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At the storm's end (Stannis)

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Randa Baratheon
Lady of Light

Randa Baratheon

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At the storm's end
Randa & @Stannis Baratheon

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Randa était préoccupée. Assise devant le miroir de sa coiffeuse, elle brossait ses mèches noires, re dessinant ensuite d'un habile mouvement du poignet les boucles qui se formaient naturellement dans sa chevelure. Elle savait ce qu'elle devait faire, elle connaissait la routine nocturne adoptée depuis des années. Libérée de ses robes lourdes et de ses quelques bijoux, Randa congédiait ses servantes, préférant la solitude pour finir la journée en réflexions philosophiques, retrouvant la paix intérieure qui lui garantissait un sommeil réparateur. De temps en temps, elle invitait Neina à se joindre à elle pour une tisane, ou un verre de vin, explorant plus en avant la vie de la prêtresse ou les volontés du Dieu de la Lumière. Cela faisait bien longtemps que ces rencontres n'avaient pas eut lieux laissant Randa dans la solitude de soirée qu'elle avait finit par cesser d'apprécier. L'absence de Stannis lui garantissait une intimité totale une fois les portes fermées par les servantes : nul ne la ferait demander, nul ne viendrait l'importuner. Orys et Ormund demeuraient aux bons soins des nourrices et de la maisonnées d'Accalmie et elle connaissait assez Shôren pour savoir qu'elle s'usait les yeux des heures durant sur les vieux livres de la bibliothèque. Pendant quelques temps, son quotidien devenu morne en l'absence de son seigneur et époux, avait regagné en dynamisme avec la venue de la suite royale. La reine, son fils et héritier du trône ainsi que la cousine de sa belle-soeur et le second prince avaient trouvé refuge à Accalmie lorsque la forteresse ancestrale des Targaryen avait été attaqué. Recevant l'annonce de leur venue, Randa avait tout préparer pour offrir un accueil digne de l'honneur fait à sa maison, envoyant un corbeau en tout urgence à son époux afin de l'informer de la royale visite. Cela n'avait pas fait rentrer Stannis plus tôt. Randa avait retrouvé un semblant d'entrain avec la présence de ses invités. Si la princesse des fleurs passaient beaucoup de temps en compagnie de sa cousine, ravivant de vieux souvenir de leur grand-mère dont la nouvelle du décès était venue frapper les bieffoises en plein coeur, elle trouvait une charmante compagnie en la personne de la reine. Elle n'avait qu'entrevue cette femme du temps où elle portait le nom de Rykker et n'en savait que ce que sa belle-soeur Leana avait pu lui dire du temps où elle était demoiselle de compagnie de la princesse Rhaenys. Une femme droite, loyale, faisant preuve d'une grande bonté et d'un esprit tendre. Bien que marquée par les récents évènements, la reine faisait preuve d'une grande dignité qui plut à Randa. Une sympathie évidente était née dans le coeur de la suzeraine pour cette femme qui partageait les mêmes inquiétudes pour l'avenir d'un fils qu'elle ne pouvait protéger du monde extérieure. Et pourtant ...

Stannis n'était pas rentré depuis longtemps que son invitée avait été mise dans le premier bateau en partance pour Port-Réal. Un bref entretien dont elle avait été exclue avait conduit au départ de la Reine et c'était non sans l'assurance de ses pensées et de son soutient que Randa avait laissé partir cette nouvelle amie vers la Capitale. Elle n'avait décroché un mot du repas, regardant avec tristesse les chaises désormais vides mais qui semblait encore habité de la présence d'Alyria Targaryen et de sa belle-fille. L'attitude morne de Desmera n'arrangea rien à l'ambiance et lorsque Randa annonça qu'elle se retirait, prenant Ormund dans ses bras, elle ne reçut qu'un bref hochement de tête en réponse. Après avoir déposé son fils dans les bras de sa nourrice, Randa s'était retirée comme elle l'avait annoncé, ruminant les évènements de la journée en songeant que sa nuit serait sans doute teintée de la même déception : celle d'être hors des confidences. Encore. Elle n'aurait pu nier se sentir légèrement vexée. Sans parler d'humiliation, l'attitude de Stannis l'avait mise mal à l'aise et ne pas connaitre les raisons, ne pas être conviée à cette réunion privée qu'il avait eut avec la reine lui donnait l'impression de n'être à sa place. Depuis leur mariage, la trentenaire n'avait jamais objecté sur la manière de diriger de son mari : elle reconnaissait l'intelligence, le pragmatisme et l'instinct très sur d'un Stannis que la vie n'avait épargné. Mais depuis Winterfell et renforcé par le séjour de son époux à Port-Réal, Randa avait gagné en autorité. Si le fief avait, jusque là, était laissé à la garde exclusive de Ser Davos, désormais, c'était le Mervault qui l'assistait, elle et elle en avait été à la fois heureuse et honorée. Cela compensait la légère jalousie, naturelle mais infondée, qu'elle ressentait parfois en regardant Neina. Il y avait plus de chance qu'Accalmie sombre dans les flots déchainés de la baie que d'imaginer que son mari puisse en désirer une autre, mais l'orgueil féminin de Randa n'avait pu qu'apprécier de voir Stannis lui déléguer un peu de son pouvoir, avant que son égo ne soit blessé d'être ainsi mise de côté. Avait-elle fait une erreur en recueillant la reine et sa suite ? Après tout, les Targaryen étaient des cousins de la maison Baratheon : les deux familles avaient, de tout temps, eut des liens forts rappelant la proximité qu'avait pu avoir le fondateur des Baratheon d'Accalmie avec ses demi-frère et soeurs conquérants. Tout en se remettant en question, Randa ne savait sur quel pied danser. A ses doutes se mêlait une pointe de tristesse immédiatement compensé par une vague de culpabilité à l'idée d'en vouloir, ne serait-ce qu'un peu, à son mari.

On frappa à la porte, coupant Randa dans ses réflexions. Enfilant un déshabillé rose pâle bordé de broderie sur sa fine chemise de nuit, la suzeraine quitta son assise pour ouvrir à une servante. « Mon seigneur vous demande, ma dame. » annonça la jeune fille qui ne devait pas avoir plus de vingt ans. Randa la détailla, de ses tâches de rousseur juvéniles à ses cheveux tressés et relevés sur son crâne, le léger malaise du sous-entendu que son message à sa maitresse impliquait se lisant dans son regard. « Tout de suite ? » demanda Randa tout en sachant pertinemment qu'il n'était pas du gout de Stannis que de faire de fausse demande. Elle attendit toutefois le hochement de tête et alla prendre la bougie qui éclairait sa coiffeuse avant de rejoindre la domestique dans le couloir. « Bien. Tu peux disposer, je connais le chemin. » rappela-t-elle tandis que le bruit métallique d'une armure l'informait que son protecteur la suivait, ombre parmi les ombres, pour l'escorter jusqu'à la chambre de son mari. Elle toqua une fois. Puis entra, laissant le chevalier derrière elle pour découvrir la chambre de son époux éclairé d'une dizaine de chandelles comme il était d'accoutumé lorsqu'il s'y enfermait pour réfléchir, lire, ou faire quoi qu'il désirait y faire. La pièce était demeuré close quasi toute son absence à l'exception d'un soir où Randa était venu trouver du courage dans ce lieux qui respirait sa prestance et l'avait rassuré. « Vous m'avez fait demander, mon seigneur. » dit-elle, les mains jointes devant elle, attendant de savoir s'il l'avait fait mander pour accomplir un quelconque devoir ou s'il désirrait juste la rabrouer un privé pour son évidente mauvaise humeur de la fin de journée.

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Stannis Baratheon
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Stormy storm at Storm’s End


- The night is dark and full of terrors -



Stannis Baratheon était parti d’Accalmie il y a environ cinq lunes de cela. Levant son ban, le suzerain avait décidé de se rendre dans différents fiefs de la région, offrant renforts d’hommes et soutien moral. Son périple s’était achevé à Serena, chez les Caron, où il séjourna plusieurs lunes, attendant les ordres de lord Tywin qui l’avait déjà missionné pour surveiller la frontière. Les recherches menées dans les Marches de Dorne n’avaient rien donné et Viserys s’était sûrement volatilisé au loin après ses attaques sur des maisons Orageoises. Cela avait bien enragé Stannis. Cette impuissance face au feu du dragon. Cette provocation de celui qu’il considérait autrefois comme un ami. Il avait déçu le roi, il le savait mais il n’avait rien pu faire. La technologie pour combattre les dragons s’était perdue et demeurait inconnue des contemporains, même les plus vieux. Il était donc resté à Serena, ayant eu vent de la bataille de Trois Tours. Seulement, rien ne se passait. La frontière était très bien surveillée et aucun mouvement suspect n’était à déploré. De plus, les armées loyalistes menées par ser Garlan Tyrell et lord Costayne avaient remporté la victoire. Stannis perdait patience. L’inactivité et l’attente ne lui allaient pas. Il se passa plusieurs semaines avant que le suzerain ne reçoive une nouvelle missive du maître de la guerre. Il fallait qu’il rentre à Accalmie pour renvoyer la reine à la capitale. Il avait, effectivement, appris de la main de son épouse que la suite royale de la reine et de la princesse Margaery avaient trouvé refuge à Accalmie après avoir été attaqués à Peyredragon. Mais que pouvait signifier cette volonté de retour de la reine à Port-Réal ? Évidemment, le message de lord Tywin était succinct et peu détaillé. Stannis prépara ses affaires, donna ses ordres à son frère et quitta Serena avec Neina et quelques hommes.

Stannis traversa l’Orage en une bonne lune, faisant escale çà et là, recroisant même la route des Grandison qui se reconstruisaient petit à petit. Il n’avait pas plus d’ordre à donner aux maisons qu’il croisait. Il ne savait pas ce qu’il devait faire ou non. Le maître de la guerre était bien silencieux et lorsqu’il apprit pour la péninsule de Goëville et Chutebourg, Stannis comprit qu’il avait fort à faire. Le roi ne semblait plus être lui-même. Qu’adviendrait-il de la Couronne si Rhaegar venait à mourir ? Quelle tournure prendrait la guerre ? Stannis se sentait de plus en plus inquiet en pensant à toutes ces possibilités. Les armées loyalistes le demeureraient-telles si le roi était un enfant d’à peine quatre ans ? Les Ouestriens resteraient-ils assez fidèles pour suivre le jeune garçon et surtout son régent ? Nul doute n’était permis quant à l’identité de celui-ci. Lord Tywin était tout disposé à le devenir, maintenant que Jon Connington était mort. Stannis ne put penser à autre chose durant le voyage de retour. Même les prières à R’hllor, avec Neina, ne pouvaient apaiser son esprit. La guerre allait prendre rapidement un virage serré. Le tout était de s’y préparer et de pouvoir l’amorcer un peu. Quelques jours avant son arrivée à Accalmie, Stannis s’était isolé du reste du convoi, repassant en revue toutes les informations qu’il avait eu sur la situation actuelle du royaume. Viserys se trouvait dans le Val. Le Bief reprenait le contrôle tandis que l’Ouest commençait à le perdre. La situation n’était finalement pas si catastrophique que cela mais tout dépendant du prochain mouvement de lord Tywin. Quid du Nord et du Conflans dont il n’y avait aucune nouvelle. Stannis se souvenait de son entretien avec lord Brynden. Peut-être avait-il réussi à régler ses divers problèmes. Quoiqu’il en soit, Stannis savait qu’il devait se tenir prêt à quitter, de nouveau, Accalmie.

Le retour de Stannis Baratheon à Accalmie avait été un petit événement malgré les nouvelles peu réjouissantes qui circulaient. Rapidement, le suzerain avait disparu dans son bureau en présence de la reine. Ils étaient seuls, tous les deux, sans autre témoin. Stannis avait préféré un entretien privé entre la reine et lui. Nul ne sait ce qu’ils ont pu se dire. Il dura quelques minutes, pas plus d’une heure et c’est à la suite de celui-ci que la reine et sa suite repartirent pour Port-Réal. Les bruits de couloir disent que la reine paraissait moins énervée que le jour où elle reçut l’ordre de rentrer. Stannis avait assuré à la reine de son soutien et qu’elle serait toujours la bienvenue à Accalmie, qu’importe les raisons de sa venue. La reine semblait très remontée envers le maître de la guerre qui était resté très avare en détail dans sa lettre. Stannis partageait le même sentiment mais avait réussi à calmer la colère de la reine et d’en convenir avec elle qu’il fallait qu’elle rentre. Il missionna ser Davos et quelques hommes pour encadrer le voyage. Stannis venait seulement de rentrer, il n’allait pas quitter de nouveau sa famille pour un simple aller-retour. Alyria l’avait pleinement compris et remercia humblement le suzerain et les Baratheon de l’accueil qui leur avait été réservé. Une fois le convoi parti, le fief retrouva son calme légendaire et le suzerain, lui, retrouva sa famille. Son épouse, Randa, dont l’humeur semblait quelque peu mauvaise. Sa fille, Shôren, toujours heureuse de retrouver son père. Ses fils, Orys et Ormund, symbole d’un nouveau chapitre pour la maison Baratheon. Mais ce retour n'était pas de tout repos pour le seigneur des lieux. Après l’affaire de la reine réglée, il fallait se pencher sur les armées levées dans toute la région, sur la situation du Val, du Bief, de l’Ouest sans oublier le Nord et le Conflans qui ne semblaient pas être en difficulté pour l’instant. Stannis gardait également un œil sur la frontière avec Dorne et ce, depuis que la région était considérée comme traîtresse à la Couronne. Tout cela l’occupait grandement et il n’avait pas forcément le temps ni le courage de gérer, en plus de cela, la mauvaise humeur apparente de son épouse.

