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[SOLO] When the path reveals itself, follow it.

Oberyn Martell
The Red Viper

Oberyn Martell

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The Prince’s Farewell


- Unbowed, Unbent, Unbroken -



Le voyage de retour avait étrangement long. Oberyn et Ellaria ne s’étaient presque pas parlé. Ils avaient, bien sûr, déjà expliqué la situation à leurs enfants. Si les plus jeunes avaient du mal à comprendre la situation, les plus grandes comme Sarella ou Obella, prenaient conscience de ce qu’il se passait entre les deux amants. L’amour n’était plus au rendez-vous. De tragédies en tragédies, de déceptions en déceptions, l’amour avait finalement cessé de les lier. L’année qu’ils passèrent l’un avec l’autre à Lys n’avait rien changé à l’éloignement qui s’opérait déjà depuis plusieurs années maintenant. Ils s’étaient voilé la face chacun de leur côté et si les sentiments qu’ils partageaient demeuraient çà et là, ils en étaient venus à l’évidence que leur histoire devait prendre fin. Les filles avaient tenté, en vain, de les raisonner, de raisonner leur père, de raisonner leur mère. Mais là n’était pas leur rôle ni leur choix. Oberyn et Ellaria s’étaient aimés intensément, passionnément, éperdument pendant plus de vingt ans. Un nouveau chapitre s’ouvrait pour eux, un chapitre dans lequel ils ne seraient malheureusement pas ensemble et ils devraient l’accepter. Ils se montraient forts tous les deux et voyaient dans le regard de leurs filles une certaine pointe de déception. Ils avaient longuement parlé. Ils avaient longuement expliqué leur choix. Ils s’étaient montrés bienveillants et honnêtes envers leurs filles. Cela, elles ne pourraient jamais leur reprocher un jour. Le navire mit cinq jours au lieu des quatre habituels pour relier Lys à Lancehélion. La mer avait été particulièrement déchaînée la troisième nuit, faisant quelque peu dériver le navire les transportant. Ils arrivèrent néanmoins à bon port dans le courant de la deuxième semaine de la deuxième lune de l’année 306.

- Prince Oberyn. Dame Ellaria. Mesdames. Quelle joie de vous retrouver toutes et tous à Lancehélion, au Palais Vieux.

- Deziel ! Mon ami !

Oberyn prit l’homme dans ses bras et le serra contre lui. Le serviteur du prince n’était pas très à l’aise avec cette soudaine proximité. Il n’en fit aucun reproche et s’occupa de faire monter les affaires du prince et de sa famille jusque dans leurs appartements au Palais Vieux. Tandis qu’Oberyn retrouvait également ses filles Obara et Elia, il vit Ellaria glisser quelques mots à l’oreille du serviteur. C’était sans doute pour lui dire qu’elle ne voulait pas que l’on monte ses affaires dans les appartements du prince. Il sentit alors un coup dans son ventre qui le fit briser le contact visuel avec son ex-amante. Elia venait de lui sauter dessus violemment. La jeune fille semblait moins rancunière à l’égard de son père qui ne faisait que s’absenter. L’aînée des filles que le prince avait eu avec Ellaria n’allait pas être heureuse bien longtemps, malheureusement. Le prince était là simplement pour quelques jours, raccompagnant sa famille au Palais Vieux. Il avait besoin de quitter Dorne une bonne fois pour toute, de retrouver le droit chemin, de se retrouver lui-même. Ils avaient longuement discuté avec Ellaria, de tout et de rien, d’eux, de leurs filles, de leur avenir, de son avenir. Elle lui avait suggéré de revenir à Essos pour un temps indéterminé, pour qu’il se retrouve, pour qu’il reprenne en main sa vie sans que rien ne le retienne, sans que ses filles ne le retiennent, sans qu’elle ne le retienne, sans que son devoir envers Doran et Dorne ne le retienne. Il y avait réfléchi longuement et avait pris sa décision. C’est ce qu’Obara capta dans le regard de son père. Il était de retour à Lancehélion mais il allait bientôt repartir.

- Dans combien de temps ?

- Comment ça ?

- Pas à moi, père. S’il te plaît.

Oberyn resta silencieux pendant de longues minutes. C’était là un silence des plus évocateurs qui fit comprendre à Obara qu’elle avait raison. Cela n’échappa pas non plus aux autres filles qui n’étaient pas loin d’eux tandis qu’ils se dirigeaient tous vers le Palais Vieux. La jeune Elia s’avança jusqu’au niveau de son père, le regard déjà brillant, sentant pointer la déception avant même de poser la question qu’elle lâcha finalement dans un léger ton exaspéré.

- Tu vas repartir, c’est ça ?

