Light in darkness (Lowell)

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# Jeu 29 Sep - 22:43

Light in darkness

« Castel-Farring | An 304 - lune 9 - semaine 1 »

La jeune fille scrutait la fenêtre, admirant le paysage avec un sourire espiègle collé au visage. Quelle était la cause de son bonheur presque niais ? La venue de son chevalier, qui datait de quelques semaines. Une visite inattendue mais tellement fantasmée. Des retrouvailles à la hauteur du manque qu’elle ressentait depuis leur dernière entrevue. Son silence avait été insupportable, il y mettait fin de la plus belle des manières, en se rendant à Castel-Farring demander officiellement sa main. Marla était alors rassurée, convaincue d’avoir fait le bon choix. Son cœur avait choisi un homme digne d’elle, et évidemment, elle avait pardonné toutes ces lunes de disparition. Après tout, il avait vécu Winterfell, profondément marqué dans sa chair et sa psyché. Comment l’en blâmer ? Pourtant de nature rancunière, elle avait rapidement passé l’éponge, sa venue suffisait à la soulager. Il n’aurait pas fait tant d’effort si leur histoire était insignifiante. Elle ne l’était pas et cela le prouvait. Sinon, il n’aurait pas risqué un tel voyage en ces temps si difficiles.

Sa jeune soeur l’extirpa néanmoins de sa rêverie, venant se glisser devant elle. Marla poussa un cri de surprise avant d’éclater de rire. “Hé bien, toujours aussi douce Laena.” Plaisanta-t-elle dans un sourire amusé. Sa cadette haussa les épaules. “Notre cousin Lord Lowell est là. Il vient chercher Renfred, tu as oublié ?” Marla ouvrit de grands yeux, effectivement, elle avait totalement occulté de sa tête que son jeune frère devait partir en écuyage aux côtés du Seigneur de Fort-Epine. Avec tous ses émois, voilà qu’elle s’était totalement déconnectée du monde extérieur, comme si le temps s’était arrêté depuis. Secouant la tête, elle se leva, fermant son livre, pour descendre les escaliers jusqu’au rez-de-chaussée, là où se trouvait son cousin, tout justement arrivé de Port-Réal. Les servants s’occupaient de ranger ses affaires tandis que Marla s’approchait pour le gratifier d’un grand sourire, sincère. Voir des visages familiers était une bouffée d’air frais. Spontanément, elle vint enlacer celui qu’elle considérait davantage comme un oncle qu’un cousin éloigné. Etait-ce l’amour qui lui donnait ainsi des ailes ? Elle l’ignorait mais qu’il était bon d’aimer ! “Mon oncle.” Disait-elle dans un soupir, soulagée, se reculant. “Renfred ne pouvait trouver meilleur professeur.” Lowell avait toute sa confiance quant à l’apprentissage du cadet qui serait entre de bonnes mains. Si la guerre éclatait, elle savait que le Seigneur Blount ferait le nécessaire pour le protéger. Il avait la responsabilité, celle de le rendre sain et sauf d’ici plusieurs années, et surtout transformé en homme. Particulièrement enjouée, la brune peinait à cacher son enthousiasme. Elle s’impatientait à l’idée que ses fiançailles ne soient officialisées, que ce conflit ne s’éloigne, malheureusement, Westeros risquait bien de s’embraser. Une nouvelle Danse des Dragons qui risquait de tout emporter sur son passage, même les âmes innocentes. Pas sûr qu’elle y soit prête, son âme pleurant encore la perte d’Anton Farring. Aujourd’hui elle était heureuse, resplendissait tel le soleil au zénith. En dépit des ténèbres qui menaçaient.

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# Lun 10 Oct - 1:16

Marla & Lowell

Light in darkness

304, lune 09, semaine 1

Lowell a hésité un moment avant de poursuivre son voyage vers Castel-Farring. En fait, il a hésité un moment pour toute cette affaire. Les routes ne sont pas sûres ; fallait-il vraiment prendre le risque de repartir non vers Fort-Épine, mais de continuer la route aussi loin - façon de parler, mais la guerre comprime toutes les distances en augmentant de façon inversement proportionnelle le danger - après son séjour à Port-Réal ? Et pour le jeune Renfred, est-ce si bien d’être loin de sa famille, de prendre le risque d’amener si près du Bief, aujourd’hui guerre du conflit, un si jeune garçon ? La situation est si critique que si ses négociations avec Reynold Grandison ont finalement pu aboutir et que ce dernier a accepté de lui envoyer son neveu Madenn, héritier actuel du titre de Fort-Épine, ils ont d’un commun accord renoncé à ce que ce dernier traverse la frontière de l’Orage, coupant court aux ambitions de Blount qui souhaitait rendre son château plus vivant malgré la guerre. Pour le cas de ses négociations avec son petit-cousin, l’actuel lord Farring, Lowell s’est tout de même décidé à exécuter son projet : c’était convenu ainsi, il a donné sa parole à Jaremy, et malgré tout, à l’intérieur des Terres de la Couronne, il y a eu peu d’attaques.

