Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal


[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena]

2 participants
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4073
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.



Elle l’avait fait.


Glissant, d’un pas presque dansant, d’un invité à l’autre, Talya offrait sourire et compliments à ceux et celles qui venaient à sa rencontre. A chacun de ses pas, cette cape ornée d’un soleil transpercé d’une flèche virevoltait, comme les ailes d’un oiseau tropical. Aujourd’hui plus qu’hier, elle était au centre de l’attention. De toutes les attentions, à dire vrai. Elle était désormais une femme mariée aux yeux de ces sept divinités qu’elle avait tâché de découvrir avant son arrivée. La jeune femme avait appris son texte par cœur, l’avait répété avec conviction à sa cousine qui n’avait pas hésité à la corriger, à l’aide de ce petit livret qu’elle s’était procuré. Tout devait être parfait. Absolument parfait. A l’instant même où son promis, son futur époux, déposerait sa cape sur ses épaules, son sort serait scellé. De dame de Tyrosh, de fille de l’archonte, elle deviendrait l’une des princesses de Dorne.


Elle l’avait fait.


Talya riait aux plaisanteries qui lui étaient faites, gratifiant invités et vassaux de quelques mots, d’un ou deux compliments. Elle s’amusait des compliments qui lui étaient faits, lorsqu’ils concernaient son physique. On s’étonnait de sa chevelure sombre et non pas teinte comme celle de ses frères ou de sa cousine. Du fait qu’elle ressemblait davantage à une mariée de ce continent que du sien. C’était là l’effet recherché. Si Talya faisait honneur à son sang dans ses manières, elle tenait aussi à se présenter comme une partie intégrante de cette famille qui l’avait accueillie dans ses rangs il y a quelques heures à peine.


Parfois, Quentyn se baissait légèrement, lui glissant quelques mots à l’oreille. Il lui indiquait telle ou telle personne d’importance. Tel ou tel invité qu’il serait de bon ton de remercier, de saluer. A chaque fois, la tyroshi hochait la tête, faisant montre d’un sourire ravi. Son père lui avait laissé le choix de cette alliance, de la refuser ou de l’accepter. Elle savait son rôle important et acceptait chacun de ces conseils murmurés presque religieusement. Lorsque Quentyn indiqua discrètement une autre jeune femme, Talya inclina légèrement la tête, prête à recueillir une nouvelle confidence. Il s’agissait de Lady Valena Toland, héritière de la famille du même nom. L’espace de quelques secondes, la Tyroshi s’essaya à une gymnastique mentale. Toland de Spectremont, si elle ne faisait pas erreur. Des proches vassaux de la famille de son époux.


« Si vous voulez bien m’excuser, cher époux, il serait de bon ton que j’aille saluer Lady Valena. Il serait fâcheux de l’oublier, vous en conviendrez. »


Adressant un dernier sourire à son époux, Talya s’éloigna de lui d’un pas léger. Quentyn s’était étonné du fait que Valena soit la seule à représenter sa famille, pourtant si proche géographiquement de Lancehélion. On disait la mère de l’héritière malade, ce qui l’avait empêchée de faire le déplacement. Voilà qui faisait une bonne raison pour la jeune mariée de présenter ses hommages à Lady Valena !


« Lady Valena. La jeune femme avait légèrement incliné la tête, respectueuse. Je vous prie d’accepter mes remerciements quant à votre venue. Son Altesse le Prince Quentyn se joint à moi, à ce sujet. Nous avons appris que votre mère était souffrante, raison de son absence à ces réjouissances. Nous espérons qu’elle se remettra vite de ce mal et nous vous prions de lui transmettre nos meilleurs vœux de rétablissement. »


Talya devait avouer que la Toland l’intriguait quelque peu, à la manière de ses comparses dorniennes de noble naissance. La Tyroshi savait qu’elle avait encore bien des choses à apprendre de Dorne. Faire connaissance avec sa noblesse était un premier pas pour cela. Un premier pas qui pouvait sembler hasardeux pour ceux et celles qui n’étaient pas habitués à ce monde qui était le sien. Le leur, dans les faits. Lady Valena avait ce charme rare qui devait lui attirer bien des attentions. Aussi, au-delà de faire connaissance, Talya espérait bien apprendre certaines choses d’elle, qu’importe la nature de ces informations.


DRACARYS
@Valena Toland | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Roger Ryswell
Believer

Roger Ryswell

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] Tumblr_okr96bY0Ch1vc2qzpo1_400
Ft : Jack Fox
Multi-Compte : Craghas Thorne
Messages : 855
Date d'inscription : 19/09/2022
Présence : Présent
Personnage
Badges
Serial voteur
Dracanniversaire


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.


Une boule au ventre, tiraillée entre un sentiment de liberté et d’impuissance, Valena assistait au mariage princier. D’un côté, elle pourrait amplement se réjouir des festivités, sa mère était absente elle était libre de tout garde-fou. C’est elle qui allait porter les couleurs de sa maison auprès de Dorne, là où tout le pays était réuni, ce serait elle ; la jeune Valena Toland qui serait l’étendard de sa mère, représentante de la riche famille Toland et du fief de Spectremont. Une liberté dont elle ne connaissait pas encore les limites mais dont elle semblait déjà jouir tant l’absence des commentaires de sa mère la laissait s’épanouir comme une vraie Lady. D’un autre côté, c’est la raison de cette absence qui tracassait Valena, ce petit mensonge qu’elle devait subtilement faire comprendre à ses hôtes dans un moment de réjouissance. Sa mère avait prétexté la maladie pour ne pas se rendre aux noces du prince Quentyn et de sa promise, la fille de l’archonte de Tyrosh. Derrière ce mensonge il y avait la déception et la colère d’un important vassal qui se voyait ravir un bien convoité.
Valena, elle, n’avait jamais rien espéré des ambitions de sa mère, du moins dans ce domaine. Nymella avait vainement désirée que l’on propose l’idée de marier le prince Quentyn et sa fille aînée, l’idée ne fût même pas abordée. Nymella ne pouvait se résoudre à ce que son petit joyaux, la prunelle de ses ambitions, la réalisation d’une vie ne convienne pas au Prince, pire qu’un rejet, l’insulte allait jusqu’à choisir une étrangère.

Le mariage était majestueux, à la hauteur des Martell et de la puissance tyroshi. Toute la noblesse dornienne était réunie, on venait de partout pour ce mariage tant il était important, plus qu’une alliance, c’était une citée libre et Dorne qui s’unissait. Valena remarquait évidemment le soin que la nouvelle mariée avait apporté à sa tenue, à sa présentation et aux connaissances des coutumes dorniennes et westerosi. Une grande cape aux couleurs des Martell, la jeune femme semblait vouloir s’intégrer à la société dornienne et elle mariait bien la principauté au delà de l’homme.

Valena naviguait entre les Lord et Lady, les invités de marques, les magistrats, les marchands, les chefs de guildes et les bourgeoisies lointaines. Radieuse dans une robe blanche et fine, elle portait au cou un collier rigide en bronze qui représentait un dragon se mangeant la queue. Très symbolique comme emplacement, le poids de sa famille sur son cou, elle ne laissait sortir de mots qui eût pu être mal interprété. Elle était la seule représentante de sa maison aux yeux du monde  et c’était le monde entier qui semblait s’être donné rendez-vous. De ce collier, elle se sentait emprisonnée, le bijoux semblait peser sur sa clavicule avec tout le poids des responsabilités d’une maison noble. Elle éprouvait un peu plus de sympathie pour sa mère, la pauvre femme avait un poids si lourd sur les épaules qu’il semblait bien dur de pouvoir le porter chaque jour.

La réception suivant la cérémonie fut le moment le plus difficile pour Valena, il fallait comprendre les sous-entendus, rire aux blagues, donner le change, paraître radieuse. Il fallait aussi supporter le regards des hommes qui se rappelaient en cette occasion du devoir de mariage, ainsi il fallait repousser élégamment quelques vieux croûtons libidineux et un peu trop ambitieux, des pauvres chevalier en attente d’une dote et tout ce qu’un tel événement pouvait compter de séducteurs où d’arrivistes. Il fallait aussi tenir le cap politiquement, défendre les idées de sa maison, défendre ses intérêts et faire les bonnes rencontres. Bref, le programme était chargé et il était bien plus laborieux que festif.

C’est comme une délivrance, l’espace d’un instant, elle repéra le prince Quentyn qui la désignait à son épouse. Valena allait recevoir les bons sentiments de la famille princière par sa nouvelle membre, perspective d’une paix de quelques instants. Mais alors que Valena faisait mine de n’avoir rien vu elle se rappelait qu’il fallait faire comprendre, tout en subtilité, tout en douceur, les revendications de sa mère et la raison de son absence, la tâche serait d’autant plus difficile si c’était la mariée qui venait se présenter aux Toland.

