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De sel et de cendres. [Solo Talya de Tyrosh.]

Talya de Tyrosh
Le Soleil de Tyrosh

Talya de Tyrosh

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De sel et de cendres. [Solo Talya de Tyrosh.] 4
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De sel et de cendres.
Pentos | An 304, lune 8, semaine 4.



Ces couloirs semblaient interminables.


Talya errait là depuis ce qui lui semblait être une éternité. Les murs se ressemblaient tous, de même que le sol. Cette assemblage de marbre de diverses couleurs, aux blocs taillés si finement que même une feuille de parchemin n’aurait pu passer entre eux. Comme pour mieux se repérer, et surtout pour ne pas se perdre, la jeune femme avait posé sa main sur l’une des cloisons. Elle ne sentait ni le froid, ni l’aspect lissé des murs. Ici, tout respirait l’étrangeté. La lourdeur également. Quant au silence, il était tout simplement étouffant. Elle-même craignait de faire le moindre bruit, d’appeler à l’aide. Que se passerait-il, si elle agissait de la sorte ?


Cet endroit lui était familier, pourtant. Son esprit ne parvenait pourtant pas à assembler les éléments de cette énigme. A dire vrai, ces couloirs auraient pu appartenir à n’importe quel palais de n’importe quel prince d’Essos. Peut-être aurait-elle pu déterminer l’endroit où elle se trouvait, s’il y avait eu le moindre son, le moindre bruit. Elle était passée par toutes les Cités d’Essos, elle en connaissant les dialectes, les ambiances. Mais dans ce monde silencieux, elle était seule avec ces pensées. Seule dans ce labyrinthe.


C’est alors qu’un murmure se glissa jusqu’à ses oreilles. Un murmure qu’elle aurait reconnu entre mille. Un murmure qui fit bondir son cœur dans sa poitrine. Sa main quitta le mur alors qu’elle se mettait à courir. Courir pour aller où, exactement ? Il n’y avait pas de portes, dans cet endroit, pour ce que la jeune femme en savait. Elle ne faisait que marcher, courir à présent, sans but. Et pourtant, Talya savait. Elle savait qu’elle devait suivre ce chuchotement. Elle avait besoin d’en trouver la source. De serrer contre elle cette personne qui l’appelait.


Sa course aurait pu se poursuivre longtemps ainsi. Car le murmure se répercutait sur les murs, sur le sol jusque dans son crâne et ses os. Il était partout et nulle part à la fois. Une voix familière. Une voix qui l’appelait. Une voix qu’elle ne parvenait à retrouver. Car il fallait se rendre à l’évidence. Ce labyrinthe n’avait pas de fin. Il n’y avait pas de porte, pas de fenêtre. Pas d’escalier à emprunter pour fuir ou pour retrouver cette personne qu’elle avait volontairement arraché à son étreinte.


Une violente douleur vrilla alors ses tempes, la faute à tous ces murmures, tous ces chuchotements. N’y tenant plus, Talya tomba à genoux, les mains plaquées contre ses oreilles, pour ne pas dire crispées contre son crâne. A présent, c’était elle qui criait, qui hurlait pour que tout cela s’arrête. Pour quitter cet endroit qui semblait n’être fait que pour la torturer ! Que tout cela n’était qu’une diablerie du Dieu Ivre pour lui faire payer sa foi retrouvée ! Pour lui faire payer le fait d’avoir retrouvé le chemin des enfants des eaux dont elle avait toujours fait partie ! Pour lui rappeler encore et toujours cet acte qu’elle avait fait pour le bon plaisir de son Dieu !


« Assez, assez ! Tu ne m’auras pas ainsi ! Laisse-moi partir ! Par Trios, je te l’ordonne ! Laisse-moi partir ! »


Talya se réveilla en sursaut. Son premier réflexe fut de porter ses mains à son visage. Ses joues étaient humides. Des larmes. Il y avait des larmes. Elle avait pleuré sans même s’en rendre compte. La jeune femme poussa un soupir avant de frictionner le visage. Il fallait qu’elle se réveille. Peut-être que le Dieu Ivre était toujours là, tapi dans l’ombre. Elle ne voulait pas prendre le risque de sombrer dans un nouveau cauchemar…


L’obscurité était légère, dans la pièce. Cela faisait peu de temps que Nesa ainsi qu’elle-même étaient arrivées à Pentos. On leur avait attribué une pièce assez vaste, suite à une demande de la Prêtresse, bien que peu souvent utilisée. Aussi avait-elle été aménagée à la va-vite. Un brasero avait été déposé dans un coin, afin de réchauffer l’atmosphère. Les cendres étaient encore rouges, laissant échapper quelques particules de lumière. Aussi, Talya pouvait discerner la silhouette de sa mentor, allongée dans un lit à l’opposé du sien. Son cri ne l’avait pas réveillée. Elle ne lui serait d’aucun secours malgré son trouble.


