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Still Loving You

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Salvemer | An 304, lune 13, semaine 1

Salvemer, Terres Conflanaises, première semaine de la treizième Lune de l’An trois-cent-quatre.

Votre Altesse Royale,
Rhaenys,

voilà plus de deux années que nous ne nous sommes vus. Je vous revois encore illuminer la sombre demeure de Corneilla par votre seule présence, attirant vers vous les regards tels les papillons de nuit se voient attirés par une source de lumière. Et, comme eux, je me suis brûlé à vous contempler et plus encore. Les Sept m’en sont témoins mais lorsque nous nous sommes quittés, nous nous sommes faits nos adieux et je m’étais promis qu’à présent, il était temps que je vous laisse vivre votre vie, que je disparaisse réellement de la vôtre car nous savions tous les deux que nos sentiments ne peuvent être vécus au grand jour. Je m’étais également promis de ne plus vous écrire car ce n’était aussi qu’à cette condition que je pourrais également honorer ma première promesse. Pardonnez-moi, Rhaenys. Pardonnez ce coeur éperdument et certainement à jamais épris de vous, car je faillis à mes promesses envers vous, envers moi et envers les Dieux. Mais peut-être ces derniers comprendront qu’avec la nouvelle que nous avons appris la semaine dernière avec Lady Myrielle, il m’était impossible de garder le silence.

Le Roi votre père a été celui qui nous a séparé une première fois et nous étions nombreux à, hélas, voir ou entendre que sa santé se dégradait toujours plus au fil du temps. Néanmoins, jamais n’aurais-je souhaité sa mort, encore moins en des temps pareils où nous avons plus que besoin d’un souverain. Je vous savais proche de lui et je suis sûr qu’il vous a toujours beaucoup aimé, jusqu’à la fin. Aussi me voilà à vous écrire, rompant mes voeux et mes promesses, pour vous dire à quel point je partage vos souffrances et votre chagrin. S’il m’était possible d’être à vos côtés, je romprais encore un autre de mes voeux et vous prendrais dans mes bras. Mon coeur crie de vous écrire tout ce que je ressens toujours pour vous mais je crains que cette lettre ne tombe entre de mauvaises mains. Mieux vaut être prudent car nous vivons une période incertaine où chacun d’entre nous, même ceux que nous pensions être nos amis, peuvent se retourner contre nous. J’ose espérer que vous n’avez rien oublié de mes engagements envers vous. Mon épée n’est peut-être plus à votre service mais mon coeur demeure votre propriété.

Par pitié, si je puis vous être d’une quelconque assistance, il suffira d’un seul mot de vous. Lady Myrielle comprendra certainement. Vous connaissez notre amitié et notre confiance, tout comme la Dame de Salvemer connaît notre long attachement.

J’attendrais de vos nouvelles aussi longtemps qu’il le faudra.

Eternellement vôtre,

Ser Durran de la Maison Cressey, épée lige de Lady Myrielle de la Maison Lannister.

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Port Réal | An 304, lune 13, semaine 2

Rhaenys était accoudée à son balcon, laissant son regard sombre balayer le paysage de la capitale qui s’étendait à ses pieds. Le visage triste, les yeux rouges. Cela faisait un mois que son père n’était plus parmi eux. La vide dans sa poitrine était toujours aussi présent, la douleur poignante. Elle pleurait tous les jours et n’arrivait pas encore à mentionner son père sans que les larmes ne montent à ses yeux. La guerre faisait rage, le royaume en deuil. Rien n’allait. Les cauchemars étaient revenus et le sentiment d’avoir échouer à le protéger rester ancré dans ses entrailles. Rien ne faisait passer ce sentiment qui s’était installée en elle.

Quelqu’un toqua à la porte mais elle ne répondit pas, pourtant la porte s’ouvrit. Rhaenys continua d’ignorer la personne.
« Rhaenys, tu as du courrier…
- Laisse-moi Gella. Ce n’est pas le moment.
- La lettre vient de Salvemer, j’ai pensé que cela pouvait te remonter le moral. »

Rhaenys se figea. Elle entendu sa servante quitter les appartements de la Targaryen, la laissant seule comme elle le voulait. La dragonne jeta un coup d’œil par-dessus son épaule pouvoir le parchemin posé sur son secrétaire. Elle savait très bien que ce n’était pas Myrielle qui avait écrit, elle échangeait avec son amie depuis l’annonce officielle du décès du Roi et Gella savait respecter les désirs de sa princesse mais également quand les digresser. Et il n’y avait que l’écriture d’un certain chevalier qui aurait pu lui faire amener la lettre aussi vite. Ni tenant plus, elle quitta le balcon pour aller attraper la lettre. Elle cassa la cire et parcouru les lignes de l’écriture de Durran. Son cœur se serra et les larmes se remirent à couler sur ses joues. Elle aurait aimé qu’il soit là, à ses côtés pour l’aider à surmonter sa peine. Mais il se trouvait à des centaines de kilomètres de la Capitale. Elle ne perdit pas de temps et s’installa pour lui répondre. Elle essuya tant bien que mal ses joues afin de ne pas en mettre de partout.

