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[FB] The Young Wolf and the Grey Lord ♕ Ft. Robb Stark

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The Young Wolf and the Grey Lord
Winterfell | An 302, lune 12, semaine 4

A chaque fois que Wyllam ouvrait les yeux, c’est un plafond gris qui l’observait, gris comme son âme et ses cheveux. Il les refermait alors en hâte et se mettait à espérer qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve, que Koryn n’était pas décédé mais seulement grièvement blessé, comme lui. Ainsi, il tiendrait la promesse qu’il avait fait à son dernier fils, à ses filles auxquelles il avait écrit avant de partir pour le Nord et, surtout, à sa défunte épouse devant sa tombe. « N’ai crainte, je le ramènerai en vie », avait-il juré avant de poser une main fatiguée sur la pierre froide de la tombe de feu Lady Brynna Erongué. Il avait failli à ses promesses. Comment pouvait-il seulement espérer rentrer à La Roselière après un tel échec ? Certes, le royaume était sauvé mais à quel prix ? Tant de vies ont été sacrifiées. Aucune maison n’avait été épargné et rare étaient celles à pouvoir rentrer chez elle en ne déplorant ni morts, ni blessés. Lui allait rentrer chez lui avec une note bien lourde. Koryn Erongué, son fils et héritier si prometteur, n’était plus, de même que son grand-oncle, Edwell. Bien qu’il n’ait jamais été proche de cet homme, il restait néanmoins un membre de la Maison Erongué et sa perte venait alourdir l’âme déjà meurtri du Seigneur des Oiseaux. Lui-même avait été grièvement blessé au niveau du dos et, à Winterfell, le Mestre qui l’avait vu avait laissé planer le doute quant à la possibilité qu’un jour, il puisse à nouveau marcher normalement. Une accablante mauvaise nouvelle de plus, s’était-il dit, au point de n’afficher strictement aucune réaction lorsque l’annonce lui avait été faite. Le Mestre n’avait pas insisté et l’avait laissé avec ses pensées, se détournant de lui pour aller voir d’autres blessés.

Il fallut bien deux semaines à Wyllam pour arriver à s’extirper de son lit de fortune et là encore, il n’y était parvenu qu’à la force des bras et de ceux de deux jeunes gens de la maisonnée Stark. A l’aide d’un gros et long morceau de bois, sorte de canne grossière, il s’était mis à déambuler dans les couloirs de Winterfell et s’était même risqué à aller observer la vie dans la cour intérieure du château, du haut du grand balcon courant tout du long du premier étage de l’édifice. C’est là qu’il rencontra un jour Lord Kyndall, un Seigneur Ouestrien qui allait devenir un ami proche et même, plus tard, un membre de sa famille par alliance, bien que de cela, Wyllam ignorait encore tout. C’est aussi à cet endroit qu’il croisa d’autres Seigneurs Conflanais de sa connaissance, souvent de maisons de petite importance à l’instar de la sienne et qu’il discuta brièvement avec quelques fils, petit-fils, oncles, neveux, cousins de Lord Walder Frey. Les uns après les autres, il les observa s’en retourner chez eux, après être sûrs que tous seraient capables d’affronter le long voyage qui les séparait de chez eux. Lui n’était pas encore prêt à rentrer à La Roselière. Son corps ne tiendrait pas pour un voyage comme celui-ci et cela, même si La Roselière se situait relativement au Nord du Conflans, comparé à d’autres Seigneurs qui avaient une route bien plus longue que la sienne, à commencer par Lord Kyndall, son nouvel ami. Mais c’est surtout moralement que Wyllam n’était pas prêt à rentrer. Le simple fait d’écrire à son dernier fils – et désormais héritier – resté à La Roselière, fut une épreuve sur laquelle il passa presque trois jours, sans savoir comment tourner ses phrases pour annoncer une nouvelle pareille et cela ne l’épuisa que davantage. D’ordinaire tellement à son aise avec les mots, cette fois, ceux-ci lui échappaient complètement et, quand il réussissait à les rattraper, ce n’était que pour former des phrases plates, formelles et si loin de l’écrivain amateur qu’il se plaisait à être lorsqu’il le pouvait. « Veux-tu bien en informer tes sœurs, je te prie ? Ce fut une épreuve suffisamment douloureuse pour moi, et dans mon état, que de t’annoncer pareille nouvelle si lourde de conséquences pour toi. Je ne me sens pas la force de recommencer ce douloureux exercice pour tes deux sœurs. Puissent-elles me pardonner… » Tels furent ses mots, rédigés à la fin du parchemin, pour excuser son silence envers ses deux filles mais il n’avait plus la force mentale nécessaire pour Cercilia et Krystine. Il scella le parchemin enroulé de son sceau et pria les Sept pour qu’elles lui pardonnent sa faiblesse.