Il fallait qu’elle réfléchisse. Elle connaissait une prière pour cela. Pour tenir le Dieu Ivre éloigné d’elle. Il fallait qu’elle se souvienne… Qu’elle réfléchisse. Oui, ce devait être ça.


« Trios ait pitié de moi,
Pauvre âme mortelle que tu arrachas à l’écume et aux vagues, ait pitié de moi,
Trios écoutes-moi,
Trios exauces-moi,
Défends-moi dans ce combat,
Sois mon protecteur contre les méchancetés et les coups du Dieu Ivre,
Commande-le, je t’en supplies,
Que ton pouvoir divin le précipite dans les eaux troubles de l’océan,
Avec ses sicaires et ses autres esprits malveillants,
Trios ait pitié de moi,
Pauv... »



La jeune femme s’arrêta dans sa prière. Un poids venait de se rajouter à ses côtés. Un poids familier, dont les écailles glissaient contre le tissu rugueux de sa couverture. Nümia était là. Elle s’était approchée, sans bruit et l’avait rejoint d’un petit bond. A la lueur maladive qui régnait dans la pièce, ses écailles semblaient cendrées. En la voyant à ses côtés, Talya ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure. Nümia avait sentit. Elle avait sentit son trouble. Elles étaient liées. Profondément liées. Sans doute plus que n’importe quels êtres au monde.


« Nuha haëdar… chuchota Talya. Iksan vaoreznuni... »


Naturellement, la main de la jeune femme rencontra la tête de sa dragonne. En quelques secondes, une douce chaleur se répandit dans son être. Le feu fait chair. Il n’y avait pas d’affirmation plus véridique. Nümia s’agita à ce contact, remuant légèrement ses ailes membraneuses. Talya ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Ce n’était pas la première fois que Nümia agissait de la sorte, pour ce qu’elle avait pu observer. Il s’agissait d’une réaction de ce qui s’apparentait à du bien-être, selon elle.


Elle avait besoin d’elle. Elles avaient besoin l’une de l’autre. Talya ferma les yeux un instant, sa main toujours posée sur les écailles de sa dragonne. Le poids de cette dernière se retrouva alors contre elle. La jeune femme ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Nümia s’était allongée, blottie entre son bras et sa hanche. Sa main se trouvait désormais sur son dos, entre ses ailes. Il était rare qu’elle puisse garder sa main à cet endroit.


Ce fut avec cette dernière pensée, apaisée, que Talya tomba de sommeil.


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Traduction:

Réactions de Nümia:




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De sel et de cendres.
Pentos | An 304, lune 8, semaine 4.



Elle divague Talya. Genoux recroquevillés contre sa poitrine, ses bras les enserrant, la jeune femme laisse son regard se distraire par la petite lucarne. Le jour était tombé depuis peu. En y regardant de plus près, elle pouvait encore discerner les traînées tantôt orangées, tantôt rosâtres, du crépuscule. Quelques étoiles faisaient leur chemin dans cet étrange océan, annonciatrices d’une nuit claire, particulièrement propice à la navigation. Pour avoir ce point de vue, la Tyroshi avait légèrement surélevé sa couche à l’aide de quelques couvertures soigneusement pliées. Si les circonstances avaient été différentes, avoir une fenêtre plus large aurait sans doute été possible. Cette semi-obscurité était cependant la meilleure manière de s’assurer que Nümia ne serait pas aperçue par de quelconques badauds.


Talya poussa un soupir, passant l’une de ses mains entre ses boucles bleutées. C’est alors qu’un cliquetis attira son attention. Plongée dans ses pensées comme elle l’était, la jeune femme n’avait même pas vu Nesa s’approcher, un plateau dans les mains. La prêtresse l’avait déposé sur la table, avant de se tourner dans sa direction, l’air visiblement intrigué. A moins que cela ne soit de l’inquiétude ? A cette distance, bien que courte, Talya n’aurait su dire. Une bougie serait la bienvenue. Il leur faudrait bientôt y avoir recours si elles voulaient encore voir ce qui se passait devant elles.


