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Never let anyone make you feel ordinary (Catelyn)

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Robar Royce
The Red Knight

Robar Royce

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Robar & @Catelyn Grafton

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S'il n'avait jamais -ou du moins pas qu'il se souvienne- mis les pieds sur Dolcesœur, sa visite de Sortonne était à la hauteur de ses craintes. Puante malgré les efforts déployés par les Sunderland pour rendre Brisants accueillant à l'occasion du tournoi annuel, Robar regrettait presque d'être revenu officiellement au sein du monde civilisé ou d'être, tout simplement, doté d'un odorat. Cela avait perturbé une partie de ses capacités au cour des jeux et il avait plus que hâte de lever l'ancre pour retrouver l'air pur de la péninsule tout en restant persuadé que son armure sentirait à tout jamais le mélange écoeurant de viscère de poissons et de viande avariée. Autant la refondre toute suite, songea Robar en regardant les plaques métallique ornées de runes couleur bronze, il lui faudrait des semaines pour se débarrasser de cette sensation huileuse de puanteur qui le collait malgré les presque deux toilettes qu'il effectuait par jour. Car si Robar savait volontiers se passer d'un peu de confort pour la beauté du jeu, il n'en demeurait pas moins un homme civilisé qui aimait les belles choses et, plus que tout, sentir autre chose que la mort. Autant dire que s'il s'était imaginé fuir les mondanités au Ventre de la Baleine, la simple vue de la Porte des Potences, certes vidés de ses suppliciés pour ne pas mettre à mal ces dames, avait suffit à lui passer l'envie de s'aventurer hors des murs de Brisants pour autre chose que pour jouter. Il songeait qu'il serait plus que ravi de ne plus jamais remettre les pieds dans ce vieux repaires de pirates, qui se donnait des allures de port bien sous tout rapport, du reste de son existence. Une fois, c'est de la curiosité, deux fois, c'est de la sottise, songea le chevalier rouge tout en finissant d'ajuster sa chemise en vue de la soirée donnée pour la fin du tournoi. C'était à se demander comment faisait la Cour pour ne pas plisser le nez, sans doute des années d'exercice s'était imaginé Robar que sa trop grande franchise empêchait de suivre l'exemple du conseil restreint. Portant la main à la poche intérieur de son gilet brodé de bleu et de bronze, Robar en extirpa une petite fiole qu'il débouchonna dans un petit pop avant de coller son index contre son ouverture et de la balancer lentement sur le côté. La goutte prélevée sur la pulpe de son doigt trouva sa destination sous sa narine droit avant qu'il ne réitère l'expérience pour gratifier la gauche du même présent. L'huile mentholée envahissait son nez, purgeant l'odeur trop organique qui lui donnait presque la nausée et lui arrachant un soupire de soulagement tandis qu'une sensation de fraicheur soudaine lui provoquait un frison d'aise.

Ainsi paré, Robar quitta sa chambre, se mêlant aux courtisans dont il observait les expressions en quête d'une légère grimace qui aurait suffit à l'amuser. C'était dans ces moments là qu'il regrettait l'absence de Maddy. La rousse aurait sans doute adoré rire de la crispation générale et ils auraient passé la soirée à parier sur celui qui fuirait la salle de banquet le premier, s'esquivant le plus vite possible afin de ne pas dévoiler son incommodité. Mais Maddy était à Roches-aux-Runes avec les enfants et elle ignorait sans doute la chance qui était sienne de pouvoir respirer à plein poumons. Il l'enviait presque, songea-t-il, elle qui était exemptée de toutes les obligations que son sang noble lui imposait, elle qui pouvait juste rire de ses mésaventures sans avoir rien à en subir. Pour sur qu'il y avait des revers de médailles à sa condition, mais à cet instant, il aurait donné toutes les possessions de la maison Royce pour être loin, très loin, des Trois Soeurs. Tandis qu'il se rappelait pourquoi il n'était pas convenable d'amener officiellement sa concubine roturière dans ce genre mondanité, Robar se promettait de se venger de cet abandon éhonté dès son retour à la maison. Peut être apprendrait-il quelques chanson paillarde à Alec pour le simple plaisir de l'entendre babiller en espérant que son premier mot soit l'une des insanités qu'il venait de fredonner. Oui, Maddy serait furieuse, ce serait parfait !