Comme une bourrasque de jeunesse et un vent frais, Talya s’approchait de Valena. Deux jeunes femmes du même âge, de deux continents différents. La rencontre attira quelques regards indiscrets, Valena commençait à avoir l’habitude des yeux qui attendaient le moindre mouvement, le moindre mot. Ravissante, la nouvelle princesse de Dorne inclinait légèrement la tête pour saluer son invitée, Valena lui rendait son salut par une belle révérence avec un mouvement de genoux et de robe des plus travaillé. La fine robe blanche de la dornienne laissait apparaître les formes de ses jambes l’espace de quelques secondes avant qu’elle ne se redresse pour planter ses yeux dans celle de son interlocutrice avec un léger sourire très diplomate.
C’est d’abord un honneur pour moi. La cérémonie fût grandiose et vous êtes ravissants avec notre Prince. Je vous présente mes sincères félicitations, les miennes évidemment et celles de ma mère et en son nom celle de notre maison.” Valena hochait la tête pour conclure d’un sourire. “Votre Altesse excusera ma mère, Lady Toland est une femme d’opinion, j’espère que les Martell sauront comprendre son absence…” Une petite hésitation dans le sourire. “... Et que ma présence saura vous conforter dans l’amitié et la loyauté des miens pour notre suzerain le Prince.

Était-ce assez subtil ? Était-ce trop subtil ? Valena ne pouvait que garder un air heureux mais elle était dévoré de doutes, avait-elle bien fait passer le message ? Elle ne voulait surtout pas froisser la Princesse, d’autant qu’elle ne partageait pas les vues de sa mère sur cette affaire, pire elle trouvait le courage et la force de cette étrangère très admirable, d’autant qu’il y avait pire vipère que sa mère à surmonter dans la noblesse dornienne.

DRACARYS
@Talya de Tyrosh  | italique


Follow the path of the gods.

by zuz'
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4073
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.



Ses moindres faits et gestes étaient épiés. Leurs moindres faits et gestes, car dans les faits, il s’agissait d’un constat général. On épiait son voisin en quête d’une information d’intérêt, d’un élément qui ferait pencher la balance dans son sens. On se demandait quelles alliances se tisseraient en même temps que la sienne. On l’épiait elle. Depuis son arrivée à Lancehélion, Talya avait été au centre de bien des discussions, de l’attention. On la jaugeait, on se demandait ce que le Prince régnant avait bien pu trouver à Tyrosh pour souhaiter s’y lier par le sang de l’un de ses fils. Peut-être même espérait-on un mauvais pas de sa part ? Comment le savoir ?


Un plaisir que Talya ne comptait pas leur offrir. Il s’était écoulé bien des lunes entre l’annonce officieuse, puis officielle, de ses fiançailles puis ce mariage. Elle avait eu tout le loisir de se préparer, d’apprendre sa partition par cœur et de la répéter, encore et encore, à l’abri des regards. Elle avait déjà dompté des mers furieuses et Essos regorgeait de bon nombre de serpents venimeux. Des serpents qui subsistaient de part et d’autre du Détroit à n’en pas douter. Si ces vipères s’attendaient à voir en elle une jeune femme qui n’avait jamais quitté le gynécée de sa famille, ils ne pouvaient pas faire plus erreur. Une erreur dans laquelle ils pouvaient bien se complaire encore un peu. Elle leur prouverait bien assez tôt la profondeur abyssale de leurs torts. Tyrosh et les Martell n’auraient pas à rougir de ce choix qui avait été le leur.


Son instinct lui chuchotait cependant que les choses étaient différentes au sujet de Lady Valena. La jeune femme n’aurait su dire pourquoi, cependant. La Toland lui inspirait une sorte confiance dans ses manières d’être et de s’exprimer, de se présenter également. Il lui faudrait encore du temps pour confirmer ses pensées, cela allait de soi. Talya ne pouvait cependant pas croire qu’elle était tombée dans un nid uniquement peuplé de vipères et de cobras. Les Sept et Trios ne l’auraient pas permis. Le monde ne pouvait se limiter au combat du Bien contre le Mal. Il était aussi changeant que les flammes, que les vagues ou les flots.


« Permettez-moi de vous retourner le compliment, Lady Valena. Il me semble que les Dieux vous ont accordé bien des dons. La jeune femme se fendit d’un sourire amusé, avant de reprendre mimant le ton de la confidence. Ne tournez donc pas la tête, nos admirateurs pourraient prendre ombrage du fait d’être découverts. Si bien des regards étaient portés sur ma pauvre personne depuis le début de cette journée, je crains que notre rencontre n’ait fait qu’exacerber ce fait. Vous m’en voyez désolée. »


Valena avait pour elle une grâce et une beauté des plus remarquables. La jeune épousée ne doutait pas du fait que sa nouvelle comparse ait pour elle de nombreux prétendants qui souhaiteraient obtenir ne serait-ce qu’un regard. Ou sa main, pour les plus ambitieux. Elle-même avait eu droit à de tels spectacles. En tant que fille unique de l’archonte de Tyrosh, ils avaient été nombreux les fils de banquiers, de riches armateurs ou de la noblesse remontant à Valyria-même à essayer d’obtenir ses faveurs. Tout cela pour en arriver-là, à ce mariage qui avait dépassé toutes ses rêveries, toutes ses pensées et tous ses plans d’avenir.


« Oh, c’est donc cela. D’amusé, le sourire de Talya s’adoucit grandement. Voilà un mal dont votre mère n’est pas la seule à souffrir, dans ce cas. Je crains que seul le temps est à même de le guérir. Fort heureusement, il ne me semble pas contagieux. Je suis heureuse de vous savoir parmi nous et de vous voir profiter de ces festivités comme il se doit et je puis vous assurer que les Martell partagent mon sentiment. »


Il n’y avait là aucune animosité. Il s’agissait d’un simple constat, presque d’une promesse que les choses finiraient par s’arranger. La sincérité que la nouvelle princesse avait ressentit dans les propos de la Toland la poussait à l’imiter, à faire preuve de franchise à son tour. La Tyroshi comptait bien consacrer une grande partie de son énergie et de ses ressources à ce but. Lady Mellario de Norvos, de même que sa décision de quitter Dorne, devait encore être dans bien des esprits. Pour le reste, Talya pouvait aisément imaginer le ressentiment qu’éprouvaient certaines familles de noble sang. Certaines grandes familles de Tyrosh devaient nourrir de pareils idées. Et ce, malgré le fait que son frère aîné ait épousé une femme de leur Cité.


« Si je puis me permettre, vous autres les Toland, avez à votre service des tailleurs et des orfèvres pour le moins talentueux. La jeune femme avait abandonné les confidences pour reprendre de plus vive voix leur conversation. Leur travail ne peut que piquer ma curiosité. Essos regorge de merveilles mais celles-ci sont tout à fait singulières. Si vous pouviez m’en apprendre davantage, Lady Valena, vous feriez de moi une femme plus heureuse qu’elle ne l’est déjà ! »


Les messes basses attiraient l’attention. Plus encore lorsque la jeune épousée en était à l’origine. Aussi, Talya prenait le parti de se montrer inoffensive aux oreilles indiscrètes, faisant montre d’un intérêt sincère au demeurant, pour l’artisanat de sa nouvelle patrie. Il serait toujours temps de s’éloigner de quelques pas par la suite, le cas échéant. La Tyroshi ne pouvait se permettre de faire plus, cependant. En cet instant, au-delà d’être une princesse tout juste couronnée, elle était la reine de cette journée.


DRACARYS
@Valena Toland | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Roger Ryswell
Believer

Roger Ryswell

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] Tumblr_okr96bY0Ch1vc2qzpo1_400
Ft : Jack Fox
Multi-Compte : Craghas Thorne
Messages : 855
Date d'inscription : 19/09/2022
Présence : Présent
Personnage
Badges
Serial voteur
Dracanniversaire


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.


Valena prenait volontiers le bras que lui tendait la Princesse pour la suivre, un sourire de circonstance adressé aux quelques curieux qui continuaient de regarder ce manège. Le symbole était en train d’imprimer les esprits, la maison Toland acceptait la nouvelle princesse de Dorne comme l’une des leurs. Si l’absence de Nymella avait pu conforter les plus sceptiques et les plus rebelles, cette démonstration allait refroidir quelques idées. Même depuis son puits de ressentiment la Lady de Spectremont n’accepterait pas que l’occasion puisse permettre des distensions dans la société dornienne et que l’unité derrière la famille princière puisse en pâtir, ainsi, elle savait qu’en envoyant sa fille elle donnait un message clair : Si elle n’est pas ravis de la situation, elle n’en est pas moins toujours fidèle aux Martell et ce quelques soit les embûches où les désaccords, les Toland se tiendront toujours aux côtés de leurs souverains comme ils l’ont toujours fait. D’autant que cela permettait à son héritière d’assurer sa position à la cour de Lancehélion.

C’est avec tout cela en tête et même plus que Valena marchait aux côtés de Talya, le menton relevée, fière. “Je vous remercie Princesse. Nos petits admirateurs seront légions les premières semaines de votre installation, mais rassurez-vous, ils habitent loin. Ceux qui restent par contre, il faudra composer avec. Enfin, tant mieux, que cette alliance resplendisse aux yeux du monde ! Mieux, si vous le permettez, que notre sororité dépasse tout cela et marque définitivement votre accueil ici, parmi nous. Qu’ils regardent et qu’ils apprennent.” Valena se retourna un moment pour adresser un petit sourire joueur à quelques personnages curieux qui détournaient pudiquement leurs yeux. “Sachez que vous aurez bien plus d’amis que ce que les apparences peuvent laisser imaginer. Je vous en présenterais quelques-uns si votre Altesse me le permet.

