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l'impresario et la guerre || Wynafryd&Robb

Robb Stark
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L'Impresario et la Guerre
Blancport | An 304, lune 11, semaine 1

Parfois, dans le ciel blanc de Winterfell, le Suzerain du Nord pouvait apercevoir un dragon.

Il ressentait, face à cette vue-là, l’impression inquiétante d’une étrangeté familière. Une telle créature n’avait pas sa place dans le ciel du Nord, et pourtant Vraël – car tel était son nom – avait fait de cette hauteur son domaine. La bête volait trop haut pour que Robb Stark puisse en sentir le souffle, et pourtant, il lui semblait qu’à son passage, l’air venteux et froid du Nord se réchauffait. Il ne pouvait pas non plus distinguer, sur son dos, la figure brune qui devait lui susurrer des mots à l’oreille. Pourtant, le Nordien pouvait jurer qu’au-dessus de lui, un écho de l’ancienne Valyria se faisait entendre. Ce spectacle antique et légendaire s’était fait plus fréquent, ces dernières années. On avait même pu voir, par une nuit d’Hiver, plusieurs dragons s’affronter dans le ciel ce soir-là enflammé de Winterfell. Régulièrement désormais, le Seigneur Stark avait affaire aux paysans de son domaine déplorant la perte de quelque bétail dévoré par le reptile ailé, ou réclamant l’intervention de la créature pour brûler des friches inexploitables. Le dragon devenait coutumier des discussions nordiques, et Robb Stark priait que les Dieux s’amusaient de cette vue.

Quand le Suzerain du Nord avait passé les portes de Blancport, un petit matin de la onzième Lune de l’An 304, son armée derrière-lui et son Sombreloup contre son flanc, cette sensation l’avait de nouveau étreint. Il lui avait alors fallut admettre que Vraël n’était peut-être pas le seul impresario de ce théâtre à ciel ouvert. Peut-être qu’il y avait, dans la famille qui tenait le plus grand port du Nord, quelque chose de familier, et d’étrange à la fois. Quelque chose qu’il avait un jour eu l’impression de tenir dans la paume de sa main, mais qui lui avait aujourd’hui échappé.
Blancport ne lui était certes pas inconnue. Il en avait foulé les pierres maintes et maintes fois, il savait combien d’hommes constituaient son armée, il avait admiré l’architecture de son port, dévoré ses huîtres, baisé la main de son héritière. La cité était toutefois une de celles qui pouvait se targuer d’une indépendance, au moins financière, de sa maison suzeraine. Elle avait ses propres alliances, ses bateaux, son dragon. Elle était dirigée par une famille fière, autonome et autosuffisante, liée au Bief par son histoire et priant les Sept. Etrange.

Accueilli dans la demeure des Manderly, le Suzerain avait salué le Seigneur de sa maison vassale humblement, avant de s’incliner devant son héritière, Wynafryd Manderly, son mari, le seigneur Holt, et leur nouvelle-née, Wilhelmina, qu’il rencontrait ce matin-là pour la première fois. Il croisa le regard clair de la petite et se souvint avoir reçu, quelques jours après l’arrivée au monde de sa propre fille, la nouvelle de la naissance de cette autre héritière d’une grande maison du Nord. Il lui avait semblé là-encore que les Dieux avaient voulu s’amuser.
D’un geste de la main, il avait fait parvenir au couple de parents un cadeau pour leur petite fille, un petit hochet ainsi composé : deux feuilles de barral moulées dans de l’argent et collées l’une à l’autre renfermaient en leur cœur une petite bille. Si l’on agitait le hochet par son anneau d’ivoire résonnait alors le doux tintement de cette petite clochette piégée entre les feuilles.