Il ricanait dans sa barbe naissante lorsqu'il croisa le regard d'Andar, s'évadant alors dans la coupe de vin qu'il avait dans la main tandis que ce dernier le désignait à la personne avec laquelle il discutait. Plissant les yeux, Robar se demanda s'il s'agissait de Lord Templeton ou du chef de la famille Arryn de Goëville mais il préféra s'éloigner discrètement, déportant son attention sur le reste de l'assemblée. Il était certain que Brisants n'avait jamais reçu autant d'invité et si ce qu'on disait était vrai, alors Lord Sunderland avait du entreprendre de nombreux travaux afin de rendre son château digne de célébrer les deux ans du règne de Viserys Targaryen. Il restait encore beaucoup à faire pour être à la hauteur des demeures riches des familles du continent mais au moins pouvaient-il marcher en voyant où ils mettaient les pieds. Il chercha la tête blond platine du roi et le trouva aux côtés de sa reine, affairé dans quelques discussions ennuyeuses certainement avec le maitre des lieux. A quelques personnes, une nuance qui lui ressemblait étrangement trahissait la présence du braavien Antaryon dont l'ombre féminine s'était, de toute évidence, éclipsée. Tenait-il sa grande perdante au jeu débuté un peu plus tôt ? Un sourire moqueur se dessinait sur ses lèvres à cette idée quoi qu'il doutait les narines des étrangers furent aussi délicates que celles de certains de ses compatriotes. Dommage pour la joueuse braavienne songea Robar tout en continuer de balayer la salle de ses prunelles claires. Une part de lui espérait trouver Teora, laquelle remplacerait aisément Maddy dans son activité pleine d'humour sombre mais il n'y avait nulle trace de la Veneur et il ne se souvenait pas de l'avoir vu plus tôt dans la journée. Peut être avait-elle eut la clairvoyance de s'épargner Sortonne ou peut être les rumeurs qui la disait enceinte étaient-elles fondées ?  

Et puis, son attention tomba sur Elle et un nouveau sourire se dessina. Tiens donc, pensa Robar, une suzeraine sans son suzerain. Alors qu'une part de sa personne se demandait où était donc passé Gerold Grafton, une autre songea que c'était le moment idéal de se présenter et d'occuper cette pauvre demoiselle visiblement délaissée. La plupart des Valois discutaient entre eux, attendant le moment de se faire bien voir du couple royal et sans doute du nouveau suzerain, et main du roi, qui devait être perdu dans l'une de ces prisons humaines mais, de toute évidence, on en oubliait l'épouse de ce dernier, résolument dans son coin comme il l'était lui même. Et bien soit ! Il était temps de lui faire découvrir du grand Robar ! Après tout, il était bien triste qu'elle soit éclipsée par une autre née Bracken et il ne pouvait supporter la morosité d'une jolie femme. Il se faufila entre Lord Borrell et Lord Torrent, bouscula sans le vouloir un homme aux couleurs de la maison Rompierre -tiens cela faisait longtemps qu'il n'avait pas adressé ses salutations à sa tante- et se fraya un chemin jusqu'à sa destination. « Lady Catelyn. » la salua-t-il en s'arquant en avant, une main posée à plat sur son doublet à hauteur du sternum, l'autre retourné dans son dos en une posture des plus révérencieuses. « Je regrette qu'il n'y ait personne pour me présenter à vous comme il se doit. J'espère que vous ne prendrez pas ombrage que je prenne l'initiative de le faire de moi même. Ser Robar, de la maison Royce de Roches-aux-Runes. » Il se redressa avec le sourire enjôleur qu'il offrait, depuis toujours, aux diverses cours qu'il avait pu fréquenter, une mèche blonde retombant sur son front. Nul besoin, songea-t-il, de préciser qu'il était le frère d'Andar : la présence de Lucas Royce à Goëville et les mêmes traits Vanbois qu'ils partageaient trahissant l'évidente parenté de Robar avec le couple seigneurial et le pupille des suzerains. Et si la proximité géographique et familiale des deux familles ne la mettait pas sur la voie, son nom avait été plus qu'amplement mentionné lors de l'annulation de son mariage ou après la bataille de la Péninsule. Pour sur, lui dire que je connais particulièrement bien ses cachots ne serait pas une bonne entrée en matière. Il se surprit presque de sa pensée pleine d'auto-dérision sur cet évènement encore douloureux pour son égo.


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Sortonne | An 308, lune 11, semaine 2

Assise, seule dans le noir, Catelyn ne se sentait pas très bien depuis quelque temps. Pourtant, elle n’était pas enceinte. Elle le saurait. Ce n’était pas non plus la tristesse d’avoir fait deux fausses couches sur les deux dernières années. Catelyn était bien trop occupée à élever Joane qu’elle souhaitait près d’elle. Devenue mère, la jeune suzeraine ne s’attendait pas à devenir aussi protectrice envers son enfant. L’éducation de sa fille passait avant tout et cela lui permettait de ne pas penser au fait qu’elle ait perdu son tout premier enfant, son tout premier garçon. Elle se rassurait en se disant qu’elle était encore jeune et qu’il y aurait bien d’autres occasions de donner à Gerold Grafton le fils tant espéré. C’est peut-être ça qui n’allait pas en vérité. Toutes ces tentatives vaines de mettre au monde un fils avaient déjà eu raison d’elle. Pas tout à fait. Pas encore. Mais à mesure que les années passent, que leur couple avance et évolue, Catelyn se posait des questions. Encore plus dernièrement où elle trouvait que son époux semblait différent. Cela n’était sans doute rien et sûrement dû au fait que la jeune Conflanaise broyait souvent du noir. Bien qu’elle le demeurait encore parfois, il était devenu moins récurrent de voir Catelyn toute excitée, toute souriante, ne tenant pas sur place et débordant d’énergie. Elle s’était assagie avec les années et les nouvelles responsabilités qui l’incombaient. De troisième née d’un seigneur Conflanais, elle était devenue suzeraine du Val et dame de Goëville.