Autant entièrement s’ouvrir, après tout Talya semblait particulièrement bon public et très réceptive aux avancées de Valena. Il n’y avait pas de temps à perdre et il fallait faire pencher la balance du bon côté, de ceux qui étaient accueillant, au nom de l’intérêt de Dorne, l’héritière de Spectremont ne pouvait pas laisser une ambiance maussade et quelques mécontents gâcher une alliance vraisemblablement importante. Valena se laissait guider à travers les jardins au-delà de la foule d’invités qui se goinfrent et qui piaillent. “Nous avons effectivement des artisans de qualité, c’est quelque chose auquel nous tenons tout particulièrement. Par contre, je dois vous confessez qu’une partie d’entre eux sont originaire de l’autre côté du Détroit, il serait possible que vous ne soyez pas si dépaysé que cela par nos productions locales, nous à Spectremont, avons un tropisme particulier pour le continent et ce n’est pas seulement dû à la géographie ! Nous avons même un orfèvre originaire de votre bonne citée. Pour ce qui est des mets par contre… Le vin de Spectremont est notre fierté locale ! Peut-être en avez-vous déjà consommé ? S’il y a bien une création authentiquement originaire de notre fief, ce doit être celle-ci. Si vous le permettez je vous ferai envoyer quelques tonneaux pour la Cour. En dehors de cela, nos tailleurs sont aussi assez doués, du moins si les compliments que reçoivent mes robes sont sincères.” Valena laissait échapper un petit rire cristallin qui laissait voir une pointe d’ironie. Mais surtout une conscience réaliste de l’ambition des flatteries et des flagorneries qu'on lui adressait.

Après encore quelques pas, une sorte de petit bosquet coupait un peu plus les deux femmes du monde extérieur. “Et vous, votre Altesse, dites moi, cette robe, d’où la tenez vous ? Sa conception est l'œuvre d’un maître à n’en pas douter et l’esprit derrière cette création est avisé, vous portez dès votre mariage les couleurs de votre nouvelle famille, voilà un paris audacieux qui est réussi.” Un peu plus franc, le ton de Valena était moins ampoulé, plus fin, mais tout aussi doux.


DRACARYS
@Talya de Tyrosh  | italique


Follow the path of the gods.

by zuz'
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4073
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.



Naturellement, Valena avait accepté de la suivre, de l’accompagner pour quelques pas. Talya s’en réjouissait, bien que conservant sa mine enjouée de circonstances. Lancehélion n’était pas Tyrosh. Elle n’y disposait pas encore de suffisamment d’appuis pour faire part de son caractère fantasque qui avait souvent fait la gloire des mondanités organisées par sa propre famille. Essos était une terre à part, marquée par d’autres influences et un passé totalement différent de ce que Westeros avait pu vivre dans un même temps. Alors que son bras rencontrait celui de Valena, Talya adressa un léger signe de la main aux personnes les plus proches, indiquant, tout sourire et de son ton chantant, qu’elles seraient bientôt de retour. Qu’il lui tardait de faire davantage leur connaissance.


Mais pour le moment, ce serait Valena qui aurait son entière attention. Les deux jeunes femmes s’éloignèrent alors. Talya voyait là un bon moyen de jauger cette noblesse à laquelle elle devrait se fier, avec laquelle elle devrait vivre, parfois s’allier. Quant à l’affronter… Talya ne préférait point l’imaginer. S’il s’agissait d’une possibilité, Dorne lui avait parue relativement unifiée sous la couronne princière. L’héritière de Spectremont lui avait d’ores et déjà bonne impression. Aussi, la jeune femme souhaitait confirmer ses premières pensées à son égard. Son instinct ne lui faisait que rarement défaut, que cela soit sur terre ou sur mer.


Talya avait cependant appris à ne pas s’y fier entièrement. Sa jeunesse, sa naïveté passée à dire vrai, avaient souvent mis à mal la force de cet instinct qu’elle possédait. Les paroles de la Toland firent naître une étincelle amusée dans ses prunelles sombres, cependant. Son sourire s’élargit quelque peu, songeant à ce défi qui s’offrait à elle. Ses capacités d’adaptation étaient connues de son père. Sans doute était-ce pour cette raison qu’il avait rapidement songé à la marier dans une autre Cité, dans un premier temps. Il avait même été jusqu’à envisager Braavos, la Cité Libre la plus septentrionale qui soit. En comparaison, Dorne et sa capitale étaient des voisines proches de Tyrosh, à bien des égards. Cela pourrait peut-être lui simplifier la tâche.


« En ce cas, je vous en prie, appelez-moi Votre Altesse le temps que nous sommes loin de tant de regards. Cela me suffira amplement. Voyez cela comme une marque de cette sororité que nous souhaitons toutes les deux créer, dirons-nous. Oui comme un remerciement pour cet exemple que nous souhaitons toutes les deux donner. Princesse, voilà un titre auquel il me faudra m’habituer davantage qu’à cette nuée de colibris et de libellules, si je puis me permettre cette confidence. » Une pointe d’amusement perçait dans la voix de la Tyroshi, bien que cette phrase eut été prononcée avec moins de puissance que les précédentes.


Donner pour obtenir à son tour. Talya avait rapidement appris cette leçon, qui s’apparentait presque à un jeu. Qui plus est, il s’agissait d’un aveu innocent. Qui pourrait en vouloir à une étrangère comme elle de ne point s’accoutumer de suite à ce niveau titre ? Votre Altesse ressemblait davantage à ces titres qu’elle avait pu porter au cours de son existence en Essos. Votre Excellence en était un bon exemple. Ce titre, elle l’avait porté au même titre que ses frères, dans certains cas. Son oreille, bien que formée à l’écoute de la langue de ce continent, devait encore s’y accoutumer à présent qu’il s’agirait de son langage habituel. Une langue qu’elle se devrait d’aimer autant que sa langue maternelle, désormais. Toujours est-il que Votre Altesse était plus proche de son ancienne titulature que princesse. Elle s’y ferait, cependant. Elle s’y ferait et le porterait avec fierté.


« Je serais ravie de rencontrer ces personnes dont vous faites l’éloge, Lady Valena. Je ne doute pas qu’elles ont bien des qualités et que je saurais les apprécier comme vous pouvez le faire. »


L’isolement était quelque chose que la Tyroshi craignait tout particulièrement. Elle était accoutumée au bruit, au boucan que pouvait faire une demeure emplie d’une grande famille. Une demeure qui grouillait d’une maisonnée toute affairée, d’émissaires étrangers, d’érudits de passage ou d’amis de la famille. Sans doute était-ce cela le plus effrayant dans l’idée d’être déracinée. Fort heureusement, sa chère cousine était à ses côtés dans cette épreuve. Qui plus est, Tyrosh n’était pas loin. S’entretenir avec ses amitiés d’hier serait toujours possible, quoique plus complexe qu’auparavant. La jeune femme tenait cependant à découvrir de nouvelles personnes, à tisser de nouvelles amitiés, de nouvelles alliances. Sa curiosité la poussait à agir de la sorte, au-delà de l’aspect nécessaire que cela pouvait représenter.


« Je suis heureuse d’apprendre que certains artisans et artistes d’Essos aient trouvé grâce aux yeux de votre maisonnée au point de s’y installer durablement ! Chaque Cité dispose de charmes bien précis et d’érudits qui le sont tout autant. La jeune femme se tut, laissant Valena poursuivre quant à ces productions qui faisaient la fierté des siens. Je vous avoue ne pas encore avoir eu l’occasion de tremper mes lèvres dans un tel breuvage. Ce serait un plaisir de corriger cette erreur avec votre aide ! Talya avait esquissé un sourire. A une condition cependant. Je serais une fort mauvaise commerçante si je ne vous proposais rien en échange d’un présent de cette nature. Au vu des personnes que vous accueillez à Spectremont, sans doute avez-vous déjà goûté les spiritueux issus de Tyrosh ? J’ai en ma possession quelques bouteilles de ces liqueurs fort nobles, si cela peut vous intriguer. »


Ces liqueurs étaient si fortes qu’une ou deux bouteilles étaient bien suffisantes pour mettre un désordre certain dans l’esprit du plus solide des soiffards. Sans doute était-ce pour cela que les Tyroshi ne les vendaient qu’en petite quantité, au-delà du processus de fabrication qui était fort complexe pour ce que la jeune femme pouvait en savoir. Il s’agissait-là d’un secret bien gardé, au même titre que la composition de leurs teintures qu’ils utilisaient pour leurs étoffes ou pour l’agrément des corps.