Durran,

Je ne sais même pas commencer cette lettre, tellement la surprise est agréable en ces temps sombres. Mais je vous pardonne d’avoir brisé votre promesse, car aujourd’hui j’aurais besoin de vous à mes côtés et avoir votre lettre comble un peu le vide que vous avez laissé derrière vous. Ma douleur est vive et peu sont ceux capable de l’atténuer quelque instant. Je vous remercie du plus profond de mon cœur d’avoir pris la plume pour m’écrire. Peu m’importe les Dieux et ce qu’il pense, perdre son dernier parent *goutte de larme rendant la lecture impossible* alors peu importe si quelqu’un de la foi li cette lettre. J’ai égoïstement besoin de ceux que j’aime et vous en faites partie bien leur en déplaise.

Je n’ai jamais oublié votre engagement, votre dévouement et même si désormais vous êtes loin, cette lettre témoigne qu’ils sont intacts. Je ne peux que me demander comment et pourquoi malgré mes actions terribles qui sont celles que nous connaissons. Votre absence de rancœur et de rancune vous honore comme toujours et soulage mon cœur meurtri. Tout comme Gella je n’ai pas l’impression de mériter votre dévotion et votre amour. Je me sens chanceuse de savoir que je peux compter sur vous quoiqu’il se passe dans notre monde.

J’ignore ce que notre nouveau régent compte faire de moi. Si Alyria se charge de l’éducation de notre nouv mon frère, Aegon va probablement partir guerroyer. La situation est délicate et tout semble n’être qu’un épais brouillard sans savoir de quoi demain sera fait. Pour le moment, restait au côté de Myrielle. Mais vous avoir à mes côtés seraient un précieux cadeau mais je doute que la Foi l’accepte aussi facilement. Je caresse l’espoir de pouvoir un jour vous revoir dans la capitale, de mettre ce cauchemar derrière nous.

Je ne vous ai jamais oublié.
Rhaenys.

Elle ferma la lettre avec de la cire rouge avant d’y apposer le sceau des Targaryen. Elle resta, un moment, assise, tentant de calmer les battements frénétiques de son cœur. Finalement, elle alla ouvrir la porte de ses appartements pour trouver Gella et lui donner la lettre. Un léger sourire en coin naquit sur les lèvres de la servante, sachant pertinemment à qui était destiné cette lettre. L’espoir renaissait de ses cendres. Derrière les nuages sombres, un soleil cherchait à percer timidement.

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Salvemer | An 304, lune 13, semaine 3

Les jours se suivaient et se ressemblaient tous, à Salvemer. La dame dont il était chargé de sa protection ne quittant que rarement – pour ne pas dire jamais – les murs de la cité, Durran passait le plus clair de son temps à errer sur les remparts, guettant, au choix, les vagues grises qui s’écrasaient sur la cote ou le ciel, tout aussi gris, en quête de noirs ailes en provenance de la capitale. Dès qu’un corbeau arrivait, son cœur s’emballait et plus encore lorsque le mestre venait auprès de la Dame de Salvemer pour lui remettre le courrier qui lui revenait. Celle-ci, qui avait certainement dû deviner ce qui mettait son épée-lige dans cet état car il lui avait toujours semblé que rien n’échappait au regard vigilant et perspicace de la Lionne Conflanaise, secouait légèrement la tête, une réponse silencieuse qui voulait dire : « Non, rien aujourd’hui non plus ». Durran finit par s’en vouloir de se montrer si impatient face à une réponse de sa princesse. Après tout, ne venait-elle pas de perdre son père ? « Laisse lui du temps… », songea-t-il, et il cessa de guetter chaque venue du Mestre avec avidité pour retomber dans un mutisme de statue là, dans l’ombre de Myrielle Lannister.

Puis, un jour qu’il se trouvait non loin de la forge à aiguiser lui-même son épée, Lady Myrielle vint à lui, un léger sourire aux lèvres et tenant un rouleau de parchemin entre ses mains. Immédiatement, Durran se releva et accueilli entre ses mains le rouleau de parchemin qu’elle lui tendait d’un air complice comme s’il s’était agi d’une relique sainte. Il la remercia en s’inclinant, attendit qu’elle ne s’en retourne au château puis rangea son épée dans son fourreau et se mit en quête d’un endroit tranquille où lire la réponse de son amour tant il lui était impossible d’attendre d’être dans ses quartiers pour lire enfin ces quelques lignes qu’il attendait tant. A travers ses mots, il lut tout le chagrin d’une fille aimante ayant perdu son père mais aussi toute la crainte d’une princesse face à ce royaume abandonné bien trop tôt aux mains d’un enfant et à celles de son Conseil en ces temps si troublés. Et cette larme qui lui avait échappé et avait privé une phrase de plusieurs mots…Sa gorge se noua en la voyant et il passa son pouce sur cette trace à plusieurs reprises. Plus que les mots, cette larme était un morceau de sa princesse. Que n’aurait-il donné en cet instant pour pouvoir la serrer dans ses bras…

Sans attendre un instant de plus, Durran enroula le précieux parchemin et le glissa dans une de ses poches avant de s’en retourner à grandes enjambées vers sa chambre pour écrire sa réponse. Une fois arrivé, il s’y enferma pour être tranquille et s’assit à la petite table près de son lit où il rédigea la lettre suivante :

***

Salvemer, Terres Conflanaises, troisième semaine de la treizième Lune de l’An trois-cent-quatre.