Robb Stark avait dispensé quelques autres mots d’usage, avant de se voir invité par le Seigneur Manderly à examiner sa flotte. Ils y avaient passé, avec leur entourage respectif, toute la matinée, avant de se laisser aller à un déjeuner tardif au Château. Ils avaient poursuivi les discussions débutées à l’occasion du Conseil de Guerre alors que les rejoignaient, tout au long de la journée, d’autres Seigneurs nordiens, Reed, Cerwyn, Cassel... En fin de journée, le Suzerain s’était excusé et avait écrit quelques courriers, comme il aimait le faire, à sa mère, à ses frères et sœurs ainsi qu’à sa tendre épouse. Il leur écrirait tous les jours jusqu’à ce qu’il ne le puisse plus, et comptait bien profiter des corneilles que Blancport avait à sa disposition car le siège de Harrold Hardyng devait en compter beaucoup moins.
Le soir venu, il avait fait le tour du campement monté par ses bannerets devant Blancport, le cœur battant à tout rompre, quelques perles de sueur brillant sur ses tempes. L’excitation était toujours la même, avant la bataille. Il avait mangé avec eux, avant de dîner une seconde fois à Blancport avec ses hôtes. On lui avait proposé une chambre qu’il avait acceptée de bonne grâce, depuis laquelle il avait adressé un second courrier à Kylis – l’alcool avait sans doute fait monter la culpabilité qu’il éprouvait toujours à son égard quand il se trouvait entre les murs du Château de la Sirène. Il n’y avait pas dormi, toutefois, préférant passer à nouveau la sentinelle de son campement pour aller s’écraser sur la paillasse tapissée qui avait été disposée rapidement dans ce qui devait être sa tente.  

Réveillé aux aurores par les bruits qui agitent toujours les campements et auxquels il devrait à nouveau s’habituer, le Suzerain passa de l’eau sur son visage et sur ses cheveux qu’il portait désormais un peu en dessous des oreilles, avant de vêtir une chemise propre sous sa lourde cape grise. Il avait sollicité, la veille, un entretien avec celle qui réunissait, sans doute, tout ce qu’il y avait de plus familier et de plus étranger dans ce théâtre.

Une fois reparu dans la demeure des Manderly, on avait indiqué à Robb Stark, manifestement attendu, la direction d'une salle à manger plus petite que celle dans laquelle ils avaient dîné la veille. Il y avait au milieu de celle-ci une table en bois ouvragée remplie de victuailles que Blancport se targuait de pouvoir envoyer dans toute la région. Vent Gris, toujours sur ses talons de son maître, glapit avidement. Celui-ci caressa le haut de son crâne du plat de sa main, l'air de lui demander de patienter encore un moment. Il fallait d'abord dispenser quelques politesses. Le Suzerain salua donc sa vassale en inclinant le crâne, respectueusement, s'accordant quelque secondes de répit pendant lesquelles il n'aurait pas à croiser son regard. « Ma Lady, bonjour » souffla-t-il doucement. « Je suis heureux que nous puissions nous rencontrer ce matin, et vous remercie d'avoir organisé tout cela. » Son regard était un peu remonté, après sa révérence, pour passer en revue ce qu'il y avait sur la table, mais il ne pu plus longtemps éviter celui de Wynafryd. Un bleu d'acier ; il sourit. « J'aurais voulu vous entendre, à notre conseil de guerre, mais je crois que vous étiez retenue ailleurs ...  »  

L'ironie des dieux, quels qu'ils soient, à leur avoir offert à tous les deux une petite fille à l'orée de la guerre.

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Robb of House Stark
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l'impresario et la guerre


« Blancport | 304, lune 11, semaine 1 »

Cela faisait plusieurs semaines à présent que les nuits n’étaient plus de tout repos pour la Sirène de Blancport. Et lorsque le sommeil était enfin permis, il ne semblait guère salvateur. ll fallait dire qu’elle avait passé une lune entière alitée, avant de donner naissance à Wilhelmina et que depuis tout avait changé dans sa vie et celle de Torrhen. Mais même sans cela, il y avait l’ombre de la guerre et de l’usurpateur qui n’avait de cesse de revenir dans ses rêves. Ces dernières semaines lui rappelaient les dernières qu’elle avait vécu au Donjon Rouge avant de quitter la demeure des Targaryen avec une certaine précipitation, fiançailles rompues, position perdue, de retour chez elle avec un bébé dragon camouflé dans ses affaires. Elle sentait que les Sept avaient encore des choses à lui dire, à moins que ça ne soit sa culpabilité dissimulée. Il fallait dire que la venue de l’ex-fiancé, suivi par la quasi-totalité du ban nordien à Blancport n’y était pas pour rien non plus. C’était la première fois qu’il revenait dans le fief des Manderly depuis qu’elle avait épousé Torrhen. Il avait également épousé Kylis depuis. Et voilà à présent qu’ils étaient tous les deux parents depuis peu, tandis qu’ils s’apprêtaient à discuter de la meilleure façon d’affronter le Lézard de l’Est, celui-là même qui avait causé la fin de leurs fiançailles en s’en prenant à Wylla. Les Dieux savaient se gausser des mortels de la plus belle des façons. Ils étaient sur des chemins différents pour le reste de leur vie, et pourtant si semblables lorsqu’on y regardait de plus près. Et ils allaient enfin pouvoir en parler, calmement et en privé.