Comment pouvait-il leur faire ça, à nouveau ? Il s’était posé la question, il l’avait posé à Ellaria et elle lui avait répondu qu’il faisait ça pour elles, justement. S’il restait à Lancehélion, il allait craquer, comme il le lui avait raconté quelques lunes plus tôt. L’épisode avec Boadicée ne pouvait pas se reproduire. Pire encore, tout le monde à Lys se souvenait du duel qui avait opposé le prince à lord Quentyn Qorgyle, venu du Grès pour demander réparation auprès de son ami qu’il fit mordre la poussière. Oberyn était aujourd’hui banni des terres Qorgyle et n’avait plus le droit d’y mettre les pieds. Il regarda à tour de rôle Obara, Sarella, Elia, Obella, Dorea, Loreza et la petite Aliandra. Il se convainquait que c’était pour leur bien et surtout le sien. Il partait encore une fois, certes, mais il savait qu’il reviendrait et plus fort qu’avant. Le prince Oberyn avait perdu de sa superbe mais il était prêt à redevenir la Vipère Rouge que tout le monde craignait. Il prit la main de sa fille, Elia et ils poursuivirent tous leur chemin jusqu’au Palais Vieux.

***

Presque trois semaines s’écoulèrent au cours desquelles les filles d’Oberyn, notamment les plus jeunes, suppliaient leur père de rester à Lancehélion. Le prince ne reviendrait pas sur sa décision. Il quitterait Lancehélion dans quelques jours pour retourner en Essos. L’air du Palais Vieux l’étouffait. À peine était-il arrivé, quelques semaines plus tôt, que les cauchemars avaient recommencé. Le visage d’Ysolde le hantait alors qu’il se retrouvait désormais seul dans ses appartements. Ellaria s’était installées avec ses filles. Leur séparation était officielle et tout le monde devait être au courant maintenant. Les deux s’en moquaient bien. Les gens s’aimaient et se détestaient constamment en ce monde. Eux avaient choisi de se séparer sans se haïr, car ils le pouvaient. De tous les départs du prince de ces dernières années, il s’agissait, ici, du premier auquel Ellaria avait décidé de ne pas venir. Elle était restée au palais. Le prince était évidemment accompagné de ses filles qui ne pouvaient se retenir de pleurer. La petite Aliandra, de son côté, ne comprenait pas trop. La pauvre petite n’avait que deux ans. Oberyn avait le cœur lourd la concernant. Il partait sans savoir quand il reviendrait, laissant alors cette pauvre petite grandir sans son père, chose qu’il n’avait pas souhaité pour les quatre aînées qu’il eut avec la bâtarde de Denfert. Cela lui rappelait alors les quatre première, Obara, Nymeria, Tyerne et Sarella qui avaient grandi les premières années de leur vie sans lui. Il espérait alors qu’Aliandra l’aimera autant que toutes les autres. Il l’embrassa tendrement et la rendit à Sarella qui la ramena auprès de sa mère. Il fit ses adieux à ses autres bâtardes. Le prince monta à bord d’un navire marchand appartenant à un certain Belenos, un vieux capitaine bien connu au port de Lancehélion, qui accueillit le prince avec plaisir. Oberyn le remercia gracieusement, lui laissant à son arrivée à Pentos une bourse généreuse. De là, le prince acquit un cheval même si sa destination ne lui était pas encore connue.


#FC7F3C : Oberyn Martell
italique : Deziel, le serviteur d’Oberyn
#FF483D : Obara Sand
#CD5C5C : Elia Sand

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The Adventures of the Red Viper
Bokkoko

Arrivé à Pentos, le prince de Dorne s’y installa quelques temps mais Essos regorgeait d’aventures en tout genre. Il savait donc très bien qu’il ne pourrait demeurer sédentaire longtemps. Il avait encore de nombreuses connexions avec le continent oriental, d’anciennes connaissances, d’anciennes amitiés, d’anciennes rivalités également. Installé dans la modeste demeure d’un ami Pentoshi, Oberyn passait du bon temps avec une charmante femme qui lui fit bien vite oublier son nouvel éloignement de Lancehélion. Une nuit des plus torrides était sur le point de débuter lorsque quelqu’un frappa à la porte de sa chambre. Des voix se firent entendre. Le maître de maison sommait l’intrus de ne pas entrer dans la pièce, que la personne qui s’y trouvait ne souhaitait pas être dérangé. Le prince se releva, laissant sa charmante compagnie seule, nue, sur le lit tandis qu’il se saisissait de sa lance. La porte s’ouvrit enfin, le maître de maison en colère contre l’homme qui fit son entrée et qui s’agenouilla directement face au prince.

- Mon prince, je suis désolé pour le dérangement. J’ai tenté de l’en empêcher mais…

- Ce n’est pas grave, mon ami.

Oberyn pointa sa lance vers l’homme agenouillé tandis que le maître de maison et la jeune femme, qui s’était relevée du lit à son tour, quittaient la pièce.

- Qui es-tu ? Que viens-tu faire ici ? Que me veux-tu ?

- Tu ne te souviens pas de moi… Oberyn ?