Depuis ce jour, il guettait l’arrivée des corbeaux depuis le grand balcon intérieur de Winterfell, à l’abri du vent et des intempéries. De temps à autre, on le saluait ou on échangeait quelques politesses avec lui, car il était devenu un visage connu de ces lieux, même pour les gens de la maisonnée Stark. Un jour qu’il avait à nouveau attendu pendant bien deux heures dans le froid matinal du Nord, il s’était remis en chemin vers la chaleur des grandes salles communes de Winterfell lorsqu’un visage qu’il n’avait pour l’instant vu que de loin fit son apparition. En face de lui, à l’opposé du balcon, venait le Jeune Loup du Nord, Robb Stark. Wyllam avait cru comprendre que lui aussi avait été blessé mais que, fort heureusement, il n’avait à déplorer aucun mort dans sa famille proche. Comme il n’avait pas encore eu le temps ni l’opportunité de remercier la Maison Stark pour son hospitalité, Wyllam saisit cette chance et se porta à sa rencontre.

- Mon Seigneur ? l’appela-t-il, un peu essoufflé par la pénibilité de sa démarche. Pardonnez-moi. Lord Wyllam Erongué, de La Roselière dans le Conflans, se présenta-t-il. Navré de ne point pouvoir m’incliner, même très légèrement mais si je le faisais, je crains fort de perdre l’équilibre. Je ne vous dérangerai pas longtemps mais je tenais simplement à vous remercier, vous et les vôtres, pour l’accueil qui nous a été faits en ces temps bien étranges. Je me permets de parler pour deux autres membres de ma famille qui ne sont aujourd’hui malheureusement plus des nôtres.

Il s’interrompit, baissa brièvement la tête vers le sol et eut un sourire empreint de tristesse.

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Winterfell | FB An 302, lune 12, semaine 4

Robb Stark, depuis quelques jours, parvenait à se lever, et même à marcher. Soigné par des médecines à la fois ancestrales et modernes, choyé par une fiancée attentive et surveillé par une mère plus louve que truite, ses progrès étaient constamment soulignés par Maester Luwin qui dirigeait tout ce monde-là d’une main de fer.  Le prenant au mot, le suzerain s’était ainsi appliqué à s’extirper hors de sa couche, le corps douloureux mais l’esprit exalté.  Les anciens dieux et les nouveaux avaient accordé une victoire extraordinaire aux vivants, et rester plus longtemps encore dans ses quartiers lui faisait croire qu’il ne s’était jamais relevé du champ de bataille sur lequel il s’était écroulé quelques semaines plus tôt.

Les nuits étaient toujours terribles. La douleur lui prenait tout le corps, il lui semblait qu’elle émanait de son flanc blessé pour aller rejoindre tous ses muscles qui se tordaient de spasmes. Chacun de ses membres suait de fièvres impénétrables qu’aucune mixture ne semblait apaiser. Son corps déployait mille efforts pour se soigner, et Kylis lui chuchotait à l’oreille, alors qu’elle épongeait son front blanc et trempé, que s’il avait survécu aux Morts, alors, il vivrait face à la fièvre. Ces chaleurs le plongeaient toutefois dans des cauchemars atroces, sorte de reviviscentes du champ de bataille dans lesquelles il voyait des corps décharnés aux yeux bleus le transpercer encore et encore. Désormais, Robb Stark détestait dormir, mais tentait de se convaincre qu’une fois remis debout, ces mauvais rêves disparaîtraient. Il apprendrait bien assez vite que les marcheurs blancs ne le quitteraient jamais, mais c’est une histoire pour un autre jour.

