Our own flesh and blood (Elias)

Our own flesh and blood
Delena Oldflowers & @Elias Dunn

No one hurts my family and lives to tell the tale. Whoever they are, they will pay the price. And their family will weep tears stained with blood.

Hautjardin était devenu le coeur du sud de Westeros. Les invitations, parties des lunes auparavant avaient attirés leurs lots de puissants seigneurs et nobles dames pour célébrer les dix années de règne de Willos Tyrell sur les terres vertes et fertiles du Bief. Avant même que les festivités ne commencent officiellement, le château était entré en effervescence lorsque les bannières noires et rouges à l'effigie du dragon tricéphale flottèrent face aux remparts blancs, annonçant la venue de la maison royale. Delena s'était tenue à quelques pas d'Alerie tandis que cette dernière, auprès du couple suzerain, saluait le retour de sa fille cadette et de ses petits-enfants une fois que Lord Willos eut formulé l'honneur qui était fait à sa maison de recevoir le jeune roi. Dès lors, tout n'avait été que fête et autres joyeusetés. La famille s'imposa malgré tout une après-midi de calme et de recueillement pour honorer la mémoire de Mace Tyrell avant d'officiellement lancer le tournoi. L'évènement attira nombre de jeunes chevaliers en quêtes de gloire et la Oldflowers se laissa aller à la bonne humeur ambiante, taquinant gentiment son mari qui, participant lui aussi  aux épreuves quoi que troquant l'incertitude des joutes pour la familiarité de l'épée en se joignant à la mêlée. En tandis qu'il s'entrainait, le fracas des lances sur la lice captivait un public des plus expressifs. Considérant que sa maitresse était déjà fort entourée, Delena avait abandonné la loge d'honneur pour rejoindre Shedda et Triston dans les gradins, profitant du spectacle non comme une membre de la maisonnée mais bien comme une invitée. Elle n'était pas particulièrement friande des tournois, moins encore depuis son veuvage et malgré le retour de Galladon, elle considérait encore les souvenirs d'un temps passé avec une vive mélancolie. La jeune femme qui s'était empourprée d'offrir ses faveurs à son chevalier avait disparu et malgré son récent bonheur, ils n'effaceraient jamais les années de blessures qu'ils s'étaient infligés.

Elle quitta les gradins au bras de Triston, devisant gaiement des vainqueurs du jour et de ce que les festivités pouvaient encore leur réserver avec les épreuves du lendemain. Et un instant, tandis qu'on la gratifiait de nouveau d'un Lady Oldflowers, Delena eut l'impression d'être revenue dans le temps. Ils rentrèrent au château en gloussant d'un air complice avant de se séparer, Delena rejoignant son époux dans leurs appartements tandis son frère retrouvait Dorca, demeurée avec les dames de la cour bieffoise pour cancaner joyeusement. Tout était parfait, songea la née-Pommingham avec un sourire, l'idée de retrouver son fils et son mari, de profiter du banquet de ce soir, voilà des instants qu'elle n'aurait jamais crut avoir la chance de vivre un jour. Trottinant dans le couloir, son regard s'arrêta sur l'extérieur où, donnant sur le bois sacré aux Trois Chanteurs, la couleur vive d'une robe attira son attention. Plus calme que les jardins, envahis des invités du tournoi profitant du coucher de soleil, le bois imposait calme et respect elle fut surprise d'y voir un couple profitant d'un instant loin de l'agitation de la fête. Le sourcil de la brune se leva tandis qu'elle reconnaissait la tignasse indomptable de son plus jeune frère et tandis que la demoiselle étouffait un rire dans sa main, un rictus tendre naquit sur ses lèvres. Elle continua d'avancer dans le couloir, ses yeux appréciant la vision du bonheur simple que deux amoureux partageaient, se demandant si Galladon et elle avait, un jour, été ainsi. Tandis que le couloir s'arrondissait pour coller à l'architecture de la tour, Delena constata qu'elle n'était pas la seule à observer les deux jeunes gens dans le bois et tandis qu'ils disparaissaient, quittant l'enceinte du bois, l'homme leva la tête. Elias Dunn, le beau-père d'Arnel, et une connaissance aussi vieille qu'elle pouvait l'être. Tout comme elle, il n'avait sans doute pas voulu épier la scène mais elle s'approcha avec un air taquin, considérant la mine perpétuellement bougonne du seigneur de La Baëre. « Ils forment un joli couple, vous ne trouvez pas ? » Elle n'aurait jamais pensé qu'Arnel accepterait un mariage si tôt. Dernier fils que son père avait eut avec sa seconde femme, il avait été profondément affecté par la vocation de mestre de son jumeau et tandis que rien ne le forçait au mariage, ayant deux frères dont la descendance était plus que prolifique, elle avait imaginé qu'il aurait préféré s'engager dans l'armée Hightower pour demeurer avec Emmon. Au lieu de ça, elle avait apprit ses fiançailles avec Arwyn Dunn, seconde fille du seigneur de la Baëre et il avait finit par s'y installer. Seul garçon au milieu d'une multitude de fille, Delena ne doutait pas que le changement eut plus à Arnel qui pouvait enfin aspirer à sa propre existence loin des tensions qui opposait ses frères aînés. « Arnel est le plus discret de mes frères. Je suis heureuse de le voir si épanouis auprès de sa jeune épouse. » finit-elle par ajouter, se demandant si elle avait jamais vu un tel sourire sur le visage du jeune chevalier. Le mariage lui réussissait et la chance était de son côté, tandis qu'on comptait encore trop peu de mariage politique qui se voyaient bénis d'une affection sincère.

