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Grief is a weapon or it's nothing + Meera

Lowell Blount
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Meera & Lowell
Grief is a weapon or it's nothing
302, lune 12, semaine 2


Blanc. Silence. Non. Noir. Non. Rouge. Des éclats rouge explosent devant les yeux de Lowell. Il a du mal à les ouvrir. Il ne veut pas les ouvrir. La douleur reviendra s’il les ouvre et il a une vague envie de vomir. Le monde danse la sarabande autour de lui, alors même qu’il est allongé, et le chevalier a comme l’impression qu’il va tomber. Mais peut-être est-ce le bruit autour de lui, bourdonnant, grouillant de vie, sans qu’il ne puisse dire si on lui parle ou non. Il ne pense pas, d’ailleurs, que ce soit le gars. On croirait une ruche et les abeilles vivent leurs vie sans s’occuper du sort de l’autre ; elles sont un rouage, un mécanisme, partie de quelque chose de plus grand. C’est comme ça ici aussi. Et puis s’il ouvre les yeux, il faudra affronter le réel.

Chester est mort, il l’a vu. Loin de lui, quelque part avant qu’il ne disparaisse dans le noir, entre deux éclats de feux – signe des combats contre les morts qui marchent dont Lowell lui-même n’a pas vu la fin. A-t-il survécu, seulement ? Oui, sans doute. Aucun septon n’a jamais associé une ruche à l’Etranger. Mais Blount a cru mourir. Il se souvient de son hurlement, du refus, de l’incompréhension de voir son frère tomber. C’était impossible. Le lord a voulu faire quelque chose, pousser son cheval au combat et se porter au secours de son frère. Mais quelque chose a surgi devant lui et son destrier s’est cabré. Ils sont tombés tous les deux, lui dans son armure, le cheval par-dessus lui, et les pièces de métal et le poids de la bête pesant de toute leur masse sur lui. Le coup l’a assommé ; le seigneur n’a pas réalisé qu’il était coincé et que son épaule avait été cassée sous le choc. Sa dernière pensée a été que c’était la première fois qu’il venait au Nord et que c’était donc aussi là qu’il mourrait, au cours de la Longue Nuit, et que ça lui convenait plutôt : vivre en n’ayant pas été capable de protéger son cadet lui a causé une peine terrible.

C’est elle qui l’empêche d’ouvrir des yeux, ou plutôt qui le pousse à refuser. Pourtant Lowell Blount est bien vivant. Sonné, épuisé, endolori, mais vivant. « Lord Lowell ! » Il grogne, loin de partager l’enthousiasme de la voix qui l’appelle, mais pas assez retors pour nier qu’il respire encore. « Je suis vivant, Alliser, ça va aller. » Dans un grand soupir, Blount déploie sa grande carcasse, essayant de s’assoir. « Je vais vous aider, mon seigneur. » Déclare le maitre d’armes d’un ton décidé. Un moment, tant son épaule, qu’on lui a mis en écharpe, lui fait mal, Lowell se demande s’il ne préfère pas que Alliser l’achève, mais s’abstient de parler. La tête lui tourne encore un peu. Lentement, il essaye de faire le point sur l’endroit où il est et ce qu’il s’est passé. « Nous avons gagné, mon seigneur. Les morts sont redevenus morts. De la poussière. Une jeune femme a vaincu celui qui semblait être leur chef et ça a été fini. Nous avons ramassé le blessés et nous vous avons ramené ici. Nous sommes dans le château…Il fait jour, maintenant. »

Alliser continue à parler, mais Lowell n’écoute plus. Sa tête lui semble sur le point d’éclater. Il réfléchit. Chester est mort. Alors c’est vrai. La tristesse le reprend et il ne voit plus que cela. La victoire a un gout de cendres et de sang…il a tant perdu qu’il ne parvient pas à s’en réjouir, ayant l’impression d’avoir failli dans son rôle d’ainé. La solitude, plus que la douleur physique, l’écrase. Il entend à peine Alliser dire qu’il va se mettre en quête d’un repas. Le retour, les blessés, ce sont des questions pour plus tard. S’il arrive à se relever ce sera déjà beaucoup.

Les yeux dans le vague, Lowell regarde la foule grouillante. Où est-ce qu’ils sont ? Ça ressemble à une grande salle ou un hall de réception, transformé en hôpital de fortune. On n’en voit pas le bout. Tant de pauvres gens, tant de gens comme lui…songe-t-il dans un bref accès de lucidité. Fatigué, Lowell passe sa main valide sur son visage. Quand il relève les yeux, il s’aperçoit qu’on l’observe. Ça vient d’un coin où il y a des chevaliers dont il connait le blason. Blason nordien s’il en est, qu’il ne pensait plus jamais revoir, qu’il a du chercher, il y a longtemps, après Harrenhal, parce qu’il ne savait même pas à quoi correspondait ce crocodile et qui était ce gamin humilié par l’écuyer de son père…

« Reed… » Souffle-t-il. Un fantôme, voilà ce que voit Blount, qui le fixe d’yeux bien vivants. Mais ce n’est pas Howland, le petit paludier, qui le regarde. C’est une gamine, que Lowell ne connait pas, qui ne doit pas être bien vieille et qui ne parait pas dans un meilleur état que lui, mais qui parait elle aussi le connaitre, ou du moins sa famille. La légende du Chevalier d’Aubier Rieur a vécu vers le Neck aussi, on dirait. Malgré lui, le lord se lève pour se diriger vers elle et lui parler : « Je vous connais. Votre famille, en tout cas. » Il réfléchit un instant, sans se rendre compte que c’est tout de même bizarre, d’aborder les gens comme ça. Mais puisque les fantômes frappent à sa porte, il faut bien répondre à l’appel, non ? et c’est un signe : ils ont combattu ensemble, dans le même camp. Alors c’est peut-être l’heure de la réconciliation, ou du moins de tenter de le faire. Cette histoire n’a jamais plu à Lowell, de toute façon. « Vous êtes…parente avec Howland Reed ? Je suppose que vous savez qui je suis… »

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Au milieu des râles de douleur et des retrouvailles se distinguait une jeune fille. Comme tant d’autres elle portait des stigmates de la bataille : un bandage à la tête, la sueur du combat, l’air fatigué...

C’est son attitude, qui la différenciait. Elle semblait absente, comme si rien de tout cela ne la concernait.

Pourtant ils venaient tous de vivre un moment historique. Le Nord voir Westeros était sauvé.

Meera le savait. Seulement trois mots occupaient toutes ses pensées : Jojen était mort.

Qu’allait-elle faire à présent ?

Ce n’était pas comme cet homme amputé au niveau de la jambe à ses cotés. Dans le cas de Meera c’était une partie de son âme, qu’on lui avait arraché.

Si au moins Jojen avait pu la guider une dernière fois par une de ses prédictions.

Même cela lui avait été refusé. Meera n’avait pas assister à la mort de son frère. A vrai dire elle en ignorait tout. Il était tombé parmi les autres dans la mêlée sans véritable témoin.

Face à toute cette souffrance la paludière riposta en dirigeant ses pensées autre part.

Vers où ? Il y avait ses compatriotes l’entourant. Meera n’était d’humeur bavarde. De toute façon eux aussi étaient trop abattus pour lui remonter le moral.

Elle se trouvait dans le légendaire château de Winterfell. Meera aurait pu visiter les lieux. Après tout ce n’était que sa deuxième venue. Hélas elle était bien trop affaiblie.

Alors que son regard se baladait vaguement en quête d’une distraction, un blason la troubla.