- Lady Catelyn ? Lady Catelyn ? Pardonnez mon intrusion mais votre époux vous attend.

Sortant de la pénombre, la jeune femme afficha un faible sourire et répondit à la servante.

- J’arrive dans quelques minutes.

- Bien madame.

La servante disparut et Catelyn se leva. Il était temps d’y aller, de mettre son plus beau masque, afficher son plus beau sourire, faire comme si tout allait bien. Regardant par la fenêtre alors qu’elle revêtait, seule, ses habits pour sortir, elle aperçut le navire qui les attendait dans le port. Dans sa vie, Catelyn avait très peu voyager par mer. Vivant à la Haye-Pierre, il y avait peu d’occasions de prendre la mer. Même depuis qu’elle habitait à Goëville, elle avait rarement mis les pieds sur un bateau. Sa première expérience datait du voyage diplomatique auquel elle avait été conviée deux années plus tôt. Elle avait alors accompagné son époux et avait pu découvrir la traversée en mer, le continent oriental et plus précisément la ville de Myr. L’expérience avait été renouvelée mais à une moindre échelle lors de la rencontre sur l’île de Repose avec le Conflans durant laquelle elle put revoir sa mère, lady Lythène. Aujourd’hui, c’était encore un autre événement qui amenait la dame à prendre le bateau : un tournoi. Depuis deux ans, un tournoi était organisé au début de la onzième lune pour célébrer le couronnement de Viserys III. Le premier s’était déroulé à Goëville même, le second, l’année suivante, ce fut aux Portes de la Lune et le troisième, cette année, se déroulerait à Sortonne situé sur l’île de Dolcesœur dans l’archipel des Trois Sœurs. Bastion des maisons Sunderland et Borrell, la première famille, soutien infaillible de Viserys, accueillait toute la noblesse valoise pour l’occasion.

Le voyage s’effectua en moins de dix jours mais sembla extrêmement long pour la jeune suzeraine. Parlant peu et s’occupant principalement de sa petite Joane, qui allait sur ses trois ans, Catelyn ressassait ses questionnements, ses doutes, ses inquiétudes. Gerold semblait distant mais en même temps il ne se montrait jamais vraiment proche non plus. Elle se demandait si ce qu’elle ressentait était de la paranoïa ou une certaine réalité qui lui sautait enfin aux yeux. Elle ne souhaita pas rester là-dessus tout le long du voyage et pendant le tournoi. Elle savait qu’elle avait un devoir de représentation à tenir. Que diraient les courtisans et les vassaux si la suzeraine tirait une mine affreuse. Cela attirerait l’attention sur elle et, de surcroît, alimenterait encore plus les rumeurs qui peuvent déjà exister. Westeros était fait ainsi, de conflits intestinaux et de rumeurs persistantes. Après plusieurs jours de voyage, qui semblaient s’éterniser sur la fin du trajet, le navire arriva enfin à bon port. Et quel port ! L’odeur y était nauséabonde et avait atteint le nez des invités avant même qu’ils amarrent. Catelyn en avait même des haut-le-cœur comme si elle se trouvait encore en mer, ballotée au gré du mouvement des vagues provoqué par le courant et le vent. Sa suivante lui conseilla alors de toujours garder avec elle le morceau de tissu qu’elle lui tendit et sur lequel elle avait appliqué une sorte d’huile qui sentait bien meilleur que l’odeur qui s’échappait de la bourgade. Catelyn remercia la jeune femme et il était temps pour eux de descendre du bateau et aller à la rencontre de lord Triston Sunderland qui les attendait.