Tout cela ne rendait ainsi le jour que plus excitant. Son mal était atténué, il lui semblait alors pouvoir retrouver l’usage de la vie. Il avait ainsi, depuis sa couche d’abord, pu reprendre un semblant d’ordinaire. Il recevait de la visite, notamment de dames, car elles étaient celles qui tenaient encore debout après la bataille, et qui pouvaient ainsi officier à sa place. On avait tenu un compte des défunts, mais aussi des vivants. Robb avait ainsi repris sa correspondance, pour adresser ses remerciements ainsi que ses condoléances aux diverses familles dont des membres souvent essentiels étaient venu prêter main forte à son ost, et avaient parfois perdu la vie dans cet acte de courage. Il leur vouait une reconnaissance éternelle, signait-il toujours, sans emphase. Des hommes avaient mis de côté leurs affaires, pour ne pas dire leurs querelles, pour rejoindre les rangs que les nordiens s’étaient appliqués à forger contre l’Hiver. Autre formule qu’il utilisait à répétition, souvent dans ses lettres adressées aux épouses désormais veuves : il s’est battu comme un loup. Il avait vu, sous ses yeux, comment les vivants s’étaient fait meute, contre celle des Morts. A cette pensée, son corps se réchauffait, et il oubliait un peu la centaine de corps désormais froids qui lui garantissaient la vie aujourd’hui.

Catelyn Stark avait pris l’initiative d’inviter les blessés à rester autant de temps que nécessaire à Winterfell pour leur permettre un bon rétablissement. Vayon Poole, l’intendant du Château, la suivait à la trace partout où elle passait, bon chien au service des Stark, et lui chuchotait combien cela lui serait coûteux. Quand il rapportait cet os au Seigneur de Winterfell, qu’il pensait plus prudent, celui-ci lui répondait, défiant des générations entières de Stark : l’Eté vient. Robb en était certain : cette grande victoire sonnait la fin de cet Hiver qui avait amené les pires monstres à sortir de leurs tanières. Il pouvait se permettre de vider toutes les réserves de son fief car bientôt, les champs seraient verts à nouveau. Poole se rassurait alors en estimant que de toute façon, les grands blessés n’étaient pas les plus affamés.

Robb Stark, lui, bien engagé sur le chemin de sa guérison, avait faim. Simplement vêtu d’une longue chemise de laine et d’une culotte en cuir, il s’était glissé sous sa plus chaude fourrure pour sortir de sa tour suzerainale, accompagné de son fidèle Vent Gris, qui avait laissé quelques dents dans la bataille, et qui boitait un peu. Il s’était fixé deux objectifs : récupérer son courrier du jour, et le lire au dessus d’un bouillon chaud dont seules les cuisinières de Winterfell avaient le secret. En chemin, il croisa nombre d’âmes qu’il avait rencontrées peu avant la bataille, ou qu’il n’avait vu pour la première fois qu’après son réveil de l’autre côté de cette guerre. Il apprenait désormais à connaître leur nom, leur famille, s’enquérait de leur guérison et s’endeuillait de leurs pertes.

Son paquet de missives sous le bras, Robb s’engageait sur le balcon intérieur du château qui allait le mener à descendre jusqu’aux cuisines. On l’interpella, toutefois, alors que son ventre grognait la faim. Vent Gris continua sa route vers la cour du château et sans doute jusqu’au chenil, où l’attendait son dîner. Robb se concentra ainsi sur cette figure qui l’interpellait, et qui s’approchait maintenant de lui. Il ne pensait pas l’avoir encore rencontré, bien que lui semblait l’avoir identifié. Un homme de l’âge de son père, sans doute, aux cheveux qui semblaient avoir blanchi précipitamment et à l’air triste. Il se présenta sous le nom de Wyllam, seigneur de la maison Erongué, que Robb savait identifier comme une maison conflanaise, proche, s’il ne se trompait pas, de la frontière avec le Nord. Alors que le seigneur de la Roselière s’excusait de ne pouvoir s’incliner, Robb, lui, s’appliquait à baisser le crâne en guise de salut. Son geste était encore engourdi, mais il valait mieux que des mots ; il était manifeste que c’était son interlocuteur qui avait d’abord envie de lui en adresser quelques uns. Robb serra ainsi les lèvres quand Lord Wyllam le remercia de son accueil, en son nom propre et en celui de deux membres de sa famille qu’il avait perdu. Le regard du suzerain vrilla vers le sol un instant alors que sa gorge se serrait. Sa tête balançait de droite à gauche, alors qu’il essayait de savoir comment répondre à un homme qui le remerciait d’une chose insignifiante alors qu’il venait de perdre des âmes qui lui étaient sans doutes essentielles.