Des souvenirs ressurgirent. Il s’agissait d’un conte ayant bercé son enfance : la légende du Chevalier d'Aubier rieur.

Meera en connaissait les moindres détails. Car cette légende était indissociable du Neck et de la maison Reed.

Elle revoyait les soirées au coin du feu, lorsqu’on lui décrivait cette histoire et tant d’autres. Alors Meera riait, tremblait ou sursautait selon les situations racontées, Jojen lui demeurait impassible à analyser soigneusement ce qu’on disait.

D’après lui ces histoires contenaient toujours un sens caché. De son coté Meera s’en moquait  du moment que le conte était distrayant.

De toute façon son frère se chargeait de découvrir le fameux sens caché. Tout ce qui était mystérieux, invisible, ou occulte, lui revenait.

Absorbé par ses souvenirs elle ne vit pas l’homme s’approcher. Chose, qui était normalement impensable de sa part.


Même une simple grenouille Meera la percevait à plusieurs mètres.

L’homme dû s’adresser à elle et surtout mentionner son nom de famille pour la sortir de sa torpeur.

Instinctivement elle se présenta en relevant la tête.

« Je suis Meera et... »

Elle s’interrompit. L’habitude de mentionner son frère persistait.

La paludière émergea progressivement. Une fois que son interlocuteur eut fini de parler elle réalisa enfin ce qu’il se passait.

Le personnage lui faisant face était un membre de la maison Blount, si on se fiait au fameux blason avec les porcs-épics ayant attiré l’attention précédemment de Meera.

Les connaissances de la paludière en héraldique et en géographie n’allaient pas beaucoup plus loin que le Nord. Elle pouvait fournir une description succincte du Conflans et quelques éléments plutôt partisans des îles de fer.

Toutefois cette famille des terres de la couronne constituait un exception. Elle comptait parmi les « méchants » de la légende du Chevalier d'Aubier rieur, plus exactement le chevalier au porc-épic. Il était difficile d’oublier un symbole pareil.

Habituellement les nobles préféraient des animaux plus prestigieux comme un lion, un loup-garou, un dragons, un cerf.... ou un lézard-lion.

Meera n’était pas habitué à ce genre de face à face. A vrai dire elle ignorait de quoi il s’agissait exactement. Une présentation ? Une discussion amicale ? Une négociation ?

De toute façon elle n’était pas en état de réfléchir.

Alors elle alla au plus simple, et répondit franchement.

« Howland Reed est mon père. Et vous vous êtes le chevalier porc-épic, je veux dire de la maison Blount. »

Meera ne rajouta pas de précisions. Ça ne lui paraissait pas nécessaire.
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Drôle de gamine. Lowell le dit sans vraiment penser à mal. Il est intrigué, c’est tout. Il n’a jamais mis les pieds au Nord avant que le roi ne décide de convoquer son ban. Quoiqu’il soit relativement bien éduqué, cette jeune femme – une enfant, presque, encore – qui est donc une lady puisqu’elle se présente comme la fille de Howland Reed, ne ressemble en rien aux femmes qu’il connait. C’est quasiment inédit, pour lui, de voir une femme sur le champ de bataille, ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas de femmes courageuses et tenaces dans le sud, mais que leur place n’est pas ici. Pourtant Meera, qui manifestement a été blessée comme lui, a bien du participer à la bataille. Ça le surprend. Autant que son hésitation, assez longue, qu’il ne comprend pas bien. A moins qu’elle ne souhaite pas lui parler ? Il ne pourrait pas lui jeter la pierre si c’était le cas. Tout le monde pense ses plaies et est épuisé, comme sous le choc d’un coup de massue collectif. La victoire est amère pour bien d’entre eux, en témoigne cet hôpital de fortune ambulant qu’est devenu Winterfell. C’est étrange. Ça devait être quelque chose d’épique, et ça restera dans les livres d’histoire. Ensemble, ils ont vaincu les spectres. C’est si bizarre d’avoir cette conversation là quelques instants après – n’importe quelle conversation, en fait, mais surtout celle-ci. C’est l’autre raison qui pourrait faire dire à Meera qu’elle n’a pas envie de lui parler, cette vieille histoire du chevalier de l’Aubier Rieur…elle pourrait même être franchement hostile. Blount ne lui en voudrait pas. Sonné, hagard, la conversation lui semble à moitié un songe. Il ne lui vient pas à l’idée qu’elle aussi est celle qui reste et qu’ils partagent en cet instant plus qu’une histoire familiale troublée.

Pourtant elle répond. Est-ce la curiosité ? Ou la fatigue, comme lui, le besoin de se distraire de ce qu’ils ont vu, perdu pour lui, ou de la douleur ? Mystère, mais elle parle. Son père, donc. Le sire de Fort-Épine hoche la tête en signe de compréhension. C’est la réunion des descendants, donc, quoiqu’au premier abord, il soit le seul à le comprendre : « Le chevalier au… » Un rire lui vient, le premier depuis longtemps, assez court, mais réel, et ça fait du bien de rire, même si ce n’est que pour quelques secondes. Ça étonne Lowell lui-même, comme si, finalement, la vie reprenait le dessus, de plus en plus vite, de plus en plus tôt dans le deuil, comme si il était si habitué à la douleur et à perdre des gens qu’il parvenait à s’y faire  - à moins précisément que ce soit une manière de gérer sa tristesse, comme une distraction contre elle. Toujours est-il que c’est le surnom le moins fameux qu’on ait pu lui donner et une méprise évidente. « C’est bien la première fois qu’on m’appelle comme ça, ma parole. » Le chevalier aux fleurs, le chevalier-dragon, ça a du sens et du panache, plus qu’un porc-épic (qui est loin d’être épique, donc). Totalement le genre de surnom dont on affublerait un méchant dans un conte, ce qui est peut être la manière dont on l’a raconté à Meera. Si ce n’est pas une vraie légende, juste une anecdote dont seules leurs familles se souvient – de Harrenhal, les gens ont retenu Rhaegar et Lyanna Stark - Blount ne nierait pas que cet épisode incluant l’écuyer de son père n’est pas l’épisode le plus glorieux de l’histoire familiale. Cependant, il se doit de corriger : « Mais non, navré. Enfin si je puis dire. Je ne suis pas ce chevalier là, quoique j’ai été chevalier de la maison Blount quelques années. C’est mon père, Lord Tommen Blount, qui jouta à Harrenhal, quoique j’ai assisté à celle de ses joutes qui l’opposa au chevalier d’Aubier Rieur. Il est mort à la Bataille des Cloches quelques temps plus tard, du côté du roi Rhaegar. » Là encore, pas du même côté que les Reed, ce qui rend le fait qu’ils aient aujourd’hui été alliés encore plus surprenant. Il se fend d’un sourire triste et se présente enfin pour sa part : « Lord Lowell Blount. » Le fils du chevalier au porc-épic, donc. Il reprend doucement : « Je ne pensais pas entendre parler de nouveau un jour de votre famille. C’est une drôle de rencontre, pour les enfants des protagonistes de cette histoire…» C’est vrai. On dirait que, n’ayant plus de futur imaginable – que peut-on faire de plus, de mieux, dans sa vie, que de dire « j’y étais et nous avons vaincu les morts » ? – le passé en prenait la place en se rappelant à eux.