« Si j’étais vous, je ne me ferais que peu de souci à ce sujet. à son tour, Talya se laissa aller à un rire. Si cela peut vous rassurer, vous avez à vos côtés une experte en la matière. Tyrosh produit et fait le commerce de fort belles étoffes. Je puis vous assurer que les vôtres sont de bien belle facture. La jeune femme se tut, une lueur amusée dans le regard. Hélas, tous les oiseaux qui viennent piailler à vos oreilles ne sont pas aussi connaisseurs en la matière. »


Valena ne se faisait que peu d’illusions sur certains de leurs contemporains. Quoi de moins étonnant pour une héritière, a fortiori celle de l’une des plus grandes familles de Dorne ? Il fallait forger de telles personnes, pour les préparer aux flagorneurs et à ces charognards qui venaient parfois jusque dans leurs demeures. Ils allaient et venaient, finissaient souvent par mordre la main qui les avaient encore nourri la veille. Leur monde était parfois bien sombre. Cette conversation n’en devenait que plus précieuse encore. La Tyroshi voyait cela comme une touche de couleur sur une toile couverte de nuances de gris, de blanc et de noir.


« Il s’agit d’une commande spéciale, pour ne rien vous cacher. expliqua Talya, sur le ton de la confidence, profitant de ce bosquet providentiel. Il m’a fallut user de maints arguments pour convaincre mon père de me laisser me vêtir de la sorte. Ou tout simplement pour qu’il accepte de faire venir jusqu’à notre demeure une personne apte à réaliser une telle commande. Un sourire avait accompagné cette phrase. Cette robe est l’œuvre de plusieurs couturiers de Westeros. Dorniens, cela va de soi. Ils s’étaient installés dans ma Cité, comme d’autres de leurs compatriotes Essosis ont pu le faire à Spectremont. Ils ont travaillé des semaines entières pour arriver à ce résultat. J’en suis particulièrement satisfaite, comme vous devez vous en douter ! »


Talya avait toujours eu l’âme joueuse. Sa vieille nourrice lui disait souvent que le Dieu Ivre était resté penché trop longtemps sur son berceau avant que Trios ne l’en chasse. En avait résulté une âme fantasque, curieuse également. Alors, pour ce qui marquerait un tournant dans son existence, la Tyroshi n’avait pu que jouer à nouveau. Parier sur ce qui était attendu d’elle pour cette nouvelle vie qui s’annonçait pour elle. Fort était de constater qu’elle avait réussi, comme l’avait souligné Valena. La surprise avait été au rendez-vous, comme un avertissement lancé à cette contrée qu’elle redécouvrait. Une preuve qu’elle connaissait sans doute Dorne davantage que ce les invités à son mariage ne pouvaient imaginer.


« Ce n’est guère la première fois que je me rends à Dorne, pour ne rien vous cacher. Je n’étais qu’une enfant, lorsque mon père et ma mère m’envoyèrent dans vos contrées en tant que pupille du Prince mon beau-père. J’y ai passé de fort douces lunes, avant que mon retour ne soit demandé, l’accord noué avant mon arrivée n’étant pas respecté. Talya haussa les épaules avec douceur. Cette robe est aussi un hommage à cette période. Aux Jardins Aquatiques qui ont sans doute forgé mon destin sans même que je ne m’en aperçoive. » ajouta la jeune femme, avec douceur et franchise.

DRACARYS
@Valena Toland | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Roger Ryswell
Believer

Roger Ryswell

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] Tumblr_okr96bY0Ch1vc2qzpo1_400
Ft : Jack Fox
Multi-Compte : Craghas Thorne
Messages : 855
Date d'inscription : 19/09/2022
Présence : Présent
Personnage
Badges
Serial voteur
Dracanniversaire


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.


Je dois vous avouer qu’enfant je n’allais guère à Lancehélion…” Comme une petite marque de nostalgie que Valena sur-jouait admirablement, elle n’avait rien à envier à son enfance cloîtrée à Spectremont à réciter des leçons de tel ou tel percepteur que sa mère faisait venir de chaque coin de Dorne où de plus loin pour perfectionner cette éducation qui se voulait parfaite. Peut-être aurait-elle pu rencontrer Talya quelques années auparavant lorsque celle-ci était aux côtés de la famille princière mais les choix de sa mère l’avait isolée toute son enfance, la présentation des deux filles de Nymella Toland étant une occasion si extraordinaire pour la mère qui avait le sentiment d’offrir deux joyaux étincellent au monde. Valena savait néanmoins que beaucoup de ses contemporains partageait une forme de mélancolie à l’évocation de leur enfance, elle avait appris à imiter ce sentiment sans jamais le partager, elle devait faire parti de ses gens qui non seulement ne voulaient pas perdre leur temps dans quelques rêveries ou dans quelques idéalismes passéistes. “J’ai passé le plus clair de mon enfance dans le fief de ma famille, dommage. Finalement, nous aurions pu nous rencontrer avant.” La tyroshi semblait tout à fait apte à s’ouvrir à la discussion, le stress accumulé à l’idée de devoir représenter sa mère tout en expliquant les raisons de son absence aux Martell s’évaporait avec la bonne humeur que lui renvoyait Talya.

Valena adressait un grand sourire à la princesse. C’est vrai qu’au fond, elles auraient peut-être gagné à se rencontrer auparavant, la vie de la grande noblesse dornienne peut paraître parfois très solitaire et une alliée est toujours la bienvenue, d’ailleurs c’est que Valena voulait de Talya, une alliance. Sans pouvoir mettre directement de mots sur le sujet, le désir de l’héritière de Spectremont et de la jeune fille de vingt-trois ans se mêlaient rarement, elle trouvait dans l’arrivée de cette essossi une opportunité double ; Celle d’être parmi les premières à se montrer des plus aceuillantes avec la nouvelle princesse de Dorne et l’opportunité rarissime de partager quelques moment avec une femme qui lui ressemblait en de nombreux points, d’abord le milieu social, le prestige, la beauté, l’âge et visiblement le bon goût. Ces choses étaient si peu communes, Valena était encore assez jeune pour ne pas vraiment être capable de deviner les intentions de Talya sur le sujet, la princesse était-elle franche dans son approche où fallait-il simplement acquérir les faveurs de la jeune et presque ingénue héritière de Spectremont ?
Consciente de ses faiblesses en matière de relation de cour, Valena n’était jamais certaine de savoir comment interpréter les bons sentiments et si elle avait appris à repousser les avances de quelques messieurs où à se jouer des parades habituelles de Lancehélion il n’en restait pas moins que son éducation dans la matière était encore à faire, ce n’était, d’ailleurs, que sa première visite solitaire à la capitale.

Toujours fière, Valena continuait de faire le tour d’un petit bosquet des jardins du Vieux Palais avec la nouvelle princesse de Dorne à son bras, il n’y avait plus trop de regards indiscrets entre elles. “Les spiritueux tyroshi ? Je n’en ai jamais goûté encore, ma mère vois très peu, à vrai dire elle son vin et n’en bois que très rarement, pour les autres alcools, autant dire que nous n’en voyons quasiment jamais. Alors ce serait avec plaisir !” Un petit rire venait ponctuer le ton enjoué de Valena qui imaginait déjà l’embarras de sa mère de se voir offrir un cadeau qu’elle n’aimerait pas mais devrait l’accepter au vu de l’origine du don. De quoi gêner la seigneuresse de Spectremont et de quoi amuser un peu Valena.

En regardant les deux robes qu’elle portaient, Valena s’amusait de la situation, portant sa main devant sa bouche, d’un geste presque enfantin, elle riait à nouveau en lâchant la main de la princesse pour mieux regarder sa robe. Enfin, emportée dans son rire, elle fît un petit tour sur elle-même, faisait voltiger un peu sa propre robe l’espace d’une seconde. “Regardez-nous votre Altesse ! Vous êtes habillée en dornienne et moi en essossi ! Nous ne pouvions trouver meilleur duo.” Valena reprenait le bras de sa princesse pour reprendre leur petite balade mais un instant de doute s'arrêtait quelques pas plus loin. “Oh vous savez altesse, ce n’était pas volontaire. Je ne pouvais pas savoir que vous porteriez les couleurs des Martell et les tissus de notre bon pays. C’est un bel hasard.

Très naturellement la Toland était heureuse, parce qu’elle était jeune et qu’elle pouvait abandonner pour, ce qui était la première fois de sa vie un masque de rigueur que sa mère lui faisait porter au quotidien. Et lorsqu’elles étaient à Lancehélion le comportement de cette dernière était encore plus à surveiller. Mais au fond d’elle, Valena savait qu’on ne nouait rien comme cela et que les meilleures relations étaient celles qui pouvaient dépasser le stade d’une courtoisie froide et de façade. C’est d’ailleurs ce qui manquait cruellement à sa famille, le goût des rencontres, de la diplomatie, des amitiés. Valena ne pouvait s’imaginer amie de quelqu’un comme Talya de Tyrosh, trop importante à ses yeux mais elle se laissait la liberté d’une certaine franchise et d’une relation pour le moment au moins plus naturelle que l’aurait voulu sa mère. Cela était, sans nul doute, aussi un effet de la jeunesse.

Donc vous connaissez déjà Lancehélion ? Mh, je n’aurais rien à vous apprendre dessus… C’est bien dommage. Avez-vous déjà vu le reste de notre pays ? J’imagine que vous connaissez très bien les Jardins Aquatiques. Bon mais s’il venait l’envie de découvrir d’autres terres de Dorne je serais être la guide dont vous aurez besoin, n’en doutez pas, Altesse ! Peut-être d’ailleurs sauriez-vous me conseiller un jour quelques endroits à visiter parmi nos trois cités voisines ?” Dans son élan Valena se rattrapais un peu. “Mais je vous noie de question ! Pardonnez-moi. Déjà que je vous soustrait à votre époux, je dois avoir l’air égocentrique.” Les yeux désormais vers le sol, Valena, reprenait le bras de la princesse pour sortir du bosquet dans lequel elles s’étaient réfugiées un court instant.