Le Seigneur de Winterfell, en lieu de ce titre, avait eu cette conversation une dizaine de fois depuis qu’il était sorti de sa couche il y avait maintenant quelques jours ; il était toutefois plus simple de la tenir à l’écrit, dans des courriers qu’il avait le temps de soigner, qu’en face d’un homme endeuillé par la perte des siens. Relevant le crâne pour trouver le regard, bleu perçant, du seigneur Erongué, Robb lui adressa un sourire triste, avant de lui tendre le bras : « puis-je vous demander de me suivre, monseigneur ? Vous m’aideriez à descendre cet escalier et nous pourrions ainsi descendre vers les cuisines où j’essayerai de m’acquitter de la dette que je tiens à votre égard et à celui de ceux que vous avez perdu. »

Alors que les deux hommes, bras dessus-bras dessous, claudiquaient sur les marches en bois qui les mèneraient sous le balcon et bientôt, sous la grande salle de banquet de Winterfell, le seigneur Stark demandait : « comment s’appelaient-ils ? » … ceux que vous avez perdus, se garda-t-il d’ajouter, le pied déjà engagé sur un chemin très douloureux.  


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Robb of House Stark
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Winterfell | An 302, lune 12, semaine 4

A présent qu’il le voyait de près, Wyllam s’en voulait presque de l’avoir interpelé, bien que ses intentions premières à son égard soient louables. Qu’y-avait-il en effet de plus normal et respectueux que de remercier son hôte pour son hospitalité, raison de plus après avoir essuyé une bataille capitale pour le monde des Vivants ? Mais maintenant qu’il se trouvait en face du jeune Gouverneur du Nord et Seigneur des lieux, le vieux Seigneur des Oiseaux constatait pleinement les conséquences qu’eut la guerre sur le corps du jeune homme. Son esprit devait être aussi durement touché que son enveloppe charnelle, songea Wyllam, conscient que les horreurs de la guerre font souvent plus de dégâts à l’esprit qu’au corps, en particulier sur de jeunes hommes de l’âge de Robb Stark, qui n’ont pas encore – et heureusement – été témoins de tout ce que lui, à l’approche de la soixantaine, avait pu observer. Néanmoins, il était trop tard pour reculer ou pour s’excuser du dérangement. Aussi resta-t-il à distance respectueuse de son hôte, la tête légèrement courbée vers l’avant. D’aucuns auraient jugé son attitude un brin exagérée ; lui, ayant l’âge d’être le grand-père de Robb, courbant presque l’échine devant le jeune Seigneur. Pour certains, l’âge est synonyme de respect. Plus un homme est vieux, plus il gagne à être respecté. Wyllam abhorrait ce genre de comportement. Être vieux ne conférait en aucun cas le droit au respect. La maturité, le sens des responsabilités, se comporter selon un code d’honneur et de droiture ; voilà ce en quoi Wyllam Erongué croyait. Il ne connaissait pourtant pas le moins du monde son hôte, mais son comportement et, surtout, l’invitation qu’il lui fit, le poussa à se croire que Robb de la Maison Stark, celui qui avait été élevé parmi les Dragons de Port-Réal, gagnait à être connu.

- Je n’en attendais pas autant de votre part, Lord Stark, répondit-il. Voilà une invitation qu’il serait bien malpoli de refuser.