La journée avait été longue et Stannis demeurait encore éveillé, consultant une carte de Westeros, quelques missives reçues dans les derniers jours de son absence. Un verre de vin accompagnait ce labeur tardif. Son esprit se tournait également vers le dîner passé en famille. Il fit alors quérir lady Randa pour avoir le fin mot de son humeur du jour. La guerre le préoccupait déjà énormément, il ne voulait pas se rajouter en plus des querelles au sein de sa famille. Quelques minutes passèrent avant que lady Randa ne fasse son entrée dans les appartements de Stannis. Celui-ci laissa de côté les parchemins et les cartes pour faire face à son épouse.

- Lady Randa, je vous en prie, venez, installez-vous.

Il indiqua une table se trouvant derrière la dame et sur laquelle ne se trouvait qu’un plateau de fruits et du vin. Elle était nettement moins en bazar que celle sur laquelle Stannis travaillait. Ils seraient bien mieux sur celle-là pour discuter. Tous deux installés, Stannis creva directement l’abcès, sans ménagement, comme il savait si bien faire.

- J’ai bien senti que quelque chose n’allait pas depuis que je suis revenu. Votre humeur de ce soir me l’a clairement confirmé. Il ne serait pas bon de laisser ça s’installer entre nous, surtout en ces temps de guerre où j’ai beaucoup de choses à gérer.

Direct, franc, Stannis n’avait pas de temps à perdre car, lui non plus, n’était pas de bonne humeur.

- Aussi, je vous écoute, ma Dame. Quel tracas vous a mis dans cet état ?

Il fallait mettre les choses à plat, surtout si elle lui reprochait quelque chose. Stannis, qui entrevoyait un nouveau départ d’Accalmie proche, ne souhaitait pas quitter sa famille sur une mauvaise note, surtout s’il était amené à ne pas revenir vivant de cette guerre.


#FFD133 : Stannis Baratheon

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Ours is the fury.
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Randa & @Stannis Baratheon

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Stannis gardait une aura impressionnante bien que la jeune trentenaire ne pouvait nier qu'il ne l'impressionnait plus autant que lors de leur première encontre. Elle n'avait rien d'une jouvencelle apeurée mais elle s'était sentie paralysée par ce regard fatigué que son futur mari avait posé sur elle, sur son visage bien plus marqué par les pertes et les épreuves que par le temps. Aujourd'hui, Randa riait volontiers de la timidité de certaines servantes lorsqu'il s'agissait de faire porter quelque chose à son époux, s'amusait du mur de verre qu'il avait installé avec le reste du monde alors même que son esprit brillant aurait bénéficié à la société. Et pourtant, tandis qu'elle se trouvait face à lui, à ses interrogations, Randa ignorait qui de la jeune fille à marier ou de la suzeraine installée lui faisait face. « J'ignorais que mon humeur vous avait indisposé, je m'en excuse. » dit-elle sans trop savoir si elle était véritablement gênée d'avoir heurté son époux dans ses habitudes ou si elle était toujours fâchée d'avoir été mise de côté. Sans doute était-ce un mélange des deux se dit-elle tandis qu'elle ne pouvait qu'être heureuse de constater qu'il faisait assez attention à elle pour ne pas avoir manqué de percevoir sa contrariété. Bien des épouses étaient ignorées après tout ... Randa soupira. Elle ne voulait pas être de ses femmes en colère qui mentait sciemment en assurant que tout allait bien, elle ne voulait pas que ses humeurs soient ignorées, réduites à un langage de femme dont il ne voulait rien entendre. Stannis lui ouvrait sa porte et son oreille, ce serait se noyer soi même que de bouder dans son coin. « Pour être honnête ... Je ne puis m'empêcher de ressentir une once de déception, mon époux. Vous m'avez laissé à la tête d'Accalmie et je crains de n'avoir été à la hauteur de vos attentes. La suite royale qui s'est annoncée m'a prise au dépourvu et je ne me voyais pas refuser l'hospitalité à la reine. Au delà d'être la souveraine, elle est aussi une lointaine cousine par alliance ... » commença-t-elle, rappelant le contexte qui avait mené à la situation étrange de son arrivée et à celle, plus étrange encore, où il renvoyait tout ce beau monde à Port-Réal. Randa n'avait fait que son devoir en recevant au sein de sa demeure, des personnes royales, mais plus que la reine, le prince héritier ou d'autres membres de la maison Targaryen, c'était la famille. Malgré la noirceur de leurs cheveux, le sang valyrien coulait dans les veines de la maison Baratheon : son fondateur avait apporté une proximité avec les dragons que les générations entretenaient régulièrement et la propre grand-mère de Stannis, la princesse Rhaelle, n'était-elle pas la soeur des grands-parents du Roi Rhaegar ? Sa propre famille était bien plus restreinte, bien moins soudée par des mariages répétés au fil d'un arbre généalogique puissant mais Randa en était certaine, c'était son devoir de suzeraine autant que de cousine éloignée, que d'accueillir leurs illustres invités ce jour là. « Cependant, quand je vois l'empressement qu'il y a eut à la renvoyer à Port-Réal, je m'interroge. » Ce geste, cette décision, avait choqué la brune. Randa avait eut amplement de discuter la raison pour laquelle la reine avait jeté son dévolu sur Accalmie et la mère qui vivait en elle s'était sentie plus que concernée lorsqu'elle avait comprit ce qui aurait pu arriver au prince Aerion si les félons avaient pu mettre la main sur lui.

Bien que l'entretien entre son mari et la reine eut été privé, Randa ne cessait de se demander pourquoi les arguments de la blonde n'avaient trouvé le coeur du père qu'il était. Etait-elle faible d'avoir imaginer Orys à la place du petit prince ? Etait-elle folle de songer au déchirement que serait la simple idée qu'on puisse faire du mal à ses fils ? Ou était-ce lui qui demeurait insensible à cette hypothèse, trop fier des murs de sa forteresse ou trop froid pour se laisser déstabilisé par cette pensée ? Pourtant, elle voyait la tendresse qui existait dans ce regard lorsque Shoren se lançait dans un récit du dernier livre qu'elle avait lu, elle comprenait la fierté qui se lisait sur les traits de l'homme quand il voyait Orys marcher vers lui, sa moue boudeuse rappelant celle de son père. Alors pourquoi ? « Je ne me suis jamais mêlée de votre politique, Stannis. Je respecte vos choix et tant que votre épouse et la mère de vos fils, je vous soutiendrais quoi que vous décidiez. Mais je ne saurai accepté d'être mise de côté comme si je n'étais que la nourrice d'Ormund. » finit-elle par confesser, sa voix s'enrouant tandis que l'émotion y jetait des trémolos. L'incompréhension et une part d'humiliation tandis qu'elle avait du donner le change face aux regards surprit qui s'étaient également posé sur elle lorsque la nouvelle du départ des Targaryen avait été annoncé. Elle était peut être de noble naissance, mais elle n'était ni une princesse, ni entrainée aux masques qu'une cour exigeait : elle avait grandit dans une Sombreval en reconstruction, qui avait besoin de bonté, de simplicité et non de l'étiquette compliqué et stricte qui forçait la noblesse à adopter un masque en tout circonstance. Ne rien laisser paraitre était un exercice plus ardu pour elle que pour les têtes couronnées qui avaient quitté Accalmie la tête haute tandis qu'elle, regardait le sol. Jamais plus elle ne voulait ressentir cela. Mais prise dans l'émotion que suscitait sa confession, Randa poursuivit.  « Vous partez des semaines, des lunes entières et ... Et ... » Le bafouillement s'éteint dans un sanglot de frustration. Comment pouvait-elle se réjouir de devenir son égale, apprécier ce pouvoir qu'il lui donnait petit à petit, cette confiance qui lui témoignait à mesure qu'ils s’apprivoisaient et accepter soudainement de ne plus exister. « Pour vous soutenir au mieux, je dois savoir de quoi il en retourne, et vous me rendez la tâche extrêmement compliquée ! » finit-elle par dire, calant son reproche sans le dire de vive voix. C'était leur première "dispute", si elle pouvait l'appeler ainsi, leur premier désaccord et cela la touchait bien plus qu'elle ne l'aurait pensé.

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The Storm Lord’s apologies


- The night is dark and full of terrors -



Lorsque Stannis reçut la missive de lord Tywin, il ne s’attendait pas à une telle requête, à un tel ordre. Retourner à Accalmie et forcer la reine à revenir à Port-Réal. Était-ce là tout ce à quoi Stannis servait ? Être manipulé comme bon lui semblait ? Il avait pu grandement y réfléchir durant le trajet de retour, en compagnie de quelques hommes et surtout de Neina. Tywin demeurait le maître de la guerre et il semblait important que la reine et le prince rentrent à Port-Réal. Stannis s’était exécuté sans pour autant approuver totalement la façon de faire de l’Ouestien. La guerre était aux portes de tout le monde et il n’avait pas forcément le temps de s’amuser à renvoyer toutes les personnes royales à Port-Réal. Il l’avait pourtant fait par devoir, par respect et aussi parce que cela lui permettait de rentrer chez lui, de retrouver son épouse, sa fille, ses fils. Il laissait à son frère Renly le soin de surveiller la frontière et de défendre les Marches de Dorne si besoin il y avait. Mais les réflexions du trajet eurent raison de la joie que pouvait, intimement, ressentir le suzerain à l’idée de retrouver sa famille. Repensant aux nouvelles qu’il avait reçu sur le trajet et en rentrant, le suzerain commençait à entrevoir des idées, des stratégies, des manœuvres. L’Orage retrouvait son calme désormais tandis que les régions voisines et plus au nord était en proie à l’ennemi. Il ne pouvait décemment pas rester là à rien faire. Alors, une fois la reine et son entourage sur un bateau, mené par ser Davos, il se mit au travail, étudia les cartes, les possibilités, lisait et relisait les nouvelles du royaume, jour et nuit. Mais avant de décider de repartir, de mettre en place une bonne partie de sa flotte et de filer renforcer le blocus de Goëville, Stannis avait du faire face à un conflit interne.

Lady Randa ne semblait pas dans son assiette une fois la reine partie. Si de prime abord, Stannis pensait que le départ de la reine, qui avait séjourné quelques semaines à Accalmie, attristait quelque peu son épouse, il comprit bien vite qu’autre chose la dérangeait. C’est pourquoi il la fit mander dans ses appartements le soir-même. Il n’était pas spécialement d’humeur, alors qu’il écrivait à lord Tywin pour dire que la reine était en chemin. Randa se présenta à lui et comme il l’invita à se montrer honnête, à lui dire de quoi il en retournait, la jeune femme se confia sur sa déception. Stannis n’était pas du genre à couper la parole, pas à son épouse en tout cas. Il la laissa parler, s’exprimer, l’écoutant attentivement, mettant de côté le travail qu’il faisait ce soir-là. Il ne montrait aucune expression, en dehors de celle d’un homme fatigué du voyage qu’il venait de faire et de l’heure tardive qui se trouvait être au moment de leur rencontre. Cela concernant donc bien la présence de la suite royale à Accalmie. Stannis n’avait rien dit lorsque, quelques semaines plus tôt, lady Randa le mit au courant de cette venue imprévue. Il n’en dit encore moins lorsque la reine elle-même avait confié les raisons de cette venue lors de leur entretien privé. Il comprit alors qu’il s’agissait peut-être de cela, de cet entretien auquel personne n’avait eu le droit d’assister, pas même Neina, c’est dire. Lady Randa s’interrogeait ainsi sur l’empressement qu’il y avait eu à renvoyer la souveraine à la capitale alors qu’elle avait exprimé son souhait de ne surtout pas y retourner, ayant peur pour sa sécurité et celle de son fils.

Toujours silencieux, il demeurait assidu et attentif, intégrant chacun des mots que lui adressaient lady Randa. L’émotion était de plus en plus présente et le suzerain sentit que son épouse avait été vexée, elle-même clamant ne pas vouloir être mise de côté. Cela n’avait jamais été le but de Stannis qui ne comptait pas forcément tout expliquer à son épouse. Mais voyant l’émotion de celle-ci et les raisons de son humeur, le suzerain se posa la question. Il avait peut-être failli à son devoir d’époux et de suzerain même. Il avait confié la gestion d’Accalmie à lady Randa plusieurs fois et de plus en plus, la confiance régnant en maîtresse entre eux. L’affaire délicate du renvoi de la reine n’était pas de son fait et il se rendait bien compte de ce que cela impliquait désormais. Il se leva alors, marchant silencieusement vers lady Randa. Contre toute attente, il la prit dans ses bras, s’assurant inconsciemment, tel un réflexe, que la porte derrière eux était bien fermé. Il posa une main dans dos tandis que l’embrassade se voulait rassurante et réconfortante. Dans un murmure, il glissa quelques mots à son attention.