DRACARYS
@Talya de Tyrosh  | italique


Follow the path of the gods.

by zuz'
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4073
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.



Le monde était une école. Une maxime de l’un de ses anciens précepteurs, rapidement mise à profil par sa mère. Aussi, Talya fut quelque peu peinée en apprenant que Valena avait sans doute passé une enfance plus renfermée que la sienne. Les gynécées n’existaient pas dans bien des Cités Libres. Il s’agissait surtout d’un amalgame que certaines personnes faisaient avec certaines villes de la Baie des Serfs, et plus particulière dans le pays de Ghis. Dans les Cités Libres, le nombre de femmes tenant commerce ou occupant des fonctions importantes, même de manière informelle, était assez élevé. Dès lors, il avait semblé tout naturel à feue sa mère de lui permettre de sortir de leur palais, de découvrir d’autres lieux et de se frotter à d’autres esprits pour aiguiser le sien.

« Voyons cela comme un acte manqué, une partie remise. Talya esquissa un sourire. Ma famille compte un certain nombre d’érudits et de philosophes dans ses amis proches. Un beau jour, l’un d’entre eux m’a assuré que rien n’arrive par hasard. Que, sans pour autant parler de destin, la nature humaine fait que certains événements se produiront quoiqu’il arrive. Un homme de foi vous dirait que c’est là la Volonté des dieux. Aussi, à mon humble avis, nous devrions nous réjouir de cette possibilité qui nous est offerte de nous rencontrer à présent ! Le passé a son importance, il est nécessaire pour préparer l’avenir mais se laisser surprendre est aussi agréable dans bien des cas si vous voulez mon avis. »

Un avenir que Talya devrait construire à Dorne, pour sa part. Aussi ne ménageait-elle par ses efforts pour paraître agréable, pour tisser un début d’ouvrage au niveau de ses relations. Alors, dans son esprit, son but était des plus clairs. De ces menus fils, elle souhaitait tisser une grande tapisserie. Une tapisserie qu’elle pourrait montrer au monde entier, qui, avec un peu d’adresse et d’esprit, lui permettrait de faire bien des choses. Leur permettrait de faire bien des choses. A quoi bon accepter un présent si elle ne pouvait le rendre par la suite ? Se sortir d’une telle impasse pouvait se révéler bien difficile. Elle s’était déjà faite avoir une fois, la défaite qui s’en était suivie avait été des plus cuisantes. Sa jeunesse l’avait fourvoyée et Trios lui en soit témoin, plus jamais Talya ne se ferait avoir de la sorte par ses propres promesses. Les conséquences avaient été minimes, fort heureusement. Mais une personne de son rang ne pouvait se permettre de tomber à nouveau dans de tels écueils.

« Vous verrez, le palais se forme facilement avec de telles boissons. Le tout est de ne pas en abuser ! Talya se laissa aller à un rire franc. Les spiritueux attaquent votre esprit plus aisément que le vin, pour ce que j’en sais. Ils tiennent leur nom de cette capacité, à mon sens. Mieux vaut se trouver en présence de personnes de confiance, dans un tel cas. Mais ne vous en faites donc pas, je ne suis pas adepte de tels comportements et je préfère les mets plus doux et plus délicats. Vous devriez conserver votre esprit sans difficulté et vous avez ma parole, je sais tenir ma langue dans de telles circonstances. »

Le Dieu Ivre portait bien son nom. Au-delà des méfaits qu’il soufflait parfois aux mortels, lorsqu’il n’en était pas lui-même à l’origine, il était aussi adoré par les producteurs de spiritueux… ou par ceux et celles qui en abusaient. Dès lors, il était bien difficile d’apporter du crédit aux propos que les personnes pouvaient déblatérer sous l’emprise de telles substances. Tel était le langage que le Dieu Ivre avait enseigné à ses croyants, semblait-il.

« Oh, chassez donc cette crainte de votre esprit, Lady Valena. Talya affichait un entrain tout particulier, s’étant laissée aller à quelques applaudissements devant le comportement de la Dornienne. Cette tenue devait être une surprise, vous ne pouviez pas savoir. A dire vrai, j’aurai été fort déçue d’apprendre que mon dessein avait été éventé d’une manière ou d’une autre. Une lueur amusée passa dans le regard de la jeune femme. Qui plus est, je trouve cette coïncidence assez amusante et je ne doute pas du fait que nous en garderons un bon souvenir toutes les deux ! »

Son mariage devait être une réussite et cela commençait par la cérémonie et les festivités qui y étaient liées. Qui plus est, le comportement de Valena la touchait. Talya était une cadette. Fille de l’archonte certes, mais cadette tout de même. Son frère aîné avait sans aucun doute eu une éducation assez proche de celle que Valena avait du recevoir. Les espoirs de leurs parents respectifs reposaient sur eux plus que sur leurs autres enfants. Les règles étaient ainsi faites, pour les personnes de noble sang. Les cadets disposaient bien souvent de bien plus de libertés que leurs aînés. Aussi, la Tyroshi ne pouvait qu’être heureuse de voir son invitée pouvoir sortir un peu de son carcan, lui semblait-il. Elles étaient à l’abri des regards, cela n’aurait d’importance que pour elles et elles-seules.

« Le Prince mon époux a eu à cœur de me faire redécouvrir Lancehélion dans les jours qui ont suivi mon arrivée. avoua Talya, radieuse. Les choses étaient bien différentes que dans mon souvenir et sans cette attention qu’il a eu à mon égard, je pense que je n’aurai pu me marier… car je me serais tout simplement perdue les Dieux seuls savent où ! La tyroshi se laissa aller à un rire. Je ne connais cependant rien du reste de Dorne, pour des raisons que vous pouvez imaginer. Les Tyroshis sont des enfants de la mer. Nous prospérons surtout sur les côtes et y sommes à notre aise. Aussi, découvrir ne serait-ce que Spectremont serait déjà comme explorer un nouveau monde pour moi ! »

A regrets, Talya suivit Valena alors qu’elle quittait les alentours protecteurs du bosquet. Les choses ne pouvaient être autrement, il en était ainsi. Les jours suivants seraient plus calmes. Alors, la jeune femme pourrait se reposer et faire le point sur ce qu’il s’était produit. Son sourire se fit plus compatissant alors qu’elle reposait son regard sur la Toland. Délicatement, sa main droite vint trouver la sienne, la tapotant doucement. Il n’y avait pas de mal. Aucun mal, même. Et Talya tenait à ce que son invitée le sache au-delà de ses mots.

« J’espère que vous aurez l’occasion de vous rendre à Myr, Lys ou même Tyrosh. Si je trouve beaucoup de charmes à ma cité d’origine, croyez bien que j’ai aussi su apprécier les merveilles de ses deux sœurs. A dire vrai, j’ai posé le pied dans bien des Cités d’Essos, de Volantis à Braavos. Croyez-moi, si vous me posez des questions à leur sujet, vous ne seriez guère la plus bavarde de nous deux ! Alors, ce serait à moi de vous demander pardon pour vous avoir rabattu les oreilles de la sorte. La jeune femme reprit, sur le ton de la confidence. Intérêt et égo sont deux choses totalement différentes à mes yeux. Votre curiosité m’a fait chaud au cœur. »

DRACARYS
@Valena Toland | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Roger Ryswell
Believer

Roger Ryswell

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] Tumblr_okr96bY0Ch1vc2qzpo1_400
Ft : Jack Fox
Multi-Compte : Craghas Thorne
Messages : 855
Date d'inscription : 19/09/2022
Présence : Présent
Personnage
Badges
Serial voteur
Dracanniversaire


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.


En l’écoutant lui parler des philosophes de sa famille, Valena voyait à travers Talya ce monde lointain du grand est, les savoirs anciens et les ruines de civilisations plus brillantes que ne le furent jamais les Sept Couronnes. Au bras de sa princesse, Valena était emporté dans quelques imaginaires lointains, rêvant de voir de ses yeux ce qu’elle ne pouvait voir, rêvant de pays lointains, de terres inconnues et de peuples au génie qui avait bien plus marqué ce monde que n’importe quel Targaryen. L’ouverture de Dorne vers les citées libres était une chance, celle d’échapper à l’enfermement sur soi que subissait Port-Réal et ses vassaux, la chance de relier ce bras brisé qui reliait, dit-on il y a fort longtemps Essos à Westeros. “Je crois moi aussi en un avenir meilleur, votre Altesse.” Valena rougissait un peu, elle n’avait pas l’habitude d’exprimer avec autant de certitude ses opinions, encore moins à quelqu’un que le naissance avait placée au-dessus d’elle. “Non pas que le présent soit maussade ! Mais je crois que ma… notre génération pourrait voir plus grand. Et je ne parle pas de rêves de démesure, simplement je crois que le destin de Spectremont, de Dorne se tourne plus vers l’Est que vers le Nord, contrairement à ce que beaucoup de générations ont pensé. Je pense que ce mariage, est un premier pas dans une belle direction et si nous ne pourrons pas rebâtir le bras de terre qui reliait nos deux continents, nous serons bien capable d’en bâtir un d’une autre nature, car je crois que malgré les affaires de foi, nous avons beaucoup plus d’intérêts par delà les mers que vers certaines terres peut-être plus proche géographiquement… Il me semble naturel que nous nous tournions vers vous et vous vers nous plutôt que d’espérer quelques considérations d’un lointains Val ou d’un Nord isolé.