Si d’aventures ceux qui s’affairaient dans la grande cour intérieure du château de Winterfell levaient les yeux vers les escaliers menant aux balcons intérieurs de ce même château, assurément auraient-ils un spectacle bien étrange à contempler ! A les voir descendre aussi péniblement et prudemment les marches de bois, personne n’aurait su dire lequel soutenait l’autre, ni lequel était avait reçu les plus importantes blessures. Le Mestre Luwin, qui faisait merveille auprès de plus d’un grand blessé et cela, malgré son âge avancé, avait été clair. La moindre chute pouvait lui être fatale. Par « fatale », il n’entendait pas de perdre la vie, mais plutôt de perdre la faculté de ses jambes, de pouvoir tenir debout et de marcher. Des cannes de fortune lui avaient été prêtées mais sur le bois rendu glissant par la neige et la glace en-dessous, la prudence était plus que jamais de mise. Ils progressaient donc lentement, une marche après l’autre, l’un prenant tantôt le poids de l’autre pour le soutenir le temps que ses pieds ne touchent la marche suivante. Leur descente fut longue et périlleuse mais Wyllam lâcha un long soupir de soulagement une fois arrivé sur le sol enneigé de la cour intérieure.

- Loués soient les Anciens et les Nouveaux Dieux, nous sommes entiers… Allez-vous bien ? s’enquit-il en se redressant, sentant au passage les os de son dos craquer sous cet autre conseil de Mestre Luwin. « Tenez-vous droit monseigneur, jamais avachi. C’est la meilleure façon de se prémunir des mauvaises chutes en évitant que votre poids ne vous entraîne malgré vous vers le sol. » Puis-je vous demander où avez-vous été touché ? Au dos également ?

Ils avaient repris leur marche, toujours lente mais quelque peu plus assurée maintenant que le danger des escaliers était derrière eux, et se dirigeaient vers la Grande Salle de Winterfell, l’une des rares pièces du château à ne pas avoir été trop touchées par les affres des combats. A mesure qu’ils s’en approchaient, Wyllam pouvait déjà la chaleur de ses grandes cheminées ainsi que les bonnes odeurs de cuisson qui en émanaient. Les cuisines tournaient presque sans s’arrêter depuis la victoire des Vivants sur les Morts, un régime que devait supporter Winterfell et la Maison Stark en plus d’accueillir encore les blessés comme lui, encore dans l’impossibilité de rentrer chez lui. Bien sûr, les grands osts du Conflans, de l’Ouest ou du Val étaient venus avec des vivres pour aider les Stark à subvenir aux besoins de tous. Mais tout de même, cela devait représenter un travail de chaque instant pour la maisonnée Stark, un travail qu’il avait grande peine à imaginer, lui qui était, en comparaison, à la tête d’une bien modeste demeure.

La question de Robb Stark le tira de ses observations et remarques au sujet de la gestion de Winterfell. Lorsqu’il y répondit, tous deux venaient de franchir le seuil de la Grande Salle :

- Mon grand-oncle, Ser Edwell et l’un de mes fils, Ser Koryn Erongué.

Prononcer leurs noms à voix haute fut plus difficile qu’il ne l’aurait pensé. Il se râcla la gorge et ravala son chagrin, gardant ses larmes pour plus tard, lorsqu’il serait seul.

- Mon autre fils était trop jeune et trop peu expérimenté pour ce genre de guerre. Il est resté à La Roselière. A présent c’est lui, mon héritier.

Ils s’installèrent au bout d’une des longues tables de bois et plus d’un curieux autour d’eux se mit à les observer du coin de l’œil, se demandant ce qui justifiait que ce vieil homme partage un repas seul à seul avec le Jeune Loup du Nord. Une servante les rejoint rapidement en voyant que son Seigneur s’était attablé, et leur apporta des gobelets ainsi qu’une cruche d’eau fraîche, en attendant que le bouillon ne leur soit servi. Wyllam la remercia d’un signe de tête.