Lowell s’aperçoit cependant qu’elle pourrait ne pas vouloir lui parler ou comprendre ce qu’il veut. Ça pourrait aussi être mal pris, car elle est blessée et qu’elle pourrait vouloir se reposer. Il a sauté sur l’occasion sans réfléchir : ça ne lui ressemble pas. Désireux de faire un peu mieux, il demande avec sollicitude : « Vous êtes seule ? » Blessée, en tout cas. « Avez-vous vu un mestre ? Vous avez l’air épuisée...votre blessure à la tête n’est pas trop grave ? » C’est un peu ironique venant lui, blanc comme un linge, avec son bras en écharpe. Mais c’est Lowell : il a de l’empathie pour les gens, la veuve et l’orphelin, et les jeunes paludières blessées dans des batailles, parce que ce n’est pas la place des femmes et des enfants et que Meera est les deux. Poliment, il ajoute : « J’aurais aimé parler à votre père. Pas forcément maintenant, je ne veux pas vous ennuyer ni m’imposer…» Il hésite, un instant, et se corrige. Réparer les torts familiaux est une intention louable, mais est-ce le bon moment ? Ce sera peut-être le seul, réalise rapidement le Ferrailleur. Alors il expose maladroitement, un peu brutalement, comme il le fait toujours : « Mais…mon père est mort sans avoir jamais eu l’occasion de rencontrer de nouveau le votre. Quoique je ne puisse pas parler en son nom, ni de l’idiot qui lui servait alors d’écuyer, je crois que cela aurait mérité des excuses de la part de notre famille, au moins. »

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Le rire de Lowell parut presque surnaturel après cette terrible bataille. Il réveilla en quelque sorte Meera.

Bien sûr qu’il ne pouvait pas être le chevalier au porc-épic, simple question de chronologie.

Elle se mit alors à l’écouter parler de son père, de leur passé commun, et de l’étrangeté de leur rencontre.

Cette conversation fit du bien à la paludière. Ses compatriotes du fait de son deuil et de son statut évitaient de la déranger.

Si bien qu’elle ruminait seule sa souffrance avant l’intervention du noble.

Meera réalisa progressivement son lien avec ce sudiste. Elle n’était pas une xénophobe forcenée. Mais jusqu’ici la paludière n’avait jamais éprouvé la moindre affinité en dehors de son nord natal.

En dessous du Neck à la rigueur du Conflans, les gens, les traditions, les dieux... étaient trop différents.

Et puis était réapparut ce passé commun avec la maison Blount.

« C’est vrai que c’est curieux. » Finit-elle par confirmer à propos de leur rencontre. « On a même combattu ensemble d’une certaine façon. »

Meera se détendait enfin.

« On m’a déjà soigné. Ca va mieux à présent. Et mes gens sont avec moi. »


Elle indiqua dans mouvement de tête des silhouettes encapuchonnées derrière elle.

Puis il vint la mention à Howland.

« Notre... mon père n’est pas là. Il a dut rester à Fort-Griseaux. »

Il s'agissait en fait d'un mensonge. Meera craignait qu'il demande après Howland. Or elle ne se sentait pas encore capable de lui faire face rongée par une double culpabilité : celle de s'être à peine battue et celle de ne pas avoir protéger son frère.

Cette rectification dans sa phrase lui rappela une fois encore que Jojen n’était plus à ses cotés. Il en allait de même pour Lowell avec son père.

Meera se montra alors compatissante.

« C’est du passé. Le chevalier d'Aubier rieur leur a fait payer leurs fautes....»

Son esprit recommençait à errer. La paludière se rattrapa, et cessa de parler à elle-même.

« Mais j’apprécie votre attention. »

Tout regardant son interlocuteur une idée vint à la nordienne. Cet homme était visiblement bien intentionné et prêt à aider.

Justement Meera souffrait d’un manque. Alors elle décida d’en profiter. Ce n’était pas vraiment un calcul de sa part. Elle ne raisonnait pas ainsi. Cette action fut plutôt spontanée.

« Les marcheurs blancs, vous les avez vu de près ? Comment étaient-ils ? »

La paludière désirait connaitre mieux ses adversaires, savoir contre quoi son frère était mort.

Et si le fils d’un ancien ennemi pouvait lui apporter une réponse, elle ne la refuserait pas.
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Les mots étranges coïncidences sont de circonstance, c’est vrai, ils le remarquent tous les deux. « C’est une meilleure manière de finir l’histoire, je suppose. » Juge Blount pensivement. Une occasion de rattraper les choses, de montrer qu’il n’y a pas de fatalité et que si un jour on a le mauvais rôle, on n’est pas assigné à cette place pour l’éternité. Bien entendu, ce n’est pas pour cela qu’il est venu, mais si les Dieux ont entendu leur faire un signe, alors il est prêt à le saisir. Ses souvenirs de la période ne sont pas heureux. Harrenhal et les Reed, que Meera représentent, lui rappellent tant d’erreurs, tant de décisions et d’orientations qui lui semblaient indignes, comme un symptôme de ce qu’il a pu détester de cette période, un résumé des dérives qu’il ne pouvait plus voir et qui l’ont poussé à s’en aller. Peut-être sont-ils punis – et peut-être la mort de Chester est-elle une sanction – en même temps qu’on lui donne une chance de s’excuser par cette rencontre providentielle. Le seigneur n’est pas très pieux, ou plutôt il ne l’est plus, mais comment douter de l’existence des Sept Enfers lorsqu’on a vécu une telle bataille, et des Dieux eux-mêmes lorsqu’ils envoient de ce genre de signe dans le même temps ?

Aussi va-t-il pour s’excuser, puisque même si les circonstances sont étranges, c’est la seule chose à faire – et puis de toute façon, ça lui fait du bien d’oublier, pour un temps, la mort de Chester. Il y a quelque chose dans l’hésitation de Meera Reed, dans la manière dont son visage se ferme, comme si elle se maudissait de s’être rappelée à elle-même une vérité qu’elle aurait préféré oublié, qui interpelle Lowell. Notre et pas mon, ou plutôt notre et puis mon, comme si elle ne s’était pas encore habituée à avoir son père pour elle toute seule. Avait-elle une fratrie ? Y a-t-il eu un décès ? Il ne faut pas être grand clerc pour le comprendre et il se dit qu’il a sans doute raison. L’explication qu’il attend ne vient pas. Peut-être par pudeur, peut-être par incapacité de parler. En apprenant la mort de Rowland, son ainé, Blount avait été frappé de vertige. L’effet s’est reproduit pour Chester. Il pourrait aussi bien s’effondrer lorsqu’il sera seul de nouveau – tout à l’heure, s’il n’avait pas vu Meera, il serait sans doute resté lui aussi prostré.  Il ne serait pas capable d’en parler volontairement, mais il comprend, au moins un peu. Le vieux chevalier a toujours aussi un fond d’empathie. Si l’explication ne vient pas, il ne lui forcera pas la main. C’est peut-être simplement trop dur. Il n’est pas du genre à forcer la main, alors pour l’instant, c’est plus facile de se concentrer sur le passé – paradoxalement, cette vieille histoire est un terrain plus neutre, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce qu’elle soit source d’un conflit les amenant à devenir ennemis mortels. Le seigneur acquiesce donc doucement, sans insister : « Je vois. Je suppose que ce sera une autre fois. » Y en aura-t-il une autre ? Ça n’est pas sûr. Lowell connait mal le Neck, mais toutes sortes de rumeurs courent en tout cas sur les Paludiers et surtout sur les Reed, comme le fait que Griseaux soit en réalité construit sur une île artificielle et qu’il soit impossible de retrouver le château. Il n’est pas non plus certain qu’il aura simplement une nouvelle occasion de venir dans le Nord ou de venir rencontrer Howland Reed, pas plus qu’il n’est dit que celui-ci sortira du Neck – ici, c’est l’occasion qui a fait le larron, comme dirait l’autre.

