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What bounds us together [Rebelles Valois]

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Vaeron Antaryon
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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Soupirant d'aise, elle défit ses cheveux et glissa sa tête dans l'eau. Ils s'étaient accordés le luxe d'une nuit à l'auberge tandis que l'homme qui les escortait à travers les routes du Val avait assuré qu'ils arriveraient à Goëville dans la journée du lendemain. L'inconfort des derniers jours lui faisait jurer que jamais, au grand jamais, elle ne referait ça, préférant de loin la tranquillité que sa position et son statut lui offrait d'ordinaire à Braavos. Partageant une chambre avec Vaeron, Vaeranah avait annoncé qu'elle prendrait un bain, désireuse de chasser l'odeur de la route et de l'effort qui lui donnait des nausées et de retrouver, enfin, figure humaine, chassant donc son frère qui n'avait eut d'autre choix que de trouver de quoi s'occuper au rez-de-chaussée. Privée de ses sens pendant quelques secondes, elle en profita pour apprécier le contact de l'eau sur sa peau, la chaleur qui remontait sur les parts les plus glacée de son corps, la manière dont ses cheveux semblait libérés de leur prison de tissus quotidienne, flottant  au rythme des ondulations qu'elle créait dans la baignoire, chatouillant son cuir chevelu. Dieux que cela lui avait manqué de se sentir immergée comme si sa simple présence dans la baignoire pouvait lui faire oublier la crasse sous ses ongles, ou la fragilité de sa peau, malmenée par les éléments. Elle ne remonta à la surface que lorsque ses poumons commencèrent à montrer des signes de fatigue, des bulles s'échappant de ses lèvres avant que sa gorge n'inspire un grand bol d'air frais, contrastant presque douloureusement avec la chaleur de l'eau. Ses mains remontèrent vers son visage, plaquant ses cheveux d'argent vers l'arrière avant de frotter ses yeux, lui rendant la vue en même temps que l'ouïe. Alors, seulement, elle posa sa tête contre le bois de la baignoire, et songea au lendemain. Grâce aux informations des alliés, ils avaient pu accoster dans un port qui leur était favorable, demeurant discret tandis qu'il apprenait l'excellente nouvelle de l'avantage que les négociations avaient offert à leur partis. Grâce au couloir commerciale âprement échangé contre deux otages de la précédente bataille, ils pourraient rejoindre les têtes pensantes de la rébellion dissimulés parmi les marchants qui ne manqueraient pas d'affluer sur la route après des lunes de blocus. C'était bien joué de la part des rebelles que la banque soutenait, songea la braavienne tout en regardant des gouttes quitter le bout de ses doigts pour former, dans l'eau, des ondes de plus en plus grande. A la manière de ses gouttes, la banque espérait que cette victoire dans le Val se propage au reste de Westeros : ce n'était pas tant pas considération politique que pour la promesse de voir l'alliance financière entre la couronne et la banque retrouver de saines relations. Il n'était pas bon de voir un débiteur s'endetter à outrance : il risquait de finir insolvable et de ne jamais pouvoir rembourser. En outre, Vaeranah devait reconnaitre que la tête pensante des capacités financières de cette rébellion avait fait du bon travail et il lui tardait de rencontrer, en personne, l'homme qui avait su convaincre les pontes de la banque de fer d'abandonner la stabilité d'une couronne installée pour l'incertitude d'un prétendant.

La banque n'était pas la seule chose que Vaeranah questionnait. Les choix de son père lui venait également en tête : depuis son éléction, il n'avait cesser d'oeuvrer pour Braavos et soudainement, il se mettait à agir dans le dos de la cité, pour les intérêts seuls des Antaryon. Si ce qu'elle redoutait était juste, s'il les avait envoyé au loin pour les préserver du chaos qu'amènerait sa fin prochaine, alors il faudrait envisager le séjour en occident comme plus défintif que ce qu'elle avait imaginé. Pourraient-ils prospérer ici loin de leurs racines orientales ? Quel avenir pouvait s'offrir à deux étrangers sans terre, ni attache ? Elle imaginait qu'il lui faudrait trouver une place dans le nouveau gouvernement, un rôle qui lui permette de garder les intérêts de la banque en tête tout en se montrant assez indispensable pour qu'on ne la renvoie pas de l'autre côté du détroit. Peut être devrait-elle s'en remettre à la protection d'un homme, prendre époux afin de mettre un pied dans la noblesse westerosi ? Cette idée lui déplaisait fortement, tout comme imaginer que, récompensé en terre et titre à la fin de la guerre, Vaeron puisse se voir imposer, ou pire choisir de lui même, une femme d'ici. Depuis près de trente ans c'était eux contre le reste du monde : il était le seul à la comprendre et à l'accepter au sein de leur famille, elle et ses bizarreries, il était celui qui défendait par les armes et le sang son honneur n'ayant pas peur d'enterrer les rumeurs six pieds sous terre sans s'inquiéter de sa réputation. Et maintenant, c'était eux dans ce monde étrange, eux les étrangers venus soutenir un prétendant au trône qui, au vue des bateaux bloquant le port de Goëville, ne faisait pas encore l'unanimité. Elle soupira. Et si elle finissait par se retrouver seule ? Si elle ne parvenait jamais à se faire à cet étrange pays ? L'eau était presque froide lorsque Vaeron revint, arrachant sa soeur aux pensées qui l'accaparait.




Le soleil semblait vouloir dominer les cieux lorsqu'ils quittèrent l'auberge, le lendemain matin et Vaeranah sortit, une main devant ses yeux pour diminuer la luminosité vive qui l'aveuglait. Considérant le foulard enroulé autour de son cou, elle se tourna vers son aîné. « Crois-tu qu'il soit encore utile que je les couvre ? Goëville n'est plus qu'à quelques heures ... » demanda-t-elle tout en jouant avec la tresse blanche qui reposait sur son épaule. Depuis leur arrivée sur Westeros, et plus encore depuis qu'ils avaient quitté Cordial, elle faisait attention à ce que ses cheveux n'apparaissent pas, refusant de considérer l'idée de les couper, comme Vaeron avait pu le faire, ou de les teindre pour se fondre plus facilement dans la masse. Si ses cheveux ne la trahissaient pas, ses yeux ne manqueraient pas de le faire aussi préférait-elle passer la journée cachée sous un capuchon que de renier ce qu'elle était. Cependant, après une dizaine de jour de route, elle n'en pouvait plus et l'idée de rentrer dans Goëville déguisée en pauvresse la dépitait avant même qu'ils n'aient reprit la route ? Cependant, ils devaient rester discret et elle craignait d'attirer l'attention d'une potentielle garnison qui surveillerait les entrées et sortie de Goëville. Tandis qu'elle se rapprochait de leur monture, Vaeranah regarda la route et l'horizon que son frère lui avait désigné comme leur direction. Le périple était bientôt terminé, songea-t-elle tandis qu'elle prenait la main de Vaeron pour se hisser sur le dos du cheval.