Sans que le prince ne put réagir, l’étranger le désarma et se jeta sur lui, portant une dague à son cou. C’est là qu’il reconnut ce regard. Les années s’étaient écoulées depuis que le Dornien n’avait vu l’homme qui le menaçait. Cela remontait à une époque bien révolue, du temps où Oberyn était encore dans la fleur de l’âge, fougueux, aventureux, au point de parcourir Essos en tant que mercenaire.

- Bokkoko… Je présume que si tu es là, les autres ne doivent pas être bien loin de Pentos.

- Tu présumes mal. Je suis venu seul. Il est loin le temps où les Puînés avaient bonne réputation. Beaucoup de choses se sont passés depuis ton départ, mon ami. Aujourd’hui, j’ai besoin de ton aide.

L’homme lâcha sa prise, libérant ainsi le prince qui porta une main à son cou. Le regard noir, Oberyn aurait bien frappé son « ami » sur le champ mais l’appel à l’aide l’intriguait. Les Puînés étaient l’une des nombreuses compagnies de mercenaires d’Essos, ayant compté bon nombre de membres tout aussi prestigieux les uns que les autres. Oberyn les avait intégrés un temps. Il avait vécu quelques aventures à leurs côtés. Il s’était fait autant d’amis que d’ennemis durant ces années. Qu’en restait-il aujourd’hui ? Il allait bientôt le savoir.

Oberyn n’aura même pas passé une nuit entière à Pentos. En quittant Lancehélion, il avait espéré pouvoir voyager à travers les cités libres sans encombre et à son rythme, sans se préoccuper du temps et tout en gardant en tête qu’il devrait un jour rentrer chez lui. Il fallait croire que le destin se chargerait lui-même des aventures qu’il devrait vivre. Grimpant sur sa monture, il suivit Bokkono vers l’inconnu. L’homme à la hache ne lui avait rien dit sur la destination vers laquelle ils se dirigeaient désormais. Il n’avait rien dit non plus sur les raisons qui l’avaient amené à demander de l’aide au prince Oberyn ni comment il avait su où le trouver. Après tout, le départ d’Oberyn de Dorne n’était connu qu’à Lancehélion et au moment du départ du prince. Arrivé à Pentos, il baignait de nouveau dans l’inconnu. Si certains pouvaient éventuellement le reconnaître, notamment les contacts qu’il possédait encore, la plupart ne voyait en lui qu’un Dornien loin de sa région.

Pentos était derrière eux depuis un moment. Bien évidemment, Oberyn ne pouvait que deviner la direction qu’il prenait. La mer était comme la cité libre, derrière eux. Cela signifiait donc qu’il partait en direction de l’Est. Les mercenaires voyageaient énormément et sur le continent oriental, il y avait de la surface à parcourir. Le prince s’arrêta soudainement provoquant l’arrêt de son comparse.

- Tu m’emmènes où, Bokkoko ?

- Oberyn… je te raconterai tout quand nous serons arrivés, promis. Tu me dois bien ça, n’oublie pas.

Oberyn reconnait que son ancien ami marquait un point. Les deux hommes reprirent leur chemin et le prince garda ses questions pour plus tard. Une chose était sûre néanmoins, ils se dirigeaient vers la cité libre de Norvos.


#FC7F3C : Oberyn Martell
italique : le maître de maison
gras : Bokkoko

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The Adventures of the Red Viper
Brun Ben Prünh

La route de Pentos à Norvos n’avaient pas été de tout repos. Déjà longue en temps normal, les deux hommes avaient du faire face à quelques ennuis vite réglés. Essos était un continent bien dangereux, parfois bien au-delà des attentes de celles et ceux qui s’y aventuraient. Bokkoko avait été bien mystérieux tout le long du trajet malgré les questions incessantes du prince. Celui-ci se doutait que cela avait un rapport avec les Puînés mais se demandait dans quel bourbier ils s’étaient fourrés cette fois. La compagnie n’était plus ce qu’elle était depuis que Mero la dirigeait apparemment. Quelle aubaine pour Oberyn, lui qui n'avait jamais pu l’encadrer. Ils arrivèrent au bout de plusieurs jours de voyage voire semaines. Le temps semblait si différent ici, il était difficile parfois de se repérer. Un petit campement avait été installé à l’extérieur de la cité libre. C’était là que les Puînés avaient élu domicile ces dernières lunes. Seulement, en arrivant dans le campement, Oberyn ne put s’empêcher de remarquer qu’il y avait là bien moins d’hommes qu’il ne le pensait. Aux dernières nouvelles, la compagnie comptait cinq cents mercenaires. Or, là, il ne devait pas y en avoir plus de deux cents. Le prince ne fit aucun commentaire sur le moment, pensant saisir l’occasion de poser la question plus tard. Bokkoko le mena jusqu’à la tente de commandement. Il se prépara à faire face à Mero qui, avec les années, avait du plus s’empirer que s’améliorer. Bokkoko s’arrêta devant l’entrée et porta son regard sur son ancien ami.

- Tu voulais des réponses ? Tu les trouveras à l’intérieur.