Le tournoi avait été interminable. En trois ans, Catelyn avait assisté à trois tournois et cela confirmait bien ce qu’elle savait déjà : elle détestait cela. Mais elle paraissait joyeuse, souriante, charmée. Les Sunderland avaient mis du cœur à l’ouvrage pour transformer leur île boueuse en quelque chose d’acceptable pour le couple suzerain mais surtout pour le couple royal. Car tout ce tintamarre était fait pour eux, pour le couronnement du roi, pour la conquête du Val, pour le mariage royal. Voilà déjà trois ans que Viserys régnait sur le Val et tout revenait petit à petit à la normale. Éclipsée par sa sœur qui était dans l’obligation de se pavaner parmi les courtisans aux côtés de son royal époux, éclipsée par son propre mari qui en faisait de même, Catelyn s’était rapidement retrouvée seule et cela lui allait bien. Elle saluait les courtisanes et les courtisans qui venaient la voir, la saluer, lui parler brièvement. Elle ne se montrait pas trop avenante ni trop bavarde, prenant parfois l’excuse d’aller voir sa fille, confiée à la nourrice. C’était là ses occupations pendant le banquet, tout aussi interminable que le tournoi, organisée dans la demeure des Sunderland. Les longues minutes – et peut-être heures maintenant – passées seules lui permettaient aussi de jauger la salle. Elle s’était même étonnée à tenter de reconnaître et énumérer les fils de lord Triston. Elle ne reconnut que ser Simon qui faisait parti de la Garde Émeraude mais l’épouse du seigneur vint lui présenter l’héritier de Sortonne, Jon. C’est à ce moment là qu’elle put réellement les compter. Tous n’étaient néanmoins pas présent. La dame des lieux mentionna avec beaucoup d’émotion l’absence d’Elias. Se retrouvant à nouveau seule, Catelyn songea qu’il était peut-être temps de partir lorsque soudainement, elle entendit son nom.

- Ser… ?

Quelque peu gênée, la jeune femme sentit des rougeurs sur ses joues. L’homme qui se présentait à elle ne lui était pas inconnu mais aucun nom ne revenait. Sa tenue et sa prestance n’étaient nullement celles d’un Sunderland. Après avoir vu Jon et Simon, il était impossible que cet homme fasse partie de la même fratrie. Même sa révérence lui indiquait qu’il ne pouvait aucunement s’agir d’un homme natif de l’archipel. Est-ce là une réflexion à cause de ses préjugés ou bien ceux-ci reflètent-ils complètement la réalité ? Quoiqu’il en soit, l’homme se présenta comme ser Robar, de la maison Royce de Roches-aux-runes. La gêne laissa place à la surprise. Catelyn se demandait alors si elle avait commis un impair en ne reconnaissant pas le jeune frère de lord Andar ou bien si, effectivement, ils ne s’étaient aucunement croisés malgré les événements quelques années auparavant. Répondant à son sourire par un autre, elle fit la révérence à son tour, maintenant qu’elle détenait l’identité de l’homme qui s’était présenté à elle.

- Ser Robar.

L’homme qui épousa la princesse Rhaenys et qui en était débarrassé maintenant. L’homme qui fut emprisonné dans les geôles de Goëville et en était libéré désormais. Il se présentait à elle comme si tout ce qui s’était passé n’avait pas eu lieu. Les années s’étaient écoulées et sans aller jusqu’à dire que de l’eau avait coulé sous les ponts, le temps semblait avoir apaisé l’atmosphère qui aurait pu être bien plus lourde qu’elle ne l’était à ce moment-là.

- Vous avez de la chance, si je puis dire. Cinq minutes plus tard et vous n’auriez pu vous présenter à moi. Mais il serait là inconvenant de ma part de vous abandonner là après une introduction aussi parfaite.

Le sourire retrouvé, Catelyn avait finalement trouvé un intérêt qui la ferait rester plus longtemps à ce banquet qu’elle trouvait médiocre jusqu’ici. Cet intérêt soudain et inattendu s’appelait Robar Royce. Elle regarda par-dessus l’épaule du chevalier et aperçut au loin son époux en compagnie de Vaeranah mais également de Vaeron, tous trois non loin du couple royal. Quelque peu laissée pour compte, Catelyn se dit qu’elle avait finalement raison de rester à ce banquet. Car si son mari semblait ne pas bouder son plaisir en bonne compagnie, elle estimait qu’elle en avait le même droit. Aussi, affichant un plus large sourire encore, elle reporta son regard sur le chevalier, portant son verre à ses lèvres.

- Avez-vous jouté, ser ?

Catelyn s’approcha de Robar et lui glissa dans un murmure.

- Je n’ai pas été très attentive durant le tournoi, je dois bien l’avouer et je ne peux décemment pas rejeter la faute sur le seul fait que ma fille requiert souvent mon attention.

Elle laissa échapper un petit rire, plongeant à nouveau ses lèvres dans le vin acre qu’on servait à ce piètre banquet auquel elle assistait. L’effort des Sunderland s’était senti mais ne suffisait aucunement pour la suzeraine qui avait l’habitude de bien plus de raffinements que cela. L’odeur peut accueillante, la terre boueuse, les maisons en torchis, l’atmosphère poisseuse. Sortonne et tout l’archipel dénotait avec le reste du Val, s’apparentant, selon ce qu’elle avait pu lire et entendre, plus aux Îles de Fer qu’aux maisons nobles du Val et du continent. La déception était de mise jusqu’ici mais la présence de ser Robar Royce en face d’elle pourrait étonnamment tout changer.