Mon aimée,

vous lire a été un supplice tant, à travers vos mots, je pouvais ressentir votre chagrin. Et que dire de cette trace laissée, je suppose, par une larme qui fut trop rapide, même pour vous, à contenir et à empêcher de s’échouer sur votre lettre. Si j’étais capable d’une quelconque magie, je souhaiterais alors pouvoir vous rejoindre d’un claquement de doigts, me rendre invisible des yeux indiscrets et recueillir vos larmes sur mon épaule. Mais hélas, plusieurs lieues nous séparent toujours. Et cette situation incertaine dans laquelle vous êtes et dans laquelle nous nous trouvons à présent tous, avec le décès brutal de votre père, ne fait qu’aggraver la situation du royaume. Même ici, à Salvemer, bien que nous vivions des jours assez mornes et moroses ces temps-ci, nous sentons que le vent tourne et que les choses vont bientôt changer. En bien ou en mal, nul ne peut le savoir sauf peut-être les Sages de la Citadelle. Aussi vivons-nous chaque jour que les Sept nous donnent comme si la guerre pouvait éclater dès le lendemain. Cela nous pèse, ici, mais je n’ose imaginer ce que cela doit être pour vous, seule, à Port-Réal.

Certes, vous avez vos dames de compagnie et je suis certain que la Reine vous porte dans son cœur. Je ne la connais guère, mais je n’ai entendu dire que du bien à son sujet. Mais sans votre père et, en plus, si vous perdez la compagnie de votre frère dont vous êtes proches, il n’y aura alors plus personne pour prendre réellement soin de vous. Vous connaissez l’étendue de mon amour pour vous. Lady Myrielle détient mon épée mais vous détenez mon cœur et ce cœur ne désire rien de plus que de prendre soin de vous, d’être à vos côtés dans les bons comme dans les pires moments de la vie.

Aussi, bien que cela fasse des années maintenant que nous vivons loin l’un de l’autre, me permettriez-vous d’espérer à nouveau ? Me permettriez-vous d’envisager, un jour, un futur dans lequel nous puissions être ensemble ? Je n’ose rajouter « au grand jour » à ma dernière espérance mais ce serait mon vœu le plus cher. Cela doit vous sembler irréel et sûrement aussi hâtif, mais je refuse que cette perte douloureuse pour vous ne soit que synonyme de deuil et de chagrin. Qu’elle soit, pour moi mais pour vous avant tout, la promesse d’un avenir meilleur, plus serein et plus tendre.

Je vous en prie, mon amour, dîtes-moi que je n’espère pas en vain.

Mes yeux guetteront les cieux, dans l’attente de votre réponse.

Avec tout mon amour,
Ser Durran de la Maison Cressey, épée lige de Lady Myrielle de la Maison Lannister.


***

L’encre à peine sèche, Durran apposa le sceau des Mallister de Salvemer sur la cire rouge brûlante et se hâta de rejoindre la roukerie. Il confia le parchemin au Mestre et regarda l’oiseau noir s’envoler à tire d’ailes vers la capitale, vers cette partie de son cœur qu’il avait abandonné là-bas.

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@Rhaenys Targaryen  Still Loving You 2414428499 | Avec toutes mes excuses pour ce retard; j'espère que ça te plaira Still Loving You 3992757740



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Port Réal | An 305, lune 1, semaine 1

Les jours qui suivirent l’envoie de la lettre furent de la même couleur morne que ceux qui avaient précédés l’arrivée de la lettre de celui qui avait fait battre son cœur et, qui encore aujourd’hui pouvait raviver la flamme qui régner dans le cœur de la princesse qui était le parfait mélange entre le feu du dragon et le feu du soleil. Elle savait que le temps de réponse serait long, la guerre n’aidait pas à la navigation des corbeaux qui étaient surveillé voir intercepté. La recherche des traîtres faisaient rage, tandis que dans le Val la situation se tendait.

Rhaenys tentait de reprendre un quotidien aussi normal que possible mais petit à petit elle s’aperçu que les choses étaient vraiment différentes. Elle était héritière du Royaume. Jamais elle n’aurait pensé avoir cette position un jour, surtout en proposant la loi sur l’héritage au conseil restreint. Elle ne regrettait pas mais elle ne voulait pas non plus cette position. Et puis, une femme héritière... la dernière fois que cela s’était produit, le royaume avait connue une guerre sans précédent entre les différents membres de la famille Targaryen, menant au déclin de la famille et à la disparition des dragons. Déjà que sans cela, une nouvelle danse était en marche, alors si elle restait à cette position... De nombreux nobles n’accepteraient pas cela et cela pourrait les pousser à rejoindre les rangs de Viserys, mais avoir un enfant héritier... revenait sensiblement au même. Elle devenait renoncée officiellement au trône mais c’était une discussion qu’elle devait avoir avec le conseil restreint et le régent. Et pour l’heure, ce n’était pas le moment.

Elle remontait vers ses appartements après avoir voler un moment avec Hura pour se vider l’esprit. En rentrant dans la pièce, elle vit un parchemin roulé poser sur sa coiffeuse. Retirant ses gants, elle attrapa le parchemin et son cœur s’emballa en voyant le sceau de Salvemer.... Durran. Elle parcourut la lettre, le cœur battant la chamade. Elle se dirigea aussitôt vers son bureau pour prendre un parchemin et de l’encre pour répondre.

