils. Allons donc manger, mon aimée. »
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       Elbert & Daenerys
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vec douceur, son époux avait tenté de rassurer l’enfant qu’elle était mais dans son esprit elle n’en était pas si sûre. Dans son esprit elle ne pouvait que déborder d’amour pour cet enfant mais l’amour ne faisait pas l’éducation d’un héritier pour la maison Arryn. La jeune fille ne savait pas comment faire cela, Elbert surement et c’était pour cela qu’ils étaient deux, deux pour éduquer un enfant qui un jour régnerait sur le Val. Mais elle ne pouvait rien faire de plus que de couver ce jeune garçon de son regard améthyste, d’espérer pour qu’il devienne un grand homme, qu’il soit juste et qu’il comprenne le passé sans porter de jugement. Cela serait plus dur car le jugement était l’un des principaux amis des Hommes. Daenerys le voyait de plus en plus. Les jugements allaient et venaient autour d’elle, parfois dure, parfois méchant, parfois haineux mais pouvant être également doux. Si la douce mère pouvait apprendre quelque chose à son fils, se serait de ne pas juger les autres et de pardonner. Le cœur sensible de la Targaryen était ainsi et peu de chose pourrait changer cela, pas même son esprit.

La douce dragonne laissant son époux l’enlacer tandis que l’enfant s’éveillait peu à peu entre ses bras. Elle resta immobile, posant ses prunelles améthyste sur son fils. Il était son échappatoire, elle oubliait les questions qui venaient assaillir son esprit, il faisait fuir ses doutes, ses craintes et ses peurs. Elle se sentait comme autrefois quand elle vivait à Peyredragon. En sécurité, sereine et pouvant rêver aux histoires qui lui plaisait sans se soucier de rien. Elle perdait pied avec la dure réalité et ce fut Elbert qui dut la ramener dans le Val, en lui proposant d’aller prendre un petit déjeuner. Dans ce moment de tendresse et de douceur l’enfant n’avait pas fait attention à ce que pouvait bien dire ou réclamer son ventre. Mais même en essayant d’écouter son corps, la faim ne vint pas se saisir de son estomac. Elle n’avait pas fin pourtant elle savait qu’elle devait se nourrir. Si son époux avait faim, il vaudrait mieux qu’elle mange également. Mais la perte de l’appétit de la jeune fille n’était pas anodine surtout depuis son retour dans le Val. Son esprit était bien trop préoccuper et inconsciemment, il réclamait quelque chose qu’il ne pouvait avoir. Cependant Daenerys était mauvaise menteuse alors elle devrait détourner sa réponse afin qu’Elbert n’en sache rien.
« Oui, je pense qu’Aemon ne va pas tarder à avoir faim aussi. Et je n’aime pas l’entendre pleurer… »

Entendre son enfant pleurait était très désagréable à la benjamine des Targaryen. Cela la rendait triste et mal à l’aise. Elle ne souhaitait pas que son fils manque de quelque chose ou ait mal quelque part. Alors lui donner du lait avant qu’il n’en réclame en pleurant, la soulageait grandement et lui éviter une vague d’anxiété dont la jeune fille aux cheveux argentés n’avait nulle besoin. Alors prendre les devants, anticiper les besoins et désirs de son fils devenait de plus en plus un instinct et une seconde nature chez la jeune mère. Seulement deux petits jours depuis qu’elle était revenue dans le Val et déjà, elle se découvrait cet instinct, ce nouveau trait qu’il la caractérisait.

La jeune Targaryenne se laissa entraîner afin que la petite famille puisse se sustenter et calmer les ventres affamés du père et du fils. Peu vêtu, le couple Arryn alla dans les appartements seigneuriaux afin de puiser dans la tranquillité et la discrétion du lieu qui leur appartenait. Daenerys n’aurait jamais pu aller autre part dans les Eyriés ainsi vêtu. Elle devait bien souvent lutter contre sa timidité depuis qu’elle était suzeraine du Val. Jamais elle n’avait eu l’habitude d’être au premier plan mais désormais, c’était le cas et la douce enfant n’avait pas été préparée à cela. Elle était souvent déstabilisé et le rouge lui monter bien trop souvent aux joues.

Le petit Aemon commença à s’agiter un peu plus et des petits chouinements commencèrent à se faire entendre. Le tendre cœur de la petite tête blonde argenté s’affola et elle chercha à calmer le nourrisson en le berçant mais ses yeux améthystes devinrent rapidement perdus cherchant des réponses dans le regard noisette de son époux.

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Le jeune homme regagna ses appartements en compagnie de sa femme et de son fils. Les laissant pénétrer dans la pièce, il envoya un garde prévenir les cuisines que le Lord et sa femme allait prendre leur petit déjeuner. Ceci fait, il retourna dans sa chambrée et prit place à table, au côté de sa femme. Un jour son fils mangerait avec eux, assit sur une chaise mais pour que cette avenir devienne réalité, il fallait surtout que les tensions dans le royaume se calme et que le véritable roi retrouve son trône. Aemon commença à pleurer et Daenerys sembla toute perdue. Elbert n'aimait pas voir ce regard dans celui de son épouse et il se leva pour prendre le petit dans ses bras. Il ne se calma pas et Elbert passa sa main sous le jeune enfant et remarqua qu'il semblait avoir uriner. Au même instant la nourrice pénétra dans la pièce avec du lait et Elbert lui jeta un regard inquiet et alarmé.