- D’après ce que j’ai pu entendre durant ma longue convalescence, la Maison Stark a fort heureusement été épargnée. Votre famille est sauve, grâce aux Dieux. Mais Winterfell a bien souffert… La reconstruction sera longue mais peut-être qu’avec la fin de la guerre, l’Hiver s’en ira à son tour. Les travaux seront alors plus simples à mettre en œuvre que sous vos longues et interminables tempêtes de neige. Il arrive parfois que celles-ci glissent jusqu’à La Roselière ; le Nord n’est plus si éloigné que cela du Conflans lorsqu’on séjourne en ma demeure.

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Winterfell | FB An 302, lune 12, semaine 4

Clopin, clopant.

Le Seigneur Gris de la Roselière et le Jeune Loup de Winterfell étaient parvenus à descendre les escaliers de bois qui devaient les mener jusqu’à la Grande Salle du château. Ils n’avaient pas glissé sur ces planches pourtant humides qui leur aurait été formellement interdites par Luwin s’il avait été là pour les voir. Fort heureusement pour eux, le Mestre était occupé à d’autres affaires, et ils pouvaient maintenant se glisser entre les pierres humides de Winterfell sans craindre son courroux. Les deux hommes s’ébrouèrent à la manière de chevaux une fois dessellés et leurs corps craquèrent sous les effets d’un tel effort. Robb se joignit au conflanais dans sa prière : « Loués soient-ils en effet, quelle aventure … » souffla-t-il franchement. Un sourire vint réchauffer son teint qui avait verdit avec la difficulté alors que Lord Erongué lui demandait où il avait été blessé.

La nuit, il semblait à Robb Stark qu’il revivait tous les impacts et qu’il voyait toutes les faces de ses assaillants. Le jour, il oubliait, ou en tous cas, il s’efforçait de le faire – répondre au Seigneur Wyllam serait ainsi compliqué. Le jeune homme ne cherchait pas à se souvenir de tout car il s’imaginait qu’en conséquence, ses rêves se feraient moins agités, ses sueurs moins froides, et qu’il retrouverait grâce à cela un sommeil plus tranquille. Que dirait face à cela un vieil homme expérimenté, bien exercé à la guerre tel que l’était sans doute Lord Erongué ? Il pourrait critiquer sa logique, lui dire qu’à trop vouloir oublier aujourd’hui, il se rappellerait demain … Robb craignait trop, toutefois, de ne pas survivre à ses nuits. Il avait peur que ses cauchemars ne l’enfoncent que plus dans la douleur, il redoutait d’ailleurs certaines nuits de ne jamais se réveiller et de rester ainsi plongé dans ses rêves atroces pleins de monstres grouillants.

Non, non, il devait oublier. « Je crois que ma première véritable blessure fut un coup sur le crâne. De crosse, ou quelque chose comme cela. Mon casque avait été brisé par la lame d’un autre assaillant … » Le regard de Robb se perdit un instant alors qu’il s’efforçait de tenir loin le souvenir de cette créature aux yeux bleus et aux teint décharné qui l’aurait tué s’il n’avait pas porté ce casque. Il s’appliqua sur-le-champ à se remémorer son mouvement suivant : son épée valyrienne était venue déchirer la gorge de cet adversaire de chair et d’os qui s’était effondré dans la neige. Plissant les paupières pour éloigner l’image, il se donna un peu de contenance en époussetant la fourrure qu’il portait sur le dos des quelques flocons qui y étaient tombés, et poursuivit lentement : « ça expliquerait pourquoi mes souvenirs s’assemblent mal. J’imagine que je me suis effondré instantanément … Après cela, je pense avoir été piétiné un moment avant qu’un homme ne me hisse jusqu’un endroit plus sûr, que les Anciens le protège car je ne sais point qui il fut et n’ai pu le remercier. » Bien sûr, Robb avait demandé à Jon si c’était lui, ou s’il avait vu quelqu’un le faire, mais son frère ne sut que lui répondre : il n’avait vu personne. « Au réveil, je peinais à respirer. Mon torse entier était bleu, Mestre Luwin me diagnostique de nombreuses côtes cassées, des deux côtés de la poitrine, des vertèbres sans doute déplacées, mais rien de vraiment plus grave. » En effet, Robb Stark marchait encore, et c’était sans doute ce qui importait le plus.