- Je suis désolé.

Un murmure sec, monotone mais sincère. Cela n’était pas une habitude chez Stannis mais l’émotion de son épouse l’avait atteint. Était-ce la fatigue ? Sa propre déception ? La tension constante depuis son départ et les attaques dans l’Orage ? Il ne saurait le dire lui-même. Demeurant là quelques secondes, enlaçant son épouse, Stannis s’étonnait lui-même face à cette expression inédite dont il faisait preuve envers son épouse. Cela ne dura pas longtemps mais assez pour que cela compte. Il l’invita ensuite à s’asseoir en face de lui, à la table sur laquelle il travaillait. Une conversation s’était imposée au couple mais ni l’un ni l’autre ne s’étaient, sans doute, attendus à ce qui allait se passer dans les appartements du suzerain.

- J’ai moi-même été pris de court par une missive de lord Tywin lorsque j’étais encore à Serena. Sans expliquer de quoi il en retournait, il me sommait de rentrer à Accalmie pour forcer la reine et le prince à rentrer. Je ne me voyais pas refuser un tel ordre, même si cela m’a amené à réfléchir grandement sur le rôle que j’ai à jouer dans cette guerre. Je ne sais pas ce qu’il se passe à la capitale et j’ose espérer que ser Davos nous rapportera des nouvelles. Quoiqu’il en soit, la première chose à faire à mon retour était de m’entretenir avec la reine. Je n’avais pas forcément le temps de vous mettre dans la confidence et je ne pensais pas que cela vous toucherait à ce point.

Il marqua une pause, prit un petit et léger parchemin qu’il tendit vers son épouse. Il s’agissait de la missive peu explicite de lord Tywin qu’il reçut à Serena. Il lui donnait l’ordre de rentrer chez lui afin d’obliger la reine à rentrer à Port-Réal. Relisant ces quelques mots à cet instant, Stannis se posait bien des questions, se demandant s’il avait bien fait, se demandant quel jeu jouait Tywin.

- L’entretien privé entre la reine et moi n’était pas fait pour que vous vous sentiez mise à l’écart, ni la décision de son départ, qui, comme vous le savez désormais, n’est pas ma décision.

La veille, Stannis avait été peu loquace comparé à ce soir où il se confiait. À peine il avait posé un pied dans sa demeure qu’il invitait la reine à le suivre dans la Salle Ronde. Personne n’avait pu les suivre. Même les serviteurs et servantes s’étaient vu refuser l’accès à la salle. L’entretien devait être privé. Tywin avait donné l’ordre à Stannis de ramener la reine à Port-Réal mais à aucun moment, il ne lui avait interdit de lui parler d’abord. Lors de cet entretien, le suzerain et la reine purent échanger en toute honnêteté. La reine mentionna la tentative d’enlèvement d’Aerion, à l’origine de sa venue à Accalmie tandis que Stannis mentionnait les nouvelles inquiétantes de la santé du roi. Lui-même n’avait pas le détail de ce qui s’était passé à Chutebourg mais cela fut un des arguments qui permit à Stannis de mener à bien cette mission pour convaincre la reine de consentir à rentrer. Port-Réal était une ville dangereuse, il fallait en convenir mais le suzerain de l’Orage se retrouvait sans choix. Désobéir à Tywin, bien qu’il aurait pu le faire, ne pouvait jouer en sa faveur, tant qu’il ne saurait pas ce que le maître de la guerre a en tête. L’entretien dura une bonne heure, voire un peu plus. Beaucoup de sujets furent abordés, en lien de près ou de loin à la situation actuelle de Westeros. Des confidences mais aussi des promesses furent faites et c’est ainsi que la reine consentit finalement à partir, au grand étonnement des gens présents à Accalmie, dont Randa. Stannis le comprenait désormais.

- Je comprends néanmoins que cela vous ait donné l’impression d’être mise de côté mais cela n’était nullement mon intention. Je ne peux cependant vous dévoiler le contenu de mon entretien avec la reine. Cela doit demeurer entre elle et moi. La seule chose que je peux vous confier est la promesse que je lui ai faite.

Stannis raconta ainsi à son épouse qu’il avait promis à la reine qu’elle serait toujours la bienvenue à Accalmie, qu’importe les décisions et ordres de Tywin. Si Port-Réal représentait un danger pour sa famille et elle, elle aurait la certitude qu’Accalmie les accueillerait, les protègerait et les aiderait sans rien attendre en retour. Stannis avait à cœur, encore vingt ans après, de se montrer redevable envers Rhaegar et sa décision de le pardonner sans parler de leur lien du sang, tous deux descendants d’Aegon V. La loyauté de Stannis allait ainsi et avant tout aux Targaryen, pas à Tywin Lannister.


#FFD133 : Stannis Baratheon

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La remise en question était devenu un quotidien depuis la naissance d'Ormund. Bien que Randa refusait de le reconnaitre, l'arrivée de son second fils était plus compliqué qu'elle ne voulait l'admettre : là où Orys était synonyme de miracle, Ormund arrivait avec la guerre, la fatigue, l'inquiétude et un lot de question qu'elle ne s'était, jusqu'alors, jamais posé. Suzeraine effacée, Randa s'était toujours attelé à transformer Accalmie en foyer : reproduisant le cocon familial qu'elle avait connu du vivant de sa mère, qu'elle voulait voir naître entre les murs de cette forteresse. Elle s'était alors appliquée à remplir son rôle d'épouse, à donner un fils à Stannis tout en espérant que sa présence ne heurterait pas la jeune Shôren, orpheline de mère et habituée à être fille unique. Elle avait tenter lentement de changer l'ambiance du château, écoutant la maisonnée et les étrangetés de l'ancienne dame des lieux pour s'assurer d'offrir un intérieur chaleureux à tous. Elle avait essayé d'apprivoiser son taciturne mari, de comprendre ses habitudes pour ne pas le déranger mais pour ne pas que leurs relations soient limité au seul accomplissement du devoir conjugal. Elle voulait le connaître, cet homme dont on lui avait dit tant de chose. Et puis, il y avait eut la maladie, l'arrivée de Neina, la révélation du seul vrai dieu et peu à peu, les choses avaient changé. Elle n'avait jamais pensé vivre recluse à Accalmie jusqu'à la fin de ses jours, mais elle n'aurait jamais cru que Stannis lui confierait une mission, un devoir de représentation loin des frontières de leurs terres. Pas plus qu'elle n'aurait pensé se voir réellement diriger le château un jour. Et pourtant, à plusieurs reprises, elle en avait été seule maîtresse non pas par effacement poli de Ser Davos, mais bien par choix de son époux. Tout comme ils s'étaient ouverts sur un plan personnel, elle pouvait aller jusqu'à dire qu'ils s'appréciaient, il lui laissait petit à petit un peu de place dans la lumière de leur rang, dans l'exercice du pouvoir. Et aussi humble voulait-elle être, elle aimait ça.

Elle ne s'était jamais sentie plus accomplie en tant que femme, épouse, mère et suzeraine que lorsqu'il était rentré de Serena. Fière et triomphante, elle l'avait accueilli avec une assurance qu'elle n'avait jamais eut, pas même à Sombreval, embrassant sa joue pudiquement tandis qu'elle louait le Seigneur de la Lumière de son retour. Elle était celle qui avait tenu Accalmie en l'absence de son maître. Elle était celle qui avait donné des fils à Stannis. Elle était celle qui avait accueillie une reine en exile. Le sentiment d'accomplissement s'était dissipé bien plus vite qu'elle ne l'aurait pensé tandis que c'était une Randa presque endeuillée de celle qu'elle avait été quelques jours plus tôt, qui n'avait pu qu'assister au départ de la suite royale. Tristesse et colère se mêlait alors, dans son coeur comme dans sa voix, menaçant de flancher face à ce regard si autoritaire qu'était celui de son mari. Si stricte, si attaché à sa seule fonction. Parfois, Randa se demandait si Stannis cessait d'être le suzerain, s'il parvenait à n'être qu'un homme. Avec elle ? Avec Neina ? Ce fut à ce moment qu'elle l'entraperçut. L'étreinte la surprit tant pas sa spontanéité que par la rareté du geste : après quelques secondes, l'une de ses mains remonta dans son dos, acceptant ce rapprochement, offrant à son tour le réconfort qu'elle y puisait. Stannis n'était pas un homme d'excuse et pourtant alors même qu'il venait de la gratifier d'un geste témoignant son intérêt, ces mots venaient de franchir ses lèvres sans aucune difficulté, sincères, à point nommé. Elle ne put briser cet exceptionnel instant par des paroles qui ne pourraient que sonner creux face à tout ce que cet homme venait de dire en une étreinte et trois mots et se contenta de s'assoir à son invitation.

Hochant par moment la tête à son monologue, elle comprenait la mécompréhension totale qui s'était installé avec son retour et sa curiosité n'en fut que plus grande. Bien qu'elle se doute qu'elle n'en saurait pas plus, sans doute parce qu'il lui même n'était pas au courant de tout, son esprit tournait à plein régime, cherchant à comprendre ce que Tywin Lannister pouvait bien vouloir à la reine. Espérait-il qu'elle puisse raisonner le Roi ? Il n'imaginait pas qu'il puisse agir pour le compte de Viserys : elle n'imaginait pas Stannis entrer dans ce genre de piège.  « Allez-vous y retourner ? » demanda-t-elle. « Vous dites que cela a eut un effet sur votre vision de la guerre ... Allez-vous y retourner ? » Malgré la colère qu'elle avait pu ressentir plus tôt, l'idée de le savoir déjà sur le départ après si peu de temps la peinait quelque peu. Le devoir était ce qu'il était, mais cette guerre la dépassait et si elle était heureuse de la confiance qu'il mettait en elle en lui confiant Accalmie, elle craignait de ne pas être capable d'agir comme il avait pu le faire face au siège Tyrell, vingt ans plus tôt. Retenant un soupire, Randa se redressa sur son siège. « J'ai confiance en vous et en votre jugement. Si vous pensiez que c'était la seule chose à faire que de répondre à l'ordre de Lord Tywin, je n'ai rien à y objecter. » dit-elle, songeant que le seigneur de Castral Roc prenait bien des libertés pour un Maitre de la Guerre. Mais amputé d'une Main, le Royaume restait à la merci du conseil et Lord Tywin était sans doute le plus expérimenté de tous. « Toutefois la Cour de l'Orage, la maisonnée se pose des questions. Hier encore Desmera a tenté de m'arracher des confidences ... Que voulez-vous que je leur dise ? » demanda-t-elle, consciente que son autorité lorsqu'il était absent faiblirait s'il était ouvertement affiché qu'elle était hors des discussions et décisions de son époux.

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- The night is dark and full of terrors -



Le retour soudain, mais tant attendu, de Stannis à Accalmie avait soulevé bien des questions. Randa n’était apparemment pas la seule à s’en poser et il ne pouvait que le comprendre. Quelques lunes plus tôt, il annonçait son départ pour la Griffonnière et sa volonté de se rendre dans les fiefs attaqués et les fiefs frontaliers afin d’assurer la défense du territoire, finissant son voyage par les Marches de Dorne où se déroulaient d’actives recherches. Le prince déchu avait décidé d’attaquer l’Orage et le suzerain mettait tout en œuvre pour le retrouver. Ce fut en vain. Face à un seul homme et sa monture ailée, les armées de l’Orage ne pouvaient rien faire. Le statu quo dura des semaines et des semaines. Stannis, posté à Serena, devait tourner son regard vers le Bief où la bataille de Trois Tours avait fait des ravage. Qui sait où était l’ennemi et ce qu’il préparait encore pour la suite ? Les nouvelles ne furent pas bonnes non plus du côté du Val, ce qui tracassa grandement Stannis. Depuis son séjour à Serena, il ne cessait de penser au Val. C’est là que se trouvait le gros des armées rebelles ainsi que leur chef, jonché sur son dragon. C’est là que la guerre se déroulait principalement.

- Oui.

Ce fut là une réponse claire, honnête, sans détour. Oui, Stannis devait repartir. Il ne savait ni quand, ni où, ni comment pour l’instant mais il savait qu’il devait repartir. Les régions s’embrasent une par une et si l’Orage semble être à nouveau épargné pour le moment, rien ne dit que l’ennemi jettera une nouvelle fois son dévolu sur la région du Cerf. Alors autant prendre les devants, préparer la région tout en allant prêter main forte aux alliés. C’est l’idée qui germait dans son esprit de stratège sans savoir encore tous les détails qui mèneront à son départ quelques semaines plus tard. Les mots suivants de son épouse le firent s’interroger sur ce qu’il se passait réellement à la capitale. Lui-même n’en savait rien mais si Tywin avait ordonné le retour de la reine et du prince, c’est que quelque chose se passait, quelque chose de grave. Les nouvelles de Chutebourg étaient parvenus jusqu’à Accalmie et la santé du roi semblait s’être à nouveau dégradée. Mais si la cour du Cerf s’interrogeait de la sorte, Stannis devait répondre du mieux qu’il le pouvait pour faire taire de potentielles rumeurs infondées.