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en gras : La Sekie, Megära Nolhan, p87





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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

L'homme aux cheveux argentés était d'une humeur délétère. Plusieurs facteurs expliquaient sa mauvaise humeur : ce voyage qui paraissait interminable et sa nouvelle coupe. Glissant une main dans son cuir chevelu, il regretta l'absence de longueur et de douceur, lui qui en avait toujours pris soin. Si sa cadette se contentait de les cacher derrière une épaisse cape, lui avait dû se résoudre à une solution radicale. Par le dieu multiface, il regrettait presque son Braavos natal où lui et sa soeur jouissaient d'un luxe fastueux, loin de l'inconfortable position à cheval, affaissant toujours un peu plus son dos douloureux. Vaeron était un guerrier, pas un voyageur, son corps n'avait pas l'habitude de longues chevauchées. L'impatience le guettait, d'enfin entrevoir les murailles de leur prochaine destination. A défaut de maudire un navire, il maudissait la terre, visiblement interminablement identique d'heures en heures. Un soupir de lassitude franchissait ses lèvres, répété et entendu par ses comparses au vu de leurs regards tout aussi fatigués que le sien. Pour l'heure, Westeros ne promettait rien de la gloire qu'il songeait naïvement. Pour l'heure, cette expédition n'avait rien d'une aventure, mais plutôt d'un calvaire.

Une miteuse auberge les accueillit, mais au vu de leur épuisement, ils allaient s'en contenter. Les conditions étaient spartiates, mais au moins, ils dormiraient au chaud. Il laissa Vaeranah vaquer à ses occupations, se postant près du feu, celui-ci réchauffant sa carcasse abîmée par les dernières heures. Il se détendait aussi, baissant enfin sa vigilance, l'extérieur recélait de dangers, mais ici, ils étaient en sécurité. Le sommeil le guettait dangereusement mais l'inquiétude semblait l'en empêcher. Demain, ils arrivaient à Göeville, cité appartenant à la famille Grafton, des alliés de Viserys que la banque soutenait pour l'instant. Des négociations avaient été faites, à l'issue d'une bataille, gagnée par leur camp. Une bonne chose pour eux, qui pourraient ainsi passer inaperçus au milieu des marchands. Enfin, le braavien ne se préoccupait que peu de ses stratégies politiques, lui n'avait qu'un objectif ; protéger le sang de son sang, celle qui représentait les intérêts de la banque. Les affaires militaires relevaient davantage de son expertise, bien que sa méconnaissance du terrain ne soit pas en sa faveur. Il ignorait tout de Westeros et de ses régions, dont il aura le loisir d'apprendre pour le restant de sa vie. En effet, Vaeron ne se faisait pas d'illusion, ce voyage ne comprendra pas de retour, la santé de son père déclinait, il les avait éloigné pour les préserver du chaos de la réélection du Seigneur des mers. Ce continent devenait leur nouvelle terre, il leur faudra songer à la suite, une fois que tout ceci sera terminé. Un crépitement fort du feu l'extirpa de ses pensées brutalement. Si le fauteuil était confortable, il lui fallait dormir. Alors, l'Antaryon rejoignit sa sœur à l'étage, celle-ci se prélassant dans un bon bain chaud. Demain les attendait une journée décisive : celle de la rencontre avec leurs hôtes.

"Ne joue pas avec le feu, couvre-les." Disait-il avec une teinte de fermeté à l'égard de sa cadette. Il y avait certes plus que quelques heures, mais cela suffisait pour se faire repérer. "Nous sommes bientôt arrivés, tu n'es plus à quelques heures près." Sourire amusé. Instinct de grand-frère, il se voulait protecteur - parfois à outrance. Sa cadette représentait la seule famille qui lui restait. Depuis sa venue au monde, il ne cessa de la couver et de l'aimer, malgré un caractère jugé spécial par d'autres. Il ne fut pas rebuté par son amour des chiffres, sa timidité, au contraire. De cela, il en avait de la beauté. Sa petite perle - qui avait bien grandi - se ferait un nom ici, il le savait. Si pour l'instant, ils ressemblaient à des gens du bas peuple, cela ne durera pas songea-t-il, il fera tout pour.

Ils laissèrent derrière eux l'auberge, pour prendre le chemin de Göeville. Au bout de plusieurs heures, les remparts furent visibles, une délivrance ! Mais le guerrier ne fut que plus prudent, désormais qu'ils approchaient du couloir commercial, au milieu de la foule. Il avisa un instant sa soeur et le petit convoi qu'ils formaient. Déguisés, ils se fondaient dans la masse. Caché sous le capuchon, il leva le nez face aux murs de la cité Grafton dans laquelle ils entraient enfin, après des jours d'errance. Mais l'admiration fut de courte durée, Vaeron scrutait partout, chaque homme, chaque femme pouvant être une menace pour leur sécurité. Il laissa l'homme qui les escortait prendre la tête du groupe, non sans un regard appuyé en sa direction. Leurs hôtes les attendaient, sans aucun doute.