Alors, d’une certaine manière, que Meera elle-même l’absolve est un soulagement. L’absence de rancœur incite Lowell au respect à son égard. En serait-il capable, lui qui n’oublie jamais un affront, alors que cette jeune fille, à peine plus qu’une enfant, l’est ? Pas forcément, tant il a la mémoire longue. Mais il a en général plus d’indulgence envers les gens capables de reconnaitre leurs erreurs et qui les regrettent sincèrement – peut-être est-ce aussi le cas de la paludière. Mais il est vrai qu’ils ont la tâche plus facile, n’étant ni l’offenseur ni l’offensé, mais simplement les enfants des premiers : malgré l’âge qui les sépare, ils sont dans la même situation, ce qui aide au pardon et à l’indulgence. « Oui, sans doute. Mais je crois que ce genre d’événements est une tâche sur l’honneur de notre famille…cela fait partie des choses, que, lorsque j’en suis devenu le seigneur, je me suis dit que je réparerai. Votre père aurait le droit de nous en vouloir…» Du moins Blount le comprendrait. Mais puisque Meera est décidé à parler du personnage mystère de cette aventure, qui a toujours intrigué le chevalier, il en profite pour demander : « Avez-vous jamais su de qu’il s’agissait, d’ailleurs ? Le chevalier d’Aubier Rieur, je veux dire. C’est toujours un mystère pour moi. » Quelqu’un qui venait du Nord. Il se souvient que le roi, alors prince, avait mené des recherches, sur ordre de son père, sans avoir trouvé qui que ce soit, mais Lowell se dit que les gens du Nord, justement, eux, l’ont peut être su…

Toutes à ses pensées, il mit un peu de temps à revenir aux morts. Les morts, oui. Bizarrement, Lowell les avaient presque oublié. Pourquoi est-ce si intéressant pour Meera ? Il continuerait volontiers à en oublier la vision, lui. Mais peut-être est-ce parce qu’elle n’a pas vu, justement. Parfois c’est pire de ne pas savoir et de ne pas être là. C’était comme ça, pour lui, quand Rowland est mort. Ça conforte aussi son idée qu’elle a perdu quelqu’un aujourd’hui. « Oui…oui je les ai vu. » Le ton se fait pensif. Lointain. Le voilà reparti à repenser au combat lui-même, se revoyant assailli de toute part, et Chester tomber, et son cheval se cabrer et puis le noir et la terreur de se dire que c’est fini… Blount doit faire un effort pour se reprendre : « Puis je m’assoir ? » Il commence à fatiguer, de nouveau, et son épaule lui fait mal. « Je n’avais vu ça de ma vie. J’ai combattu dans deux guerres et été à Essos, j’ai vu les cités libres…ils ne ressemblaient à rien de ce que j’ai connu. Je ne croyais pas aux morts qui marchent, mais j’avais tort. Ils existaient réellement. Et c’est à ça qu’ils ressemblaient, littéralement. A des cadavres revenus des Sept Enfers pour vous tuer sans que rien ne puisse les arrêter. Ils étaient si nombreux…j’ai cru que nous n’en verrions pas le bout. Quand mon frère a été entrainé…» A nouveau, ses pensées le ramènent à Chester et c’est à tour de se morigéner. Parce que ça rend les choses réelles de les verbaliser et que s’il le fait, à son tour, il ne sait pas s’il se relèvera. Alors, comme Meera, il tâche de se reprendre, minimisant, voire niant, oubliant de s’arrêter sur la douleur en question : « Pardonnez-moi. C’est le second frère que je perds et je l’ai vu…mais je ne veux pas ajouter à votre propre douleur. Je n'ai pas vu la fin du combat de toute façon. Mon cheval s'est cabré et je suis resté coincé sur lui lorsqu'il est tombé. Mais mon maître d'armes m'a raconté que le prince Viserys avait tué le dragon de leur chef et qu'une de ses gardes l'avait tué lui et qu'après cela, les morts sont redevenus poussière... » Explique-t-il brièvement, avant de poser un regard sagace sur elle. Regard de compassion, aussi : « Voulez-vous en parler ? » Parce que c’est plus facile d’aider les autres que de se gérer soi même et sa propre peine.


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La question sur le mystérieux chevalier troubla Meera, du fait qu’elle ne se l’était jamais posée.

Il était apparu pour rendre justice, que les méchants soient punis tout simplement. Cette raison avait suffit à la paludière lors de son enfance. Et depuis elle n’en avait jamais cherché une autre.

Pourtant il ne s’agissait pas d’un conte lointain, mais d’un incident vécut par son propre père.

Dans les obscurs marais du Neck la notion de réalité était parfois floue. On y admettait plus facilement certaines choses.

« Je ne l’ai jamais su. » Parvint-elle juste à répondre.

A ce propos une autre légende allait être conté. En tous cas ce fut le ressentit de Meera quand son interlocuteur demanda à s’assoir.

On sentait que le monologue serait long et lourd de sens. En guise de réponse Meera se décala un peu afin de lui laisser de la place.

Effectivement le discourt ressemblait dans une certaine mesure à la légende du chevalier d'Aubier. On était bien loin de la description clinique d’une bataille. Il y avait des aventures passées, des guerres, un voyage, de l’effroi, un être ou plutôt des êtres surnaturels.

La mention de ces créatures démoniaques fit frémir la jeune fille. Elle se sentait si impuissante face à ce genre de chose.

Meera savait surprendre la plus vigilante des sentinelles, confectionner des poisons mortels, respirer dans la vase, voler d'arbre en arbre... Par contre ses parades en matière de magie et de surnaturel se limitaient à quelques superstitions.

Malheureusement il manquait la fin à cette histoire. Plus exactement le chevalier hérisson ne disposait que la version « abrégée » bâtit sur des dires.

Une version, qui laissait des questions en suspend.

Au moins la paludière y gagnait quelques éclaircissements et du soulagement. La menace était aussi terrible qu’on le prétendait. Tous ces braves n’étaient pas morts inutilement.

Une dernière information fit brutalement quitter à Meera l’univers des légendes au profit de la dure réalité.

Lowell avait lui aussi perdu un frère lors de la bataille. Cette similitude poussa au rapprochement.

Au départ la paludière pensa plutôt à haute voix.

« Jojen a périt également. Et je n'étais même pas présente. »

Progressivement Meera se rappela de la présence de son interlocuteur.

« Il est... était mon frère... le seul. »

La paludière se mit enfin à regarder Lowell dans les yeux.

« Comment vais-je l’annoncer à mon père ? Je devais veiller sur lui. »


Alors que des compatriotes l’entouraient, elle faisait cette confidence à un inconnu du sud.

Howland avait raconté à ses enfants que la guerre poussait les gens à des actions surprenantes. Le genre d’action dont leurs auteurs eux-même ne se seraient pas cru capable.