Après quatre jours de chevauchée à bride abattue, le voilà donc arrivé au petit manoir charmant où résident ses cousins. On l’accueille dans une certaine effervescence, on lui souhaite la bienvenue, et évidemment son petit-cousin vient l’accueillir lui même, même s’ils se verront plus longtemps plus tard - un diner est prévu, et ce sera aussi l’occasion de rencontrer le jeune Renfred lui même.

En attendant, c’est une voix bien connue qui fait tourner la tête de Lowell et lui tire un grand sourire. “Ma nièce !” Il enlace à son tour Marla. De tous ses petits cousins Farring, Marla est peut-être celui dont il est le plus proche, jugeant adorable ce caractère un peu fantasque et foncièrement aimable de la jeune femme, au point précisément de la nommer et de la considérer comme sa nièce, sans réels égards pour la nature exacte de leur relation familiale - ce qui n’est pas très étonnant quand on connait le poids que peut avoir pour Lowell Blount les liens du sang même distendus. Bien vite, la conversation s’oriente sur Renfred et il se fend d’un sourire : “Je te remercie. Je suis content d’avoir cette occasion de resserrer de nouveau les liens entre nos deux familles. J’espère parvenir à en faire un chevalier aussi preux et droit que son père et son grand-père.”

L’écuyage est une étape importante dans la vie d’un homme. Le sire de Fort-Épine se souvient encore du sien, particulièrement marquant. C’est la première fois qu’il prend un écuyer de son côté, mais il espère être à la hauteur du mentor que fut pour lui Hugh Grandison, si possible. Il s’est trouvé en lui un second père, qu’il a pleuré presque comme le sien. Avec la mort d’Anton Farring, Lowell se dit aussi - tâche importante et dont il faut être à la hauteur s’il en est - que s’il pouvait faire cela pour le jeune Renfred et être comme avec Marla, une figure paternelle de substitution, presque un oncle, ce serait une bonne chose. Cela permettrait de compenser la séparation - rude, dans son cas. Il est bien placé pour savoir que cela peut être un déchirant, tant pour celui qui part, et surtout aussi jeune, que pour ceux qui restent. "Tu n’es pas trop fâchée que je t’enlève un frère, dis-moi ?" Taquine-t-il donc Marla. Mais Lowell n’est pas inquiet, sinon elle ne lui parlerait pas ainsi. Et puis Fort-Épine n’est qu’à une semaine de cheval, moins loin que Grandview dans son cas, des visites seront possibles, sans compter que lui s’assurera que Fort-Épine devienne pour le jeune garçon un second foyer - c’est ainsi et pas autrement, guidé par l’enseignement qu’il a lui même reçu, qu’il conçoit son rôle de mentor.

Pour l’heure, observant attentivement Marla, c’est sur la jeune femme qu’il se concentre, demandant ainsi de ses nouvelles : “Comment vas-tu, toi ? Tu as l’air resplendissante. Aurais-tu reçu quelques bonnes nouvelles qui m’auraient échappé ?” Cela le ravit, car ces derniers temps, avec la mort de son père et puis la disparition d’Elias Buckwell, Blount s’inquiétait pour elle, la jugeant déprimée - il y avait de quoi et il est bien placé pour savoir que deuil et peine de cœur combinés sont les épreuves les moins faciles à vivre au cours d’une existence - et triste. Mais il est donc curieux de découvrir la source de ce changement.

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# Lun 28 Nov - 18:08

Light in darkness

@Lowell Blount

« Castel-Farring | An 304 - lune 9 - semaine 1 »

Lowell représentait la dernière figure paternelle pour la jeune femme au coeur encore meurtri par la disparition de son père. Anton Farring restait là, dans son ombre, son absence ne cessant de la hanter. Grâce à sa famille autour d'elle, elle avait appris à vivre avec cette souffrance, ce deuil qu'elle avait mis tant de temps à accepter. Nulle dépouille sur laquelle pleurer, celle-ci ayant été brûlée à Winterfell. L'ombre de l'ancien seigneur continuait toujours de briller, son amour inconditionnel pour son père aussi. Aujourd'hui, elle avait passé outre tout cela, ayant compris comment fonctionnait le monde, ses rêveries avaient cessé depuis. Mais en son for intérieur, elle espérait toujours que le monde deviendrait plus juste et harmonieux. Ses ambitions naïves et innocentes, elle les partageait avec sa petite soeur, son cadet et parfois son aîné désormais seigneur. Et maintenant Elias qui était revenu avec des intentions claires ! De quoi la gonfler de joie ! Malheureusement, le mariage ne serait pas pour de suite. En effet, la guerre menaçait le continent, elle le savait et probablement qu'elle était déjà là en train de l'embraser de l'intérieur. Savoir que Renfred partait ne la rassurait guère mais entre les mains du Blount, elle n'avait aucun doute sur sa sécurité. L'homme ferait son possible pour le ramener entier à Castel-Farring, au risque de subir son courroux.