- La seule chose à faire, je ne sais pas mais sur le moment, cela m’a paru l’être, effectivement. Ai-je bien fait ? Je n’en sais rien.

Il marqua une courte pause, posant son regard sur le parchemin de Tywin qui l’ordonnait de rentrer à Accalmie pour forcer la reine à revenir à la capitale. Il reprit sur un ton plus sec, sans s’en rendre compte.

- En tout cas, j’ai décidé de ne plus me laisser marcher dessus par lord Tywin. Il a beau être maître de la guerre, il n’est pas mon roi et Westeros a besoin de tout le monde face à Viserys, aujourd’hui plus que jamais. Je ne peux donc décemment pas rester ici à ne rien faire. Je ne peux pas laisser mes armées postées en attente comme elles le sont actuellement. Je ne sais pas encore quel sera le plan mais il est clair que d’ici la fin de l’année, l’Orage partira en guerre là où elle se déroule, pas là où elle ne fait que planer dans l’ombre.

Les prémices du départ des armées Orageoises pour le Val étaient ainsi posées. Mais il demeurait un point essentiel à régler à Accalmie : le questionnement de la maisonnée.

- Si leurs questionnements se posent sur mon retour soudain, il n’y a là aucune vérité à cacher. La missive de lord Tywin n’est pas un secret et les gens ont le droit de savoir les raisons de mon retour. Vous pourrez leur dire que je suis rentré afin de mener la reine à Port-Réal. Quant aux raisons, ne les sachant pas moi-même… Contentons-nous de jouer sur la santé dégradante du roi. Après tout, ce n’est là un secret pour personne. Le roi a été blessé lors de la reprise de Chutebourg et a sûrement souhaité avoir son fils et héritier à ses côtés ainsi que son épouse, le temps de sa convalescence.

Rhaegar n’était pas si vieux mais sa santé mentale l’avait grandement dégradé. Le mal qui le rongeait avait fait de multiples dégâts par le passé dans sa famille. Cela n’était pas inconnu. Stannis ne l’espérait pas mais ce retour de la reine et du prince héritier à Port Réal pouvait malheureusement signifier la fin du règne de Rhaegar. Il n’était peut-être pas encore mort mais dans l’éventualité où celle-ci arrivait dans les prochaines semaines, il était évident que le Conseil Restreint souhaitait avoir le prince près d’eux. Quoiqu’il en soit, le suzerain était toujours très agacé par les interrogations de sa maisonnée. Toutes et tous aussi curieux les uns que les autres, il fallait convenir que parfois, les affaires royales devaient demeurer des affaires royales. Même Stannis ne voulait pas tout savoir.


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Randa resserra son châle autour de son corps avant de poser son coude sur l'accoudoir afin d'y poser sa joue, dans une posture pleine de reflexion. « Je me demande ce qui pousse le Roi a accepter que son Maître de la Guerre prenne de telle liberté ? La reine était en sécurité ici, bien plus qu'au Donjon Rouge où les tentatives d'assassinats s'organisent dans l'ombre de traitres discrets. » songea Randa à voix haute. L'annonce de la tentative de meurtre qui visait Lord Tywin avait fait grand bruit et la suzeraine avait imaginé que cela avait motivé le départ de la Reine vers Peyredragon bien avant qu'elle ne trouve refuge auprès des Baratheon. Cependant, alors même qu'il était la victime de ce coup de traitre, Lord Tywin exigeait - par sa Lumière ce qu'elle détestait cette idée - le retour de la Reine au Donjon Rouge. Quelque chose se tramait. Quelque chose qui dépassait le peu d'informations qu'ils avaient : pourquoi Rhaegar, aussi blessé qu'on pouvait le dire, demanderait le retour de sa femme et de son héritier ? Ses blessures étaient-elles si graves que le Conseil songeait déjà à l'après ? Elle en eut des frissons. Après la nouvelles de la tentative d'assassinat de la Citadelle de Maegor mais surtout après l'intrusion à Peyredragon, Randa avait douté de tout et de tout le monde : elle se méfiait des gens apportant la nourriture à son mari que de la nourrice s'occupait de ses enfants. C'était Neina qui lui avait apporté une certaine paix, rappelant la protection que le Dieu de la Lumière offrait à Accalmie. « Vous avez donné à ce château une réputation que nulle forteresse de Westeros ne peut nous voler. » finit-elle par dire, se penchant vers Stannis pour partager le fruit de ses réflexions. Elle se demandait parfois s'il quittait sa demeure à contrecoeur, inquiet pour ceux qui restaient derrière. « Grâce à vous, nos garçons sont en sécurité. Grâce à vous, Shôren n'a à craindre les horreurs que la guerre apporte dans son sillage. » ajouta la brune avec bienveillance. Elle savait que les guerres avaient leur lot de pillard et autre personnage mal intentionnés dans ses rangs. Lors de la rébellion de Robert, Randa, qui n'était alors qu'une jeune fille, avait entendu bien des choses sur ces soldats qui, une fois les pulsions meurtrières assouvies venaient profaner maison et jouvencelle. Qu'est-ce qui appartenait à une campagne de désinformation visant à diaboliser le camp adverse, elle ne saurait le dire mais elle se souvenait de sa peur à l'idée que les rebelles ne viennent mettre à sac Sombreval et ne lui cause du mal. Une angoisse qu'elle ne désirait pas voir dans le regard de sa belle fille. « C'est pourquoi je m'interroge sur les motivations de Lord Tywin. La reine, tout comme le prince héritier, sont des pièces maîtresses de cette guerre : si les traitres mettaient la main sur l'un des deux, je ne donne pas cher des chances de loyalistes de mettre fin à ce conflit à notre avantage. » soupira-t-elle. De toute façon, il était trop tard maintenant : le bateau était parti depuis des jours et il n'y avait rien qui puisse changer cela.

Elle hocha la tête, tant pour approuver le choix de Stannis que pour montrer son obéissance à son souhait. « Il en sera fait selon vos désirs. » annonça Randa qui imaginait déjà les chuchotements résonnant dans les couloirs et leurs rumeurs qui ne manqueraient pas de courir dans les prochains jours. Avec une hésitation, Randa laissa passer quelques instant de silence avant d'oser reprendre la parole. « Stannis ... Je ... » bégaya la trentenaire à qui les mots échappait. Elle prit une inspiration, cherchant à retrouver son calme dans un contexte qui n'inspirait qu'angoisse et tristesse. Elle soupira. « Je m'inquiète malgré tout pour les enfants. L'heure n'est encore à de telles décisions mais si vous vous apprêtez à partir, j'ai besoin d'avoir votre opinion au cas où des ... Choses se produiraient en votre absence. » Elle ne voulait pas parler de siège, elle ne voulait pas penser à l'idée des rebelles parvenant si loin au sud, mais elle ne pouvait pas éternellement repousser l'hypothèse que cela vienne. Si le gros des combats semblaient se passer dans le Val ou le blocus de Goëville étranglait la région depuis un moment et où le prince déchu avait été vu, il aurait été idiot que d'ignorer l'agitation du Bief. Si Lord Willos perdait, ou si d'autres familles, plus proche de leur frontière, se révélaient, elle se devait d'être prêtre. « Je tiendrais Accalmie jusqu'à la mort s'il le faut : tout comme vous ne ne céderais une once de terrain à nos ennemis mais ... Si le danger guette, je pense qu'il serait mieux pour tous d'éloigner les enfants. » finit-elle par dire tandis qu'un poids se posait sur son coeur. Lors du dernier siège, les habitants du château avaient connu une grande difficulté et n'avait pu tenir que grâce à l'intervention salutaire et discrète de Ser Davos. Mais si Stannis était un jeune homme et Renly un adolescent, la maison Baratheon n'avait aucun enfant en bas âge à l'époque et s'en était sorti marqué mais entière. Toutefois, combien de bébé, d'enfants, étaient morts parmi les roturiers qui avaient trouvé refuge dans l'enceinte des murs ? Elle ne souhaitait pas cela à ses enfants et ne voulait avoir à choisir entre leur bien être et la fermeté de sa position. La question venait, en un sens, contredire sa déclaration précédente, mais c'était l'instinct de mère qui parlait, l'instinct qui la poussait à envisager d'envoyer les petits à Sombreval ou à Estremont, loin des combats et auprès d'une famille loyale qui les protégeraient. Cependant, elle n'était pas le seul parent impliqué et elle ne voulait pas que ses choix causent, plus tard, du tort à la réputation de son mari.

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Les heures étaient inquiétantes. Stannis était revenu de Serena pour escorter la reine à Port-Réal. Il missionna Davos pour cette mission alors qu’il désirait rester auprès de son épouse et ses enfants qu’il n’avait vu depuis plusieurs lunes maintenant. Comme il l’expliqua à Randa, il ne souhaitait plus être un pantin qu’on manipule. Lord Tywin prenait ses aises en tant que maitre de la guerre et il était clair que quelque chose se tramait à Port-Réal. Il comptait sur ser Davos pour lui rapporter la moindre information qui pourrait aider le suzerain à comprendre la situation du royaume. Bien sûr, les nouvelles du Val et du Bief ne manquaient pas de tourner dans l’esprit du Cerf. Si les deux régions tombaient, c’en serait finit du royaume. L’Orage se retrouverait presque couper et Viserys pourrait battre sur deux front la Couronne. Il devait faire quelque chose et ne resterait sûrement pas à Accalmie pendant que ses alliés tombent un à un. La flotte Orageoise était puissante et nombreuse. L’armée Orageoise était puissante et nombreuse. Stannis était certain que s’il s’engageait avec toutes ses forces, il pourrait peser dans la balance militaire, même face à la Compagnie Dorée, aussi nombreuse soit-elle.

Randa s’était montrée différente et il avait rapidement compris pourquoi. Il lui fit part alors des piètres informations qu’il possédait et des questionnements multiples qui le tracassaient. Le couple suzerain était au même niveau, ne sachant pas ce qu’il se passe à Port-Réal, ne comprenant pas pourquoi le maître de la guerre rappelait l’héritier et sa mère auprès du roi. Quelque chose se tramait, quelque chose de tragique. Le pire était à venir. Bien sûr, Stannis avait pensé à l’éventualité que le roi ait trouvé la mort, ayant succombé aux blessures qu’il avait reçu lors de la reprise de Chutebourg. Si le roi était bel et bien mort alors Aerion était le nouveau roi, ce qui expliquerait cette volonté pressante de le voir à la capitale. Lord Tywin avait la carrure pour être Régent. C’est alors dans cette réflexion qu’il pensa, pendant l’espace d’une demi-seconde, au fait qu’il pourrait prétendre au trône. Après tout, en écartant Viserys de la lignée à cause de ses agissements passés et en considérant que la plupart des Ouestriens préféreraient un homme au pouvoir, il était le premier. Aerion était un enfant de quatre ans. Son frère Aegon avait renoncé au trône. Son neveu Aemon était lui aussi un enfant tout comme Duncan. Il ne restait donc que des femmes, Rhaenys, Daenerys et Betha. Stannis était le petit-fils de la princesse Rhaelle, marquant alors cette proximité des Baratheon et des Targaryen comme depuis des décennies. Mais jamais, jamais Stannis ne serait capable d’une telle chose. Revendiquer le trône de Fer ? Le pourrait-il ? Non. Le pouvoir ne devait échoir que dans les mains d’un Dragon, un véritable dragon.

- Seul le temps pourra nous dire ce que lord Tywin manigance. J’espère juste que la reine et le prince seront en sécurité à la capitale.

Les guerres passées avaient montré que Port-Réal n’était pas imprenable contrairement à Accalmie qui avait déjà subi un siège. Aussi, lorsque Randa émit l’idée de protéger les enfants en les éloignant. Il refusa immédiatement et sa décision était sans appel. Il ne voulait pas éloigner ses fils et sa fille de lui. Il en était hors de question. Il expliqua à Randa qu’Accalmie s’était relevé du siège de 283, qu’aujourd’hui, le fief avait évolué, que la richesse des Baratheon n’était pas la même. Malgré la guerre, l’état des lieux qui avait été fait sur les vivres était plutôt bon. L’étude mené par le mestre l’avait rassuré. En cas de siège, ils avaient de quoi tenir au moins une année. Stannis avait toujours pris soin d’anticiper un nouveau siège, même en temps de paix.

- L’ennemi n’est pas à notre porte, Randa. Viserys est dans le Val, c’est une certitude maintenant. Quant aux forces rebelles du Bief, la reprise de Chutebourg peut marquer un tournant décisif dans la reprise du contrôle de la région. Nous sommes loin de Trois Tours. Nous sommes loin de Goëville.

Il demeurait face à elle, proche d’elle quelques minutes après une étreinte qui le surprit lui-même. Il décida alors de prendre ses mains dans les siennes, relevant alors le regard vers elle.