Durran,

J’ai l’impression que le Royaume tout entier retient son souffle. Le décès de mon père et tout le secret l’entourant ont plongé la capitale dans une ambiance étrange. Si ma peine et mon chagrin s’apaise doucement semaines après semaines, je n’arrive pas à m’y habituer, à retrouver un semblant de quotidien. Et malheureusement, la Reine n’a pas la disponibilité que j’aimerais, devant s’occuper de l’éducation de notre nouveau Roi. Et mes dames ne sont pas aussi bienveillante à mon égard qu’à l’époque. Si je peux toujours compter sûr lady Jeyne et Gella, je dois me méfier de Cassana. Et les deux petites nouvelles sont perdus dans ce monde et si elles sont douces et bienveillante, elles ne connaissent pas tout de la vérité et il est difficile de tisser ce lien si particulier que j’ai pu avoir lady Myrielle ou lady Wynafryd. Mon nouveau protecteur est aussi froid que la glace du Mur et ma septa...juge tout mes faits et gestes ainsi que mes mots. C’est un miracle qu’elle ne lise pas mon courrier avant moi.

Votre chaleur et votre bienveillance manquent indéniablement à mon quotidien, mais je m’efforce de faire avec. Au final la solitude que je trouve quand je suis en compagnie de ma dragonne sont bien les seuls moments où je peux respirer librement. Port Réal n’a jamais été aussi étouffante qu’aujourd’hui...

J’aimerais pouvoir vous répondre avec certitude. De vous dire oui, de pouvoir espérer sereinement. Si je détiens un minimum de pouvoir pour mon avenir je l’utiliserais pour vous faire revenir auprès de moi. Mais pour l’heure, tout reste incertain. Si mon père n’est plus un obstacle et que mon mariage n’est plus qu’un souvenir, la foi reste un frein considérable. Sans parler de mon statut d’héritière de mon frère qui vient de me tomber sûr les épaules. Il est trop jeune pour avoir de descendance et je suis, malheureusement, à cause de ma loi sur l’héritage, la prochaine dans la ligne de succession avant mon neveu. Je vais tout faire pour que cela change, je n’ai jamais aspiré à devenir Reine, je n’en ai pas l’étoffe. J’ignore ce que le régent et le conseil me réserve mais si j’arrive à me défaire de cela, l’espoir sera permis. Car il ne restera plus qu’à les convaincre avec les bons arguments. Le Grand Septon sera surement le plus difficile à convaincre. Mais j’essaierai car je regretterais toute ma vie de ne pas mettre battu pour nous, pour notre avenir.

Mon cœur est votre,
Rhaenys.

La princesse referma la lettre et se mit en quête de sa servante pour lui confier la précieuse missive qui elle espérait pourrait trouver son chevalier sans encombre.

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Salvemer | An 305, lune 1, semaine 4

Plus les jours passaient, plus le ciel se dégageait. Chaque jour, du haut des tours le long des remparts de Salvemer, Durran voyait toujours plus de ciel bleu, au fur et à mesure que l’épaisse couche grise de nuages s’évaporait pour laisser place au soleil. La première apparition de l’astre lumineux sembla redonner vie à tout Salvemer. Pour y être depuis plusieurs années maintenant, Durran avait toujours trouvé cet endroit sinistre, venteux et humide, à des lieux de ce qu’il avait pu connaître à Sixpierres, demeure de sa famille, en Essos durant ses voyages ou à Port-Réal. Les habitants du chef-lieu de la Maison Mallister avaient beau être agréables, sur la fin, même eux, des locaux, lui donnaient l’impression d’être atteints moralement par la morosité du ciel et l’atmosphère humide quotidienne. Bien sûr, il y avait eu des jours ensoleillés avant le retour officiel de l’été, mais le soleil éclairait les pierres de Salvemer d’une lumière pâle et sans chaleur, loin de l’éclat de ce jour qui lui réchauffait le visage, tandis qu’une brise remplie de senteurs marines lui soulevait les cheveux et faisait claquer la cape dans son dos.

Un croassement reconnaissable entre tous le tira de ses songes, toujours et inlassablement tournés vers Port-Réal et son Donjon Rouge où résidait son amour. Dans quelques jours, cela fera trois semaines que son dernier corbeau avait quitté Salvemer pour la capitale, portant un message plein d’ardeur et d’espoir pour sa bien-aimée. La patience n’était pas une de ses vertus, encore moins lorsqu’il s’agit de la Princesse Rhaenys Targaryen et que son cœur s’était remis à s’emballer sur un projet de vie commune pour l’instant bien illusoire. Même la dame dont il a en charge la garde, Lady Myrielle, avait constaté ce changement dans son comportement. Moins taciturne, moins silencieux, Durran semblait revivre depuis qu’il s’était repris à espérer l’impensable, l’inimaginable. S’il lui fut silencieusement reconnaissant de ne point lui en parler de vive voix, il avait cependant bien noté le regard perçant et clair de la Lannister, un regard qui voulait dire : « Prenez garde chevalier…Prenez garde… ». Elle avait raison, bien sûr, mais c’était le cœur d’un homme épris qui s’exprimait, et non sa raison. « Puisse-t-elle être la voix de ma raison, puisque la mienne semble muette depuis le début de cette correspondance. », se dit-il en regagnant le château.

En chemin, le jeune garçon qui travaillait avec le Mestre de la Maison Mallister vint à sa rencontre, portant un rouleau de parchemin dans une de ses mains.

- Un message de la capitale pour vous, Ser Durran, dit-il en lui tendant le parchemin.

Le regard du chevalier s’illumina dans l’instant en entendant ces mots. Il saisit le parchemin avec un peu trop d’empressement, à en juger par l’air surpris sur le visage du jeune homme, puis s’isola dans un recoin de la cour pour lire la réponse de sa princesse. S’il sourit à certains passages, s’imaginant très bien les scènes décrites par Rhaenys, ses traits prirent un air soucieux tandis qu’il finissait sa lecture et remontait vers ses quartiers, afin de pouvoir lui répondre sans perdre un instant.