Our own flesh and blood
Delena Oldflowers & @Elias Dunn

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S'il appréciait l'atmosphère des tournois de pouvoir recroiser les routes de vieilles connaissances, comme à chercher à en éviter d'autres. Le seigneur de la Baëre était plutôt d'humeur joyeuse. Ses trois filles ainées faisaient leurs vies de leurs côtés, mais ils les savaient heureuses, tout comme les dernières qui vivaient auprès de lui. Elias était un homme comblé entouré de toutes les femmes de sa vie, puis à présent de son beau-fils Arnel et de son petit-fils Elios. Pour dire, lui qui avait pour rituel de partir seul se balader dans les bois avec tempête, son porc de garde, il voyait chaque jour, une nouvelle personne l'accompagner, mais le plus souvent cela restait le Pommingham, il semblait être plus lève tôt que son épouse. Rare, pour ne pas dire impossible était le moment de solitude à la Baëre.

Mais là, de retour de la mêlée, il reçut une missive d'un garde royale et de là, il avait trouvé l'instant de fuir la compagnie de son épouse pour pouvoir le lire. La délégation royale viendrait à faire une halte de quelques jours en leur demeure. Il s'imaginait déjà le visage radieux de son épouse face à cette nouvelle et lui, tout ce qu'il pensa à ce moment précis, ce fut que ce n'était pas maintenant qu'il trouvait un instant de paix. Selyse allait être folle avec toutes ses préparations pour la visite et surtout par le manque de temps pour la préparer. Malheureusement, il imaginait très bien tout le déroulement et se demandait bien pourquoi la famille royale faisait honneur à sa maison de ce point d'arrêt dans leur voyage ? Relisant, une nouvelle fois la missive, ce fut à ce moment-là qu'il remarqua la présence d'Arwyn et Arnel. Là, toute pensée parasite s'échappa de son esprit. Pour un père, il n'y avait rien de mieux que de voir un de ses enfants heureux et le couple respiraient l'amour, pour ne pas dire l'harmonie. Ils avaient l'impression de se revoir auprès de Cyrenna au début de leur mariage et il ne pouvait détourner le regard jusqu'à les voir disparaître.

« Ils forment un joli couple, vous ne trouvez pas ? »

Se retrouvant surpris, mais surtout réalisant qu'il venait d'être vu en train de regarder le jeune couple, le visage d'Elias se referma avant de réaliser qu'il s'agissait de Delena, épouse d'un de ses plus proches amis, un ami qu'il avait cru perdu durant de nombreuses années. Mais elle était aussi de la soeur de l'époux d'Arnel. Elias laissa tomber ses airs ronchons et bougeant la tête à l'affirmatif pour faire comprendre qu'il était en accord avec ces paroles.