- Je partage vos inquiétudes mais n’ayez crainte. Je pars, certes, mais je compte bien laisser des troupes pour protéger Accalmie tout comme bon nombre de seigneurs auront la tâche de protéger chaque recoin de la région pendant mon absence. Ser Davos sera là pour veiller sur vous également et vous épauler dans la gestion de notre fief. Je réfléchis à mes manœuvres militaires mais je réfléchis également à ce que je laisse derrière moi.

Il regarda longuement son épouse, celle qui lui avait donné deux fils, deux beaux fils, deux puissants fils. Il allait devoir l’abandonner à nouveau, s’éloigner d’elle et de leurs enfants. S’il n’y avait eu aucun doute sur son retour à la suite de son tour de l’Orage jusqu’à Serena, la départ qu’il entrevoyait était tout autre. Qui sait si le Cerf reviendrait de cette guerre contre le prince déchu, autrefois son ami ? Il laisserait alors derrière lui une épouse, une fille et deux fils bien jeunes. La Maison Baratheon s’était agrandie mais avait encore besoin de Stannis. R’hllor avait encore besoin de Stannis. Neina le lui avait certifié. Elle l’avait vu et lu dans les flammes. Elle lui avait également annoncé une victoire écrasante sur les flots. Stannis se préparait donc à convoquer sa flotte pour une bataille navale. Il était loin de se douter que la victoire écrasante ne serait pas pour lui.

***

Sept lunes plus tard…

Les navires avaient été aperçus au loin dans la Baie des Naufragés. Nombreux étaient partis à la guerre, portant aide et secours à la flotte Velaryon. Si peu revenait. Ce sont quelques troupes aux mines fermées, froncées, blessées qui faisaient leur entrée dans Accalmie. Stannis était en colère. Cela se voyait sur son visage, lui qui demeurait si fermé d’habitude. Les gens n’osèrent pas acclamer le retour de leur fils, de leur frère, de leur père et surtout pas de leur suzerain et seigneur. La défaite avait été cuisante face à un ennemi plus organisé. Stannis n’avait dit un mot à personne, n’avait rien ordonné, avait laissé sa famille et ses conseillers seuls dans la cour du château. Il était allé se réfugier dans la Salle Ronde de laquelle il fit congédier serviteurs et servantes qui passaient. Il voulait être seul. Il avait laissé le soin à ser Davos d’accueillir les soldats blessés et d’organiser le château pour les loger. Ruminant dans son coin, jetant parfois un regard au trône de ses ancêtres, Stannis se sentait humilié, faible, mauvais. Il n’avait pas su tenir la baie des Crabes aux côtés des Velaryon. Lord Monford avait même péri dans les eaux profondes. Quelques seigneurs Orageois y avaient également laissé la vie tout comme bon nombre de soldats, chevaliers et écuyers de l’Orage. Il entendit alors quelqu’un entrer dans la salle et se présenter à lui. Il s’agissait de Neina, la prêtresse rouge qui lui avait prédit…

- … une victoire écrasante...

Son ton était étrangement calme alors que son visage donnait l’impression qu’il avait explosé.

- Vous m’aviez annoncé une victoire écrasante. Comment avez-vous pu vous tromper à ce point ? Comment ?!!

Neina voulut répondre mais il ne lui en laissa pas l’occasion, l’interrompant d’un ton plus fort et la sommant de quitter la pièce. Il ne voulait plus la voir pour le moment. Stannis se replongea dans ses pensées jusque des pas reviennent vers lui. Pensant qu’il s’agissait de Neina, il se retourna et hurla dans la salle.

- J’AI DIT QUE JE SOUHAITAIS ÊTRE SEUL. LAISSEZ-MOI NEI…

Lorsqu’il leva les yeux vers la femme qui se tenait devant lui, il s’interrompit net. Stannis recula de quelques pas et se laissa tomber sur le trône, portant alors sa main sur sa tempe comme pour se calmer. Il ne s’agissait aucunement de Neina mais de son épouse, lady Randa arborant un ventre bien arrondi.


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Randa & @Stannis Baratheon

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Elle se préparait pour une nouvelle journée lorsque Ser Davos vint lui annoncer que l'étendard des Baratheon avait été vu, flottant dans la baie des Naufrageurs. Cette information avait lancé un compte à rebours qui avait pressé chaque habitant d'Accalmie de s'assurer que tout soit prêt pour le retour du seigneur des lieux. Après avoir changé de toilette, Randa s'en était allée prévenir les enfants avant de courir, aussi vite que sa grossesse le lui permettait, à travers le château pour inspecter les travaux de la maisonnée. Suivis par Ser Davos qui la suppliait de se calmer, Randa s'assura que les cheminées furent allumé, que le repas soit en cours de préparation, que le ménage soit bien fait.  Elle avait ordonné que le bureau du suzerain ainsi que quelques pièces où il avait ses habitudes, furent préparées en priorité, le connaissant assez pour savoir que ce n'était pas vers sa chambre qu'il irait en premier. En d'autres occasions, elle se serait sans doute réjouit de le connaitre si bien, mais tandis que dans la fraicheur humide de la cour, elle s'était tenue avec Shôren et les garçons pour saluer le retour de son époux, ce dernier leur adressa à peine un regard: elle n'avait que rarement vu Stannis furieux mais elle pouvait assurer qu'il était d'une humeur particulièrement massacrante. Percevant la déception des enfants, Randa se tourna pour adressa un regard compatissant à Shôren, la seule capable de comprendre, elle aussi, de quoi il en retournait. Elle s'accroupit autant que son état le lui permettait et caressa les boucles brunes de ses fils. « Allons, allons. Votre père a fait long voyage, soyez de bons garçons et laissez le en paix. » Orys hocha la tête tandis qu'Ormund gardait les yeux rivés sur la façade imposante du château. Se relevant avec un soufflement fatigué, elle confia le petit dernier à sa nourrice avant de se tourner vers sa belle-fille, caressant le bras de cette dernière. « Cela passera, cela passe toujours. Puis-je vous laisser Orys, je vais aller voir de quoi il en retourne dès qu'il sera un peu calmé. » Tandis que les enfants Baratheon retournaient vers l'intérieur trouver refuge dans leurs appartements, Randa donna quelques ordres supplémentaires afin d'adapter les précédents aux humeurs de son époux. Guère de diner dans la salle de réception, la famille resterait dans ses appartements privés ce soir, ce qui n'était pas sans la soulager quelque peu. Aidée par Ser Davos a remonter les quelques marches vers l'intérieur de la demeure, Randa abandonna le chevalier pour se rendre au temple quelques instants et adresser une prière au dieu rouge. Stannis lui était revenu. Défait et furieux, certes, mais il était revenu. Je suis bien trop jeune pour être veuve, avait-elle un jour dit à sa camériste et si elle ne le pensait qu'à moitié, elle devait reconnaitre que bien que sans l'amour des contes pour jouvencelle, son mariage n'était pas dénué d'attachement. Aussi taciturne fut le seigneur de l'Orage, il n'en demeurait pas moins son mari, le père de ses enfants et l'homme qui l'avait sauvé d'une mort certaine.

Elle alluma une bougie qu'elle posa au milieu des autres, adressant ses remerciements à l'unique lumière divine qui veillait sur eux. On lui avait indiqué que Stannis se trouvait dans la Salle Ronde, ancienne salle du trône des roi de l'Orage et elle s'y rendit avec lenteur, préservant ses forces autant que possible. Elle était encore dans un couloir attenant lorsque des éclats de voix se firent entendre. Curieuse, et consciente qu'elle ne pouvait non plus demeurer ici trop longtemps, Randa s'avança pour apercevoir la prêtresse rouge regarder l'un des brasero tandis que la porte se fermait derrière elle. La fatigue se lisait sur ses traits, de même qu'un certain bouleversement. L'étrangère mit quelques secondes à remarquer sa présence et Randa lui adressa un signe de tête polie avant de la laisser à son introspection. L'inquiètude monta réellement dans le coeur de Randa : depuis son arrivée à Accalmie, accompagnant Lord Béric, Neina n'avait jamais quitté Stannis. Elle était l'une de ses plus importantes conseillères et si Randa n'avait pas eu une aveugle confiance en son époux, elle aurait même pu penser que la femme était bien plus que cela. Partie avec Stannis, Neina aurait sans doute du être la première à rejoindre le suzerain pour lui apporter la parole réconfortante de R'Hllor, le rassurer et pourtant, elle semblait aussi défaite que les quelques survivants, prête à aller se terrer dans son temple loin du pouvoir qu'elle avait toujours touché du doigt. Ignorant ce qui l'attendait derrière cette porte, Randa la poussa avec précaution, n'entendant que le bruit de ses chaussures sur les dalles froides du sol. Un bruit que Stannis du entendre également puisqu'il se retourna rageusement. Elle retint un hoquet tandis que le cri accusateur s'adressant à une autre qu'il avait cru là, à sa place, mourrait dans sa gorge. Le visage de la suzeraine n'avait jamais été aussi fermé qu'à cet instant où elle découvrait un Stannis plus émotif que jamais, et guère dans le bon sens du terme. Elle le laissa s'écrouler sur son trône sans un mot, s'avançant doucement vers la petite estrade de quelques marches qui séparaient le trône de l'Orage du reste de la salle. « Au moins, n'ai-je pas à vous proposer de l'appeler. » commenta-t-elle tandis qu'elle s'arrêtait au pieds des marches, hésitant à les franchir ou à laisser le Baratheon dans son espace de colère. « Mes salutations, mon époux. » lui dit-elle en s'essayant à réaliser une maladroite révérence que son ventre arrondis ne lui permettait plus vraiment de faire. Cela ne servait à rien de lui demander s'il avait fait bon voyage ou de lui dire combien ils étaient heureux qu'il soit de retour : seul comptait, elle le sentait bien, la défaite cuisante.


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The Defeat of

lord Stannis Baratheon – Part 1


- The night is dark and full of terrors -



Assis sur le trône de ses ancêtres, Stannis maintenait une légère pression de ses doigts contre sa tempe, n’osant regarder son épouse qui approcha. Perdu dans ses pensées, il avait bien du mal à redescendre et reprendre son calme. Il venait de s’énerver contre Neina, contre R’hllor lui-même auprès duquel il implorait le pardon pour cet emportement. Les flammes de Neina avaient été claires. Une victoire écrasante attendait Stannis Baratheon dans les flots agités de la mer. Se pourrait-il que le dieu de la Lumière se soit trompé ? Se pourrait-il que Neina ait mal interprété les flammes ? Se pourrait-il que Stannis n’ait pas tout donné pour obtenir la victoire ? Se pourrait-il que les Sept soient plus puissants que R’hllor ? Cette défaite cuisante marquerait à jamais les esprits de l’Orageois et de ses vassaux. Bon nombre d’hommes étaient tombés dans la Baie des Crabes. Bon nombre de navires avaient coulé. Comment se relever d’une telle défaite ? Les Terres de l’Orage étaient réputées pour leur flotte. Voilà qu’aujourd’hui, elle ne comptait pas plus d’une vingtaine de navires. Il fallait bien sûr y remédier. Il fallait reconstruire, voire acheter s’il le fallait. La guerre n’était pas finie, loin de là. Stannis voulait en découdre avec le prince Targaryen tel un devoir qu’il s’était lui-même attribué depuis l’annonce de la mort de Rhaegar. Il ne fallait pas oublier qu’au-delà du lien de vassalité, le suzerain de l’Orage demeurait un cousin de la famille Targaryen par sa grand-mère paternelle, Rhaelle. Cela prenait de plus en plus d’importance pour le Cerf dont les valeurs familiales étaient plus présentes ces dernières années.

Stannis releva son regard vers son épouse tandis que celle-ci la saluait. Le visage du suzerain, et surtout de l’époux et du père qu’il était, sembla s’illuminer. Il se leva pour prendre la main de son épouse qu’il invita à s’asseoir à sa place, sur le trône des Baratheon. Quel piètre époux il faisait. Depuis qu’il était rentré, il n’avait pris aucunement le temps de rester avec son épouse. La défaite l’habitait encore et il n’arrivait pas à calmer ses nerfs. Parti avec quarante navires et des milliers d’hommes, il revenait avec six navires en piteux états et quelques centaines d’hommes. Quelles conséquences ces lourdes pertes auront-ils sur la région ? Stannis comptait bien dédommager les familles, quitte à se ruiner, il n’en avait plus rien à faire. Il avait déjà annoncé un hommage régional à Accalmie pour la semaine à venir et s’en suivrait, sans aucun doute, des mesures pour faire face à ces lourdes pertes. Il n’en était pas encore conscient mais cette défaite, il en ressortirait de bonnes choses, de nouvelles choses, pour construire le futur. Mais pour l’heure, la colère et la haine étaient de mise. L’orgueil du Cerf avait été atteint et il serait difficile pour lui de se relever après cette cuisante défaite maritime.