***

Salvemer, Terres Conflanaises, quatrième semaine de la première Lune de l’An trois-cent-cinq.

Rhaenys, mon aimée,

Mon cœur oscille entre le soulagement de vous lire, d’avoir de vos nouvelles et l’inquiétude quant au contenu de votre lettre. J’imagine sans difficulté votre vie au Donjon Rouge. Nombreuses sont les filles et jeunes femmes à devoir envier votre situation, à souhaiter ardemment être à votre place. Seules les plus raisonnables d’entre elles restent les plus à même de bénir les Dieux, quels qu’ils soient, d’être née dans une autre famille que celle de la famille royale. Bien avant que nos sentiments ne nous lient, je vous observais et voyais sans mal votre solitude et le poids que représentait votre nom prestigieux sur vos épaules. Vous énumérez de nombreux noms, certes, des personnes qui font partie de votre entourage et sont là pour vous. Pourtant, en mettant évidemment les Dames Wynafryd et Myrielle de côté tant leur attachement pour vous était et est toujours indéniable et sincère, les autres n’étaient là que pour accroître le prestige de leur maison. Qu’y-a-t-il en effet de mieux, pour une jeune femme, que de pouvoir se vanter d’avoir été dame de compagnie d’une princesse de sang royal ? Les autres membres de votre famille ayant eux-mêmes leurs propres obligations, il ne vous reste plus que votre dragonne comme seule et véritable compagnie. Et compte tenu de la situation actuelle que la Maison Targaryen et le royaume tout entier traversent, j’imagine sans difficulté à quel point vous devez vous sentir seule. Vous savoir ainsi est terrible pour moi, qui me trouve si loin de vous. Je trouve cependant quelque réconfort en me disant que nos échanges écrits vous aident à traverser les plus grands moments de votre solitude.

J’entends vos craintes et les partage, bien que, vous me connaissez, mon côté emporté et impatient me pousse souvent à l’action plus qu’à la patience et à la mesure, un point sur lequel Lady Myrielle semble me rappeler à l’ordre silencieusement, d’un simple regard. Vous allez avoir encore fort à faire à la capitale, en particulier en termes d’argumentation, si je vous comprends bien. Si, en attendant que vos négociations aient lieu auprès du Conseil Restreint et du Grand Septon, vous préférez que nous ralentissions la fréquence de nos échanges – d’autant plus que je crains pour cette Septa dont vous êtes affublée qu’elle ne finisse par mettre la main sur ces lettres, ce qui pourrait jouer contre vous, contre nous – alors ainsi soit-il. Je serais prêt à faire ce sacrifice si cela peut vous aider à aborder ces moments difficiles qui vous attendent plus sereinement.

Mon silence n’affaiblira en rien l’amour que je vous porte.

Avec tout mon amour,
Durran.


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Port Réal | An 305, lune 6, semaine 2

Rhaenys avait rapidement reçu la réponse de Durran, faisant battre son cœur un peu plus fort à chaque fois qu’elle lisait ses mots. Son entourage avait commencé à remarquer quelque chose. Les yeux de la princesse commençaient à retrouver une étincelle qui avait disparu depuis longtemps. Si Gella et Jeyne en étaient heureuse, les autres avaient des regards suspects. Si les deux plus jeunes dames de compagnie de la dragonne ne jugeaient pas, elle ne savait pas trop comment agir. Cassana avait compris, elle était intelligente et terriblement jalouse des sentiments qu’avaient la princesse pour son ancien bouclier lige. Et Rhaenys était presque persuadée que c’était elle qui avait vendu la mèche à la septa qui avait fouillée l’appartement de la jeune femme. Mais comme la Targaryen brûlait les lettres afin de ne pas se mettre en porte à faux face à la foi, elle ne trouva rien. Cela força la brune à ne pas répondre de suite à son aimé, et attendre de longues semaines. Finalement, elle prit la plume plusieurs lunes plus tard, en revenant de sa cession du conseil restreint où elle avait officiellement abdiqué de son titre d’héritière en faveur de son jeune neveu, Aemon. Elle écrivit de courrier, un à destination de Myrielle et l’autre de Durran. Mais l’envoie se ferait à son ancienne dame de compagnie afin de brouiller les pistes.

« Durran,
Pardonnez-moi de cette réponse si tardive. J’ai bien eu du mal à cacher mes émotions lors de votre dernière lettre et Cassana connait cette étincelle au fond de mon regard et a vendu la mèche à ma septa. Fort heureusement, je brûle nos échanges afin de ne laisser aucune preuve. Pour cela que ce courrier se trouve dans la lettre que j’ai envoyée à Myrielle, cela sera plus discret.

Au-delà de cette prudence qui m’est forcé de prendre, j’ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Cela n’est pas encore publique, mais je viens à l’instant d’informer le conseil restreint que je renonçais à l’héritage du trône en faveur de mon neveu Aemon, et cela a été accepté sans grande difficulté. L’information sera officiellement relayée demain à mon avis et risque de faire un peu de bruit quoique devrait être salué par bien des lords qui ne voulait pas voir une femme à cette position. Cela me libère d’un poids. Je n’ai jamais aspiré à la couronne et mon frère est très jeune, sa vie est si fragile. La couronne pourrait arriver si vite sur ma tête… Je peux désormais reprendre la place qui a toujours été la mienne : une simple princesse des Sept Couronne, sœur du Roi. Une position qui me sied bien mieux.