Plus léger, leurs pas les menaient de nouveau vers les festivités mais au moment ou l’accès du bosquet menait à la foule de courtisans, Valena, prenait un virage serré vers sa droite pour explorer un autre parterre d’arbustes, l’arrangement de la nature était l’une des grandes forces des dorniens. “Je vous fais entièrement confiance pour ces spiritueux votre Altesse !” La voix de Valena s’était détendue, moins impérieuse, elle se laissait aller dans la discussion, dans ce qui était peut-être l’une des discussions les plus libres qu’elle n’eut jamais connu. Bien que l’ombre de sa mère et à travers elle de son devoir planait sur la jeune femme à chaque instant, sachant parfaitement que de cette partenaire d’une discussion amusante elle devait se faire une amie, c’était dans son intérêt. Cela lui était encore plus facile qu’après quelques pas elle comprenait que non seulement elle le devait mais elle le pouvait et mieux encore : elle le voulait. Et ce besoin qu’il soit une volonté politique froide où si quelques touches personnelles s’y mêlait aussi lui semblait être partagée. La discussion sur l’alcool lui permettait, sans jeux de mots, de reprendre ses esprits un court instant, sortie éphémère d’une discussion exquise comme elle n’en avait que peu l’occasion. Elle riait intérieurement de sa mère et sa posture outrée qu’elle surjouait. La Dame de Spectremont avait-elle fait exprès de jouer de cette absence pour laisser à sa fille le soin de s’épanouir un peu et par la même occasion de se faire de Talya une proche, avec qui elle semblait partager tant de choses ? L’idée lui donnait un léger frisson. Elle ignorait jusqu’où l’emprise de la Dame de Fer pouvait aller, jusqu’à prévoir ce genre de chose, où exagérait-elle le pouvoir d’une femme absente ?

Valena adressait des sourires francs et des petits rires à sa princesse. Elles étaient deux jeunes femmes, se tenant par le bras et avançant, le rire volontaire à travers quelques arrangements floraux. Loin, l’espace de quelques instants des nécessités impérieuses de leurs rangs, même si ceux-ci marquaient toujours leurs esprits. De nouveau, elle était à l’abri des regards, une haie les cachait le temps de quelques mètres des regards intéressés. Valena en profitait pour réagir à la dernière confidence de la princesse.
Votre époux le Prince semble être un homme bon, vous avez de la chance ! Moi je ne sais qui j'épouserai… Je crois que ma mère a de grandes ambitions pour moi. Parfois… Je me demande si elle ne voit pas trop loin.” Sa voix avait pris un ton plus lourd, mais elle se reprenait très rapidement. “Mais si vous veniez à Spectremont, enfin vous et le Prince, ce serait une joie ! Un honneur ! J’en serais ravis et je suis sûr qu’au fond ma mère aussi. De tous les grands fiefs dorniens nous devons être parmi ceux qui se tournent le plus vers la Mer, vous comprenez, nous sommes à portée des Degrés de pierre.

Elles atteignaient ensemble l’angle de la haie, Valena s'arrêta un instant. “Mais ce qui nous manque à Spectremont c’est une ouverture ! C’est vrai c’est trop fermé chez moi, vous, vous êtes trois citées soeur et vous marchander avec toute la côte essossi, quelles opportunités ! Ici, c’est différent… Vous connaissez Dorne, nous avons depuis très longtemps confiance en nous-même seulement, comme je le disais, nous nous sommes coupés d’Essos… Nous étions seuls pendant des siècles contre les dragons et c’est une fois qu’ils avaient disparu que nous nous allions à Port-Réal, mais je n’ai pas l’impression que nous sommes moins enclavés. Les bieffois nous détestent toujours autant dit-on. Vous épouser une bien drôle de région.” Valena reprenait son sourire, pour conclure d’un clin d'œil. “Mais nous avons pleins de choses à offrir !” Comme une bourrasque joyeuse, Valena reprenait le bras de Talya avec une innocence presque enfantine.



DRACARYS
@Talya de Tyrosh  | italique


Follow the path of the gods.

by zuz'
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4073
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.



D’un sourire, Talya intima Valena à poursuivre. Elle avait toujours préféré l’optimisme à la tristesse d’une sorte de déterminisme. Dès lors, elle n’en appréciait que plus les personnes qui parvenaient à voir plus loin que les difficultés, quitte à ce que leurs idées ne soient reçues qu’avec une sorte de déviance, ou de dédain, par autrui. La Dornienne n’avait pas à craindre son regard, bien au contraire. Ses mots l’intriguaient, ses idées tout autant. Elles avaient cet âge où tout était encore possible, où le futur était un réel terrain de jeu et d’expérimentations. Tout était à construire, à déconstruire, à reconstruire. Tout était à espérer, à tenter avec plus ou moins de témérité ! Un chemin qui ne semblait pas inconnu de la Toland et qui rendait sa compagnie plus intrigante et agréable encore pour la Tyroshi.


« Laissez-moi deviner… Talya fit mine de se plonger dans une intense réflexion, bien que l’amusement qui brillait dans son regard laissait présager de l’exact contraire. Vous rêvez d’un futur différent de ceux de nos pères et de nos mères mais soit vous n’osez formuler vos idées par crainte d’un quelconque jugement, soit elles ne sont guère écoutées même lorsqu’elles franchissent vos lèvres. Et ce, qu’importe le temps que vous avez bien pu mettre pour y réfléchir et les formuler convenablement. Ai-je raison ? »


Il s’agissait-là d’un canevas que la Tyroshi ne reconnaissait que trop bien pour l’avoir elle-même vécu. Elle avait toujours préféré en rire, cependant. En faire une force à sa manière, en attendant de mettre ses plans à exécution. Silencieuse, attentive, la jeune femme écoutait toujours sa camarade du moment, intriguée par ce raisonnement qu’elle formulait. Des propos bien différents des serpents à sonnette qu’elle avait pu entendre jusque-là et qui se fustigeaient encore de l’union de leur Prince régnant avec une native de Norvos qui s’en était retournée dans sa Cité depuis. Si Talya ne baissait pas sa garde pour autant, fort était de constater que Valena gagnait de plus en plus de points dans sa toute nouvelle estime princière.


« N’ayez crainte, je serais bien la dernière à pouvoir vous juger sur une simple question de formulation. répliqua doucement Talya. Certains de nos invités ont jugé bon d’articuler plus que nécessaire pour se faire comprendre de ma personne. Je puis vous assurer que leur mine étonnée face à ma maîtrise de votre langue est des plus… divertissant. La jeune femme s’esclaffa. Veuillez m’excuser. Ces paroles qui sont les vôtres sont bien différentes de celles que j’ai pu entendre jusqu’à présent. Puissent vos mots inspirer notre avenir car il serait plus radieux encore que notre présent. Ce pont que je souhaite tisser entre Essos et Dorne est un labeur que je ne peux mener à bien seule. Je n’en ai posé que la première planche en prononçant mes vœux devant les Sept Faces tout à l’heure. »


L’aveu avait été fait sur le ton de la badinerie. Il n’en restait pas moins sincère, comme un remerciement pour la sincérité dont avait fait preuve Valena depuis le début de leur conversation. Comme une invitation également pour un futur, un avenir porté par des valeurs semblables. Leurs parents ne seraient pas toujours là, hélas. La relève se devrait d’être forte, franche et peut-être même un peu impétueuse pour porter Dorne plus haut encore.


« Alors l’affaire est entendue ! s’exclama Talya, avec un léger rire. J’apprécie beaucoup lorsque les négociations se déroulent de la sorte, nous tenons là un accord des plus convenables. »


Le bosquet laissa place à une haie. La jeune femme nota mentalement cette nouvelle cachette. Cela pouvait avoir son utilité. Il fallait dire que depuis son départ de Tyrosh, elle avait perdu bien des repères et il n’était jamais trop tard pour s’en forger de nouveaux. La jeune femme se pencha légèrement en direction de la Toland, afin de mieux l’entendre. Son ton s’était fait plus lourd, plus bas. Un secret qu’il lui faudrait garder, sans doute.