«Je crois qu'il va falloir penser à amener de l'eau. Aemon a fait ses besoins naturel.»

Pendant qu'il murmurait à son fils que ce n'était rien et qu'il ne serait pas longtemps sale, la nourrice partit chercher le nécessaire pour changer son fils. Le petit continuait de pleurer mais Elbert semblait l'apaiser peu à peu.

«Tu n'as pas l'air dans ton assiette Daenerys. Quelque chose ne va pas ? Serait-ce quelque chose que j'ai dit ou que j'ai fais ?»

Peut-être se trompait-il ? La jeune mère était sans doute perdue face à tant de nouveautés mais cela viendrait et puis ils pouvaient s'appuyer sur la nourrice. Elle n'eut pas le temps de répondre car la bonne dame entra dans la pièce. Lorsque celle-ci revint, elle amenait des vêtements propres, un pichet d'eau tiède et un linge pour nettoyer le petit. Installant le petit sur un peau de mouton devant le feu, ils constatèrent tout deux que l'alerte n'était pas grave et qu'il s'agissait bel et bien d'urine et non de la grosse commission. Bien que la nourrice semblait vouloir opérer, Elbert entreprit de débarbouiller son fils ce qui sembla le calmer et l'apaiser. Il laissa le soin à la dame de le revêtir avec du linge propre, n'étant pas encore habile dans ce genre de chose puis il la renvoya gentiment car il voulait qu'il ait suffisamment de contact avec ses parents pendant des moments importants tels les repas. Elbert ne serait pas toujours présents aux Eyriés, alors c'était tout à fait compréhensible. Pendant toute la toilette du petit, les servantes avaient apportés de quoi prendre le petit déjeuner. Revenant avec son enfant dans les bras, le Lord protecteur du Val s'adressa à son épouse et posa une main tendre sur son épaule.

«Désire tu le nourrir mon aimée ? Parle moi Daenerys. J'ai l'impression que quelque chose te tracasse. Tu sais que tu peux te confier à moi, ma dragonne. Si tu ne le peux à ton époux, à qui tu feras tu ?»

La regardant tendrement, perdu dans ses pensées, Aemon en profita pour poser ses petites mimines sur les cheveux de son père et les tirer ce qui provoqua une série de rire parcouru de « aïe » de la part de son géniteur. C'était pour des moments comme cela que l'on vivait. Si même cela n'arrivait pas à arracher un sourire à sa douce épouse, il aurait sans doute de quoi s'inquiéter à propos de l'état d'esprit de sa femme.
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ans des moments comme ceux, Daenerys ne pouvait que se sentir impuissante et l’envie de disparaitre se faisait ressentir au plus profond de son être. La douce enfant ne savait même pas reconnaître les désirs de son fils. Comment pouvait-elle parvenir à devenir une bonne mère pour lui si elle ne remarquait pas l’essentiel ? Les pleurs du petit Aemon n’aidait en rien à qu’elle se sente mieux. Son petit cœur s’affolait dans sa poitrine ne comprenant pas une situation pourtant d’une tout simplicité. Elle se demandait si c’était cela d’être une mère, ignorer tout ce qu’elle devait faire ou ne pas, se sentir impuissante face aux pleurs de son bébé et ne pas savoir comment réagir. Elbert avait vite trouvé la cause des pleurs de leur héritier. La jeune dragonne avait l’amer impression d’avoir loupé un épisode dans sa vie, d’avoir loupé quelques choses et aujourd’hui cela lui faisait plus de mal que de bien. Elle se perdait dans ses réflexions et se fut la voix de son époux qui la ramena sur terre. L’enfant secoua la tête négativement, comme fautive laissant ses cheveux argentés ondulés dans son dos et sur sa poitrine.
« Je….Je…Je me sens impuissante. Je n’arrive pas à voir ce qui ne va pas chez notre fils… »

Ses doutes l’assaillaient de nouveau, le monde lui paraissait brutalement dur et sans pitié où la douceur n’avait que peu de place. Immobile au milieu de la pièce, elle regarda le manège entre la nourrice et l’enfant ainsi que son époux qui jouait avec lui. La gorge de la jeune fille se serra, elle se sentait si loin de tout cela. C’était comme lorsqu’elle regardait les illustrations de ces livres et qu’elle s’imaginait les scènes dans son esprit enfantin. Daenerys avait l’impression d’assister à cela alors que tout était différent, elle était vraiment là, présente dans la pièce. Elle faisait partie de cette illustration qu’elle voyait dans sa tête. Pourtant ce fut silencieuse, immobile et comme terrifié qu’elle les observa. La Targaryen se sentait étrangère dans ce monde. Pourquoi le monde était-il soudainement si différent à ses yeux ? Comment pouvait-elle contrer cela ? Elle l’ignorait. L’enfant qu’elle était semblait perdue dans une tempête, dans un typhon. Peut-être que son surnom pouvait enfin servir à quelque chose.