Ils s’étaient bien revus la veille, lors de sa réception formelle par toute la famille Manderly. Puis elle avait suivi le cortège jusque dans le port pour faire le point sur la flotte, en retrait, mais avait dû partir avant qu’ils n’aient fini pour s’occuper de Mina, comme son corps s’était fait un plaisir de le lui rappeler. Et pour finir il y avait eu le dîner, animé et bruyant, en compagnie des seigneurs présents et encore une fois, de toute la famille Manderly, ce qui expliquait sa demande d’entretien pour le lendemain, au calme cette fois-ci. Wynafryd accepta et lui proposa de prendre le premier repas de la journée ensemble, avant qu’ils ne soient sollicités sur tous les fronts. Au moment de quitter ses appartements pour rejoindre la salle à manger familiale, elle proposa une dernière fois à Torrhen de se joindre à eux, mais ce dernier refusa, préférant leur laisser le champ libre et passer du temps avec leur fille. Elle les embrassa tous deux et se mit en chemin.

Elle n’était pas installée à la belle table en bois depuis longtemps lorsque son visiteur franchit le seuil de la porte, Vent Gris sur ses talons. Dire que ce sombreloup l’avait rendue si craintive par le passé. Wynafryd se releva accueillir Robb convenablement et lui offrit un sourire poli. Ils avaient voulu rester amis, mais la chose s’était avérée plus compliquée que prévu. “My Lord.” répondit-elle avec un hochement de tête. Le vouvoiement employé ensuite lui fit un pincement au cœur, mais la familiarité entre eux n’était plus d’actualité et l’un comme l’autre la réservaient pour quelqu'un d’autre à présent. “Je me suis dis que de cette façon, je n’empièterais pas trop sur vos impératifs de la journée. Et au moins, nous sommes au calme.” Elle offrit un nouveau sourire poli tout en désignant la chaise qui lui faisait face de l’autre côté de la table d’une main gracieuse. “Je ne sais pas si vous avez déjà mangé au camp ce matin ? Mais servez-vous, c’est là pour ça.” On l’avait informée ce matin qu’il avait été aperçu, quittant le château, au beau milieu de la nuit et de ce qu’elle connaissait de lui, elle en avait déduit qu’il était retourné auprès de ses hommes. Elle s’assit à nouveau sur sa chaise tout en lui répondant. “Vous n’êtes pas sans ignorer toute l’attention que les nouveaux-nés réclament. Mais j’en suis ravie. Au moins Mina est en bonne santé et sait se faire entendre, c’est rassurant. Elle a d’ailleurs grandement apprécié le hochet, encore merci.” Quoi que, ça n’était pas à des remerciements qu’elle avait songé durant la nuit, au moment où Mina s’était adonnée à composer une symphonie. “J’espère que la jeune Lyarra se porte tout aussi bien en tout cas, et que Lady Kylis s’est bien remise de son accouchement.” ajouta-t-elle, polie et prévenante.

Mais ils n’étaient pas vraiment là pour échanger des banalités, rattraper le bon vieux temps et échanger quelques astuces et anecdotes sur leurs filles du même âge. C’était bien pour discuter de la guerre et de la façon dont elle pourrait les aider qu’ils étaient là. “Vous avez pu le voir, la flotte est en ordre, avec la moitié des bateaux construite il y a moins de cinq ans. Les hommes Manderly, Locke et Flint de la Veuve sont prêts, ils seront menés par le cousin de mon grand-père, ser Marlon, ainsi que mon oncle Wendel. Vous aurez là deux hommes d’expérience et de confiance pour vous accompagner… Le plan est de rejoindre les troupes du Val, c’est cela ?” Elle saisit la tartine de pain sur laquelle elle avait déjà mis un peu de fromage juste avant que Robb n’arrive et y ajouta quelques myrtilles avant de porter le tout à sa bouche. Elle vit alors la pointe du museau de Vent Gris dépasser, reniflant ce qui se trouvait sur la table, et elle poussa une assiette de charcuterie en direction de Robb avec un nouveau sourire.
(c) DΛNDELION
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L'Impresario et la Guerre
Blancport | An 304, lune 11, semaine 1