#FFB6B8 : Catelyn Grafton

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Il se demanda, un instant, s'il ne venait pas d'empêcher la jeune femme de fuir le banquet : les enfants étaient l'excuse parfaite pour qui voulait s'esquiver avec grâce d'une obligation des plus ennuyeuse. Il eut un instant de ravissement presque moqueur : s'il était coincé ici, il comptait bien ne pas laisser les "grands" de ce nouveau monde s'échapper aussi rapidement. « J'ai toujours eu un très bon instinct en matière de temporalité. » lui dit-il avec une pointe d'ironie. C'était faux : en dehors des tournois où il s'illustrait, Robar était sans doute le pire invité que l'on pouvait vouloir chez soi : constamment en retard, ou, dans le cas de sa dernière visite à Goëville, s'attardant bien trop à son gout. « En vérité, vous aviez l'air de particulièrement vous ennuyer ce qui, à mon sens, est la réaction la plus saine qu'une personne coincée ici puisse avoir si vous voulez mon avis. » dit-il avec un regard navré pour le reste de la foule et la contenance que chacun gardait, finissant par s'habituer au désastre ambiant comme s'il s'agissait d'une norme. Par tous les dieux, heureusement qu'il n'était pas seigneur, sa mine à elle seule suffirait à causer un incident diplomatique. Quelle idée avaient-ils tous eut d'organiser un tournoi ici ! Etait-ce une façon de les punir une nouvelle fois ou une obligation qu'il s'imposait pour remercier leurs alliés insulaire ? Il se souvenait de ce qu'on lui avait raconté de la prise de l'Ile de la Sorcière lorsqu'il y avait accosté avec Maddy et les filles. Une vaste flotte menaçant la moins désireuse de combattre des terres valoises. Les Descarpe n'avaient même pas combattu, rendant les armes presque aussi rapidement que les voiles de leurs opposants étaient apparues dans le ciel et Robar en avait été quelque peu déçu. Non qu'il eut souhaité au fief de connaitre la même humiliation comme Roches-aux-Runes mais il avait entendu tant de chose sur la magie sombre et le mystère qui entourait la famille Descarpe qu'il en avait presque espéré quelques manifestations surnaturelles pour défendre les bancs de sables et les villages de pêcheur. Loin des légendes sur les charmes d'Ursula la sorcière et de sa relation mystérieusement avec son homonyme, trois millénaires avant leur ère, il ne semblait y avoir ni sort, ni potion sur l'île que la sorcière avait, de toute évidence, déserté depuis fort longtemps.

Quelques années auparavant, Robar se serait sans doute vexée qu'on ne porte si peu d'attention aux joutes qu'il en demeurait invisible : ce n'était peut être pas du gout de tout le monde, mais le jeune homme qu'il avait été avait bien trop de fierté pour accepter cette idée. A présent, il savait se définir par bien d'autre aspect, les joutes n'étant plus qu'un passe-temps pour lequel il savait qu'il serait, un jour prochain, trop âgé. « En toute honnêteté je doute que quiconque ici, doté d'un odorat et d'un peu d'instinct de survie, ait réellement suivit ce tournoi. Je suis étonné qu'autant de gens soit capable d'avoir un appétit après une telle épreuve. » dit-il en balayant la pièce du regard, posant sur la foule des yeux pleins de jugement et d'une once de dégout. Malgré les gouttes d'huile parfumée, l'odeur était tenace, présente et écoeurante et il aurait été bien en peine d'avaler quoi que ce soit. Il revint à elle, si solitaire dans son coin de pièce. Elle ne devait pas être beaucoup plus âgée qu'Ysilla, songea-t-il, et pourtant alors qu'elle aurait du crouler sous les obligations représentative, elle lui paraissait fort abandonnée peut être même timide face à la foule grouillante des nobles qui s'amassaient de ça, de là, dans cette grande salle de réception. « Mais, oui, pour répondre à votre question ma dame. » fit-il par dire, reprenant le cours de leur conversation, affirmant sa participation aux jeux. On le surnommait le chevalier rouge, cocasse alors qu'il s'agissait surtout de gravure couleur bronze sur son armure, mais il aimait ce surnom qui lui donnait, presque, le sentiment d'être quelqu'un d'important. « Mon frère est aussi doué avec une lance qu'un chien avec un bouquet de fleur, c'est donc à moi qu'il revient l'honneur de représenter la maison Royce lors des tournois. » ajouta-t-il avec une fausse révérence presque théâtrale qui s'accompagnait d'un sourire amusé. Depuis combien d'année Andar n'avait-il pas jouté ? Sans doute depuis son mariage, se rappela le blond pour qui l'époque où ils guettaient le tableau en se demandant s'ils s'affronteraient paraissait bien loin. « Mais il est très bon dans tout ce qui touche au rôle de seigneur, n'ayez crainte. A lui les responsabilités et à moi la gloire des victoires en tournois : c'est notre équilibre parfait depuis que je suis assez vieux pour avoir le droit d'illuminer les lices de mon incroyable présence. » Du grand Robar, aurait pu commenter Maddy face à son oeillade pétillante, son sourire charmeur et son humour quelque peu cynique faisant preuve d'une auto-dérision qui dissimulait, bien souvent, la haute opinion qu'il avait pu avoir de sa propre personne, fut quelques années. « Il ne me reste plus qu'à prier pour accrocher votre regard lors du tournoi de l'an prochain. » Et à prier pour qu'il ait lieu au sein d'un fief plus accueillant, ajouta une voix dans son esprit. Néanmoins, malgré l'assurance de son invitation, Robar ignorait s'il serait capable de jouter l'année suivante : c'était son dilemme depuis la bataille de la péninsule, une éternelle question de savoir si l'estafilade qui s'étirait sur son abdomen le ferait souffrir ou non.