J’ose espérer que je pourrais bientôt aborder d’autres sujets qui nous tienne tous les deux à cœur. Afin de pouvoir espérer que d’ici la fin de l’année, nous pourrons enfin nous retrouver ? Je ne pourrais pas faire cela dans les prochaines semaines, le régent se déplace hors de la Couronne pour des pourparlers avec Dorne. Avec un peu de chance, je pourrais demander un entretien avec Lord Tywin a son retour avant d’aller trouver le Grand Septon. Cela me laisse encore un peu le temps de peaufiner mes arguments jouant en notre faveur. Lors de mes prières imposées, je prie pour que cela fonctionne, que nous puissions enfin nous retrouver et vivre à la lumière sans se poser de question ou avoir peur des regards indiscrets. Je me mets vraiment à espérer que tout cela, que ce rêve que nous avons depuis si longtemps se concrétise enfin. Et j’espère que mon prochain corbeau sera pour vous demander de revenir à Port Réal. Rien que d’écrire ces mots, les larmes me montent. J’espère ne pas être déçu d’un potentiel refus car mon cœur vibre bien trop pour supporter cette éventualité.

Mon cœur est votre,
Rhaenys. »



La princesse rédigea ensuite un courier à l’attention de son amie avant de fermer les deux lettres ensemble et d’adresser le tout à la dame de Salvemer. Elle se leva et alla trouver Gella qui se trouvait avec ses dames. Elle tendit le parchemin à sa servante.
« Pour lady Myrielle. Je viens d’apprendre qu’elle attend un nouvel enfant, une merveilleuse nouvelle en ces temps troublés n’est-il pas ? » annonça la princesse en se tournant vers ses dames.


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Salvemer | An 305, lune 8, semaine 1

Plus les jours passaient, plus Durran commençait à s’imaginer le pire. Chaque jour sans réponse ou noires ailes en provenance du Sud-Est laissait présager le pire au bouclier-lige de la dame de Salvemer. Et si leur correspondance avait été interceptée ? Et si on avait enfermé la princesse dans quelque cage dorée avec ordre de ne jamais en sortir et sans pouvoir communiquer vers l’extérieur ? Et si… Cette rengaine ne cessait de lui revenir en tête, comme une comptine pour enfants de très mauvais goût. Un jour, perdant patience durant un banal entraînement au corps-à-corps, il alla presque jusqu’à éborgner un jeune homme de la moitié de son âge, tout cela sans raison apparente. Le malheureux n’avait ni sa force, ni sa carrure, ni son expérience. Le seul tort qu’il avait eu, avait été de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il avait fallu la poigne de fer du maître d’armes et un ordre ferme – et scandalisé – de Lord Mallister qui, en raison des cris qui lui étaient parvenus, avait assisté à la scène. Il s’était retiré dans ses appartements, sans un regard pour ses spectateurs ni une excuse envers le jeune blessé. Le seul mot d’excuse qu’il eut fut pour Patrek Mallister, devant lequel il eut une légère et rapide inclinaison du buste. Depuis ce jour, on le fuyait presque. Les regards glissaient sur lui et, lorsqu’on le croisait, on s’arrangeait pour avoir l’air occupé ou pour changer précipitamment de destination afin de l’éviter. Même Lady Myrielle prenait soin de le laisser tranquille, préférant les services du jeune Wendel Frey, écuyer à Salvemer. Durran, s’il en avait conscience, ne s’en offusquait guère, car la seule chose qui comptait à ses yeux, était le silence aussi pesant qu’angoissant en provenance de la capitale.

Et puis, un jour, la lumière revint sur ses traits rendus durs par un mélange de colère et d’anxiété. Myrielle Lannister le fit quérir dans ses appartements et, sur le chemin, Durran en était venu à se convaincre qu’elle allait vouloir lui parler de son comportement de ces derniers temps. Pourtant, une fois devant elle, c’est un rouleau de parchemin qu’elle lui tendit, sans un mot, mais avec un regard lourd de sens et un léger sourire. Il s’était saisi de ce rouleau d’un geste presque tremblant, s’était incliné bien bas en signe de reconnaissance puis avait pris congé, faisant tout son possible pour ne pas courir vers sa chambre. Une fois en sécurité derrière les murs de son espace privé, il s’assit à son bureau et lut la réponse de Rhaenys, encore et encore. L’espoir qui transpirait de la lettre de son aimée le toucha plus que jamais, au point que ses yeux furent humides de larmes. Sans attendre, il prit plume, encre et parchemin et se hâta d’écrire les mots suivants :

« Rhaenys, mon amour,

Savez-vous que ce que vous me contez, au sujet des soupçons qui avaient commencé à poindre dans votre entourage, faisait partie des nombreuses hypothèses que je m’étais imaginé au sujet de votre long silence ? Je m’étais imaginé des scènes encore pires que cela, aussi suis-je, quelque part, soulagé d’apprendre que les soupçons en sont restés là et que vous avez su trouver un subterfuge pour nous permettre de poursuivre notre échange le plus sereinement possible. Surtout pour vous.