Oberyn soupira. Tellement de mystère. Il entra dans la tente qu’il trouva, au premier regard vide. C’est en posant son regard vers le fond de celle-ci, là où se trouvait une chaise, posée tel un trône, sur laquelle était assis un homme dans la pénombre.

- Mero… ça fait longtemps, vieille crapule. Écoute, on ne va pas y aller par quatre chemins. Bokkoko m’a trainé sur des lieues et des lieues jusqu’à toi. Finissons-en et dis-moi ce que tu veux de moi.

- Salutations, prince Oberyn Martell.

La voix était bien différente de celle de Mero mais Oberyn mit cela sur le compte des années qui s’étaient écoulées. Le hic c’est que le commandant des Puînés n’avait jamais eu cette prestance avec lui. Il ne l’avait jamais appelé par son statut. Plus le prince avançait, plus il se demandait si l’homme assis était bien Mero et un éclair de lumière, le jour se levant tout doucement sur Norvos, lui confirma ses récents soupçons. L’homme n’était pas du tout Mero, le commandant des Puînés.

- Brun Ben ? C’est toi ?

Le mercenaire acquiesça d’un simple signe de tête tandis qu’Oberyn affichait une mine plus soulagée. Seulement, beaucoup de questions demeuraient encore en suspens. Le dénommé Brun Ben, de son vrai nom Ben Prünh, était un mercenaire, membre des Puînés depuis bon nombre d’années. Oberyn et lui se rencontrèrent il y a bien longtemps maintenant. Rattrapant le temps perdu, les deux hommes passent la soirée à raconter des anecdotes sur leurs chemins respectifs tout en buvant du vin. C’est là que Brun Ben raconte au prince Oberyn les mésaventures des Puînés dans la Baie des Serfs. Depuis plusieurs années maintenant, Mero les a menés à leur perte, ne pensant qu’à boire et baiser. Engagés dans un conflit opposant deux puissances esclavagistes, ce n’est que la défaite qui les attendait. Cela créa une rupture au sein des Puînés qui mena à la division des forces. Mero partit de son côté avec ses fidèles tandis que Brun Ben fut nommé commandant de ceux qui sont restés. Nul ne sait où les autres se trouvent. Mero semble avoir pris la route de l’Est tandis que les hommes fidèles aux premiers principes des Puînés se sont dirigés vers l’Ouest, allant de cités en cités, prêtant leurs services aux plus offrants. Depuis, Brun Ben tente de redorer le blason de la compagnie.

- Et qu’est-ce que je viens faire là-dedans ? Vous avez l’air de bien vous en sortir jusqu’ici ?

- Plus ou moins… mais un coup de pouce d’un prince ne serait pas de refus. Les nouvelles arrivent tardivement ici mais lorsque j’ai appris que le prince Oberyn avait été renvoyé de Port-Réal, j’ai missionné Bokkoko pour qu’il te retrouve. Je ne pensais pas qu’il mettrait si longtemps.

- Que veux-tu que je fasse ? Je n’ai pas d’argent et je ne pense pas que mon frère t’en donne. Si je suis ici, sur Essos, tu te doutes bien que ce n’est pas pour des vacances. Beaucoup de choses ont changé aussi de mon côté.

La discussion repartit de plus belle, le prince racontant ainsi ses mésaventures depuis le départ forcé de Port-Réal jusqu’à son exil qu’il s’est lui-même imposé. Brun et lui en convinrent que la situation semblait bien tendu pour demander de l’aide à Dorne ou ne serait-ce que d’offrir les services des Puînés. Doran était dans une optique de se recentrer sur Dorne, maintenant qu’elle était libérée du joug des Targaryen. Trop de mal avait été fait. Qui sait si les relations s’amélioreront avec le temps. Oberyn l’espérait quelque part, lui qui aurait voulu revoir sa nièce et son neveu. Mais pour l’heure, il était près de Norvos, bien loin de tout ce qui pouvait se passer sur Westeros. Ne pouvant les aider comme ils auraient souhaité, Oberyn décida au bout de quelques jours passés avec ses anciens camarades de réintégrer les Puînés, de les accompagner et les aider dans leurs missions pendant un temps. Il promit également à Brun Ben que lorsqu’il rentrera à Dorne, car il finira bien par rentrer, il essaierait de toucher quelques mots à son frère. Au fond, Oberyn voyait bien plus loin de Brun Ben. Lui souhaitait faire perdurer la Compagnie des Puînés. Le prince imaginait déjà un futur tumultueux. La paix était impossible en Westeros. Combien de temps l’alliance Dorne/Îles de Fer durera ? Que ce soit Tywin ou Viserys qui gagne, resteront-ils loin de Dorne encore longtemps ? D’autres menaces pourraient également voir le jour. Oberyn souhaitait parer à toutes éventualités. L’armée de Dorne demeure nombreuse mais il était certain que Doran ne cracherait pas contre des hommes supplémentaires, même si les Puînés n’étaient que deux cents. À voir donc ce que l’avenir leur réservera à tous.