« Votre Altesse, est-ce que tout va bien ? Êtes-vous souffrante ? »


L’intéressée se força à esquisser un sourire, avant de secouer la tête. Non, elle n’était pas malade. Du moins, rien n’indiquait cela. Elle se sentait… incroyablement vide depuis la nuit dernière. Si la présence de Nümia était parvenue à chasser ses cauchemars jusqu’au lever du jour, la jeune femme gardait un souvenir précis de ce spectacle qui s’était déroulé dans son inconscient. Elle se souvenait de tout, absolument tout. Et ce, avec une clarté effarante…


« … Le Dieu Ivre se joue encore de moi, Nesa. Trios a beau m’avoir offert une récompense pour le moins inattendu, je le sens toujours. Il n’attend qu’une chose, de se repaître de mon âme et de mes malheurs.
- Alors nous prierons avec davantage d’ardeur ce soir. répondit simplement la prêtresse. Nous vous purifierons si vous en ressentez le besoin. Nesa s’était approchée, s’asseyant à ses côtés. Vous avez fait un long voyage, votre Altesse. Trios voulait retrouver l’une de ses filles et c’est Sa Volonté que vous avez suivi. Il est dans l’ordre des choses que le Dieu Ivre essaye de vous détourner de Lui.
- … En réalité, je crois que malade, je le suis. Talya se laissa aller à un rire. Le mal du pays, c’est cela le mal dont je souffre…
- Il passera, Talya. Nous sommes des enfants de la mer et des algues. Nous ne dormons que rarement deux fois dans le même port, c’est ainsi. La prêtresse s’était levée, allant chercher le bol qui se trouvait sur la table avant de le rapporter. Tenez, mangez tant que c’est chaud. Cela vous fera du bien. »


Reconnaissante, Talya hocha la tête avant de se saisir du récipient et de la cuillère qui s’y trouvait. Il s’agissait d’une bouillie de poisson bien peu ragoûtante. Un étonnant mélange de plusieurs poissons différents donc, de pain et de quelques épices. Le mélange avait au moins l’avantage de tenir au corps. Et pourtant, la jeune femme l’engloutit avec énergie, ne prenant même pas gare à ce goût adipeux.


« Ce soir, nous irons prier plus tôt. décida Nesa, désormais de dos. Et demain, nous nous rendrons auprès des flots. Nous sommes restées enfermées bien trop longtemps. Nous ne sommes pas faites pour cela. »


Talya avait légèrement relevé la tête. Il était vrai que l’idée était des plus séduisantes. Elle avait hâte de profiter de ce moment de liberté. De ne plus être enfermée ici avec ses pensées pour seules compagnes. A cet instant, son seul regret était de ne point pouvoir emmener Nümia avec elle.


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De sel et de cendres.
Pentos | An 304, lune 8, semaine 4.



Sous le couvert de ses voiles azurés, le monde lui avait toujours semblé différent. Discerner les visages lui était compliqué, les voix lui parvenaient parfois d’une manière quelque peu étouffée. La jeune femme était déjà venue à Pentos par le passé, sur l’un des navires de son oncle. Elle avait gardé un souvenir pour le moins particulier de cette cité. Cette dernière était comme nichée dans un écrin de briques d’un côté, de l’océan de l’autre. Et tout autour, de verdoyantes collines et plaines s’étendaient à perte de vue. Et au-delà encore de tout cela se trouvaient des vergers parmi les plus fructueux qui soient ou encore des mines qui avaient fait la richesse de bien des négociants de la Cité.


A cela s’ajoutait un port bruyant de vie. On y trouvait des navires de bien des lieux, Westeros faisant partie de cette liste. Alors qu’elle se trouvait avec ses jeunes comparses, Talya avait été persuadée d’entendre cette langue tant parlée de l’autre côté du Détroit. On prenait soin des navires, on déchargeait des cargaisons, on vendait une partie de ces dernières à même les quais, parfois. La jeune femme fut tirée de ses pensées alors que quelqu’un la bousculait légèrement. Quelque peu surprise, Talya tourna la tête dans la direction de l’autre novice qui se trouvait là. Il s’agissait d’une adolescente qu’elle avait rencontré peu de temps après son arrivée. La jeune fille portait tout un ensemble d’ustensiles dont ils auraient l’utilité pour leurs tâches du jour.