Leur étreinte fut courte mais intense, elle était ravie de le retrouver après des lunes de séparation. Il était un cousin mais pour des raisons d'affection, Marla préférait le surnommer mon oncle. Après tout, il pouvait aisément l'être au vu de son âge. Toujours là pour elle, réconfortant et profondément bon. Avec Alyria, il était probablement le seul capable de calmer les ardeurs de la Farring. Parfois trop impulsive, parfois trop différente pour ce monde aux règles si étouffantes. Les mots du Blount étaient sincères et ne manquèrent pas de l'émouvoir profondément lorsqu'il évoqua son père. L'évoquer réveillait encore de vieilles blessures. Son regard brillait tandis que sa main serrait la sienne. "Je n'en doute pas que tu sauras faire de lui un excellent chevalier mais surtout un homme bon." Sa voix était tremblante d'émotion alors qu'elle secouait la tête pour esquisser un fin sourire, tâchant de ne pas pleurer encore une fois. Diantre qu'elle pouvait se montrer émotive parfois. Sa fierté l'empêchait toujours de montrer de quelconques larmes. Même quand son père mourut, elle s'enferma dans sa chambre pour pleurer, refusant de se montrer à qui que ce soit.

Puis la plaisanterie de Lowell balaya ses émotions, la faisant doucement rire. "Oh non, j'en ai assez de l'avoir dans les pattes." Haussement d'épaules d'un air faussement détaché. Après tout, le fief de Fort-Epine ne se trouvait pas très loin d'ici. Elle pourrait aisément lui rendre visite, une fois que la situation serait plus stable, évidemment. S'adressant à une servante, elle demanda à ce que ses jeunes cadets soient prévenus de l'arrivée de Lowell. Au moins qu'ils soient là pour le dîner. Pour l'heure, la demoiselle désirait passer un peu de temps seule à seule avec lui. Glissant doucement son bras dans le sien, elle guidait jusqu'au salon où un feu était allumé dans l'âtre. Des imposants fauteuils étaient disposés. De quoi discuter confortablement. Elle esquissait un sourire mutin, ses joues devenant alors rouges. "Il y a quelques lunes de cela, nous avons reçu la visite du chevalier Ser Elias Buckwell." Disait-elle avec un peu trop d'enthousiasme, sautillant sur place, le rouge gagnant encore plus ses joues. "Tu te rappelles de lui j'espère ?" D'un signe de main, elle invitait son oncle à s'asseoir, ayant cessé de gigoter dans tous les sens, et ayant lâché le pauvre homme. "Fais comme chez toi surtout. Veux-tu de quoi manger ou boire ?"

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# Mer 28 Déc - 1:51

Marla & Lowell
Light in darkness
304, lune 09, semaine 1

Lowell ne connait que trop bien la douleur qui traverse les yeux de Marla. Curieux que cette petite jeune femme si expressive et si vivante ne se laisse guère aller à montrer ses larmes. Mais chacun gère comme il peut le deuil. Lui, de son côté, regrette d’ailleurs instantanément d’avoir rappelé à cette dernière, même indirectement, la mort de son père. Maladroit qu’il est, il ne pensait pas à mal, mais il est vrai que le jeune âge est sensible, et la mort de son cousin, encore récente…Winterfell n’est pas si loin. Alors il tâche de se rattraper et déclare avec une solennité qui est loin d’être affectée : « Je tâcherai de ne pas te décevoir, ma nièce. » En fait, cela va sans dire. Lowell Blount a trop d’honneur pour se laisser aller à être un mauvais maitre. Mais le seigneur croit à la valeur de la parole donnée et aux serments qui sont faits. Lorsqu’il promet quelque chose, cela compte et il s’y tient. Ainsi, Marla sait qu’elle peut compter sur lui.

L’atmosphère, un peu lourde, se détend lorsqu’elle blague. Moyen d’atténuer l’inquiétude liée à la séparation, jurerait-il, mais c’est aussi le témoignage d’une marque de confiance, preuve que l’ainée sait que son cadet n’est pas si loin et qu’il sera entre de bonnes mains. Sinon, Blount veut croire qu’elle partagerait ses inquiétudes – même s’il serait un peu vexé que la cousine qu’il considère comme une nièce doute de lui. Mais heureusement, ce n’est pas le cas. Alors le sire de Fort-Epine se fend à son tour d’un grand rire joyeux, rire d’ours qui le caractérise si bien : « Ah, les fratries ! Toutes les mêmes ! » Rowland a dû dire la même chose de lui, après tout, les ainés charrient toujours leurs cadets, c’est ainsi. À la différence de Marla, son ainé le pensait peut-être, se dit le seigneur, mais sans trop d’amertume. Leurs querelles et différends lui paraissent datés, hors sujets, maintenant que son frère est mort. Revenant au présent rapidement, il s’informe avec curiosité : « Et lui, est-il content ? » La question a du sens. Après tout, Lowell ne connait que peu le jeune Renfred et l’imagine à l’image de Jaremy et de Marla. Il n’a pas trop de doutes sur le fait qu’il appréciera le garçon, mais on ne sait jamais. Et puis, il sait bien quel déchirement cela peut être, lorsqu’on est petit garçon, de partir loin de chez soi, l’ayant lui-même vécu…