Je ne peux vous exprimer à quel point je suis heureux de vous lire, et plus encore de lire le contenu de votre lettre. L’on vous caractérise souvent par votre impulsivité, héritage du côté Martell de votre défunte mère, mais ce que vous avez fait relève de la sagesse et de la maturité. Non pas que je ne vous estimais pas suffisamment apte à gouverner si cela avait dû être le cas. Je sais que vous auriez fait de votre mieux et peut-être même vous seriez-vous découvert quelque aptitude et plaisir à gouverner. Mais je salue votre décision qui, si elle est menée jusqu’au bout, nous permettrait peut-être d’espérer enfin un avenir commun. Je suis dans le même état que vous, Rhaenys. J’ai souri en écrivant ces derniers mots et ai senti mon cœur s’emballer subitement à l’idée de vous revoir, d’être à vos côtés au vu et au su de tous et de pouvoir dire à quiconque me le demanderait que, oui, je suis aux côtés de la femme que j’aime. Vous rendez-vous compte de l’avenir radieux qui pourrait se profiler à nous, après ce que vous venez de faire devant le Conseil Restreint ? Une vie commune ? Un mariage devant les Sept et, si ces derniers le veulent, des enfants ? Je n’ose encore y croire. Tout cela me semble trop beau pour être vrai et si je me mets à trop espérer, à trop rêver, et que rien de tout ceci ne se produise, je ne pourrais le supporter une seconde fois. Etre séparé de vous une première fois a déjà été trop difficile à supporter ; je ne pourrais pas le vivre une nouvelle fois. Je ne suis guère croyant, mais dorénavant, je prierai et joindrai mes prières aux vôtres.

Il n’est guère nécessaire de le préciser, je pense, mais je suis convaincu que vous saurez trouver les mots justes et les bons arguments à faire valoir devant le Lion Régent et le Grand Septon. Je sens dans votre lettre que vous requérez encore de moi de la patience, un trait de caractère qui m’ait, pourtant, étranger. Mais les perspectives sont telles que je m’en sens capable. Je guetterai les corbeaux en provenance du Sud-Est avec autant d’espoir que d’avidité. Je me permets de confier ma réponse à notre amie commune, Lady Myrielle, qui saura la rendre invisible des regards indiscrets lorsqu’elle vous répondra.

Avec tout mon amour,

Durran.
»

Il cacheta soigneusement la lettre et s’en retourna auprès de la dame dont il a à sa charge la protection. Il déposa dans ses mains sa réponse et la remercia à plusieurs reprises pour faire ainsi office d’intermédiaire. Puis il s’éclipsa et alla trouver le jeune homme qu’il avait tant amoché. Le pauvre garçon avait le visage gonflé d’équimoses et eu un mouvement de recul en le voyant arriver d’un pas si décidé.

- Tu as bien combattu, jeune homme. Je n’aurais pas dû m’acharner à ce point ; c’était déplacé et injustifié de ma part. Pardonne-moi, avait-il déclaré en posant une main sur son épaule.

Le garçon, trop surpris pour répondre quoi que ce soit, hocha la tête à deux reprises. Satisfait, Durran hocha à son tour la tête puis retourna à ses occupations.

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@Rhaenys Targaryen  Still Loving You 2414428499 | dialogue : gras | corps de la lettre : italique



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Port Réal | An 305, lune 11, semaine 2

La lettre de Durran arriva dans des jours de calme à la cour. Le régent et plusieurs membres du conseil restreint était parti vers le Sud pour négocier avec Dorne. Rhaenys espérait beaucoup de ces pourparlers, elle avait toujours trouvé son père trop dur envers la principauté. La dragonne ensoleillée comprenait la position des terres natales de sa mère, après la famille des Dragons n’avaient formanté qu’outrage à leur encontre. Mais si les relations s’apaisaient avec la région, elle espérait pouvoir reprendre contact avec son oncle Oberyn et sa tante Ellaria qui lui manquait particulièrement. Elle ne se faisait pas d’illusion concernant Doran Martell, il ne lui pardonnerait probablement jamais. Sa cousine Arianne ? Elle n’en savait rien… peut être ou peut être pas. En tout cas, elle attendait avec impatience les conclusions de tout cela.

Comme précédemment, la princesse se retint de répondre au chevalier de son cœur, ne pas s’emballer. Et les semaines passèrent. Le régent revint, des traîtres fut découvert dans les terres de la couronne grâce à Aurane qui fut grandement récompenser. Elle s’inquiéta de voir son frère partir avec Jaelyx pour faire ployer le genou aux nobles accusés. Fort heureusement tout se passa bien et Aegon revint victorieux. Puis la nouvelle de Viserys remportant le Val arriva, une trêve fut signée. La colère gagna d’abord Rhaenys, comment pouvait-on laisser cet homme installer son pouvoir, ne pas se battre ? Mais les hommes étaient fatigués, la défaite de la baie des crabes avait gravement entamé les troupes. Tout le monde avait besoin de repos. Alors une nouvelle ère de paix s’ouvrit. Fragile et rempli de tension. Mais bien présente. Alors Rhaenys tenta sa chance et son avenir se mit à briller, le feu en elle se ralluma vivement. Son cauchemar semblait prendre fin.

Pour la première fois, elle prit la plume sereinement, sans trembler et adressa son courrier à l’homme a qui elle venait de se fiancer.


« Durran,

Non vous ne rêvez pas. Cette lettre n’est nullement cachée, c’est même un courrier très officiel de votre princesse. Si une lettre part également pour lady Myrielle, la vôtre n’est pas caché. Car cette lettre vous somme de venir à Port Réal à mes côtés. Une convocation officielle afin d’officialiser aux yeux du royaume nos fiançailles.