- Pardonnez-moi, Randa… Je ne suis pas au meilleur de ma forme et les dernières nouvelles que je rapporte et que l’on me rapporte ne sont guère bonnes. Randa, je…

Il s’agenouilla à ses pieds et vint délicatement poser sa tête contre son ventre. Un nouveau Baratheon était en route depuis sept lunes déjà. Il ou elle viendrait agrandir les rangs de la maison du Cerf. Cet heureux événement qui arriverait à grand pas apaisait Stannis. Il s’en remettait également à son épouse en cet instant. Ne voulant céder plus encore à la colère devant elle, ne voulant pas lui causer quelques désagréments, il s’abandonnait complètement à elle, se terrant dans un silence plus qu’évocateur, lâchant même quelques larmes inattendues. Il était à bout. Cette guerre interminable l’éprouvait tout comme elle éprouvait les hommes partis au combat, les femmes restées auprès des enfants, les anciens voyant leur monde s’écrouler, les jeunes se demandant si un avenir était encore possible. Stannis se posait tout un tas de questions et s’il voulait encore en découdre avec celui qu’il pensait être son ami, il s’interrogeait également sur cette nécessité. Le voulait-il vraiment ou était-ce l’orgueil bafoué qui parlait ? N'était-il pas temps de se recentrer sur ses propres terres ? Après tout, Viserys semble avoir élu domicile dans le Val et, aux dernières nouvelles, plus aucun mouvement vers la région ne semble possible. Le Régent a arrêté les frais après les défaites successives que se prennent les loyalistes depuis deux ans. S’entourant désormais d’un conseil, le suzerain déciderait de la suite des événements à la lune prochaine, pendant laquelle se tiendra, à Accalmie, le premier Conseil de l’Orage.

- Je ne sais plus quoi faire, Randa… J’ai mené mes hommes à la mort et d’ici quelques semaines, je présiderai le premier conseil. Quelle crédibilité j’ai encore pour prétendre au rôle de suzerain qui est le mien ? Au rôle de seigneur que je suis censé être ? J’ai toujours su où aller, comment y aller et surtout pourquoi. Mais là, désormais, je me sens démuni. Mon frère ne se serait jamais laissé abattre même après une telle défaite...

Si Robert avait survécu à la bataille du Trident, il était certains qu’il aurait fait de cette défaite une force. Il aurait rebondi et ne se serait pas effondré comme Stannis venait de le faire. Mais Robert suivait les Sept. Stannis s’était laissé séduire par les promesses folles du Dieu de la Lumière, via sa prêtresse rouge. Est-ce là une erreur ? Est-ce là son châtiment pour avoir renié les Sept ? Ces mêmes Sept qui lui ont enlevé ses propres parents ? Comment aurait-il pu continuer à croire en eux alors qu’avec et grâce à R’hllor est arrivé un héritier en bonne forme, fort comme son père et ses ancêtres avant lui. Robert avait des qualités mais l’histoire se souviendra de lui comme un traitre qui a échoué à faire tomber la maison Targaryen. Stannis voulait qu’on se souvienne de lui autrement. Il avait passé des années à redorer le blason de sa maison et aujourd’hui, c’était grâce à lui qu’elle s’agrandissait toujours plus. Réfléchissant au monde dans lequel il accueillait ses enfants, Stannis releva son regard vers Randa. Le suzerain de l’Orage donnait une bien piètre image de lui-même alors qu’ils se trouvent dans l’ancienne salle du trône des anciens rois de l’Orage.


#FFD133 : Stannis Baratheon

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Il ne lui semblait pas avoir déjà vu un tel désarroi chez lui. Pas quand Viserys avait pris pour cible les fiefs de certains de leurs alliés, pas même lors du décès de certains éminents seigneurs de l'Orage qui lui avait été proche. Randa savait qu'elle avait beau être son épouse, il existait un homme dont elle ne connaissait que peu les sentiments, et cet homme était son mari. Stannis avait toujours fait preuve d'une extrême pudeur et elle ne le connaissait qu'emplis de retenu et de dignité. Si elle savait qu'elle faisait parti des rares à pouvoir toucher du doigt un bout de sa personnalité réelle, derrière le masque du suzerain sévère et avare de paroles, elle ne pouvait prétendre le connaitre réellement. Mais c'était ainsi qu'ils fonctionnaient : elle lui laissait cette part de mystère dont il avait besoin et s'en voyait récompensé de sa confiance. Aussi ne s'était-elle pas attendu à la rage, mais aussi au désespoir qui transparurent dans ses mots et dans ses gestes. Ce qui le motivait, ce qui éveillait ses désirs les plus secrets, elle n'aurait sut dire ce que c'était : guère l'ambition lorsqu'on était déjà au plus haut titre qu'on pouvait espérer avoir, ni même la richesse ou la gloire ... Stannis n'était pas un homme commun et elle le savait bien. Aussi, le voir s'accrocher à elle comme si elle était un phare en pleine lui la laissa sans voix, pleine de la surprise d'une réaction qu'elle ne lui connaissait pas. Pas plus qu'elle le lui connaissait l'emportement enragé. Elle le laissa toutefois poser la tête sur son ventre, posant une main tendre sur son épaule comme elle le faisait lorsqu'Orys venait la voir après une colère ou une crise de larme. Les hommes restaient des êtres humains après tout, et le réconfort ne se limitait pas qu'aux seuls enfants. Gardant le silence, Randa l'écouta, entendait l'amertume de la défaite autant que la remise en question tacite. Elle garda pour elle le sourire qu'une telle introspection lui provoquait : quelque part, elle appréciait de savoir qu'il ne se voyait pas comme tout puissant et que, comme elle, il demeurait humble face à la tâche, au rôle qui était leur. Ils ne rendaient pas uniquement des comptes au Roi ou à l'Unique, mais aussi au peuple qui demeurait sous leur protection ou à la noblesse qui armait leurs bras. Leur pouvoir n'avait rien d'absolu et pour le garder, ils devaient savoir apprendre de leurs erreurs et comprendre ce que leurs échecs signifiaient.

Et des question surgit le nom tant redouté, celui de l'homme qui était devenu le plus grand tabou des Sept Couronnes, le leader d'une rébellion étouffée au Trident mais qui avait couté cher à l'Orage et au royaume tout entier. Robert. Elle n'avait connu Robert et n'en savait que ce que les histoires, et ceux qui l'avaient fréquenté, voulaient bien en dire : un homme bon vivant, physiquement charmant avec une force d'esprit et de corps que peu pouvait concurrencer. Mort au Trident, il demeurait à jamais dans l'esprit de tous comme le fringuant jeune homme qui avait soulevé la moitié d'un royaume pour reprendre la femme qu'il aimait. Une histoire sombre qui laissait dans son sillage un romantisme que les années atténuaient petit à petit face à une réalité plus sordide. « Tous les règnes ne sont pas fait de victoire et de grandeur. Il faut parfois de l'obscurité pour laisser la lumière dévoiler sa vivacité. » finit-elle par dire d'un ton calme. Elle aurait presque pu remplacer Neina dans les métaphores que la prêtresse utilisait par moment pour illustrer ses propos. Si elle n'était aussi accoutumée à sa présence que ne pouvait l'être Stannis, Randa considérait cependant que le ton de Neina était souvent juste et ses idées trouvait un écho dans son âme. Toutes les existences n'étaient pas faites que de moment heureux ou glorieux et même le Grand Roi Jaehaerys Targaryen, vanté pour avoir été l'âge d'or de la maison du dragon, avait eut, jusque dans ses derniers jours, ses propres revers de fortune. Stannis, lui, brillait de détermination et de volonté et avait réussit l'exploit de tenir un siège alors qu'il n'avait que vingt ans, contre les armées du Bief. « J'ai ouïe dire qu'il ne s'agissait pas là d'une victoire pour l'ennemi pour autant ... » ajouta la brune avec un ton neutre qui ne se voulait guère trop fier pour ne pas attiser la colère de son époux. Si ce que Ser Davos lui avait rapporté était vrai, la flotte avait finit par se retirer par crainte de se voir annihiler mais les dégats subis par les soutiens du prince rebelles ne pouvaient guère être ignorés. Certes, ce n'était pas la victoire attendue, prophétisé par Neina, mais c'était une victoire malgré tout : il avait tenu tête à une flotte rebelle assisté de navire d'Essos et il était revenu en vie. Il était évident que la chose ne paraissait guère réjouissante à l'oreille de l'orageois et il lui faudrait sans doute encore plusieurs jours, si ce n'était semaines, pour digérer ce qu'il s'était passé dans la Baie des Crabes. Quoi qu'elle avait voulu s'accroupir, elle se laissa cependant glisser sur le sol, consciente qu'elle ne tiendrait guère longtemps dans une position inconfortable mais incapable de le voir de si haut plus longtemps.« Stannis ... L'ennemi n'est peut être pas défait, mais vous avez ramené autant de personne que vous le pouviez et vous avez détruit leur flotte autant qu'ils ont détruit la notre. Vous avez pris les meilleures décisions que vous pouviez prendre lorsqu'elles se sont présentées à vous. » commença-t-elle tandis que l'ombre de Robert planait encore dans son esprit. Quoi qu'il ne l'eut jamais mentionné, Randa se demanda si Stannis avait vécu dans une forme de complexe vis-à-vis de la personnalité de son aîné, s'il se considérait toujours comme le second fils qui avait hérité d'un frère exemplaire ou s'il avait conscience de la personne que Robert serait devenu avec le temps. Elle ne pouvait pas savoir quel genre d'homme il aurait été aujourd'hui, mais elle avait entendu assez de chose pour songer qu'un bon guerrier ne faisait pas forcément un bon dirigeant.  « Vous êtes allé en soutient d'une flotte avant même qu'on ne vous l'ordonne, vous avez ramené des hommes qui se seraient sans doute noyé sans votre assistance, vous avez pris des décisions difficiles, mais vous avez fait ce qui s'imposait. » Elle prit ses mains dans les siennes, les serrant pour lui transmettre sa volonté et l'indignation que son doute faisait naitre dans son esprit. Qu'importe ce que Robert aurait été, cela n'enlevait rien aux qualités de Stannis, à son honneur et à tout ce qu'il avait accomplis depuis qu'il était devenu suzerain de l'Orage.  « Nul ne pourrait dire s'il aurait eut la moitié de votre valeur en tant que suzerain. Robert ne se serait peut être jamais laissé abattre, mais Robert est mort de cette fierté qui l'a poussé à combattre jusqu'au bout et des centaines d'hommes sont morts dans son sillage ... Et pourquoi ? »  Elle souffla plus la question qu'elle ne la dit, résumant sa pensée en quelques mots. Robert avait été un combattant exemplaire, un frère admirable et possiblement il aurait été un grand suzerain, mais Robert était mort. Mort car il n'avait pas sut s'arrêter, mort car il n'avait vu que par sa vendetta personnelle, oubliant ceux qu'il faisait souffrir pour son soit disant honneur, sa fierté mal placée. Ce n'était pas Robert Baratheon qui avait tenu Accalmie. Ce n'était pas Robert Baratheon qui avait du restaurer son nom après la défaite de la rébellion.


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Consciemment ou inconsciemment, l’ombre de Robert Baratheon avait toujours plané au-dessus de son frère cadet. Malgré tous les efforts fournis par le nouveau suzerain de l’Orage, le frère décédé qui avait mis Westeros à feu et à sang demeurait encore bien présent. Pourtant, il n’avait pas été suzerain aussi longtemps que Stannis ni même aussi longtemps que leur défunt père, Steffon. Pendant cinq ans seulement, Robert avait dirigé l’Orage et l’avait dirigé vers une guerre sanglante ridicule. Le bilan de son « règne » avait été peu reluisant et depuis, Stannis s’efforçait de redorer le blason des Baratheon. La grâce du roi Rhaegar lui avait insufflé un but, une quête, une mission à remplir. Pour lui, il la remplissait encore aujourd’hui, quand bien même sa loyauté envers les Targaryen n’était plus remise en doute, quand bien même Rhaegar n’était plus là. Sa promesse, il en avait fait un combat de tous les jours et il ne pouvait se détacher de ce que son frère aurait fait à sa place. Il était l’aîné et avait toujours été destiné à devenir le suzerain de l’Orage et le seigneur d’Accalmie. Si le nom de son frère avait fini par sortir alors qu’il s’était retrouvé à genoux face à son épouse, c’est parce que Stannis était à bout. À bout de souffle. À bout de force. Il doutait toujours plus de lui, de sa façon de diriger, de sa façon de commander, de sa façon d’ordonner. Il doutait de son pouvoir. Il doutait de sa foi. Il doutait de sa personne.