Mais il faisait toujours oui de la tête ! S’il l’avait vu là, c’est ce que Jon aurait raconté à qui voulait l’entendre sur ce début d’entretien entre le Suzerain du Nord et Lady Wynafryd Manderly. D’ailleurs, s’il avait été là, son frère lui aurait sans doute asséné une petite claque derrière la tête. Certes, Robb Stark avait l’air idiot, à hocher son crâne sans savoir quoi bredouiller. Quand il s’en rendit compte, alors que la jeune femme lui proposait de piocher comme il le souhaitait dans la tablée remplie de victuailles, il secoua son crâne pour se sortir de cette torpeur. Quasiment simultanément, Vent Gris en fit de même, imitant son maître à la perfection – si ce n’était pas son frère qui se fichait de sa gueule, c’était son chien, par tous les dieux ! « Une table à Blancport ne se refuse pas, Milady, entama-t-il, en tirant une chaise pour s’asseoir face à la sirène. On mange rarement aussi bien que chez vous ». Ça n’était pas des louanges gratuites, d’abord parce qu’il savait les Manderly très fiers du commerce qu’ils étaient capables de mener avec toute la Couronne, mais aussi parce que c’était tout à fait vrai. Dans le Nord en tous cas, aucune table ne rivalisait avec celles de Blancport. Robb, qui avait bien sûr déjà mangé dans le camp, se gaverait de nouveau pour honorer son hôte, et pour anticiper toutes ces semaines qu’il passerait sur un bateau au large de Goëville à arracher des bouts de viande séchée et salée du bout de ses dents pour se remplir l’estomac.

Robb dénoua la cape qui serrait son cou et la posa sur le dossier de son fauteuil avant d’y prendre place. Il écoutait la jeune mère lui raconter ses premières semaines avec sa nouvelle-née, Mina, alors qu’il s’installait de son côté de la table et jaugeait de ce qui était disposé-là. Wynafryd le remercia pour le cadeau qu’il avait offert à la petite, Robb hocha le crâne humblement ; c’était avec plaisir qu’il avait réfléchi à un cadeau pour cette petite qui devait tant représenter pour sa mère. Par sa naissance, Wilhelmina avait accompli ce que Robb n’aurait jamais pu lui offrir : un héritage à Blancport qui laisserait Wylla Manderly en paix. Wynafryd avait maintes fois demandé conseil aux Anciens à ce sujet ; ensemble, il y a fort fort longtemps, ils avaient prié sous un barral pour savoir ce qu’il vaudrait mieux faire pour protéger la jeune sœur Manderly. La sirène avait décidé que devenir Suzeraine du Nord placerait Wylla dans une position trop dangereuse, car elle devrait lui céder sa place, certes plus exposée, d’héritière de Blancport. Elle avait alors rompu ses fiançailles avec Robb Stark, et d’autres choses au passage. Bien des années plus tard, Wilhelmina naissait de Torrhen Holt et Wynafryd Manderly, sans doute promise par les anciens à de beaux augures. C’est en tout cas ce que Robb avait espéré pour elle en choisissant ce hochet. Pourquoi tout ça, autrement ?

Wynafryd s’enquit à son tour de la bonne santé de la petite Lyarra, ce qui ne manqua pas d’arracher un sourire fier à son père : « l’affaire a eu lieu la nuit du conseil, justement. Quand je suis revenu dans nos quartiers au petit matin, Lyarra était née. Je crois que Lady Kylis vous dirait que tout s’est bien passé, mais j’ajouterais qu’elle a été fort courageuse. La petite s’époumonait déjà quand je l’ai rencontrée, elle semble avoir déjà beaucoup de caractère. Il en faut, j’imagine … » Robb avait craint la naissance d’une fille, à vrai dire. Ayant été lui-même le petit garçon d’un père, il imaginait à peu près ce qu’un homme devait prodiguer à un fils, dans son éducation. Mais à une fille ? Robb n’avait jamais vu, ou que trop peu, Eddard Stark "paterner" Sansa et Arya. Une chose en plus dont il aurait rêvé discuter avec son père, sans doute. Fallait-il souhaiter beaucoup de caractère à sa fille, alors ? Peut-être, en tous cas, Robb savait qu’il en fallait pour être l’héritier de la maison Stark, et avec cela, du Nord.