La douce main de son époux la fit tressaillir. Son regard améthyste se leva rempli d’incertitude. La voix d’Elbert et son encouragement ne furent pas un succès car la réponse à la question du Suzerain du Val, était la réponse de l’enfant qu’elle avait été et non de la femme qu’elle devait être. Sa tendre mère pouvait comprendre, Viserys également. Mais Elbert, le pouvait-il vraiment ? Daenerys aurait aimé répondre oui directement à son interrogation interne mais elle n’y arrivait pas et cela n’était pas normal. Autrefois cela n’aurait pas été un problème pour la douce dragonne. Mais désormais ça l’était. Et quand elle y pensa son cœur s’emballa et doucement la panique monta en son sein, lui tordant le ventre et créant une étrange sensation au creux de ses paumes de mains. Daenerys avait peur de le blesser, de le décevoir. Elle n’était plus la douce enfant dont l’esprit était rempli de contes merveilleux. Aujourd’hui, elle n’était qu’une enfant luttant contre la réalité qui la rattraper enfin. Elle tenta d’être la plus sincère possible mais ce n’était pas si facile qu’elle ne l’aurait espérait.
« Je suis juste un peu perdue. Il va peut-être me falloir un peu de temps pour retrouver mes marques et m’habituer à cette nouvelle vie… Et… »

La suite resta coincé dans sa gorge et elle tenta vainement de continuer. Ce fut un souffle, un murmure qui franchit ses lèvres fines.
« Certaines personnes me manquent… »

Daenerys baissa la tête comme une enfant qui venait de faire une bêtise. Comme si tout cela était mal. La jeune fille n’arrivait pas à tout distingué, tout restait flou dans son esprit et plus le temps passait plus les ténèbres s’épaississaient autour d’elle.

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Daenerys s'était alarmée de ne pas avoir trouvé ce qui n'allait pas chez leur fils. Ce n'était pas une raison pour se mettre dans tout ses états. Cela finirait par venir naturellement. Il avait juste un peu plus d'expérience que son épouse. Il n'y avait pas à rougir. Certains nobles ne s'occupaient même pas de tâches qu'ils considéraient si basses. Il n'eut pas vraiment le temps de la rassurer à nouveau car la dragonne lui parla pendant qu'il essayait de sauver sa chevelure bouclée des mains de son fils. Une fois ceci fait, il repensa aux paroles de son aimée et ne comprit pas réellement ce qu'elle souhaitait illustrer par ses propos. Mis à part la naissance d'Aemon, il ne voyait pas vraiment ce qu'elle voulait lui faire comprendre. Il n'y avait pas grand chose de changer dans sa vie si ce n'était que la menace et l'emprise de Viserys avait été éloignée.  La Targaryen lui avoua ensuite que certaines personnes lui manquait. Avant de s'attaquer à ce point, Elbert lui répondit calmement en essayant d'être le plus conciliant possible.

«Ne sois pas trop dure envers toi même, Dany. Tu n'as même pas une semaine d'expérience en tant que mère. Cela viendra naturellement au fil du temps. Tu es sans doute la personne la plus intelligente et une des plus cultivées que je connaisse. Tu as traversé des épreuves difficiles ces dernier temps.  Tu es ici chez toi, mon aimée. Cela prendra le temps qu'il faudra mais tu retrouveras ta place.»

Des personnes lui manquaient. Sans doute sa nièce Rhaenys voir son frère Rhaegar ou son neveu Aegon. Celle qui devait sans aucun doute le plus lui manquer n'était autre que sa mère, Rhaella. La veuve d'Aerys le Fol avait peut-être trop couvé sa fille mais au moins elle en avait fait une bonne personne. Il remonta délicatement le menton de son épouse et déposa un doux baiser sur son front avant de reprendre la parole.

«Ta famille te manque, je le sais mais tu les retrouveras une fois que la paix sera établie. Nous pourrons même inviter dame ta mère aux Eyriés. Cela te fera sans doute du bien et je suis convaincu qu'elle mourrait d'envie de rencontrer son petit fils. Ne t'en fais pas. Tout va s'arranger, tu verras.»

Il s'installa sur sa chaise en tenant le petit sur ses genoux et picora comme il pût dans les plats, prenant un morceau de pain, ce qui n'était pas gras, ni salissant et qu'il pouvait manger tout en gardant son fils près de lui. Il fit cependant attention à ne pas mettre de miettes dans les cheveux d'Aemon.

«Mange un peu, cela te fera certainement du bien. Je m'en veux de ne pas parvenir à t'arracher un sourire. Voudrais tu que nous faisons quelque chose de particulier aujourd'hui ? Quelque chose qui te remonterait le moral ?»

La voir ainsi lui faisait mal. Il se souvenait de la jeune dame qu'elle était avant d'avoir été enlevée. Elle semblait plus absente depuis qu'elle était rentrée de Port-Réal. Elle semblait avoir souvent la tête ailleurs. Il espérait que ce n'était que passager. Le jeune homme ne supporterait pas de la perdre à nouveau. Le Suzerain du Val essayait de la satisfaire, de lui faire plaisir. En résumé, Elbert essayait d'être sincèrement un époux modèle pour sa femme.