Il marchait tellement qu’aux côtés de Lord Wyllam, il avait maintenant atteint le grand hall de Winterfell, où des dizaines de tables étaient alignées pour accueillir les soldats qui léchaient encore leurs plaies entre les murs épais du fief Stark. Passant le seuil, Robb demanda au Conflanais qui étaient ses morts. Lui-même ne savait pas comment les compter. Le simple homme qui l’était n’avait perdu aucun être cher, et il en remerciait les Anciens tous les soirs. Mais le suzerain du Nord qu’il était aussi en avait perdu des centaines, parfois même certains dont il ne connaissait pas le nom. Il priait alors encore les Anciens pour leur mémoire.

Lord Wyllam lui répondit humblement, et Robb évita son regard alors qu’il nommait son fils, Koryn, comme l’une des victimes de cette boucherie. Les deux se dirigeaient vers un coin de table tranquille et s’y assirent en faisant grincer leurs corps décharnés. En précisant qu’un autre de ses fils, resté à la Roselière car trop jeune pour la guerre, était désormais son héritier, Lord Erongué fit comprendre au Seigneur de Winterfell qu’il avait perdu son fils aîné. Son cœur se serra alors qu’il chercha le regard du vieil homme qui était rempli de tristesse.

Robb n’eut pas le temps de lui répondre, car une jeune servante vint leur apporter une cruche d’eau. Son seigneur lui adressa un regard entendu : ils attendaient leurs bouillons, et une autre boisson qui leur permettrait de se réchauffer un peu plus. Lord Wyllam se lança alors dans une longue tirade, remerciant les Dieux d’avoir épargné les Stark, et imaginant que la fin de l’Hiver permettrait de faciliter le travail des Stark pour reconstruire Winterfell. Le Château avait en effet subi d’énormes dommages, causés à la fois par les Marcheurs Blancs mais aussi par les quatre dragons qui avaient participé à cette bataille. Robb but une longue gorgée d’eau alors qu’Erongué rajoutait que parfois, la Roselière connaissait les mêmes tempêtes que celles qui sévissaient dans le Nord. Le Seigneur Stark tenta alors d’imaginer ces neiges dans un autre décor que celui qu’il ne connaissait désormais que trop bien, après ce long et rude Hiver. Il balaya toutefois cette image de son esprit, lassé de la neige et du vent, de la glace et du froid. « L’été vient, monseigneur, cette victoire en est la preuve. Votre fils s’est battu comme un loup, j’en suis certain, avec vous et Ser Edwell, pour mettre fin à cette Longue Nuit. Si ma famille et moi sommes saufs, comme des centaines d’autres avec nous, c’est grâce à eux. » Son regard fatigué plongé dans le sien, il ajouta, solennellement : « je suis éternellement reconnaissant au Seigneur Nerbosc d’avoir répondu à mon appel en réunissant son ost pour venir appuyer le Nord dans sa bataille, ainsi qu’à vous, à votre fils, et à votre grand-oncle, de l’avoir rejoint dans ce courageux ouvrage. » Le discours, préparé par des dizaines de courriers déjà rédigés et une oraison funèbre à laquelle il réfléchissait, n’était pas moins sincère. On pouvait s’en rendre compte en entendant, dans sa voix, un ton rauque et tremblant, qui soulignait son émotion.

La jeune servante les interrompit de nouveau, amenant avec elle deux bols émaillés fumants d’un bouillon épicé, nourri de lamelles de poulet, de quelques légumes racines et de feuilles de chou. Il était manifeste que pour son Suzerain, la viande la mieux nourrie avait été choisie, car dans son bol et dans celui de son hôte, une fine couche de gras flottait sur le bouillon. La jeune femme avait aussi apporté une bouteille d’une gnôle rapportée à Winterfell par le peuple libre d’Au-Delà du Mur, et deux verres joliment travaillés. Le suzerain s’en saisit lui-même pour les servir. « J’espère que votre fils et vous pourrez venir nous visiter, quand les travaux seront terminés. Je réserverai à Winterfell une place de choix au Seigneur de la Roselière et à son nouvel héritier. » Robb Stark leva son verre, pour jurer au conflanais sa sincérité.

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