Parfois nomade, les Puînés se sédentarisaient de temps à autre. Ils demeurèrent plusieurs lunes près de Norvos, permettant ainsi au prince Oberyn de redécouvrir la cité libre. Se baladant dans les rues de la ville, il reprenait peu à peu goût à la vie. Il en oubliait ses tracas, les ayant laissés au port de Lancehélion avant de partir. Parcourant les rues, il se retrouva soudainement à être suivi par quelqu’un. Oberyn était un expert. Personne ne pouvait le suivre sans qu’il le sache. Aussi, il mena la danse et se rendit dans une ruelle adjacente à une place où se tenait un marché. Se cachant dans l’encadrement d’une porte, il laissa son poursuivant le dépasser et bondit derrière lui. Il lui ôta son capuchon et lui fit face. Reconnaissant la femme qui se tenait devant lui, il fit quelques pas en arrière, stupéfait de la retrouver ici, dans une rue de la cité libre.


#FC7F3C : Oberyn Martell
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Elia & Ilaena – Part 1
The Adventures of the Red Viper

Les Jardins Aquatiques étaient un lieu merveilleux pour les enfants Dorniens qui venaient y jouer. Construits par le prince Maron pour son épouse, la princesse Daenerys qui était la fille du roi Aegon IV, ils sont une commémoration de l’alliance entre la Couronne et Dorne. Aujourd’hui, ils sont juste vus comme un joyau accueillant enfants et parents ou toutes celles et tous ceux qui souhaitent se reposer et profiter d’une petite retraite bien méritée. Le prince Doran y vient souvent, comme pour soulager sa goutte qui aggrave son état de santé. Aujourd’hui, ils ne sont plus la commémoration de cette union entre la Couronne et Dorne. Les liens entre eux sont rompus depuis bon nombre d’années maintenant et il est difficile d’entrevoir, pour l’heure, une réconciliation possible. Songeant à ce que ce lieu signifiait pour lui, le prince Oberyn apaisait son esprit bien tourmenté. Il y avait séjourné maintes et maintes fois depuis son enfance et imaginait aujourd’hui ses propres filles en ces lieux presque paradisiaques. Obara et Elia seraient sans doute en plein entrainement tandis que Sarella lirait un bon livre, sans doute sous les yeux admiratifs de Dorea ou Loreza. Quant à Tyerne, elle serait, comme à son habitude, aux côtés d’Arianne, l’aidant dans son quotidien d’héritière et désormais de mère. Demeureraient alors Ellaria et Aliandra, la seconde dans les bras de la première, observatrices de cette scène hors du temps et loin de tout tourment. Il rêvait d’être à leurs côtés. Du jour où il quitta Lancehélion, conscient que cela était de toute manière une nécessité, il espérait pouvoir revenir vite auprès d’elles, auprès de ses filles. Car Ellaria et lui, c’était bel et bien fini. Ils en avaient convenu ainsi ensemble et tous deux n’étaient pas le genre à revenir en arrière. Ils s’étaient aimés pendant vingt longues années, avaient eu cinq magnifiques filles et tout cela, jamais ils ne pourraient le regretter. Jamais.

- Oberyn ? Oberyn !

Le prince sembla se réveiller soudainement tandis qu’il se trouvait cacher, derrière un épais arbuste. Il reconnut immédiatement les Jardins Aquatiques dans lesquels il jouait enfant avec sa sœur. C’était d’ailleurs sa voix qu’il entendait l’appeler mais pour une raison qui lui échappait, il savait qu’il ne devait pas sortir de sa cachette. Regardant ses mains, il comprit qu’il n’était plus aux portes de Norvos, qu’il n’avait plus quarante-neuf ans. Le temps était différent, l’atmosphère était douce. Son esprit était joueur et serein, loin de tous les tracas qu’il possédait jusqu’alors. Tout avait disparu. Sans comprendre ce qui lui arrivait alors, il se laissa happer par ce désir de ne pas vouloir comprendre. La voix de sa sœur se faisait de plus en plus proche et il s’enfonça quelque peu dans l’arbuste pour qu’elle ne le voit pas. La silhouette d’une dame en hauteur attira son regard. Il s’agissait de sa mère qui les regardait, tout sourire. Il sourit à son tour, sentant une larme couler le long de sa joue. Il ne vit pas alors qu’Elia déboulait dans son dos, espiègle, pour le débusquer de sa cachette.

- Trouvé !

L’excitation juvénile du moment fit que le prince mit au défi sa sœur qui venait de le trouver de l’attraper. Les deux enfants coururent dans les jardins, mettant à profit l’architecture de ceux-ci pour, l’un fuir sa sœur, l’autre, attraper son frère. Ils rigolaient, s’amusaient, étaient joyeux et plus il courrait, plus Oberyn se laisser envahir par ce souvenir dont il ignorait l’existence. Finalement, Elia réussit à attraper son frère mais perdit l’équilibre si bien que les deux enfants se retrouvèrent dans l’eau du bassin central. Pris d’une légère panique, Oberyn sortit sa sœur immédiatement et fit signe à un serviteur d’apporter un linge pour la sécher. Observant Elia sur toutes les coutures, le prince regardait si sa sœur ne s’était pas faite mal.