L’héritière de Blancport, fidèle aux apprentissages de son grand-père ainsi qu’au souvenir que Robb se faisait d’elle, entreprit de lui décrire quelles troupes de ses vassaux garniraient les bateaux de l’ost Nordien : les Flint de la Veuve ainsi que les Locke rejoindraient ainsi les Manderly sur leurs vaisseaux. Ce faisant, elle garnissait une tartine de fromage et picorait quelques myrtilles. C’était dans ce geste, dans ces dents qui croquaient cette tartine et ces doigts fins qui poussaient une assiette de charcuterie vers lui que Robb retrouvait cette sensation de familiarité. Était-ce parce que Wynafryd et lui avaient grandi ensemble ? Après tout, quand ils avaient partagé leurs premiers repas, Robb avait à peine quinze ans. Un gamin Stark qui n’avait jamais vu le Nord, voilà qui il était, à cette époque-là. La jeune fille, au contraire, avait tout de la sirène de son égide. Elle avait été son premier goût de ce qu’était le Nord, qu’avide il était allé chercher jusqu’à l’avoir au bout des lèvres. Vent Gris, qui lui aussi devait trouver la situation bien trop familière, laissait sa truffe traîner sur la table. Robb entreprit alors d’attraper une tartine qu’il beurra et qu’il recouvrit de jambon dont il laissa la couenne tomber au fond du gosier de son sombreloup. « C’est bien cela, oui. Nous avons été rejoints à Winterfell par les bannerets Bolton de Lonlac – Robb ne précisa pas que ceux-ci avaient tout à prouver à l’occasion de cette levée de ban, à commencer par leur loyauté. Puis, en passant par la Blanchedague pour arriver à Blancport, nous avons été rejoints par les hommes Ardoise et Cerwyn. Nous attendons l’arrivée imminente des bannerets de Reed, qui nous a promis quelques centaines d’hommes, qui viendront se rajouter aux Whitehill, venus avec nous. »Robb croqua à son tour dans sa tartine, se servant de son autre main d’un verre de cidre. « Est-ce que je vous sers ? demanda-t-il, peut-être un peu trop familièrement, mais que pouvait-il bien faire contre ces élans-là ? Il poursuivit : Un corbeau partira avec nous pour prévenir Hardyng de notre arrivée imminente. L’on pourrait me conseiller d’être plus discret, mais je crois qu’un ost sur les flots court le risque d’être aperçu quoi qu’il en coûte … Qu’en pensez-vous ? » Robb but quelques gorgées de son cidre, avant de se découper un bout de fromage. C'était un de ceux qui doivent vieillir pour prendre du goût, et celui-ci en avait beaucoup. Kylis aurait détesté qu'il avale ça aussi tôt dans la journée, mais après tout, elle n'était pas là pour le sentir. La pâte était molle, faite à cœur, mais de couleur uniforme. On ne pouvait distinguer aucune trace de moisissure sauf sur la croûte orangée et dure. Du bout d'un couteau en argent, il retira ces croûtes qu'il laissa tomber à nouveau dans la gueule de Vent Gris, manifestement affamé. « Hardyng a été très discret sur ce qu'il a trouvé dans le Val. J'imagine que les corbeaux sont régulièrement interceptés et qu'il n'a pas voulu s'y risquer. Nous jugerons de tout cela, avec Ser Marlon et votre oncle, Lord Manderly. J'espère simplement que nos troupes seront suffisantes, car je ne voudrais pas avoir à rappeler d'autres hommes en renfort. » Sur le continent restaient bien sûr de nombreuses familles fidèles aux Stark : les Mormont et les Glover, entre autres, avaient été expressément chargées de veiller à la sécurité des terres et des frontières nordiennes. Le Suzerain du Nord ne souhaitait pas mettre en péril sa région alors qu'il s'appliquait à mettre fin à une guerre qui déchirait le ciel et la terre de Westeros.

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