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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Ils allaient être d'une humeur exécrable.  
Les seuls gentes capables de profiter d'un voyage à travers le Val étaient les marchands, pour qui ce chemin était pavé d'or et d'argent, et les nobles, dont l'assise soyeuse profitait de porteurs souvent au bord de l'évanouissement à leur arrivée. Ces montagnes n'étaient pas clémentes, et même les routes les plus propices étaient creusés dans une roche cruelle. Cependant, si la stature de leurs invités aurait valu à leurs parties moles des coussins de soie et des lits à baldaquin, Gerold doutait qu'ils se soient accordés ce luxe, ce qui avait dû rendre leur humeur doublement exécrable. Voyager dans le Val demandait des prouesses de dissimulation pour des alliés de dissidents, ce qui excluait tout semblant de faste et manifestation d'opulence. Ils avaient eu du courage de s'aventurer à faire un si long voyage, sur des terres hostiles et constamment entourés d'ennemis. Ou bien cela montrait la détermination absolue de la Banque de Fer à s'assurer un bénéfice et les deux représentants n'étaient que des mains armées impersonnelles.
Gerold était sorti à la rencontre des Antaryon, suivi par une petite compagnie montée. Pour des questions de sécurité, il n'avait pas pu suivre l'étiquette très élaborée de la seigneurerie du Val, qui prévoyait festivités et spectateurs à la cérémonie de bienvenue, ainsi qu'un accueil à une distance de la demeure proportionnelle à l'importance des invités. Quand bien même les négociations avaient libéré un couloir commercial plutôt protégé, et leur victoire précédente assuré à la péninsule une domination dissidente, ces terres grouillaient d'espions et de mercenaires en tout genre, qu'il était délicat de contrôler en dehors des routes. Mais contrairement aux délateurs et fureteurs loyalistes, les éclaireurs Grafton savaient qui chercher. Jusque-là, rien n'avait laissé entendre que l'arrivée des Antaryon dans le Val soit connue ou qu'ils furent suivis, ce qui était un bon signe : il était encore possible de faire des opérations d'envergure dans des temps aussi troubles. Soit la coordination du Val était sérieusement mise à mal, soit Harry était beaucoup trop occupé à fédérer sa guerre plutôt qu'à surveiller son territoire ; une négligence qui était déjà en train de lui coûter.  
Certains auraient souhaité transformer la cérémonie de bienvenue en une manifestation de la puissance seigneuriale et en une façon de fêter quelques victoires consécutives, mais le Grafton s'y était formellement opposé. Evidemment, il était dommage d'accueillir de tels représentants sans étaler le faste de la cité comme du beurre sur une tranche de pain, mais d'une part, les préparatifs risquaient de compromettre leur sécurité, et en second, Gerold préférait se draper dans l'austérité de la guerre plutôt que dans l'abondance face à des inspecteurs des impôts venus contrôler si l'argent était bien employé. Et il l'était, entièrement dédié à la victoire, plutôt qu'en dépenses superflues. Certes, ils auraient pu engager leur fortune personnelle pour un peu de gaspillage oiseux, mais le Grafton, en plus de ne pas être de cette nature, se devait d'être le visage de la parcimonie. Néanmoins, pour ne pas faire défaut à sa réputation, tout en y alliant les préoccupations d'épargne et de fiabilité, il était descendu à dos de cheval en dehors des murs de Goëville pour y accueillir ces secoueurs de pièces d'or. Les règles strictes qui régissaient les divers séjours étaient après tout fait pour présenter la régence de la cité comme un corps bien organisé à l'image favorable. Déjà, avec le sauf-conduit fourni à Cordial pour passer les points de contrôle, Gerold avait été informé de chaque étape du voyage de ses visiteurs et put se préparer à leur arrivée à l'heure près. Un réseau d'autant plus dense une fois sur les terres des Grafton. Du reste, le maître d'hôtel, spécialiste du cérémonial aulique, avait eu le droit de superviser les préparatifs de la réception, comme le voulait la tradition. Sur son insistance, Gerold s'était fait accompagner par un diplomate au fait des coutumes de leur continent.  
« Les voilà, mon Seigneur. » Lui glissa un garde, le regard suivant un point particulier au milieu de la foule de gens qui attendaient de passer les portes de la cité.
Gerold retira sa cape et fit signe à ses archers de corps de se joindre à l'escorte des Antaryon. Jusqu'alors, il avait opté pour une certaine discrétion pour ne pas alerter quiconque sur un déplacement officiel étant donné la nature sensible du sujet, mais maintenant que la sœur et le frère étaient sous sa protection, il pouvait se découvrir. Les mouvements des soldats s'étaient faits plus amples, plus officiels, et comme sortis de l'ombre, ils firent s'écarter la foule, qui les reconnut. Maintenant qu'ils étaient là, tout le monde pouvait le savoir.  
Des informations avaient eu le temps de remonter à ses oreilles ; que la sœur avait un amant, que son frère organisait des rendez-vous secrets entre son irrésistible sœur et la personne qui la courtisait. Le fait, remarquable et incroyable d'imagination, que ces deux éléments venaient à se mêler pour prétendre que tous deux étaient en fait les amants en question, procurait une nouvelle cause de divertissement. En les voyant, Gerold comprit l'origine de cette rumeur : leur charme commun était indéniable, leur similarité troublante. Puis ces cheveux d'argent...
« Bienvenue à Goëville, dit-il lorsque les Antaryon s'approchèrent, entourés par leur petit cortège. J'espère que vous avez fait bon voyage. Ou du moins, qu'il se soit fait en toute quiétude. »
Après de brèves présentations tenues par son chambellan, Gerold illustra sa politesse impeccable en baissant la tête à l'égard du frère et en posant ses lèvres sur la main de la sœur. Il n'y avait pas que la sécurité qui avait motivé son petit comité, ni la modestie ou simplement le désir de les laisser se reposer avant les présentations officielles. Il voulait avoir le bénéfice du premier contact, ce que le statut de Seigneur de la cité lui octroyait allègrement. Comme des oisillons venant d'éclore, le visage du Grafton devait être le premier à apparaître dans l'horizon de leur existence ici. La bataille d'influence allait être rude pour récupérer la faveur des Antaryons et en venant ici, Gerold s'assurait qu'après le Roi, il soit le second référent en ces lieux. Grasse responsabilité, mais il n'y avait pas de récompense sans courage et il pouvait se targuer d'avoir acquis deux victoires, confirmant qu'il méritait tant la confiance du Roi, que de la banque dont l'argent était dépensé en ressources humaines.
« C'est un honneur de vous accueillir ici, finit-il les présentations avec un gracieux et discret sourire aux lèvres. Si vous désirez, vos appartements ont été préparés pour que vous puissiez vous y reposer avant la réception principale, avec des rafraichissements et de la nourriture qui se laisse bien mieux découvrir que décrire. »
Gerold fit demi-tour et présida, à hauteur des deux Antaryon pour faciliter la conversation, leur retour vers le manoir Grafton. Comme toujours, certains le reconnurent, d'autres furent simplement alertés par la présence de gardes, puis par l'argent des chevelures orientales. Heureusement, bien avant l'arrivée du frère et de la sœur, le couloir commercial avait sorti la population de sa torpeur et l'humeur, beignée par une douce saison, était aussi gaie que des sous que l'on remue, alors que dans l'air flottait un sentiment de triomphe.
« Alors, que pensez-vous de ces terres ? Je gage que la première impression n'a pas nécessairement été des plus... confortables. »