Marla, elle parait extrêmement joyeuse et de fort bonne humeur. Cette attitude est rafraichissante pour Lowell, et le change des affres de la guerre, qui l’obsèdent et régissent sa vie. Pourtant, les raisons de cette joie le laissent sceptique, lorsqu’elle évoque Elias Buckwell. Est-ce lié ? Lui ne porte pas le jeune homme dans son cœur. D’abord, il tient en piètre estime les Buckwell en eux-mêmes, parce qu’ils n’ont pas été corrects avec Alyria. Ensuite, Elias lui-même n’a pas arrangé la réputation de sa famille aux yeux de Blount. Lui-même a disparu sans laisser de nouvelles à Marla, après lui avoir fait miroiter toute sorte de choses et joué le galant…Au départ, Lowell était plutôt bien disposé à son égard, tant il paraissait rendre la jeune femme heureuse. Cela lui faisait plaisir, lui qui ne veut que son bien, mais à présent, il a disparu quasiment sans laisser d’adresse, ce qui n’est pas digne d’un homme honorable. Alors réentendre son nom le fait forcément grincer des dents : « Oh, oui. Un peu trop bien, peut-être, justement… » Il la suit au salon et s’installe confortablement, ravi de pouvoir s’assoir après son long voyage. « Maintenant que tu le dis, je suis affamé. Peut-être une simple petite collation ? …ne te moque pas de ma gourmandise, jeune fille, la chevauchée a été longue et je vieillis ! » Il s’amuse, Lowell, et ne le prend pas mal : ce n’est que de l’affection et lui se plait bien dans le rôle de l’oncle ronchon, qu’on dirait fait pour lui. Mais cela ne l’empêche pas d’être sérieux et sceptique quant à Buckwell, sur lequel son attention se reporte rapidement : « Que disions-nous ? ah oui, tu me parlais de ser Elias Buckwell. S’est-il enfin décidé à se comporter en chevalier digne de ce nom et à te donner les excuses et explications que tu méritais ? Il me semble que nous en avions parlé, il faisait le mort et ne te donnait plus de nouvelles ? J’ose croire qu’il a fait amende honorable, pour que tu parles ainsi de lui avec un tel sourire ! » Il a vu Marla si triste de ne plus avoir de nouvelles, si malheureuse, si amoureuse et si déçue en somme, qu’il ne peut totalement être bien disposé à l’égard d’Elias. Même si celui-ci s’est enfin décidé à se réveiller, comme les paroles et la joie de sa nièce semblent l’annoncer – sinon pourquoi autant de joie ? – lui reste méfiant. Elle est jeune et amoureuse, justement ! Elle ne voit pas qu’il pourrait tout aussi bien mentir, tout comme la première fois, et Lowell, lui si. Il ne veut pas revoir la jeune lady malheureuse, alors il veut en savoir plus, et il se fera lui-même son opinion, qui risque de demeurer un long moment teinté de scepticisme.

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by zuz'

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# Dim 15 Jan - 14:32

Light in darkness

@Lowell Blount

« Castel-Farring | An 304 - lune 9 - semaine 1 »

Un doux sourire étira les lippes de la jeune fille aux mots rassurants de son cousin, qu’elle considérait comme un oncle. Elle était confiante quant à l’avenir de son cadet aux côtés de Lowell. Au-delà de ses qualités martiales, le Blount était un homme profondément bon aux valeurs bienveillantes, elle savait que Renfred serait parfaitement bien traité. “Je n’en doute pas.” Disait-elle avec une voix déterminée qui ne tremblait pas. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui quoiqu’il advienne, son frère n’aurait pu trouver meilleur mentor que lui. Et dans un sens, cela la rassurait qu’il ait été choisi, en ces temps incertains où la guerre grondait, le savoir avec lui était une source de soulagement. Réellement. Si elle avait des doutes, elle n’aurait pas hésité à le dire à haute voix, il savait qu’elle faisait preuve de franchise parfois, même un peu trop. Sa confiance était totale et sincère, il était entre de bonnes mains.

L’ambiance retrouva un peu de légèreté lorsque les émotions furent balayées. La perte de son père restait encore sensible pour la jeune fille, fusionnelle avec ce paternel tant aimé et admiré. Elle éclata de rire lorsqu’il évoquait sa propre fratrie. “L’amour vache que veux-tu.” Haussant les épaules avec un sourire mutin, elle concédait sans problème que sa famille n’avait rien de parfait. Ses relations fraternelles étaient parfois tourmentées mais toujours motivées par l’amour. Aucune famille ne vivait sans tempête, leurs disputes se faisaient cependant rares. “Il est impatient de faire ses preuves, lui qui ne rêve que de chevalerie et d’aventure, il ne sera pas déçu.” Avouait-elle dans un soupir, teinté d’inquiétude. La guerre menaçait et son frère allait se retrouver au beau milieu du chaos. “Mais évidemment, je crains qu’il ne vive mal la séparation.” Un déchirement légitime pour tout jeune garçon qui quittait sa demeure. Marla n’osait l’imaginer - elle craignait cela lorsqu’elle sera mariée. Même si elle épousait l’homme de sa vie, être éloignée des siens risquait d’être douloureux. Elle avait tous ses repères à Castel-Farring.