«Je t'aime Daenerys. Je t'aime profondément et je serais toujours là pour t'écouter et t'aider. Si tu le désires, je t'éloignerais des responsabilité qui t'incombe en tant qu'épouse du Lord Protecteur du Val. Je prétexterai que tu es malade et tu n'auras pas à assisté aux convocation dans la grande sale. Je te laisserai le temps de retrouver tes marques. Pour les personnes qui te manque,  je ne peux malheureusement rien faire. Quant à Aemon, ma foi. Peut-être que la nourrice pourrait t'apprendre à reconnaître les signes de ce qui peut lui causer des pleurs ?»
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       Elbert & Daenerys
       Le souffle d'une vie

   
M
algré les paroles si rassurantes de son époux, la douce jeune fille n’arrivait pas à ne pas être dure envers elle-même. Cet enfant, ce petit être avant grandit en son sein pendant sept longs mois. Elle l’avait senti se mouvoir dans son ventre, elle l’avait senti sursauter, donner des coups de pieds. Et il y avait aussi son accouchement qui n’était pas une chose anodine pour une femme. Sentir une vie naître en sortant de son corps. La douleur et l’énergie qu’il fallait fournir pour mettre au monde un petit bout de chou sans aucune récompenser derrière en dehors de ce cri de soulagement qui atteignait les oreilles d’une mère à bout de force. Et cet instinct maternelle qui s’activait soudainement, voulant protéger ce petit être sans défense envers et contre tout. Chose dont on l’avait privé et qui aujourd’hui se ressentait cruellement. Mais Daenerys n’en voulait pas à Rhaenys, sa nièce avait cru bien faire en voulant mettre Aemon en sécurité aux Eyriés. L’acte était louable et l’enfant aux cheveux d’argent lui en était reconnaissante. Pourtant, aujourd’hui elle souffrait de cela, alors elle baissa la tête quand même honteuse.
« Tu as surement raison… »

Mais elle releva bien vite son joli visage de dragonne quand son époux lui parla d’inviter sa tendre mère, Rhaella aux Eyriés. Son petit cœur s’emballa bien vite, trop vite même car il fallait que la paix revienne. Cette condition fit passer un voile sombre dans le regard améthyste de la jeune Targaryen. Car la paix ne pouvait se gagner sans la mort ou sans violence. Viserys ne céderait pas son pouvoir et ni son frère aîné, ni ses neveux ne laisseront le cadet régnait en toute tranquillité. Il y aurait surement des morts et le simple fait d’y penser, lui donnait de froids frissons qui la terrifiaient. Si revoir sa douce mère signifiait porter le deuil d’un membre de sa famille, Daenerys ne voulait pas la paix alors. Car cela ne serait que souffrance pour elle tandis que les gagnants savoureraient le gout de la victoire durement gagné. Mais pour elle, tout ceci signifiait une tristesse en ligne de fin.
« Je l’espère, murmura-t-elle absolument pas convaincu par ses propres mots. »

Elle s’installa à la table suivant le mouvement d’Elbert, mais la jeune fille ne toucha à aucun mets posé sur la table. Cela attrista le suzerain et lui demanda de manger afin qu’elle aille mieux. La dragonne se fit violence et attrapa une grappe de raisin qu’elle grignota. Son regard perdue qui croisait de temps à autre celui de son fils posé sur les genoux de son père. Le bébé semblait bien éveillé pour son âge et le regarder ainsi, apaiser grandement sa mère qui avait bien du mal à grandir depuis ses aventures à Port-Réal. Son esprit était sans cesse accaparé et elle avait bien du mal à le divertir. L’enfant réfléchit alors à ce qu’ils pouvaient faire en famille et qui pourrait lui redonner le sourire sur son tendre visage. Une seule chose lui vint à l’esprit pour ceci.
« Les jardins…j’aimerai beaucoup me promener dans les jardins. C’est un endroit calme et apaisant… »

Elbert semblait sincèrement vouloir aider sa jeune épouse à aller mieux. Il lui proposa bien des choses pour l’aider à se remettre et redevenir celle qu’elle avait été. Mais ce n’était pas possible pour la jeune fille. Revenir en arrière était une chose utopique et elle savait que désormais rien ne pouvait plus être comme avant. L’âge la rattrapait doucement et elle ne pouvait être éternellement une enfant perdue dans ses histoires de chevaliers de princesses. Mais grandir l’effrayait car le peu de ce qu’elle voyait lui faisait peur et la laissait dans l’incompréhension la plus totale. Avancer sans comprendre et dans la peur pouvait se révéler difficile pour la benjamine des Targaryen. Il fallait seulement laisser le temps au temps.
« Ton envie de me protéger des regards mal intentionné me touche mais je ne suis pas sure que m’éloigner de mes responsabilités m’aident à aller mieux. Je pense qu’il faut que je retrouve un quotidien stable et reprendre mes anciennes activités afin de mieux reprendre mes marques. Je suis qu’une enfant…et j’ai besoin de grandir en étant face à la réalité des choses. Sinon je crains de me perdre encore un peu plus dans mes songes, répondit courageusement Daenerys, je serais ravis que la nourrice m’aide à mieux le comprendre. »

Un faible sourire vint finalement s’installer sur ses lèvres fines, aiguayant légèrement ce visage perdue dans les ténèbres.

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Daenerys semblait toujours ailleurs, comme hésitante. Elle devait sans doute encore se poser un tas de question mais malgré tout elle admit le fait que son époux pouvait avoir raison. La Arryn émit un requête : celle d'aller se promener dans les jardins. C'était une excellente idée. L'endroit était calme et paisible et tout près de leur chambre. Une fois qu'ils seraient changés et qu'ils auraient prit leur petit déjeuner, ils pourraient aller s'y balader. Peut-être que ce lieu lui rappelait les jardins de Port-Réal et lui conférait ainsi un sentiment de déjà-vu sécurisant ? Une maigre hypothèse qu'Elbert était en mesure de formuler.

«C'est une très bonne idée, mon aimée. Nous ferons cela sous le regard protecteur de la statue d'Alyssa Arryn. Dire que j'y ai passé temps de temps à y jouer étant enfant et que je ne m'y arrête que très rarement à présent. Parfois, j'ai tendance à oublier les choses simples de la vie. Merci de me les ramener Dany.»