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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Collée à Vaeron, la trentenaire laissait son aîné diriger leur monture jusqu'à ce que les rempart soient visible et qu'enfin un soupire de soulagement ne s'échappent de leurs silhouettes épuisées. Ce ne fut qu'à la remarque de l'aîné que la cadette s'autorisa à regarder par dessus son épaule pour constater un petit groupe tout aussi encagoulé qu'ils l'étaient, entièrement de noir vêtu, attendre au milieu de la route. Vaeranah ne manqua pas l'occasion de se défaire de son capuchon, appréciant la brise qui vint immédiatement jouer avec ses mèches argentées. L'air était chargé de l'iode de la baie et la présence des côtes avaient considérablement rafraichis l'air ambiant mais la perspective de mettre enfin un point final à ce voyage lui rendait le tout très agréable. Malgré la discrétion dont tous devaient faire preuve, il semblait que le maître des lieux avait tenu à respecter le protocole autant que possible et pour une femme aussi procédurière qu'elle pouvait l'être l'intention était plus qu'appréciée. « Lord Grafton, quel joie d'enfin pouvoir mettre un visage sur un nom. » répondit-elle, faisant fi de la fatigue et de l'inconfort du voyage. Sa mauvaise humeur, loin de s'être envolée, se calmant tandis que le moment tant attendu était enfin là, à porté de main. Il ne ressemblait en rien à l'image qu'elle s'était faite de lui, suites aux différentes mentions qu'elle avait entendu de sa personne : il était plus jeune qu'elle ne l'aurait pensé, plutôt grand avec des cheveux aussi sombres que les siens pouvaient être clairs. Une première impression était importante tant pour un parti que pour l'autre : si elle ne doutait pas que les soutiens du prince Targaryen étaient désireux de se faire bien voir de l'organisme qui finançait en parti leur guerre, il en allait de même pour les Antaryon qui jouaient gros sur cette prise de risque. S'ils devaient être amené à rester sur Westeros, mieux valait avoir l'appuis des proches du futur roi pour obtenir une position et être acceptés par le reste du territoire. C'est pourquoi Vaeranah avait pris soin de devancer son frère dans les salutations : elle ne doutait pas des efforts de charmes dont Vaeron était capable mais elle le savait aussi impulsif et préférait garder sa fermeté et ses regards assassins pour quand ils entreraient dans des discussions moins cordiales. La blonde savait que le tempérament de son aîné lui serait précieux si jamais elle se trouvait face à une tentative d'intimidation et bien qu'elle fut parfaitement capable de se faire comprendre et respecter seule, elle ne pouvait refuser la protection évidente que la présence de son frère représentait. Attaquez vous à moi et vous le regretterez amèrement: elle ne manquerait pas de le faire comprendre au besoin. Mais l'heure n'était pas encore aux jeux de pouvoirs et aux oppositions dissimulées : si elle pouvait faire de leur hôte un allié, il n'en serait que plus aisé d'assoir sa position et d'envisager un avenir sur ce continent. « Il est regrettable que nous ayons du faire pareil détour mais j'imagine que la situation n'est guère plus confortable pour vous ? » fit-elle remarquer tandis qu'il prenait le chemin de la demeure Grafton. Tout au long de la route, Vaeranah avait remarqué le fourmillement des marchand, le soulagement de l'aubergiste de la veille : des lunes de bloucs avaient leur conséquence sur le peuple et les négociations avait arrangé les choses. Le couloir commercial était une brise dans une région suffocante et elle ne doutait que cela ait son effet sur le bas peuple, lequel avait le pouvoir, s'il était trop à cran, de renverser la balance. Ne jamais sous-estimer les hommes du commun, lui avait un jour dit son oncle, ce sont eux la force de production, eux qui détermine la puissance ou la chute de la noblesse. Vaeranah ne doutait pas que ce nouvel espoir contribue à jouer en faveur des Grafton mais aussi du prince qu'ils soutenaient : qui irait mordre la main nourricière ? Cependant, il faudrait encore quelques semaines, si ce n'est quelque lunes pour juger des conséquences que cela pourrait avoir à court et à long terme. Elle hocha la tête. « Un paysage bien différent de ce que nous connaissons, je dois l'admettre. Pour être honnête, je n'ai que trop rarement quitter l'enceinte de Braavos mais Vaeron a vu bien plus de terre. » répondit la jeune femme avant de se retourner vers son aîné. Les ambitions de Vaeron l'avait conduit hors des murs de la cité, il était sans doute le plus expérimenté d'eux deux, le plus à même de pouvoir témoigner de ce qui se passait dans le reste du monde et sans doute le mieux placé pour parler de voyage et de différences entre les peuples. « Il ne me semble pourtant pas que tes récits faisaient mention d'autant de ... Verdure ? » reprit-elle, hésitante. Braavos était une oasis comme il en existait d'autre au sein du continent de l'Est : un écrin de richesse entouré d'un désert que sillonnait les plus braves. Ses rares sorties vers Lys ou Pentos, Vaeranah les avait fait en bateau, ne quittant jamais la brise marine, ne connaissant rien d'autre que les bosquets bien taillés, la nature exotique et disciplinée des villes ou les embruns du détroit. Ici, tout semblait plus sauvage : l'émeraude de la végétation ne se limitait aux plantes décorant une ville ou un jardin, il y en avait partout. Et cela s'accompagnait d'un air plus humide et frais que ce à quoi elle avait été habituée. « Cela m'aura au moins permis d'apprendre que je ne suis guère faite pour une vie sur les routes. » confessa la blonde avec autant de détachement que le soulagement d'être enfin arrivée lui permettait d'avoir. Bien que la raison de sa venue la mette dans une position où elle aurait pu se se sentir supérieure, la valyrienne voyait d'autre enjeux que les simples retour sur investissement de la banque et bien que cela reste sa priorité, elle n'imaginait pas passer ses nerfs et sa mauvaise humeur sur un hôte si charmant. Sans doute, si Lord Gerold s'était montré moins avenant et poli, aurait-elle fait une remarque sur l'effet désastreux que le climat avait sur sa peau, sur cette méfiance à outrance qui els avait amené à se cacher du reste du monde ou simplement sur le fait que les choses n'avançaient guère depuis que les bateaux de la Compagnie Dorée s'étaient éloignés des côtes westerosi. Mais elle aurait des réponses sur les sujets d'importance bien assez tôt. Quand au reste, elle était intimement persuadée qu'il se jouait là un double jeu de séduction qu'elle ne voulait pas perdre alors même qu'ils faisaient connaissance. « Pardonnez moi de rentrer dans le vif du détail immédiatement mais ... Votre maisonnée ne souffre-t-elle pas trop du blocus exercé par les forces navales ? » demanda-t-elle cependant, préoccupée par la situation tendue dans laquelle elle faisait son arrivée. Car derrière toutes les politesses du monde, Vaeranah n'était pas une dame comme les autres.

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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Enfin, il semblait que cet interminable voyage prenait fin. Devant eux étaient visibles les premiers murs de la cité de Goëville qui les accueillait tout le temps nécessaire. Les embruns de la mer rafraichissaient l'air mais Vaeron ne s'en préoccupait guère, attentif au moindre mouvement suspect venant de tous ceux qui l'entouraient. Par sécurité, les Antaryon arrivaient tels des inconnus, loin des privilèges auxquels les seigneurs avaient droit. Ce n'était pas le guerrier qui s'en plaindrait, lui qui n'était là que pour protéger sa douce petite perle. Une cérémonie de bienvenue aurait de toute façon bien trop pompeuse. Pour l'heure, les Antaryon devaient rester discret : auquel cas, l'on risquait de les considérer comme alliés de Viserys et par extension, Braavos dévoilait ses réelles intentions. Il n'y aurait donc guère possibilité de tourner sa veste en cas de défaite de Viserys. Tout comme sa soeur, le valyrien put retirer sa capuche, une fois suffisamment proche de son hôte dont les soldats s'afféraient autour d'eux pour repousser la foule. Vaeron devait l'admettre : la discrétion n'était pas totale, quelques curieux allaient certainement avoir vent de leur arrivée. Cette idée ne le rendait pas plus aimable. Au moins, il pu enfin quitter cette monture de malheur qui faisait horriblement souffrir son dos et ses fesses depuis des heures. Enfin, ce voyage s'achevait.

Face au seigneur des lieux, ce fut Vaeranah qui parla la première, connaissant parfaitement les impulsions de l'argenté dont l'humour était encore massacrante. Il n'était pas un fin politicien et ne faisait guère dans la subtilité, il fallait l'avouer. L'entreprise de sa soeur le fit donc sourire, elle le connaissait par coeur. "Lord Grafton, merci pour votre accueil. Nous avions hâte de vous rencontrer." Sourire de circonstance, il devait avouer avoir hâte de se prélasser dans leurs appartements. La fatigue tiraillait chaque parcelle de son corps. Malgré tout, il suivait l'exemple de la banquière, se montrant sous son meilleur jour, faisant fi de sa lassitude accumulée. A défaut d'être aussi mielleux, Vaeron usait de son charme, à sa manière. Le premier contact était primordial, il ne devait pas sortir les dents dès le départ, surtout que cet homme paraissait correct. Jeune, traits fins, cheveux aussi sombres que la nuit, il maîtrisait parfaitement ses mots. Le braavien savait reconnaître les politiciens avisés et celui-ci en était un, sans nul doute. Cela n'était guère étonnant en sachant qu'il prenait le parti du lézard. Il fallait un certain doigté pour s'y risquer. Si un couloir commercial avait été concédé, la situation demeurait tout de même fragile : les navires ennemis n'étant jamais loin des côtes. Tandis qu'ils se laissaient guider à l'entrée de la demeure Grafton, un sourire nostalgique étira les lippes de l'homme qui croisa ses mains dans le dos. Il hocha la tête, la verdure n'était pas la même dans les cités, elle était d'ailleurs inexistante. "La verdure n'est que créée par les Hommes dans  nos cités, il y fait bien trop chaud. Le Val semble être une terre très riche en comparaison." Remarqua-t-il en levant le nez pour apercevoir le ciel, recouvert par quelques nuages annonciateurs ou non de pire. Evidemment, il tâchait de ne pas évoquer l'odieuse humidité, l'hôte se montrait bien trop poli et avenant pour laisser couler son venin. Quitte à lui cirer un peu les pompes au passage. Vaeron avait à la désinvolture, mais les enjeux de leur déplacement l'empêchait de n'en faire qu'à sa tête. Peut-être le pourra-t-il une fois qu'il connaitra plus Gerold Grafton.