Ces espèces d’adages obscurs prenaient enfin du sens.
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Meera & Lowell
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302, lune 12, semaine 2


Pour Lowell, l’identité du mystérieux Chevalier d’Aubier Rieur a toujours été source de spéculations et d’interrogations. Après le tournoi de Harrenhal, il avait lui-même cherché à en savoir plus, mais en vain. Cela n’intéressait pas ses frères, son père ne voulait plus entendre parler de cette histoire, et si le prince Rhaegar avait fait chou blanc, lui-même avait du se rendre à l’évidence : il ne trouverait sans doute rien de plus. Depuis, il a un peu oublié cette histoire et c’est la rencontre avec Meera qui ravive son intérêt – en somme l’occasion fait le larron, ici. Mais la jeune femme ne sait rien. Dommage. Peut-être est-elle trop jeune, songe-t-il, peut-être que Howland Reed lui-même n’a jamais rien su. Il aurait pourtant eu plus de chance de rencontrer son sauveur, étant du bon côté de l’histoire, et lui d’en apprendre plus aujourd’hui. Mais tant pis, il fera avec et secoue la tête avec bonhommie. « Ah ! J’avais supposé que vous auriez plus d’informations que moi. Je me suis toujours dit que cela devait être quelqu’un du Nord. Un sacré chevalier, en tout cas. Bah, tant pis. Je suppose que cela ne serait plus vraiment une légende familiale si nous savions qui c’était, de toute façon. »

En fait, Lowell s’est toujours dit qu’il était bien possible que ce soit l’un des Stark, présent à Harrenhal, peut-être pour défendre leurs bannerets, dans un style de farce d’enfants dû à leur jeunesse – mais ils l’étaient tous, lui compris, alors… - qui devient un mythe parce qu’il renforce encore la sécheresse de la leçon donnée. Mais il n’a aucune preuve et il garde donc l’hypothèse pour lui. Ce n’est ni le jour ni le genre de Lowell d’émettre des hypothèses farfelues ou de se répandre en commérages, encore que celui-ci soit positif et qu’il ait de l’admiration pour les Stark comme pour le chevalier d’Aubier Rieur lui-même, car il aurait définitivement préféré que sa famille soit de son côté, ce qui le conduit à murmurer : « J’espère qu’il a vécu…ce devait être quelqu’un de bien. » Et eux, le sont-ils ? Et lui en particulier ? Blount a essayé de redressé Fort-Epine. Il essaye encore d’apprendre son rôle de seigneur, il tente de faire au mieux. Le voilà lui aussi à lutter contre l’injustice et les menaces, contre le plus grand péril que le royaume ait jamais connu. Cette fois il est fier, et il croit pouvoir l’être avec raison. Après tout, ils ont combattu aux côtés des Reed, aujourd’hui, ça doit bien compter pour quelque chose. Le seigneur se demande d’un coup si par le plus grand des hasards – on peut tout imaginer – le chevalier d’Aubier Rieur a pu être là et voir cela.

En terme de coïncidence, ce ne serait pas le plus incroyable, et ce serait certainement moins triste que celle qui les unit Meera et lui. Le regard de Lowell se pose sur la jeune femme avec un brin de compassion, oubliant le ballet pressé qui les entoure, les ruines et même sa blessure. C’est là son genre, de s’oublier au profit des autres : il sait mieux donner les conseils que les suivre, comme beaucoup d’introvertis, de timides et d’indécis. C’est aussi qu’il se rend compte qu’elle est bien jeune pour perdre un frère. A presque cinquante ans, Blount est triste, mais il est surtout las. Surtout, ce n’est plus le choc de la mort de son père ; il a l’expérience de la guerre et des pertes, quoiqu’il sache aussi que le temps n’aide en rien et qu’en réalité, il ne rend pas les choses plus faciles. Cela fait toujours aussi mal, mais la surprise disparait – en un sens, c’est peut-être pire. Mais c’est bien jeune pour faire l’expérience de la perte d’un proche, bien jeune pour qu’on vous enlève une partie de votre âme, déchirant le lien qui existe toujours entre frères et sœurs. « Je suis navré de l’apprendre, sincèrement. » Il n’y a pas de bons mots pour cela. Lui le sait, il n’y a rien à dire, simplement à s’habituer au deuil, à l’embrasser, et à vivre avec. Mais s’habituer n’est pas un conseil qu’il peut donner quand il voit une si jeune âme sur le point de s’effondrer. Il n’a que quelques mots convenus à offrir, mais aux moins sont-ils amicaux : s’il n’y a rien à dire, il n’y a sans doute pas à être seul non plus. « Ça n’est pas votre faute. Je sais que c’est difficile à entendre et à croire, je sais que ça n’apaise rien, mais ne vous en voulez pas. Ce que nous avons vu était surnaturel. Personne ne pouvait savoir comment réagir ni quoi faire, et personne de censé ne pourra vous reprocher quoique ce soit. » La culpabilité du survivant, Lowell la connait par cœur. Il est quasiment le dernier. Il a vu son frère mourir aujourd’hui, ce qu’il essaye d’oublier en parlant de Jojen Reed.  Il sait bien aussi que Meera aura du mal à se pardonner quoiqu’il dise, comme il ne peut se pardonner lui-même, comme il aurait voulu, au fond, être à la place de Chester. Une partie de lui se dit que c’est un réflexe égoïste : il vaut mieux être celui qui part le premier, c’est celui qui reste qui souffre du manque, qui reste seul et sans réponse. Il n’y a rien à dire à ça. On ne s’habitue jamais vraiment. A défaut, Lowell se dit que c’est au moins une bonne chose qu’elle ait quelqu’un avec elle qui comprenne, qu’au moins elle sache qu’elle n’est pas seule. Lui n'a jamais voulu de pitié, mais la compassion, il l’a toujours recherchée – ou la solidarité, si l’on veut.

Reste que malgré son expérience, il n’a pas la réponse à toutes les questions, à moins précisément que ce soit l’expérience, qui, précisément, lui indique qu’il n’y en a pas. Comment est-ce qu’on annonce à un parent que son enfant est mort ? Encore plus lorsque l’enfant est son frère ? Lowell a toujours été, pour son cas, celui qui recevait les nouvelles et jamais celui à qui la lourde tâche d’annoncer les choses revenaient. Par empathie et mimétisme, il se met à la place de Meera et essaye d’imaginer les choses. Pour les autres, il l’a déjà fait. Il sait aussi que tout varie selon la personnalité des gens. Il a vu des gens heureux lire un corbeau, leur visage se décomposer, et rien n’était plus jamais pareil. Il n’y a rien à faire, à part être là, panser les plaies, et changer les pansements. « J’ai peur qu’il n’y ait pas de bonne réponse… Certains disent qu’une mort noble et héroïque est plus facile à accepter et que son récit apaise ceux qui aimèrent celui que l’Étranger a rappelé à lui. D’aucuns diraient que cela ne change rien à la tristesse. J’ignore ce que les Anciens Dieux en penseraient. Je sais que face à la perte, parfois, mieux vaut ne pas savoir ou ignorer la réalité, et qu’un pieux mensonge n’est pas toujours condamnable. » Ses mots lui semblent un peu creux, parce qu’il n’a pas vu la mort de Jojen Reed, ni la fin de la bataille. A moins que ce ne soit parce que Lowell Blount se classe parmi les soldats, de ceux qui croient que la vérité cachée, dissimulée, fait plus mal que les révélations brutales mais claires – si on l’achève, que ce soit en un coup, proprement, sobrement. Il se rend bien compte aussi que ça ne répond pas exactement à la question de Meera, quoiqu’il lui donne des pistes indirectement. Mais il ne connait pas Howland Reed, alors ça n’aide pas, mais cela dit, en y réfléchissant, il est heureux de ne pas avoir eu à annoncer à son père la mort d’un de ses enfants. Blount n’aurait pas su faire non plus. Peut-être que ça aide de savoir qu’au fond, tout le monde est démuni ? Qui sait…



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Les révélations de Meera sur son frère furent d’abord suivi par des paroles de réconforts.

Conventionnelles et visiblement sincères elles n’étaient pas les premières.