Naturellement, Talya tendit sa main dans sa direction, rattrapant de justesse un sac qui venait de chuter des bras de la jeune fille. En ce jour, elle avait été assignée aux tâches extérieures. Ils allaient se rendre auprès des plus miséreux afin de leur apporter quelques soins visant à réduire leurs maux. Leur but était alors de servir d’assistants aux médecins et guérisseurs qui étaient entrés au service de leurs Dieux, avec une poignée de gardes pour assurer leurs arrières. La soirée serait ensuite dédiée à des prières en eaux vives, avant d’enfin retrouver le couvert protecteur de leur temple.


Une journée qui s’annonçait chargée, donc. Talya s’en réjouissait. Tout était bon pour oublier ses récents cauchemars, pour oublier cette fatigue dont elle était la cible. Et pourtant, elle avait toujours cette pointe de douleur au cœur lorsqu’il était question d’abandonner Nümia plus de quelques heures. Elle était encore si frêle, si fragile à ses yeux. La petite créature allait sur ses quatre lunes, à présent. Si la preuve de son caractère n’était plus à faire, sa jeunesse rimait avec une obligation de protection en chaque instant. Un jour, les choses seraient différentes, bien sûr. Mais pour le moment, Nümia était une proie facile pour quiconque souhaiterait s’accaparer sa puissance future.


Sa dragonne toujours dans un creux de son esprit, Talya s’acquitta de ses tâches. Faire bouillir des linges, couper des bandes de tissus pour en faire des bandages, écraser des plantes ou les incorporer dans des pâtes selon les directives d’un guérisseur ou d’un médecin. A chaque fois les mêmes gestes, encore et encore. Ses seuls instants de repos étaient ces moments où elle aidait un patient à se nourrir ou à boire, partageant parfois quelques mots avec eux lorsqu’ils avaient des dialectes en commun. A chaque masure visitée, à chaque couloir du dispensaire arpenté, les heures s’écoulaient, s’égrainaient.


L’après-midi était bien avancée et il leur fallait rentrer au temple. Il leur restait cependant une famille à visiter. Le médecin connaissait déjà les lieux, se faufilant jusqu’à l’étage où résidait son patient. Il lui avait demandé de rester là, en bas. Il n’en avait pas pour longtemps, juste quelques minutes. Cela avait suffit pour que la maîtresse des lieux s’approche d’elle, échangeant quelques mots, indiquant tout ce qu’elle avait encore à faire, ces enfants qu’elle peinait à nourrir parfois. Naturellement, Talya avait plongé ses mains dans son sac pour en sortir les quelques denrées qui pouvait lui rester après cette longue journée. Elles avaient été accueillie avec soulagement par la femme, qui lui avait mis son plus jeune enfant dans les bras le temps de disposer de ces nouvelles victuailles.


Un enfant. Un frisson glacial s’était glissé tout le long de son échine. Il s’agissait d’une petite fille, qu’elle appuya naturellement contre sa hanche afin de la tenir convenablement. Elle devait avoir un peu plus d’une année. Ses voilages attirèrent immédiatement l’attention de la fillette, dont les phalanges agrippèrent les extrémités. Avec douceur, et un rire teinté de tristesse, Talya défie doucement sa prise, la berçant comme elle le pouvait. Que faisait la mère ? Les choses ne pouvaient se dérouler ainsi. Elle ne pouvait pas… Elle n’y arrivait, n’y arriverait, plus.


Darna devait avoir son âge. Ses mimiques, peut-être.


La jeune femme ferma les yeux, tentant de reléguer cette pensée au plus profond de son esprit. De l’enfouir pour ne plus jamais y toucher, comme si le simple prénom de sa fille pouvait lui brûler les lèvres. Non, non ! Elle avait fait ce qu’il fallait ! C’était la seule solution… N’est-ce pas ? Sa tante prendrait soin d’elle, sa famille veillerait à ce qu’elle ne manque de rien. Qu’elle soit traitée comme il se devait. Il n’y en avait pas d’autres. Il n’y en avait jamais eu d’autres. Alors pourquoi ? Pourquoi ses yeux lui brûlaient, alors que son cœur se serrait ? Ses mains tremblaient à n’en plus finir, et que dire de son esprit qui s’embuait au même titre que ses prunelles ?  


Avec une certaine vivacité, surprenant la mère de l’enfant qui venait pour la récupérer, Talya lui rendit la petite, laissant échapper quelques politesses bien maladroites. Il fallait qu’elle parte. Ce fut ce moment que choisit l’homme pour redescendre. Elle le devança à l’extérieur, s’attirant un regard étonné de l’homme de sciences. Ce dernier se contenta de hausser les épaules, ne cherchant pas à obtenir davantage de réponse. Le petit groupe quitta les lieux, Talya au centre de ce dernier. Comme ces voilages pouvaient être handicapants, la plupart du temps. Et pourtant, à cet instant, la Tyroshi trouvait leur présence presque rassurante.


