A new knight in the Vale (Jayne)
The silver knight
An 310, lune 3, semaine 1 »
Il avait tenté de trouver le sommeil mais en vain, il lui fallait attendre pour y parvenir, faire retomber la joie de la cérémonie, la pression aussi. L'argenté profita alors des jardins des lieux, la quiétude lui permettant de faire le vide dans ses pensées et songer déjà à la suite. S'il avait obtenu le titre de chevalier, il lui faudrait se faire bien voir, traduire son engagement envers les Sept en actions. De quoi faire taire les langues de vipère sur ses intentions cachées ou que sais-je. Il s'en fichait bien en temps normal, mais ici il n'avait personne pour le protéger, pas même son nom comme à Braavos, qui suffisait à faire trembler. Ici, il n'était personne, ou presque. Contemplant le ciel, l'homme cessa de l'admirer en entendant des bruits de pas non loin, ainsi que quelques mots. Il aperçut alors la Reine Jayne accompagnée de ses dames et gardes - bien qu'à une distance plus raisonnable. S'assurant que sa présence soit désirée, il s'en approchait, arborant son plus beau sourire. "Votre Majesté. Vous aussi vous profitez de la quiétude des jardins à ce que je vois." Cette femme était tout l'inverse de sa soeur : pieuse, sage, presque invisible, elle n'était là que pour donner des héritiers au Roi, là où Vaeranah se rendait utile autrement.
The pious mare
Jayne en était désormais presque sûr, son ventre portait de nouveau la vie, couvant un petit dragon à naître. Cela faisait une quinzaine de jours qu’elle doutait, voyant sa lune de sang absente. Plus le temps passait, plus son intuition se confirmait. Même ses servantes avaient le regard malicieux d’un nouvel enfant royal à venir. Finalement le mestre était venu quasiment confirmer ses doutes. Même s’il était encore trop tôt pour être sûr à cent pour cent que tout se passerait bien, la Reine nourrissait cet espoir avec ferveur. Elle avait prié les sept de lui offrir rapidement un second enfant quand le couple royal avait décidé de donner un petit frère ou une petite sœur à Baelor. Et les Dieux l’avaient béni pour son plus plaisir. Maintenant elle priait humblement que tout se passe bien jusqu’au bout. Tout en les remerciant de ce cadeau. Elle ne souffrait encore pas trop de symptôme dû à son nouvel état. Bien qu’elle se sentait de plus en plus fatiguée au fil des semaines qui s’écoulaient, elle vivait plutôt bien le début de cette nouvelle grossesse. Et elle espérait que tout se passe aussi bien qu’avec son aîné.
La née Bracken avait voulu prendre l’air, profiter du calme des jardins pour recharger ses batteries. Venant de la compagne conflanaise, l’effervescence de Goëville lui donnait parfois le tournis et elle avait besoin de calme pour se ressourcer. Les jardins offraient cela. Marchant d’un pas lent, profitant de la fraîcheur qu’apportait la végétation. Derrière elle, Alesandor Frey marchait à une distance relativement proche lui-même suivi par les dames de compagnie de la Reine. Son nouveau statut lui permettait rarement d’être seule. Si elle appréciait la compagnie de sa sœur et de Leana Grafton, et Alyx Frey qui était sa meilleure amie, la présence de Lysa Baelish la crispait. Même si elle était l’épouse de Littlefinger que Jayne appréciait, sa compatriote conflanaise ne lui inspirait nulle confiance. Pourtant elle aurait pu discuter du conflans, renouer avec leur racine mais il n’en était rien. Ses années dans le Val et les divers malheurs qui l’avaient frappé l’avait rendu aigri, avide et jalouse. Même si elle n’en disait rien, la Reine voyait les yeux clairs de la née Tully lorgner son fils avec un profonde méprise. Elle qui n’avait pas pu donner de fils à son époux et qui avait perdu le jeune Robin héritier du Val, lui faisait perdre la suzeraineté de la région. Elle ne digérait pas cela. Et Jayne n’était pas dupe. Elle se méfiait donc de Lysa, et avait dit à Bess de faire de même. Voulant protéger sa sœur, elle ne voulait pas que la valoise vienne susurrer son venin à l’oreille de sa jeune sœur.
Ce jour-là, le jardin n’était pas désert, au loin une chevelure argentée typiquement valyrienne se dessina. Le nouveau chevalier du val. Fraichement converti et adoubé. Les Antaryon étaient arrivés quelques plus tôt et Jayne n’avait pas cherché à se rapprocher d’eux. Elle n’arrivait pas à se lier aux étrangers en règle générale. N’ayant pas les mêmes croyances, les mêmes mœurs, elle ne les comprenait pas et eux ne la comprenait pas. Alors elle s’en tenait éloigné, comme cette Cassandre qui était collé au basque de son époux depuis le début. Cela avait donc été une réelle surprise de voir Vaeron se convertir puis accéder au titre de chevalier. Elle le laissa donc approcher, ses dames de compagnie ralentissant l’allure pour laisser davantage de distance pour ne pas se mêler à la future conversation en devenir. Seul son garde de la maison Frey restait proche d’elle. Il la salua poliment engageant la conversation.
« Ser Vaeron. Effectivement, le calme des jardins me permet de me ressourcer et me rappelle d’où je viens. » répondit-elle d’un sourire poli. « Permettez-moi de vous féliciter pour votre nouveau titre. Les dieux doivent être honorer de voir un Antaryon se convertir à leur foi. Cela n’est pas commun. »
Elle avait des doutes sur la véritable conversion de l’homme. Était-il sincère dans ses prières à l’encontre des Sept. Où n’avait-il fait que cela par pu appât du gain afin d’obtenir un titre via les éperons d’or qu’on venait de lui offrir. Un charlatan ou une sincérité nouvelle venant de la part de cet étranger ?
- hrp:
- Désolé pour le temps d'attente
┗ I will not live a powerless life ┛
The silver knight
An 310, lune 3, semaine 1 »
Alors que les dames de compagnie de Sa Majesté s'écartaient pour leur laisser la place, Vaeron glissait ses mains dans son dos pour se placer à ses côtés, gardant une distance raisonnable tandis qu'ils reprenaient une marche lente. La brise du vent faisait virevolter la chevelure de feu et dans ses mots, il crut entrevoir une certaine nostalgie quant à sa région natale. Voilà un point commun que tous deux avait, ils étaient loin de leur terre natale, de leur demeure qui les avait vu naître et de leur famille - une partie du moins. "Vous semblez très attachée au Conflans. Je me suis toujours demandé à quoi pouvait ressembler cette belle région." Avouait-il en levant la tête pour admirer le ciel dont les nuages se mouvaient au gré du vent, assez puissant en ce jour. Une question somme toute innocente, qui était là pour instaurer un dialogue, lui montrer qu'il la comprenait, avant de reprendre. "Il m'arrive souvent de repenser avec nostalgie à Braavos, bien que l'humidité ne me manque guère, elle rendait l'air étouffant." Cette sensation de moiteur désagréable ne lui manquait guère, là où l'air de Westeros était plus sec et respirable. Cependant, tout le reste, il le regrettait, une époque où tout était plus simple et où il n'était qu'un simple Antaryon, loin des responsabilités d'héritier qui lui tombèrent dessus sans crier gare.
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