La suite se révéla plus marquante. Lowell insistait sur la nature particulière des ennemis. Il était sans doute vrai que la paludière n’aurait pas su quoi faire face à ces « choses ».

Malgré tout elle ne fut pas soulagée. Car Meera avait bel et bien commis des erreurs. Si elle les avaient évité, elle serait resté au coté de de Jojen.

Et... ils auraient trouvé la mort ensemble. Une fin logique au vue de la profondeur de leur lien.

C’est alors qu’un mot de son interlocuteur lui revint en mémoire : prévoir.

Il avait raison. Tous les deux malgré leurs lignages demeuraient de simples combattants. Comment auraient-ils pu deviner ce qui les attendait à Winterfell ?

En revanche ce n’était pas le cas de Jojen. Lui il disposait du don de Vervue.

Pourquoi n’avait-il rien pressentit ? Et si justement c’était le cas !

Même mort Jojen conservait son aura de mystère.

Les conseils suivant procurèrent une autre perspective à Meera. Le mensonge ne lui était pas familier.

Dans le Neck les intrigues de cour étaient rares voir inexistantes. La seule tentative de renversement politique qu’elle avait connue à son encontre, était un simple traquenard lors d’une battue, rien de bien subtil.

Sa méconnaissance d’une certaine manière évitait le préjugé.

Il fut aussi question de religion à commencer par celle des Septs. Bien que nordienne isolationniste, Meera ne méprisait pas ce culte originaire du sud. La raison se résumait en la maison Manderly. Si cette estimable famille vénéraient les Septs, cette croyance ne pouvait pas être fondamentalement mauvaise.

Mais bon cette religion demeurait importée. De toute façon les Anciens Dieux lui avaient toujours suffit. Il faut dire qu’ils étaient omniprésents dans les traditions du Neck.

Justement que disait les Anciens Dieux sur le mensonge ? Ils parlaient du cycle de la nature. Ils exécraient l’inceste et le parricide. Ils soutenaient les lois de l’hospitalité.

Par contre ils demeuraient muet sur le fait de mentir pour de bonnes intentions.

Allait-elle mentir à son propre père ? Il l’avait déçu voir trahit. Il ne fallait pas oublier Jojen. Ne méritait-il pas de laisser une image héroïque ? La réponse était évidente.

Un accroc persistait dans ce projet. Jojen était le beau parleur dans leur duo. Déjà enfant il s’exprimait comme un vieux sage.

Par contre si Meera aimait écouter les légendes au coin du feu, elle ne s’était jamais aventurée à les transmettre.

Bref elle abordait un nouveau domaine.

Justement Lowell s’exprimait plutôt bien, et était clairement sincère dans son intention de l’aider.

Toutefois demander restait un exercice difficile aux yeux de la paludière. Elle était habituée à faire tout par elle-même.

Alors elle agit en digne combattante du Neck. C’est-à-dire qu’elle contourna l’obstacle et frappa de sa façon furtive.

« Qu’est-ce que vous allez dire à vos proches à propos de la mort de votre frère ? »
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Tout à sa conversation avec Meera et songeant qu’il n’a jamais eu à annoncer une telle nouvelle à un parent, Lowell, sans doute encore un peu sonné, en oublierait presque qu’il va, justement, lui aussi, avoir de telles annonces à faire. C’est que Blount est un homme empathique et qu’il a vite tendance à oublier sa propre tristesse. Surtout, quoiqu’il ait à présent de l’expérience en termes de guerres et de deuil, il n’a pas la réponse à la question, justement parce que c’est la première fois. Il s’attendait de plus à ce que Meera dise quelque chose sur son propre cas, alors définitivement, la question le surprend, tout comme cette gamine, de façon générale. Une fois de plus, il se demande si toutes les filles du Nord sont comme ça, sans voir que Meera cherche un guide. Si Lowell Blount peut prétendre se défendre comme stratège, c’est uniquement sur un champ de bataille et non en termes de relations humaines, quoiqu’il serait heureux - quoique doutant d’être la meilleure option et le meilleur guide - de lui founir un modèle pour parler à son père. D’une certaine manière, c’est mieux ainsi, car il est réellement sincère et ne cherche pas à conseiller ce qu’il faudrait faire et qu’il serait incapable de tenir en réalité.  

“Eh bien…” Il hésite, les sourcils froncés. “Ce que je vais dire…C’est une bonne question.” A vrai dire, il l’ignore sincèrement. A minima, les Sept lui ont épargné la tâche d’annoncer à ses parents la mort d’un nouveau fils - l’Etranger les ayant repris avant tous leurs enfants, Rowland compris. “Mon frère Boros est Garde Royal. Et mes oncles et mes tantes ont connus, comme moi et lui, la Guerre des Rois à Neuf-Sous et la révolte Baratheon. Ils savent comment on meurt sur un champ de bataille. Quant à mes soeurs, elles ont déjà perdus un frère, comme moi - Rowland, mon ainé.” Que ce soit Boros, Maynard Bridges ou sa femme Alénor, ou Jon Kellington, tous ont déjà connu la perte et la guerre, tous, comme Lowell, voudraient la vérité nue, toute brutale qu’elle soit, considérant qu’il n’est pas nécessaire d’ajouter au malheur un mensonge. Lowell le dit sans jugement pour le camp éventuel de la famille Reed lors de la révolte de Robert. Cela parait loin et dérisoire par rapport à la bataille qu’ils viennent de vivre. Et quoiqu’il eut agit par devoir envers la couronne et en loyal banneret, il faudrait être fou pour fermer les yeux sur le monstre qu’Aerys II était devenu à la fin de sa vie. “ Ils savaient, quand nous sommes partis, que nous risquions de ne pas revenir. Je leur dirais ce qu’il s’est passé. Mon frère est mort les armes à la main, en combattant l’ennemi. ” La vérité nue, même difficile à entendre pour lui, est qu’il n’y avait rien à faire : Chester est mort en combattant, les armes à la main. Il était trop loin pour pouvoir l’aider. Ca ne l’empêchera pas de culpabiliser, parce qu’il est l’ainé et qu’il aurait voulu pouvoir faire quelque chose, parce que ce n’est pas dans l’ordre des choses non plus. Mais tous les membres de sa famille qu’il vient de citer comprendront, parce qu’ils ont vécu la même chose et qu’ils sont rationnels ; à la place de Lowell, ils n’auraient sans doute pas fait mieux. Avec eux, il pourra discuter.

“Reste ma belle-soeur et son fils…” Barbra et Balthus sont les cas les plus épineux que Lowell aura à résoudre. “Ma nièce est morte de la peste rouge. D’ordinaire, ma belle-soeur est solide, mais j’ai crainte que cette fois ça ne soit trop…” Il sait ce qu’il passera. Les détails, la perte. Tout cela. Mais le reste ? Quels mots de réconforts l’empêcheront de s’effondrer ? “ A elle, peut-être pourrais-je le présenter en lui disant que Chester est mort en héros…cela fait au moins quelque chose auquel se raccrocher, un peu de baume au coeur…” Quant à Balthus, le jeune et fougueux Balthus…c’est peut-être le plus susceptible de lui reprocher de n’avoir rien fait, ou de lui dire que lui aurait sauvé son père. Colère et folie d’un enfant, guère plus âgé que Meera, que Lowell a protégé du massacre contre son gré, sans égard pour ses rêves de gloire mais lui sauvant sans doute la vie - il suffit de comparer avec le sort du frère de la paludière. “Quant à mon neveu…il voulait absolument venir. Il est…à peine plus vieux que vous, je dirais. Etant mon héritier, je - et son père aussi - lui ait interdit de le faire. Il aurait voulu combattre, démontrer qu’il est un bon chevalier… je crains qu’il ne m’en veuille, n’ayant rien vu de la bataille, en pensant qu’il aurait pu sauver son père en venant combattre.”