J’ai parlé au régent et à la fois. Si lord Tywin s’en ai remis entièrement à l’avis du Grand Septon, ce fut bien plus délicat pour convaincre ce dernier. Il a fini accepter sous certaines conditions bien évidemment. Mais peu m’importe ces conditions. Finis les secrets, finis l’ombre. La lumière nous attend au bout de ce si long tunnel que nous avons dû traverser. Nous allons pouvoir vivre comme nous l’entendons, ensemble, sans se soucier des regards et des mauvaises langues.
Venez me rejoindre à Port Réal, je vous attends avec la plus grande impatience. Il me tarde de vous revoir et d’entendre de nouveau votre voix.

Mon cœur est votre,
Rhaenys. »



La lettre était terriblement courte, mais tout se bousculait dans la tête de Rhaenys. Faire le tri de l’excitation et du bonheur qui se déversait dans ses veines était trop compliqué.  

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Salvemer | An 305, lune 11, semaine 3

Une Lune passa, puis deux, puis une troisième encore, sans que rien de nouveau ne lui parvienne de Port-Réal. Du moins, rien de nouveau que ne le concernait lui et qui venait de Rhaenys. Car les nouvelles allaient bon train, lui donnant presque le tournis tant le monde changeait et pas nécessairement de la meilleure des façons. Lorsqu'il se sentait trop dépassé par les événements ou trop impatient et inquiet face à ce long silence de la part de sa princesse, Durran s'entraînait avec la force du désespoir sur les mannequins de paille, de peur de se montrer trop violent pour les jeunes recrues des troupes Mallister. Parfois encore, lorsque Myrielle le lui permettait, il partait pour la journée à cheval, errant le long des côtes sous l'autorité et la protection des Aigles de Salvemer et noyant son regard dans les flots gris et tumultueux qui menaient, plus loin au large, vers les Iles de Fer.

Ainsi s'égrenèrent ses journées, moroses et monotones mais toutes ayant ce point en commun: pas une journée ne s'écoula sans qu'il ne pense à Rhaenys. Même la dame dont il avait en charge la protection semblait impuissante face à pareille situation jusqu'au jour où il se présenta à elle, un matin pendant qu'elle prenait son petit-déjeuner et qu'elle lisait, un petit sourire aux lèvres, une lettre portant le sceau des Targaryen. "Une lettre de Rhaenys?!" se dit-il immédiatement, ne pouvant dissimuler la surprise sur ses traits. A cet instant-là, le mestre de Salvemer s'avança vers lui. Etait-il là depuis le début ? Durran n'aurait su le dire mais toujours était-il qu'il lui tendait une lettre. Celle-ci portait ce même sceau tant attendu mais elle lui était adressée officiellement, sans avoir à user de subterfuges pour se cacher des yeux indiscrets. Un peu tremblant, il prit la lettre et s'excusa auprès de Myrielle pour aller la dévorer dans le cadre privé de sa chambre. Plus il lisait, plus il souriait et plus les larmes lui montaient aux yeux. Lui qui n'avait encore jamais pleuré de sa vie, c'était pour lui une expérience toute nouvelle mais si forte en émotions qu'il mit au moins une heure pour trouver les mots justes à coucher sur le parchemin de sa réponse:

« Rhaenys,

je ne sais comment répondre à cette lettre et pourtant, que les Dieux m'en soient témoins, mais j'ai rêvé de lire de tels mots de votre part tant de fois que j'ai fini par ne plus les compter. Mon amour...Je n'osais plus y croire. Nous entendions de telles rumeurs de la capitale...Et voilà que malgré tout ce qu'il s'est passé dernièrement, vous avez réussi à convaincre un homme inébranlable et, plus encore, le plus haut représentant de la Foi. Vous ne cesserez jamais de m'étonner, tout comme je ne cesserai jamais de vous admirer.

Il va de soi qu'à peine cette lettre achevée, je m'emploierai à préparer mes effets pour être prêt au départ le plus tôt possible. Cependant, ne m'en voulez pas, mais avant de quitter Salvemer et le Conflans, il y a certaines personnes ici que je me dois de remercier, à commencer par le couple seigneurial. J'aurais l'impression de partir comme un voleur si je les quittais ce jour même. Et ni Lord Patrek et encore moins la dame son épouse, ne méritent cela. Je vais retarder mon départ, le temps de trouver un remplaçant digne de ce poste et de Lady Myrielle. Néanmoins, je ne pense pas que cela ne dure trop longtemps. J'ai passé suffisamment de temps dans le Conflans pour avoir en mémoire certains noms d'hommes capables et de confiance pour me remplacer.

J'espère que vous comprendrez ma démarche et que vous pardonnerez ce léger retard dans mon arrivée. Mais n'ayez crainte, mon amour, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous rejoindre rapidement.

Il me tarde de vous revoir enfin, d'entendre également à nouveau votre voix. De revoir votre sourire. De vous enlacer. De vous embrasser.

Je vous aime,
Durran.
»

En cachetant sa réponse, Durran se rendit compte qu'il souriait depuis si longtemps que ses joues commençaient à lui faire mal ! Il se rendit auprès du mestre pour lui donner sa réponse "A envoyer aujourd'hui", demanda-t-il, bien trop heureux et distrait pour s'encombrer des formules de politesse. Mais le mestre ne sembla pas lui en tenir rigueur, ni personne d'autre d'ailleurs, tant son bonheur semblait contagieux.

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