« Arnel est le plus discret de mes frères. Je suis heureuse de le voir si épanouis auprès de sa jeune épouse. »

Un couple qu'on aurait pu croire mal assorti, Arnel était la discrétion alors qu'Arwyn était extravertie et se faisait toujours remarquer. Même encore, elle n'avait pas arrêté de passer par les fenêtres au lieu des portes et continuait d'escalader tout ce qu'elle pouvait. Elle ne changeait pas, même si l'amour l'avait adouci.

- Je n'aurai jamais cru qu'Arwyn soit heureuse dans le mariage, mais votre frère arrive, là où on a tous échoué, lui apporter des moments de calme !

La téméraire Arwyn avait trouvé du réconfort dans son mariage, et même dans son statut de mère. À la Baëre, le petit couple et leur bébé ne se quittait que très rarement, vivant tous les trois dans une harmonies que certains pouvaient envier. Ils donnaient l'impression que rien ne pouvait les atteindre. Elias connaissait ce sentiment de protection et savait qu'il était fragile.

- Que leur amour les protègent de la réalité du monde !

Our own flesh and blood
Delena Oldflowers & @Elias Dunn

No one hurts my family and lives to tell the tale. Whoever they are, they will pay the price. And their family will weep tears stained with blood.

Delena n'avait eut que peu de lien avec le benjamin Pommingham dans ces premières années : il faisait parti des enfants que son père avait eut après qu'elle ait quitté Grenadier pour s'installer à Vieux Jardin en tant que femme mariée. L'annonce de la naissance des jumeaux, tout comme celle, quelques années plus tôt, de Floris avait été difficile pour la jeune femme qui, à cette époque, ne parvenait à mener une grossesse à terme. Les naissances à Grenadier ne venait qu'appuyer sur ses blessures de mère qui ne le serait jamais, accentuant le vide qu'elle ressentait tant au fond d'elle même que dans son rôle de dame. Et c'était après la naissance d'Arnel et Emmon que les choses avaient pris une tournure dramatique dans ses relations avec Rylène : quelques petits mots au bas d'une missive, quelques petits mots qui lui brisèrent le coeur. Elle ne se souvenait plus de la formulation exacte, simplement de ce parallèle entre elle et Melessa Graves, des mots rapportés innocemment par Triston mais qui l'avait profondément dévasté. Melessa Graves, sa mère, la première épouse de Jurian Pommingham dont elle était la seule descendante encore en vie. Des multiples grossesses qu'elle avait connu, seule deux étaient arrivées à terme et le petit garçon qu'elle avait donné à son époux n'ayant survécu que quelques jours, Delena était la seule chose qu'il restait de ce premier mariage dramatique. Dans la bouche de sa belle-mère, la comparaison n'avait rien d'un compliment, il s'agissait plutôt d'une moquerie rappelant combien la défunte première épouse de Jurian n'avait su lui donner ce que elle était parvenue à faire. Lors de son retour à Grenadier suite à son veuvage, il avait été difficile pour Delena de ne pas voir en Arnel et son frère, les paroles blessantes de leur mère à son encontre. Néanmoins, au fur et à mesure qu'elle apprenait à les connaitre, elle découvrait combien chacun des cinq enfants que Rylène avait donné à son époux était différents. Triston possédait une justesse et une bonté dont elle ignorait de qui il avait hérité, il était emporté par moment, souvent bougon et peu prompt à écouter mais il avait un fond bienveillant et protecteur que sa place d'aîné n'avait fait que renforcer. Abelard était malin, débrouillard et rusé, il était sans doute la personnalité la plus complexe et entortillée des cinq mais il possédait une ambition et une intelligence rare. Floris avait été élevée en parfaite petite dame : c'était une demoiselle gracieuse, quoi qu'éprouvé par ses grossesse, qui maitrisait les arts et la conversation. Elle lui était apparue hautaine et méprisante, au départ, mais cela ne faisait que cacher la fragilité d'une enfant qui avait toujours été profondément contrôlée par sa mère pour se rapprocher d'une perfection illusoire. Restait les jumeaux. Par moment Delena avait l'impression qu'ils partageaient un même esprit et évoluait de concert : ils étaient discret, plus porté sur les lettres et le savoir, avide de connaissance quoi qu'un peu farceurs. La décision d'Emmon de partir à la Citadelle n'avait rien eut de surprenant mais qu'Arnel reste l'avait davantage étonnée. Pour la première fois, ils avaient été séparés et, si elle en jugeait par la vision qu'il lui avait été donné de voir, cela n'avait pas été un mal. Auprès d'Arwyn, Arnel semblait s'épanouir de lui même loin du miroir qu'avait toujours été Emmon, s'émancipant de ce rôle de reflet perpétuel. « Je prierai pour que cela soit. » approuva-t-elle avec un sourire. C'était tout ce qu'elle leur souhaitait. A son frère comme à Arwyn. Connaitre les affres de la colère et de la souffrance était une chose mais subir les drames qu'elle ou même Triston avaient pu connaitre restaient des tragédies que nul n'avait besoin d'expérimenter. Ils étaient jeunes, ils avaient toute la vie devait eux.  