Au moins pouvaient-ils dissimuler ses larmes.


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De sel et de cendres.
Pentos | An 304, lune 8, semaine 4.

Les yeux clos, Talya se laissait bercer par les chuchotis des flots. L’air iodé lui emplissait les narines, lui caressait ce visage qui n’était désormais plus masqué. Assise à même le sol, dans le sable, ses bras avaient naturellement entourés ses genoux. L’eau salée se perdait parfois jusqu’à ses chevilles mais la jeune femme n’en avait cure. Ici, tout n’était que calme et quiétude. La nuit tombait petit à petit. Oh, la Tyroshi savait qu’elles ne s’attarderaient pas. Si le temple, et son père, leur avait accordé une protection digne de ce nom, il ne faisait jamais bon de s’attarder trop longtemps au dehors. Les prières ne sauraient attendre, de même que les autres rites. Et que dire de Nümia dont l’absence lui pesait de plus en plus ?


Et pourtant, Talya goûtait à ce moment avec une certaine délectation. La mer lui manquait. Si Pentos était une ville portuaire, l’enfermement au temple lui pesait. Peut-être était-ce là la cause de ses récents cauchemars ? Il était vrai que cette réclusion à la fois imposée et pieusement acceptait était propice à l’introspection. Un exercice auquel elle s’était peut-être vouée avec un peu trop d’intensité. C’est qu’elle voulait se faire pardonner. Réellement, totalement. Se purifier, retrouver le  bon chemin. Que tout cela n’ait pas été vain. Que tout cela ait un sens. Qu’elle puisse s’approprier à nouveau son existence.


Qu’elle puisse oublier, peut-être.


Quelqu’un s’agitait dans l’eau, non loin. On halait doucement, on se laissait bercer par les flots et les vaguelettes qui venaient s’échouer non loin. Nesa ne la quittait jamais. Leurs protecteurs, quant à eux, gardaient une distance respectable avec leur duo. Lorsque le vent soufflait depuis leur position, il arrivait à Talya de saisir quelques bribes de ces conversations qu’ils tenaient, au coin du feu. Rien de bien probant. Rien qui n’aurait pu lui faire quitter ses doux songes. La jeune femme rouvrit les yeux, cependant. Les mouvements qu’elle percevait non loin venaient de cesser.


Nesa s’était rapprochée, désormais légèrement penchée dans sa direction, tendant l’une de ses mains dans sa direction. La prêtresse lui adressait un sourire compatissant. Elle était trempée de la tête aux pieds, preuve que ses ablutions étaient achevées. Naturellement, Talya accepta la main tendue, esquissant à son tour un sourire qu’elle voulait rassurant. Au creux de son autre bras, l’autre Tyroshi tenait un large récipient en bois flotté. La princesse l’avait déjà vu plusieurs fois, bien que Nesa n’en faisait pas toujours l’usage.


Il s’agissait d’une large coupe, rendue légère par son matériau, qui avait été bénie par un membre du  haut clergé de Tyrosh. Toute eau qui le touchait en devenait sacrée jusque dans son essence la plus profonde. Sans crainte, Talya s’avança dans les flots, guidée par la prêtresse. Lorsqu’elles s’arrêtèrent, l’eau arrivait presque aux hanches de la princesse. Le rituel ne variait que peu, qu’il soit fait en intérieur ou en extérieur. La jeune femme ferma les yeux à nouveau, alors que Nesa lâchait ses mains.


La prêtresse halât l’eau quelques instants, la laissant glisser dans son récipient, la laissant s’échapper également. Un fil filet de paroles s’échappait de ses lèvres. Il se répercutait, se perdait dans le chahut des vagues, dans la danse de l’écume. Alors, Talya se laissa bercer par les prières de la prêtresse, se joignant à elle dans un murmure. L’eau que lui versa Nesa sur le crâne, bien que glaciale, ne parvint pas à la tirer de sa litanie. Il y a encore quelques semaines, cela aurait pu la déstabiliser. Mais à cet instant, la jeune femme s’était perdue dans ses vagues pensées, se raccrochant à ces mots connus et répétés pour conserver son équilibre.