Ayant attrapé le bras du seigneur, elle pénétrait dans le petit salon où le feu crépitait dans l’âtre, apportant une chaleur salvatrice. Endroit bien plus propice à une conversation, après tout, il devait être épuisé après ce voyage. La joie de la jeune fille n’était évidemment pas passée inaperçue, elle s’impatientait de lui en dévoiler la raison. Le chevalier qui hantait ses pensées était revenu pour dévoiler ses intentions à son frère. Ces lunes de silence avaient été rapidement balayées par ses retrouvailles, son cœur battait si fort pour cet homme. De nouveau, elle s’amusait, pouffant de rire. “Hé bien mon oncle, il faut croire que ton appétit croît avec l’âge ?” Ni une ni deux, elle demanda gentiment à la servante d’apporter quelques collations et du thé. Celle-ci s’exécuta et s’éclipsa. La jeune Farring s’asseya alors aux côtés de Lowell qui reprenait la parole concernant Elias : bien plus mesuré quant au retour du jouvenceau. Elle comprenait sa méfiance mais ne la partageait pas, après tout, elle était encore jeune et naïve. Elle avait été si malheureuse sans lui, ce retour était inespéré. “Oui, c’est vrai, il ne s’est pas bien comporté. Il m’a expliqué qu’il avait été grièvement blessé à Winterfell.” Elle se triturait les doigts, sentant une certaine nervosité à l’idée d’évoquer cela. “Il s’en est voulu de n’avoir pu sauver mon père.” Elle l’avait trouvé honnête et sincère, cela expliquait tout. La honte l’avait poussé à se taire, à se terrer dans son château. “Il avait honte de cela, d’où son silence.” Au même moment, l’on déposait un plateau de divers mets et des tasses de thé encore chaudes. “Penses-tu que je me trompe sur lui mon oncle ?” D'une petite voix. Elle s’en rendit compte, son sourire avait quitté son visage tandis qu’elle baissait les yeux, quelque peu perturbée.

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# Dim 19 Fév - 13:14

Marla & Lowell

Light in darkness

304, lune 09, semaine 1

Oui, l’amour vache est typique de toutes les fratries, Marla a raison. Ca ne veut pas dire que l’affection n’est pas présente. Lowell ne sait que trop bien, pour l’avoir vécu, ce que cela fait d’^tre arraché à sa famille pour partir en écuyage. Comme Renfred, il a connu l’excitation de vivre de nouvelles aventures et de découvrir de nouveaux horizons, sans pouvoir éteindre ou empêcher ce pincement de cœur qui le pris, petit garçon, en quittant Fort-Epine pour Grandview en compagnie d’Hugh Grandison. L’Orage était plus loin, alors, et malgré tout, les Blount lui avaient manqué, alors. Surtout Chester et Milda, et puis Ornella, ainsi que leur mère. Mais au final, il regrettait tout autant Boros, Rowland et leur père et se prenait souvent à rêver de revenir. Peu importe à quel point Grandview était devenu son foyer d’adoption, malgré tout, il venait de Fort-Epine. Heureusement pour Renfred, entre Castel-Farring et son fief, il y a bien moins de temps. « Nous reviendrons vous voir, n’en doute pas. Ce n’est pas comme si nous étions à des milles et des cents, tout de même. Et nous nous croiserons à la cour…j’ai bon espoir de montrer à sa tante quel bon chevalier il va devenir. » Lowell le dit aussi pour rassurer sa nièce, car à travers ses mots, il devine aussi que quoiqu’elle en dise pour plaisanter, son petit frère manquera aussi à Marla. Au moins, leur lien commun avec la reine, à qui il estime avoir donné sa parole tout autant qu’à Jaremy quant à l’éducation du jeune Renfred, leur donnera l’occasion de se voir souvent, puisqu’ils sont tous des familiers de la cour, à présent.

En attendant, c’est un autre aspect de leur vie familiale – mariages et unions, cette fois – qu’ils abordent alors qu’ils entrent au salon. L’ambiance reste légère tant que l’on parle de collation et Lowell fait volontiers preuve d’auto-dérision : « Il faut bien que ma réputation d’ogre soit justifiée par quelque chose ! Comment ferais-je pour raconter des histoires effrayantes aux enfants, sinon ? » Ogre, il ne l’est pas, mais il aime les enfants et leur raconter des histoires ; au-delà de son absence d’héritier portant son nom, il y a un regret de ne pas en avoir eu. Ogre, il pourrait cependant réellement le devenir, dès lors qu’on parle d’Elias Buckwell. Lowell Blount est loin d’être un méchant homme, mais que l’on touche, fasse du mal, ou décoive un membre de sa famille, ou qu’il estime que c’est le cas et se fasse une mauvaise opinion de quelqu’un, et il deviendra plus féroce qu’un chien de garde.

Or Elias Buckwell, de son point de vue, s’est avéré singulièrement décevant. Il est rassuré de voir qu’au moins, Marla a assez de jugeote pour le voir, et il confirme fermement : « Non, en effet, ce n’était pas très digne d’un chevalier. » Ni d’un futur mari. A-t-il de bons arguments à faire valoir ? Blount n’est pas totalement fermé et il veut bien les entendre. Cela, c’est essentiellement pour Marla elle-même, il n’en irait peut être pas de même si c’était Elias qui parlait. Le pardon n’est pas exclu, mais il s’interroge : justement, il faudrait voir à ce qu’elle ne pardonne pas trop vite, jeune et amoureuse comme elle l’est, il le voit bien. C’est le genre de Marla, et c’est à lui de veiller au grain, car elle a toujours été impétueuse et il a toujours été son tempérament, se plaisant dans ce rôle d’oncle sage et expérimenté. Pour autant, il faut avouer que ce jeune homme a une bonne excuse. « Ah, ce jeune homme était à Winterfell ? » La mention de la bataille contre les morts adoucit considérablement Blount. Voilà qu’il se prend à douter, car il sait bien quel cauchemar cela a été.