Quelque peu rembrunit par cette pensée, Robar s'arracha à l'image des cicatrices qui parcouraient son corps. « Et vous, Lady Catelyn, quels sont vos talents ? » lui demanda-t-il avec un sourire en coin avant de glisser le nez dans sa coupe de vin, ses yeux clairs toujours fixé sur elle.

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Sortonne | An 308, lune 11, semaine 2

Il y a encore quelques années les Grafton n’était qu’une maison majeure du Val. Gerold fomentait avec Jonos Bracken dans l’ombre, pour le compte du prince Viserys, dans l’espoir de redonner à Westeros sa grandeur d’antan en permettant au dragon exilé de prendre le trône. Cela avait mené les maisons Grafton et Royce à se faire face lors d’une bataille que personne n’aura pu oublier. Pas même Catelyn, puisque c’est au cours de celle-ci que son père mourut, d’une flèche dans le dos. Elle soupçonnait bien évidemment les forces présentes et aurait bien aimé savoir qui avait commandité la mort de Jonos car la flèche n’était pas une flèche perdue pour elle. Mais cette quête fut vaine et malgré l’interrogatoire mené sur le seigneur de Rougefort, les recherches et les investigations ne donnèrent rien. Aujourd’hui, les années ont passé et les Royce avaient ployé le genou. Pas par choix mais par obligation. Quoiqu’il en soit, il était là bien maladroit de ressasser cela en voyant le chevalier rouge. Mais c’était plus fort qu’elle. Catelyn ressassait souvent le passé, un passé qui lui avait arraché un morceau de son cœur. Le deuil de son père n'était pas fait et il faudrait bien de nombreuses années encore pour qu’il se fasse, si cela était possible.

Catelyn était néanmoins amusée par le personnage qu’était Robar Royce. Elle ne l’avait jamais réellement croisé ni côtoyé jusqu’ici. Les Sept en soient témoins, leur rencontre en ces lieux nauséabonds est leur toute première officielle. Car oui, le lieu aurait pu être mieux choisi pour une première rencontre mais l’un comme l’autre n’était nullement décisionnaire de ce choix. Sa voix, son comportement, sa gestuelle. Catelyn était à la fois amusée et, il fallait l’avouer, un peu sous le charme de l’homme qui se trouvait en face d’elle. Cela ne faisait que quelques minutes qu’ils échangeaient mais il avait su complètement attirer et surtout retenir son attention. Elle était finalement heureuse qu’il l’ait interpelé avant qu’elle ne s’en aille. Finir la soirée seule à s’occuper de sa fille n’aurait pas été très joyeux pour elle. La présence de Robar avait redonné un goût soudain au banquet médiocre qui se déroulait sous leurs yeux.

- À vous de faire en sorte que je vous vois, ser.

Catelyn n’était pas la dernière à rentrer dans ce genre de jeu. Elle demeurait toujours la même malgré les années, malgré la maternité, malgré ses responsabilités. Elle demeurait encore jeune et voulait profiter de cette jeunesse. Il était d’ailleurs hors de question pour elle de changer son caractère, de changer sa façon d’être. Cela lui avait valu quelques disputes avec quelques suivantes à Goëville. Catelyn s’imposait en épouse de seigneur et désormais en épouse de suzerain. Les exigences allaient ainsi de pair avec le statut qu’elle occupait. Avant son mariage avec Gerold, la dame des lieux était sa belle-mère, lady Sharra. La jeune femme ne pouvait pas dire qu’elle ne s’entendait pas bien avec sa belle-mère. Mais il y eut des moments de tensions, des moments un peu distants entre les deux femmes qui se réglèrent avec le temps. Chacune devait trouver sa place. Catelyn, épouse du seigneur. Sharra, mère du seigneur. Aujourd’hui, dans les grands événements comme le tournoi de Sortonne, Catelyn était reconnue, respectée, jalousée peut-être même, convoitée par moment, adulée sans doute. Elle était, après tout, l’épouse du suzerain du Val, Main du Roi Viserys III. La maison Grafton tenait une place particulière pour le nouveau roi qui logeait à Goëville, désormais centre du pouvoir royal et suzerain du Val.