- Tu vas bien ?

- Oberyn ! Ça…

- Tu as mal quelque part ? Je t’ai fait mal ? Je…

- OBE !!

Le prince s’arrêta et le serviteur apportant le linge également. La voix de la petite-fille avait porté dans tout le jardin. Elle posa une main sur la joue de son frère tandis que le serviteur, obéissant à un regard de la princesse régnante, venait couvrir la petite fille du linge pour la sécher avant de repartir, laissant le frère et la sœur seuls. Tout sourire, la douce Elia tenta d’apaiser les craintes de son frère.

- Je vais bien, ne t’en fais pas. Nous sommes juste tombés dans l’eau et je ne me suis fait mal nulle part.

Oberyn calma ses inquiétudes tandis que sa sœur le rassurait. En effet, il était connu, dans la famille Martell, que la jeune Elia était de santé fragile. Le prince voulait donc faire attention à sa grande sœur et s’était toujours montré très protecteur avec elle. Les deux étaient inséparables durant leur enfance et jusqu’au mariage d’Elia avec le prince Rhaegar. Les deux enfants rentrèrent à l’intérieur et Oberyn aida sa sœur à se sécher et à changer ses vêtements. Les deux enfants restèrent l’un avec l’autre, dans leur chambre, à jouer plus calmement pour le reste de la journée.

- Oberyn ? Oberyn !

Le prince se réveilla en sursaut et reconnut immédiatement son ami Brun Ben qui était venu le réveiller. Se levant, il se demanda ce que le désormais cher des Puînés lui voulait à une heure si tôt alors que le jour n’était pas levé.

- Une certaine Ilaena vient d’arriver dans le campement et souhaite te voir.

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Oberyn Martell | #FC7F3C
Elia Martell | #FFC652
Brun Ben Prünh | italique



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Elia & Ilaena – Part 2
The Adventures of the Red Viper

Pendant de longues lunes, Oberyn Martell s’était absenté de Lancehélion, de Dorne même. Sa vie de débauche et ses provocations incessantes avaient eu raison de la princesse régnante. Aliandra aimait beaucoup son fils mais elle ne perdait pas du regard les intérêts de Dorne. Aussi, après les tensions que provoquèrent le scandale avec la Ferboys, le jeune prince quitta le Palais Vieux pour la citadelle, à Villevieille. Oberyn Martell, devenir mestre ? Quelle idée ! Il avait forgé quelques maillons oui, mais en aucun cas, il renoncerait aux plaisirs de la vie. Et encore, ce n’était pas à la Foi qu’il s’était lui-même envoyé. D’aventures en aventures, il se retrouva à Essos, sa seconde maison au fil des années, rejoignant les Puînés, combattant avec eux, vivant avec eux, vibrant avec eux. Cela lui plaisait bien que sa petite-sœur lui manquait atrocement. Lorsqu’il revint à Lancehélion, il sembla trouver le monde changer. Était-ce l’éloignement géographique et temporel qui avait fait ça ? Il n’en savait rien. Elia était devenue une femme, une vraie femme, soudainement alors qu’elle ressemblait encore à une enfant lorsqu’il quitta la région. De son côté, le prince ne revenait, pour la première fois, pas les mains vides. Un bébé se trouvait dans ses bras lorsqu’il posa les pieds au Palais Vieux le jour-même de son retour. Elia se retint même de sauter dans les bras de son frère de peur de faire mal à ce petit être. Les yeux sombres, la peau claire, quelques cheveux noirs et raides. La jeune princesse mit plusieurs secondes de réflexion avant de comprendre pourquoi son frère portait un bébé dans ses bras. Sentant le regard de sa mère se porter sur lui, le prince s’avança jusqu’à elle.

- Mère, je vous présente… Nymeria.

C’était là la première de ses nombreuses filles d’Oberyn présentait à sa mère, une bâtarde, née d’une aventure avec une Volantaine qui, et cela seule Elia le sut, ne se trouvait pas bien loin. Lancehélion était une cité hétéroclite. Beaucoup de visages étranges pouvaient être croisés, si bien qu’aucun visage n’était étranger. Ilaena avait eu ainsi ordre de ne pas se montrer et de se faire passer pour une servante. Oberyn était devenu père à un si jeune âge et ne comprenait sûrement pas ce que cela impliquait. Heureusement pour lui, il était né noble, mieux encore, il était né prince. Une armée de suivantes et de dames se bousculerait pour l’aider. Parmi elle, Ilaena. La mère de Nymeria travailla ainsi au Palais Vieux, lui permettant alors de voir de sa fille régulièrement. Quelque temps plus tard, il en ramena une autre, plus vieille déjà que Nymeria et qu’il eut très jeune – trop jeune aurait par ailleurs dit Aliandra en faisant le calcul elle-même – avec une prostituée bieffoise, sûrement celle qui le déflora. Lors d’une balade entre frère et sœur comme ils avaient l’habitude faire, Elia et Oberyn se retrouvaient enfin, après des années à avoir été séparés. Désormais, ils étaient de jeunes adultes. Oberyn découvrait les joies de la paternité, tout en continuant de profiter de la vie comme il le faisait si bien. De son côté, Elia était promise à un destin plus glorieux encore : reine des Sept Couronnes. En effet, sa mère s’était entendue avec le roi Aerys II pour marier sa fille avec le fils héritier.