« Eh bien… » Hésite-il donc. Que répondre à sa nièce ? Il ne faut pas céder trop vite, mais d’un autre côté, il est assez lucide pour savoir que l’histoire de Elias est crédible. « Je crois que tu es sincère et je crois qu’il te rend heureuse. N’est-ce pas ? Pour l’instant, c’est ce que je vois. Et tout ce que je veux pour toi, surtout. » La réponse est mesurée, énoncée avec lenteur. Il ne peut s’empêcher de sourire, attendri par l’amour de la jeune femme. Lowell voudrait y croire, lui aussi, car Marla mérite d’être heureuse. Il veut aussi qu’il comprenne qu’il ne veut pas l’empêcher de mener à bien sa vie comme il l’entend, mais simplement qu’il souhaite qu’elle soit prudente. Qu’en somme, c’est de lui qu’il se méfie, et pas d’elle. « Quant à ce jeune homme…je reste sur l’idée qu’il s’est mal comporté. Mais, et c’est important, tout le monde peut commettre des erreurs. Certaines sont compréhensibles et d’autres non…Si ce qu’il t’a dit est vrai, je comprends mieux son silence, et s’il a fait amende honorable, je crois que l’on pourra collectivement lui pardonner. » Voilà le mieux qu’il puisse faire et dire ; c’est déjà mieux, à son échelle, qu’un mépris pur et simple, dans lequel il a pourtant tenu assez longtemps Elias et les Buckwell globalement. « Pour le reste, je ne le connais pas personnellement et les idées que j’ai sur lui viennent de ce que je sais des Buckwell et de cette mésaventure un peu teintée de goujaterie…j’aurais donc du mal à t’affirmer que tu te trompes absolument sur lui, ou à lui faire absolument confiance. Je crois qu’il faudrait que je le rencontre, qu’en dis tu ? Il dessine, m’avais-tu dis ? Ma foi, peut-être pourrais-je l’inviter à Fort-Épine. Il me donnera son avis sur nos plans d’architecture…ainsi je pourrais me rendre compte de ce que je pense en réalité de notre ami Elias Buckwell. » Lowell lui lance un sourire. « Que dis tu de mon plan, chère nièce ? Fais tu confiance à ton vieil oncle ? » Ceci dit, la décision finale ne lui revient pas de toute façon. Il peut simplement aiguiller les choses et veiller au grain. « Qu’en penses ton frère, dis moi, d’ailleurs ? L’a-t-il vu ? Ser Elias a-t-il fait des propositions plus sérieuses, que nous pourrions mettre à son crédit ? »

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by zuz'

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# Dim 12 Mar - 20:15

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@Lowell Blount

« Castel-Farring | An 304 - lune 9 - semaine 1 »

La fratrie Farring était nombreuse mais soudée malgré quelques provocations enfantines. Marla avait grandi entourée et aimée. Savoir que son jeune frère partait l'inquiétait, évidemment. Mais bien moins en sachant qu'il prenait la route avec Lowell Blount, lointain parent qu'elle considérait comme un oncle. L'homme avait pris une grande place dans son cœur, devenant une nouvelle figure paternelle. Sa confiance était aveugle, Renfred serait entre de bonnes mains. Et de toute évidence, la jeune fille ne se ferait pas prier pour les rejoindre à Fort-Epine, comme le soulignait le seigneur, elle hochait la tête, esquissant un sourire amusé. "Evidemment ! Et compte sur moi pour vous rendre visite, purement par intérêt académique." Pour sûr que Alyria serait fière de son neveu en le voyant devenir un vaillant chevalier, elle ferait le nécessaire pour la tenir informée de son évolution. Mais en réalité, c'était surtout par affection qu'elle se rendrait là-bas, avec plaisir.

Un rire franc traversait la barrière de ses lèvres face à l'auto-dérision de son oncle. "Ta réputation traversera bientôt les frontières. Tous les enfants du continent se précipiteront à tes portes." La brune connaissait la propension de Lowell à communiquer avec les plus jeunes. Il était à son aise - probablement qu'il regrettait de ne pas avoir encore de progéniture. Si le sujet était léger, cela changea lorsqu'ils évoquaient le chevalier Elias Buckwell. Et dans ce cas, son oncle pourrait presque devenir un ogre, prêt à tout pour protéger sa famille. Marla était tempétueuse, amoureuse et peut-être aveugle. Elle pardonnait trop vite, les paroles sages venaient contrebalancer sa fougue jouvencelle. Mais Lowell avait raison, son comportement ne fut pas digne d'un chevalier, elle baissa un instant la tête, incapable de lui donner tort sur ce point. Pour autant, elle n'était pas totalement naïve, elle se trompait peut-être ? Elle attendait alors les réponses de son oncle avec impatience. Elle l'écoutait toujours attentivement sans se détourner.