- Mes talents ?

D’habitude si sûre d’elle, Catelyn semblait redevenir l’espace d’un instant une jeune fille à qui un preux chevalier lui demandait son prénom. Souriante, elle se demandait ce qu’elle pouvait répondre à cela. Elle ne possédait pas tellement de talents, pas qu’elle sache en tout cas. Imitant son comparse d’un soir, elle but quelques gorgées de vin. Ser Robar semblait être un véritable boute-en-train, un homme tout à fait porté sur l’humour. Catelyn n’excellait pas trop dans l’humour pur mais l’effort pouvait être notable. La jeune fille versait plutôt dans le cynisme parfois, surtout envers son époux lors de ses sauts d’humeur.

- Je ne pense pas avoir de talents particuliers…

Elle commença sa phrase comme pour échapper à ses pensées poursuivant alors dans un petit rire.

- … en tout cas pas qui seraient utiles lors d’un tournoi en tout cas.

Quels talents pourraient avoir une femme en ce monde ? Catelyn avait toujours été élevée, par sa mère, comme une fille amenée à devenir l’épouse d’un homme, la mère d’un homme, étant évidemment la fille d’un homme. Qu’importe les talents cachés qu’elle pouvait posséder, le devoir de Catelyn n’était pas de les montrer ni de les utiliser. Elle ne pensait pas, de toute façon, avoir de talent. Elle dansait peu et pas très bien. Elle ne chantait pas très bien non plus. Elle savait lire mais cela n’était guère un talent. Elle n’excellait pas non plus dans son rôle de mère et il était peu probable que cela s’apparente à un talent pour le chevalier. Pire encore, elle n’était pas capable de faire un garçon à son époux. Ce serait là le talent le plus extraordinaire qui soit. Mais non, Catelyn n’avait aucun talent et son rire s’étouffa, au même titre que son sourire s’effaça à cette pensée bien triste. Sa première grossesse avait été une épreuve horrible qui avait mené à la mort du nourrisson avant même qu’il ne naisse. Tels avaient été les mots du mestre. Elle le désirait tant cet enfant et on le lui avait arraché des mains avant même qu’elle puisse le prendre. Une, deux, trois gorgées plus tard, Catelyn sembla se ressaisir. Elle ne pouvait perdre la face devant l’un des vassaux de son époux.

- Pardonnez-moi, ser Robar. Il semblerait néanmoins que j’ai le talent de me perdre dans mes pensées. La fatigue de cette semaine se fait ressentir ce soir, sans doute. Je n’ose pas imaginer la vôtre après les joutes qui m’ont semblé interminables.

Puis cette odeur… Les Sunderland avaient beau fait tous les efforts possibles pour adoucir l’air nauséabond de leur île, l’odeur semblait persister. Avant ce tournoi, Catelyn n’avait jamais mis les pieds à Sortonne. Il était désormais certain qu’après le tournoi, elle n’y mettrait plus jamais les pieds.


italique : Catelyn Grafton

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Robar Royce
The Red Knight

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Never let anyone make you feel ordinary
Robar & @Catelyn Grafton

It’s always been fascinating to me how things can be simultaneously true and false, how people can be good and bad all in one, how someone can love you in a way that is beautifully selfless while serving themselves ruthlessly.