Un léger rire traversa la barrière de ses lèvres quand sa cadette avoua ne pas être faite pour le voyage. Doux euphémisme pour un esprit si mathématique que le sien. Elle se complaisait dans les tâches connues, organisées, contrôlées. Tout ceci bousculait profondément tous ses repères. Au-delà de l'aspect confort, elle avait surtout perdu cette maîtrise totale sur tout ce qu'elle faisait. Légèrement en retrait, Vaeron assistait à ce jeu de séduction entre eux deux, qu'aucun des deux n'était prêt à perdre. Après tout, c'était Vaeranah la clé de la banque, pas lui, lui n'était que son bras armé dont les faveurs ne comptaient guère - du moins il se plaisait à ce que les gens le pensent. Qu'on le voit comme un guerrier dénué d'intelligence, c'était plus facile de surprendre. Alors qu'elle entrait aussitôt dans le vif du sujet, l'Antaryon était réellement curieux de la réponse de leur hôte. "L'ouverture de ce couloir commercial n'a dû vous offrir qu'un court répit." Rajouta-t-il d'un ton entendu, échangeant un regard avec la jeune femme, désormais à ses côtés. Ils continuaient pour autant de grimper les marches les menant à l'entrée, la foule était loin, maintenant.

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Goeville| an 304 lune 13, semaine 4 |


La chevelure d’argent du Targaryen s’agitait alors que le vent fouettait son visage. Juché sur le dos de Némésys, le Targaryen se laissait aller plusieurs fois par semaine à des vols dans le ciel du val, afin de ne pas perdre la main. Monter un dragon n’était pas une mince affaire, c’était un savoir qui c’était peu à peu oublier et que Viserys redécouvrait peu à peu chaque jour. Pourtant, c’était ce jour-ci que le Targaryen avait choisi pour effectuer ses manœuvres, ayant pris soin de s’assurer de le faire après avoir appris le départ de sa main pour accueillir les invités venus d’Essos.

La situation tournait à leur avantage, néanmoins la guerre était loin d’être gagné, et beaucoup de sang coulerai avant que le Roi ne puisse prétendre à toutes les couronnes de son adversaire. La nécessité d’afficher la maîtrise devait se faire en toute circonstance, et ce vol était bien une volonté en ce sens. Il était parmi les premier chevaucheur de dragon et Némésys devenait une machine à tuer de plus en plus redoutable. C’était un atout qu’il devait afficher en toute circonstance, un gage de force et de peur si nécessaire. Oh, certes, Westeros comptaient d’autre dragon, d’autre dragonnier, mais avaient il fait choir le dragon de glace du maître de l’armée des morts ? Némésys était un sujet de crainte pour ses opposants tout comme il était devenu un symbole pour ses partisans, même s’il était complexe de manier le feu du dragon lors des batailles.

Ils volaient aux alentours de Goeville tous les deux, et le valyrien appréciais de voir le monde du bas être si petit, a cette altitude tout prenait un sens ridicule. Quoi qu’il en soit l’objectif était de se faire remarquer une fois que sa main aurait accueilli les invités. Le monarque appréciait le sens de la mise en scène, après tout être roi nécessitait aussi une dose de théâtre, et de symbole. Cela, il l’avait déjà compris quand il n’était que prince et il était heureux de s’y adonner. Ainsi, alors qu’il passait à une hauteur respectable de l’escorte de sa main qui faisait retour vers le manoir, le targaryen encourageât Némésys à rugir en commençant à hurler en premier lieu. Le rugissement de la créature mythique raisonna dans les alentours alors qu’avec ses coups d’aile puissance, il se dirigeait vers Goeville et le manoir du maître des lieux afin de recevoir de manière plus adéquate à terre. Au manoir, il était certain que sa garde et sans doute Cassandre était déjà en position, comme à chaque vol qu’il effectuait. Parfois, il pouvait lire la gêne sur certains membres de la garde Émeraude. Comment protéger leur roi quand celui-ci était dans les cieux ? Ils ne le pouvaient pas, mais ils s’assuraient d’être présent à partir du moment où la chausse de viserys posait pied sur la terre. Mais ce vol, qui était une habitude qui prenait corps depuis plusieurs semaines pour les locaux, pouvait devenir pour les visiteurs un souvenir mémorable.

   
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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Jayne n’était pas spécialement sereine, pas anxieuse pour autant mais elle ne se sentait pas dès plus à l’aise. De nouveaux soutiens au Roi devaient arriver aujourd’hui, venant d’Essos, de Braavos de ce qu’elle avait compris. Ils apportaient officiellement le soutien de la Banque de Fer à Viserys, ce qui n’était pas négligeable dans la guerre qui faisait rage. La fiancée du Roi s’était donc préparer à accueillir les deux braaviens en compagnie de sa sœur. Cela faisait plus d’un an que Jayne vivait sous le toit de sa cadette. Si à la Haye Pierre elle n’avait jamais été réellement très proche, le destin et la vie les avait grandement rapprochés. La perte de l’enfant de Catelyn avait été éprouvante et était survenu quelques temps après le décès de leur père. Jayne avait joué son rôle d’aîné, l’aidant à traverser cette épreuve. Catelyn était encore jeune, et cette épreuve l’avait dévasté mais l’avait probablement fait grandir et faite rentrer réellement dans le monde cruel des adultes.

Les deux née Bracken attendirent le convoi à l’entrée du manoir des Grafton, en compagnie de Petyr Baelish qui avait pris la future Reine sous son aile pour la former et les membres de la garde émeraude qui ne pouvait pas suivre le Roi dans les airs quand il volait à dos de dragon. Si Jayne n’était toujours pas rassurée en présence de Nemesys, elle avait appris à sans accommoder et à s’en habitué. La jeune femme à la chevelure de feu avait beaucoup appris lors des dernières lunes. Elle n’était pas forcément des plus à l’aise mais elle était assidue et avec une volonté de bien faire. Sur le parvis de la demeure de ses hôtes, elle se tenait quelques pas derrière la dame des lieux, non loin de son mentor.

Lorsque le convoi arriva, elle fut surprise de découvrir des cheveux blonds argentés comme ceux de Viserys. Elle ne s’attendait pas à voir des Antaryon aux physiques valyriens. Pourtant, elle chercha à cacher sa surprise sur son visage, tenter de ne pas dévoiler ses émotions. Elle s’inclina légèrement pour les accueillir mais ne prononça mot, laissant être introduite par quelqu’un ou pas. Après tout, pour le moment elle n’était que la sœur des dames des lieux et la fiancée du roi…les fiançailles pouvaient se briser aisément si des gens malveillants chercher à l’en écarter. Heureusement pour elle, Petyr Baelish veillait à ce que cela n’arrive pas.