Les mots de Randa furent sans appel et adoucirent quelques peu ses interrogations, ses doutes, ses peurs. Il vacillait mais sentait le réconfort de son épouse qui s’était constamment montrée à ses côtés, sans lui faillir. Ses conseils, ses paroles avisées, ses gestes à son égard. S’il ne les avait pas reniés, il aurait bien remercié les Sept de lui avoir donné cette femme pour épouse. S’il ne lui vouait pas une haine démesurée, il aurait également remercié son ancien ami Viserys de lui avoir trouvé ce beau parti. Ses mots résonnèrent en lui et elle avait raison. La défaite cuisante de la flotte orageoise n’avait pas spécifié une victoire pour les forces navales du Val qui avait subi de lourdes pertes de leur côté. Randa soulignait également qu’il avait ramené tous ceux qu’il avait pu mais le suzerain trouvait cela trop peu. Si le désespoir l’habitait présentement, le discours de son épouse fit l’effet d’un pansement que l’on met sur une vilaine blessure. Sa voix douce et son propos sûr adoucissaient le suzerain. Son regard n’avait pas quitté celui de son épouse et il consentit finalement à se relever. Elle disait vrai. Les décisions qu’il avait prises étaient difficiles et malheureusement, si elles étaient à refaire, il les referait sans hésiter car c’est ce qu’il pensait le plus juste sur le moment. Il mena sa flotte vers un combat inévitable et il avait tout fait pour en revenir et surtout pour ne pas en revenir seul. À en croire son épouse, il ne devait pas se laisser abattre par l’ombre planante de son frère.

Pourquoi ? C’était là une question des plus complexe. Mais Robert était mort. Les mots étaient forts dans la bouche de son épouse. Robert était mort, mort à cause de son égo, mort à cause de sa fierté bafouée par un prince. Le scandale d’Harrenhal avait enclenché un conflit sans précédent qui aurait pu tout changé en Westeros. Et c’est l’ombre de cet homme qui demeurait encore au-dessus de l’esprit de Stannis. Pourquoi ? Pour quelles raisons ? Sans doute parce que son frère aîné, bien que totalement différent de lui, demeurait encore son modèle comme il l’avait toujours été. Mais il était peut-être temps de laisser les fantômes du passé dans le passé justement. Stannis avançait sans son aîné depuis trois décennies maintenant. Il avait porté le lourd poids des conséquences de la rébellion de son frère seul. Il avait réhabilité le nom des Baratheon seul. Il avait combattu les on-dit et les colportages seul. Sans Robert, il avait su redonner à l’Orage son prestige d’antan. Si aujourd’hui, il était bien entouré, par ses conseillers, par sa femme, par ses enfants et par R’hllor, pendant de nombreuses années, il avait fait face à tout cela, seul.

- C’est si étrange…

Alors que ses réflexions se perdaient, Stannis se demandait soudainement comment il n’avait pas pu voir ce qu’il venait de constater plus tôt. Il s’était senti si seul pendant de si longues années, malgré la présence de Davos ou de son ex-épouse, lady Selyse ou encore de sa fille Shôren ou autres personnes de la maisonnée, qu’il en avait oublié ce que cela faisait d’être accompagné. Non pas accompagné dans le sens où il était en présence de quelqu’un mais accompagné dans le sens d’une personne qui est présente pour lui. Son épouse Randa était cette personne et malgré leurs six ans de mariage et leurs deux enfants, il se rendait seulement compte à cet instant, aujourd’hui, en ce début de l’année 305, qu’il n’était plus seul, qu’elle était là pour lui. Cette prise de conscience pouvait se lire dans son regard qu’il dirigea de nouveau vers elle.

- Voilà plus de cinq ans que nous sommes mariés, vous et moi. Cinq ans. Jamais, je ne m’étais rendu compte de l’attention que vous aviez à mon égard. Je…

Le suzerain s’interrompit quelque instant pour reprendre ses esprits.

- Je ne saurai dire pourquoi je me le dis maintenant, ni pourquoi je ressens le besoin de vous le dire mais à vos côtés, je me sens mieux... Vos mots, vos conseils, votre présence. Je ne sais comment j’ai pu faire sans avant de me marier avec vous car aujourd’hui tout ce que vous m’apportez me semble si inévitable.

Le regard de Stannis s’intensifia à mesure qu’il se rapprochait de nouveau de son épouse enceinte. La proximité qu’il mit entre eux se transforma en intimité tandis qu’il vint délicatement déposer un baiser sur les lèvres de son épouse. Le suzerain Orageois n’était pas connu pour être un grand sentimental et encore moins un grand démonstratif de ses émotions ou ses sentiments. Mais il faut dire que son esprit semblait quelque peu confus, mélange de son échec militaire, de sa mélancolie et cette prise de conscience personnelle soudaine. Brisant l’étreinte qu’il s’était étonné lui-même d’initier, il préférait retourner dans son silence, figeant ainsi le moment pendant quelques secondes. L’antipathique Baratheon avait, à cet instant très précis, besoin de réconfort et, pour la première fois de sa vie sans doute, le faisait comprendre à son épouse.


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Il y avait quelque chose de dissonant dans la vision de cet homme, d'ordinaire si imperméable à toute forme d'expression, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de la sphère sentimentale, qui exprimait soudainement tant de chose. Non qu'elle s'en plaignait, elle avait toujours ardemment désiré connaitre le fond de sa pensée, mais elle avait toujours imaginé que son esprit n'était que souvenir refoulés et plans de bataille pour instaurer l'ordre. Savoir qu'il la tenait en si haute opinion, même si lui laisser Accalmie était une preuve de sa confiance, lui tira un sourire et elle se sentie soudainement très fière. C'était une chose que de savoir tenir une maison, toute dame était élevée dans ce but, mais Accalmie n'était pas un simple château et ce n'était pas que les murs que Stannis avait laissé entre ses mains. L'orage tout entier avait dépendu d'elle pendant quelques semaines et, à ce moment, elle avait l'impression de sentir encore peser son poids sur ses épaules. De Stannis dépendait l'Orage et à cet instant, Stannis dépendait d'elle. Quelque part, elle n'avait pas tort en songeant que son esprit était plein de souvenir indicibles, de drames refoulés, de tragédies qui demeurait béantes dans son âme telle des plaies suintantes que personne n'avait pansé. Pour autant, Randa n'était pas certaine que cela soit son rôle de réparer le seigneur de l'Orage : Stannis était fier et il lui semblait contre-productif que de se jeter dans cette brèche qu'il venait d'ouvrir devant elle. C'était sa discrétion, son respect de sa personne et de son espace qui avait forgé la confiance réciproque du couple. Seul Lui pouvait savoir comment réagirait le Baratheon à un changement brutal d'attitude. Aussi lourd que cela fut-ce, elle ne pouvait qu'être là pour l'écouter, pour le rassurer ou le consoler. Rien de plus. « Je suis votre épouse, Stannis. Je serai toujours là, même si vous ne me voyez pas. » lui dit-elle alors, serrant sa main dans les siennes pour lui communiquer sa chaleur. A toute lumière succédait une ombre. Randa était l'ombre de Stannis depuis qu'il avait posé sur ses épaules le manteau à l'effigie du cerf Baratheon. C'était son rôle d'épouse, de Dame, c'était sa dette de vie. Elle n'avait jamais été très portée sur la gloire personnelle ou l'envie d'être sur le devant de la scène, ce rôle lui convenait bien. Juste assez présente pour avoir du pouvoir. Cela lui offrait également une certaine tranquillité. Souvent recluse dans son château, Randa aimait à voir ses fils grandir, à discuter avec Shoren, à lire lorsque l'orage éclatait contre les fenêtres de la forteresse. Elle n'en appréciait que plus les moments où elle escortait son mari, quittant sa routine pour admirer les paysages, le luxe des réceptions, ou simplement tenir la conversation face aux bannerets de Stannis.  « Mais si ma présence peut, ne serait-ce qu'un tout petit peu, apaiser votre fardeau alors je suis comblée. » finit-elle par ajouter. Ce n'était pas la première fois qu'elle se sentait apprécié à sa juste valeur : la naissance de leurs fils, ses adieux avant de partir dans la baie, il lui témoignait sa tendresse à sa manière et son actuelle grossesse ne pouvait nier l'intérêt qu'il lui portait. Mais il y avait, dans cette reconnaissance de sa personne, un indicible aveu qui lui réchauffait le coeur. Alors la demoiselle qui était arrivée à Accalmie, terrifiée par la réputation sévère et morne de son promis, lui parut bien lointaine. Abandonnés, les rêves de jouvencelles loin de la dure réalité de la vie, mais elle ne pouvait nier avoir trouver son bonheur ici : loin des déclarations enflammés des amants légendaires, loin du sacrifice romantique des amoureux maudits, ces quelques mots avaient bien plus de valeur à ses yeux que toutes les couronnes de reine d'amour et de beauté, que tous les dragons défaits pour sauver la princesse, ou toute autre duel de fierté pour conquérir le coeur de la belle. Non, l'effort que cela devait être, pour lui, de s'ouvrir de la sorte, était incomparable.

Ils restèrent un instant comme ça. Seuls au milieu de la Salle Ronde et puisqu'il était évident que son équilibre précaire ne lui permettrait pas de se relever sans aide, elle ne bougea pas, demeurant à ses côtés tandis que demeurait les fantômes d'un passé qu'elle n'avait entendu que de loin. Le drame de la baie des naufrageurs, le drame de la bataille du trident. Combien de morts hantaient encore Stannis Baratheon ? Dans son ventre, l'enfant bougea, la gratifiant d'un coup de pied. Petit faon, songea la suzeraine, soit encore un peu patient. Détachant l'une de ses mains de celle de Stannis, elle frotta gentiment le tissu tendu de sa robe. C'était pour ce petit qu'il faisait tout ça, se rappela la née Rykker avec amertume. Pour lui, ou elle, pour Orys, pour Ormund, pour Shôren. Pour tous les hommes, femmes et enfants sous sa protection. C'était pour eux qu'il avait été dans la baie, pour eux qu'il avait manqué d'y rester à jamais. Nul ne pourrait jamais regretter sa suzeraineté, et certainement pas au profit d'un homme disparu depuis plus de vingt ans. « Comment envisagez vous l'avenir ? » Sa voix résonna plus tremblante qu'elle ne l'aurait souhaiter. Remontant les yeux vers lui, Randa songea que se laisser abattre par la demi-défaite de la baie ne serait bon ni pour la fierté blessée du Baratheon, ni pour les terres qui en dépendait. Non, ils devaient déjà envisager la suite, préparer leur riposte, cultiver leur esprit de revanche plutôt que de se complaire à lécher les plaies de leur débâcle navale. « J'imagine qu'il faudrai rebâtir la flotte mais est-il prévu de continuer le conflit en passant par les terres et la Grand-Route ? » demanda alors la brune, songeant à l'arrêt que son époux avait fait à Port-Réal avant de revenir sur ses terres. La marche de l'ost de la Couronne avait permit la reprise de Chutebourg, les batailles menées par les Tyrell dans le Bief semblait à l'avantage du trône de fer. Ils ne pouvaient pas abandonner face à tant de volonté, ils ne pouvaient pas se cacher à Accalmie pendant que d'autre menaient leurs batailles à leur place. Qu'ils s'accordent la soirée pour ruminer leur rancoeur, pourvu qu'à l'aube, cette colère soit toute dirigée vers la trahison. Elle hésita cependant avant de reprendre. « Nous avions espéré que la mort du Roi changerait peut être les choses ... Comment cela s'est-il passé à Port-Réal ? » demanda-t-elle, incertaine. Sa simple phrase pouvait être interprétée comme une marque de trahison mais qui sur ce maudit continent n'avaient pas des doutes quand aux décisions de Rhaegar Targaryen ? Les nouvelles provenant de Chutebourg, des Piètes presque éteints, la choquait encore. Peut être qu'avec Aerion, ils pouvaient espérer offrir à tous les craintifs ou dédaigneux du Roi, une nouvelle chance. L'on pouvait dire ce que l'on voulait des manières du Vieux Lion, mais la réputation des Lannister avait drastiquement changé dès que Lord Tywin en avait pris la tête car si le Lion Éjoui avait manqué de mener Castral Roc à sa ruine, son fils, lui, avait redoré le blason au point de faire frémir au simple murmure de son nom. Peut être était-il ce qu'il fallait pour chasser la rébellion ? Peut être qu'un règne commençant par une rébellion ne pouvait se terminer qu'ainsi ?


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Accalmie | An 305, lune 2, semaine 1

Les mots de Randa lui vinrent droit au cœur. Je serai toujours là, même si vous ne me voyez pas. Ces mots faisait sens et étaient justes. Depuis près de six ans maintenant, Stannis était accompagné de cette magnifique dame Couronnienne. Elle lui avait donné confiance, affection, douceur, et désormais deux fils. Orys et Ormund faisaient sa fierté, une fierté qui raviraient sans doute ses parents s’ils étaient encore là. La Maison Baratheon n’allait pas s’éteindre. Elle perdurerait comme l’avaient toujours voulu les seigneurs d’Accalmie. Lord Orys. Lord Rogar. Lord Borros. Lord Olyver. Lord Lyonel. Lord Ormund. Lord Steffon. Autant de noms équivoques et qui hantaient ces lieux. En cet instant, Stannis faisait face à son épouse une nouvelle fois enceinte. Garçon ou fille ? Peu importe cette fois, cette troisième grossesse venait confirmer, si tant est qu’il le fallait encore, la volonté du couple suzerain à étendre leur famille. Si le jeune Orys était destiné à devenir seigneur d’Accalmie et suzeraine de l’Orage après son père, Shôren et Ormund tout comme l’enfant à naître portaient également en eux la responsabilité d’être des Baratheon.