Robar s'était souvent demandé, enfant, pourquoi il était le seul des enfants Royce à ne pas avoir le cheveux noir et l'oeil brun si caractéristique de Roches-aux-Runes. Lorsque, plus tard, il avait comprit que transparaissait, par lui, l'héritage de la maison Vanbois, il en avait conçu une vive fierté qui ne s'était exacerbée que davantage après le décès de sa mère comme si, par sa chevelure blonde et son regard azur, elle vivait encore à travers lui. Dès lors, le jeune Royce avait passé sa jeunesse à cultiver sa différence. Là où Andar était sérieux, Robar se montrait léger et inconséquent, là où son aîné peinait à rester en selle durant les tournois, son cadet brillait sur la lice. Cela se percevait jusque dans l'attitude du chevalier rouge, amplement séductrice, quand son frère faisait preuve de bien plus de sobriété. S'il avait apprit une chose de son mariage avec Rhaenys, c'était qu'être un courtisan n'était pas bien difficile pour qui savait manier paroles mielleuses et pour le Royce, son charisme rendait la chose presque innée. Prétentieux, peut être, songea-t-il, mais il n'y avait pas de mal à savoir s'aimer un peu.  « Je note votre souhait, ma suzeraine. » lui dit-il d'une voix chaude, le sourire en coin venant appuyer les paroles suaves du blond. Il se sentait clairement dans son élément tandis que la mine de la jeune femme changeait petit à petit, à mesure qu'elle se prenait au jeu. « Peut être que si je fais briller mon armure et que je joute dans un endroit plus ... Continental que Sortonne, j'aurai l'honneur de vous voir m'accorder, à défaut de vos faveurs, au moins votre attention. » Il appuya ses mots d'une demi-révérence, s'illustrant en chevalier servant à l'image des amours courtois et impossible des contes de jeunes filles. D'aucun aurait pu dire qu'il jouait avec le feu, qu'il n'était guère sage de parler de la sorte à une femme mariée qui était, de plus, celle de son suzerain. Mais Robar n'était pas assez sot pour tenter sérieusement de séduire Catelyn Grafton et il doutait qu'elle soit assez superficielle pour lui prêter de quelconques réelles intentions. Ce n'était que du badinage sans conséquences, de ceux qui rendent aux dames leur sourire et gonflent l'égo des hommes, de ceux que l'on côtoyait presque au quotidien à mesure qu'on se rapprochait du pouvoir. Le Royce n'avait aucunement le projet de mettre la jeune femme dans son lit - en cela il craignait plus la vengeance de son amante que celle du mari bafoué - mais, d'une manière ou d'une autre, il gravait sa personne dans la mémoire de la Dame de Goëville et qui sait ... Peut être cela lui serait-il utile un jour ?

C'était un miracle que le tournoi ne se soit pas achevé par un abandon technique des participants : si le blond n'avait pas eu un minimum de fierté, sans doute aurait-il fait demi-tour après avoir accosté à Sortonne. « L'avantage des tournois, c'est que nous sommes assez secoués pour rester bien alertes. » Cependant, et cela il le tairait, l'idée de tomber dans cette boue puante était une raison supplémentaire de s'accrocher à sa monture coute que coute. Il ne comprenait pas pourquoi tant de sacrifice devait être fait pour un tournoi aussi décevant : le soutient de Lord Sunderland était-il si important à la cause de Viserys Targaryen qu'ils ne pouvaient se permettre de lui faire comprendre que les affres infernales et odorantes qu'il appelait son fief n'était pas au gout des nez des gens civilisés ? Néanmoins, Robar n'avait pu que noter les gorgées rapidement ingurgitées tandis qu'aux réflexions silencieuses s'étaient invités un ricanement sinistre. Le masque avait sauté, dévoilant le nez plissé qu'elle retenait sans doute depuis aussi longtemps que lui. Un instant, elle lui fit de la peine tandis qu'il mesurait la profondeur de sa solitude soudaine et de tout un tas de chose dont il ignorait l'existence mais qui devait avoir sans doute creusé des cicatrices encore béantes que son statut lui imposait de cacher à tous. Peut être même à sa propre famille. Robar se décala légèrement, dissimulant le visage de la jeune femme au gros des invités dans un mouvement subtile qui ne pouvait passer que pour un besoin irrépressible de mouvement. Une galanterie silencieuse pour celle qui partageait son tourment olfactif sans avoir le luxe de pouvoir se permettre la moindre grimace. Il toussota légèrement afin de ramener les dernières pensées vagabondes à leur juste place avant de reprendre sur le ton de la confidence  « Cependant, si je puis vous soumettre une requête pour le prochain : un endroit mieux aéré permet de profiter d'avantage du spectacle. Si vous pouviez glisser cette suggestion à qui de droit, je crois que le Val tout entier vous en serez reconnaissant. Sauf Lord Sunderland peut être ... » La peste soit Lord Sunderland. Il pouvait bien moisir ici si ça lui chantait tant qu'il ne l'imposait pas aux autres. C'était donner de la confiture aux cochons que de forcer un tel évènement dans un lieu si peu digne de les recevoir. Il tourna légèrement le buste pour entrapercevoir Lord Triston, tout sourire, en grande conversation mais revint à sa compagne d'infortune aussi rapidement que l'élancement de son flanc, réveillé par sa torsion soudaine, le lui permettait. « Mais j'ai le sentiment que les tournois ne sont guère à votre gout, non ? » demanda-t-il tandis qu'il était évident, si elle ne le remettait que si peu, qu'elle n'était une habituée de ce genre de festivité. Robar arpentait les tournois depuis qu'il était assez vieux pour avoir le droit de concourir et, c'étiat sa fierté, il avait toujours fait des classements honorables, si ce n'était brillant, pour un jeune chevalier.

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