Durant la journée, le Dieu Ivre avait à nouveau murmuré à son oreille. A moins que cela ne soit Trios qui ait voulu la mettre à l’épreuve ? Peut-être était-ce les deux à la fois. La prochaine fois, car il y aurait une prochaine fois, Talya était déterminée à gagner ce combat.

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TW : Mentions de dépouilles et de cadavres.

De sel et de cendres.
Pentos | An 304, lune 9, semaine 1.



Le temple de Trios de Pentos était d’une taille bien plus modeste que celui de Tyrosh. Il grouillait cependant comme une fourmilière, ne connaissant qu’un repos partiel une fois la nuit venue. Toute la journée durant, prêtres, prêtresses et novices s’affairaient à leurs tâches. A cela s’ajoutait une nuée de serviteurs, venus en renfort des tâches que les nouvelles recrues ne pouvaient effectuer seuls. On briquait les sols, on tenait en bon ordre la bibliothèque, le réfectoire, la chapelle.  On s’assurait que les réserves d’encens, de bougies, de nourriture, d’eau claire et d’eau salée étaient toujours à un niveau convenable. Les personnes les plus habiles se trouvaient dans les salles les plus hautes, considérées comme moins humides, où elles passaient parfois des journées à recopier épopées épiques, prières ou incantations qui visaient à guérir tel ou tel mal. A effrayer tel ou tel esprit malicieux conçu par le Dieu Ivre pour leur plus grand malheur. On priait beaucoup, on chantait également tandis que d’autres dansaient avec plaisir au son de divers instruments. Trios se devait d’être honoré de toutes les manières possibles, de même que les mânes de ceux et celles qui avaient rejoins les Profondeurs.


Telles étaient les identités de ceux et celles qui servaient Trios au quotidien et leurs nobles activités. Il s’agissait des tâches invisibles pour les croyants qui vivaient à l’extérieur du temple. Si un petit nombre de prêtres et de prêtresses avaient choisi l’isolation presque totale pour renforcer leur foi, n’ayant pour unique contact, celui de la main qui leur apportait leurs repas, il n’en allait pas de même pour la grande majorité du clergé. Certains allaient au-dehors comme Talya le faisait parfois, pour s’occuper des malades ou des blessés, pour prêcher pour les personnes les plus zélées. Pour effectuer telle ou telle course pour un supérieur, ou tout simplement pour profiter d’une heure ou deux d’un repos bien mérité.


D’autres tâches se déroulaient dans l’enceinte du petit temple. Une quantité non négligeable de marins tyroshis s’amassaient dès l’aurore pour être certains de pouvoir entrer en premier dans ce lieu si saint à leurs yeux. Ils venaient en quête d’une bénédiction pour un voyage prochain, pour un petit morceau de relique qui pourrait leur assurer des vents favorables ou une pêche fructueuse. Ou pour qu’un contrat commercial se révèle à la hauteur de leurs espérances. D’autres ne venaient que pour se confier à un prêtre ou une prêtresse sur leurs craintes, sur les erreurs qu’ils avaient commises et qui pourraient intéresser de trop le Dieu Ivre.


Un petit nombre d’individus, enfin, venaient pour apporter une offrande ou une demande de prière pour un proche qui avait péri en mer. Des civières recouvertes de couvertures ou d’étoffes les suivaient parfois, causant un remue-ménage plus intense encore. Alors, certaines personnes faisaient en sorte d’organiser ces funestes convois aussi bien pour s’assurer du repos des défunts, que pour affirmer la quiétude des vivants. Derrière ses voiles bleutés, Talya venait d’assister à une telle scène. Un marin s’était noyé dans la nuit et le reste de son équipage cherchait à lui offrir les rites de sa foi. La conversation semblait animée et la jeune femme décida de ne pas s’attarder. Elle avait fort à faire et ne doutait pas que les gardes du temple y mettraient bon ordre si une échauffourée venait à se produire.


Un large panier glissé entre son bras et sa hanche, la jeune femme se glissa dans les couloirs qui menaient jusqu’aux entrailles du temple. De temps à autre, Talya s’assurait que son chargement ne lui avait pas échappé. Il s’agissait d’un mélange de bandes de tissus, de petites médailles ou encore de pièces de monnaie. Toutes ces choses étaient destinées à devenir des objets protecteurs, une fois mis en contact avec les reliques que leur vénérable demeure possédait. Les reliques se trouvaient dans une salle à part, derrière leur chapelle à proprement parlé. La Tyroshi ne put y pénétrer qu’après avoir montré patte blanche aux gardes qui se trouvaient à cet endroit. De la part de qui venait-elle ? Pour quelle raison ? Avait-elle un document attestant de ce fait ? Des questions habituelles, auxquelles Talya pouvait répondre plusieurs fois par jour selon les besoins des prêtres et des prêtresses.