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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Manières exquises malgré la rudesse du chemin parcouru ; au moins ne venaient-ils pas en conquérants orgueilleux réclamer les terres dont ils avaient financé la conquête. Néanmoins, pour en avoir eu l'usage, Gerold se méfiait de cette préface agréablement facile, et qui pouvait dissimuler bien des intentions. Naturellement, il soupçonna moins le frère que la sœur ; mise en valeur par l'agreste et solide apparence de Vaeron, Vaeranah à la chair de lait se montrait par contraste comme une écolière de génie, impénétrable et mystérieuse. Par l'apparence, ils s'épousaient subtilement, chacun semblant regarder dans une direction différente pour que rien n'échappe à leur prudence. L'on donnait souvent au mal le visage répugnant de ses actes, et l’inspectrice de la Banque de Fer avait revêtue bien des apparences dans son esprit, excepté celui de la beauté. Une femme venue juger leurs actes et disséquer leurs affaires ne pouvait être que laide et lourde, à l’image même de sa besogne. Mais comme souvent, le désagrément possédait la séduction du démon, et les Antaryon, par la fonction ingrate qu’ils occupaient et les rumeurs qui les poursuivaient, personnifiaient idéalement cette dualité, se départageant entre dédain et attrait pour leur prestige.
Cependant, même la politesse ne pouvait leur faire éviter les sujets les plus évidemment désagréables, et il fut très vite question de cette situation. Entre eux pouvait aisément s’établir une joute : entre critique à couvert de préoccupation et mensonges, la guerre s’étalait néanmoins, désagréable au possible. Ce qui pouvait être une victoire pour eux, n’était peut-être pour leurs invités qu’une dernière bouffée d’agonie avant la mort. Mais Gerold s’était entendu à ne rien nier ni embellir, surtout s’il s’agissait de retranscrire un tableau qu’ils avaient déjà sous les yeux avec un verni plus plaisant.
« Il est regrettable que nous ayons dû faire pareil détour mais j'imagine que la situation n'est guère plus confortable pour vous ?
- Elle le devient de plus en plus » répondit-il sur le ton d'un compliment recelant une part de vérité.
En comparaison, les temps étaient plus doux, malgré la pression qu'exerçait sur l'esprit la présence de bateaux ennemis au large. Et grâce à l'acharnement des loyaliste, les petites victoires, arrachées par l'armée ou les diplomates de Viserys, n'en étaient que plus glorieuses. Le regard du Grafton se tourna vers Vaeron, qu'il ne souhaitait pas dédaigner malgré son statut moins intéressé que celui de sa sœur. Quoi que plus effacé, le frère au visage de marbre était le revers manifeste d'une même pièce et à ce titre, pour plaire à l'un, il fallait obligatoirement plaire à l'autre. Le charme parmi les genres ne s'appréciait néanmoins pas de la même façon et Gerold sentit bien que, naturellement, les cœurs se touchaient différemment. Finalement, il ne s'agissait pas tant de plaire à la Banque de Fer, mais de contenter ses représentants.  
« J'irai jusqu'à dire que dans le Val, la terre est si riche que l’homme doit se battre contre une verdure sans cesse envahissante. J’espère néanmoins que vous saurez apprécier la brûlure de notre paysage vert autant que celle de votre désert de sable. Et j’ose prophétiser, peut-être même plus, maintenant que vous êtes arrivés à destination » dit-il en répondant tour à tour aux deux Antaryon.
Lui aussi, avait levé les yeux vers ce soleil pâle, dans un ciel où le vent haut dessinait des fougères de nuages, sentant sur ses joues les bourrasques rafraîchies. A se demander, qui des deux arriveraient au manoir Grafton avec les chaussures les plus lustrées… Mais à peine avaient-ils effleuré le verni de la politesse qu’il leur fallut promptement y plonger : la jeune banquière, à couvert d’inquiétude tailla dans la toile du verdoyant tableau. Et parce que la première question se vit succédée par celle du frère, Gerold sentit ce subtil accord qui unissait les deux esprits si distincts. D’ailleurs, comme pour l’illustrer inconsciemment, ils s’étaient alignés sur une même hauteur, tels deux oiseaux volant de concert. Ils ne perdaient pas de temps. Alors, Gerold leur jeta à chacun un regard saillant, net, dévoilé, nettoyé de la buée isolante et protectrice derrière laquelle vivaient les convenances. Puis, ses yeux se baissèrent à l’abri de ses larges paupières ; un bref silence nécessaire pour glisser de la politesse vers l’honnêteté, qu’il avait décidé d’adopter avec le plus de souplesse possible.  
« La privation fait toujours souffrir, Madame. Mais cette ville a, durant sa longue existence, connu assez de sièges pour s’en prémunir, répondit-il d’un ton grave, tandis que dans ses yeux noirs, le soleil trempait un rayon roux. Il est normal qu’on nous fasse payer nos victoires, sinon ce n’en seraient pas, et nous étions prêts à subir cet isolement. Sans ce couloir, nous aurions pu l’endurer davantage encore. »
Il avait gardé trace de tous les vivres, et pouvait donc ainsi répondre en connaissance de cause. Goëville aurait encore tenu et quand bien même le soutient d’une part minime de la population avait vacillé tel une flamme, la protection de leur Seigneur depuis la mort de feu Lord Grafton avait été suffisamment solide et engageante pour s’attacher la loyauté d’une grande majorité. Contrairement à son père, Gerold avait mérité la confiance de son peuple et avait pu espérer qu’il la lui rende.
Délibérément, il avait marqué une pause dans sa réponse pour que leur attention se fasse envahir par le bruissement tranquille d’une ville ayant retrouvé sa sérénité aussi vite qu’on pouvait l’espérer pour un peuple prospère et loyal. Aucune colère n’avait causé de destructions inutiles, les morts à dénombrer n’avaient point jonché les rues jusqu’à les rendre insalubres, et personne pour se jeter sur sa garde légère pour une tentative désespérée d’assassinat. La vie bruissait, récompensée pour sa patience.  
« Le couloir demeurera tant que nous aurons les arguments nécessaires… commenta-t-il, sardonique, la remarque du frère, qui le dépassait bien d’une dizaine de centimètres en taille, et probablement encore plus en largeur d’épaules. Le répit, néanmoins, quoi que court, nous permet de reprendre notre souffle, mais surtout de donner un sentiment d’autorité : même en nous ayant entourés de toute part, ils ploient quand même le genou. Et ils le ploieront encore… poursuivit-il cette dernière remarque dans un souffle, telle une promesse. Néanmoins, vous avez raison, j'ai conscience que le temps est autant avec nous que contre nous, mais nous saurons en faire bon usage... »
Un autre combat allait bientôt rugir entre ciel et terre, mais il était trop tôt pour en parler ; quel interlocuteur serait-il s'il évoquait tous les projets dans une seule phrase ? Du reste, sa réponse, quoi que lucide, se résumait de façon banale : toute victoire exigeait des sacrifices et ils avaient consenti à souffrir pour obtenir la réalisation de leurs désirs.  
Ils venaient de pénétrer dans le quartier noble de la ville, marqué par une richesse dans la taille de la pierre, lorsqu'un mugissement se fit entendre dans le ciel, tel un tonnerre au loin. Il avait la même particularité, et semblait résonner partout à la fois, tant dans le vent que dans son propre corps. Habitué et ravi de ce spectacle de circonstance, Gerold regarda le visage de ses deux invités, tandis que ceux-ci se tournaient sur l'ombre qui les surplomba brièvement. Assez longtemps pour ne laisser aucun doute à l'imagination : une manifestation outrecuidante de puissance. En cela, Viserys les surpassait tous. Entre la quiétude récemment retrouvée de la cité et cette protection les dominant, Goëville paraissait être solidement ancrée dans la terre comme elle l'était déjà dans l'histoire. Immuable.
« Vous le rencontrerez sous peu, dit-il d'un air entendu, avec ce sourire en coin qui s'amusait inlassablement de cette puissance presque divine, autant qu'il l'estimait. Mais avant cela, reprit-il doucement sur le ton de la confidence, sachez seulement que s'il vous faut quelque chose, je suis à votre disposition. N'importe quoi. »
Très bientôt, d'autres allaient convoiter les pensées et les grâces de la banquière et de son frère, et Gerold maximisait là son avantage. Après s'être assuré que sa dévotion fut comprise d'un regard appuyé, il les guida le long du vaste escalier qui menait à sa demeure, imposant pavillon tout en finesse et armatures boisées. En contrebas du perron, entourés par une garde aux plastrons luisants, ils purent découvrir sa femme, Catelyn, la Reine, ainsi que Baelish. En retrait, un peu caché derrière la robe de Catelyn, se tenait la contrepartie d'une famille conquise : Lucas Royce. Après avoir présenté les hommages à la Reine, Gerold laissa, inlassablement, les présentations se poursuivre...