Tout en continuant de manger le jeune homme l'écouta parler. Son épouse ne souhaitait pas recevoir un traitement de faveur et désirait faire face à ses responsabilités. C'était une excellente attitude. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elle fasse preuve d'un tel courage alors qu'elle avait vécu des moments difficiles quelques temps auparavant. Il ne pouvait que l'admirer. Le Lord Protecteur du Val n'était simplement pas d'accord avec Daenerys. A ses yeux, elle n'était plus un enfant. Elle était  Suzeraine du Val d'Arryn, mariée et mère. Elle avait vécu des événements qui pouvaient traumatiser et que des dames de l'âge de sa propre mère ne vivrait jamais au cours de leur longue vie. La dragonne l'ignorait encore mais elle était bel et bien une adulte. Seulement dans son esprit, la transition semblait se faire plus difficilement, sans doute car elle avait été couvée trop longtemps par Rhaella Targaryen. Malheureusement Elbert était conscient qu'il avait tendance à emprunter la même voix que sa belle-mère. Ceci n'était bien sûr qu'une simple pensée et vision des choses propre au Arryn.  

«Tu as beau dire que tu es encore une enfant, tu parles comme une véritable femme, Dany. Tu siégeras donc à mes côtés pour la prochaines audiences. La nourrice se fera une joie de t'apprendre. N'est ce pas Aemon ?»

Elbert déposa un baiser sur les mains d'Aemon avant de terminer ses dernières bouchées de pain. Il n'avait pas mangé énormément mais cela lui suffisait. Daenerys non plus. Il espérait qu'elle se rattraperait au prochain repas sans quoi il se sentirait obliger de faire en sorte qu'elle se nourrisse un peu plus.

«J'ai fini de mangé. Si toi aussi, c'est à notre petit faucon aux yeux de dragons de se repaître. Allez bonhomme ! Veux-tu lui donner à manger ma dragonne ? J'en profiterai pour m'habiller décemment. Une fois le petit nourris tu pourras faire de même et nous pourrons aller tous les trois profitez des jardins. Sauf si bien sûr tu souhaitais aller te promener seule ?»

Le jeune homme se leva et présenta le lait à son épouse ainsi que le petit pour qu'elle le prenne dans ses bras. Nourrir son enfant allait sûrement lui redonner confiance. C'était une tâche simple et même Elbert y arrivait. Il n'y avait aucune raison que son épouse n'y arrive pas. Elle avait juste besoin de confiance en soit et qu'on lui montre qu'on lui faisait également confiance.
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       Elbert & Daenerys
       Le souffle d'une vie

   
D
aenerys eu un tendre sourire face aux remerciements de son époux. La jeune fille aimait les choses simples, belles et douces. Les jardins représentaient une certaine quiétude qui pouvait l’apaiser et la faire rêver dans des histoires enfantines. Une chose si simple et pourtant si cher à son cœur trop fragile qui avait sans cesse besoin de cela. Peut-être qu’un jour, ce désir serait moins grand, une fois qu’elle aurait grandis. Pour le moment elle avait besoin de cette douceur incarnée par la végétation, les fontaines et les statues. Le doux bruit des larmes d’Alyssa lui parviendrait peut-être à ses oreilles, l’emmenant encore une fois rêvé dans ce monde qui était le sien. L’enfant pourrait s’évader, fermer les yeux et respirer l’air doux apporté par les senteurs de l’été avant que l’hiver ne vienne. Une balade douce aux airs légers que feraient virevolter le brise des Eyriés.

Son époux souhaitait la rassurait qu’elle était une adulte, une véritable femme. Mais si son corps la trompait avec ses formes rondes, et que sa langue ne faisait que mettre en application les enseignements du mestre de Peyredragon, son cœur ainsi que son esprit n’étaient que ceux d’une enfant. Elle tentait de montrer qu’elle pouvait être femme, mais au fond elle ne l’était pas. Elle n’était que la dragonne des illusions mais il suffisait de se plonger dans les limbes de son regard améthyste pour voir cette crainte du monde, de la cruauté, de la violence qui le dirigeait. Son désir de se protéger contre cela était plus grand que bien des choses. Mais elle se forçait à ne pas trop laisser paraitre ses peurs et ses désirs, afin de ne pas faire mauvaise impression auprès des nobles de la cour d’Elbert. Le silence s’installa, tandis qu’elle grignotait les grains de raisons afin d’assimiler le sucre qu’ils contenaient pour avoir assez d’énergie pour une partie de la journée.

Son regard suivit le mouvement de son époux qui avait fini de manger et qu’il lui proposait de nourrir leur fils. Les yeux améthystes de la benjamine des Targaryen s’illuminèrent et ce fut avec un léger sourire qu’elle prit son fils dans ses bras et le lait que lui tendait Elbert. La dragonne se cala au fond de son siège afin d’y être installé le plus confortablement possible pour nourrir son enfant. Le petit Aemon se trouva vite aux creux du bras de sa mère tandis que d’un peu assuré, elle lui présentait le lait. Naturellement il ouvrit une grande bouche avant de tétait de façon gloutonne. Daenerys n’avait soudainement d’yeux que pour ce petit être qui buvait son lait avec envie et contentement. De sa main disponible, la blondinette aux cheveux d’argent caressé du bout de son pouce la petite main du petit. Sa peau était si douce, si fragile et avait une odeur caractéristique des bébés.