Au bonheur des jeunes amants au mariage heureux s'était ajouté, un an auparavant, la naissance d'un fils. Un petit garçon du nom d'Elios dont Delena avait eut vent de l'arrivée par les lettres qu'elle échangeait avec Arnel mais qu'elle n'avait pu voir auparavant, son statut de dame d'atour la gardant auprès d'Alerie à Hautjardin. « Je n'ai pas eu l'occasion de vous féliciter pour la naissance de votre petit-fils. J'imagine que cela doit faire un peu de remue-ménage au milieu de toutes ces demoiselles. » demanda Delena avec un sourire amusé. La maison Dunn était connu pour la prolifération de jeune filles qui entouraient son bougon seigneur qui, au cours de ses deux mariages, n'avait jamais été gratifié de la naissance d'un fils. En cela, Delena aurait pu voir un parallèle avec son propre père mais contrairement à Jurian, Elias Dunn ne semblait pas en être aussi mécontent. Elle aurait aimé que son propre père s'intéresse plus à son bien-être qu'à l'idée d'avoir un garçon, mais le passé était ce qu'il était et Jurian Pommingham était décédé après avoir obtenu non pas un mais quatre fils qui avait survécu à l'enfance. Une aubaine sans doute pour cet homme qui avait si peur de voir le nom s'éteindre après lui. Une peur qu'il avait donné à son fils aîné et héritier. Elle se demandait si Galladon aurait été aussi serein si Erren avait été une Erena mais tout comme on ne refaisait pas le passé, il ne servait à rien de trop réfléchir à une vie qui n'était pas la sienne. Elle n'avait jamais eu d'occasion de reprocher à son époux un quelconque positionnement sur la question de leur descendance, elle ne voulait pas commencer aujourd'hui. « Et en même temps, il n'y a rien de plus ... Fort que de tenir un nouveau-né dans les bras. La naissance d'Erren restera à jamais gravé dans ma mémoire, bien que je n'aurai pas été contre avoir une petite fille. » ajouta-t-elle avec un léger sourire dans la voix. Les garçons étaient souvent le désir des hommes, la poursuite d'une lignée, la transmission d'un savoir, généralement guerrier. Elle se souvenait de ce que Lady De la Nouë lui avait dit un jour tandis qu'elle attendait le futur Lord Elbois : c'était son devoir de désirer un fils, mais c'était sa joie d'imaginer avoir une fille. A l'époque, la réflexion lui paraissait fort obscure mais il lui semblait mieux comprendre la chose à présent : Erren serait son seul enfant, elle se croyait déjà trop âgée lorsque la grossesse était arrivée, il n'y en aurait surement pas d'autre et, quoi que très heureuse de la naissance de son fils, elle ne pouvait que regarder, envieuse, la joyeuse tribu de Lord Elias

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Elias Dunn & @Delena Oldflowers

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