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Antaryon’s Arrival


- All is vanity, nothing is fair -



La colère, la haine, la tristesse, le chagrin étaient les seules choses que ressentaient Catelyn Grafton ces dernières lunes. En l’espace d’une année, elle avait perdu son père et un enfant, un fils qui ne vit même pas le jour. Elle enrageait parfois seule dans ses appartements la nuit, inconsolable. Elle rêvait des coupables responsables de la mort de son père. Elle rêvait d’un fils qui grandissait dans l’ombre de son père. Elle rêvait d’obtenir sa vengeance, de retrouver les archers qui ont décoché cette flèche ce jour-là. Elle aurait été capable de retourner tout le Val pour cela et c’est ce qu’elle comptait faire. Quant à ce fils tant désiré, elle s’efforcerait de mettre tout en œuvre pour en donner un en pleine forme à son époux et seigneur. Mais aujourd’hui la dame des lieux devait sauver les apparences, comme elle le faisait tous les jours. Cet effort qu’elle fournissait quotidiennement, elle devait le faire une nouvelle fois. Pour sa sœur, pour son mari, pour le roi, pour les courtisans, pour les invités, pour les gens. Aujourd’hui, c’étaient pour un couple d’Essosi qui faisait leur entrée à Goëville. Gerold lui en avait touché quelques mots quelques jours plus tôt. Mais il n’avait rien à craindre. S’il était le seul à pouvoir se targuer d’avoir vu Catelyn plus bas que terre, il n’en était rien quant au reste du monde. Elle avait cette merveilleuse capacité de paraître parfaite au grand jour bien que tout le monde savait qu’après la mort d’un père et la perte d’un enfant, il était bien difficile de rester en un seul morceau. Catelyn Grafton y arrivait, en apparence et c’est donc parfaitement bien apprêté qu’elle se tenait devant la demeure, qui était désormais la sienne, pour accueillir Vaeron et Vaeranah Antaryon.

Catelyn se montrait silencieuse aux côtés de sa sœur, Jayne elle-même accompagnée de lord Petyr Baelish. Son regard se leva vers les cieux tandis que le frère et la sœur s’avançaient vers Gerold. Le dragon du roi était visible malgré la hauteur et elle se demandait bien quelle sensation il devait ressentir. À ce moment précis, Catelyn enviait Viserys. Perché à une hauteur inimaginable, le monde devait lui paraître si insignifiant, les sentiments constamment ressentis devaient être le cadet de ses soucis alors qu’il jouissait d’une liberté totale, devant sans doute sentir l’air le porter. Son attention fut attirée par un petit garçon qui tira sa robe. Il s’agissait là du jeune Lucas Royce, l’héritier de Roche-aux-Runes tombé plus tôt dans l’année. Le petit garçon représentait une contrepartie dans l’issue de la bataille qui s’était déroulée dans la péninsule. Pour Catelyn, le jeune garçon était devenu un cauchemar. Avant la fin tragique de sa grossesse, elle s’imaginait avoir un fils comme Lucas, un petit bout d’homme tout mignon, timide, respectueux avec une pointe d’espièglerie. Mais tout ce qu’elle récolta au bout du compte ne fut que de la souffrance. Il n’y était pour rien mais elle ne pouvait toujours contrôler ses pensées. C’est ainsi que le seigneur des lieux arriva jusqu’à eux accompagnés du duo que Catelyn salua avec un large sourire.

- Bienvenue à Goëville !

S’inclinant brièvement, elle fit avancer le jeune Lucas qui salua à son tour Vaeron et Vaeranah. Catelyn ne savait pas trop quoi penser d’eux. Il était clair que ce qu’ils apportaient serait plus qu’utile au roi dans la guerre qui se jouait actuellement mais l’état d’esprit de la jeune femme ne pouvait que la mener sur de la méfiance à leur égard. À voir ce qu’il en sera dans les lunes et années à venir.


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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Vaeranah se méfiait des hommes trop confiants. La confiance était une fausse amie et elle finissait bien souvent par vous planter une dague dans le dos : Vidar, leur frère aîné, avait été très confiant et il était aujourd'hui mort, la plupart des hommes qu'elle avait croisé dans le cadre de ses activités affichait une confiance démesurée en leur propre personne et finissaient bien souvent par le regretter. Seule exception à cette règle de l'univers : Vaeron qui finirait un jour par se noyer dans sa propre assurance en lui mais qui avait, jusque là, eut assez de chance et de bêtise pour passer entre les mailles du filet. Heureux étaient les idiots lui avait un jour dit son grand oncle tandis qu'elle s'était inquiétée de voir que son frère ne changeait d'attitude alors même qu'il venait d'éviter d'être assassiné de justesse. Pourtant, malgré les paroles confiantes de Gerold Grafton, elle ne percevait pas de trop plein d'assurance chez leur hôte. Les mots étaient prudents bien qu'optimistes, sans doute des mots qu'elle aurait pu entendre chez d'autres politiciens pour qui convaincre sans promettre était l'exercice quotidien. Voilà un trio bien étrange que celui qui gagnait les portes de Goëville : le politicien, la financière et le guerrier, songea Vaeranah tout en se remémorant discussion qu'elle avait eut avec son frère sur le bateau : savoir s'entourer était sans doute l'arme qui vaudrait au prétendant Targaryen d'espérer récupérer la couronne. Elle imaginait sans mal que les murs de la tour dominant la cité devaient être aussi le lieu de réunion d'autres savoirs, d'autres esprits oeuvrant dans un même but. « Vous semblez confiant ? J'imagine que vous avez des arguments de poids ... » releva Vaeranah. Il aurait bien pu lui donner le détail qu'elle n'aurait pas été certaine d'être en capacité de comprendre. Il lui faudrait plusieurs jours, plusieurs semaines pour appréhender pleinement les relations entre familles, les allégeances qui entraient en jeux, les forces et les faiblesses de chacun, pour avoir une vision réelle du terrain et non des projection mathématique qui oubliait combien l'esprit savait ne pas être raisonnable ou cohérent. Elle hocha la tête tandis qu'en bon hôte, il les invitait à le solliciter au besoin. Sans doute n'imaginait-il pas combien elle le prenait au mot. « Je crains que nous n'ayons qu'une connaissance théorique de Westeros, soyez assuré que nous n'hésiterons pas à vous questionner en cas de besoin. » dit-elle tout en constatant qu'aux portes se dressaient déjà quelques silhouettes. Son regard revint vers le brun, ses sourcils blancs trahissant un doute soudain. « A moins qu'il revienne à une autre personne de nous instruire de tout cela ? Je ne suis pas très au fait du fonctionnement de l'actuelle organisation en place. » Ni très au fait de la manière de faire sur ces terres mais si elle en croyait les compositions des différents dossiers montés par les ressortissants occidentaux, peu de femmes pouvaient prétendre, ici, à la fonction qu'elle exerçait dans sa cité natale. Peut être étaient-elles plus discrètes ? Peut être étaient-ce aux dames de l'instruire, demeurant dans une forme de sororité dont elle ignorait tout ? Ou peut être devrait-elle simplement s'imposer comme elle avait su le faire au sein de la banque ...