« Le Prince Quentyn m’a fait une excellente impression dans ses lettres, il est vrai. A défaut de m’en faire un amant, j’espère m’en faire un ami. Je ne peux qu’espérer que vous connaîtrez le bonheur conjugal vous aussi, Dame Valena. Le ton de la Tyroshi s’était fait compatissant. Je ne sais si votre mère a raison de se comporter de la sorte et je me désole que vous puissiez en souffrir d’une manière ou d’une autre. Vous me semblez être une femme capable et je ne doute pas que vous avez essuyé plusieurs refus lorsque vous-mêmes avez essayé de vous attaquer à cet épineux problème... »


Cette confidence avait été comme un moment d’égarement. Déjà, Valena reprenait la parole, avec plus de vigueur. L’idée de voyager n’effrayait pas Talya, loin de là ! Plus encore dans le but de rendre visite à quelques voisins. Elle avait toujours vécu entre Tyrosh et les autres Cités d’Essos et ne se voyait pas s’enfermer à Lancehélion. Elle n’était pas un oiseau à même de vivre à son aise en cage.


« Je ne manquerai pas de proposer cette idée au prince mon époux ! Une telle invitation ne saurait se refuser, plus encore pour moi qui ait le pied marin. Je risquerai même de trop apprécier votre hospitalité ! ajouta la jeune femme, tout sourire. Il ne tient qu’à vous, qu’à nous, de participer au désenclavement de vos activités. Dès lors que vous possédez un semblant de port, Essos s’ouvre à vous avec plaisir, je puis vous l’assurer. L’histoire de Dorne explique à elle-seule cet isolationnisme dont vous me parlez, je ne le comprends que trop bien. Mais cela fait partie de l’Histoire. L’Avenir peut s’écrire d’une toute autre manière et vous me semblez bien lucide sur cette question. Le Bief vous déteste ? Ne vous inquiétez pas, il y a bien des familles tout aussi riches de Braavos à Volantis en passant par les Îles d’Été. Vous souhaitez voir plus loin que Port-Réal ? Grand bien vous fasse car les bonnes idées ne naissent jamais dans les pièces fermées à double-tour mais dans celles qui accueillent le plus de personnes. »


Avec un nouveau rire, Talya se laissa entraîner par Valena. Elle avait encore bien des questions à lui poser, bien que le temps finirait immanquablement par lui manquer. Le reste devrait attendre une visite prochaine à Spectremont ou l’aide d’un messager sans doute.


« Je ne pouvais en douter mais voilà une phrase qui ne peut qu’attirer ma curiosité. Comptez-vous m’en dire davantage ou me laisser imaginer tout cela par moi-même ? s’enquit Talya, presque mutine. Allons bon, je vous écoute, comment vendriez-vous votre région à une magistrate-marchande, ou peu s’en faut ? »

DRACARYS
@Valena Toland | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Roger Ryswell
Believer

Roger Ryswell

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] Tumblr_okr96bY0Ch1vc2qzpo1_400
Ft : Jack Fox
Multi-Compte : Craghas Thorne
Messages : 855
Date d'inscription : 19/09/2022
Présence : Présent
Personnage
Badges
Serial voteur
Dracanniversaire


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.


Valena adressait un regard plein de compréhension à la Princesse. Les deux femmes semblaient partager nombre d’idées. Le sens du mot “génération” prenait ici racine, deux femmes, du même âge, du même milieu social mais originaire de deux nations différentes partageaient les mêmes élans, un idéal commun.
Votre Altesse sait lire dans mes pensées comme dans un livre ouvert…” Valena continuait de regarder Talya avec un air entendu, un grand sourire barrait son visage et une pointe d’admiration naissait en elle. Jamais Valena n’avait eu ce genre de discussion aussi poussée avec une femme de son âge et d’un rang aussi important. Il y a quelque chose de réjouissant dans cette discussion, l’impression de briser une solitude. Heureuse, Valena l’était mais pas seulement, elle aussi rassurée que d’autres œuvres aussi vers des objectifs plus en accord avec leur temps. “C’est rassurant de savoir que je ne suis pas seule à penser comme cela. De savoir, que des gens partagent mes difficultés pour faire éclore un avenir, pas forcément plus radieux mais qui au moins pourrait mieux servir nos intérêts.

Les festivités avançaient et l’heure aussi, d’autres nobles semblaient vouloir rejoindre l’intimité de quelques bosquets et par ci, par là, quelques messieurs ou quelques dames marchaient à deux où à plus, divaguant comme les deux femmes. Néanmoins il n’était pas de discussion plus sincère. Les paroles de la Princesse sur les langues de vipères prenant alors tout leurs sens. Mais Valena ne craignait pas le venin des petits serpents dorniens, elle avait été forgée dans le poison le plus fort, elle avait fait d’elle ce monde, ces coutumes, ces mots entre quelques oreilles. Elle pouvait comprendre Talya, sur la difficulté à s’intégrer dans la société dornienne mais elle restait quand même elle-même un membre de cette société, elle comprenait les codes, elle connaissait les réputations des familles, leurs habitudes, leurs défauts, leurs idées, elle savait qui avait les moyens de ses ambitions. Elle avait été éduqué non seulement pour être une femme de cours mais surtout pour ne pas être un agneau seul mais une louve à l’affût. Si les Toland n’ont pas un tempérament de guerrier c’est bien parce qu’ils préfèrent la diplomatie, les rencontres, les discussions. Un Toland réfléchit avant d’agir.

C’était justement tout le sens de cette discussion, plus maline que ses seigneurs méprisants, elle savait au fond, que sans vraiment l’avoir préparé elle se faisait une relation que d’autres avaient rejeté par orgueil. Le Prince Doran décidait et les nobles suivaient, il était ainsi depuis que les Martell avaient pris Dorne et unifié la principauté. Il était vain de vouloir aller à contre-courant du sens de l’histoire et les Martell pointait vers Essos, vers les Citées Libres un regard intéressé. Il était idiot de prendre la caravane en retard, l’histoire se faisait aujourd’hui et ni les colibets, ni les messes basses ne ferait reculer cette décision. Seul restait Talya de Tyrosh, princesse de Dorne à la fin de cette journée et toute la jalousie s'effaçait comme des mots sur le sable après le souffle du vent. Valena ne faisait pas exprès de partager ses idées avec la Princesse, elles étaient deux femmes unies par le feu sacré de la jeunesse et de l’ambition, deux jeunes femmes qui voulaient avancer.

Mais ne vous inquiétez pas pour moi votre Altesse, mon temps viendra j’en suis sûre. Aujourd’hui c’est notre union que nous célébrons. On dit le Prince Quentyn qu’il est très galant, je dois vous avouer que je le connais guère, il a fait son écuyage loin de Lancehélion comme vous le savez et le fief des Ferboys est bien loin de chez moi.

Un noble et une femme passaient devant eux, visiblement hatifs de conclures les festivités en privés. Valena reprenait un air plus ferme, plus renfrogné à cette apparition. Ce n’était pas volontaire mais elle tenait de son éducation et de sa mère ce caractère assez fermé, presque hautain qui lui faisait voir certains comportements comme trop légers, voir superficiels. Elle se faisait certaines idées du comportement que les gens devaient avoir en public, en sa présence et celles de gens ayant un certain rang et quand le protocole paraissait chanceler elle ne cillait pas, elle n’était pas perdue, elle se fermait, elle devenait un peu plus une copie de sa mère.

Je suis heureuse Princesse que cette proposition vous intéresse.” Le couple était passé mais le sourire de Valena n’était pas revenu pour autant, pas totalement. Elle tenait toujours le bras de Talya et elles avançaient presque comme deux amies qui se seraient connues depuis quelques années. La prochaine question donnait un semblant de vie au visage de Valena, tant elle n'avait jamais songé devoir vendre les mérites de Dorne à quelques marchands. C’était si loin de la culture westerosi, c’était un avant-goût du monde marchand des Citées Libres.
Vendre Dorne à une magistrate-marchande ? Voilà une situation bien étonnante. Je pense que je vous dirais que toutes les régions des Sept Couronnes, nous sommes les seuls ayant gardé une identité si forte, les seuls ayant su marier la chevalerie et une vision du monde plus légère que la rigidité des autres provinces. Je pense qu’il faut vivre ici pour aimer cette région et que nos voisins nous envie cela, les Rois Targaryens ont voulu Dorne pendant des siècles avant de l’avoir, et c’est par un mariage que nous nous sommes liés à eux, pas par le prix du fer. Nos épées n’ont pas été mêlées au Trône de fer. Nous sommes une exception à cheval entre deux civilisations et nous pourrions certainement en tirer le meilleur des deux.

Le sourire de Valena était revenu au fur et à mesure qu’elle se plaisait à faire l’éloge de son pays.



DRACARYS
@Talya de Tyrosh  | italique


Follow the path of the gods.

by zuz'
Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] 4
Ft : Adria Arjona.
Multi-Compte : Melior Vouyvère, la Vouivre de Darkdell et Aemma Massey, la tornade de Danse-des-Pierres.
Messages : 4073
Date d'inscription : 08/12/2019
Présence : Présent
Personnage
Badges
Solitaire
Caméleon
Intégration
3e Dracanniversaire
2500 messages
Multicompte


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.

Talya haussa doucement les épaules, tout sourire. Le propre de la jeunesse, comme disait parfois son père. Il s’agissait d’un sentiment que tout le monde semblait devoir ressentir à un moment donné, avant que, l’âge avançant, une certaine sagesse ne s’installe. La jeune femme ne pouvait y croire, cependant. Cette fantaisie était bien trop ancrée en elle pour qu’elle puisse imaginer la voir disparaître alors que les années défilaient. Dans les faits, le contraire semblait se produire pour elle. Plus le temps passait et plus elle prenait en confiance pour mettre d’autres « frasques » sur pieds ! Les grandes choses, les grands changements, ne se faisaient jamais par excès de prudence.