Elle ne releva les yeux qu’une fois l’enfant repus, posant le récipient vide sur la table. Elbert s’était habillée et la nourrice vint rapidement prend le petit pour lui faire expulser l’air qu’il avait pu avaler en buvant. Daenerys se leva, l’esprit plus tranquille et apaiser par ce geste simple que de nourrir son fils. Une servante vint l’aider à enfiler une robe aux couleurs de la maison Arryn, d’un bleu ciel qui avait été brodé avec des fils argentés afin de représenté le faucon de la maison. Sa tenue était bien plus chaude de ce qu’elle avait eu l’habitude de porter tout au long de sa vie. Mais vivre à plus de six mille mètres d’altitude, nécessité de s’habiller plus chaudement malgré l’été. La jeune fille refusa qu’on touche à ses cheveux préférant les avoir libre afin de laisser le vent les faire virevolter à son grès. Elle était fin prête. Elle retourna auprès de son époux et de son fils.
« Je suis prête. »

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Elbert s'habilla de chausse blanches, de bottes de marches et d'un pourpoint aux couleurs de la maison Arryn. Une tenue simple mais élégante qui convenait parfaitement à son rang. Sa femme était elle aussi ravissante dans sa tenue. Les dames mettaient bien souvent plus de temps à se préparer que les hommes si bien qu'il l'attendit calmement assit sur une siège, tenant son fils contre lui. Ils étaient fin près et n'avaient plus qu'à sortir de la chambre ce qu'ils firent calmement. Ils prirent la direction des jardins qui ne se trouvaient pas loin. Ce ne fut qu'une petite marche peu distrayante est ils arrivèrent dans le lieu qui tenait tant à cœur à son épouse. Le jeune père s'installa sur un banc et laissa la jeune dame faire ce qu'elle désirait. Il gardait son fils auprès de lui. Il se remémora le temps qu'il avait passé ici à jouer avec son cousin ou encore Alys Grafton. Cela faisait des lustres. Il avait l'impression que cette époque était si lointaine. Elbert était encore un enfant dont le seul soucis était les leçons du mestre et les chamailleries de gosses. Loin de ses préoccupations de couple ou de suzerain actuelles. Une époque bénie qu'il regrettait tant. Il n'y avait pas de secret, pas d'entourloupe, pas de menaces. Il était tour à tour Artys Arryn, Aemon Chevalier-Dragon. Une époque révolue. Il contempla la statue de l'ancienne dame des Eyriés et se demanda si lui aussi verserait des larmes éternels si on lui enlevait les deux êtres qui lui étaient le plus cher. Supporterait-il de perdre à nouveau la dame qu'il aimait ? Il en doutait. Cependant, il se demandait ce qui la troublait si profondément. Cela ne pouvait pas être juste les choses qu'elle avait évoquée quelques dizaines de minutes plus tôt. Les gens ne lui avait pas autant manqué après leur mariage et avant son enlèvement. Du moins, elle ne l'avait pas affiché de façon si visible. Il décida de se lever à le petit et de suivre les traces de son épouse et la rattrapa calmement.

«Les jardins sont calmes. Il n'y a plus assez d'enfant aux Eyriés pour les égayer. J'espère qu'Aemon aura suffisamment d'amis et d'amies quand il sera plus grand pour venir jouer ici. Peut-être même des frères ou des sœurs ou ses cousins ou cousines. Ne serait-ce pas une agréable compagnie pour notre fils ? »

Parler d'un avenir radieux était peut-être la solution pour chasser les mauvaises pensées de l'esprit de son épouse. Aemon lui semblait se tenir calme dans les bras de son paternel. Le petit représentait son avenir mais aussi celui de Daenerys. Il avait peur qu'ils ne finissent par s'éloigner l'un de l'autre, comme l'avait fait Jon Arryn et Lysa née Tully. Les conditions n'étaient bien sûr pas les mêmes et ils étaient qu'ils le veuillent ou non liés par les liens sacrés du mariage. Daenerys était encore jeune et il était son premier amour. Peut-être s’interrogeait-il sur cela alors que ses sentiments à lui étaient plus mâtures. La petit dragonne semblait lui marquer moins de marque d'affection que par le passé, à moins que ce soit son imagination qui lui jouait du tour. Il chassa cette idée de son esprit et reprit la conversation.

«Aimerais tu que l'on fasse venir des fleurs ou quelque chose de typique de Peyredragon pour te rappeler un peu ton ancien chez toi ?»
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       Elbert & Daenerys
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D
aenerys marchait d’un pas tranquille et elle fit quelques mettre de plus que son époux. Le vent venait faire virevolter ses longues mèches argentées. Elle leva son visage vers le ciel, fermant les yeux et inspirant l’air frais du Val d’Arryn. Mille et une senteurs vinrent lui chatouiller les narines, des odeurs fraîches de fin d’été, des fleurs qui poussaient aux alentours, de l’herbe qui parsemé le sol à plusieurs endroits, des arbustes finement taillés. L’endroit était apaisant, calme et la douce jeune fille se détendait seconde après seconde. Ce calme était reposant et son esprit s’apaiser. Les doutes et les questions n’envolaient librement au grès de l’air qui venait souffler sur les Eyriés. La clarté du lieu avait d’abord ébloui la douce dragonne mais elle s’était doucement habitué à cette pierre clair, à ce ciel d’un bleu limpide et le le soleil qui venait faire un jeu d’ombre dans les jardins. Un spectacle qu’elle appréciait désormais. C’était différent de sa forteresse de Peyredragon qui était sombre et des briques rouges du Donjon Rouge. Elle vivait désormais entre des pierres grises claires.