Le voir s'adoucir à la mention de Winterfell la rassura sur la rancune qu'il ressentait à son égard. Cela expliquait au moins les lunes de silence. Elle hocha la tête. "Oui, il m'a décrit brièvement l'horreur vécue là-bas, contre les Spectres." Des descriptions brèves ayant suffi à faire froid dans le dos de la jeune femme. Un sourire apparaissait sur son visage, elle n'avait pas douté des intentions du Blount, il ne souhaitait que son bonheur, quitte à se montrer plus prudent qu'elle ne l'était. A dire vrai, il était là pour ça, pour calmer les ardeurs de sa jeunesse. Finalement, il proposa de le rencontrer, ce qui ne manqua pas de l'intéresser, elle inclinait la tête, un sourire amusé aux lèvres. "Ce plan est diabolique, cela te permettra de le rencontrer afin de s'assurer de ses bonnes intentions. Il dessine formidablement bien, tu pourras réellement mettre à profit ses talents pour les futurs travaux. Dans tous les cas, rien ne sera perdu. Tu as toute ma confiance, et ce, depuis toujours, mon oncle.." Doucement, sa main venait se poser sur celle de son oncle. Son étreinte se resserrait alors que l'émotion lui serrait la gorge. "Je te remercie de te soucier autant de moi. Depuis la disparition de Père, ta présence est un véritable don des dieux." Voilà qu'elle se laissait de nouveau emporter par la tristesse dès que le nom de son père sortait de sa bouche. Rapidement, elle balaya les larmes qui menaçaient de tomber. Elle se reprenait aussitôt. "Ser Elias a demandé ma main à mon frère lors de sa visite, il lui réitéré ses sentiments à mon égard et sa volonté de s'en montrer digne. Ils se sont entretenus tous les deux, ça s'était bien passé. Tous les deux conviennent que tant que la guerre gronde, rien ne sera officialisé."

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# Dim 18 Juin - 22:35

Marla & Lowell

Light in darkness

304, lune 09, semaine 1

Evidemment, l’impétueuse Marla n’allait pas se contenter de laisser son petit frère revenir la voir, et Lowell s’attendait à ce genre d’initiative, qu’il ne peut qu’accueillir favorablement. « Et nous te recevrons avec plaisir. Tu sais que tu seras toujours la bienvenue chez nous. » Il aimait voir Fort-Epine reprendre vie et que le château soit animé. Surtout s’il s’agissait de sa nièce, qu’il ne voyait pas assez souvent à son goût. C’était aussi une manière de lui indiquer – savait-on jamais qu’un jour cela soit nécessaire, avec les temps qui couraient – que si elle avait besoin d’aide, il répondrait toujours présent, même si elle devait s’en douter. Ou même simplement si elle avait besoin de conseil ou de parler. Bien sûr, vu son âge, ce ne serait peut être pas à son vieil ours d’oncle célibataire et un peu conservateur que Marla penserait en premier, mais cela pouvait toujours servir. De plus, malgré tout, Blount restait plus accessible que la reine, réputation d’ogre ou pas. Comme tous les ours, il cachait un cœur d’or et une fidélité sans faille.

Et peut être du regret, aussi. « Ah, si les Sept veulent… » Murmura-t-il, un peu mélancoliquement. Bien sûr, le pressentiment de Marla était juste et il regrettait de ne pas avoir – pas encore – d’enfants. Le Ferrailleur se serait bien vu avec plusieurs enfants, mais restait effectivement à trouver une gentille épouse capable de lui en donner, qui le supporterait, lui et son âge, et ne serait pas rebutée par celui-ci. Pas facile, car il y avait des prétendants plus fringants et plus jeunes, surtout quand les candidates potentielles auraient pu elle mêmes, pour certaines, être ses filles…

Autant dire qu’il était bien plus facile pour lui de s’assurer de la qualité et de la loyauté des prétendants des autres, à commencer par ser Elias Buckwell, fiancé potentiel de Marla. Blount avait déjà une idée de comment s’assurer du fait que ce jeune homme ait sincèrement changé dans ses intentions, se soit réellement amendé et ait décidé de mieux faire. Mais il voulait jauger lui-même, et c’est ce plan qu’il présenta à sa nièce, qui l’accueillit favorablement. « Diabolique ? Moi ? Non ! Je ne fais qu’appliquer les enseignements que j’ai pu tiré de mes passages à la cour. Tout ceci est plutôt…politique. » Le Ferrailleur se fendit d’un rire, ne croyant pas lui-même à son propos. Parce qu’il n’était réellement ni diabolique, ni bon politicien, de son point de vue, ce n’était pas de la fausse modestie. Pourtant, il était bon stratège sur le champ militaire, et loin d’être idiot. Surtout, Lowell était déterminé à protéger sa famille, ce qui le poussait à se dépasser. Peut-être avait-il appris, in fine, sans s’en rendre compte, de ce Jeu des Trônes, où il se sentait si mal à l’aise et si en décalage avec le reste de la Cour, sans s’en rendre compte. C’était peut-être cette forme d’insconcience, d’incapacité à envisager ces stratégies comme des armes ou comme un mode de relation aux autres qui l’empêchaient ou le préservaient selon le point de vue, de devenir un courtisan comme les autres. De rester quelqu’un à qui on pouvait faire confiance. Et la confiance, pour Lowell, justement, surtout celle que plaçait en lui Marla, comme elle ne tarda pas à lui redire, était quelque chose d’important, qui faisait sens, de précieux en somme. « Et je ne te décevrai pas, chère nièce. » Affirma-t-il donc, sans réellement en avoir besoin, plus pour marquer le coup qu’autre chose, parce que ça allait sans dire, évidemment.