« C’est au prix des épreuves que la récompense prend tout son sens, tout son goût. répondit Talya, malicieuse. Ne perdez pas espoir, voulez-vous ? Nous sommes plus nombreux à partager votre opinion que vous ne pouvez l’imaginer. C’est sur ces personnes que vous devez vous concentrer et non pas sur celles qui se complaisent dans leur vision arrêtée du monde. »


Celles-là pouvaient attendre. Tout juste fallait-il les garder à l’œil, pour s’assurer qu’il ne commettrait pas d’impair regrettable. Ou alors, selon les personnes, mieux valait laisser la porte entrouverte. Seuls les fous et les imbéciles ne changeaient pas d’avis et il serait tout aussi regrettable de se faire des ennemis mortels en pêchant par son propre orgueil. Lady Valena avait fait un pas dans sa direction. La nouvellement nommée Princesse ne manquerait pas de s’en souvenir. Elle n’avait pas été la seule, ce soir-là. Quant aux autres… Talya pouvait supporter leurs morsures, leurs piqûres et le venin qu’elles pouvaient contenir. Et ce, avec le sourire ! Certains se rendraient compte de leur erreur. Une partie d’entre eux viendrait à elle, peut-être. Quant au reste… A ce moment, Talya ne douterait pas qu’elle serait bien entourée au point de ne plus les craindre. La Toland était prometteuse, dans ce domaine, et lui en avait appris beaucoup. Se faire des alliés, des amis partageant ses convictions même, ne serait pas impossible, bien au contraire.


« Oh, je pense pouvoir me laisser aller aux confidences, à ce sujet ! Un léger rire lui échappa. Le destin est parfois joueur. J’ai rencontré son Altesse alors que nous n’étions que des enfants, aux Jardins Aquatiques. Et à présent, le voilà devenu mon époux. Je me souviens de l’enfant timide qu’il était. Je pense que si une quelconque maegi m’avait annoncé que ma vie et la sienne se lieraient… L’enfant que j’étais n’y aurait pas cru. Le rire s’était mué en sourire ému. Mais les choses ont bien changées. Vos mots me rassurent, cependant. Je ne demande pas d’amour, juste son amitié. C’est là un trésor que je ne manquerai pas de chérir. »


Un vœu pieux. L’amour ne se provoquait pas et jamais Talya ne s’engagerait dans une telle voie. Peut-être qu’il naîtrait de lui-même. Peut-être pas. Le respect et l’amitié lui tenaient cependant bien plus à cœur. Deux silhouettes traversèrent alors. Leur pas était vif. En un battement de cils, le couple avait disparu. Si cette vue sembla déplaire à la Toland, la Tyroshi préféra s’en amuser. Il s’agissait-là d’un jour dont elle se souviendrait toute son existence durant. Rien ne pourrait l’assombrir dans ses pensées et ses souvenirs, pas même le fait de ne pas être reconnue par ces deux êtres. La moue de l’autre jeune femme ne dura pas, cependant. Complimenter sa contrée d’origine avait comme effacé la scène dont elles avaient été les témoins bien malgré elles.


« Eh bien, pour une question étonnante, vous avez relevé le défi sans mal ! remarqua chaleureusement la Tyroshi. Si je n’en doutais pas, il me semble que vous avez d’ores et déjà des armes des plus affûtées pour mener à bien les projets qui semblent être les vôtres. Je garderai vos mots à l’esprit. Ils sont des plus instructifs et je saurais en faire bon usage. »

Depuis combien de temps s’étaient-elles éloignées ? Talya n’aurait su le dire. Une petite voix lui murmurait cependant que Quentyn ne tarderait pas à la faire chercher pour lui présenter telle ou telle autre personne. Elle ne pouvait décemment pas le laisser seul trop longtemps, quand bien même la présence de Lady Valena lui était des plus plaisantes ! Hélas, il lui faudrait bientôt prendre congé, bien que l’envie ne lui manquait pas d’agir tout autrement. Il serait bien dommage d’apporter de quoi se repaître à ses possibles détracteurs.


« Ma chère Lady Valena, ce fut un plaisir de partager ces quelques pas avec vous. Je crains cependant devoir bientôt voler au secours de mon époux. Talya leva les yeux au ciel, dissimulant fort mal son amusement. Comprenez bien, ce n’est guère contre vous. Le fait est que j’ai trois frères et que je crains ce qu’ils pourraient faire subir à votre Prince si je garde le dos tourné trop longtemps ! La Tyroshi reprit son sérieux. Puis-je vous demander une ultime faveur ? »


D’un geste discret, la jeune femme fit signe à sa camarade de se rapprocher davantage d’elle, comme pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Si la Tyroshi mimait un air faussement grave, la lueur qui s’était nichée dans son regard contait une toute autre histoire. Son comportement s’apparentait davantage à celui d’une enfant bien heureuse d’avoir trouvée une camarade à sa mesure qu’à une personne aux desseins plus sombres.


« Pensez-vous avoir le temps de prendre la plume pour votre humble servante, après votre retour à Spectremont ? Je vous sais familière de Lancehélion mais je crains que nous n’ayons pas l’occasion de nous recroiser de sitôt, à mon grand désarroi. Ainsi, nous pourrons converser loin des vicissitudes des ces festivités. Je suis certaine qu’il y a bien des idées que vous n’avez pas eu le temps d’aborder, qui plus est. Il pourrait s’agir d’une occasion parfaite pour cela, vous en conviendrez. »


DRACARYS
@Valena Toland | #cc9900




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

Roger Ryswell
Believer

Roger Ryswell

Informations
[FB] J'étais une étrangère et vous m'avez accueillie. [PV Valena] Tumblr_okr96bY0Ch1vc2qzpo1_400
Ft : Jack Fox
Multi-Compte : Craghas Thorne
Messages : 855
Date d'inscription : 19/09/2022
Présence : Présent
Personnage
Badges
Serial voteur
Dracanniversaire


   
# 
J’étais une étrangère et vous m’avez accueillie.
Palais Vieux, Lancehélion | An 301, lune 8.


Les festivités avançaient et Valena pouvait être contente d’elle. Elle avait, semble-t-il réparé, en quelque sorte, l'offense de sa mère envers la nouvelle Princesse de Dorne. Valena avait relevé ce défi avec une certaine fierté, d’autant que plus de réparer ce tort, elle semblait s’entendre particulièrement bien avec Talya. Voilà qui dépassait largement ses espérances. Elle avait l’impression du devoir accompli, démontrer que les grandes familles dorniennes accueilleraient avec bienveillance une nouvelle venue. Mais la soirée ne pouvait pas tourner autour et Valena avait déjà suffisamment importuné la nouvelle Princesse de Dorne, il devait y avoir pléthore de courtisans qui rêvaient de lui dire un mot, sans compter son nouvel époux.

Valena répondait aimablement à la conclusion de Talya, d’une petite révérence très légère. “Je comprends Princesse.” Un sourire restait fixé sur la Toland, cette discussion avait été une joie pour elle. Sa première venue en solitaire à Lancehélion était une réussite. La princesse coupait cet au revoir d’une dernière confidence, Valena s’approchait de Talya. Elle le remarquait encore plus encore, les effluves de parfums exotiques, la Princesse avait tout préparé pour ce grand jour. Elle écoutait la proposition de la Princesse dans une pose joueuse, mimant l’écoute d’un grand secret et des yeux écarquillés de surprises mais son sourire trahissait le petit jeu qu’elles jouaient.

Valena reculait de quelques pas et c’était maintenant un sourire flamboyant qui illuminait son visage. Les mains croisées devant sa robe, elle se mettait sur la pointe de ses pieds et s’approchait de l’oreille de Talya pour lui répondre dans le même jeu de confidence. “Est-ce bien prudent Princesse ?” Puis pouffant d’un petit rire cristallin elle reculait de nouveau. “Ce serait avec un grand plaisir. Je suis convaincue qu’il y a tout un océan de possibilités qui s’ouvre à nous et qu’il serait dommage de ne pas l’envisager. Je vous écrirai depuis Spectremont votre Altesse et je vous remercie pour votre confiance.” Valena reprenait un peu son sérieux. “Je sais bien que l’absence de ma mère aurait pu être perçue comme une insulte envers vous mais sachez bien que les Toland se tiendront à vos côtés et aux côtés de la famille princière comme il le font depuis l’arrivée des Martell sur ce continent. Vous êtes, je le redis, la bienvenue parmi nous et c’est une joie d'accueillir un esprit si brillant… et si neuf ! La vieille noblesse dornienne a parfois besoin d’être réveillée de ses habitudes de vieille femme et peut-être pourrions nous y remédier. Je vous félicite encore une fois pour votre mariage. Et je vous souhaite qu’il soit heureux et fécond. Je ne vous retiens pas plus longtemps et j’envie déjà de prendre ma plume pour vous écrire !




DRACARYS
@Talya de Tyrosh  | italique


Follow the path of the gods.

by zuz'
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#