Toujours est-il qu’après un interrogatoire de rigueur, l’un des gardes consentit à lui ouvrir la porte du saint des saints. Talya le remercia d’un hochement de tête, son sourire restant dissimulé sous ses voilages. Sur le seuil, la jeune femme se déchaussa, frissonnant lorsque la plante de ses pieds entrait en contact avec les mosaïques glaciales. La princesse esquissa une première révérence, alors que la porte se refermait derrière elle. Un filet de lumière passait au travers d’un vitrail bleu, vert et jaune. En résultait des ondes colorées, dansant ici et là sur les murs et le sol. Talya appréciait ce spectacle qui n’appartenait qu’aux seules personnes qui avaient droit de se trouver en ces lieux. Elle trouvait ce spectacle à la fois hypnotisant et apaisant. A bien des égards, ces ondulations lui rappelaient celles qui pouvaient danser sur la coquille de l’œuf de Nümia. Ou encore sur ses écailles.


Alors, Talya se permit quelques minutes de contemplation, goûtant à ce calme qui ne semblait se trouvait qu’ici. Puis, la jeune femme s’approcha du bassin qui se trouvait non loin, creusé dans le sol. Au fond de la petite cavité, une mosaïque représentant des poissons, des monstres marins, des sirènes et des tritons. La Tyroshi s’agenouilla, déposant son panier à côté d’elle. Avec soin, elle trempa chacun des objets dans l’eau, un par un. Tout en agissant de la sorte, la jeune femme chantonnait ces prières que Nesa lui avait enseigné spécialement pour l’occasion. De la sorte, elle vida entièrement son panier avant de le remplir à nouveau, d’objets détrempés.


Après s’être inclinée devant le bassin, remerciant Trios de lui avoir accordé quelques instants d’attention, la jeune femme se releva, récupérant son panier. Sur la pointe des pieds, elle se dirigea jusqu’au fond de la pièce. Plusieurs petites niches se trouvaient là, creusées dans le mur. Elles étaient toutes maintenues fermées par de petites portes en bois flotté. Le panier à nouveau coincé contre sa hanche, Talya retira le loquet de la première porte, le déposant contre le mur. Dans la pénombre, il était possible de discerner une forme légèrement arrondie, rendue légèrement scintillante par les petits cristaux qui se trouvaient comme semés à sa surface, ici et là.


Il s’agissait du crâne qui avait été attribué au fondateur de ce temple. La légende disait qu’avant sa mort, il avait demandé à ce que son crâne soit conservé dans les profondeurs du temple et qu’il ne devait en être remonté que plusieurs années plus tard. Sa volonté avait été respecté et le miracle avait alors été constaté. Tout cela remontait à des siècles. De nature curieuse, Talya avait cherché à comprendre ce phénomène, à lui trouver une quelconque explication. Elle avait déjà assisté à un miracle lorsque son œuf fossilisé s’était révélé contenir une créature bien vivante. Pouvait-il s’agir d’un autre miracle, bien plus ancien ? Les deux autres niches lui avaient causé moins de doutes. Elles contenaient également chacune un crâne, trempés et sur-modelés d’argile et décorés de coquillages et de petites perles. Il s’agissait des successeurs du fondateur. A eux-trois, ils étaient devenus, d’une certaine manière, la représentation des trois têtes de leur Dieu.


Ce fut avec cette pensée à l’esprit que Talya enveloppa avec soin le crâne des tissus qu’elle avait apporté avec elle. Ceci fait, elle glissa délicatement les médailles et les pièces de monnaie entre les bandes d’étoffes. Ensuite, la Tyroshi reposa le crâne, s’inclinant respectueusement devant la niche avant de la refermer. Il leur faudrait attendre une journée et une nuit avant que ces objets puissent être récupérés, désormais chargés d’une symbolique et d’un pouvoir tout particulier.

Après une dernière prière, la princesse quitta la pièce. Elle fut à nouveau arrêtée par les gardes qui se trouvaient là, qui vérifièrent que son panier était vide. Suite à cela, la jeune femme fut autorisée à partir. La journée étant déjà bien avancée, elle déposa son panier à la réserve avant de s’en retourner dans la cellule qu’elle partageait avec Nesa. La jeune femme était consciente de la confiance que la prêtresse avait placé en elle, en lui permettant de se déplacer à sa guise dans ce temple, le temps de ses tâches journalières. Cela n’avait pas toujours été le cas. Les semaines, puis les lunes, s’étaient écoulées, lui permettant d’acquérir petit à petit la confiance de celle qui avait été sa mentor depuis son départ de Dorne.