De son point de vue, c’était le moins qu’il pouvait faire. Il savait Marla fragile depuis la mort de son père, comme ses larmes, vite essuyée, le prouvèrent rapidement : « Oh, non, petite, allons, c’est normal. Je serai toujours là si tu as besoin de moi. Comment pourrais-je me regarder dans une glace, sinon ? » Il l’enlaça un instant avec affection : « Je sais, je sais. »

Heureusement, cela ne dura pas. L’enthousiasme de Marla pour lui décrire la discussion de son frère et du fils de l’héritier Buckwell tira à Lowell un sourire. Elle l’aimait vraiment, il voyait bien sa sincérité, typique de la jeunesse. Il avait été comme cela, lui aussi, avant que la vie ne le rappelle à l’ordre en lui enlevant Rosamund. Blount ne pouvait que souhaiter à la jeune femme un destin différent. On ne pouvait jamais savoir, bien sûr, mais il espérait que cette fois, les Dieux auraient de meilleures hospices pour elle. « Bien, voilà une démarche plus digne de toi. » Approuva-t-il lorsque l’informa que Jaremy et Elias avaient convenu d’attendre la fin de la guerre, mais qu’a priori, les fiançailles se feraient. « Sage décision, cependant, c’est plus prudent. » Il lui adressa un clin d’œil rassurant : « Vous ne devriez pas à avoir à attendre trop longtemps, je pense. Viserys est acculé de toute part, malgré tout, et ses soutiens sont rares. Je n’oserai dire que cela sera réglé pour la nouvelle année, mais je doute qu’il tienne encore un an… du moins c’est tout ce que je peux vous souhaiter ! » La collation fut bientôt servie ; peut-être était-elle l’heure de passer à des sujets plus légers ?

AVENGEDINCHAINS

#navyblue : Lowell Blount

@Marla Farring avec toute mon excuse pour le retard ! Light in darkness (Lowell) 3663664295

je pense qu'on arrive au bout, non, d'ailleurs ? Light in darkness (Lowell) 1329764525

Safe & Sound

by zuz'

Date d'inscription : 03/06/2020

# Ven 7 Juil - 9:42

Light in darkness

@Lowell Blount

« Castel-Farring | An 304 - lune 9 - semaine 1 »

Son regard débordait d'affection pour Lowell, son lointain cousin devenu bien plus que cela en quelques lunes. Marla avait toujours été proche de son père, un lien fusionnel brisé par son trépas mais qui subsistait un peu grâce au Seigneur de Fort-Epine. Il représentait une figure paternelle forte à laquelle la jeune fille tenait beaucoup. Malgré son petit côté ronchon, elle s'amusait toujours en sa compagnie. Sa confiance était entière quant à l'enseignement qu'il donnerait à Renfred. En tout cas, elle regrettait qu'il n'ait pas d'enfants. "Enfin, pour l'heure, ça signifie que je peux passer plus de temps avec toi. Si tu avais plein de petits, tu serais accaparé ailleurs !" Disait-elle dans un sourire mutin, tentant d'alléger un peu sa peine. La mélancolie dans sa voix n'était pas passée inaperçue. Sans grand mal, la brune se doutait qu'il voulait des descendants, et il ferait un père formidable.

Un rire franc traversa la barrière de ses lèvres. Ce plan était parfait ! L'occasion idéale pour lui de sonder les intentions du Buckwell, bien que pour Marla, elle n'avait aucune peur ou crainte. Son chevalier était aussi pur que la rosée du matin, jamais il n'aurait d'autres prétentions que de la rendre heureuse. "Tu me tiendras informée, dans les moindres détails." Regard appuyé tandis qu'elle chuchotait, comme si cela relevait d'un secret d'état. Dans un sens, elle se sentait rassurée qu'il soit prêt à cela pour la protéger et voilà que cela l'émouvait plus que de raison. Comment pouvait-elle le remercier ? En étant à ses côtés, elle suppose. Alors, elle accepta volontiers son étreinte, tâchant de ne pas laisser les larmes couler, celles-ci n'ayant que trop coulé depuis la mort de son père. "Merci." Sincère, il n'y avait rien de plus à dire, le Blount avait su la rassurer, comme à chaque fois d'ailleurs.

Elle acquiesça à ses mots tandis que la collation arriva enfin, sonnant le glas de cette conversation sérieuse au profit de sujets plus légers. Marla évoqua alors ses fleurs, ses lectures, en si bonne compagnie, elle se sentait à l'aise, elle-même. Cette journée, la venue de Lowell était une vraie bouffée d'air frais. Le calme avant la tempête. Une parenthèse salvatrice au milieu de cette guerre qui menaçait le continent tout entier.

(c) DΛNDELION

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