De sa main libre, Lowell se pince le nez. “Il n’y aura pas de bonnes manières de lui dire, je le crains. Mais la colère est une étape normale du deuil, je crois, lorsque l’on perd un parent.” Ca, Meera n’en sait rien et Lowell ne  le lui souhaite pas, ou alors le plus tard possible. Mais lui le sait, étant passé par cette étape. C’est inévitable, et puis on s’apaise. Il pense donc que cela arrivera aussi à Balthus. “Mais je ne sais pas bien si cela répond à votre question…pourquoi cela vous intéressait-il, déjà ?”

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Meera qui s’attendait ou plutôt espérait une réponse simple et claire, se retrouva dans un premier temps déroutée.

Lowell parlait de sa maison. Des guerres et des pertes qu’elle avait subit. Ce discourt permit à la paludière de relativiser un peu.

Elle n’était pas la première à avoir perdu un proche, et ne serait certainement pas la dernière.

Et puis il y eut la mention de la belle-sœur. Et dire que Meera n’avait même pas songé à la peine future de ses parents.

Elle se sentit égoïste. Cette impression ne dura pas avec la mention du neveu. Lui on l’avait préservé à cause de sa jeunesse.

Pourquoi Howland n’en avait-il pas fait autant au sujet de son fils ? Il était encore moins âgé et pas tellement doué pour le combat.

Peut-être parce qu’avec les marcheurs il s’agissait de surnaturel et de magie. Effectivement dans ce cas on entrait de la domaine de Jojen.

C’était difficile à dire. En tous cas Lowell l’avait un peu rassuré.

Ses parents s’étaient sans aucun doute préparé à l’éventualité d’un décès. Après tout Jyana avait vu partir son mari lors de la rébellion de Barathéon sans être certaine de son retour.

Survivre à un conjoint devait tout de même être moins traumatisant qu’à un fils. Le second cas n’était pas naturel.

Enfin la réponse arriva sans en être vraiment une ou en tous cas pas dans le sens classique du terme.

Il ne s’agissait pas d’une solution pratique mais de conseils et d’avertissements. Ils sonnaient justes et surtout sincères.

« Oui, merci. »
Dit-elle d’abord simplement à son interlocuteur. « Moi aussi je vais devoir annoncer la mort de mon frère. »

La discussion aurait pu s’arrêter ainsi. Sauf que Meera avait besoin de se confier. Et puis elle sentait redevable envers Lowell, qui lui avait raconté l’histoire de sa famille.

Il demeurait tout de même bizarre de sa part de choisir un sudiste comme confident.

Cet homme expérimenté et compréhensif lui inspirait confiance. Et puis justement elle et les siens avaient peu de chance de le croiser de nouveau. Les révélations à venir auraient donc peu de conséquences.

« C’est surtout pour ma mère que se sera dur. Mon père lui a fait la guerre. »

Les souvenirs de Lowell avaient en quelque sorte ravivés ceux de Meera à propos de son père.

Elle préféra ne pas en dire plus. Après tout Howland avait rejoint le « mauvais » camp à l’époque.

Howland lui avait parlé à plusieurs reprises au coin du feu de la rébellion de Barathéon des triomphes comme des défaites. La paludière se souvenait de l’abattement, qui transparaissait parfois chez le seigneur de Fort-Griseaux lors de ses soirées.

Toutefois une différence subsistait entre le père et la fille. Le premier n’avait pas perdu de proche lors de sa guerre. Sa femme était resté en sécurité au Neck. Quant à Meera et Jojen ils étaient venu au monde respectivement à la fin du conflit et après.

Quoiqu’à la réflexion il y avait Lyanna, la soeur de Ned  Stark. Howland était toujours demeuré évasif à son sujet. Les rares fois où il l’avait mentionné, un air sombre l’habitait.

Qu’est-ce que ces maudits chevaucheurs de dragon, lui avaient-ils fait subir ?
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Lowell se fait encore une fois la réflexion que Meera est bien jeune pour avoir à affronter de telles épreuves et affronter ce chemin si lourd de conséquences du retour au foyer. Gentiment, il incline la tête, sans s’avancer plus avant ou se permettre d’autres commentaires. « Je vous en prie. Mes pensées vous accompagneront à votre retour à Fort-Griseaux. » A son attitude, il voit qu’elle veut encore parler, et la voilà qui évoque sa mère. Oui, effectivement, ce sont elles qui souffrent le plus, les mères. Barbra en est aussi un bon exemple ; peut-être est-ce d’ailleurs sa confidence à propos de sa belle sœur qui incite Meera à parler.

De toute façon, la jeune femme semble avoir besoin de parler. Jamais avare de souvenirs, Lowell est disposé à le faire lui aussi : parler des souvenirs plus anciens le préserve, pour le moment, de la mort de Chester. Surtout, Meera parait hésiter face à une personne qu’elle semble tenir pour un partisan d’Aerys. Si tant que cette notion ait eu un jour sens, Lowell ne l’a jamais été : partisan de la couronne par devoir et par loyauté en tant que banneret, il n’est cependant pas du genre à entretenir une telle hostilité envers des protagonistes qui ne furent pas à l’origine du conflit et encore moins envers leurs enfants. De tout cela, ils furent surtout les victimes, et cela l’incite à la sympathie envers Howland Reed lui-même – au-delà de cette histoire de tournoi. « Oui. Nous sommes tous devenus des hommes, alors... Ce n’était pas une belle guerre, pour personne, je crois. Pas comme celle-ci. Il n’y a pas de guerre propre, ni héroïque, mais cette bataille…était différente. J’ai vécu bien des guerres, mais c’est la seule que je sois peut-être vraiment fier d’avoir mené. J’ignore si cela aidera vos parents, mais le sacrifice de votre frère avait un sens. Il n’est pas mort en vain. Et le mien non plus… Mon père est mort, je vous l’ai dit, à la bataille des Cloches. Mort par devoir pour son roi, ce qui est honorable…mais il y a des rois qui valent plus la peine de mourir que d’autres. »

Lowell aussi a combattu pour Aerys, mais il n’a jamais vraiment caché son aversion pour le Roi-Croutes. Il sait aussi, et espère que Meera le comprendra, que parfois le devoir et la justice imposent des choix difficiles, et que parfois, il n’y a pas de bons choix. Il n’en veut pas particulièrement aux combattants insurgés, du côté de Robert, qui tuèrent son père. Après tout, eux aussi faisaient leur devoir. Il y avait aussi de bonnes raisons de combattre Aerys. Blount aurait préféré que le vieux roi meure de sa digne mort, ou peut-être à la manière de Maegor le Cruel, avant de s’en prendre aux Stark, légitimement venus demander des comptes à propos du comportement de Rhaegar, qui pourtant, ne fait pas un mauvais roi…est-ce l’âge qui le fait parler ainsi, s’apercevoir de toutes ces nuances ? Lowell ne le sait pas trop. Il a toujours été pondéré et nuancé ; cela lui semblait déjà un beau gâchis à Cendregué… Et cette fois ? Cette fois, au moins, le royaume a été uni pour sa survie, pour la survie des hommes, dans une cause tenant de la croisade et les unissant tous. Malgré la mort, cela donne à espérer, et il espère que Meera le comprendra. Hélas, ils vont peut-être au devant de temps plus sombres et de guerres de nouveau moins justes. La présence du prince exilé à la bataille, renversant la situation, comme le lui a raconté son maitre d’armes, laisse soudainement craindre à Blount un embrasement. Quelque chose qu’il ne peut dire à Meera Reed. Il est vieux, triste, mais il a les épaules pour encaisser tout cela. Elle, elle a assez souffert, pour le moment.  