Elle se retourna légèrement quand son époux se rapprocha d’elle. Les paroles d’Elbert firent revenir les questions dans son esprit. Des frères ou sœurs pour Aemon….Les petites mains de la jeune fille vinrent se poser sur son ventre qui était redevenu plat. Elle ne savait pas si elle était prête à avoir un nouvel enfant. Sa grossesse s’était plutôt bien déroulée si on oubliait l’accouchement où son fils aurait pu ne pas survivre car il était venu au monde trop tôt. Les dieux avaient été cléments cette fois ci mais habituellement ils ne l’étaient pas avec sa famille. Rarement les grossesses de dragons se déroulaient bien. Sa pauvre mère avait eu bien des difficultés à avoir des enfants après Rhaegar. Elle avait enchaîné fausse couche sur fausse couche avant Viserys. La douce jeune fille avait peur de ne pas avoir la force de surmonté cela contrairement à sa mère. Daenerys ne gardait pas forcément de bon souvenir de son accouchement et elle avait peur que cela se reproduise.
« Je ne suis pas prête encore à donner un frère ou une sœur à Aemon…Mais j’ose espérer qu’Alys et Andar auront de beaux enfants pour être des compagnons de jeux pour notre fils. »

La dragonne baissa légèrement la tête. Elbert désirait peut-être avoir d’autre enfant et elle se sentait honteuse de ne pas désirer d’autres enfants. Elle se sentait trop jeune pour cela. Elle avait besoin de temps, elle voulait découvrir ce qu’était la maternité avec son premier enfant. Elle voulait prendre son temps, ne pas se précipiter. Elle n’avait que quatorze ans et la vie s’étendait à ses pieds, il ne fallait pas brusquer les choses. Elle était encore fragile, perdue et les doutes qui l’assaillaient n’aidaient en rien. Ce qu’elle avait vécu était trop frais pour penser aussi loin. L’avenir effrayait la jeune fille. Daenerys aurait besoin de temps pour se reconstruire, de refaire son petit nid, son cocon protecteur et que toute la confiance qui avait disparu vers des continents si lointain, revienne et que la vie reprenne lentement son cours.

Si Elbert remuait ciel et terre pour elle, la douce jeune fille n’avait pas besoin d’autant d’attention. Elle était délicate, fragile et d’une douceur infinie mais elle ne pouvait grandir en étant traité comme une enfant. La jeune dragonne avait besoin d’être considéré comme une femme, même si pour le moment son comportement n’était pas celui d’une femme faite. Elle était bien loin d’avoir la force de sa nièce et elle ne l’aurait surement jamais. Mais elle pouvait grandir, ne pas être aussi craintive, aussi naïve. Une évolution était possible mais il fallait que son entourage cesse de la considérer comme une enfant.
« Nous n’avons pas de fleur à Peyredragon. C’est de la roche volcanique, rien ne pousse. Ce n’est pas bien grave, s’il n’y rien qui me rappelle la maison de mon enfant. »

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Elbert posa les yeux sur son fils quand son épouse lui parla du fait de ne pas être encore prête à engendrer la vie de nouveau. Il pouvait la comprendre au vu des conditions dans lesquelles  elle avait accouché. Cependant, il souhaitait vraiment avoir d'autres enfants, dans un avenir assez proches. Il n'y avait plus assez d'être humains qui portaient le nom des Arryn et il en souhaitait pas voir sa lignée s'éteindre. Le Suzerain attendrait sûrement la fin des tensions dans le Royaume mais tôt ou tard, il en ferait la demande à sa dulcinée. Son fils semblait apaisé. Sa petite merveille. Il ressentait tellement de fierté et d'amour pour lui qu'il se posa une simple question. « Pourrait-il ressentir pareil sentiment pour chacun de ses enfants » ? Il l'ignorait. L'avenir du Val reposait pour le moment sur ses épaules et ensuite sur celles de son fils. Parlant doucement pour ne pas effrayer l'enfant, Elbert s'adressa à son épouse.

«Nous attendrons mon aimée, nous attendrons. N'est ce pas Aemon ? Tu préférerais faire le gâté auprès de nous encore quelque temps avant d'avoir un petit frère ou une petite sœur ? »

Sa dame ne semblait pas à l'aise avec la réponse qu'elle avait formulée. Il repérait ce genre de signe. Elle lui affirma qu'il n'était pas nécessaire de décorer les jardins avec quelque chose qui lui rappellerait son enfance. Décidément le Lord protecteur du Val ne savait plus quoi faire pour satisfaire son épouse. Il essayait tant bien que mal de trouver des solutions pour la soulager de ses questions intérieures, pour la distraire et lui mettre du baume au cœur mais toutes ses tentatives semblaient être vouées à l'échec car Daenerys les refusait toutes. Le jeune homme se leva en serrant son fils dans ses bras il rattrapa sa femme et se tint quelques instants à ses côtés avant de passer devant elle et de se pencher pour l'embrasser. Ce ne fut pas un baiser emplit de tendresse comme il avait l'habitude de lui en faire, ni même un baiser plus langoureux digne de leur ébats mais plutôt un geste spontané, sincère, emplit d'amour et de bienveillance ayant pour but de lui conférer à la fois sa force et son soutien. Elbert avait agit sur un coup de tête pour lui prouver qu'il l'aimait, qu'il serait toujours là pour elle et qu'il désirait à tout prix l'aider. Lorsqu'il mit fin à leur baiser, le jeune homme lui tendit leur enfant pour vois si elle désirait le porter, si elle se sentait un peu mieux et plus sûr d'elle pour le tenir dans ses bras.