Stannis sembla se calmer à mesure que son épouse lui parlait. Des mots doux, justes et apaisants. Relevant son regard vers elle, il ne brisa aucunement le contact qu’ils avaient. Il la vit frotter sa robe, songeant alors au bébé qui bougeait sans doute dans ce ventre bien arrondi. Randa en était effectivement à sept lunes de grossesse. Tout semblait bien se passer selon mestre Pylos. Ce tout jeune mestre était arrivé au service des Baratheon lorsque mestre Cressen est mort. Beaucoup plus jeune que l’ancien mestre, Pylos avait su néanmoins se montrer digne de la fonction qu’il occupait. Néanmoins, dans les premiers temps de son nouvel office, quelques tensions avaient pu se voir et s’entendre entre le jeune homme et le conseiller de Stannis, Davos. Ces quelques divergences finirent malgré tout par disparaître. Stannis le disait lui-même, tout le monde ne peut pas aimer tout le monde. Mais il voulait de l’ordre dans sa maisonnée et ils devaient s’accommoder l’un de l’autre. Ce qu’ils firent, pas loyauté envers leur suzerain.

- Difficilement…

Entre deux réflexions de son épouse, le mot était sorti tout seul. Comment envisager l’avenir ? Après cette cuisante défaite dont il devait se relever, il était bien difficile pour le stratège Orageois d’avoir des plans clairs pour l’avenir. Comme le suggéra lady Randa, les premiers objectifs seront de rebâtir la flotte mais également l’armée. Partis avec une quarantaine de navires, ils n’étaient revenus qu’avec six d’entre eux. Ajoutés à la vingtaine qui était restée, l’Orage comptait désormais une flotte de tout juste trente navires. Cela ne semblait pas catastrophique mais pour Stannis, c’était bien trop peu. Au fil des années, au même titre que les Redwyne, les Baratheon s’étaient démarqués par cette force maritime non négligeable. La défaite de la Baie des Crabes avait fragilisé cette réputation. Il en discuterait lors du premier conseil de l’Orage qui se tiendrait à Accalmie d’ici la lune prochaine. En attendant, son épouse semblait vouloir quelques éléments de réponse, des informations sur ce qu’il avait en tête, un plan pour l’avenir. Elle lui demanda également comment s’était passé son passage à Port-Réal. Il en avait, effectivement, presque oublié qu’il n’était pas rentré dans l’immédiat. Ayant appris la mort du roi en pleine bataille, il avait décidé, sur le chemin du retour, de faire escale à Port-Réal.

- L’atmosphère était lourde. La famille royale porte encore le deuil et le Conseil de Restreint s’est transformé en conseil de régence. Le roi est encore bien trop jeune pour comprendre tout ce qu’il se passe mais il a déjà cet air solennel que les rois ont. L’enfant n’a que cinq ans mais lorsque je me suis agenouillé devant lui, son regard était celui d’un être beaucoup plus âgé, plus sérieux. Je pense que l’éducation de la reine n’est pas vaine.

Il marqua une pause, pendant laquelle il se releva. Le regard de l’enfant de cinq ans l’avait profondément marqué, d’autant plus que c’était l’âge de son propre fils, Orys. Il poursuivit alors son récit, précisant à lady Randa qu’il avait fait un rapport complet à lord Tywin, qui devait désormais être mentionné comme le Régent et non plus le maître de la guerre. Le Vieux Lion détenait le pouvoir et cela n’enchantait pas Stannis. Cela se voyait sur son visage. L’avenir seul pourra lui dire si sa méfiance est légitime ou non. En attendant, il devait lui-même s’accommoder de cette situation, comme tous les autres suzerains et seigneurs de Westeros. Vint alors la phrase tant redoutée.

- Le Val est perdu. Tywin a envoyé l’ordre des troupes de se retirer. Robb Stark était venu prêter main forte sur terre alors que je le faisais sur mer. Il fut sommé de partir également alors qu’aucun combat ne fut mener. Je ne sais ce qu’il va advenir de cette région, des alliés que la Couronne possède là-bas mais Viserys a désormais le champ libre.

Ils ne le savent pas encore mais d’ici quelques lunes en effet, le Val serait sous contrôle total des armées de Viserys qui sera fait roi des Montagnes et du Val brisant à nouveau l’unité du royaume. Les Sept Couronnes ne seront alors plus que Six.

- De par cette décision, Tywin me permet finalement de prendre la mienne.

Stannis marqua à nouveau une pause, regardant alors autour de lui dans cette immense Salle du Trône, là où ses ancêtres proches comme lointains ont tenu conseil, ont rendu justice, ont trahi ou soutenu, ont gracié ou exécuté, ont marié ou enterré. Il reprit en faisant de nouveau face à son épouse.

- Je ne repartirai pas. Je vais rester ici, à Accalmie, dans l’Orage, dans mes terres. J’ai décidé de créer mon conseil afin de me, de nous reconcentrer sur nos terres, nos vassaux, notre région. Il s’agira désormais de reconstruire la flotte, de recréer notre puissance maritime, quitte à acheter des navires en plus des constructions que j’espère lancer. Nous devrons reformer notre armée, redorer le blason de notre foi. Je dois regagner la confiance de mes vassaux et j’espère pouvoir l’obtenir à nouveau.

Il poursuivit immédiatement, en se rapprochant de son épouse.

- Nous devrons également penser à nos enfants, à leur avenir. Ormund n’est encore qu’un bébé mais Orys va avoir cinq ans cette année. Vous n’êtes pas sans savoir que dans la chevalerie par exemple, les écuyers débutent leur formation vers six ans. Étant mon héritier, il va de soi que je ne confierai pas l’instruction de mon fils au premier venu. Quant à Shôren, j’espère que vous pourrez m’aider dans mes réflexions. La maison Baratheon perdure grâce à vous, ma Dame, alors nous déciderons ensemble de ce qui convient pour nos enfants et pour notre maison.

Il lui prit à nouveau sa main comme pour imager leur union, forte, puissante, infaillible. Malgré les rumeurs le concernant, malgré les préjugés qu’on dit sur lui, lady Randa avait su faire sa place, avait su s’accommoder de ce statut d’épouse de Stannis Baratheon. Aujourd’hui, il avait une confiance aveugle en elle, lui confiant les rênes d’Accalmie lors de ses absences – et elles avaient été nombreuses dernièrement – mais aujourd’hui, il voulait tenir ces rênes avec elle.

- Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve ni comment je l’envisage concrètement mais il est certain que tout cela se fera ici, à Accalmie, dans les terres de l’Orage. Le Val est perdu. La guerre est finie.

Si Viserys était aussi stratège que Stannis, il entreprendrait la conquête complète du Val. Mais conquérir ne faisait pas tout. Il fallait pouvoir tenir la position et le suzerain de l’Orage doutait fortement que le prince Targaryen enchaîne les conquêtes. Le Val était une cause perdue, il le savait maintenant mais d’autres régions étaient beaucoup plus puissantes et, désormais, préparées à faire face à tout cela. La volonté de Stannis de se concentrer sur sa région avait ainsi un double but : regagner la confiance des vassaux mais aussi rapidement se réarmer afin de se préparer à une éventuelle volonté du prince de venir à nouveau toquer aux portes de l’Orage grandement affaiblies.

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Stannis Baratheon | #FFD133


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Voilà bien longtemps que Randa n'avait pas revu les contrées natales des terres de la couronne, le relief sableux de la Baie de la Néra. Depuis son départ pour épouser Stannis, la demoiselle Rykker avait épousé la destinée de suzeraine et le nom de Baratheon abandonnant tout ce qui avait été son quotidien auparavant. Si Stannis s'était rendu à de multiples reprise à Port-Réal depuis la célébration de leur mariage, il s'y déplaçait en petit comité au nom de la raison d'Etat. D'abord laissé en raison de la fragilité qui avait suivit sa maladie, elle avait finit par consentir à sa mise à l'écart des voyages de son époux pour assurer la pérennité du pouvoir sur Accalmie. Plus que jamais et malgré les affres d'une grossesse qu'éprouvait le contexte géopolitique de Westeros, Randa avait tenu la forteresse de Durran Dieux-deuil et l'Orage tout entier d'une main ferme semblable à ce qu'elle avait décelé chez Stannis. Rejetant l'invitation à se réfugier à Sombreval adressée par Renfred, Randa avait été marqué par la réponse de ce dernier, empreinte d'un regret et d'une once de colère qu'elle ne lui imaginait pas. Mes excuses, Lady Baratheon, j'avais oublié que Randa Rykker était décédé des suites de la peste rouge. La mesquinerie fraternelle l'avait chamboulé mais après quelques discussions avec sa camériste, elle avait vu la pique sous un autre jour. Randa Rykker était une jouvencelle pleine de rêve, la victime des affres d'une vie qu'elle passait son temps à subir. Randa Baratheon était la mère de l'héritier d'Accalmie, la femme qui avait le pouvoir d'ordonner aux seigneurs de l'Orage au nom de son époux. Toutefois, elle visualisait sans mal les tours rouges de la Citadelle de Maegor, la flotte en berne d'Accalmie stationnant dans cette baie qu'elle avait si souvent contemplé dans sa jeunesse. Pour autant le petit prince devenu roi, elle peinait à se le représenter. Elle avait croisé l'enfant lors du tournoi de Lestival mais ce n'était qu'un bambin aux cheveux d'argent loin, si loin, du soudain virage de la destinée puis quelques lune auparavant lorsque la suite de la reine avait trouvé refuge entre les murs de la demeure Baratheon. Randa n'y était pas favorable, quoi qu'on ne lui demandait pas son avis. Elle appréciait la désormais reine-mère et le petit avait l'air des plus charmants, mais en tant que suzeraine, elle n'y était pas favorable. Elle aurait préféré voir la couronne échoir au prince Aegon, adulte, mature, fort d'une victoire sur l'armée des morts, reconnu par l'Unique et détenteur d'Illumination. Le prince qui fut promis. Il était évidement de l'intérêt de Tywin Lannister d'écouter, si religieusement, le renoncement du prince à la Couronne sans prendre en compte la crédibilité de leur partis : quel homme n'apprécierait pas de porter la régence, de se voir siéger tel un roi au nom d'un enfant ? Peut être n'était-ce pas une mauvaise chose que Stannis se soit rendu, seul, à Port-Réal. Quoi que Randa aurait renouvelé sa loyauté au trône de fer, son air pincé n'aurait sans doute manqué d'alerter ceux qui l'avait connu. « Avez-vous confiance en Lord Tywin pour mener à bien la régence du jeune roi ? » demanda-t-elle avec une certaine sécheresse à l'égard du sire de Castral Roc qu'elle voyait déjà favoriser l'Ouest et présenter ses petites filles comme candidates au mariage avant même que l'enfant ne comprenne la lourde fonction qui était sienne. Le Val abandonné aux rebelles, les seigneurs suzerains affairés à ramener la paix dans leurs royaumes respectifs et Tywin Lannister comme seul maitre à bord de ce grand navire qu'était Westeros ... Qui, au conseil, s'opposerait donc au Vieux Lion ?

En ces circonstances, évoquer l'avenir sonnait étrangement à ses oreilles. Elle avait grand peine à croire la guerre terminée doutant que les ambitions du prince et de ses alliés puissent tenir entre les frontières du Val. Oh ce ne serait pas demain, peut être même pas dans quelques années, mais viendrait un temps où l'ombre du dragon noir volerait à nouveau au dessus de leur tête, elle en était certaine. Elle hoqueta tandis qu'il évoquait le possible départ d'Orys pour apprendre la vie, découvrir le monde. Le coeur maternel de Randa était d'autant plus attaché à son premier-né qu'elle gardait en tête qu'ils avaient faillis mourir tous les deux, comme si l'imminence d'un trépas commun avait créer un lien particulier entre eux. « Voulez vous le confier aux proches que vous envisagez d'inviter à votre conseil ? » demanda-t-elle, la gorge nouée par l'émotion que ses humeurs maltraitantes rendait particulièrement prégnante. Quel dommage que Lord Dondarrion ne fut encore de ce monde, songea la suzeraine avec dépit, mais confier son fils à un homme comme Lord Caron, Lord Swann ou Ser Estremont lui garantirait de pouvoir le revoir aux conseils auxquels Stannis lui permettrait de l'accompagner. « Qu'envisagiez vous concernant Shôren ? Me demandez vous de lui trouver un époux ou une dame pour achever son éducation ? » Le sujet était sensible : quoi que Randa et sa belle-fille s'entendaient bien, elles ne demeuraient nullement lié par le sang et l'attachement de l'orageois à sa première-née sonnait si étrangement avec cette réputation d'homme froid qui lui collait à la peau. Elle était persuadée que Shôren trouverait le bonheur en ménage s'il lui était donné d'être auprès d'un homme lettré qui aiguiserait son esprit. Mais la jeune fille était mal née, trop jeune pour avoir été une candidate à la main des hommes de son rang, trop vieille pour la génération qui dessinait les futures alliances westerosi. Elle ne pouvait que se résoudre à attendre le veuvage d'un prétendant potentiel ou à faire, seule, son chemin pour trouver un fiancé qui, en dessous de sa condition, offrirait des qualités inespérées.

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