Elle sentit le changement de l'air avant d'entendre le bruit dans le lointain. Son regard se détacha de Lord Grafton ou des personnes qui, de toute évidence, étaient venus les accueillir pour fixer la ville, l'horizon, le ciel. Son front se fonça tandis qu'elle cherchait l'origine du léger malaise qui lui tordait le ventre lorsqu'elle aperçut l'ombre. C'était une chose de savoir que des dragons peuplaient à nouveau le monde. S'en était une autre de les voir. Le vent qui accompagna les ailes sombres de la créature firent voler sa tresse blanche tandis qu'elle en suivait la silhouette, peinant à distinguer son cavalier. « Vala drējī issa. » C'est vraiment un homme. mumurra Vaeranah tandis que le dragon s'envolait de nouveau vers le lointain, la laissant malgré tout songeuse. C'était sans doute l'argument qui avait convaincu le plus les grands pontes de la Banque : un prétendant, un dragon et assez de soutiens sur le territoire pour représenter une sérieuse menace auprès d'une couronne endettée. Elle imaginait sans peine qu'un autre envoyé de la banque avait débarqué à Port-Réal pour rappeler au Donjon Rouge la dette à régler. Elle ne doutait pas que l'accueil était meilleur à Goëville.

Ce fut une femme, cependant, qui prit en premier la parole tandis que le trio avait fini par rejoindre l'entrée. Malgré son air fatigué, Vaeranah voyait la jeunesse de ses traits et elle se demanda, durant quelques secondes, quel âge elle pouvait bien avoir. Sans doute pas plus de vingt ans, finit-elle par conclure face à la clarté de sa voix et il s'agissait, de toute évidence, de l'épouse de Lord Grafton. « Je vous remercie, ma dame. » salua la blonde avec un signe de tête tandis que le mouvement de la jeune femme mettait en avant un garçon. Les yeux bicolore de la braavienne regardèrent l'enfant avec curiosité : ce n'était définitivement pas celui du couple, trop âgé pour être de l'hotesse et trop blond pour être de leur guide. Elle glissa un regard vers ce dernier, s'attendant à d'éventuelles présentations avant de couvrir le petit groupe dans son ensemble. Il y avait une autre jeune femme, à peine plus âgée que la première, aux cheveux de feu et un homme, brun, de silhouette plutôt gracile qui se détachaient du reste. Considérant qu'elle était l'étrangère, mais aussi celle qui était initialement concernée par ce voyage, Vaeranah fit un pas, sentant la présence de son aîné derrière elle et décida d'entamer les présentations. « Je suis Vaeranah Antaryon, représentante de la Banque de Fer de Braavos et garante de son soutien à votre cause. Et voici mon frère, Vaeron, envoyé par le Seigneur de la Mer pour vous assurer de l'alliance avec Braavos. » Elle fit un léger pas de côté, son bras allant chercher la silhouette du braavien comme pour l'inviter à dire un mot, comme pour chercher à fuir, chez ces inconnus, l'éventuel amusement que ses r trop roulés, que ses yeux étranges ou que son initiative susciteraient.

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Vaeron Antaryon
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Vaeron Antaryon

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Goëville | An 304, lune 13, semaine 4

Il ne saurait quoi dire sur leur hôte, confiant quant à l'avenir. Gerold Grafton n'avait pour l'heure aucune raison de subir ses foudres, il se présentait parfaitement, offrant un accueil personnalisé aux deux braaviens. Vaeron savait néanmoins reconnaître les fins politiciens, et n'ignorait pas que les faveurs de sa tendre soeur seraient éperdument cherchées par tous ces requins. Les siennes aussi, indirectement du moins. Il n'aurait la prétention de dire à Vaeranah quoi faire, à elle d'écouter ou non ses conseils. Une chose était sûre, le seigneur de Goëville se plaçait dans une bonne position, premier visage qu'ils voyaient, eux des étrangers débarquant sur un continent dont ils ne connaissaient rien. Une main tendue n'était cependant jamais faite sans arrière-pensée et pour sûr que le Grafton était de ceux-là. Derrière lui, se tenaient déjà quelques silhouettes méconnues. Une femme, brune jeune, non loin d'elle, une femme aux cheveux de feu. Des visages qui deviendraient familiers au fil des lunes. Des visages qu'il faudrait sonder. S'il connaissait la politique d'Essos, il n'en n'était rien de celle du continent, et les livres ne pouvaient remplacer le terrain. Désormais qu'il était là, en plein milieu de la mêlée, il ne pouvait plus reculer. Vaeron n'était pas de ceux qui avaient peur : au contraire, et probablement était ce là son plus grand défaut. Le bras armé de sa soeur, il n'hésitera pas à abattre son épée sur ceux qui la menaçaient, mais pour l'heure, il se montrait sous son meilleur jour : sourire carnassier, politesses déguisées.

Ses opales se détournèrent du chef des lieux pour admirer l'imposante silhouette du dragon qui les surplombait. La bête rugissait, volait avec une beauté majestueuse : là où certains voyaient en cette créature un danger immédiat, les prunelles de l'Antaryon brillèrent d'un intérêt non feint. Voilà donc l'un des arguments de poids évoqué par Vaeranah. Il savait que les dragons étaient de retour : mais en voir un de ses propres yeux était tout autre. Il était fasciné, le souffle coupé par cette apparition divine. Un sourire s'était quant à lui esquisser. "Il sait soigner ses entrées." Souffla-t-il, remarque audible seulement par sa cadette et leur hôte, Gerold. Viserys Targaryen venait déjà de marquer un point auprès du guerrier qui ne jurait que par la force. Finalement, le dragon disparu rapidement de leur champ de vision, ramenant un tant soi peu de calme et surtout la reprise des présentations.

Désormais près de l'entrée, le trio faisait face aux personnes présentes pour les accueillir. La jeune brune fut celle qui prenait la parole en premier, signifiant qu'elle était certainement l'épouse de leur hôte. Elle semblait si jeune, et l'enfant à ses côtés, trop âgé pour être le sien. L'on égrenait les noms, Vaeron faisant l'effort de les retenir - bien qu'il aurait tout le loisir pour cela. L'argentée fut celle qui pris les devants, se présentant auprès de leurs hôtes, plus ou moins jeunes, mais tous importaient ici, tous étaient éminents. Sans qu'elle n'eut besoin de parler, Vaeron s'avança à son tour, se trouvant aux côtés de sa cadette - comme il l'avait toujours fait. "Au nom de la famille Antaryon, je tenais à vous remercier pour votre hospitalité. Ma soeur et moi sommes impatients de pouvoir travailler de concert avec vous pour faire avancer les choses." Et la victoire, par dessus tout. Sourire de circonstance, Vaeron affichait là son côté charmeur sans pour autant en faire trop. "Nous espérons aussi que vous nous pardonnerez nos connaissances limitées sur vos us et coutumes. Les livres ne valent pas la réalité." Dit-il sur un ton plus léger, échangeant un regard amusé avec sa soeur. Eux les étrangers allaient devoir rapidement prendre le plis.

Ils étaient tous liés à Viserys désormais. Dans la vie comme dans la mort, liés pour une même cause. L'aventure ne faisait que commencer, finalement. Au-delà des portes de Goëville, c'étaient celles de Westeros qui s'ouvraient aussi.

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