«Prend le près de toi. Je sais que tu es effrayé, que tu n'as pas confiance en toi mais tu es capable de l'élever et d'être une excellente mère, Dany. Cet après-midi tu assisteras avec moi à la réception des quémandeurs et des plaintes. Comme tu me l'as demandé, je ne t'écarterais pas de ton devoir. Je crois en toi Daenerys. Tu as assez de connaissance, d'intelligence et bon sens pour prendre de bonnes décisions et me conseiller au mieux. Je me repose autant sur tes conseils que sur ceux d'Andar, ce qui n'est pas peu dire puisque tu connais le crédit que j'accorde à mon cousin.»

S'il désirait la voir porter l'enfant c'était pour la motiver à prendre conscience de ses capacités, à cultiver sa fibre maternelle et à lui montrer qu'elle était autant capable qu'une autre voir même plus. L''envie de lui poser des questions sur leur couple, sur leur amour lui brûlait les lèvres mais il se retenait des les poser car ce n'était pas le genre de chose dont on parlait dans un jardin et il n'avait pas envie de la tourmenter plus qu'elle ne semblait l'être.
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       Elbert & Daenerys
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L
a douce jeune fille fut soulagée de voir que son époux la comprenait sur son absence d’envie d’avoir un enfant de suite. Ainsi elle pourrait plus facilement prendre un peu d’assurance en tant que mère auprès de son fils et ne plus être autant désemparé avec un autre enfant à s’occuper. La jeune fille voulait être sûre de savoir correctement s’occuper d’un enfant avant d’en avoir un autre. Et ensuite il lui faudrait prier afin que sa grossesse se déroule sans encombre. Cela serait surement un miracle car les Targaryen n’était pas connu pour avoir eu des cycles gestatoires aisés. Mais il fallait que la douce dragonne chasse ces idées sombres de son esprit, il ne fallait pas se tourmenté sur le futur mais voir l’espoir et vivre le présent. Ce n’était pas une chose facile au quotidien pour Daenerys pourtant elle faisait tous les efforts qu’elle pouvait pour le faire. Mais il lui était arrivé bien trop de chose pour que tout rentre dans l’ordre aussi rapidement et facilement. Si physiquement, la belle à la chevelure d’argent avait récupéré, son esprit était toujours tourmenté de doutes et de questions.

La jeune fille regarda son époux se levait pour venir l’embrasser. Elle n’eut aucun mouvement de recul par rapport à quelques jours plus tôt où encore craintive, elle reculait par instinct. Le contact des lèvres de l’homme qu’elle avait épousé était doux, empli de tendresse et d’amour. Cela lui redonna un peu de courage, un peu d’assurance. Cela n’était pas grand-chose, mais c’était une petite pierre pour reconstruire un édifice. Son cœur se gonfla d’amour et quand il rompit le contact, il pouvait lire sur ses lèvres fines un doux sourire d’une jeune fille soulagée et heureuse malgré tout ce qu’elle avait vécu. Daenerys prit son fils dans ses bras, faisant attention à sa tête. La présence du petit contre elle, la rassura et quand ses prunelles améthyste se posèrent sur son fils, ses doutes s’envolèrent de nouveau, libérant son esprit.

La jeune dragonne releva la tête face à son époux. Il l’a mettait sur un piédestal alors qu’elle n’avait aucune de ses qualités. Elle ne connaissait rien à l’art de l’intrigue politique, elle voyait le monde sous des yeux enfantins et loin de ceux d’une suzeraine qui devait peser toutes les informations. Son monde était encore en noir et blanc et il devrait petit à petit se teinter de gris et s’ouvrir à de nouvelle teinte et de nuance, ainsi que des subtilités. Et sur bien des sujets sensibles, elle n’avait pas le même avis et le même point de vue. Mais Daenerys ignorait si Elbert croyait vraiment en ce qu’il disait ou si c’était juste pour qu’elle puisse prendre confiance en elle. Elle n’avait que quatorze ans et ce détail semblait échappé à bien du monde. Sa jeunesse et son côté enfantine était encore bien présent que le monde autour d’elle ne le veuille ou non.
« Ta confiance me touche…mais je ne puis te conseiller. Je n’ai pas reçu d’éducation et je ne comprends pas les subtilités des jeux politiques. Je pose mon regard sur le monde avec des yeux d’enfants entrant dans le monde adulte alors que toi…tu es un homme fait depuis de nombreuses années. Je ne peux que te soutenir par ma présence pour le moment. Je suis bien incapable de faire autre chose ou de prétendre de savoir faire autre chose. »

La jeune fille lança un regard tendre à son époux, elle faisait de son mieux pour être à sa hauteur mais il ne fallait pas se voiler la face sur une certaine réalité qu’ils ne pouvaient nier tous les deux. Il fallait laisser du temps à la douce dragonne, qu’elle puisse grandir sans crainte et découvrir le monde qui l’effrayait sereinement.

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