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Lowell continua à se montrer compatissant et de bon conseil. Puis son discourt devint progressivement déroutant.

Il décrivait la rébellion de Barathéon non d’une façon glorieuse, mais triste voir vaine.

Meera lui ressemblerait-elle avec l’âge ?

Pas forcément. Howland même s’il ne niait pas les horreurs de la guerre, avait toujours loué le courage et la dévotion des nordiens.

Le reste fut plus réconfortant. Il lui procura même une vision des choses différentes. Du fait de sa tendance isolationniste la paludière n’avait pas songé à cette bataille de cette façon.

Jusque là elle avait défendu le Nord contre l’invasion de ces.... choses. Alors que d’autres personnes du sud avaient prêté main forte.

Une évidence qu’elle réalisait seulement à présent. La pure nordienne ne savait pas vraiment quoi ressentir.

Finalement une pensée lui vint : Jojen était mort pour l’ensemble du continent.

Lowell lui mentionna la bataille des cloches. Meera connaissait cet affrontement et ses conséquences. Sauf qu’à présent il était décrit par quelqu’un de l’autre camp.

Malgré tout il n’en devenait pas antipathique. Car Lowell n’était pas triomphant ou provocateur, juste attristé par la perte d’un proche.

« Je m’étais déjà battu auparavant. Mais je n’avais jamais encore perdu un proche. »

Là encore il s’agissait d’une révélation spontanée de la novice au vétéran.

Puis l’émotion céda le pas à la réflexion. La dernière phrase de Lowell rattrapa en quelque sorte la paludière.

Que voulait-il dire sur ces rois plus méritants que d’autres ?

Du point de vue de Meera tous les targaryens se valaient. En y regardant de plus près il y avait Aerys le fameux roi fou.

Le chevalier Porc-épic devait sûrement faire allusion à lui.

Jusqu’ici Meera avait considéré l’ancien souverain plus comme une sorte de croque-mitaine qu’une personne réelle.

Elle se demanda alors pourquoi son interlocuteur avait suivi ce roi. Les Starks voilà des gens, qui méritaient votre dévotion.

Ses préjugés envers les sudiers refirent surface avant de percuter les égards du chevalier.

Après tout avait-elle choisie sa maison suzeraine ?

Ce brave homme avait juste eu moins de chance.

« L’honneur. C’est pour cela que nous nous battons avant tout. Et pour notre terre. »

Meera espérait ainsi soulager Lowell à propos de son père, comme il l’avait fait avec elle pour son frère.
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Difficile de répondre à Meera. Que dire face à quelqu’un qui perd un proche pour la première fois ? J’espère que ça ne vous arrivera plus ? Mais ce serait mentir. Ca ne fait que commencer. Mais ça non plus, Lowell ne peut pas le dire, ce serait inutilement cruel. Il y a de ces vérités qu’on ne peut que découvrir par soi même, et qu’il vaut, d’ailleurs, mieux découvrir par soi même. Alors le seigneur se contente d’un petit signe de tête compatissant, attitude prudente et neutre, mais sincère. Parfois il n'y a rien à dire de toute façon. Lui a du recul sur ça ; il est, en quelque sorte, doté d’une certaine expérience en matière de deuil. Ca secoue toujours autant, mais il fait avec et il repart. C’est dur pour celui qui reste ; c’est toujours le cas. Ca n’aide pas de se le dire, quand on l’est. La preuve, ça ne lui fait pas moins mal, lorsqu’il se met à penser à Chester, mais il en faut bien un. Le sort est cruel de ce point de vue ; ceux qui partent, au moins, on peut l’espérer, trouvent la paix. Mais ceux qui restent n’ont pas ce loisir. Pas vraiment. Ils font avec et c’est tout. C’est ce qu’il fait, c’est la seule possibilité qu’il a. Mais Blount a de l’expérience, façon polie de dire qu’il est vieux, il a eu le temps de comprendre tout cela.

Meera, non, justement. C’est ce qui justifie sa patience et sa prudence, l’empathie dont il fait preuve. Il ne faut pas s’y tromper, sous ses dehors hérissés et sévère, Lowell est justement un homme qui se soucie des gens. Elle lui rappelle, d’une certaine manière, les gamins qu’il a eu sous ses ordres, comme officier, nouvelles recrues terrorisées et qu’il a formé. Ce sont les mêmes codes et les mêmes conseils qu’il lui donne. Pauvre gamine. Au-delà de l’histoire de leurs familles, au-delà de ce qu’elle va devoir dire à ses parents, lui se demande aussi ce qu’elle ressent et ne dit pas – et ça pourrait bien ressembler à ce qu’il ressent lui aussi. Peut-être est-ce pour cela qu’il parle du fait que Jojen n’est pas mort en vain. Arrive-t-il à se tromper lui-même en le disant ? Peut-être. Il y a bien des causes plus justes que d’autres, des batailles qu’il est plus fier d’avoir mené. La rébellion de Robert Baratheon lui a toujours paru un immense gâchis ; le combat contre la révolte Greyjoy, lui paraissait plus juste. Quand il était dans la Compagnie Dorée, ce n’était pas une question qui se posait. Mais Lowell, lui, se l’est toujours posé. Parce que l’honneur compte, oui, comme le dit Meera, mais ça ne veut pas dire qu’il y a un camp meilleur que l’autre – ni pire, d’ailleurs. Parfois, il n’y a tout simplement pas de bonnes options et il faut choisir quand même. La maturité, c’est peut être savoir cela. « Souvent, nous faisons ce que nous pouvons, surtout. Il faut faire avec ce que l’on nous donne et avec ce qu’on a. Au mieux. C’est ce que nous avons fait aujourd’hui.  Et c’est déjà bien. » Les choses étaient claires, aujourd’hui, et presque simple. Tout le monde peut être fier, au fond, et c’est rare. Mais Lowell est tout de même amer – peut-être est-ce, justement, plus facile, quand on ne se pose pas de questions, quand on ne s’intéresse ni à l’honneur ni aux autres. Il ne sait pas bien lui-même et finit par se contenter d’un sourire contrit : « Je sais que cela vous parait obscur. Avec le temps, vous apprendrez. Le temps fait beaucoup de choses. »

Il y a un peu de silence, comme si la conversation s’épuisait d’elle-même. Lourdement, Lowell se relève, cherchant un peu son équilibre à cause de ses blessures : « Peut-être vais-je m’en retourner voir comment vont mes gens. Je suis heureux de vous avoir rencontrée, lady Meera, malgré les circonstances. Dites à votre père…dites lui que nous ne pensions pas tous comme l’écuyer du mien, ce jour-là. » Il s’incline légèrement : « Et soyez sûre que si un jour vous descendez jusqu’à Fort-Epine, vous et votre famille serez les bienvenus. » A présent, il faut qu’il retraverse la foule, retrouve le contact du monde, de l’agitation qui règne dans ce Winterfell aux créneaux fondus et devenus hôpital de compagne. La vie continue, même si c’est étrange après ce qu’ils ont vécu, après tout et chacun doit repartir de son côté.



AVENGEDINCHAINS



#navy: Lowell Blount

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