- Tu es contente ?

- Il est bien trop tôt pour le savoir.

- Tu me quittes…

- Obe...

Le prince ne répondit pas et ne la regarda même pas. L’annonce de ces fiançailles princières ne lui plaisait guère. Il n’avait jamais aimé Port-Réal et se méfiait de la famille royale. Mais surtout, il ne supportait pas être loin de sa sœur. C’était là une pensée bien égoïste pour quelqu’un qui s’était lui-même éloigné pendant près de trois ans. Elia vint glisser ses doigts dans les siens et se blottir quelques peu contre lui tout en poursuivant leur balade. Elle souriait de son sourire espiègle.

- Je vais être reine un jour. Nous ne serons jamais loin l’un de l’autre. Je t’inviterai à la cour. Qui sait ? En tant que frère de la reine, tu pourrais avoir une place au Conseil ?

- Moi ? Au Conseil Restreint ? Elia… je vais sûrement pas m’emmerder avec ces vieillards.

- Ne sois pas vulgaire, Oberyn.

Il sourit, amusé par le ton autoritaire qu’elle venait de prendre et le regard qu’il sentait sur lui. Il était plus grand qu’elle en taille mais son âge dominait le sien. Benjamin de la fratrie, Oberyn se le faisait souvent rappeler par Elia. Retrouvant rapidement son regard doux et son sourire charmant, la princesse tenta de rassurer son frère tout en décelant dans son regard quelque chose d’autre.

- Oh, Obe… non ? Pas toi ?

- Quoi ?

- Ô, mon très jeune frère, vous êtes amoureux !

***

Oberyn resta, plusieurs minutes, silencieux à faire face à Ilaena qui se trouvait devant lui. Le destin lui jouait-il des tours aussi dans la réalité ou était-ce à nouveau un rêve ? Il s’approcha d’elle et lui prit la main machinalement, comme pour confirmer que tout ceci était réel. Cela l’était bien. Elle était bien là, elle, la Volantaine dont il était tombé amoureux il y a plusieurs décennies, la première dont il a été réellement amoureux, elle qu’il pensait morte. Il posa alors une main sur sa joue, froide et douce. Elle lui sourit, fermant les yeux pour mieux savourer ce contact physique. Elle non plus n’arrivait pas à y croire. Rouvrant les yeux, elle le vit s’approcher plus encore. Leur histoire passée se retrouva soudainement dans le temps présent, ravivant alors d’anciens et profonds sentiments.

- Est-ce possible ?

- Oui, Oberyn…

Ses pensées se dirigèrent immédiatement vers sa fille cadette, la seconde des bâtardes, la seconde Aspic, lady Nym comme il adorait la surnommer. Son visage se dessina si facilement dans son esprit tant elle ressemblait autant à lui qu’à Ilaena. Aucun mot ne fut utilisé. Aucun mot ne fut utile en cet instant. La Volantaine comprit immédiatement où s’était perdu le prince. Front contre front, quelques larmes çà et là, le contact physique renforcé et non rompu, la jeune femme se permit de briser le silence dans un murmure équivoque.

- Je l’ai retrouvé.

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Oberyn Martell
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Seul, Oberyn le fut souvent durant ses aventures sur le continent oriental. Après de multiples péripéties impliquant les Puînés, les Dothrakis ou encore une ancienne de ses amantes, Oberyn retrouvait le calme de la solitude, des errances au fil des jours, au fil des rencontres. Retourner à Lancehélion lui avait traversé l’esprit de nombreuses fois mais il y avait toujours quelque chose ou quelqu’un qui le retenait, comme si son destin n’était plus auprès des siens mais ici. Il ne pouvait le croire. Abandonner Port-Réal avait déjà été un crève-cœur pour lui à l’époque, laissant ainsi sa nièce et son neveu sans sa protection alors abandonner Dorne, sa famille, sa patrie, c’était impensable. Mais il ne se sentait pas encore prêt pour cela. Quatre ans s’étaient quasiment écoulés depuis son départ et la seule chose qui le retenait désormais était lui-même. La monture qui l’accompagnait lui avait été offert par un chef Dothraki avec lequel il avait sympathisé. Peu pouvait se targuer d’une telle prouesse au vu du caractère sauvage et violent de ce peuple qualifié parfois de « barbares ». Si sa route la ramenait vers la côte occidentale, il n’était pas encore question pour le prince de traverser le détroit. Il comptait s’installer quelque temps à Lys où il était, l’espérait-il, encore le bienvenue malgré la tenue d’un duel dans les jardins du palais quelques années auparavant. Beaucoup de choses s’étaient passées pour Oberyn cette dernière décennie. Il avait encore besoin de temps pour faire la paix avec tout ça et surtout avec lui-même.