Doucement, Talya frappa à la porte avant de se glisser dans la cellule après avoir reçu l’accord de Nesa. Le regard de la princesse se posa tout d’abord sur la prêtresse. Cette dernière lui faisait dos, assise à la table, tout à son ouvrage d’écriture. Ne souhaitant la déranger, son esprit lui soufflant que Nümia se trouvait non loin d’elle, la jeune femme la chercha du regard. Elle avait profité de se rendre aux réserves pour se glisser dans les cuisines toutes proches et récupérer un peu de poisson séché. Lorsque la dragonne était décidée, elle appréciait jouer avec ce type d’aliment avant de le dévorer.


L’accueil que reçu Talya ne fut pas celui escompté cependant. Nümia se trouvait sur sa couche. La dragonne ne prit même pas la peine de redresser la tête, lorsque la jeune femme s’approcha. Lorsque la Tyroshi se risqua à toucher la créature, cette dernière siffla, montrant les crocs. Surprise, Talya recula d’un pas, lâchant par la même occasion la nourriture qu’elle avait rapporté. Mieux valait ne pas insister. Cela ne ferait que rendre plus agressive encore Nümia. Elle se calmerait, comme toujours. Alors, peut-être pourrait-elle tenter une nouvelle approche…


Penaude, Talya s’assit sur le lit que Nesa. La prêtresse releva la tête de son ouvrage, lui adressant un regard compatissant. Elle replongea son stylet dans son encrier, s’apprêtant à écrire une nouvelle ligne. Après avoir adressé un dernier regard en direction de Nümia, la jeune femme se pencha légèrement en direction de Nesa, s’intéressant au parchemin qui se trouvait sur son écritoire. L’autre Tyroshi la laissa faire, visiblement nullement dérangée par son acte ou sa curiosité. Nesa arrêta sa tâche bien vite, cependant, se tournant sur son tabouret de manière à faire face à sa novice.


« Nümia est comme la mer. Ne ressentez pas de honte à ne pas parvenir à la dompter en chaque occasion. Notre peuple doit parfois accepter d’essuyer les caprices du climat. Elle est comme Trios a souhaité qu’elle soit, vous devez vous y faire. Sa colère passera, comme toutes les tempêtes finissent par se dissiper. Il faut que vous soyez patiente envers vous-même et envers elle, je pense. »


Talya hocha la tête, esquissa un sourire quelque peu terni. Nesa avait raison. La réaction de Nümia pouvait s’expliquer de bien des manières. Son absence devait y être liée. L’enfermement également. Ce dernier point rendait également la princesse nerveuse, chose que la petite créature devait avoir ressenti également. Une fois que la dragonne eut goûté à l’air marin, bien mal avisé serait celui ou celle qui pouvait songer à l’en priver définitivement.


« Avez-vous été dragonnière dans une autre vie, Nesa ? s’enquit Talya, sur un ton amusé. Trios a du se tromper en me permettant de rencontrer Nümia.
- Vous êtes à la place qu’il vous convient d’avoir. répondit simplement la prêtresse. Je suis juste là pour vous conseiller sur votre foi et pour vous guider lorsque je pressens que vous en avez besoin. Telle est ma place. Une place que je tiendrais dans ce monde fermé ainsi que dans le monde extérieur. »


En prononçant ces mots, Nesa avait tendu un petit feuillet à sa novice impromptue. Sans perdre son sourire, Talya s’en saisit avant de le parcourir. Un éclair de surprise passa sur son visage, avant qu’il ne s’éclaire à nouveau de joie. Était-ce possible ? Elles s’en retournaient à Tyrosh d’ici une semaine ! La jeune femme releva la tête, rendant le feuillet à sa propriétaire légitime.


« M’accompagneriez-vous à Dorne, Prêtresse Nesa ? demanda la princesse.
- Telle est ma place, votre Altesse. »


A cette réponse, Talya laissa échapper un léger rire. Elle avait l’impression que rien ne pouvait plus lui arriver, avec toutes ces bonnes nouvelles.

DRACARYS
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Réactions de Nümia:




L’éternité, c’est la Mer mêlée au Soleil.

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