- Prince Oberyn, c’est toujours un réel plaisir de vous accueillir dans notre humble palais.

- Merci, archonte, je vous promets de ne pas rester trop longtemps ni de causer quelques troubles… cette fois…

Le regard de l’archonte en disait long mais n’osa aucunement répliqué, laissant une des servantes accompagner le prince jusqu’aux appartements que le maître des lieux lui avait fait préparer pour les semaines à venir. Épuisé par le voyage, il avait laissé le soin à des personnes de confiance de s’occuper de ses affaires et notamment d’une petite boîte trouée, fragile, délicate, enfermant une curiosité que le prince s’était vu offrir par un khal quelques semaines plus tôt. Il hésita à congédier la jeune servante pour aller s’enquérir de la bonne exécution de ses demandes concernant cette boîte mais le regard clairement aguicheur de la jeune femme lui tapa dans l’œil. S’il était certain que le prince finirait par oublier cette nuit torride, il en serait tout autre pour la jeune servante repartie discrètement dans ses appartements. Le prince Oberyn était connu à Lys et bon nombre de personne y vivant avait succombé aux charmes de la Vipère. Certaines, mais également certains, pouvaient se targuer d’avoir même pu partager la couche du prince et de ses nombreuses amantes.

- J’ose espérer, cher prince, que vous avez passé une excellente nuit.

Oberyn répondit par la positive d’un simple geste de la tête. Tout sourire, il comprit bien vite que l’archonte avait probablement eu connaissance de la soudaine disparition d’une de ses servantes la veille, lors de son arrivée. Évidemment, les discussions qui suivirent concernèrent la présence du prince et la durée de son séjour mais s’intéressèrent également à la situation de Dorne. La présence du prince sur Essos n’était un secret pour personne et il savait très bien à quel point les nouvelles et surtout les rumeurs voyageaient vite, plus vite que l’homme lui-même d’ailleurs. Oberyn annonça à l’archonte qu’il comptait bien retourner à Lancehélion un jour mais que pour le moment, il avait encore des affaires à régler sur le continent. Il ne manquerait néanmoins pas de rappeler à Doran le bon souvenir de l’archonte de Lys qui compte parmi les alliés de Dorne depuis de nombreuses années. Il fut par la même occasion question du prince devenu roi. Cela était arrivé quelques lunes avant le départ du prince pour Essos. Viserys avait conquis le Val et en était devenu le roi. C’était une lointaine nouvelle, appris entre deux voyages, pour laquelle il n’avait finalement prêté aucune attention. Viserys, roi des Montagnes et du Val. Dorne indépendante. Une alliance Dorne-Îles de Fer. Westeros écrivait là un chapitre bien étonnant de son histoire. Bien sûr, Oberyn n’était pas insensible à tous ces changements, surtout l’installation du prince exilé. Son pouvoir était installé et il ne faisait aucun doute qu’il ne comptait pas s’arrêter là. Il demanda alors à l’archonte s’il soutiendrait Dorne si la guerre revenait et viendrait dans leur contrée. L’archonte demeura silencieux et avoua au prince qu’il n’était pas sûr, pour l’heure, de la réponse qu’il pouvait apporter. Quoiqu’il en soit, son dilemme serait simplement dirigé vers l’implication de sa cité dans la guerre mais en aucun cas, il ne soutiendrait Viserys, par égard à l’amitié qui lie Lys à Dorne. Mais si l’archonte semblait prompt à soutenir les Dorniens, rien ne pouvait assurer au prince que toutes les familles nobles lysiennes feraient de même. Les Essossi étaient étrangers au conflit qui se jouait sur le continent occidental. Chaque cité et chaque famille voyaient leurs intérêts et les différents partis qui se dessinaient à l’ouest, avec toutes ces indépendances acquises, demeuraient toujours bénéfiques pour les cités libres. L’entrevue s’acheva peut avant midi où le prince prit alors congé après qu’un serviteur l’ait fait mander dans ses appartements. Un carnage avait eu lieu et le prince semblait bien confus face à la peur évidente ressentie par les servantes venues changer le lit du prince. Au milieu du champ de bataille, se trouvait un animal, un monstre féroce et sauvage selon les dires de la servante apeurée. Oberyn glissa dans les mains du serviteur quelques pièces en guise de dédommagement et d’excuses, qu’il fit aussi verbalement à la femme. Il entra ensuite dans la pièce et ferma la porte derrière. Seul face à l’animal, Oberyn ne la lâchait pas du regard et lorsque celle-ci s’enfouit dans les draps déchirés, il fut alors possible d’entendre, même dans le couloir, la voix grave et forte du prince.

- NYM !

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Oberyn Martell | #C82605
L’archonte de Lys | italique



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